Caritas CÔTE D’IVOIRE

Le Réseau

Trimestriel d’information - Avril 2017

N°010

RETOUR DES REFUGIES, LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE EN CÔTE D’IVOIRE, LIANE

CES PROJETS QUI ONT FIÈRE ALLURE

ATTECOUBE PROJET HCR

C

80 jeunes insérés dans le tissu social Caritas CI élargit sa tente…

’est officiel ! Les efforts de la Caritas se sont soldés par la conclusion d’un nouveau programme avec le Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR). Celui de la réinsertion des réfugiés ivoiriens dans le tissu social. En plus du projet bien mené à Guiglo, qui consiste au rapatriement volontaire des réfugiés Ivoiriens par l’équipe de la Caritas sur place, une autre corde s’ajoute à l’arc de la Caritas. Celle de la réinsertion de ces réfugiés. Selon la vice représentante du HCR ; ‘‘ Caritas est notre partenaire privilégié dans la concrétisation des actions du HCR en Côte d’Ivoire’’. Il est clair que le HCR a décidé d’accorder beaucoup plus d’intérêt à la structure sociale de l’Eglise. Ce, grâce à l’énorme travail abattu dans l’ouest de la Côte d’Ivoire par Caritas Guiglo. Ce nouveau projet élargi donc la tente des actions posées par Caritas CI. Il va désormais avoir une base de réinsertion dans le district des montagnes, zone déjà couverte par Caritas CI et aussi dans le sud-ouest (Taabo). Cette marque de considération est perçue par le révérend père TIEMELE Tanoh Jean Pierre comme étant le signe d’une ascension vers l’autonomisation de la Caritas. Un objectif qui lui est très cher et qui visiblement tend vers sa réalisation avec la générosité sans pareil de l’artiste peintre Béatrice de Saint Jean. Elle a promis reverser le tiers de ses ventes d’exposition de tableaux à Caritas CI. Ses toiles sont exposées à l’Institut Français au Plateau du 28 mars au 11 avril 2017.

Ange M. EHOURADÉ.

SOMMAIRE Editorial

P2

Projet fonds mondial

P2

Interview du responsable HCR P3 Echos du terrain Interview Liane

P4-5 P6

Dimanche des migrants P7 Spiritualité

P7

Foi en images

P8

Le Réseau Editorial Père TIEMELE Jean Pierre

« EN MARCHE, POUR UNE CARITAS NATIONALE FORTE »

C

hers amis de la Charité, d’un cœur débordant d’allégresse et de confiance, nous nous sommes efforcés de bâtir une communauté d’amour en référence à Mère TERESA de CALCUTTA, une « icône de la Charité ». (Bulletin le réseau N°09). Je me permets au travers de ce 10ème numéro, de vous traduire mes sincères remerciements pour l’accueil réservé au précédent bulletin. Nous prenons tout cela comme un encouragement, pour aller de l’avant et faire connaître notre structure à travers ses activités. Plus que quelques jours et nous serons à Pâques pour laisser éclater notre joie. Cependant, dans cette attente joyeuse du grand mystère pascal, la voix du Sauveur retentit en ces termes : « PRENEZ COURAGE, J’AI VAINCU LE MONDE », telles sont les paroles d’adieu adressées par Jésus à ses disciples au cours de la dernière cène avant sa crucifixion. Sans aucun doute dans notre vie, joies mais aussi détresses ne manquent pas : mépris, jalousie, haine, diffamation, persécution, maladie, etc… Jésus a connu toutes ces tribulations pour les avoir vécues certes dans la souffrance mais surtout dans une vision empreinte d’espérance. A la suite du Christ, quarante jours nous sont donnés pour faire l’expérience personnelle du « pardon comme le proprium de Dieu » c’est-à-dire, ce que Dieu est en propre et auquel il nous fait participer en nous créant à son image et à sa ressemblance par amour. Chers amis de la Charité, comme le disait le pape François, « celui qui vit la mission de Caritas n’est pas un simple opérateur, mais au contraire il est un témoin du Christ». Une personne qui cherche le Christ et se laisse chercher par le Christ ; une personne qui aime avec l’esprit du Christ, l’esprit de gratuité, de don. En effet, la racine de tout notre service consiste vraiment en l’accueil simple et obéissant de Dieu et du prochain. Sans cette racine, Caritas meurt ! Toutes nos stratégies et planifications, tous nos projets, nos missions, nos belles actions, notre savoir-faire, restent vides si nous ne sommes pas porteurs de cet amour. Non pas notre amour, mais l’Amour du Christ ; ou mieux encore notre amour purifié et renforcé par le sien. PRENEZ COURAGE, J’AI VAINCU LE MONDE, voilà l’excellente arme que Jésus nous donne pour combattre les nombreuses formes de pauvretés (la pauvreté sociale, économique, culturelle, politique, éthique..). Ensemble rêvons à l’instauration d’une Caritas nationale forte qui impactera les Caritas diocésaines mais cela à une seule condition : Nourrir le profond désir de transmettre des valeurs de Justice et d’Amour tout en s’efforçant de promouvoir un développement intégral et humain. Confiance, nous avançons !

