consultations à québec sur le plan nord ! de réelles

21 sept. 2011 - train d'enfer dans le cadre du Plan Nord, on semble beaucoup moins empressés à conserver des territoires d'intérêt pour la biodiversité.
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CO M MU NI QU É

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CONSULTATIONS À QUÉB EC SUR LE PLAN NORD ! DE RÉELLES MESURES D E CONSERVATION DOIVENT ÊTRE PRISES Québec, le 21 septembre 2011 — Nature Québec et la SNAP Québec ont participé activement à la séance de consultation qui s’est déroulée ce soir à Québec. « Nous sommes venus dire au gouvernement que si les annonces de projets miniers et de développements routiers vont à un train d’enfer dans le cadre du Plan Nord, on semble beaucoup moins empressés à conserver des territoires d’intérêt pour la biodiversité. On a donc posé des questions précises sur les objectifs poursuivis, le degré de protection et les échéances pour en arriver à protéger au moins 50 % du territoire nordique », a déclaré Patrick Nadeau, directeur général de la SNAP Québec. Pour les deux organismes, il est important que les gens de la région de Québec s’intéressent à l’exploitation et à la conservation du Nord, même si ça peut leur sembler bien loin. « Après tout, les gens du « sud » vont devoir payer une bonne partie des infrastructures, des routes et de l’énergie à bon marché. Il faut qu’ils s’assurent qu’ils en retireront des bénéfices et que ces vastes territoires naturels qui leur rendent de grands services écologiques seront quand même bien protégés », affirme Christian Simard, directeur général de Nature Québec. La consultation de Québec fait partie d’une série de huit consultations publiques qui se déroulent actuellement pour discuter de l’engagement gouvernemental visant la conservation de 50 % de la superficie du Plan Nord. Comment le gouvernement souhaite t’il s’y prendre ? Il est prévu de cumuler 12 % d’aires protégées et 38 % de « réserves de terres du capital nature ». Ce nouveau statut de « réserves de terres du capital nature » donne l’impression d’une réelle conservation sur le territoire. Pourtant, les apparences sont parfois bien trompeuses… « Ces réserves, telles que présentées, sont inacceptables pour garantir la conservation du territoire. L’exploitation forestière, même de nature industrielle, ainsi que l’exploration minière y seraient permises. Pire encore, la dernière partie nordique de la forêt boréale, actuellement inaccessible à l’industrie forestière, pourraient éventuellement y être exploitée. Il faut y penser deux fois avant d’ouvrir à la foresterie les vieilles forêts de ce territoire. Elles sont le dernier refuge du caribou forestier et il faut au moins 120 ans avant qu’elles ne repoussent ! », soutient Christian Simard. Des revendications pour garder vraiment le nord ! Nature Québec et la SNAP Québec, leurs membres et sympathisants, seront présents lors des consultations publiques à travers le Québec pour insister sur des points importants devant se retrouver dans le futur projet de loi. Cette loi doit :  

Empêcher toute forme d'activité industrielle dans les territoires à conserver (50 % du Plan Nord). Identifier et protéger les territoires importants avant de déclencher des projets industriels.

   

Créer des vraies aires protégées sur 20 % du territoire du Plan Nord, d’ici 2020. Planifier le plus rapidement possible la conservation d’écosystèmes importants et un développement respectueux de l’intégrité écologique du territoire. Reconnaître l’implication des Premières Nations, des Inuits et des communautés nordiques non-autochtones dans l'identification et la gestion des territoires à protéger. Maintenir l’intégrité de la forêt boréale non commerciale et bonifier le réseau d’aires protégées dans cette zone, notamment pour la survie du caribou forestier.

Nature Québec et la SNAP Québec invitent toute personne ou tout groupe intéressé aux consultations publiques du Plan Nord à entrer en contact avec les organismes aux adresses suivantes : [email protected] et [email protected]. — 30 — Nature Québec (www.naturequebec.org) est un organisme national à but non lucratif qui regroupe près de 5000 individus et 100 groupes affiliés œuvrant dans les domaines de l'environnement et du développement durable. Fondé en 1981, l’organisme s’est prononcé publiquement au cours des années sur un grand nombre de questions environnementales, dont les aires protégées, l’agriculture, l’exploitation forestière et le développement énergétique. SNAP (www.snapqc.org). LA SNAP est un organisme à but non lucratif fondé en 1963 par des citoyens qui avaient à cœur la sauvegarde des espaces naturels. Elle compte 13 sections régionales à travers le pays, dont sa section québécoise qui a vu le jour en 2001. La SNAP Québec a pour mission la protection du patrimoine naturel en favorisant la création d’aires protégées ainsi que l'amélioration de la gestion des aires existantes. Nos actions parlent d’elles-mêmes puisque nous avons déjà contribué à la protection de plus de 450 000 kilomètres carrées du patrimoine naturel canadien. Information : Mylène Bergeron, coordonnatrice aux communications de Nature Québec Tél. : (418) 648–2104 poste 2074 ou (418) 931-1131 [email protected] Patrick Nadeau, directeur général de la SNAP Québec Tél. : (514) 278-7627 poste 226 ou (514) 603-3085 [email protected]