Des pylones deviennent pluviomètres - Impact Journalism Day 2017

23 juin 2015 - ingénieur de transmission à Telecel Faso, les problèmes climatiques concernent .... cette compagnie maritime danoise soulage son portefeuille.
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Courrier international — no 1286 du 25 juin au 1er juillet 2015 ↙ Dessin de Cost paru dans Le Soir, Bruxelles.

SCIENCES

Des pylones deviennent pluviomètres Météorologie. En exploitant les informations des compagnies de téléphonie mobile, des scientifiques de l’université de Ouagadougou parviennent à mesurer la quantité d’eau qui tombe du ciel.

nuage de précipitation pluvieuse, il perd en puissance, et c’est la mesure de cette perte de puissance qui est utilisée pour déterminer la quantité d’eau de pluie tombée. “Pouvoir extraire ces types de données sur des fréquences aussi basses est une première au plan mondial, et nous avons obtenu un résultat très satisfaisant qui a été publié à la mijuillet dans la revue Geophysical Research Letters [une publication scientiique de référence]. Notre objectif est de pouvoir également exporter cette technique dans des pays voisins”, a précisé le Pr Zougmoré.

Développement. Selon lui, le Lame et

—L’Economiste du Faso Ouagadougou

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e Laboratoire de matériaux et environnement (Lame) de l’université de Ouagadougou a accompli une prouesse scientiique qui risque de révolutionner la façon de mesurer la pluviométrie dans des pays comme le Burkina Faso. Le laboratoire a réussi, à partir de la téléphonie mobile, à mesurer la quantité d’eau de pluie tombée au sol. Cette méthode innovante vient d’être expérimentée par le Pr François Zougmoré et les scientiiques du consortium Rain Cell Africa. Les méthodes traditionnelles utilisent des pluviomètres, des radars ou des données satellitaires. Ces diférents dispositifs ont donné et continuent de donner satisfaction ; mais ils présentent des faiblesses. Pour ce qui est des pluviomètres, l’insuisance porte surtout sur la capacité de couverture, qui est assez limitée [les mesures sont ponctuelles et il faut de nombreux pluviomètres pour disposer d’informations sur de grandes surfaces]. Pour le radar, c’est le coût qui est prohibitif pour des pays comme le Burkina. Selon le directeur du Lame, François Zougmoré, le suivi satellitaire des prévisions météorologiques demeure entaché d’incertitudes, notamment aux échelles spatiales et temporelles très ines. En efet, les satellites ne permettent pas d’avoir de données précises sur un territoire donné pendant un temps donné. Pour pallier ces insuisances, le Lame a proposé une nouvelle

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technique utilisant les liaisons de télécommunication de la téléphonie cellulaire commerciale. Le principe est simple. Il s’agit de tirer parti d’une propriété des eaux de pluie bien connue des professionnels de la télécommunication. Selon François Zougmoré, coordinateur de Rain Cell Africa, les gouttes d’eau atténuent le signal radio transmis entre deux antennes. Deux phénomènes interviennent. D’une part, les gouttes absorbent une fraction de l’énergie véhiculée par les ondes. De l’autre, elles difusent ces ondes et les détournent de leur trajet initial. Ainsi, lorsqu’il pleut entre deux antennes-relais, l’intensité des signaux reçus chute.

Perturbations. Pour les compagnies de téléphonie mobile, qui doivent connaître en permanence l’état de fonctionnement de leur réseau, mesurer et enregistrer ces perturbations du signal hertzien est une préoccupation majeure. Ces compagnies possèdent ainsi une grande quantité d’informations sur les pluies dans leur pays. Une aubaine pour les études de suivi de la spatialisation [la position de l’espace] des précipitations, en particulier en Afrique. En termes simples, lorsque le signal télécom est émis entre deux pylônes, il transporte de l’information : lorsqu’il rencontre un

