De la paix dans le foyers à la paix dans le monde - United Nations ...

systèmes de surveillance et de signalement déficients débouchant sur des incidents non déclarés, un manque de toilettes séparées et facilement accessibles ...
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De la paix dans le foyers à la paix dans le monde:

rendons l’éducation sûre pour tous !

Placer la SÛRETÉ et la SÉCURITÉ au coeur de l’ÉDUCATION Les ODD offrent l’occasion de créer un avenir meilleur, prometteur, sans violence et d’aspirer à l’égalité des genres, la paix et la justice pour tous les enfants et les jeunes d’ici 2030. L’éducation joue un rôle central dans la réalisation des objectifs mondiaux. Pourtant, pour de nombreux élèves à travers le monde, les milieux scolaires sont des lieux de violence et d’insécurité. Les violences de genre en milieu scolaire (VGMS) constituent un obstacle majeur à l’assiduité et à l’achèvement de la scolarité des filles et des garçons. Elles se manifestent de manière différente en fonction des pays. Le risque de VGMS est accentué par : un programme et des pratiques d’enseignement renforçant les stéréotypes sexistes néfastes, des codes de conduite insuffisants, inexistants ou non appliqués dans certaines écoles, des systèmes de surveillance et de signalement déficients débouchant sur des incidents non déclarés, un manque de toilettes séparées et facilement accessibles pour les filles - lieu propice au harcèlement et aux abus, des normes sociales et sexospécifiques nuisibles normalisant les punitions corporelles et l’intimidation ou la stigmatisation d‘autres formes de violence, ainsi que des politiques et des plans - pouvant s’attaquer au problème de manière globale – inadaptés. Il est nécessaire d’adopter une approche globale et holistique rassemblant divers acteurs afin créer des milieux scolaires sûrs, inclusifs et sensibles aux questions de genre.Nous devons trouver des réponses nouvelles et créatives pour s’attaquer aux VGMS dont sont victimes les filles et les garçons en milieu scolaire et sur le chemin de l’école. L’école est un environnement propice à transformer les jeunes esprits et la vie des enfants – et de ce fait celles de leurs communautés – en promouvant les principes d’égalité des genres, de droits humains et de paix. Beaucoup de travail reste à accomplir pour faire de l’école un endroit sûr et pour rassembler gouvernements, acteurs du développement, communautés, enseignants et filles et garçons dans le but de mettre un terme à la violence, sous toutes ses formes, basée sur le genre en milieu scolaire. Pourtant, ensemble, nous avons le pouvoir de faire des écoles des lieux d’apprentissage sûrs pour tous !

Les partenaires internationaux pour la lutte contre les VGMS ce sont plus de 30 partenaires qui oeuvrent pour mettre fin aux violences de genre en milieu scolaire

Nous appelons les GOUVERNEMENTS, les DONATEURS et tous les PARTENAIRES DU DEVELOPPEMENT à : Reconnaître les normes sociales liées au genre comme un facteur clé de violence

S’attaquer aux racines de la violence en examinant la manière dont les normes sociales et les normes liées au genre se recoupent avec d’autres inégalités pour générer des violences. Dynamiser les investissements dans les interventions concernant les VGMS

Investir dans des interventions ciblées et des programmes et politiques intersectoriels liés aux VGMS, notamment dans les situations de conflits ou de crises. Développer et mettre en place des politiques et plans nationaux visant à éradiquer les VGMS

Renforcer les systèmes multisectoriels de surveillance et de signalement, allouer des budgets et développer des plans sectoriels d’éducation incluant les VGMS. S’attaquer à la VGMS dans les lieux d’apprentissage pour les migrants, les refugiés et les enfants et adolescents déplacés Les enfants et adolescents refugiés sont plus susceptibles d’être victimes d’intimidation, de harcèlement et de violence à l’école compte tenu de leur statut. Des stratégies spécifiques doivent être adoptées afin d’assurer la protection de ces élèves vulnérables au sein des écoles. Combler le manque de données en matière de VGMS

Preuve est faite que les VGMS sont un obstacle clé à l’accès à l’apprentissage – plus particulièrement chez les adolescentes - mais les données sont limitées. Nous devons générer de meilleures données qui permettront ainsi de guider les interventions visant à éradiquer les VGMS.

Nous appelons toutes les parties prenantes à respecter, protéger et concrétiser le droit à une éducation sans violence En 2015, le groupe de travail international sur les VGMS a lancé un appel visant à renforcer le message selon lequel la violence basée sur le genre, sous toutes ses formes, dans l’enceinte des lieux d’apprentissage était inacceptable. Le groupe a définit une série de mesures pour l’ensemble des acteurs. Alors que nous renouvelons notre engagement à éradiquer toutes formes de VGMS, dans le contexte des ODD, profitons-en pour souligner les avancées importantes parvenues en 2015-2016 amorçant le travail sur les VGMS. La réponse de nos partenaires à notre appel témoigne de l’élan généré et pose la première pierre vers l’éradication des VGMS d’ici 2030. Mesures prises par les agences des Nations unies et les états membres :

