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Cette électrode est reliée à un boîtier qui enregistre le pH (c'est-à-dire l'acidité) au niveau où se situe l'électrode. Ainsi, on peut mesurer les variations du pH ...
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Madame, Monsieur,

POURQUOI UNE INFORMATION SUR LE RGO

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Le RGO est une affection très fréquente et le plus souvent sans gravité. C’est une affection chronique qui peut altérer votre qualité de vie et se compliquer. Ces complications sont le plus souvent bénignes, mais elles doivent être dépistées pour bénéficier d’un traitement adapté. Il faut apprendre à vivre avec votre RGO et prendre toutes les mesures pour éviter d’en souffrir, pour éviter d’éventuelles complications et pour améliorer votre vie au quotidien… Il est donc important que vous connaissiez votre maladie pour mieux vivre avec.

QUEL EST L’OBJECTIF DE CETTE BROCHURE

?

Elle doit vous permettre de mieux comprendre le mécanisme de votre affection et d’en connaître les différents symptômes. Enfin, elle vous apporte des explications sur les divers traitements possibles. Le contenu de ce document ne se substitue pas aux explications et conseils prodigués par votre médecin et par votre pharmacien, car chaque cas est un cas particulier. N’hésitez pas à les interroger pour leur demander si telle ou telle mesure est ou non adaptée à votre situation, ou si vous avez besoin de plus de précisions sur tel ou tel point.

Bonne lecture…

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EN GUISE D’INTRODUCTION… SUIVONS LE PARCOURS DES ALIMENTS DE LA BOUCHE À L’INTESTIN LE REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN (RGO) : DÉCOUVRONS LES CAUSES ET LES CONSÉQUENCES DE CE REFLUX s ur er u

LES SYMPTÔMES DU REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN : ESSAYONS DE LES RECONNAÎTRE LE DIAGNOSTIC DU REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN : C’EST FACILE… MAIS PAS TOUJOURS REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN, QUALITÉ DE VIE ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE : QUELS COMPROMIS ?

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LES MÉDICAMENTS DU REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN : COMMENT ÇA MARCHE ? QUELLE PRISE EN CHARGE ?

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EN GUISE D’INTRODUCTION… SUIVONS LE PARCOURS DES ALIMENTS DE LA BOUCHE À L’INTESTIN

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bouche

œsophage estomac

intestin grêle

pylore

Les aliments ingérés sont mastiqués dans LA BOUCHE et avalés puis ils traversent l’ŒSOPHAGE. Ils arrivent dans l’ESTOMAC, qui constitue un réservoir où ils vont stagner et être malaxés durant 1 à 3 heures en moyenne. L’estomac est tapissé à l’intérieur d’une muqueuse qui sécrète de l’ACIDE CHLORHYDRIQUE et une enzyme (la pepsine) qui vont commencer la digestion des aliments. LE SPHINCTER INFÉRIEUR DE L’ŒSOPHAGE (sorte de valve antireflux) se relâche lors du passage des aliments, des boissons ou de la salive de l’œsophage vers l’estomac, puis se referme pour s’opposer à la remontée des aliments mêlés à l’acide de l’estomac vers l’œsophage. Après le temps de brassage et de début de digestion des aliments, ceuxci quittent progressivement l’estomac en passant par le PYLORE (un autre sphincter !) pour atteindre L’INTESTIN GRÊLE, où se poursuit la digestion et où va se produire l’essentiel de l’absorption des produits de la digestion avant le passage dans le sang.

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LE REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN (RGO) : DÉCOUVRONS LES CAUSES ET LES CONSÉQUENCES DE CE REFLUX Le reflux gastro-œsophagien correspond au passage d’une partie du contenu de l’estomac dans l’œsophage.

