cyanobactries : il faut revoir les fosses septiques

14 juin 2007 - années de filtration, aucune des formes de phosphore ne sera retenue. Comme le champ d'épuration est souvent situé dans ou juste ...
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COMMUNIQUÉ Pour diffusion immédiate

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CYANOBACTÉRIES : IL FAUT REVOIR LA CONCEPTION DES FOSSES SEPTIQUES Québec, le 14 juin 2007 —— À la suite de nouvelles analyses, Nature Québec / UQCN est d’avis qu’à la source même du problème de prolifération des cyanobactéries, c’est tout le concept des fosses septiques qu’il faut revoir. Les fosses septiques sont de véritables génératrices de phosphore provenant de la matière organique en décomposition et des phosphates présents dans les eaux usées. Lorsqu’il est évacué vers le champ d’épuration, le phosphore se présente soit sous forme organique, soit sous forme minéralisée (phosphates de fer, de calcium et de magnésium). La forme minéralisée peut se fixer rapidement sur les particules fines du sol, tandis que la forme organique demeure libre. Si le sol du champ d’épuration est grossier ou déjà saturé en phosphore, à la suite de plusieurs années de filtration, aucune des formes de phosphore ne sera retenue. Comme le champ d’épuration est souvent situé dans ou juste au-dessus de la nappe phréatique, le phosphore migre plus ou moins lentement dans le sol, au gré des gradients hydrauliques. Si elle est à proximité d’un plan d’eau, cette source de phosphore peut rapidement l’atteindre et s’y répandre. Selon Charles-Antoine Drolet, porte parole de Nature Québec sur cette question, « l’hypothèse de la contamination issue des champs d’épuration comme principale source de phosphore doit être étudiée attentivement. Si cette hypothèse se confirme, les mesures mises de l’avant devraient viser à interrompre cet écoulement de phosphore migrant en profondeur vers le lac ». Il faudrait revoir les normes actuelles régissant l’installation des systèmes de traitements des eaux usées comprenant un champ d’épuration, et qu’elles soient adaptées à la situation qui prévaut au niveau des rives de lacs. Ces normes ont été élaborées pour des conditions fort différentes et s’appliquent plus spécifiquement au cas de résidences isolées dans le but de protéger les puits voisins des pathogènes et des nitrates. Même si elles étaient parfaitement respectées, ce qui n’est souvent pas le cas, ces normes s’avèreraient inadéquates pour assurer la protection de l’eau du lac contre cette source de contamination. Les quantités de phosphore issues de cette source peuvent parfois être plus considérables que celles provenant de l’épandage de fertilisants sur les gazons des rives. Toutefois, même si les champs d’épuration constituent des sources importantes de contamination, on ne doit pas exclure le contrôle des autres sources de phosphore pour autant.

— 30 — Nature Québec / UQCN (www.naturequebec.org) est un organisme national à but non lucratif qui regroupe près de 5 000 individus et 100 groupes affiliés œuvrant dans les domaines de l'environnement et du développement durable. Fondé en 1981, l’organisme est intervenu publiquement au cours des années sur un grand nombre de questions touchant les aires protégées, l’agriculture, l’eau, l’exploitation forestière et le développement énergétique. Information : Mylène Bergeron, coordonnatrice aux communications et aux sollicitations Tél. : (418) 648–2104 poste 2074 [email protected]

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