Britannicus Théâtre 14 2009 diffusion - ID Production

montée par notre compagnie au Studio-Théâtre d'Asnières. .... Il attrape la lumière et la brise en morceaux comme autant de facettes d'un même diamant. Le.
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Studio-Théâtre 3 rue Edmond-Fantin, 92 600 Asnières-sur-Seine Tél. 01 47 90 95 33 / Fax. 01 40 86 93 41 [email protected] www.studio-asnieres.com

dossier de diffusion

Jean Racine

B RITANNICUS mise en scène, Jean-Louis Martin-Barbaz Coréalisation Théâtre 14 Jean-Marie Serreau et Le Studio (Cie Jean-Louis Martin-Barbaz).

Création en janvier 2007 au Studio-Théâtre d’Asnières-sur-Seine. Reprise du 31 juillet au 17 août 2007 au Festival des Rendez-vous de Cormatin (Bourgogne du Sud), le 10 février 2009 à l ‘Espace Culturel Boris Vian (Les Ulis, 91).

du mardi 17 mars au samedi 02 mai 2009 mardi, mercredi, vendredi, samedi à 20h30, jeudi à 19h, matinée le samedi à 16h

au Théâtre 14 Jean-Marie Serreau, Paris Direction Emmanuel Dechartre 20 avenue Marc Sangnier—75014 Paris M° Porte de Vanves - Bus 58 - Bus 95 jusqu’à minuit - Tramway Didot jusqu’à 1h

Location théâtre : 01 45 45 49 77

Contact Le Studio : Jessica Régnier, chargée de diffusion 01 47 90 95 33 ; [email protected]

Une tragédie du pouvoir Le pouvoir ! Depuis la formation des premiers empires jusqu’à nos républiques démocratiques, ce mot reste le Sésame qui ouvre les portes et conditionne les ressorts de l’activité humaine. Pour le pouvoir, on tue son frère, on assassine sa mère, on brûle des villes, on torture des innocents. La grande tragédie nous offre l’expression la plus haute de cette aventure humaine qui part de Troie, passe par Rome et va jusqu’à Bagdad. Avec Britannicus, Racine s’attaque pour la 1ère fois à l’histoire romaine, fief réservé du vieux maître Corneille. On y cultive une conscience comme on cultive une plante, avec les bons et les mauvais engrais. Chacun s’active pour faire grandir le jeune empereur Néron. Ce nom retentit dans nos mémoires, chargé de tout le poids tragique de l’histoire et de la légende. Tous le harcèlent : sa mère, ses précepteurs, le peuple de Rome et même l’amour, sous les traits de l’ennemie délicieuse, l’inquiétante Junie, l’inspiratrice d’une passion naissante. A ses côtés, l’adversaire et le frère, Britannicus, héritier légitime d’un trône usurpé. Ils sont tous là, tapis dans l’ombre à tirer les ficelles. Que deviendra-t-il ce jeune empereur, tout juste sorti de l’adolescence et construit pour le pouvoir, comme le roi Louis XIV ? Ses ancêtres vivent encore dans ses chromosomes : ils s’appellent Jules César, Antoine, Auguste, Tibère, Caligula. Tous ne furent pas de petits saints mais des machines politiques impitoyables au service de leur justice et de leurs intérêts, parfois dépendants de la grandeur de Rome. Racine nous a laissé une magnifique réflexion sur la passion du pouvoir et sur les ambitions cachées ou révélées de la bête politique. L’amour reste, bien sûr, romanesque oblige, le carburant radioactif et le moteur principal de tous les catapultages politiques.

Britannicus est une pièce d’acteurs où le charisme de chacun, comme à la veille d’une élection, peut faire pencher la balance. Car il est plein de promesses électorales ce jeune Néron, il représente l’espoir en un monde meilleur. Il a les suffrages du peuple mais il est sous influence. C’est peut-être la pièce la plus forte, et la mieux écrite de l’œuvre de Racine. La langue y est fluide, brillante, sonore comme une partition d’orchestre. Autrefois on écoutait la grande tragédie comme on écoutait l’opéra. Les tragédiennes étaient de grandes cantatrices. Il y a aussi cela dans le monde de Racine. Jean-Louis Martin-Barbaz

mise en scène, Jean-Louis Martin-Barbaz assistant à la mise en scène, Florient Jousse costumes, collectif avec la complicité de Claire Belloc et Bruno Marchini lumières, Cyril Hamès avec Rachel André, Albine Yveline Hamon, Agrippine Valentin Johner, garde Florient Jousse, garde Vanessa Krycève, Junie Jean-Christophe Laurier, Néron Antoine Rosenfeld, Britannicus Patrick Simon, Burrhus Hervé Van der Meulen, Narcisse durée, 2h00

