couronne la carrière romantique de Théophile Gautier »

L'un des derniers grands chênes de la forêt romantique » selon Emile Zola, Arsène Houssaye (1815-1896) fréquenta Théophile Gautier et Gérard de Nerval dont il partagea la vie de bohême. Il collabora avec eux à la revue l'Artiste dont il devint directeur en 1843 et où il accueillit de jeunes auteurs tels que Théodore de.
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Edition originale de ce recueil qui « couronne la carrière romantique de Théophile Gautier ». Le bel et précieux exemplaire R. Descamps-Scrive. Il est enrichi d’une lettre autographe de Gautier à Arsène Houssaye, « l’un des derniers grands chênes de la forêt romantique » (Emile Zola) qui partagea la vie de bohême de Gautier et Nerval.

GAUTIER, Théophile. LA COMEDIE DE LA MORT. Paris, Dessessart, 1838. Grand in-8 de (3) ff., (1) f. bl., 375 pp., (2) ff. Demi-maroquin violet à grains longs à coins, filet or sur les plats, dos lisse richement orné, exemplaire non rogné. Reliure par G. Mercier. 250 X 157 mm. EDITION ORIGINALE DE CET IMPORTANT RECUEIL QUI « couronne la carrière romantique » DE THEOPHILE GAUTIER.

Clouzot, 126 ; Vicaire, III, 894 ; Carteret, I, 324 ; Talvart, VI, 317, 7. Il est enrichi d’une lettre autographe de l’auteur à Arsène Houssaye. « L’un des derniers grands chênes de la forêt romantique » selon Emile Zola, Arsène Houssaye (1815-1896) fréquenta Théophile Gautier et Gérard de Nerval dont il partagea la vie de bohême. Il collabora avec eux à la revue l’Artiste dont il devint directeur en 1843 et où il accueillit de jeunes auteurs tels que Théodore de Banville et Charles Baudelaire. Ce dernier lui dédiera les poèmes en prose du Spleen de Paris. Il sera l’administrateur général de la comédie française de 1848 à 1856. La Comédie de la mort couronne et termine la période romantique de l’écrivain, développant les motifs les plus sombres et les plus funèbres, chers à la récente tradition littéraire. Dans les expressions pittoresques, directes, évocatrices, comme dans la musique délicate de certaines poésies lyriques brèves qui alternent avec des œuvres plus importantes, on devine déjà le poète d’Emeaux et Camées. « Son livre de poésie, qui le classe véritablement, La Comédie de la Mort, s’intitule ainsi, non-seulement à cause de la première pièce qui porte ce titre particulier, mais aussi, sans doute, à cause d’une impression générale de mort qui réside au fond de la pensée du poète, qui ne le quitte pas même aux plus gais moments, et qui ne fait alors que le convier à une jouissance plus vive de cette terre et de ses couleurs. C’est, après tout, la même idée qu’on sait familière à Horace et aux poètes épicuriens mais, au lieu d’être exprimée sur le mode de l’inspiration antique, cette pensée prend, chez. M. Théophile Gautier, la forme gothique et romantique ; et elle s’apparente directement aux peintures d’Orcagna ou d’Holbein, aux moralités des XIVe et XVe siècles. Dans son premier point de vue intitulé la Vie dans la Mort, le poète, errant le 2 novembre dans un cimetière, y suppose la vie non encore éteinte, et essaye de se représenter les tourments, les agonies morales, les passions ulcérantes de tous ces morts, si, vivant encore d’une demi-existence, ils pouvaient sentir et savoir ce qui se continue sans eux sur la terre. Tout ce qui suit, d’une énergie croissante, a sa vérité funèbre ; le dialogue du ver et de la trépassée, l’apparition de Raphaël dont le masque se ranime et profère contre le siècle des cris d’anathème et de désespoir, ces scènes fantastiques s’admettent dans la situation et dans le monde où l’auteur nous transporte ; on résiste d’abord à l’horreur, mais bientôt on y cède, tant les coups sont redoublés et souvent puissants. Le second point de vue, la Mort dans la Vie, présente une vérité réelle plus aisée à reconnaître, tout ce qu’il y a de mort et d’enseveli au fond de l’âme de ceux qui passent pour vivants » (Sainte-Beuve).

BEL ET PRECIEUX EXEMPLAIRE, NON ROGNE, A TRES GRANDES MARGES (250 mm de hauteur pour 230 mm pour les exemplaires répertoriés), CONSERVE DANS SON ELEGANTE RELIURE ROMANTIQUE EN DEMIMAROQUIN REALISEE PAR G. MERCIER.

Provenance : Bibliothèques R. Descamps-Scrive (n°411 du catalogue) et Carteret, avec ex-libris. 3 800 €