Coste envoie Nay

ra une année de plus. Nous voulons garder le même groupe, ...... Paillé Barrère, Jaunin, Castagné, Berdoy, Burs, Husta. Sont entrés : Gout, Lauberge, Royer, ...
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LUNDI 25 AVRIL 2016

II | Rugby

PYRÉNÉES SPORTS

BÉARN

Finale Honneur

A la dernière seconde Arbitre : Hervé Lasausa, assisté de Arnaud Sebat rt Philippe Bourdieu LEMBEYE 14 Ont joué : Oulié – Broucaret, Questel, Paloque, Peheaa – (o) Bonnemason, (m) Matrassou – Caubeyre, Monplaisir, Rey – Garrot-Loustau, Lacassagne – Roustaa, Guerrero, Benquet. Sont entrés : Borie, Aimable, Gracia, Artaxet, Labau, Bernadet, Gauer. Entraîneurs : Frédéric Coadebez, Yan Laban-Bacqué. COARRAZE-NAY 17 Ont joué : Dourau – Mariet, Coustarot, Allias, Lanot – (o) Langle-Andreu, (m) Baget – Madec, Ompraret, Ziegler – Cazenave,

Camarou – Elhorry, Montauban, Seyres. Sont entrés : Coste, Gonzato, Coupeau, Boué, Avril, Larroche, Deschamp. Entraîneurs : Stéphane Zampard, Julien André. A Pau (stade du Hameau) : mi-temps 3 6. 6000 spectateurs environ. Pour Lembeye : 1 essai Artaxet (47e), 3 pénalité Bonnemason (26e, 51e, 60e) Pour Coarraze-Nay : 1 essai Coste (80e), 4 pénalités Mariet (7e, 23e, 55e, 69e). Cartons blancs : Madec (9e) à CoarrazeNay, Matrassou (69e) à Lembeye.

SUPPORTERS Coarraze-Nay Au féminin Parmi le contingent de supporters de l’USCN, voici un trio féminin qui donne de la voix. © NICOLAS SABATHIER

Coste envoie Nay Un exploit personnel de l’ailier nayais a fait la différence à la dernière seconde d’une finale où Lembeye avait les cartes en mains pour l’emporter.

E

t de l’ombre a surgi la lumière. Alors que les Nayais se prenaient les pieds dans le tapis vert du Hameau depuis 80 minutes, Lilian Coste les a sortis d’un bien mauvais pas. Au terme d’une course échevelée de 50 mètres ponctuée d’un coup de pied pardessus le dernier défenseur lembegeois et d’un plongeon dans l’en-but, le jeune ailier a composté le billet retour de l’USCN en Fédérale 3. Une transformation manquée et un coup de sifflet plus tard, Lembeye ne pouvait que le constater : le train était passé. Il a mis longtemps à choisir sa gare. Dans le sillage de sa locomotive Bonnemason, l’ESL était sur les bons rails. Mais au moment de conclure, quelques erreurs d’aiguillage ont dérouté le convoi vers la plaine.

L’essai de Lilian Coste qui a tout changé, permettant à Coarraze-Nay de soulever

Le roseau nayais

Lembeye La palme de l’ambiance A priori plus nombreux, les supporters de l’ESL ont été les plus bruyants. Normal avec ce klaxon monté sur batterie installé dans un caddie (à gauche). En plus, une banda accompagnait l’Etoile. © N. S.

Pontacq En rouge et noir Alors que les autres finalistes arboraient du rouge et bleu ou bleu blanc rouge, le CAP avait hissé ses couleurs en rouge et noir en tribune d’honneur. © NICOLAS SABATHIER

Eteints par une féroce défense nayaise et minés par trop d’imprécisions en première période, les gars du Vic-Bilh avaient posé une main sur le bouclier grâce à un deuxième acte durant lequel leurs adversaires ont été réduits au silence. « Une finale ne se joue pas, elle se gagne ». Le poncif doit être dans toutes les bouches de Coarraze et de Nay depuis samedi soir. Mais

que ce fut compliqué, à l’image de cet en-avant à la 77e minute sur une succession de charges au ras. Déboussolés et chahutés par un pack lembégeois plus lourd, l’USCN s’est muée en roseau. Elle

a plié sans jamais rompre. C’est là tout son mérite. Et c’est ce qui a peut-être fait perdre la tête à l’ESL. Toujours lors de cette 77e minute, les avants de Lembeye enfonçaient leurs homologues.

Lachampre : « Nous allons essayer de STEPHAN ZAMPARD, entraîneur des avants de Coarraze-Nay : « C’est

une victoire acquise dans la douleur, mais sur l’ensemble de la saison c’est logique quand on sait que nous avons été premiers toute la saison, fini avec 71 points et marqué 80 essais. Aujourd’hui, nous avons commis des fautes inhabituelles, tombés et rendus trop de ballons en 1re mi-temps. Ce soir je peux dire que le duo d’entraîneurs restera une année de plus. Nous voulons garder le même groupe, mais nous chercherons tout de même à nous renforcer. » CÉDRIC MADEC, capitaine de Coarraze-Nay : « Après 30 ans de

Nord Béarn Au féminin (bis) Comme du côté nayais, on notait une large représentation féminine parmi les supporters de Nord Béarn samedi au Hameau. L’occasion de rappeler que ces deux clubs disposaient la saison dernière d’une équipe... féminine. © NICOLA SABATHIER

rugby à Nay, je joue ma dernière saison. Je leur avais demandé de me faire ce cadeau. J’avais un objectif, en début de saison, c’est de faire le triplé. Le challenge et le championnat du béarn c’est fait, reste le championnat de France. »

