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anti sous-marine) et des systèmes d'environnement associés (soutien, communication, cyber sécurité, etc.). Les installations aviations à bord du porte-avions ...
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DEPLOIEMENT CHESAPEAKE Déploiement inédit aux Etats-Unis pour la remontée en puissance du groupe aérien embarqué de la Marine nationale

Naval Air Station (NAS) Oceana & Carrier Vessel Nuclear (CVN) USS Bush États-Unis d’Amérique du 03 avril au 27 mai 2018

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SOMMAIRE

CHESAPEAKE, UN DEPLOIEMENT INEDIT DU GROUPE AÉRIEN EMBARQUÉ..................................................................... 4 Maintenir les compétences uniques du groupe aérien embarqué durant la refonte du porte-avions Charles de Gaulle ............................................................................................................................................................................ 5 Savoir opérer avec l’US Navy : une capacité rare qui s’entretient ............................................................................... 5 Un déploiement inédit par son ampleur....................................................................................................................... 6 Une manœuvre de convoyage d’ampleur .................................................................................................................... 7 La bataille de la baie de Chesapeake................................................................................................................................. 7 LE GROUPE AÉRIEN EMBARQUÉ ....................................................................................................................................... 8 Caractéristiques principales du groupe aérien embarqué ........................................................................................... 9 Centre d’expertise du groupe aérien embarqué ................................................................................................................... 9 Les trois flottilles de chasse embarquée ..................................................................................................................... 10 La flottille 4F, tour de contrôle volante et embarquée .............................................................................................. 10 Le Rafale Marine............................................................................................................................................................ 11 LA FORCE DE L’AÉRONAUTIQUE NAVALE ....................................................................................................................... 14 Biographie du contre-amiral Guillaume GOUTAY ....................................................................................................... 15 Biographie du capitaine de frégate Marc BOURDILLEAU ........................................................................................... 16 Devenir à son tour pilote de l’aéronautique navale ............................................................................................................ 17

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CHESAPEAKE, UN DEPLOIEMENT INEDIT DU GROUPE AÉRIEN EMBARQUÉ

Du 3 avril au 27 mai 2018, près de 350 marins du groupe aérien embarqué et du porte-avions Charles de Gaulle seront déployés aux Etats-Unis d’Amérique afin de poursuivre leur entraînement opérationnel dans le cadre de la remontée en puissance du groupe aérien embarqué et du porte-avions. Ce déploiement, baptisé « Chesapeake » en référence à la bataille de la baie de Chesapeake, a pour but de parfaire le maintien des compétences des marins français et d’entretenir un haut niveau d’interopérabilité avec l’US Navy.

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Maintenir les compétences uniques du groupe aérien embarqué durant la refonte du porteavions Charles de Gaulle Après dix déploiements opérationnels en quinze ans, le porte-avions Charles de Gaulle est, depuis le premier trimestre 2017 et jusqu’à début 2019, en rénovation majeure, destinée à maintenir ses performances opérationnelles jusqu’à son retrait du service actif. Cette rénovation garantira, pour les vingt prochaines années, la cohérence des capacités du porte-avions avec celle de son groupe aérien (standards futurs du Rafale Marine), du groupe aéronaval (impliquant des moyens de défense aérienne et de lutte anti sous-marine) et des systèmes d’environnement associés (soutien, communication, cyber sécurité, etc.). Les installations aviations à bord du porte-avions ont été transformées et adaptées avec le retrait de l’ensemble des installations adaptées à l’avion de chasse Super Etendard Modernisé, retiré du service en juillet 2016. Les soutes à munitions sont adaptées aux futurs standards du Rafale Marine. De même, les installations d’aide à l’appontage (optique d’appontage, senseurs d’appontage, plateforme des officiers d’appontage) et les systèmes sont également refondus. Depuis le début de ce chantier, le groupe aérien embarqué maintient ses compétences en continuant les entraînements à terre et en poursuivant sa contribution aux opérations de permanence opérationnelle (protection du ciel métropolitain) et de lutte contre Daech aux côtés de l’Armée de l’air depuis la Jordanie.