La mesure de la perte de puissance du signal permet de déterminer la quantité d’eau tombée

deux laboratoires de l’Institut français de recherche pour le développement (IRD), le Laboratoire d’étude des transferts en hydrologie et environnement à Grenoble et Géosciences Environnement Toulouse, ont mis au point une technique innovante d’estimation de la hauteur de pluie [la quantité d’eau tombée] et de sa répartition spatiale. Cette prouesse technologique a été possible grâce à la collaboration de la compagnie téléphonique Telecel Faso, qui a accepté de mettre ses données à la disposition des chercheurs. Selon Moumini Sawadogo, ingénieur de transmission à Telecel Faso, les problèmes climatiques concernent tout le monde et il va donc de soi que sa structure collabore avec les scientiiques. Il est persuadé que l’accompagnement de Telecel Faso va se poursuivre, car les données utilisées ne sont pas des données sensibles qui touchent aux individus, mais des données scientiiques qui vont aider le Burkina dans son efort de développement. Quant à la question de l’utilité d’une telle méthode, le directeur du Lame est convaincu qu’il s’agit d’une découverte importante, surtout pour un pays comme le Burkina, la population dépend à 80 % de l’agriculture et de l’élevage. D’autant que le pays regorge de barrages hydroélectriques et de retenues d’eau. Pour toutes ces questions, il est nécessaire de connaître la quantité d’eau de pluie qui tombe dans le pays, sans oublier les préoccupations liées à la prévention des inondations, aux poches de sécheresse ou aux famines. —Wendyaam Sawadogo Publié le 20 juin

Les valises de la communication Réseaux. Pour coordonner au mieux les secours, des entreprises ont développé une station satellite mobilisable en douze heures.

—Luxemburger Wort (extraits) Luxembourg

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l est rare que les réseaux de communication survivent aux catastrophes naturelles. Or, sans communication l’aide devient inévitablement brouillonne, voire vaine. Telle est la conclusion qu’ont tirée les bénévoles des services d’urgence luxembourgeois de leur mission à Haïti, frappé par un violent tremblement de terre en 2010. Le gouvernement luxembourgeois a conclu dans la foulée un accord avec les sociétés SES et Hitec Luxembourg portant sur la conception et la mise en œuvre, à l’échelle mondiale, d’une solution applicable rapidement en cas de catastrophe naturelle ou de mission humanitaire. Baptisé Emergency.lu, le fruit de ce partenariat a vu le jour en avril 2011 [Il a été expérimenté en mars au Vanuatu, après le passage du cyclone Pam]. Il s’agit d’une plateforme mobile de télécommunications fonctionnant de manière autonome. “Dans les zones sinistrées privées de réseaux de communication, les réparations de fortune prennent généralement trois jours, au bas mot. Grâce à Emergency.lu, on est capable de rétablir les communications en douze heures, voyage compris”, se félicite Alan Kuresevic, vice-président de l’ingénierie à SES TechCom. Un exploit rendu possible par la compacité des kits : ils ne pèsent que 130 kilos, répartis dans 7 valises conformes aux exigences des compagnies aériennes. —Claude Feyereisen Publié le 20 juin

Partenariat ●●● Les articles scientiiques proposés ci-contre s’inscrivent dans le cadre de l’initiative Impact Journalism Day. Lancée en 2012 par la plateforme Sparknews, cette opération éditoriale associe 45 journaux du monde entier – dont Courrier international –, qui publient simultanément un supplément consacré à l’innovation sociale pour parler des hommes, des femmes, des entreprises ou des organisations qui, avec leurs initiatives, projets ou inventions, ont un impact positif sur la société. Sparknews et l’Impact Journalism Day ont été créés pour développer le journalisme de solutions (ou journalisme d’impact) dans le but d’encourager les médias à relayer plus souvent les histoires positives, porteuses d’espoir et de changement. A retrouver aussi sur les réseaux sociaux : https://www.thunderclap.it/ projects/27268-impact-journalism-day-2015

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Courrier international — no 1286 du 25 juin au 1er juillet 2015

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↓ Dessin de Kopelnitsky, Etats-Unis.