Cyril Coupeau tente de mettre du rythme face à des Lembégeois qui ont fait mal PATRICK LACHAMPRE, président de Coarraze-Nay : « Ce soir, on n’a

pas vu le Coarraze-Nay qui joue technique. De cette finale, on se souviendra seulement que l’on a gagné. Maintenant nous allons

essayer de nous créer un avenir. Nous revenons en fédérale, il va falloir se renforcer mais sans faire n’importe quoi. Il faudra pérenniser le club à ce niveau et être ambitieux. »

LUNDI 25 AVRIL 2016

Rugby | III

PYRÉNÉES SPORTS

Coarraze-Nay bat Lembeye 17-14

au paradis

ment le seul mauvais choix de l’ouvreur, étincelant jusque-là. Comme lorsqu’il montait une chandelle près de la ligne nayaise suite à un coup-franc. Cafouillé en l’air, le cuir retombait dans les bras du solide Artaxet. Pour la première fois du match, les hommes de Coadebez et LabanLacqué prenait le score (8-6, 47e). Ils auraient déjà pu le faire sur un coup de pied à suivre de Paloque, séché par Madec, exclu 10 minutes pour ce geste (9e). Ou encore sur une percée de l’autre centre Questel, mis en échec par l’interception salvatrice de Dourau (19e).

Bonnemason et Mariet au pied le bouclier Honneur. © NICOLAS SABATHIER

Malgré la supériorité de ses gros et le soleil éblouissant, Bonnemason choisissait de tenter la pénalité. Manquée. L’histoire est facile à refaire a posteriori mais c’est certaine-

Dans le camp adverse, on la jouait efficace. Chaque venue dans le camp lembégeois était sanctionnée par la botte de Mariet (0-6, 23e). Même quand Dourau trouvait une brèche, une faute de main venait tout gâcher (42e). Bonnemason et Mariet se livraient un duel par pieds interposés. Lembeye prenait le large (11-6, 51e), Coarraze-Nay recollait (119, 55e) puis craquait (14-9, 60e) avant de se ressaisir (14-12, 69e). Pot de fumée sur la pelouse, échauffourées en tribunes, carton blanc au demi de mêlée lembégeois Matrassou, rien ne semblait pouvoir dissiper les nuages qui s’amoncelaient au-dessus des têtes nayaises. Jusqu’à ce que de l’ombre, surgisse la lumière... l JÉRÔME CARRÈRE A voir sur larepubliquedespyrenees.fr les essais de la rencontre

nous créer un avenir » dire quand on tente la pénalité à la 78e. J’aurais dû faire jouer la touche, mais c’est facile à dire après. Le week-end dernier, contre Laruns, c’est nous qui avions gagné à la dernière minute. C’est le sport ». EMMANUEL MATRASSOU, capitaine de Lembeye : « Il n’a pas

manqué grand-chose. Un match n’est jamais fini avant que l’arbitre ne siffle trois fois. Depuis février, nous avions comme objectif de venir au Hameau, c’est fait, maintenant il va falloir aller le plus loin possible en championnat de France pour monter ». à l’USCN devant. © N. S. FRÉDÉRIC COADEBEZ, entraîneur des avants de Lembeye : « Sur

l’ensemble de la saison, Nay mérite amplement sa montée en Fédérale 3. La plus grande erreur que je commette, c’est de ne rien

BAPTISTE LACASSAGNE, 2e ligne de Lembeye : « On a pourtant

envoyé du jeu, on était bien en place et à la fin ça ne suffit pas. On aurait dû jouer la dernière pénalité en touche, mais il n’y avait pas de chrono au Hameau ». l PROPOS RECUEILLIS PAR DIDIER RISPAL

BÉARN

Finale Promotion

Pontacq, roi du ballon porté

Les Pontacquais posent avec leur bouclier, acquis en prolongation face à Nord Béarn. © NICOLAS SABATHIER Finale à suspense, samedi après-midi au Hameau. Jamais menés, les Pontacquais ont fait la différence devant en prolongation (19-12) face à Nord Béarn qui n’a pas su mettre en place son jeu aéré. Bien entré dans le match et avec l’appui du vent, le CAP a pris d’entrée le score grâce à son buteur Bidau qui concrétisait par deux pénalités l’ascendant de son pack (3e, 7e). Les partenaires de Triverio se montraient un peu gourmands sur une relance qui ne s’imposait pas. Un ballon gardé au sol, 30 m en face, permettait à Jacob de maintenir Nord Béarn dans le coup (6-3, 21e).

Duel de buteurs Au gré des averses orageuses, pas évident d’enchaîner. C’est sur un maul écroulé que Pontacq reprenait six longueurs d’avance juste avant la pause (9-3, 40e). Mais c’était compter sans la rébellion de Nord Béarn qui revenait par la botte de Jacob (62e, 66e) et finissait le temps réglementaire