Focus : activités du groupe aérien embarqué depuis 1 an Depuis le début de la rénovation du Charles de Gaulle, le groupe aérien embarqué s’est entraîné régulièrement depuis la terre :  lors d’exercices de grande ampleur certifiés OTAN : Nato Tiger Meet en juin 2017  à l’occasion de « carriers weeks » sur la base de l’aéronautique navale de Landivisiau en 2017 et au début de l’année 2018. Il s’agissait de campagnes d’entrainement dédiées à la mise en œuvre du matériel et des procédures pour les pilotes et l’ensemble du personnel du pont d’envol concerné par les manœuvres aviations.  lors de séances d’appontages simulés sur piste (ASSP) au cours desquelles pilotes et officiers d’appontage travaillent les procédures techniques d’échange et les manœuvres. Au-delà de ces entraînements, les opérations du groupe aérien embarqué se sont également poursuivies sans interruption. Conçu et optimisé pour opérer à bord du porte-avions Charles de Gaulle et au sein du groupe aéronaval, le groupe aérien embarqué est également capable d’opérer depuis la terre. En 2017, les flottilles de chasse de la Marine nationale ont participé, aux côté de l’armée de l’air, durant 6 mois aux opérations contre Daech depuis la base aérienne projetée au Levant. Le déploiement « Chesapeake » permettra de poursuivre ce maintien des compétences du groupe aérien embarqué français, de maintenir les qualifications des pilotes et d’entraîner l’ensemble du personnel mettant en œuvre les aéronefs (personnel du pont d’envol, techniciens, etc.).

Savoir opérer avec l’US Navy : une capacité rare qui s’entretient Ce déploiement est également l’opportunité d’entretenir la capacité de la Marine nationale à opérer aux côtés de ses alliés américains et à maintenir le haut niveau de confiance mutuelle déjà atteint sur des théâtres d’opérations communs. Le niveau d’exigence des missions exécutées ira crescendo afin d’atteindre une interopérabilité complète et conduire, de concert, l’ensemble du spectre des missions dévolues aux aéronefs embarqués.

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Un déploiement inédit par son ampleur 350 marins du GAé et du porte-avions Charles de Gaulle, parmi lesquels des pilotes, des préparateurs de missions, des mécaniciens et du personnel du pont d’envol, seront ainsi déployés aux Etats-Unis avec 12 Rafale Marine et 1 E-2C Hawkeye. Ils proviennent des flottilles embarquées (11F, 12F, 17F et 4F) et du centre d’expertise du GAé (CENTEX GAé). Ce déploiement sera constitué de deux phases : -

Une phase à terre, sur la côte Est des États-Unis, du 5 avril au 8 mai 2018. Les Rafale Marine seront accueillis par le Carrier Air Wing 8, sur la Naval Air Station (NAS) Oceana, située près de Norfolk. L’E-2C Hawkeye sera quant à lui hébergé sur la NAS Chambers, située dans l’emprise de l’arsenal de Norfolk.

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Une phase embarquée à bord du porte-avions (CVN) George H.W. Bush, au large de Norfolk du 8 au 18 mai 2018.

Pendant toute la durée du déploiement, plus de 180 exercices et entrainements en vol, conjoints avec l’US Navy, permettront aux équipages des deux nations de travailler à un haut niveau d’interopérabilité. De nombreuses missions sont planifiées avec des objectifs toujours plus ambitieux, permettant de balayer le large spectre des savoir-faire des pilotes de chasse embarquée : soutien des troupes au sol, attaque ou défense de bateaux, recherche de cibles, bombardement, combat aérien avec nombre d’avions variable – 1 contre 1 ou attaques multiples, défense de zone et protection de raid dans la profondeur, etc. A terre comme en mer, ces missions complexes seront menées quotidiennement, tout en s’attachant à mécaniser les actions spécifiques liées à la mise en œuvre depuis un pont d’envol (catapultage, appontage, retour de mission en circuit porte-avions, de jour comme de nuit) : - des appontages simulés sur piste (ASSP) sont programmés de jour et de nuit pour permettre aux pilotes de répéter les manœuvres à entreprendre lors de la phase critique de l’appontage et garantir ainsi un très haut niveau de sécurité. Chaque pilote doit réussir 8 ASSP, de jour et de nuit avant de pouvoir passer les qualifications à l’appontage sur porte-avions. - lors des premiers jours de mer, consacrés à la montée en puissance du groupe aérien mixte (US. Navy / Marine nationale), des exercices enchainés de catapultages et d’appontages seront réalisés, prérequis nécessaires à chaque pilote afin qu’il soit apte à opérer depuis un porte-avions. Chaque pilote doit réussir 10 appontages sur un porte-avions de jour et de nuit pour obtenir sa qualification.