Les économies tournent au vert Transport. En réduisant sa consommation de carburant, cette compagnie maritime danoise soulage son portefeuille et fait du bien à la planète.

Sparknews est une entreprise sociale dont la mission est de sourcer, partager les initiatives positives via les grands médias et d’inspirer les entreprises pour innover et contribuer à un monde meilleur. Nous remercions nos journaux partenaires, AXA, Total, ADP et Ashoka. Nous contacter : [email protected]

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News

Des canards pour rembourser les prêts Développement. Une ONG prête de l’argent aux paysans vietnamiens pour qu’ils puissent élever des animaux et les vendre.

—Asahi Shimbun (extraits) Tokyo De Hanoï

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u Vietnam, les villages pauvres souffrent encore des effets de l’agent orange, défoliant épandu par l’armée américaine sur de nombreuses terres agricoles du pays pendant la guerre. Pour aider les fermiers locaux, Mayu Ino, une Japonaise de 40 ans, a fondé l’association Seed to Table [De la graine à l’assiette]. Avec cette association, elle a créé en 2011 la Banque du canard, qui accorde des prêts de 500 000 dongs [une vingtaine d’euros] pour financer l’achat de 25 canetons. L’agriculteur les élève ensuite pendant deux à trois mois et peut espérer les vendre pour 5 000 à 6 000 yens [de 35 à 43 euros] au total, déduction faite du remboursement de l’emprunt et de la nourriture. Dans la province de Ben Tre, Phan Van Be et sa femme, Mai, ont ainsi acheté 25 canetons chaque mois. Avec les bénéfices, ils ont pu aménager un potager. Ensuite, ils ont fait appel à la Banque de la vache, une structure lancée en 2014 qui prête jusqu’à 20 millions de dongs [815 euros]. Quand l’animal acheté donne naissance à des veaux, l’un d’eux sert à rembourser l’emprunt. La vache de Be et Mai est à son quatrième mois de gestation. Si elle met au monde de nombreux veaux, le couple pourra gagner une jolie somme d’argent en les vendant. “En travaillant dur, nous pouvons échapper à la pauvreté”, commente Phan Van Be. —Manabu Sasaki Publié le 20 juin

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—Politiken (extraits) Copenhague

Les meilleures photos seront récompensées par une rencontre avec les rédacteurs en chef.

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ne flotte plus moderne, des plannings et des itinéraires optimisés, des vitesses réduites. Ce sont les principales mesures qui ont permis de réduire de 40 % la consommation de carburant des 600 navires de la compagnie danoise Maersk Line – connue sous l’appellation “The Line”. Ces ajustements apparaissent d’ores et déjà comme les plus significatifs réalisés par une entreprise au Danemark, la flotte de Maersk ayant réussi à “alléger” de 11 millions de tonnes de CO2 [l’un des principaux gaz responsables du réchauffement climatique] les fumées que The Line dégage chaque année dans l’atmosphère. Et, simplement parce que cela répond à la logique économique, un objectif encore plus ambitieux a été fixé : la réduction de 60 % par conteneur d’ici à 2020. “Chaque fois que nous économisons du carburant, nous réduisons les coûts, ce qui a un effet positif sur le bénéfice net, constate Soren Toft, le directeur d’exploitation de Maersk Line. Donc ce qui est bon pour l’environnement est bon pour les affaires. C’est pour cela que nous avons déployé de tels efforts.” Les options actuellement testées par Maersk consistent notamment à développer le recours aux biocarburants ou à convertir entièrement la flotte au gaz naturel liquide.