PONTACQ 19 (AP) Ont joué : Pelat ; Ibrac, Caillabet, Lousteau, Sans ; (o) Bidau, (m) Janoulet ; Vignau, Lacaze, Lacoste ; Turon, Triverio (cap.) ; Frédéric Buzy, Vignau, David Buzy. Sont entrés : Corbillon, Péré, Laurique, Lacaze, Izaac, Mirassou, Cazenave. Entraîneurs : Sébastien Estecahandy et Julien Hourcq. NORD BEARN 12 Ont joué : Jacob ; Pessoto, Dartau, Cassagne, Lassalle ; (o) Guiraut, (m) Dupouy ; Sabran, Larmendieu (cap.), Elissondo ; Guérin, Amri ; Darnaudery, Coupété, Baudy. Sont entrés : Joe Stephan, Larquier, Bouillet, Baudon, Steve Stephan, Rancon, Dugachard. Entraîneurs : Bernard Elgoyhen et Hervé Goïcotchea. A Pau (stade du Hameau) : mi-temps 9-3. 9-9 à la fin du temps réglementaire. 19-12 à la mi-temps de la prolongation. Temps couvert, pluvieux par intermittence, vent soufflant pour Pontacq en première période. Bonne pelouse. Près de 5 000 spectateurs. Arbitre : Norbert Roche, assisté de Guillaume Trieux et Stéphane Guinot. Pour Pontacq : 1 essai Turon (90e), 1 transformation (90e) et 4 pénalités (3e, 7e, 40e, 85e) Bidau. Pour Nord Béarn : 4 pénalités (21e, 62e, 66e, 88e) Jacob. Carton blanc : Bouillet (84e, fautes répétées) à Nord Béarn. Carton jaune : Izaac (94e, plaquage dangereux) à Pontacq.

dans les 22 m pontacquais. Mais une pénaltouche, puis une ultime séquence sur l’aile, débouchaient sur deux ballons perdus. 9-9, il fallait en passer par la prolongation où Bidau faisait payer à Nord Béarn un hors-jeu

sur un énième ballon porté (129, 85e). Suite au carton blanc infligé à Bouillet (85e), Pontacq se retrouvait en supériorité numérique mais se mettait à la faute face à ses poteaux. Une formalité pour Jacob (12-12, 88e).

Travail de sape Tout se jouait juste avant la mi-temps de la prolongation. A l’issue d’un énorme travail de sape, Triverio échouait à quelques centimètres près. Mais sur la pénalité qui s’ensuivait, jouée à la main, Turon concrétisait au pied des poteaux un ballon porté, arme fatale du CAP en cette fin de saison. 19-12 avec la transformation de Bidau, Pontacq tenait le bon bout (90e). Le carton jaune d’Izac (94e) contraignait le champion à une énorme séance de plaquages pour maintenir Nord Béarn dans son camp avant de savourer un titre acquis de haute lutte. l CHRISTIAN SEMPÉ

« Félicitations aux frères Buzy » SÉBASTIEN ESTECAHANDY, entraîneur des avants de Pontacq :

« Je suis très heureux pour le groupe de cette belle victoire. Depuis quelque temps, on travaille pas mal les ballons portés. Aujourd’hui, ça a payé. On a été efficace là-dessus. » JULIEN HOURCQ, entraîneurs des trois-quarts de Pontacq : « On a eu

la chance d’avoir un groupe très solidaire sur ce match. A la fin, on leur dit de tenter la pénalité mais ils ne nous entendent pas. Ils ont pris leurs responsabilités et ça a été payant. Ils ont beaucoup de cœur, on est très fier d’eux. On pensait qu’il pleuvrait moins, le ballon a été très glissant, on a su s’adapter. »

La clé du match, les ballons portés initiés par le CAP. © NICOLAS SABATHIER

té, je veux demander de prendre les poteaux, les frères Buzy qui nous disent ‘on la joue à la main’. Ils ont eu raison, l’expérience a parlé. Félicitations à eux. »

de ballons en conquête pour espérer faire quelque chose, on a été également trop indisciplinés notamment quand ils se structuraient devant. On y a cru quand on est revenu à 9-9. On a une occasion de tuer le match mais on manque de réalisme. C’est un peu notre péché mignon en cette fin de saison. On ne peut s’en prendre qu’à nous-même. Bravo à Pontacq qui nous a été supérieur devant. »

PAUL LARMENDIEU, capitaine de Nord Béarn : « On n’a pas eu assez

HERVÉ GOÏCOECHEA, coentraîneur de Nord Béarn : « En première

JULIEN TRIVERIO, capitaine de Pontacq : « Sur la dernière pénali-

mi-temps, on est resté sur un jeu très restreint alors que les consignes étaient de déplacer le ballon vers les extérieurs. On s’est bloqué, on a changé de sens en pensant qu’on allait les déstabiliser alors qu’ils étaient bien en place. Ils sont restés sur leur périmètre sans se dépenser, on s’est heurté à un mur. En 2e période, on a des occasions de jeu et on se trompe. On joue chez nous et chez eux, on se débarrasse du ballon. » l PROPOS RECUEILLIS PAR C. S.

II

RUGBY PYRÉNÉES SPORTS

LUNDI 12 DÉCEMBRE 2016

CHALLENGE CUP X3 JOURNÉE, BRISTOL - PAU : 36-7

COUPES D’EUROPE X

La Section reste en rade à Bristol

Le Racing au bord du précipice

E

Largement remaniée, la Section Paloise a concédé sa troisième défaite en autant de sorties en coupe d’Europe et revient les valises pleines de Bristol (36-7). BRISTOL 41 Ont joué N Wallace - Varndell, Palamo (Tovey, 61e), Arscott, Lemi (cap) - Searle (o) (Jarvis, 55e), Uren (m) (Roberts, 45e) - FentonWells, Phillips, Koster (Joyce, 59e) - Evans, Nemsadze (Glynn, 49e) - Perenise (FordRobinson, 36e), Crumpton (Booker, 61e), O’Connell (Bevington, 49e). Entraîneur : Mark Tainton. PAU 14 Ont joué N Malié - Votu (Daubagna, 65e), Fumat, Dupouy, Lestremau - Fajardo (o), Moa (m) (Tomas, 45e) - Kuffner, Butler (Pesenti, 47e, Dougall, 65e), Dougall (Bernad, 56e)Boutaty, Tutaia (Boundjema, 62e) Hamadache (Tierney, 53e), Rey (Lespiaucq, 53e), Moïse (Jacquot, 49e). Entraîneur : Simon Mannix. A Bristol, Ashton Gate Stadium N Mi-temps : 22-7. Arbitre : Dudley Phillips (Irl.), 7559 spectateurs. Pour Bristol N 7 essais Wallace (2e), Varndell (17e), Searle (25e), Arscott (32e), Palamo (43e), Booker (71e, 76e) Pour Pau N 2 essais Votu (21e), Daubagna (79e). Cartons jaune N Boutaty (32e), Dupouy (70e) pour Pau.