Focus : Chesapeake en chiffres 12 Rafale marine 1 E-2C Hawkeye 350 marins français 27 pilotes dont 5 feront leur 1er appontage à bord d’un Rafale Marine 7 semaines consécutives d’entraînements 430 vols sur Rafale Marine et 40 vols sur E-2C Hawkeye Plus de 180 exercices seront réalisés

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Une manœuvre de convoyage d’ampleur La particularité de l’opération Chesapeake réside dans son format d’une ampleur inégalée : 350 marins, 12 Rafale Marine, 1 E-2C Hawkeye qui se déploieront aux Etats-Unis pour plus de 7 semaines. Ce déploiement, construit comme une projection opérationnelle, s’appuie sur une manœuvre de convoyage qui se fera via 2 routes : - La route Nord (passant par le Royaume Uni – l’Ecosse, l’Islande, le Groenland, le Canada), permettra au Hawkeye de rallier les États-Unis en se ravitaillant au sol, sur des bases, au fur et à mesure de sa progression, ce dernier ne disposant pas de capacité de ravitaillement en vol. - La route Sud (passant par les Açores) permettra aux 12 Rafale Marine de rallier les États-Unis accompagnés de 3 avions ravitailleurs de l’Armée de l’Air (KC 135). En partant de Landivisiau, les Rafale Marine effectueront un arrêt aux Açores, avant de rallier d’une traite Norfolk, avec l’aide des ravitailleurs.

La bataille de la baie de Chesapeake La région de Norfolk est située à seulement quelques kilomètres au sud de l’entrée de la baie de Chesapeake, où eut lieu une bataille navale historique. La bataille de la baie de Chesapeake, est une bataille cruciale de la guerre d'indépendance des États-Unis livrée le 5 septembre 1781 entre la flotte française, commandée par le lieutenant-général des armées navales François Joseph Paul de Grasse et la flotte britannique, commandée par le rear admiral Thomas Graves. La précision du tir français endommage suffisamment six vaisseaux britanniques pour forcer Graves à rompre le combat et à s’esquiver. La victoire de la flotte française empêche la Royal Navy de secourir à temps l’armée du général Charles Cornwallis à Yorktown. Elle évite également toute interférence avec les renforts et provisions envoyés depuis Newport et les Antilles françaises aux armées coalisées de Washington, Rochambeau et La Fayette. Cette bataille amène ainsi la chute de Yorktown, puis l'indépendance des États-Unis. Chesapeake symbolise donc le lien ancien entre la France et les Etats-Unis d’Amérique. Ce nom de bataille navale souligne également l’importance de la coopération maritime entre ces deux nations, qui opèrent régulièrement ensemble sur les différents océans et mers du globe et possèdent les deux plus grands espaces maritimes du monde.

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LE GROUPE AÉRIEN EMBARQUÉ Le groupe aérien embarqué est un outil de dissuasion et de projection de puissance, compact et autonome. Sa vocation est la maîtrise de l’espace aéromaritime. Les marins du groupe aérien embarqué (GAé) participent à tous les déploiements du porte-avions Charles de Gaulle. Ce dernier peut naviguer dans un espace sans frontières et parcourir jusqu’à 1 000 km par jour, et permet ainsi au Rafale Marine d’agir en tout point du globe, sous faible préavis, tout en s’exonérant des contraintes géographiques. Il a récemment apporté sa contribution aux missions Arromanches menées en 2015 et 2016 dans le cadre de l’opération Chammal de lutte contre Daesh en Irak et en Syrie.

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Caractéristiques principales du groupe aérien embarqué Aéronefs : -

42 Rafale Marine : dissuasion nucléaire, projection de puissance, attaque à la mer, défense et supériorité aérienne, pénétration et attaque au sol par tous les temps, reconnaissance tactique et stratégique, ravitaillement en vol. Les Rafale Marine proviennent des flottilles 11F, 12F et 17F, basées sur la base de l’aéronautique navale de Landivisiau, dans le Finistère.