La mise en scène Après Rodogune de Corneille et Bajazet de Racine, mises en scène par Hervé Van der Meulen, Britannicus de Racine est la troisième tragédie, montée par notre compagnie au Studio-Théâtre d’Asnières. C’est un grand texte, le chef-d’œuvre du genre. Il n’y a pas d’autres raisons de monter une tragédie classique, que le plaisir : plaisir de dire, plaisir d’entendre le poème. De toute l’œuvre de Racine, Britannicus reste peut-être la plus parfaite et la plus belle. Mais on le dit aussi de Phèdre, d’Andromaque et de Bajazet. C’est une pièce d’acteurs, une pièce de compagnie. Autrefois, totalement ancrée dans une tradition de jeu, la tragédie, aujourd’hui, n’en finit pas de se dépoussiérer, même si Antoine Vitez nous avait appris à redécouvrir le plaisir de l’archaïsme de l’écriture théâtrale. Faut-il respecter les vers, les pieds, la césure, les liaisons et les enjambements ? Autant d’interrogations auxquelles nous allons donner notre réponse. A nous de trouver la cohérence et le naturel. On n’a plus besoin de mesurer 1m90, d’avoir un corps de rugbyman et une musculature à couper le souffle pour jouer la tragédie. Mais comme à l’opéra, il faut des interprètes à la forte personnalité. Le jeu dramatique a ses excès, ses démesures. Les jupettes à la grecque, les toges romaines ont été jetées aux oubliettes. Tout cela fait mauvaise opérette. Les colonnades, les trônes ne sont plus qu’un souvenir. Le retour aux sources de l’hôtel de Bourgogne avec ses costumes baroques des années 80 sent même la naphtaline. La tragédie se modernise, elle est devenue ludique, elle appartient à l’intemporel, à l’éternel et perd ses références à l’histoire. Quelle histoire d’ailleurs : celle de l’Antiquité, celle de l’écriture, la nôtre ? Le veston croisé, la cravate, la robe de soirée - nous sommes dans le grand monde - remplissent le plus souvent la nouvelle fonction décorative. Le décor se fait minimaliste, fonctionnel et banalement quotidien.

Dans ses deux préfaces, Racine, nous révèle que la pièce pourrait s’appeler « La chute d’Agrippine », « La première mort d’Agrippine » ou encore « Un monstre naissant ». Monstre, Néron ne le fut pas beaucoup plus que ses prédécesseurs, Claude, Caligula, Tibère, et même Auguste. Mais il fut le premier d’entre eux, à s’attaquer aux chrétiens et les siècles à venir oublieront le réformateur, l’artiste, pour ne se souvenir que du bourreau. C’est un des rares personnages historiques de l’ère chrétienne à avoir atteint une dimension mythologique. Reconnu comme un demi-dieu de son vivant, il a tué son frère et fait assassiner sa mère. Il est l’égal d’Oreste et d’Œdipe. Quant aux meurtres politiques sont-ils d’un autre temps ? La Russie, le Liban, l’Irak, d’autres pays encore, nous apportent des réponses. Et la France… ?

Jean-Louis Martin-Barbaz

Dans cet oubli de la tradition, la tragédie se porte bien. Elle fascine encore les générations des jeunes acteurs et des jeunes spectateurs. Les acteurs vont s’imposer, trouver leurs marques ; notre spectacle sera mental et traduira notre fascination pour le monde des politiques. Un décor de grilles et de miroirs, démultipliera et brisera le narcissisme des personnages. Peut-être un hommage à la galerie des glaces qui démultipliait l’image de la cour, c’est-à-dire la grandeur du pouvoir. Fascination aussi pour la lumière qui attrape un coin obscur de la personnalité pour la projeter vers une multiplication du mystère. Un lit, avec sa fonction symbolique du sommeil, du chaud et de la nuit, se fera trône, chambre d’amour ou même tombeau. Il restera le piège rêvé et le refuge quelquefois douloureux d’un jeune homme hésitant, impressionnable et pervers qui s’appelle Néron. Encore sous influence, il se cherche pour mieux se détruire dans un amour naissant. Ce même amour sera révélateur et le fera basculer vers le crime. Son premier crime. Nous assistons à une sorte d’initiation qui va le couronner empereur.