Lutte contre la tuberculose

Caritas CI au top des performances recommandées

C

aritas CI continue la marche entamée dans la lutte contre la tuberculose en Côte d’Ivoire. Un projet du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme dont la première expérience communautaire Round 9 a été piloté par Caritas CI de 2011 à 2015. La Côte d’Ivoire bénéficie depuis Daniel SAY, Coordonateur du projet NMF-TB à Caritas CI janvier 2016 pour l’intensification de la lutte contre la tuberculose, du nouveau modèle de financement du Fonds Mondial ; Caritas CI est sous-récipiendaire avec l’appui d’Alliance CI (récipiendaire principal). Ce projet vise la réduction du taux de mortalité lié à la tuberculose de 20% à l’horizon 2020 par rapport à 2015. Pour l’atteinte de cet objectif, trois axes d’interventions majeurs sont dévolus aux acteurs communautaires : primo la recherche des cas présumés de tuberculose et leur référence vers les centres de santé pour le dépistage ; secundo le suivi communautaire des malades tuberculeux pour renforcer le succès au traitement et tertio la lutte contre la stigmatisation qui constitue le socle transversal de la réussite des deux premiers axes. Au terme de l’exercice 2016, Caritas CI et ses acteurs communautaires ont permis le dépistage de 225 cas de tuberculose ; ce qui contribue à réduire le risque direct de contamination auprès d’un grand nombre de personnes estimé à 3 375 (un tuberculeux non traité contamine 10 à 15 personnes par an). Sur l’indicateur de succès au traitement, 83% des malades suivis par les communautaires ont été déclarés guéris. Ce qui place la performance de la Caritas à 99% par rapport à un objectif national fixé en 2016 à 84%. Les résultats à l’issus de 1er trimestre 2017 donnent de noter des performances largement dans le ‘‘vert’’ avec des tendances de dépistage et de suivi communautaire respectivement à 118%et près de 90%. Ce projet est piloté actuellement par une dynamique équipe avec à sa tête M Daniel SAY, Coordonnateur, chef de projet. Caritas CI dans le cadre de ce projet couvre 7 des 20 régions sanitaires du pays notamment le Bounkani- Gountougo (Bondoukou), l’Indénié-Djuablin (Abengourou), le N’Zi-Ifou (Dimbokro), la Marahoué (Bouaflé), le Haut Sassandra (Daloa), le Wôrôdougou-Béré (Séguéla) et le Kabadougou-Bafing-Folon (Odienné). Elle coordonne les interventions à la base communautaire de 5 Ong partenaires de mise en œuvre qui travaillent dans 67 structures de prise en charge de la tuberculose avec 34 conseillers communautaires et 371 agents de santé communautaires (ASC). Interrogé sur la situation actuelle du projet, M. Daniel SAY estime : « présentement, nous nous assurons que les personnes suspectées de tuberculose accèdent au diagnostic et que celles atteintes de tuberculose suivent effectivement les traitements prescris. Nous menons aussi la sensibilisation pour réduire la stigmatisation qui est un frein à l’atteinte des objectifs ». Par ailleurs « ce projet rentrera dans sa seconde phase à partir de Janvier 2018». a-t-il précisé. Il rassure qu’en tant que sous récipiendaire de ce projet, les relations sont au beau fixe avec Alliance-CI. « Les choses se passent bien avec Alliance, nous sommes à un bon niveau d’application des stratégies préétablies », a-t’ il conclut.

Trimestriel d’informations Avril 2017 # 010 - CARITAS CÔTE D’IVOIRE.

Ange M. EHOURADÉ.

2

Le Réseau

Interview

GRAHOUAN Venance, Responsable du projet HCR

11 636 personnes rappatriées en 2016, objectif atteint à 94%

GRAHOUAN Venance,

Responsable du projet de la Caritas-CI affilié au rapatriement volontaire des réfugiés Ivoiriens en tant que partenaire exécutif du Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR).

onjour Monsieur dites-nous B quand est ce que ce projet a débuté avec Caritas CI ?