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3 E-2C Hawkeye : situation radar, gestion de zone, coordination des moyens, poste de commandement volant. Les E-2C Hawkeye proviennent de la flottille 4F, basée sur la base de l’aéronautique navale de Lann-Bihoué, dans le Morbihan.

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Hélicoptères Dauphin et Caïman Marine (missions de sauvetage, de soutien, et de protection de la force).

Le groupe aérien embarqué rassemble ainsi environ 500 marins, selon le nombre d’aéronefs déployés. Catapultage et appontage : Les Rafale Marine et E2C Hawkeye sont catapultés depuis le pont d’envol du porte-avions Charles du Gaulle, grâce à deux catapultes qui permettent de catapulter 1 avion toutes les 30 secondes. Vitesse d’appontage : 250 km/h Distance d’appontage : 97 mètres

Principaux engagements depuis 15 ans : -

10 déploiements opérationnels : Afghanistan, Libye, lutte contre Daech au Levant 41 000 catapultages

Centre d’expertise du groupe aérien embarqué Le centre d’expertise du groupe aérien embarqué (CENTEX GAé) assure le soutien des flottilles du groupe aérien embarqué dans les domaines de l’instruction, de la préparation et l’analyse des missions. Il a vocation à participer à tous les déploiements du GAé à bord du porte-avions. Il regroupe environ 80 marins de spécialités diverses (photographes, interprétateurs photos, assistants préparation de missions, spécialistes de la guerre électronique, spécialistes simulateur, etc.) répartis entre cinq divisions : - La division opérations regroupe les officiers et assistants préparation de missions ; - La division ordonnancement pilotage et coordination 3D (OPC3D) regroupe des contrôleurs de défense aérienne ; - La division soutien opération comprend l’imagerie, la guerre électronique, les systèmes d’information et de communication et la photographie ; - La division formation – retour d’expérience - études & expérimentations ; - La division appontage assure la formation et l’entraînement des pilotes à l’appontage et participe à la mise en œuvre du GAé à bord du porte-avions Charles de Gaulle; - La division affaires générales de laquelle dépendent le secrétariat et le service vie courante. Le commandant du CENTEX GAé occupe également les fonctions de commandant du groupe aérien embarqué (COMGAé).

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Les trois flottilles de chasse embarquée La 11F, doyenne des unités de chasse de l’aéronautique navale, est équipée de Rafale Marine F3R. Elle s’est illustrée dans de nombreuses opérations extérieures sur F6F Hellcat, Aquilon, Etendard IVM, puis Super Etendard et Super Etendard Modernisé. Passée sur Rafale Marine en septembre 2011, elle a notamment participé aux opérations en Irak.

La 12F est héritière des traditions de l’escadrille de chasse embarquée AC2 qui prit part à la campagne de France en 1940. Dissoute en 1999 après 34 ans sur F8E Crusader, elle est recréée en 2001 avec l’arrivée des premiers Rafale Marine F1. La flottille 12F a participé à de nombreuses opérations extérieures, en Afghanistan et en Lybie sur Rafale Marine F3R.

La 17F

naît en 1958 à Hyères alors équipée de Corsair F4U7. Elle passe sur Super Etendard Modernisé en 2008. Elle a participé à de nombreuses opérations extérieures en particulier au Liban, en Afghanistan, en Lybie, en Syrie ou en Irak. Elle devient la troisième flottille de chasse équipée de Rafale Marine le 13 juillet 2016, lors du retrait du service actif du Super Étendard Modernisé.

Ces flottilles sont rattachées à la base de l’aéronautique navale de Landivisiau (Finistère) d’où elles s’entraînent et où elles bénéficient d’un soutien technique et logistique.

La flottille 4F, tour de contrôle volante et embarquée La 4F, est la plus ancienne des flottilles embarquées. L’E-2C Hawkeye est le seul avion de guet aérien embarqué au monde qui combine des capacités de détection avancée et de commandement sous contrôle. Il assure aux aéronefs et aux navires sous son contrôle, une couverture radar et une capacité de commandement et de contrôle inégalée pour un appareil déployé depuis un porte-avions. Avec ses nombreux senseurs, les équipages de la 4F apportent aux états-majors une vue tactique à longue portée et permettent de réduire le délai des prises de décisions.