Photos © Aurélien Godon

Le Néron de Racine C’est pour moi la moins convenable des pièces de Racine. La rencontre de Néron et de Junie, la douleur amoureuse d’Agrippine à qui son fils donne une rivale, les violences de Britannicus envers la femme qu’il aime, le chantage affectif de la mère avec son fils atteignent des sommets de cruauté, d’indécence et de provocation. Racine, le gentil Racine, savait-il qu’il allait aussi loin ? Serait-il un précurseur de Mirbeau, de Bataille et de certains membres du mouvement surréaliste. Nous allons nous attacher à traduire cette violence qui doit selon le scénario, conduire à l’assassinat du frère et à l’annonce du meurtre de la mère. Un texte classique traverse le temps, s’éclaire au rythme de l’histoire et de celui de ses interprètes. Chaque acteur a marqué Néron ou Agrippine de l’empreinte de sa personnalité, de ses choix et de ses rêves, bousculant ainsi l’équilibre des autres partenaires. Rien n’est immuable, tout bouge sauf le texte, avec ses recoins ses archaïsmes, ses mots qui changent de sens avec l’Académie et ses dictionnaires. Chacun reçoit le texte théâtral avec l’oreille, avec l’intelligence, avec la sensibilité. A chaque époque, ses modes, ses réactions, ses envies. On frémit plus ou moins fortement à la vision de tel moment de l’intrigue, parfois on rit à contretemps, ou même à contresens. Comment expliquer le beau, ce qui rattache à la musique du poème ? Racine est encore de ceux qui peuvent fasciner et éblouir par la sonorité, dite et jouée, de l’écriture. Sa langue est simple, beaucoup moins savante que celle de Corneille, mais aussi beaucoup plus complexe par ce qu’elle suggère. Les méandres de l’auteur sont innombrables, mystérieux, il n’aime pas les lignes droites. Où veut-il nous emmener ? Quels arrière-plans nous suggère-t-il ? Plusieurs semaines de travail sur un texte que l’on croyait connaître et avoir décrypté nous amène à reconsidérer nos points de vue. On croyait parler de Néron, on parle de Britannicus. On évoque un affranchi, on ne sait plus lequel et qu’est-ce qu’un affranchi ? Très vite on a besoin d’en savoir plus sur ce qui était peut-être clair pour les spectateurs latinistes du 17ème siècle. Britannicus est-il extraverti ou intraverti ? Comment s’exprime son amour ? Quels chromosomes le lient à Néron ? Ils ont les mêmes ancêtres. Racine connaissait parfaitement, et dans leur langue originale, les œuvres de Tacite, de Suétone et surtout celles de Sénèque, précepteur de Néron et dramaturge noir, d’une époque noire. Comme ses contemporains, il n’a pas pu ne pas se laisser influencer par le texte et le sous-texte des historiens latins, même s’il n’a pas tout retenu des violences sexuelles de Néron. Les convenances obligent. Chrétien, peut-être un peu turbulent quand il travaille sur Britannicus, n’est-il pas influencé par le souvenir

laissé dans les esprits, par le premier persécuteur des chrétiens? Aucune allusion dans notre tragédie à cet épisode postérieur de plusieurs années à l’assassinat de Britannicus. D’ailleurs, le portrait qu’il nous a laissé de Néron est beaucoup plus obscur que celui de Tacite et surtout beaucoup moins violent que celui des nombreux films péplums des 100 dernières années cinématographiques. C’est, nous dit-il, un monstre naissant. Il a des fragilités. Agrippine, volontairement plus théâtrale a ses naïvetés, ses contradictions, ses hésitations et ses craquages. L’impératrice de Tacite est plus clairvoyante, plus univoque et sans doute plus politique. Elle mettra longtemps à se laisser abattre. N’a-t-elle pas nagé, on ne sait sur quelle distance, pour échapper à un naufrage combiné et mis en scène par son fils ? Elle sera finalement assassinée le soir même avec l’assentiment de Sénèque et de Burrhus. Racine a vécu la Fronde, c’est-à-dire la guerre civile, la peste tant redoutée de l’empire romain. Il a aussi appris le deuil et les bouleversements. Il sait l’absence de la mère et du père. Il fut élevé par une nourrice, ensuite par des ecclésiastiques. Néron, comme Racine, restera fidèle à sa nourrice jusqu’à la mort. Comme Néron, il a connu le joug de l’éducation, même si plus tard il en parlera avec une certaine nostalgie. Beaucoup de recoins de cette tragédie appartiennent directement à celui qui l’a écrite, en a choisi le sujet, l’époque et les personnages. Courtisan habile, il a su nager au milieu des intrigues de la cour. Était-il un Narcisse ou un Burrhus ? On l’a aussi accusé d’assassinat, au moment de l’affaire des poisons. Mais ça a été reconnu comme une calomnie. Racine est trouble, peut-être est ce pour cela qu’il est devenu Racine. Jean-Louis Martin-Barbaz