Le projet de rapatriement volontaire des réfugiés Ivoiriens a été signé en juin 2015 et cela a aussitôt permis l’effectivité du travail abattu par Caritas CI en collaboration avec le HCR. Quel rôle joue précisément Caritas CI dans la réalisation de ce projet ? Caritas CI est chargée de la mise en route des convois de rapatriement qui comporte toute une série d’activités, depuis l’entrée des réfugiés ivoiriens à la frontière de la Côte d’Ivoire avec le Libéria et celle avec la Guinée. Il faut préciser que Caritas CI a ce partenariat avec le HCR dans le cadre de ses activités de la Zar nord (zone d’accueil de retour) qui comporte le district des montagnes. C’est-àdire Guiglo, Bloléquin, Toulepleu Bin houin, Zouan houin, Man, Bangolo et Duékoué. Les premiers convois de rapatriement ont été organisés en décembre 2015. Ce partenariat a été reconduit pour l’année 2016. Pour cette année 2017 ce projet, comprend aussi la réintégration des rapatriés Ivoiriens de 2014,2015 et 2016. Dites-nous aujourd’hui, à quelle étape sommes-nous dans ce projet ? Selon la planification du HCR, la cible initiale était de 25 000 personnes. En 2015, quand nous avons débuté le projet, il était question de rapatrier mille personnes. En 2016, nous étions à 17 307 personnes, mais après révision, cette cible a été revue à la baisse du fait des réticences des réfugiés à rentrer au pays. Finalement, nous nous

sommes retrouvés avec 12701 personnes. Il faut noter qu’au cours de l’année 2016, nous avons pu réaliser cette planification à 94%. Quelles sont les difficultés liées à la réalisation du projet ? Les difficultés sont très souvent liées à la logistique ; car les voies sont difficilement praticables et les véhicules à notre disposition après signature de partenariat ne sont pas adaptés au parcours. Ce qui nous crée très souvent des problèmes. Le but même du projet est l’accompagnement du rapatrié de la frontière jusqu’à sa destination d’origine. En effet, le rapatrié, une fois accueilli à la frontière, est introduit dans l’un des centres de transit mis à notre disposition par le HCR à savoir celui de Toulepleu d’une capacité de 600 personnes et les deux centres de transit de Danané. Les rapatriés sont ensuite accompagnés dans les zones en générale très reculées où les véhicules peinent pour accéder à cause du mauvais état des routes surtout en saison de pluie. Quels sont les bons points à retenir ? Dans la mise en œuvre du projet, le HCR a procédé à la réhabilitation de certaines routes pour faciliter les conditions de rapatriement des réfugiés. Par exemple à la frontière avec la Guinée 17 kilomètres de route ont été ré profilés de la frontière Gbinta à Danané avec le financement du HCR et nous procédons à la réhabilitation d’un pont endommagé au niveau de Zouan-Hounien. Egalement à la frontière de la Côte d’Ivoire et du Libéria à Touleupleu. Et nous avons pu réhabiliter un pont à la frontière Côte d’Ivoire-Guinée. En termes d’infrastructures routières, ce sont pêle-mêle des actions que nous avons menées avec l’appui du HCR. En termes de rapatriement, nous avons pu rapatrier 94% de personnes volontaires. Tout le mérite de ces chiffres revient au HCR. Nous ne sommes que des partenaires exécutifs du HCR. Nous assurons juste le volet logistique du

retour volontaire des rapatriés. Quels sont les ingrédients contenus dans ce processus pour que les réfugiés ne soient pas laissés pour compte une fois en terre d’Eburnie ? Il y a le transport des rapatriés, le secours médical, l’assistance sociale, l’aspect psychologique d’immigration, l’hébergement et la nourriture qu’on offre aux rapatriés dès leur arrivée. Il y a des fonds minimum qu’on met à leur disposition appelé le ‘’viatique’’. C’est un fond que les Nations Unies et le Hcr attribuent aux rapatriés s’élevant à 50 000 F Cfa attribués aux enfants de moins de 18 ans et 75 000 F Cfa pour chaque rapatrié qui a plus de 18 ans. En plus de cela, il y a l’assistance en kit de retour. Chaque ménage reçoit des vivres et non-vivres. A combien sont chiffrés les rapatriements volontaire en 2016? En 2016 nous avons rapatrié 11636 personnes, cela fait environ 3225 ménages. A la révision, il était prévu qu’on rapatrie 12071 personnes. Mais par moment, il n’y a pas de prétention de retour des réfugiés du Libéria. Nous remercions la direction de Caritas-CI avec à sa tête le père TIEMELE Jean Pierre qui nous facilite la tâche dans le travail que nous avons à accomplir. Grâce à cela nous avons eu le mérite de réaliser à 94% le chiffre de planification du HCR concernant le rapatriement de 2016, ce qui a permis à cette structure de solliciter la Caritas CI pour la mise en œuvre des opérations de réintégration des populations rapatriées. Ainsi, pour cette année 2017, nous avons la chance d’avoir un second partenariat avec le HCR dans le cadre de la réintégration qui va s’étendre au niveau de la zone sud-ouest de la Côte d’Ivoire. C’est une marque de confiance que nous tenons à relever. C’est dire que le partenaire est entièrement satisfait des actions menées par Caritas CI.