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Le Rafale Marine Entré en service en 2002, le Rafale Marine, aujourd’hui au standard F3, est l’avion de combat le plus moderne en service en France. Le Rafale Marine est un avion de combat moderne et polyvalent adapté aux nouvelles menaces. Cet aéronef multi-rôles est doté d’une capacité d’intervention à long rayon d’action avec ravitaillement en vol. Il est destiné à une grande diversité de missions :  Défense et supériorité aérienne  Pénétration et attaque au sol par tous les temps  Attaque à la mer par tous les temps et à distance de sécurité  Dissuasion nucléaire  Reconnaissance tactique et stratégique  Capacité de ravitailleur  Capacité d’emport d’arme multiplié au minimum par trois par rapport au super étendard modernisé Le Rafale Marine au standard F3 a vécu son premier déploiement opérationnel lors de la mission Agapanthe 2010 puis lors de l’opération Harmattan au large de la Libye où, avec le Super Étendard Modernisé de la flottille 17F, il a pleinement contribué à près de 1 400 missions de guerre, 4 000 heures de vol du groupe aérien embarqué à bord du porte-avions Charles de Gaulle.

Le standard F3 : ajout de la capacité de frappe nucléaire, aptitude à l’attaque des navires à la mer et aux missions de reconnaissance. Le choix du « tout Rafale » (retrait du SEM en juillet 2016) : permet la réalisation d’économies d’échelle concernant l’entretien, la maintenance des appareils, mais aussi la qualification des pilotes et des techniciens.

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LA FORCE DE L’AÉRONAUTIQUE NAVALE La force de l’aéronautique navale constitue la composante aéronautique de la Marine nationale. L’expertise de la mer développée par son personnel et l’adaptation de ses matériels au milieu marin font de l’aéronautique navale un outil opérationnel indissociable des bâtiments de surface et des sous-marins de la Marine nationale. La Marine nationale ne peut prétendre à une maîtrise des espaces maritimes sans couvrir de façon coordonnée les 3 dimensions : sur la mer, sous la mer et au-dessus de la mer. Dans cette logique, l’espace aérien au-dessus de la mer est considéré comme partie intégrante du domaine maritime. Seule la maîtrise conjointe de ces 3 dimensions positionne la Marine nationale parmi les grandes marines océaniques à vocation mondiale. Œil au-delà de l’horizon et bras armé des flottes de combat, les aéronefs de la Marine nationale sont embarqués ou associés à un ou plusieurs navires ou opèrent depuis la terre jusqu’en mer.

Chiffres clés Près de 6 000 marins du ciel dans la force et les structures de soutien aéronautique Près de 200 aéronefs pour accomplir une 15 aine de types de missions 24/24h, 365j/an, parmi lesquelles la dissuasion, la projection de puissance de la mer vers la terre, l’assaut mer, la lutte anti-sous-marine, la lutte antisurface, la surveillance maritime, la lutte contre les trafics, le sauvetage en mer, etc.

300 vies sauvées chaque année en moyenne 4 bases de l’aéronautique navale et 1 état-major 3+1 composantes : le groupe aérien embarqué (GAé) / la patrouille surveillance et intervention maritime (PATSIMAR) / les hélicoptères et la 4ème composante en devenir : les drones

14 flottilles dont 3 flottilles de chasse embarquée désormais « tout Rafale » 4 escadrilles (sélection / formation / logistique / essais) 3 centres d’expertises (1 par composante) Arme 34 plateformes (bateaux porte-hélicoptères) et 1 porte-avions 345 « marins du ciel » recrutés chaque année dans plus de 15 spécialités, de la 3ème à BAC+3