• En fait, tout le monde a de temps en temps, surtout

après les repas, une petite remontée d’aliments dans le bas de l’œsophage. Ce phénomène est bref, car les contractions de l’œsophage et la simple pesanteur (lorsque l’on est debout ou assis) refoulent vers l’estomac ce qui avait « reflué ». • Le reflux devient PATHOLOGIQUE lorsqu’il est

perceptible, gênant, fréquent et/ou lorsqu’il provoque des altérations de la paroi interne du bas de l’œsophage. On sait que ceci correspond à une situation où le sphincter inférieur de l’œsophage est défaillant, soit parce qu’il n’est pas étanche, soit surtout parce qu’il se relâche trop souvent et trop longtemps sans raison. La principale conséquence de CE REFLUX « ANORMAL » est un contact prolongé d’une partie du contenu de l’estomac avec la paroi interne (muqueuse) de l’œsophage (surtout le bas). Contrairement à la muqueuse de l’estomac, celle de l’œsophage n’est pas apte à résister à l’agression par l’acide. Elle va subir une agression « chimique » qui est une VÉRITABLE BRÛLURE associant selon la sévérité : - DES SYMPTÔMES (sensations de brûlures), - et/ou DE L’INFLAMMATION (comme un « coup de soleil »),

Œsophagite par reflux

- et PARFOIS DES ÉROSIONS OU DES ULCÈRES (comme on peut en observer sur la peau en cas de brûlures du 2e ou du 3e degré). Ces lésions de la paroi portent le nom D’ŒSOPHAGITE PAR REFLUX.

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LES SYMPTÔMES DU REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN : ESSAYONS DE LES RECONNAÎTRE

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Les symptômes, c’est-à-dire la manière de s’exprimer chez les malades (chez vous peut-être) du RGO, peuvent être très variés. CERTAINS SYMPTÔMES SONT TRÈS ÉVOCATEURS DE LA MALADIE ET FACILES À COMPRENDRE, ILS SONT D’AILLEURS LES PLUS FRÉQUENTS : • LES BRÛLURES partant de la partie haute de l’abdomen

et remontant derrière le sternum sont très caractéristiques (on appelle ces brûlures ascendantes le pyrosis).

C n e l à

• LES REMONTÉES D’ALIMENTS OU DE LIQUIDE

ACIDES dans le fond de la gorge et parfois dans la bouche sont moins fréquentes mais tout aussi évocatrices de RGO (on les appelle les régurgitations acides). Ces symptômes peuvent survenir plusieurs fois par jour ou plus rarement (quelques jours par semaine ou par mois). Ils sont plus fréquents après le repas (surtout si celui-ci est important), en position allongée (la nuit) ou si l’on se penche en avant.

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D’AUTRES SYMPTÔMES PLUS RARES PEUVENT ÊTRE PROVOQUÉS PAR UN RGO : • des brûlures limitées à l’estomac, • une toux chronique, • des irritations chroniques ou récidivantes de la gorge, • des crises d’asthme, • des douleurs thoraciques qui peuvent ressembler à des crises d’angine de poitrine.

! Vous pourriez penser que le RGO est d’autant plus sévère (grave) et entraîne d’autant plus d’altération de l’œsophage (œsophagite) que les symptômes sont plus fréquents, plus durables ou plus intenses. C’est une erreur puisqu’il n’y a pas de correspondance (corrélation) entre l’importance des symptômes d’une part et celle du reflux et de ses conséquences néfastes pour la paroi de l’œsophage d’autre part. 6

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g a é m

E C s C n p d

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LE DIAGNOSTIC DU REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN : C’EST FACILE… MAIS PAS TOUJOURS Dans la majorité des cas, le diagnostic de reflux gastro-œsophagien est porté sans difficulté par votre médecin puisque les symptômes sont très évocateurs. Il n’est pas nécessaire de faire des explorations pour porter le diagnostic, surtout chez un sujet âgé de moins de 60 ans.