Trimestriel d’informations Avril 2017 # 010 - CARITAS CÔTE D’IVOIRE.

Réalisée par Ange M. EHOURADÉ. 3

Le Réseau Les agents pastoraux du diocèse de Bondoukou formés

Caritas Bondoukou

Echos du terrain

ayant suivi les interventions des pères conférenciers TIEMELE Jean Pierre et Maximin DA. C’est dans une ambiance de fraternité et de convivialité que se sont déroulées ces séances de formation. Ce sont à la sortie de cette session, des pères et religieuses très enthousiastes et prêts à répandre ces valeurs chères de l’Eglise du Christ que sont l’Amour et la Charité. Pour Mgr Bénoit KOUASSI, administrateur du diocèse, l’intervention du Directeur National de Caritas CI, Père TIEMELE Jean Pierre était d’une grande simplicité et d’une pertinence Au centre Mgr Ignace BESSI, le père TIEMELE Jean Pierre à sa droite et Mgr Benoît Kouassi certaine. Le Père TIEMELE a attiré notre attention sur l’intérêt de la administrateur diocésain à sa gauche National de Caritas CI qui au cours chose caritative. Il a prôné les valeurs e diocèse de Bondoukou a ou- de cette plateforme d’échanges a posé propres à la Charité pour que l’Eglise vert une session de formation les garde-fous d’une Caritas efficace soit encore plus pertinente dans le des agents pastoraux (Prêtres et reli- axée sur les valeurs humaines prônées diocèse. Il a conclu en ces termes, « gieuses) du 15 au 17 février 2017 au par l’Eglise. Il n’a pas manqué de cette session de formation a été très centre Botogoli de Bondoukou. De souligner que la Caritas émane de la enrichissante pour tous les agents de prime abord, les agents pastoraux volonté et de l’Amour du Christ pour ce diocèse ». Notons, par ailleurs, que ont fait un état des lieux de la Caritas l’humanité. « La Charité est le cœur le foncier rural dans le diocèse a été après près de 30 années d’existence même et l’essence de notre pastorale évoqué pour donner un éclairage sur dans ledit diocèse. Il en ressort que » a-t’ il affirmé. Le Père Maximin Lu- la spécificité du foncier rural vécu par beaucoup d’actions ont été menées cien DA a pour sa part présenté l’ossa- l’Eglise de Bondoukou. C’est Mgr par les missionnaires dans l’informel. ture d’une Caritas plus forte et donné Ignace BESSI DOGBO, évêque du « Caritas comme visage de la Misé- les normes de gestion d’une Caritas diocèse de Katiola qui a honoré de sa ricorde du père », c’était le thème de efficace selon celles de Caritas Inter- présence à cette session en donnant cette rencontre à caractère pluridimen- nationalis. Cette session a enregis- le bien-fondé du fonds national casionnelle et l’objectif visé était l’ac- tré la présence de près de 120 agents tholique et les projets auxquels il sera tion caritative dans cette localité. Ce pastoraux du diocèse très attentifs et destiné. Cette session de formation thème a été analysé par le Père TIE- intéressés à en croire l’expression des s’est achevée par une messe, sommet MELE Tanoh Jean Pierre, Directeur visages et la longue série de questions de toute prière.

L

Insertion socio-professionnelle

Ange M. EHOURADÉ.

Caritas de l’Archidiocèse d’Abidjan équipe 80 Jeunes d’Attécoubé.