« Ça ferait quand même tâche s’ils gagnaient leur premier match contre nous ! » Sans forfanterie, Brandon Fajardo a lâché cette phrase avant de prendre congé de sa conférence de presse vendredi. Après dix matches perdus en Premiership et deux autres en Challenge Cup depuis le début de saison, Bristol a pourtant bien débloqué son compteur face à la Section. Ce lundi, la tâche est même énorme sur la blouse de l’élève palois. Certes, le professeur Mannix avait décidé d’emmener de nombreux novices en voyage

À l’image de Votu, ici contre Bath mi-octobre au Hameau, la Section a été secouée du côté de Bristol. © ARCHIVES NICOLAS SABATHIER découverte outre-Manche, mais l’examen final a trop vite tourné à la correction. Dès l’introduction, des ratures sont apparues sur la composition béarnaise. L’arrière Wallace puis l’ailier Varndell débutaient la leçon (10-0, 17e). Seul élément du « XV type » palois titularisé sur la côte anglaise, Votu jouait au bon élève pour redonner élan et espoir à ses jeunes camarades (10-7, 21e). Mais leur inexpérience à ce niveau et un manque d’automatismes évidents ne leur ont jamais permis de capitaliser sur ce sursaut, malgré des intentions de jeu. Comme à Cardiff lors de leur voyage initiatique hors de l’Hexagone, les pousses et les réservistes palois ont montré des choses mais se sont trop facile-

ment et naïvement faits déborder. C’est encore ce péché mignon et de jeunesse qui a permis à Lemi de s’échapper sur 40 mètres avant de servir son ouvreur Searle puis à son coéquipier Varndell de prendre la poudre d’escampette pour se faire rattraper 70 mètres plus loin. Dans la foulée, Boutaty prenait un carton jaune et Arscott marquait l’essai du... bonus suite à un maul (22-7, 32e).

Une réponse au Hameau ? La seconde période répondait au même scénario. Palamo déchirait le rideau défensif palois et partait à dame (29-7, 43e) puis Booker signait un doublé derrière deux ballons portés (71e, 76e).

RÉACTION

Absents depuis le début de saison et revenus aux affaires pour l’occasion, Julien Fumat et Julien Jacquot n’ont pu que constater les dégâts. À l’avenir, ils pourraient être importants pour les Vert et Blanc. À commencer par vendredi prochain, lors du match retour face aux Anglais au Hameau. Eliminée de la compétition, la Section peut encore aller chercher sa première victoire en Coupe d’Europe depuis janvier 2006. « Un esprit de revanche pour ce match ? s’interroge Simon Mannix. Si ce n’est pas le cas, je ne comprends pas pourquoi les mecs veulent être joueurs professionnels ! » Ce serait aussi l’occasion de nettoyer une vilaine tâche... JÉRÔME CARRÈRE

X

« Une nouvelle expérience pour nos jeunes » Simon Mannix N Manager de la Section Paloise. « Comme prévu, ç’a été difficile pour nous avec un déplecement chez un club qui avait fait jouer son équipe-type ou presque, alors que nous avions fait beaucoup de changements. L’investissement des joueurs a été correct mais nous avons encaissé trop d’essais bêtes, dont trois à zéro passe (sur des ballons portés)... Il faut dire que l’on a terminé avec une 3e ligne Boundjema, Kuffner, Bernad, sachant que le premier joue d’habitude talonneur et que les trois ont rarement évolué ensemble. Ils ont eu du mal et c’est logique. D’une manière générale, Bristol a marqué trop

facilement. Mais ça se comprend, les joueurs avaient peu travaillé ensemble et n’avaient pas d’automatismes. On s’est tout de même créé des occasions d’essais mais on a eu du mal à les conclure. C’est une nouvelle expérience pour nos jeunes joueurs en coupe d’Europe, c’est avec ce genre de matches qu’ils vont grandir. Autre point positif, les retours de Julien Jacquot et Fumat. Le premier a joué une trentaine de minutes, le second tout le match. Il était bien, a été présent dans beaucoup de secteurs. Ce match est important pour l’avenir et doit nous servir pour effectuer une bonne préparation pour vendredi (match retour au Hameau). Prendre 40 points, ça ne fait jamais plaisir. J’espère une revanche ».

