Cet exemplaire des Lettres de Madame de Sévigné fut considéré

Cet exemplaire des Lettres de Madame de Sévigné fut considéré comme l'un des joyaux bibliophiliques de la première vente Rahir. (Paris, 9 mai 1930, n° 227, vendu 100 000 F hors frais). Provenances : Jean-Baptiste de Felix, marquis de Müy, né en 1751 ; William Beckford ;. Henri Destailleur ; Parran ; Louis Lebeuf de ...
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Exemplaire de haute bibliophilie relié à l’époque aux armes de Madame de Sévigné.

Cet exemplaire des Lettres de Madame de Sévigné fut considéré comme l’un des joyaux bibliophiliques de la première vente Rahir (Paris, 9 mai 1930, n° 227, vendu 100 000 F hors frais). Provenances : Jean-Baptiste de Felix, marquis de Müy, né en 1751 ; William Beckford ; Henri Destailleur ; Parran ; Louis Lebeuf de Montgermont ; Bulletin Morgand ; Édouard Rahir (ex-libris ; vente : Paris, I, 1930, n° 227, qui cite ces provenances) ; Cabinet Pierre Bérès, 28 octobre 2005, n° 137 vendu 41 500 € il y a 12 ans.

SEVIGNE, Marie de Rabutin-Chantal, marquise de. RECUEIL DES LETTRES DE MADAME DE SEVIGNE A MADAME LA COMTESSE DE GRIGNAN, SA FILLE. Nouvelle édition augmentée. Paris, Compagnie des Libraires, 1774. Joint en reliure uniforme : LETTRES DE MADAME DE SEVIGNE AU COMTE DE BUSSY-RABUTIN tirées du recueil des lettres de ce dernier. Pour servir de suite au recueil des lettres de Madame de Sévigné à Madame de Grigna, sa fille. Amsterdam & Paris, Delalain, 1775. Soit 9 volumes in-8, maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, fleurons dorés aux angles, armoiries frappées or au centre et surmontées, sur les plats supérieurs, de la mention "Grignan" en lettres dorées, dos lisses ornés de filets et motifs dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin vert, filet doré sur les coupes, bordures intérieures décorées, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 165 X 95 mm. EDITION ORIGINALE des Lettres de Madame de Sévigné au Comte du Bussy-Rabutin QUI CONTIENT 107 LETTRES, EXTRAITES DES EDITIONS DE LA CORRESPONDANCE DE Bussy-Rabutin ET REIMPRESSION DE L’EDITION D’AMSTERDAM, 1756, pour le Recueil des Lettres.

Tchemerzine, V, 827-829 ; Destailleur, 1465 ; Bulletin Morgand et Fatout, 10042. « Cette édition du Recueil des Lettres contient avec le texte de 1754, le texte du recueil de 1751 » (Tchemerzine). « On dénombre environ cent cinquante lettres autographes sur les mille trois cent soixante-treize connues. La plupart des lettres de la marquise à sa fille ont été brûlées ou fâcheusement remaniées par les descendants. Aucune n'a été publiée de son vivant. La prose la plus policée du monde, le naturel tant vanté, n'étaient pas moins des effets de l'art que l'œuvre d'une société. Il y a dans cet accord une sorte de miracle, voire un document de première main sur le Grand Siècle » (Jacques T. Quentin, Fleurons de la Bodmeriana, n° 43). EXEMPLAIRE EXCEPTIONNEL DONT LES RELIURES ONT ETE ORNEES, A L’EPOQUE, DES ARMES DE MADAME DE SEVIGNE, SURMONTEES DE LA MENTION « Grignan » EN LETTRES DOREES.

L’exemplaire, dès l’origine, a suscité l’intérêt des plus éminents bibliophiles : William Beckford, dès le début du XVIIIème siècle, Henri Destailleur, Parran, Louis Lebeuf de Montgermont (Paris, 1914, n°456), Librairie Morgand, Edouard Rahir (Paris, I, 1930, n° 227), cabinet personnel Pierre Bérès. « Superbe exemplaire aux armes de la famille de Sévigné, avec le nom de Grignan sur les plats » (Destailleur).

« Superbe exemplaire portant sur les plats les armes de la famille de Sévigné, et le nom de Grignan doré sur les plats. RELIURE TRES-FRAICHE. Cette édition a été publiée par le chevalier Perrin » (Morgand et Fatout). La démarche bibliophilique est ici exceptionnelle puisque les règles héraldiques sont très encadrées sous l’Ancien Régime. L’hypothèse selon laquelle Jean-Baptiste de Félix, marquis de Müy (né en 1751, qui venait d’acquérir le Comté de Grignan des mains de Pauline de Grignan, épouse du marquis de Simiane et de sa demi-sœur Françoise Julie), ait entrepris cette démarche paraît recevable (Saint-Allais, La Chesnaye des Bois, Mme de Sévigné, Correspondance, La Pléiade, 1972-1978, I, p. XXXVI-XXXIX). Edouard Rahir avait classé, tout comme Pierre Bérès, cet exemplaire parmi les trésors de sa collection personnelle. L’exemplaire fit donc partie de la première vente Rahir (9 mai 1930). Parmi les 250 livres remarquables de la vacation, 27 atteignirent les 100 000 F de l’époque, dont le présent exemplaire (n° 227). (Réf : Bibl. Edouard Rahir, Première partie, 9 mai 1930, n°227 : 110 000 F hors frais). A comparer dans cette même vente Rahir aux 35 000 F obtenus par Les Lettres de Bussy-Rabutin, Paris, 1737, 7 volumes in-12 aux armes de la reine Marie-Antoinette portant au dos les initiales C.T. pour Château de Trianon d’une valeur actuelle de 100 000 €. (Réf : Bibl. Edouard Rahir, Première partie, mai 1930, n°48 : 35 000 F hors frais). A comparer toujours au « Colonna incunable, Hypnerotomachia poliphili, Venise, Alde 1499 », conservé dans sa reliure portant les armes et la devise de l’empereur Charles Quint, vendu 281 000 F. Valeur actuelle : 1 million d’Euros (Réf : Bibl. Edouard Rahir, Première partie, mai 1930, n°60 : 281 000 F hors frais). Provenance : Jean-Baptiste de Felix, marquis de Muy, né en 1751 ; William Beckford ; Henri Destailleur ; Parran ; Louis Lebeuf de Montgermont ; marque effacée du Bulletin Morgand ; Édouard Rahir (avec exlibris, ; vente : Paris, I, 1930, n°227, qui cite ces provenances ; Cabinet Pierre Bérès, 28 octobre 2005, n°137 vendu 41 500 € il y a 12 ans. 75 000 €