I

ls ne seront plus oisifs, ces cèse d’Abidjan. Cette célébration quatre-vingt jeunes de la comfestive s’inscrivant dans le cadre mune d’Attécoubé (Abidjan) récidu projet d’insertion professionpiendaires du projet de la Caritas. nelle des jeunes dé-scolarisés et Car, ils ont tous tiré profit de trois non scolarisés issus de familles années de formation qui se sont modestes. Elle a été initiée par soldées par la remise de matériels le département développement et et d’attestation de fin de formapromotion humaine de Caritas de tion. C’était au cours d’une cérél’Archidiocèse d’Abidjan en parmonie à la paroisse Saint Joseph tenariat avec Secours Catholique d’Attécoubé le 7 janvier 2017. (Caritas France). Ce projet débuCérémonie au cours de laquelle té en 2014 a vu au total 52 filles ont pris part le père Jean Marie et 28 garçons obtenir du matériel KOUASSI, secrétaire du Cardinal (machines à coudre, casque de représentant l’archevêque Jean Les Pères Jean-Marie KOUASSI et TIEMELE Jean-Pierre coiffeuse, des caisses à outils, des ont contribué à la joie de ces jeunes Pierre Cardinal KUTWA, le père clefs de mécanique...) il a coûté TIEMELE Tanoh Jean Pierre, Diprès de 47 millions 842 F Cfa. Ces Richard KISSI, Directeur Diocésain recteur de Caritas Nationale et le Père de la Pastorale sociale de l’Archidio- jeunes ont été insérés dans les petits

Trimestriel d’informations Avril 2017 # 010 - CARITAS CÔTE D’IVOIRE.

4

Le Réseau

métiers tels que la coiffure, la mécanique-auto, la tôlerie, et la peinture. « Grâce à vous, aujourd’hui, nous ne serons plus jamais appelés des enfants de la rue, mais nous serons plutôt considérés comme des personnes responsables » a déclaré Danielle KOUASSI, porte-parole des récipiendaires.Pour le Père Richard KISSI, c’est une lutte contre l’illettrisme. « Pendant longtemps, les actions de la Caritas étaient de régler les problèmes

de façon ponctuelle. A présent, nous accomplissons des projets de sorte à régler les problèmes de façon durable et définitive». Il a assuré le suivi du projet quant à leur installation et à la fin de leur apprentissage auprès des formateurs à la pratique. A sa suite le Père Jean Marie KOUASSI a exprimé toute sa satisfaction pour la réalisation de ce projet, a livré le message d’encouragement de Mgr Jean Pierre Cardinal KUTWA. Ce fut au Père

TIEMELE Jean Pierre, Directeur de Caritas CI qu’est revenu le soin de conclure que cette action répond à la dimension sociale de la Caritas. « C’est une joie de savoir que ces 80 jeunes pourront être à leur propre compte. Et ce matériel reçu doit être utilisé à bon escient», a conseillé le premier responsable de la Caritas nationale.

Ange M. EHOURADÉ.

Exposition d’œuvres d’arts

Béatrice DE SAINT JEAN ouvre son cœur à la Charité

B

éatrice DE SAINT JEAN, un nom, une personnalité qui a un grand cœur. Cette artiste peintre a, en effet, démontré toute sa générosité lors de la cérémonie de vernissage qui s’est tenue le mardi 28 mars à l’Institut français d’Abidjan. Elle a promis offrir le tiers des ventes de ses œuvres d’art à Caritas CI au cours de cette exposition en présence de férus de l’art abstrait et figuratif. « Ce sont une soixantaine de tableaux qui ont été exposés avec en plus des tableaux datant de 2009. Ils ont tous été peints à deux mains simultanément. Il y a aussi des tableaux peints à l’huile et au couteau. Et ce que j’affectionne particulièrement, ce sont les toiles illustrant les figures de la religion » a expliqué Béatrice DE SAINT JEAN. Cela justifie clairement cette donation à la Caritas. Pour elle, tout le monde devrait se retrouver dans ses toiles, puisqu’elles sont le fruit d’une émotion, d’une sensation exprimée. A sa suite, le Père TIEMELE Jean Pierre, Directeur de Caritas CI, a vu en ce geste un acte d’humanité surtout dans ce temps de Carême que propose mère Eglise. « Je rends grâce à Dieu

Le Père TIEMELE et Béatrice DE SAINT JEAN lors de l’ouverture de l’exposition

pour cette dame qui en faisant ce geste simple fait preuve d’humanisme. Car, un tel geste va à l’endroit des plus démunis et les personnes en difficultés. On n’a pas besoin de grande chose pour poser des gestes d’amour envers notre prochain et être charitable» a précisé le premier responsable de Caritas CI. Ensuite, il a ajouté que ce geste vise aussi à promouvoir les actions posées par la structure sociale de l’Eglise. Il s’est alors approprié les mots de Raoul Follereau : ‘‘ Nul n’a le droit d’être heureux tout seul’’. Selon lui, il faut participer au bonheur d’autrui en posant des actes simples mais qui ont une grande portée auprès des autres.

