Cahier d'exercices

Exercice 2 : la comptine. Voici le texte d'une comptine : « Buvons un coup ma serpette est perdue ». Le jeu consiste à bien dire le texte original. Puis à l'énoncer sur une seule voyelle de base. Ensuite chaque voyelle successivement. En faisant bien sonner les consonnes. Texte original : Buvons un coup ma serpette est ...
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Parler en public. Les 9 appuis de la confiance en soi. Jean Sommer

Cahier d’exercices « Mordre les consonnes »

Exercice 1 : la phrase « tordue » Attention diction : ralentir ! (Repris de la formation Libérer votre voix)

« Je veux et j’exige d’exquises excuses » Voici une phrase « magique » également bien connue des cours de théâtre pour faire travailler la diction. Une phrase qui additionne quelques difficultés. « Je veux z’et j’e-xige d’ex-quises z’excuses ». Qui fait se télescoper des consonnes voisines : • • •

Le V (avant bouche) et le Z (dentales vibrantes) / dans : je veux z’et Le X (palais) et le Z (dents)/ dans : j’ex-ige Le X et le Q... dans : ex-quises / ex-cuses

L’énoncer en détachant bien les syllabes. En s’appuyant sur les attaques des consonnes : J... V... Z... J... X... (G)... D...X... Q... Z.. X...Q... Z Je

ve (z’)et

j’e xi

ge

d’ ex

qui ses (z’) ex cu

ses

Souvent on veut la dire vite et ça s’embouteille à la sortie...! Alors il faut apprendre à l’énoncer au ralenti... D’ailleurs toutes les fois qu’il y a difficulté... 1. RA-LEN-TIR 2. Penser à ce qu’on dit avec le souci de convaincre Désormais, voici un reflexe à bannir : celui de vouloir accélérer pour ne pas buter sur un mot. Comme si, en voiture, vous accélériez pour passer les dos d’âne ? Ne pas vouloir passer en force, vite ! Sinon, l’effet est désastreux tant pour l’écoute que pour... la carrosserie

Jean Sommer [email protected]

Exercice 2 : la comptine Voici le texte d’une comptine : « Buvons un coup ma serpette est perdue » Le jeu consiste à bien dire le texte original Puis à l’énoncer sur une seule voyelle de base. Ensuite chaque voyelle successivement. En faisant bien sonner les consonnes Texte original :

Buvons un coup ma serpette est perdue, Mais le manche, mais le manche, Buvons un coup ma serpette est perdue Mais le manche est revenu. Texte sur la base de la voyelle : A Bavas (z’) a ca ma sarpata a parda, Ma la macha ma la macha Bavas a ca ma sarpata a parda Ma la macha a ravana. Texte sur la base du E Beve (z’) e (k)e me serpete perde ... ... Texte sur la base du I Bivi (z’) i (k)i mi sirpiti pirdi Essayer l’une après l’autre, chaque voyelle En soignant l’énoncé des consonnes. E, I, O, U, OU, É, È, AN, IN, ON, OU… Avec toutes les intonations que vous voulez.

Jean Sommer [email protected]

Exercice 3 : le texte difficile 1. Dans un premier temps faire une analyse de texte des mots difficiles ou anciens. Afin de bien les comprendre et se les approprier. 2. Analyser le style et les tournures de phrase (ici classiques). 3. Mettre le texte en bouche. Faire « sonner » les consonnes. 4. Jouer à varier les intentions, les sentiments : joyeux / triste / amusé / colère... Une bonne diction est indissociable d’une totale confiance en soi et en ce qu’on dit. Sinon on prends le risque de dire sans savoir donc du bout des lèvres ou en expédiant. Ceci s’applique à tous les textes « difficiles », techniques ou spécialisés. Dès qu’il y a le moindre soupçon d’incertitude ou de flou dans la tête, c’est immédiatement répercuté dans l’énoncé. Il est clair que l’inconscient n’a pas envie d’exposer la personne au ridicule ou à la perte d’équilibre... De là découlent toutes les postures de réserve, de gêne ou de mollesse, comme autant d’aveu de manque de confiance en soi. Un manque de culture ou de savoir faire se manifeste physiquement. En ce sens la diction est réellement un appui. Plus on connait le sujet, mieux on maitrise le langage et plus on se donne de sécurités pour affirmer avec force.

Les Elfes Couronnés de thym et de marjolaine, Les Elfes joyeux dansent sur la plaine. Du sentier des bois aux daims familiers, Sur un noir cheval, sort un cavalier, Son éperon d’or brille en la nuit brune ; Et, quand il traverse un rayon de lune On voit resplendir, d’un reflet changeant, Sur sa chevelure un casque d’argent. Couronnés de thym et de marjolaine, Les Elfes joyeux dansent sur la plaine. Ils l’entourent tous d’un essaim léger Qui dans l’air muet semble voltiger. Jean Sommer [email protected]

« Hardi chevalier, par la nuit sereine, Où vas tu si tard ? dit la jeune Reine. De mauvais esprits hantent les forêts ; Viens danser plutôt sur le gazon frais. Couronnés de thym et de marjolaine, Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.   Non ! ma fiancée aux yeux clairs et doux m’attend et demain nous serons époux. Laissez moi passer, Elfes des prairies, Qui foulez en rond les mousses fleuries ; ne m’attendez pas loin de mon amour, Car voici déjà les lueurs du jour. » Couronnés de thym et de marjolaine, Les Elfes joyeux dansent sur la plaine « Reste, chevalier. Je te donnerai L’opale magique et l’amour doré, Et, ce qui vaut mieux que gloire et fortune, Ma robe filée au clair de la lune. - Non ! dit-il – va donc ! » Et de son doigt blanc Elle touche au cœur le guerrier tremblant. Couronnés de thym et de marjolaine, Les Elfes joyeux dansent sur la plaine Et sous l’éperon le noir cheval part. Il court, il bondit et va sans retard ; mais le chevalier frissonne et se penche ; Il voit sur la route une forme blanche Qui marche sans bruit et lui tend les bras : - Elfe, esprit, démon, ne m’arrête pas ! » Couronnés de thym et de marjolaine, Les Elfes joyeux dansent sur la plaine « Ne m’arrête pas, fantôme odieux ! Je vais épouser ma belle aux doux yeux. - O mon cher époux, la tombe éternelle Sera notre lit de noce, dit-elle. Je suis morte ! » - Et lui la voyant ainsi, D’angoisse et d’amour tombe mort aussi. Couronnés de thym et de marjolaine, Les Elfes joyeux dansent sur la plaine (Leconte de Lisle, Poèmes barbares)

Jean Sommer [email protected]