Jean Racine (1639—1699)

Il est né à la Ferté-Milon, dans une famille bourgeoise. Orphelin à l’âge de trois ans, il est recueilli par ses grandsparents, qui l’introduisent à Port-Royal, la prestigieuse abbaye janséniste de la vallée de Chevreuse ; il y est admis aux Petites Ecoles. Après un séjour au collège janséniste de Beauvais, il achève ses études à Port-Royal, puis au collège d’Harcourt. Désireux de trouver un état, il choisit la carrière littéraire : auteur de poèmes et de quelques tragédies – perdues –, il figure sur la liste des pensions royales établie par Chapelain, et s’investit dans le théâtre. Il écrit La Thébaïde et Alexandre le Grand, il trahit Molière en lui préférant l’Hôtel de Bourgogne et polémique avec ses anciens maîtres de Port-Royal qui s’attaquent au théâtre et au roman. Pendant dix ans, de 1667 à 1677, il produit une série de chefs-d'œuvre qui consacrent sa victoire sur ses rivaux, et en particulier Corneille : Andromaque, Les Plaideurs, Britannicus – 1669, Bérénice, Bajazet, Mithridate, Iphigénie, Phèdre. Victime de rumeurs et de cabales, notamment lors des représentations de Phèdre, nommé avec Boileau historiographe du roi Louis XIV qui le protège, et désireux de se réconcilier avec Port-Royal, il s’éloigne du théâtre, auquel il reviendra cependant à la demande de Mme de Maintenon, la maîtresse du Roi : Esther et Athalie seront jouées par les demoiselles de Saint-Cyr. La fin de sa vie est édifiante. Il repose à sa demande au cimetière de Port-Royal, d’où il sera transféré, ainsi que Pascal, à Saint-Etienne-du-Mont, après la destruction de l’abbaye en 1711. Benjamine Pintiaux

Le décor

Il est multiple et unique. Il est de nul temps et de nul endroit. Constitué de miroirs et de grillages, il est fait de transparence et d’opacité. Parfois, il réfléchit. Des panneaux tournent, se déplacent. Il renvoie l’image et la démultiplie. Il attrape la lumière et la brise en morceaux comme autant de facettes d’un même diamant. Le décor est mental. Il entre dans la tête des personnages, il est la tête des personnages, il les reflète et les broie. Comme une mini galerie des glaces, il multiplie les fastes et les nudités. Il est fait pour se voir et s’oublier. On s’observe derrière le filet de ses mailles comme dans un couvent, on devine les visages, les formes, les lointains.

Un lit central, escamotable, se fera trône, chambre d’amour. Il sera la partie rêvée, le refuge quelquefois douloureux d’un jeune homme hésitant, impressionnable, peureux. Lieu de sommeil, lieu de frissons, ses draps se refermeront sur la solitude de Néron. Dernier refuge d’un pervers, il pourra s’y cacher, l’utiliser comme tribune politique ou scène de théâtre. Il est l’accueil des spasmes et des confidences. Les romains mangeaient sur des canapés, les précieuses recevaient dans leurs lits. Avec notre décor, deux époques se rejoignent avec une certaine convivialité. Le lit retrouve sa fonction première : accueillir le corps pour mieux projeter l’esprit dans les fantasmes des souvenirs et de l’imaginaire. Il se met au service de l’accueil et de la séparation.