Don

Béatrice DE SAINT JEAN n’était pas seule lors de l’ouverture de cette exposition. Elle était accompagnée de son époux, Hubert DE SAINT JEAN, qui est par ailleurs, Directeur Général de la Société Générale des Banques de Côte d’Ivoire (SGBCI). Il a exprimé la joie qui l’étreint en voyant son épouse exposer son potentiel, son talent. « Un vernissage de toiles de mon épouse est toujours pour moi une grande joie et un grand moment pour mon épouse » a-t’ il confié. Il en a profité pour livrer quelques secrets issus de la confection de ces tableaux. « Quand elle commence à peindre, on se demande où est ce qu’elle veut en venir…, et ce n’est que plus tard qu’on découvre l’image, c’est assez mystérieux ». En ce qui concerne le don fait à la Caritas, Hubert DE SAINT JEAN confie que ce n’est pas la première fois que son épouse fait de tels gestes, car dans tous les pays où elle fait des expositions, elle fait toujours un don à la Caritas du pays en question. Notons que les tableaux de Béatrice DE SAINT JEAN sont exposé depuis le 28 mars et ce, jusqu’au 11 avril 2017.

A. M. EHOURADÉ.

Caritas ouvre son compte ‘‘Autonomie’’

Béatrice DE SAINT JEAN, un nom qui figure désormais dans le livre d’Or de Caritas CI. Elle a tenue à sa promesse d’offrir le tiers des ventes des œuvres d’art exposés à l’institut Français. Ce geste, elle l’a fait dans les locaux de Caritas CI, en offrant 1 817 000 de Francs Cfa à la structure sociale de l’Eglise pour soutenir ses actions sur le terrain et contribuer ainsi à redonner le sourire aux plus pauvres. Ce geste a été suivi d’une signature dans le livre d’Or de Caritas CI par Béatrice DE SAINT JEAN

faisant ainsi de celle-ci une formidable bienfaitrice de cette institution. Le Père Directeur TIEMELE Jean Pierre, très ému de ce geste, a souligné que cet acte marque l’ouverture d’un compte ‘‘Autonomie’’ pour renforcer la pérennité de Caritas CI. Il a en retour offert des présents comme souvenir à la généreuse donatrice de Caritas CI scellant ainsi une alliance définitive entre Caritas CI et Béatrice DE SAINT JEAN.

Remise du compte Caritas CI-Autonomie.

Trimestriel d’informations Avril 2017 # 010 - CARITAS CÔTE D’IVOIRE.

A. M. E. 5

Le Réseau Projet Liane : 48 000 personnes sensibilisées sur les Violences fondées sur le genre

C

ontribuer à la réconciliation, à la protection et à l’épanouissement des femmes et des jeunes dans les régions des Grands Ponts, du Bounkani, du Sud-Comoé, du Hambol, de l’Agneby-Tiassa, de San Pedro, du Tonkpi, du Tchologo, du Gbèkè, Cavally, Guémon et du Kabadougou,tel est l’objectif assigné au Projet Liane financé par l’Union Européenne. Pour avoir de plus amples informations sur ce projet, Faustin Djagba, expert de l’équipe de monitoring de Caritas CI sur le programme Liane (Leadership et Initiative des Acteurs Non-Etatiques) financé par l’Union Européenne nous en parle dans cet interview.

Dites-nous exactement en quoi consiste le projet Liane ? Le projet Liane vise le renforcement des capacités des acteurs non-étatiques de la société civile ivoirienne. Une étude a démontré qu’il y a un certain nombre d’organisations de la société civile en Côte d’Ivoire qui sont intervenues dans l’humanitaire au cours de la période post-conflit. Mais ce qu’on attend de la société civile ivoirienne va au-delà de l’humanitaire. Elle doit prendre une part plus active dans le développement du pays, dans l’animation des espaces publics, dans les prises de position, dans l’analyse des situations. Il existe un nombre pléthorique d’acteurs de la société civile dont la qualité est une question préoccupante à régler. Ce programme est une contribution pour répondre

Faustin DJAGBA, expert de l’équipe de monitoring de la Caritas sur le programme Liane