3E JOURNÉE

Toulouse, Montpellier, Toulon et Bordeaux-Bègles, les quatre clubs français vainqueurs ce week-end, sont toujours en course pour les quarts de finale de la Champion’s Cup, auxquels a presque dit adieu le Racing 92, battu à domicile par Glasgow. Sauf miracle dans une semaine en Ecosse, les Franciliens, vicechampions d’Europe auront du mal à revenir sur les Warriors et le Munster, qui a écrasé Leicester (38-0) et que le club français doit encore affronter deux fois. Toulouse, lui, s’est relancé en s’imposant facilement chez les Zebre. Les Français ont bien fait d’inscrire 5 essais avant l’heure de jeu, puisque l’arbitre a donné le coup de sifflet final à la 64e minute en raison du brouillard persistant à Parme. Toulon, plombé par son revers initial face aux Saracens, s’est relancé dimanche en battant les Scarlets de Llanelli avec le bonus offensif (31-20). Les Varois, 2e avec 9 points, peuvent viser une place parmi les trois meilleurs deuxièmes s’ils dominent encore les Gallois (4 points) et Sale, déjà hors course (0). Les Montpelliérains en inscrivaient 4 essais en infériorité numérique après l’exclusion de leur pilier géorgien Davit Kubriashvili contre Castres, ont pris l’ascendant. Le Leinster (11 points) garde la tête devant le MHR (10). Les efforts offensifs clermontois n’auront pas été vainsface à l’Ulster, puisqu’elle obtient un double bonus (quatre essais plus défaite de sept points) qui lui permet de garder une certaine avance (12 points) en tête. Mais l’Ulster (9), grâce au bonus offensif, et Bordeaux-Bègles (9), vainqueur à Exeter en clôture de journée sont toujours candidats au grand huit. En Challenge Cup, le Stade Français, battu de peu samedi à Edimbourg et La Rochelle, punis à Gloucester, ont perdu gros dans la course au quart, au contraire de Lyon et Brive, vainqueurs avec le bonus offensif.

LES RÉSULTATS

Champion’s Cup Racing 92-Glasgow : 14-23, Zebre-Toulouse : 6-36, Toulon-Scarlets : 31-20, Montpellier-Castres : 32-14, Ulster-Clermont : 39-32, Exeter-Bordeaux-Bègles : 7-13.

Challenge Cup Gloucester-La Rochelle : 35-14, Grenoble-Ospreys : 7-59, LyonNewcastle : 42-12, BayonneTrévise : 15-28, Krasnoïarsk-Brive : 8-43, Edimbourg-Stade Français : 28-23, Bristol-Pau : 41-14.

LUNDI 23 MAI 2016

Rugby | V

PYRÉNÉES SPORTS

HONNEUR

Huitièmes de finale du championnat de France

Coarraze-Nay prolonge le plaisir

Le rugby est un sport qui se joue à 15 et à la fin ce sont les plus audacieux qui gagnent. Hier, sur la pelouse d’Orthez balayée par le vent et arrosée par la pluie, Villeneuve de Marsan a payé pour le savoir. Une fois encore, la bonne fortune a choisi le camp nayais dans les derniers instants. Comme Lembeye en finale Honneur fin avril et Sor Agout la semaine dernière, les Landais ont plié devant les rois du « money time ». Pourtant, ce sont les Rouge et Blanc qui ouvrent le tiroir-caisse. Une pénaltouche, quelques charges et Loubeyre va à dame (7-0, 3e). Coarraze-Nay ne s’en laisse pas compter et rend immédiatement la monnaie de leur pièce aux champions de Côte d’Argent. Coste, bien décalé conclut en bout d’aile (7-7, 7e).

L’ISLE EN DODON 19 Ont joué : Sainte-Livrade ; Magnoac, Muratet, Labatut, Sylvestrini ; Deauze (o), Daignan (m) ; Zanendréa, Sottom, D. Truillet ; Artigues, Marron ; Arcidet (cap), Camusso, Suze. Sont entrés : Bassetto, Daneau, Benazet, Casties, Samaran, Janotto, F. Truillet. Entraineurs : Olivier Charlas et Florent Zanandrea. À Bazet, mi-temps 6-6. Arbitre : M. Lapassade assisté de Mme Puech et M. Desbois (Ar-Big.). Pluie et vent (1ère mitemps), environ 450 spectateurs. Pour Escou : 2 pénalités Bourdieu (31e, 38e). Pour l’US L’Isloise : 1 essai Camusso (57e), 1 transformation Daignan, 4 pénalités Daignan (4e, 29e, 66e, 71e).

Moins charpentés, les avants nayais n’ont pas refusé le défi. © J.C. Obligé de l’emporter pour espérer monter en Fédérale 3, Villeneuve reprend le contrôle grâce à la botte de son excellent buteur, Baillou (10-7, 14e). Aux charges vitaminées des beaux poulets landais, l’USCN répond par les pattes de ses lévriers. Coste déborde la défense et fait expulser Homère pour 10 minutes (25e).

Mariet, l’arme fatale

Les Nayais balaient le terrain et tiennent le ballon. En bon gestionnaire, Mariet fait fructifier les efforts de ses coéquipiers (13-13, 40e). Mais le capital points n’est pas assez important au goût du capitaine Cédric Madec : « On aurait pu tuer le match avant, on n’a pas été assez réalistes. Je leur ai dit à la mi-temps que si on jouait ça allait le faire ». Message entendu. En bon lieutenant, Mariet bombarde les perches adverses de son pied

chirurgical (13-22, 62e). Les Landais sont à la rupture. En bons soldats, c’est là qu’ils se révèlent. Baillou lance la contre-offensive (22-16, 69e). Au diapason, ses troupes déclenchent une attaque grand champ à coups de passes après contacts. Mariet sauve la patrie (72e). Mais la menace couve. En touche, Villeneuve vole une munition. Giraud vient la ficher dans la peau des Nayais (23-22, 75e). Mais le cœur n’est pas touché. Giraud héros devient zéro. La faute du 2e ligne landais offre le tir de la gagne au sniper Mariet. Des 50 mètres, il trouve la mire (23-25, 77e). L’armée rouge et bleue a gagné la bataille. Et Madec de féliciter sa compagnie. « On s’est encore offert une belle séance en défense. On laisse un jus terrible tous les week-ends mais on trouve toujours des ressources. Je suis fier des mecs ». l JÉRÔME CARRÈRE

Epilogue cruel et amer pour Lembeye transcendant derrière, Soustons n’en a pas moins deux ou trois individualités capables de faire la différence et après les citrons, suite à un plaquage lembegeois manqué, Doussy marque en coin (9-19, 50e). Le pack de Lembeye a, encore une fois, la solution, et alors que Minjon prend un jaune, les gros de l’ESL vont marquer en coin (14-19, 59e).