CHEZ CERTAINS MALADES, les symptômes typiques sont absents ou moins nets. La maladie peut ne se manifester que par des signes moins évocateurs. C’est en particulier le cas lorsque la maladie entraîne des signes respiratoires comme de la toux chronique ou des crises d’asthme, des pharyngites ou un enrouement à répétition ou des douleurs thoraciques faisant craindre une origine cardiaque. Différents examens peuvent alors permettre de porter le diagnostic de RGO : l’endoscopie et la pH-métrie.

En quoi consiste une endoscopie ? Rappelons que l’endoscopie gastro-duodénale est un examen pratiqué par un gastro-entérologue, sous anesthésie locale ou générale, qui consiste à regarder avec un appareil l’intérieur de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum, et éventuellement de faire des petits prélèvements (biopsies) pour un examen au microscope.

Et qu’est-ce qu’une pH-métrie ? C’est un examen simple qui consiste à placer dans l’œsophage une électrode située à l’extrémité d’une petite sonde souple que l’on introduit par le nez. Cette électrode est reliée à un boîtier qui enregistre le pH (c’est-à-dire l’acidité) au niveau où se situe l’électrode. Ainsi, on peut mesurer les variations du pH donc la présence d’acide qui a pu refluer dans l’œsophage. On peut aussi évaluer la durée de cette période où l’acide agresse la muqueuse de l’œsophage.

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REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN, QUALITÉ DE VIE ET PRÉCAUTIONS À PRENDRE : QUELS COMPROMIS

?

Plusieurs facteurs altèrent la qualité de vie de la plupart des malades atteints de RGO. Il s’agit en particulier de TROUBLES DU SOMMEIL, de NÉCESSITÉ DE MODIFIER L’ALIMENTATION, d’une LIMITATION DE CERTAINES ACTIVITÉS PHYSIQUES, de la CRAINTE D’AVOIR UNE MALADIE GRAVE… FAUT-IL PRENDRE DES PRÉCAUTIONS ? Oui… il s’agit de mesures de bon sens que beaucoup de malades ont souvent déjà appliquées d’eux-mêmes :

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• IL FAUT ÉVITER LES REPAS ABONDANTS, RICHES EN

GRAISSES ET/OU EN ALCOOL : tous ces facteurs ralentissent la vidange de l’estomac. Or, celui-ci sécrète plus d’acide et pendant plus longtemps quand il contient encore des aliments. • • LA POSITION PENCHÉE EN AVANT, LA POSITION

ALLONGÉE, SURTOUT APRÈS LES REPAS, le port de vêtements serrant l’abdomen favorisent le reflux et doivent si possible être évités. C m • LA SURCHARGE DE POIDS (OBÉSITÉ) augmente le RGO,

et un régime amaigrissant l’améliore souvent. s d d c

• Les malades savent bien qu’ils ont plus de symptômes s’ils boivent

de L’ALCOOL, MÊME DU VIN, S’ILS INGÈRENT DES ALIMENTS TRÈS SUCRÉS (sirop, confitures), du chocolat ou du café.

• Enfin, en cas de RGO, il peut être dangereux de prendre sans avis

médical CERTAINS MÉDICAMENTS COMME LES ANTIINFLAMMATOIRES OU L’ASPIRINE. 8

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LES MÉDICAMENTS DU REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN: COMMENT ÇA MARCHE

?

Les médicaments utilisés pour traiter le RGO peuvent être classés en deux catégories : CERTAINS, COMME LES ANTI-ACIDES ET LES ALGINATES, AGISSENT DANS LA LUMIÈRE DIGESTIVE SANS ÊTRE ABSORBÉS PAR LA MUQUEUSE : • LES ANTI-ACIDES, après leur prise par voie orale

sous forme de comprimés à croquer ou à sucer, ou sous forme d’un liquide, diminuent rapidement l’acidité dans l’estomac et rendent par conséquent le contenu de celuici moins agressif en cas de reflux dans l’œsophage. H+ : acidité

• LES ALGINATES, pris sous forme de comprimés ou

de liquide, forment un film visqueux qui surnage dans le liquide gastrique et en cas de reflux va se présenter en premier dans l’œsophage et recouvrir sa muqueuse en la protégeant. Ces médicaments ont une action rapide sur les symptômes mais celle-ci est brève.