à ce besoin. Depuis quand est-ce que ce pro gramme avec Caritas CI a pris forme ? Le programme Liane a commencé il y a plus de trois ans, et il prendra fin dans le mois de mai. La réflexion pour une seconde phase est en cours. Qu’est ce qui a pesé en faveur de Caritas CI afin qu’elle prenne une part active dans la formation des acteurs non-étatiques ? Il y a trois axes dans ce projet. Le premier est de financer les projets des organisations et il était question que ces projets participent au renforcement de capacités des Ong. Le deuxième axe s’inscrit dans le renforcement direct des structures à travers des formations. Et le troisième axe est la dimension assignée au genre. C’est-à-

Caritas CÔTE D’IVOIRE

AGENDA DU DIRECTEUR DE LA CARITAS AVRIL 2017 • 10 Avril : Mission à San Pedro • 11 Avril : Mission à Tabou • 12 Avril : Mission à Guiglo • 23 Avril : Journée Nationale des détenus (Diocèse de Grand-Bassam / Prison /

Paroisse Sacré Cœur) • Du 24 au 29 Avril : Mission à Dakar (Rencontre des Directeurs Nationaux) MAI 2017 • Mission à Bondoukou (Caritas diocésaine) • Burkina Faso (OCADES)

Interview

dire, la lutte contre les violences à l’égard des femmes Dans le cadre du premier axe, il y avait eu un appel à apposer et Caritas CI a soumissionné. Et son projet a alors été retenu et financé. Quels sont les nouveaux défis de Caritas CI ? On fera une étude pour voir l’évolution de la situation ainsi que les besoins et concevoir un nouveau projet adapté à l’évolution du contexte politique et social de la Côte d’Ivoire. Dans ce projet, Caritas CI n’est pas la seule organisation bénéficiaire de subvention. Sur l’axe 1 du projet, il y a sept organisations qui ont bénéficié de la subvention de l’Union Européenne. Sur l’axe 2 ce sont des milliers d’organisations qui ont été formées sur toute l’étendue du territoire ivoirien avec pour chef de file, le Cerap qui s’est associé à quatre autres partenaires. Peut-on avoir les résultats de ce projet auquel a soumissionné Caritas CI ? Il y a une évaluation à mi-parcours qui a été faite, et le projet Liane visait l’amélioration de la situation en matière de paix, de cohésion sociale et en matière de participation de la société civile dans la gouvernance au plan national. 48 000 personnes sensibilisées sur les Violences fondées sur le genre dont 23 040 femmes et 24 960 hommes. Des efforts ont été faits dans ce sens, qui restent à parfaire.

Ange M. EHOURADÉ.

ous dit infiniment MERCI pour vos V dons. Avec vous, nous voulons encore donner du sourire au monde. Car quand nous

rencontrons les pauvres, c’est le Christ que nous trouvons. Faites parler votre cœur à travers le compte Caritas CI-Autonomie. SGBCI N°: 011172502-8054 Adresse : 01 BP 2590 Abidjan 01 Tél. : (00225) 22 42 95 96 Email : [email protected] Site : www.caritas-ci.org

Trimestriel d’informations Avril 2017 # 010 - CARITAS CÔTE D’IVOIRE.

6

Le Réseau

103ème dimanche des migrants et du réfugié

Mgr Raymond AHOUA «Ayons un regard compatissant à l’endroit des migrants mineurs»

L

a clôture de la semaine internationale des migrants a été célébrée en Côte d’Ivoire ce dimanche 15 janvier à la paroisse Notre Dame de l’Assomption de Koumassi prodomo. Dédiée cette année au ‘’Migrants mineurs, vulnérables et sans voix’’, cette clôture a été marquée par une messe présidée par Mgr Raymond AHOUA, évêque du diocèse de Grand-Bassam, président de la Commission épiscopale des Migrants, de l’Apostolat de la mer et du tourisme. Cette cérémonie de Clôture du 103ème dimanche des migrants et du réfugié vient mettre fin à une série d’activités dédiée à la pastorale des migrants. Entre autres, la rencontre des aumôniers de cette Pastorale et le lancement de la pastorale de la route. Au cours de cette célébration eucharistique vécue de fort belle manière par tous les paroissiens de Notre Dame de l’Assomption de Koumassi Prodomo, le père Célestin IKOMBA a lu le message du Pape François en l’honneur du dimanche des migrants qui a accordé une part belle aux migrants mineurs, vulnérables et sans voix. Cette adresse particulière aux mineurs exprime toute la fragilité de l’enfant face à ce phénomène. « Le pape nous invite à