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Biographie du contre-amiral Guillaume GOUTAY Commandant la force de l’aéronautique navale Né le 5 février 1967 au Mans, le contre-amiral Guillaume Goutay a intégré l'Ecole navale en 1987. Après six années de formations interarmées, le contre-amiral Guillaume Goutay est breveté pilote d’hélicoptères de l'aéronautique navale en 1993. Il sert ensuite pendant six ans au sein des flottilles embarquées 36F et 31F, et sur les frégates porte-hélicoptères de la Marine nationale (frégates « Lafayette », « Dupleix » et « La Motte-Picquet »). Il participe notamment à l’évaluation opérationnelle et à la mise en service des nouveaux hélicoptères Panther et des frégates type « La Fayette », il est alors engagé dans la plupart des opérations aéromaritimes de la période, en Europe et dans la zone maritime de l’océan Indien. Il participe à la création et à la montée en puissance de la nouvelle Flottille 36F, qu’il retrouvera en 1999 pour en devenir successivement le commandant en second puis le commandant. Après avoir suivi les enseignements de la 11ème promotion du Collège Interarmées de Défense de 2003 à 2004, il sert trois ans au bureau officiers de la direction du personnel militaire de la marine. Il est alors responsable de la gestion des carrières des officiers des spécialités de l’aéronautique navale. Son retour dans les forces est marqué par les responsabilités de commandant en second du bâtiment amphibie « Siroco » en 2007, puis celles de commandant de la frégate « Aconit ». Il est engagé au Liban à deux reprises avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) en 2008, puis est déployé dans l’océan Indien en 2009. Il opère alors au sein de la force européenne de lutte contre la piraterie au large de la Somalie et participe notamment à l’opération de libération des otages français à bord du voilier « Tanit » en avril 2009. En 2010, il retrouve les programmes d’armement et prend le commandement du Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) « Dixmude », alors en construction à Saint-Nazaire. Avec la DGA et les industriels, il est au cœur des travaux d’achèvement et d’acceptation du navire. Dès sa prise en charge par la Marine, le BPC « Dixmude » sera engagé dans la mission Jeanne d’Arc 2012 avec laquelle le contre-amiral Goutay retrouvera le théâtre somalien, mais aussi le Golfe de Guinée et l’opération Corymbe. De 2014 à 2017, il est adjoint Marine et chef de la cellule « territoire national » au cabinet du ministre de la Défense. Il est alors en particulier chargé des opérations intérieures menées par les armées en métropole et outremer, dans le cadre de la lutte antiterroriste. Le 1er octobre 2017, le contre-amiral Guillaume Goutay prend le commandement de la force de l’aéronautique navale, l’une des quatre forces de la Marine nationale, responsable de la préparation aux opérations des marins du ciel et de leurs aéronefs. Il a été auditeur de la 63ème session du CHEM et de la 66ème session de l’IHEDN. Il totalise 2 800 heures de vol. Le contre-amiral Goutay est officier de la Légion d’Honneur et du Mérite Maritime, titulaire de la croix de la valeur militaire, de la médaille de l'aéronautique et de la médaille pour acte de courage et de dévouement.

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Biographie du capitaine de frégate Marc BOURDILLEAU Commandant le groupe aérien embarqué Le capitaine de frégate Marc Bourdilleau s’engage dans la Marine nationale en intégrant l’Ecole Navale en 1998. Après la campagne d’application des officiers de marine, il est sélectionné pour devenir pilote de l’aéronautique navale en 2001. A l’issue de 3 ans de formation dont 15 mois aux Etats-Unis, il débute son entraînement sur Super-Etendard Modernisé en 2005 et est qualifié à l’appontage sur le porte-avions Charles de Gaulle en décembre de la même année. Affecté par la suite à la flottille 17F, il y restera pendant 5 années jusqu’à sa qualification de chef de patrouille. Il aura participé durant cette période à plusieurs embarquements, dont la mission « Agapanthe 2007 » et aura également été déployé durant un mois et demi sur la base de Kandahar, en Afghanistan, durant l’été 2008. A l’été 2010, il devient commandant adjoint opérations de la Flottille 11F, poste qu’il conservera à l’arrivée du Rafale Marine dans cette unité l’été suivant. Il occupera ensuite le poste de DEPUTY COMGAé au Centre d’Expertise du Groupe Aérien embarqué (CENTEX GAé) pendant 1 an, avant de revenir en flottille comme commandant en second de la flottille 12F. Durant l’hiver 2015, il participe aux opérations au-dessus de l’Irak. Il est de nouveau déployé avec sa flottille de septembre à midécembre 2016, cette fois-ci pour la mission ARROMANCHES 3, toujours dans le cadre de l’opération Chammal. Entre fin mars et début juin 2017, il participe une troisième fois à l’opération Chammal en 15 mois, cette fois depuis la BAP H5 en Jordanie. Avec un détachement de la 12F, il assure la mise en place du plot Rafale marine au côté des Rafale air, puis contribue aux missions opérationnelles sur le théâtre du Levant. Le 8 Septembre 2017, il prend le commandement du Centre d’Expertise du Groupe Aérien embarqué et pilote le GAé au cours de sa remontée en puissance pendant la refonte à mi-vie du porte-avions Charles de Gaulle. D’avril à mai 2018, il sera à la manœuvre aux Etats-Unis dans le cadre du déploiement « Chesapeake ». A ce jour, le CF Bourdilleau a réalisé 2800 heures de vol, 600 jours de mer, et réalisera son 400ème appontage sur le porte-avions américain USS Bush. Comptabilisant environ 70 missions de guerre, il est titulaire, entre autres, de la Médaille Commémorative Française, de la Médaille de la Défense Nationale (échelon or), Chevalier de l’Ordre Nationale de la Légion d’Honneur mais aussi Médaillé d’OutreMer (agrafe moyen Orient), Médaillé article 5 OTAN (Active Endeavour) et Croix de la Valeur militaire, régiment étoile de bronze à titre exceptionnel.