• L’UNESCO et ONU-Femmes lancent en décembre 2016 la Directive mondiale pour la prévention des VGMS. Cette ressource complète s’adresse aux responsables politiques et praticiens, aux enseignants et à la société civile et comprend des approches, méthodologies, outils et ressources ayant montré des résultats positifs en matière de prévention et de réponse à la violence de genre au sein des écoles. Mesures prises par les donateurs :

• Le gouvernement du Canada a soutenu l’UNGEI et l’Internationale de l’Education dans le lancement de l’initiative « Les syndicats de l’éducation agissent pour mettre fin aux violences de genre en milieu scolaire » apportant un soutien à sept syndicats d’enseignants au sein de cinq pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe afin de prendre des mesures contre les VGMS. C’est une initiative de 36 mois visant à améliorer la sécurité et la protection des enfants, filles et garçons, jeunes et enseignants, dans les établissements scolaires. • Le gouvernement français s’est engagé à financer un programme de VGMS réunissant différents partenaires au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Togo. En janvier 2017, l’UNICEF, l’UNESCO et Plan France lanceront le programme commun sur 3 ans visant à s’attaquer aux VGMS aux niveaux des gouvernements, des écoles et des communautés. Mesures prises par les ministères de l’éducation, les directeurs d’écoles et les syndicats de l’éducation :

• Dans le cadre de l’initiative « Les syndicats de l’éducation agissent pour mettre fin aux violences de genre en milieu scolaire », les membres de l’IE issus de 7 syndicats d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe, avec le soutien de Gender at Work, ont formé des groupes en charge du changement et sont actuellement en train de créer des plans d’action pour s’attaquer aux VGMS en partenariat avec les écoles, les syndicats, les ministères de l’éducation et les institutions de formation des enseignants. Mesures prises par les chercheurs :

• The Institute of Education (IOE) à UCL a produit, avec le soutien du Partenariat mondial sur l’éducation et de l’UNICEF via UNGEI, une étude des publications au niveau mondial sur les politiques et les programmes efficaces visant à

éradiquer les VGMS. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Mettre fin aux violences de genre à l’école » au Togo, en Cote d’Ivoire, en Zambie et en Ethiopie, combinant recherche, renforcement des capacities et échange de savoir en matière de VGMS. • Dans le cadre de l’initiative « Opportunities for Achievement and Safety in Schools » (OASIS), USAID a commandé une étude examinant les données TIMSS et PIRLS au Botswana, au Ghana et en Afrique du Sud dans le but d’analyser les répercussions de l’intimidation sur les résultats scolaires. L’étude a révélé que l’intimidation était l’un des principaux facteurs entrainant une baisse des résultats scolaires. Mesures prises par les ONG, la société civile et la communauté internationale du développement : • Le groupe de travail régional sur les VGMS dépendant de l’UNGEI Asie de l’Est et du Pacifique et Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes (Plan International, ONU-Femmes, UNESCO et UNICEF) ont produit et supervisé conjointement un programme scolaire open-source intitulé « Connect with Respect ». Cet outil a été conçu pour aider les enseignants de l’école secondaire à préparer leurs cours. Il a été imaginé pour des élèves de 11 à 14 ans mais peut être adapté pour des élèves plus âgés. L’outil est disponible en cambodgien, chinois et birman. • Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) a développé, supervisé et mis en place une boîte à outils sur la « prévention de l‘exploitation et des abus sexuels dans les écoles », destinée à être utilisé dans leurs programmes d’éducation en urgence à travers le monde. La boîte à outils contient des ressources en matière de formation du personnel éducatif, des enseignants et des ministères de l’éducation ainsi que des conseils pour la mise en place de mécanismes de signalement et de renvoi. • Promundo-US, avec le soutien du Fonds d’affectation spéciale des Nations unies a lancé le « Youth Living Peace initiative » ciblant les filles et les garçons (14-19 ans), les enseignants et les communautés dans les environnements urbains extrêmement violents et dans des situation postconflits. L’initiative cherche à offrir un soutien aux adolescents qui ont été témoins ou victimes de violence, en particulier dans le cadre de relations amoureuses. • World Vision a lancé un nouveau projet intitulé « Ending Violence in School to Improve Retention », visant à améliorer l’environnement d’apprentissage des garçons et des filles et à promouvoir la protection contre la violence au sein des communautés. Le projet renforcera les systèmes locaux de signalement et appuiera les politiques nationales existantes relatives aux violences à l’encontre des enfants dans le but d’améliorer l’expérience positive des élèves au sein des écoles, de renforcer l’assiduité et les résultats scolaires et de réduire les inégalités de genre. • ActionAid en Tanzanie, au Népal, au Mozambique et au Malawi lancera « National Citizens Education Reports » avec des messages clés sur la nécessité que les gouvernements garantissent davantage de toilettes dans les écoles pour aider les filles à bénéficier d’une meilleure éducation - en réduisant les risques de violence – et à rester à l’école pendant leurs menstruations.