Dimanche des migrants photo de famille avec Mgr Raymond Ahoua

aider toutes les institutions pour lutter efficacement en faveur des mineurs migrants, vulnérables et sans voix. Il est vrai que nous célébrons cette messe une fois par an, mais le travail en faveur des migrants se fait au quotidien». Précise Mgr Raymond AHOUA, président de ladite commission avant d’ajouter que tous les Chrétiens doivent éduquer leurs cœurs à plus de sensibilité aux souffrances des autres et au partage avec eux. Pour Mgr Pierre Claver YESSO, cette cérémonie puise tout son sens dans les saintes écritures avec la page de l’exode. « Que chacun de nous se rappelle qu’il est venu sur cette terre, lui-même en tant qu’immigré. Si notre Saint Père, le pape François a exhorté un message aussi dense, c’est pour inviter les fidèles catholiques du monde entier à ou-

HYMNE DE LA CARITAS Symbole d’Amour partagé, par moi, Dieu aime ! chemin par lequel Dieu se L’Amour grandit l’Amour. laisse rencontrer. La terre voit un nouveau Par toi, notre cœur voit, et jour, et s’écrie notre vie « voyez comme ils s’aidevient don de soi. ment ». Le pauvre découvre la joie, légère est désormais sa croix. Le blessé de la vie retrouve la vie, oh seigneur, notre Dieu merci. Caritas, Caritas, Caritas ! Caritas,

Charité, par moi Dieu aime.

D

vrir leurs cœurs aux portes du monde » a-t’ il souligné. Il a aussi véhiculé le message de Mgr Jean Pierre Cardinal KUTWA, archevêque d’Abidjan qui est de ‘’vivre dans l’Amour, un amour compatissant’’. A sa suite le Père TIEMELE Jean Pierre Directeur National de Caritas CI, a souligné la proximité des deux institutions et la volonté de travailler de concert avec l’arrivée du nouveau dicastère. « La Caritas ne pouvait rester indifférente à la tenue de cette grande cérémonie des migrants. Je suis venu apporter mon soutien à cette commission car nous sommes tous des migrants en se référant aux Saintes écritures ». A-t’ il dit. Ont participé à cet évènement, Mgr Pierre Claver YESSO, vicaire général de l’Archidiocèse d’Abidjan, représentant le Cardinal Jean Pierre KUTWA, le Père TIEMELE Jean Pierre Directeur National de Caritas CI, le Père Célestin IKOMBA, secrétaire national de la dite pastorale et le Père Sébastien VANGAH, aumônier de la pastorale des migrants du diocèse de Grand-Bassam et la grande famille de la pastorale des migrants, de la route et de la mer.

Ange M. EHOURADÉ.

SPIRITUALITE

ieu d’Amour et de Bonté, Toi, qui par nous veux prendre soin des pauvres, ide-nous à accomplir ta volonté. Devant la souffrance des blessés de la vie, donne-nous le courage de ne jamais passer outre,

A

Trimestriel d’informations Avril 2017 # 010 - CARITAS CÔTE D’IVOIRE.

M

ais de savoir nous arrêter et agir. O Marie, Notre Dame du Perpétuel Secours, rie pour nous afin que nous soyons fidèles à notre mission. Maintenant et jusqu’à la fin de notre vie.

P

Amen !

7

Le Réseau

LA FOI EN ACTES ET EN IMAGES

Père TIEMELE Jean-Pierre et Mgr Bénoit KOUASSI à Bondoukou

Séance de formation des agents pastoraux par le Directeur National, Père TIEMELE Jean-Pierre et le Directeur Diocésain, Père Maximin DA

Vernissage de Béatrice de Saint Jean

Père TIEMELE et deux agents du CRS au vernissage de Béatrice de Saint Jean

De gauche à droite Aïssatou N’DIAYE, Père TIEMELE et des porte-parole des réfugiés

Séance de formation des directeurs de Caritas de l’Archidiocèse d’Abidjan à Agou

Directeur de publication Père TIEMELE Jean Pierre Rédacteur en chef Ange M. Ehouradé

Secrétaire de rédaction Marie Simone Odoukou Collaborateur Réseau National

Conception et impression : Rehoboth GROUP

NOUS CONTACTEZ Caritas Côte d’Ivoire Tél.: (+225) 22 42 95 96 01 BP 2590 Abidjan 01 Courriel électronique [email protected] Site web www.caritas-ci.org 8