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AXA, partenaire fondateur de l’IJD En cohérence avec les initiatives de protection menées par le Groupe, Axa a choisi de s’associer à l’Impact Journalism Day 2015 qui valorise les solutions positives à travers le monde. Améliorer la protection, c’est d’abord mieux comprendre et prévenir les risques auxquels on est exposé. C’est pourquoi AXA soutient la recherche universitaire dans le monde, via le Fonds AXA pour la recherche, une initiative originale de mécénat scientifique. C’est aussi mieux connaître les solutions existantes pour se protéger. La page AXA People Protectors rassemble 1,5 millions de fans dans 49 pays qui partagent des projets et des idées pour mieux protéger nos proches et notre environnement. Les articles de l’Impact Journalism Day seront mis en avant sur facebook.com/axapeopleprotectors — @axa

Participez à des ateliers brainstormings pour résoudre les défis des projets avec Make Sense.

Total, partenaire Accès à l'énergie de l'Impact Journalism Day. Deuxième acteur mondial de l’énergie solaire, Total investit également dans les nouveaux modèles durables pour l’accès à l’énergie — @total

Plus d’infos sur sparknews.com/ijd/makesense

New s

Proposez votre projet ou un projet que vous connaissez qui mériterait d’être médiatisés dans 45 journaux. R Rendez-vous sur sparkne arknews.com/ijd arkne

Aéroports de Paris est partenaire de l'Impact Journalism Day et lui offre ainsi une visibilité exceptionnelle dans ses terminaux, notamment dans le terminal 2E, classé par la dernière étude SKYTRAX, 6e meilleur terminal au monde — @aeroportsParis

Compétitif. L’objectif du Danemark est de se passer des carburants fossiles d’ici à 2050 – un objectif sur lequel Soren Toft n’est toutefois pas prêt à s’engager. “Nous n’avons pas défini la date à laquelle nous voudrions nous affranchir des carburants fossiles, précise-t-il. Car nous devons rester compétitifs.” Quand le processus a commencé, le prix du baril de pétrole était supérieur à 100 dollars [87 euros] ; depuis, il a quasiment été divisé par deux. Ce qui signifie que les économies relatives obtenues grâce à la baisse de la vitesse des navires ont tendance à diminuer. “Même si le pétrole coûte moins cher, nous ne reviendrons pas à la façon dont nous fonctionnions avant 2007, précise Soren Toft. D’une part il est très coûteux de modifier la totalité d’un réseau, et d’autre part tout le monde sait que l’évolution du prix du pétrole est extrêmement imprévisible.” —Jakob Nielsen Publié le 6 avril

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Courrier international — no 1286 du 25 juin au 1er juillet 2015

SCIENCES

Passez en vitesse micro-ondes ! Technologie. Un système utilisant une nouvelle source d’énergie pourrait permettre de rallier la Lune en quatre heures.

électromagnétique, ou EmDrive, et il est alimenté par un dispositif semblable à celui que l’on trouve dans un four à micro-ondes. Il a été inventé par le scientifique britannique Roger Shawyer, qui, depuis qu’il l’a présenté voici près de dix ans, n’a cessé d’essuyer moqueries et quolibets. L’EmDrive n’utilise aucun propulseur. Il fonctionne en convertissant l’énergie électrique – produite par des panneaux solaires ou un petit réacteur nucléaire embarqué – en poussée. Pour certains scientifiques, il s’agit là d’un “mode de propulsion impossible”.

Principe simple. Ce scepticisme

—Daily Mail (extraits) Londres

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uiconque a déjà regardé un épisode de la saga Star Trek connaît le principe. Les gentils vaquent tranquillement à leurs occupations dans l’espace quand, soudain, les Klingons débarquent sans crier gare. Pour leur échapper, une seule solution : en appuyant sur un bouton, nos héros sont transportés en un éclair – et dans un brouillard d’étoiles filantes – à l’autre bout de l’univers, en lieu sûr. Certains appellent cela l’“hyperpropulsion”, d’autres la “propulsion supraluminique”. Les deux termes désignent la même chose : une

source d’énergie miraculeuse qui permet à un engin spatial de voler à des vitesses inimaginables. Si ce “moteur à distorsion” ne relève pour l’instant que de la sciencefiction, le concept pourrait bien devenir réalité. L’agence spatiale américaine aurait en effet conduit un test concluant sur une nouvelle source d’énergie révolutionnaire qui pourrait permettre à un vaisseau spatial de rejoindre la Lune non plus en trois jours mais en quatre heures à peine, et Mars en deux ou trois semaines contre sept mois aujourd’hui. L’appareil qui nourrit ces espoirs s’appelle un propulseur à cavité résonnante