Jean-Louis Martin-Barbaz, metteur en scène Il a travaillé dans les années soixante aux côtés de Roger Planchon, Jacques Rosner, Marcel Maréchal, Edmond Tamiz, Gilles Chavassieux, ou encore Jean Astaire aussi bien au théâtre qu’à la radio. Au début des années soixante-dix, il est professeur au Conservatoire de Lyon. Il fonde ensuite sa première compagnie avant de devenir directeur du Théâtre-Ecole de Robert Hossein à Reims. Il ouvre en 1975 son propre cours, rue de Saussure à Paris, et fait entrer 35 élèves au Conservatoire de Paris. Parallèlement, avec sa compagnie, il joue au Théâtre de la Cité Internationale, au Théâtre National de Chaillot et tourne en France et à l’étranger ses spectacles, parmi lesquels Les Femmes Savantes ou encore Les Deux Orphelines. De 1982 à 1992, il dirige avec Paul Berger le Centre Dramatique National du Nord-Pas-de-Calais au sein duquel il fera plus de trente créations. En 1993, il fonde et dirige Le Studio à Asnières-sur-Seine. Il y forme de nouveaux comédiens et crée de nombreux spectacles joués au Studio-Théâtre d’Asnières, mais aussi à Paris, notamment au Théâtre Silvia Monfort : Mesdames de la Halle d’Offenbach, La Cuisine de Wesker, La Cerisaie de Tchekhov et Occupe-toi d’Amélie de Feydeau (ce spectacle joué à Angers a reçu le « Prix du jury » du Festival d’Anjou et a également permis à la comédienne qui tient le rôle d’Amélie, Emilie Cazenave, d’être nommée aux Molières 2006), au Théâtre 13 : Barouf à Chioggia de Goldoni et au Nouveau Théâtre Mouffetard : Où est-il l’été ? Cabaret Boby Lapointe. Avec le Studio, il crée en 95 le festival d’Izieu (Ain). Il a mis en scène avec les comédiens du Studio : Les Loufoques parlent aux loufoques d’après des textes et chansons de Pierre Dac, Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, Dom Juan de Molière, L’Opéra de quat' sous de B. Brecht, La Jalousie de Barbouillé et Le Dépit amoureux de Molière (repris au Studio d’Asnières du 20 mars au 12 avril 2009). Cette année, il met en scène pour le Théâtre de l’Ouest Parisien Lorenzaccio d’Alfred de Musset (du 12 au 27 mai 2009). Outre ses activités au sein de sa Compagnie Le Studio, il a mis en scène plus de 80 spectacles, dont quelques opéras (à l’Opéra Comique et à l’Opéra de Genève). Il a également mis en scène Hugo et Molière au Théâtre National d’Ankara et d’Istanbul en Turquie. Il a travaillé avec le Théâtre Baroque de France (Monsieur de Pourceaugnac de Molière) et avec le Centre de Formation Lyrique de l’Opéra de Paris (Bizet, Offenbach, Les Quatre Rustres de Wolf Ferrari, d’après Goldoni) et pour l’agence de production et de diffusion Polyfolies, il a monté un spectacle autour de George Sand avec Marie-Christine Barrault.

Les interprètes

Rachel André, André Albine Après un baccalauréat littéraire option théâtre en 2001, elle décide de poursuivre des études théâtrales au cours Florent. Elle suit les cours de F. Farina, K. Lewkowitch, A. Malinova et fait deux mois de stage caméra avec D. Cling. Puis, elle choisit de changer de formation et intègre l’Ecole du Studio ; là, elle côtoie Ionesco, la tragédie classique, Garcia Lorca, Euripide,… et participe à la création des Maîtres fugueurs de D. Paquet. Au Studio, elle travaille également la danse avec Jean-Marc Hoolbecq, le chant avec J.P. Gesbert ainsi que le mouvement avec L. González. En 2004, elle tourne dans La problématique du toaster, moyen métrage de Christian Blanchet. Et en 2005, elle participe à la création de A la cour du Lion. En Août 2006, elle interprète Madame Lointier dans L’exil de Montherlant, mis en scène par Idriss. En 2008, elle joue dans La Griffe d’Howard Barker mis en scène par Jean-Philippe Albizzati et Benoît Seguin au Studio d’Asnières, dans le cadre des cartes blanches du CFA des comédiens, formation dont elle est maintenant diplômée.