Alginates

D’AUTRES, COMME LES ANTI-SÉCRÉTOIRES, sont dans un premier temps absorbés par la muqueuse digestive puis transportés par le sang jusqu’aux cellules de la muqueuse gastrique, qui fabrique et sécrète l’acide chlorhydrique. Ils ont LA CAPACITÉ DE BLOQUER PARTIELLEMENT OU COMPLÈTEMENT LA SÉCRÉTION D’ACIDE, et ainsi de rendre le contenu gastrique inoffensif pour la muqueuse de l’œsophage en cas de reflux.

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IL EXISTE DEUX VARIÉTÉS D’ANTI-SÉCRÉTOIRES : 1 - LES ANTI-H2 (INHIBITEURS DES RÉCEPTEURS À L’HISTAMINE) agissent en bloquant la stimulation par les nerfs ou par une hormone des récepteurs des cellules qui sécrètent l’acide chlorhydrique.

Histamine Récepteur à l’histamine H2

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Anti-H2

Pompe à protons

2 - LES IPP (INHIBITEURS DE LA POMPE À PROTONS) agissent Inhibiteur de la aussi au niveau des cellules qui pompe à protons sécrètent l’acide. L’action des IPP se produit au niveau de la pompe de sortie de l’acide de la cellule vers la lumière digestive. Cette pompe étant la seule voie de sortie de l’acide, les IPP ont une action inhibitrice puissante sur la sécrétion acide.

POUR ACHEVER LA COMPRÉHENSION ET UTILISER UN CONCEPT IMAGÉ, on pourrait dire que la cellule de la muqueuse gastrique est une usine de fabrication d’acide chlorhydrique, que les anti-H2 agiraient en bloquant les commandes faites à cette usine alors que les IPP bloqueraient le circuit de livraison.

Anti-H2 : bloquer les commandes

Cellule de l’estomac : usine de fabrication d’H+

Inhibiteurs de la pompe à protons : blocage de sortie

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QUELLE PRISE EN CHARGE

?

Il existe un consensus pour considérer que LE PRINCIPAL BUT DU TRAITEMENT, ET SOUVENT LE SEUL OBJECTIF, EST DE FAIRE DISPARAÎTRE LES SYMPTÔMES. Toutefois, pour une fraction de malades, DES COMPLICATIONS PEUVENT SURVENIR, MAIS ELLES SONT RARES, comme par exemple : - une œsophagite grave, - un rétrécissement de l’œsophage, - des hémorragies le plus souvent déclenchées par la prise de médicaments antiinflammatoires, d’aspirine ou d’anticoagulant…

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Les modalités de votre traitement seront définies par votre médecin selon vos symptômes et leur évolution.

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MESSAGE IMPORTANT SI LES SYMPTÔMES PERSISTENT OU S’AGGRAVENT, VEUILLEZ CONSULTER VOTRE MÉDECIN.

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BIBLIOGRAPHIE Les données de cette brochure reprennent les conférences de consensus en gastroentérologie clinique et biologique de 1999 et des Recommandations de Bonnes pratiques de l’Afssaps (ANSM depuis mai 2012) de 2007 le cas échéant. • Reflux gastro-œsophagien de l’adulte. Diagnostic et traitement. Conférence de consensus gastroentérologie. Clinique et Biologie, 1999, vol. 23, 56-65. • Recommandations de bonne pratique. Les antisécrétoires gastriques chez l’adulte : indications chez l’adulte. Afssaps (ANSM depuis mai 2012) novembre 2007. www.ansm.sante.fr.

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• Bien vous soigner avec les médicaments disponibles sans ordonnance. Le reflux gastro-œsophagien occasionnel de l’adulte. Brochure Afssaps (ANSM depuis mai 2012) juin 2008. www.ansm.sante.fr.

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