LEMBEYE 14 Ont joué : Oulié - Aimable, Questel, Paloque, Peheaa Bonnemason (o), Matrassou (m, cap) - Payssé, Rey, Lacassagne - Anthony Benquet, Bernadet - Roustaa, Guerréro, Alex Benquet. Sont rentrés : Cerisère, Gauer, Artaxet, Labau, Gracia, Borie, Broucaret. Entraîneurs : Frédéric Coadebez et Yann Laban Baqué. SOUSTONS 19 Ont joué : Doussy - Lacaule, Barrouillet, Hundubeltz, Toribio - Cazalets (o), Gachis (m) - Villenave, Libier, Mauvoisin - Dos Santos (cap), Pereira - Piton, Uberti, Yvon. Sont entrés : Dubourg, Alcarraga, Bouegeois, Minjon, S. Lassale, J. Lassale, Samba Entraîneurs : Arnaud Laussocq et Philippe Pery. A Hagetmau, stade Georges Dumartin, mi-temps : 914, arbitre : Christophe Baltz (Côte d’argent). Pour Lembeye : 1 essai du pack (59e), 3 pénalités Bonnemason (3e, 15e et 40e). Pour Soustons : 2 essais Dos Santos (20e) Doussy (50e), 2 pénalités Cazalets (1re et 8e) et 1 drop Doussy (25e). Carton blanc : Minjon (75e) à Soustons. Cartons jaunes : Borie (67e) à Lembeye ; Minjon (57e) à Soustons.

Les Béarnais savaient qu’il leur fallait une victoire pour espérer une montée en Fédérale 3. Sur le coup d’envoi donné par Soustons, Lembeye se met à la faute sous ses poteaux et Cazalets donne l’avantage aux Landais d’entrée (0-3, 1re). Sur le renvoi, contact landais et faute au sol. Bonnemason remet les pendules à l’heure (3-3, 3e). Les deux cannoniers font parler la poudre (6-6, 16e). La défense landaise est bien en place et monte très vite.

Le pack de l’ESL aurait mérité au final un essai de pénalité. © J.P-L Matrassou se fait contrer derrière sa mêlée. Dos Santos en profite et marque un essai en coin (611, 20e). Sur la remise en jeu, Doussy trouve une touche directe, les avants lembégeois progressent sur le maul, mais Bonnemason ne trouve pas le chemin des perches. Doussy, bien servi par Gachis, se rattrape et passe le drop (6-14, 25e). Lembeye ne baisse pas les bras et occupe le terrain adverse par ses avants. Bonnemason en profite et réduit l’écart sur la sirène (9-14, 40e). Ni dominateur devant, ni

Soustons mis au supplice

Borie prend un jaune à son tour, mais les Béarnais savent que la qualification est à leur portée. Les dix dernières minutes de la rencontre seront un véritable chemin de croix pour les Landais qui vont concéder 12 pénalités (avec un carton blanc pour Minjon) dont 7 sur leur ligne sans que l’arbitre n’aille sous les poteaux... Grosse déception pour les entraîneurs, les joueurs et les supporters rouge et bleu, qui admettent une légère supériorité de Soustons en 1re période, largement contrebalancée en 2e par des Vic-Bilhois qui auraient mérité la victoire. l JEAN-PIERRE LAGARDE

8e de finale

Escou, fin du voyage ESCOU 6 Ont joué : Domengeus ; Monjuste, Beyer, Pecherot, Garcès ; Bourdieu (o), Bayautet ; Lacoste, Larrieu (cap), Lonne ; Camalot, Cottin ; Slaouti, Pedelaborde, Iralde. Sont entrés : Lalanne, Paris, Quiros, Arangois, Turonnet, Davancens, Cordray. Entraineurs : Stéphan Suarez et Christophe Passicos.

VILLENEUVE DE MARSAN 23 Ont joué : Hures - Baillou, Bartet, Vanthournout, Homère - Loubeyre J.B (o), Loubeyre M. (m) - Loubery, Huy (c), Despouys - Giraud, Fedensieu - Bergeot, Rande, Barbe. Sont entrés : Laffargue, Belliard, Ruiz, Garbage, Gauduchon, Duprat, Baillet. Entraîneurs : Stéphane Pin et Franck Lapeyre. COARRAZE-NAY 25 Ont joué : Dourau - Mariet, Coustarot, Allias, Coste Langle (o), Baget (m) - Madec (c), Ompraret, Boué Cazenave, Camarou N. - Elhorry, Montauban, Seyres. Sont entrés : Camarou D., Deschamp, Avril, Larroche, Coupeau C., Gonzato, Lanot. Entraîneurs : Stéphane Zampar et Julien André. A Orthez, stade Henri Cazenave, mi-temps : 13-13, arbitre : Chirstophe Dubois (Côte Basque - Landes), 800 spectateurs, vent et temps pluvieux. Pour Villeneuve de Marsan : 2 essais de Loubeyre (3e) et Giraud (75e), 2 transformations, 3 pénalités Baillou (14e, 35e, 69e) Pour Caorraze-Nay : 1 essai Coste (7e), 1 transf., 6 pénalités Mariet (33e, 40e, 49e, 51e, 62e, 77e). Cartons blancs : Laffargue (62e) à Villeneuve, Deschamp (66e) à Coarraze-Nay. Carton jaune : Homère (25e) à Villeneuve.