n’a pourtant pas empêché le géant de l’aéronautique Boeing d’acheter les droits de développement de l’EmDrive et le gouvernement britannique de financer les premières recherches appliquées des idées de M. Shawyer. Il y a cinq ans, une équipe chinoise a annoncé avoir construit un EmDrive et démontré qu’il fonctionnait – mais personne ne l’a crue. Il est plus difficile de douter lorsque la nouvelle vient d’une institution aussi sérieuse que la Nasa, qui a envoyé des hommes sur la Lune et des fusées sur Mars. Selon l’ingénieur de la Nasa Paul March, l’agence spatiale américaine a réussi les premiers tests d’un EmDrive à l’intérieur d’un vide semblable à l’espace. Le prototype de M. Shawyer ressemble à un objet que Jules Verne aurait pu imaginer. “Ce propulseur n’a rien de magique, précise M. Shawyer. Il est parfaitement cohérent avec les lois de Newton, d’Einstein et [du physicien écossais] James Maxwell. Il suffit de comprendre la technique d’utilisation des

Environnement, santé, socio-économie : 450 projets de recherche dans 32 pays. Pour mieux nous protéger, AXA soutient la recherche sur les risques qui nous concernent tous.

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La lumière exerce une force sur les surfaces qu’elle touche, tout comme le vent sur une voile micro-ondes, que beaucoup de gens ne connaissent pas. Mais les principes physiques qui le sous-tendent sont assez simples.” La lumière exerce une force sur les surfaces qu’elle touche, tout comme le vent sur une voile. Mais cette force est généralement très insignifiante, à moins que l’on ne parvienne à l’amplifier. C’est précisément ce qu’a fait M. Shawyer. Il a utilisé un magnétron – le dispositif de base des fours à microondes – pour faire rebondir les micro-ondes – qui se comportent comme des ondes lumineuses – entre les deux extrémités d’un tube fermé. Lorsque l’on élargit une extrémité du tube, les ondes exercent davantage de pression sur l’autre extrémité, propulsant ainsi le cône. L’EmDrive, explique-t-il, accélère progressivement mais régulièrement tant que l’on continue de l’alimenter avec de l’électricité (d’origine solaire ou nucléaire). Une sonde interstellaire mettrait donc dix ans pour atteindre les deux tiers de la vitesse de la lumière, ce qui constituerait la limite à laquelle nous pourrions pratiquement nous déplacer. Cela représente tout de même déjà une vitesse étourdissante de 725 millions de km/h. “L’imagination est la seule limite, poursuit M. Shawyer. A partir du moment où l’on n’est plus obligé d’embarquer du carburant, les possibilités sont immenses.” M. Shawyer s’intéresse davantage au potentiel de

l’EmDrive pour sauver notre planète que pour en atteindre de nouvelles. Il envisage une véritable révolution des transports, dans laquelle les avions, les trains et les voitures seront remplacés par des appareils capables de relier Londres à Sydney en quelques heures à peine, en effectuant la majeure partie de leur trajet audelà de l’atmosphère terrestre. “Je ne peux pas changer les lois de la physique”, pleurnichait Scotty, l’ingénieur en chef de l’USS Enterprise dans Star Trek, lorsque le capitaine Kirk lui demandait d’améliorer encore et toujours ses performances. Il avait peut-être raison. Mais il se pourrait aussi que grâce à une invention qui a vu le jour dans le Hampshire, la fiction devienne réalité – et nous permette de nous aventurer dans des sphères où aucun homme n’est encore jamais allé. —Tom Leonard Publié le 14 mai

●●● Retrouvez l’intégralité de cet article dans notre hors-série “A nous l’espace !” en kiosque depuis le 24 juin.

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