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Devenir à son tour pilote dans la Marine nationale Ouvert à tous les jeunes âgés de 17 à 25 ans, le cursus EOPAN (élève officier pilote de l’aéronautique navale) est accessible à tout jeune motivé au projet professionnel mature et réfléchi. C’est l’opportunité pour les passionnés d’aéronautique de s’engager dans une filière hors du commun, mêlant les environnements aériens et maritimes, dans un contexte opérationnel. Tous les baccalauréats sont acceptés et une expérience aéronautique préalable n’est pas nécessaire.

Depuis le centre d’informations et de recrutement des forces armées (CIRFA) jusqu’à l’école d’initiation au pilotage (EIP/50S), le parcours dure de 4 à 6 mois. Les recrutements se font tout au long de l’année, pour une incorporation dans une des 3 promotions annuelles. Chaque étape est sélective mais l’on peut se présenter jusqu’à 3 reprises aux épreuves. La Marine nationale sélectionne chaque année une quarantaine de pilotes, répartis ensuite dans les trois composantes de la Force d’aéronautique navale (chasse, patrouille maritime ou hélicoptère).

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Médiathèque de la Marine nationale La Marine nationale met à votre disposition sa banque d’images et vidéos sur sa médiathèque. Demandez un identifiant à l’adresse Internet suivante : https://www.mediatheque.marine.defense.gouv.fr 09 88 68 57 23 / [email protected]

À propos de la Marine nationale La Marine nationale est engagée en permanence sur toutes les mers du monde pour : - Dissuader : au moins un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) déployé en permanence depuis 1972 ; - Protéger : l’ensemble des unités de la Marine contribue à la protection des Français et du territoire (défense maritime du territoire, défense de la souveraineté, lutte contre les trafics en mer, sauvegarde de la vie humaine) ; - Intervenir : en mer, au-dessus de la terre (participation aux opérations terrestres par aviation embarquée et patrouille maritime) et à terre (commandos marine). La Marine agit en permanence et participe ainsi au recueil de renseignement, à l’évaluation du contexte stratégique et au rayonnement international de la France. La Marine nationale, c’est : 39 000 militaires ; 3000 civils ; 10 sous-marins ; 74 navires de combat et de soutien ; près de 200 avions de chasse, de patrouille, de surveillance et des hélicoptères.

365 jours par an, 24h sur 24, sur tous les océans et mers du globe, la Marine nationale dispose de 35 bâtiments, d’au moins 1 sous-marin nucléaire lanceur d’engins à la mer, de 5 aéronefs en vol, des fusiliers et commandos marine déployés, soit près de 4 500 marins sur, sous et au-dessus de la mer et sur terre pour préserver les intérêts de la France et garantir la sécurité de tous les Français -y compris à l’étranger. En 2018, la Marine recrute et forme jusqu’à 3 500 marins âgés de 16 à 30 ans, d’un niveau scolaire allant de la 3ème à bac+ 5. Pour entretenir ses savoir-faire et maintenir sa capacité opérationnelle, la Marine nationale recrute chaque année de futurs marins dans plus de 50 métiers. Elle s’appuie sur le réseau des 45 Centres d’informations et de recrutement des forces armées (CIRFA) répartis en métropole et outre-mer.

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