PREMIÈRE SÉRIE

Malheureusement pour Escou, l’aventure s’est achevée face à une équipe adverse réaliste et solide. L’US L’Isloise ouvre d’ailleurs le score avec une pénalité de Daignan (0-3, 4e). Peu après, son homologue béarnais Bourdieu échoue sur deux tentatives lointaines. Daignan rajoute

3 points à la 29e, mais cette fois Bourdieu parvient à lui répondre avec deux pénalités (31e et 38e), ramenant son équipe à égalité juste avant la pause (6-6).

Un essai qui fait mal

Le match va réellement basculer vers la 50e minute. L’Isle-enDodon fait parler sa puissance et met les Esconois sur le reculoir, les forçant à défendre sur leur ligne d’en-but. Après de nombreuses tentatives au ras pendant plusieurs minutes, c’est le talonneur Camusso qui inscrit un essai mérité, que Daignan transforme (6-13, 57e). L’USL prend un véritable ascendant psychologique face à des Béarnais sonnés. Avec deux nouvelles pénalités (66e et 78e), Daignan, « monsieur 100 % » enfonce le clou et qualifie son équipe pour les quarts de finale (6-19). l LUDOVIC JOUANSERRE

Escou a résisté jusqu’au début de la 2e mi-temps avant de craquer. © L.J.

DEUXIÈME SÉRIE

8e de finale

Asasp s’en mord les doigts ASASP 6 Ont joué : Lagrave, Albert, Barrateig, Loustau, Destribats, (o, cap) Bordegaray, (m) Antonietti, Choy, Ipas, Paillé Barrère, Jaunin, Castagné, Berdoy, Burs, Husta. Sont entrés : Gout, Lauberge, Royer, Arrateig, Dominique, Garcet Lacoste. Entraineurs : Louis Benoit, Patrick Bouhaben. MARCIAC 8 Ont joué : Tilhac, Lacour, Daries, Duprat, Lafont, (o) Ortholan, (m) Duclos, Dabacies, Duffau (cap), Coste, Chailloux, Courreau, Gilbert, Tecouere, Abadie. Sont entrés : Bernai, Toussaint, Gage, Zanardo, Rey, Bajon, Dupuy. Entraineurs : Darre Lioniel, Fadelli Jérôme. A Pontacq, Stade J F Meret, mi-temps : 0 - 0. Arbitre Mr Guillaume Gachard (CBL). Pour Asasp : 2 pénalités Antonietti (42e, 55e). Pour Marciac : 1 essai Rey (46e), 1 pénalité Ortholan (80e +2). Cartons blancs : Ipas (45e) à Asasp ; Courreau (24e), Gilbert (33e) et Tecouere (42e) à Marciac. Cartons jaunes : Burs (13e) à Asasp ; Chailloux (21e) à Marciac.

La pluie intense a singulièrement compliqué la tâche des acteurs. En 1re mi-temps Asasp a produit du jeu et exercé une domination stérile. Deux pénalités manquées d’Antonietti pour les Béarnais (6e, 39e), un carton jaune (21e) et un autre blanc (24e) concédé par Marciac et c’est à peu près tout pour les 40 premières minutes. Finalement, dès l’entame du second acte, le malheureux Antonietti retrouve un semblant de sourire (3-0, 42e). Qui ne durera pas longtemps. Piqués, les Gersois se rebiffent par l’intermédiaire

Asasp a envoyé du jeu. En vain. © J-P. G. de leur pack. Sur un groupé pénétrant résultant d’une pénaltouche, Rey fraîchement entré en jeu passe la ligne avec l’appui de tous les siens (3-5, 46e). Thibault Antonietti redonne l’avantage à Asasp quelques instants plus tard (6-5, 55e). À la 68e, l’ouvreur Ortholan rate une pénalité pour Marciac. Le club du Gers accule son homologue béarnais. Mais Asasp défend bec et ongles son maigre avantage. Jusqu’à la 82e minute... Dominateur, le pack de Marciac obtient une pénalité. Ortholan ne tremble pas (6-8) et laisse les Asaspois à leur tristesse et à leur frustration. l GÉRARD PUCHEU

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PYRÉNÉES SPORTS

MARDI 6 DÉCEMBRE 2016

CONTACT : 05.59.82.20.34 - [email protected]



LES EXPERTS

PHILIPPE EBEL, ROMAIN FROMENT ET JEANMARC SOUVERBIE

ZOOM

Ça bouge à Bristol

PORTÉS par leur charnière

De retour comme titulaire, le demi de mêlée Taniela Moa a tenu une mi-temps avant de sortir. Il a convaincu nos experts. © MARC ZIRNHELD

RUGBY XAPRÈS LA VICTOIRE 40-35 DE LA SECTION CONTRE LE LEADER CLERMONTOIS

LA CHARNIÈRE MOA / SLADE Philippe Ebel : « C’est la meilleure combinaison de la saison à la charnière. Grâce à eux, les avants ont constamment joué dans l’avancée. Ensuite, les ballons sont partis au large, mais jamais trop vite. Ils ont aussi inversé deux-trois fois le jeu à bon escient, notamment sur l’essai de Slade. J’ai trouvé Moa très, très bon. Il était crâmé au bout de 30 minutes, mais il a été fluide et a permis à ses avants de s’exprimer comme ils ne l’avaient pas fait depuis longtemps. Quant à Slade, il nous avait habitués à ce niveau. On a retrouvé le patron et le serial killer. Il a un formidable sens du jeu et des responsabilités ». Romain Froment : « Moa sait placer les gros, a beaucoup d’expérience et peut apporter lui-même le danger, tout en faisant jouer autour de lui. Il a bien tenu son rôle. Plus il va jouer, plus il va développer d’automatismes, plus il sera affûté et plus il prendra le jeu à son compte. Ce garçon a toujours été bon, il a toujours apporté au club. Quant à Slade, il a bien huilé le jeu de mouvements. Il avait subi quelques chocs et avait besoin de souffler. La Section a pu se le permettre parce qu’elle a Taylor, un joueur d’excellent niveau aussi ». Jean-Marc Souverbie : « Ils ont été très complémentaires à ces postes « charnières ». Dès le coup d’envoi, sur l’action de l’essai, ils ne font pas un seul mauvais choix. Ce sont deux experts. C’est une expérience réussie des entraîneurs. Je pense que Moa était à l’aise avec un ouvreur et

