Conservation : engagements intéressants du PLQ et du PQ

19 nov. 2008 - nature et les parcs du Canada section Québec (SNAP Québec), des bémols sont à apporter sur cette flambée de chiffres ! ... sur l'exploitation des ressources nordiques. L'établissement ... Coordonnatrice aux communications.
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Communiqué de presse Pour diffusion immédiate Mais où loge l’ADQ ? Conservation : engagements intéressants du PLQ et du PQ Montréal et Québec, 19 novembre 2008 - La conservation du Québec s’avère être au cœur des préoccupations électorales des libéraux et péquistes et cela montre qu’il est temps pour le Québec de se doter d’une nouvelle vision à la hauteur des splendeurs de notre patrimoine naturel. Jean Charest prend un engagement important pour protéger 50 % du Nord et Pauline Marois réitère son objectif de protéger 12 % du territoire, notamment dans sa zone méridionale. Cependant, même si ces engagements électoraux répondent en partie aux demandes de Nature Québec et de la Société pour la nature et les parcs du Canada section Québec (SNAP Québec), des bémols sont à apporter sur cette flambée de chiffres ! Par ailleurs, les groupes aimeraient bien savoir où loge l’ADQ sur cet enjeu important et l’invitent à prendre position. Les engagements En annonçant son intention de mettre à l’abri du développement industriel 50 % du Nord du Québec, Jean Charest prend un engagement important pour équilibrer le Plan Nord qui se concentrait jusqu’ici sur l’exploitation des ressources nordiques. L’établissement d’un réseau d’aires protégées sur ce territoire nordique est essentiel et il doit se faire selon les critères internationaux de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cependant, les partenaires de l’initiative de Citoyens pour la nature constatent que les engagements de la fin de semaine dernière sont ambigus sur la question, en mentionnant la création de 12 % d’aires protégées et de 38 % de zones récréotouristiques. Si l’on désire une réelle protection de ces territoires, des critères scientifiques rigoureux doivent être respectés. « Il est primordial que le Parti libéral clarifie ses intentions sur les 38 % du territoire voué au récréotourisme. Nous pourrons ainsi mieux juger du sérieux de son engagement envers la protection de cette région», soutient Mélanie Desrochers de Nature Québec. De son côté, le Parti québécois, s’inspirant des recommandations du rapport Coulombe, s’engage à protéger 12 % du Québec, autant au nord que dans la zone méridionale de la province. De plus, les péquistes promettent de réintégrer la totalité des terres exclues du Parc national du Mont-Orford (459 ha), tel que le demande, depuis 2006, la Coalition SOS Parc Orford dont Nature Québec et la SNAP Québec font partie. Prioriser les forêts intactes Nature Québec et la SNAP Québec soulignent qu’en aucun cas le territoire voué à l’exploitation forestière doit être agrandi. Le Plan Nord de Jean Charest laisse planer le doute que la limite nordique des forêts commerciales sera déplacer plus au nord afin d’augmenter l’étendue des activités forestières. Des efforts de conservation sont à prioriser en forêt boréale, aux abords de la limite nordique des coupes forestières, là où la pression sur les écosystèmes et la présence de grandes forêts intactes sont les plus grandes. « L’ouverture à la coupe forestière au nord du 51ème parallèle serait un échec économique et un désastre écologique, ces forêts étant beaucoup trop loin pour rentabiliser l’exploitation et beaucoup trop fragiles pour éviter de graves perturbations de leurs écosystèmes et du carbone qu’ils renferment », souligne Nicolas Mainville.

Un partenariat étroit avec les autochtones La planification de la conservation dans le Nord comme dans le Sud devra se faire en étroite collaboration avec les communautés autochtones autant au niveau de la planification que de la prise de décision. Le respect des autochtones et de leurs droits sera la clé du succès dans la mise en œuvre de ce plan. « Les résultats dépendront de notre capacité à intégrer le savoir traditionnel des autochtones et la science occidentale. Pour cela, il faudra aller de l’avant et impliquer les communautés autochtones à tous les niveaux, de la conception à la prise de décision », soutient Nicolas Mainville. Les environnementalistes constatent avec satisfaction que leur message de conservation semble avoir été entendu. Les groupes sont prêts à collaborer avec tout futur gouvernement pour la mise en œuvre d’une stratégie de conservation concrète pour l’ensemble du Québec, du nord au sud de la province. Finalement, les groupes invitent les citoyens à demeurer à l’affût pour la publication prochaine des résultats du sondage en matière d’environnement qui a été envoyé à tous les partis politiques. -30-

Pour information : Mylène Bergeron Coordonnatrice aux communications Nature Québec 418 648-2104 poste 2074 Sophie Paradis Coordonnatrice aux communications SNAP Québec 514 278-7627 poste 221