Ebel, Froment, Souverbie : passés sous le maillot palois, ces trois-là ont développé l’art d’entrer dans les détails du jeu. Ils analysent la victoire de la Section sur Clermont. une 3e ligne qui parlaient anglais. À côté de lui, Slade a peu utilisé le jeu au pied et il a eu raison car c’est en jouant à la main que la Section a fait mal à Clermont ».

UNE ORGIE OFFENSIVE Philippe Ebel : « On avait déjà vu ce projet de jeu ambitieux sur des rencontres. Et quand les Palois sont agressifs comme ils l’ont été samedi… Ils avaient le mors aux dents, étaient déterminés et bien préparés. Je crois qu’ils ont bien saisi l’importance de ce bloc de matches. Il faut dire que l’adversaire se prêtait à ce genre de jeu. D’ailleurs si Clermont gagne, il n’y a rien à dire… Cela dit, Pau a mis ce qu’il fallait individuellement. La Section a marqué vite et n’a pas eu de gros temps faibles. Dans leur jeu, il y a eu beaucoup de lucidité et de simplicité ». Romain Froment : « D’entrée, ils ont imprimé un gros rythme et montré qu’ils voulaient gagner.

« Le salut de la Section passera par le jeu » JEAN-MARC SOUVERBIE

On a senti de l’envie et de la volonté. Les Palois essaient de pratiquer du beau jeu. Avec les ballons gagnés en conquête, c’est plus facile qu’avec seulement des ballons de relance. Les avants vont défier, il y a de bons déblayages puis la Section écarte vite et grâce à des prises d’initiatives individuelles, marque des essais. » Jean-Marc Souverbie : « Déjà, les Palois ont une très bonne condition physique qui leur permet de jouer comme ils le font, en balayant le terrain. Pour une fois, Pau a pris les choses en main d’entrée de jeu. L’équipe a fait une très bonne entame de match et de seconde période et elle est restée constante tout le match, concrétisant ses temps forts. C’était un peu là où le bât blessait jus-

que-là. Le salut de la Section passera par le jeu ».

LES CADEAUX PALOIS Philippe Ebel : « Pau met une grosse intensité pour tenir le ballon et alterner le jeu. Il y a donc forcément quelques lacunes sur le plan défensif. Mais selon moi, tant que tu marques un essai de plus que l’adversaire, ce n’est pas un problème. Mieux vaut louper un ou deux plaquages qu’un ou deux essais… La défense était moins présente mais c’est plus agréable pour tous qu’un 10-9… » Jean-Marc Souverbie : « Un des points forts de la Section est sa défense collective. Là, on a vu que la réorganisation était parfois difficile, avec des centres et des ailiers qui sont montés seuls en pointe. L’interception de Strettle et son essai sur la croisée avec Lopez alors qu’il y a deux joueurs en face ne doivent pas être encaissés. Il faut améliorer ça

Prochain adversaire de la Section dimanche en Challenge Cup, les Anglais de Bristol connaissent de sérieux mouvements en interne. Il y a un mois, l’entraîneur Andy Robinson était démis de ses fonctions, remplacé par Mark Tainton. Sauf que l’életrochoc espéré n’a pas eu lieu, puisque les Anglais sont toujours bons derniers avec aucune victoire au compteur. Par conséquent, hier, le club a communiqué sur l’arrivée à la tête de l’équipe de l’ancien international samoan Pat Lam, à compter du... mois de juin.

pour être plus complet et moins ressembler au père Noël. Les adversaires reviennent trop facilement dans le match. Cette rencontre contre Clermont était belle, avec une exposition à la télé, mais ce n’est pas un matchréférence à cause de ces fautes de défense ».

« Ils ont prouvé qu’au Hameau, ils étaient capables de renverser tout le monde » PHILIPPE EBEL

UN PAS VERS LE MAINTIEN ? Philippe Ebel : « Désormais, les Palois ont un matelas sur les relégables, ça va faire du bien dans la tête. Ils peuvent revoir leurs ambitions à la hausse car ils ont prouvé qu’au Hameau, ils étaient capables de renverser tout le monde. Ils ont aussi montré qu’ils étaient d’un niveau supérieur à Grenoble et Bayonne. Pour moi, c’est un grand pas vers le maintien même s’il y a encore beaucoup de matches. Je ne vois pas comment ils pourraient perdre deux rencontres de plus que ces équipes… » Romain Froment : « Grenoble était revenu en prenant des bonus contre Clermont, BordeauxBègles et le Racing, Bayonne en gagnant contre Clermont et Toulouse. Des équipes fortement amputées par les test-matches d’automne. Pour moi, ces deux clubs sont en dessous et limités. Même quand la Section était dans le dur, ils n’ont pas réussi à la doubler… Contre le Racing et Clermont, Pau a été joueur et la conquête a été solide ». PROPOS RECUEILLIS PAR JÉRÔME CARRÈRE