Yveline Hamon, Hamon Agrippine Après des études au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris dans les classes de Pierre Debauche et Antoine Vitez, elle commence son aventure professionnelle avec le Jeune Théâtre National sous la direction de Jacques Rosner au Théâtre de l’Odéon et au Théâtre de la Commune à Aubervilliers. Elle travaillera ensuite avec différents metteurs en scène : Antoine Vitez, Daniel Mesguich, Charles Tordjman, Brigitte Jaques, Jean-Michel Rabeux, Mourad Mansouri, Christian Bénedetti… En compagnie de poètes classiques ou contemporains tels : Jean Racine, Farid Gazzah, François Regnault, Victor Hugo, Anton Tchékhov, Tahar Ben Jelloun… A la fin des années 80, elle rejoint le Centre Dramatique du Nord - Pas de Calais où elle entame un compagnonnage avec Jean-Louis Martin-Barbaz et Laurent Pelly, elle y jouera entre autres Elmire dans Tartuffe de Molière et commencera une carrière de reine avec Catherine de Médicis dans Charles IX de Régnier et Anne d’Autriche dans Les Trois Mousquetaires de Dumas. Puis elle poursuivra au long de onze spectacles la collaboration avec Laurent Pelly, du Palais Galliera à Paris avec la Baronne Staffe, au Centre Dramatique National des Alpes à Grenoble avec L’Heureux stratagème de Marivaux et Vie et mort du Roi Jean de Shakespeare, en passant par Chaillot où elle interprétera entre autre le rôle d’Eva Peron de Copi. Puis elle rencontre Roger Planchon et sera l’une des interprètes de l’auteur metteur en scène dans Les Libertins, La Tour de Nesle et Le Cochon Noir. Elle jouera Loulou dans Fric-frac de Bourdet, mis en scène par Aurore Prieto, au Théâtre 13 à Paris. Ces dernières années, elle retrouve Jacques Rosner avec lequel elle joue Ivanov de Tchekhov et crée une pièce inédite d’Arnold Wesker Souvenirs fantômes au Théâtre 14 à Paris. Dans le cadre du Studio, elle a mis en scène : L’Epreuve de Marivaux, et La Cour du lion d’après La Fontaine et Saint-Simon. Elle a écrit une pièce en collaboration avec Danick Florentin, Brocéliande, qu’elle a mise en scène au mois de mai 2007 au Studio-Théâtre d’Asnières et au festival de Cormatin en juillet et août 2007. En 2008 elle joue dans Les Trente Millions de Gladiator d’Eugène Labiche, mis en scène par Hervé Van der Meulen, et dans Supplément au voyage de Cook de Jean Giraudoux, mis en scène par Patrick Simon. Elle est présidente de Rue du Conservatoire, l’association des anciens élèves du conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, et ce depuis sa création en 2005. Elle enseigne depuis 2001 à l’Ecole du Studio.

Valentin JOHNER, JOHNER garde Il intègre l’Ecole du Studio en 2003 et ensuite le CFA des comédiens en 2006. Il a joué au théâtre sous la direction de Hervé Van der Meulen (Coups de Roulis opérette de Willemetz et Messager, Le Petit Tailleur des Frères Grimm, et La Boîte à Joujoux de Claude Debussy), de Jean-Louis Martin-Barbaz (Occupe-toi d’Amélie de Georges Feydeau) et sous la direction de Patrick Simon (Dissipation des brumes matinales de Dominique Paquet, Françoise Pillet et Karin Serres, Supplément au voyage de Cook de Jean Giraudoux).

Les interprètes

Florient Jousse, Jousse garde Il entre à l’Ecole du Studio en 2007 et intègre le CFA des comédiens en 2008. Pour Le Studio, il joue dans La Boîte à joujoux de Claude Debussy mis en scène par Hervé Van der Meulen, et cette année dans Lorenzaccio d’Alfred de Musset mis en scène au Théâtre de l’Ouest Parisien par Jean-Louis Martin-Barbaz. Vanessa Krycève, Junie Elle intègre l’Ecole du Studio en 2004, puis le CFA des comédiens en 2007. Elle a joué en 2006 dans Le Petit Tailleur des Frères Grimm mis en scène par Hervé Van der Meulen, en 2008 dans La Nuit de Valognes de E. Schmitt sous la direction de Régis Santon (en tournée actuellement). JeanJean-Christophe Laurier, Laurier Néron Il a suivi les cours des Conservatoires des 1er et 11ème arrondissements de Paris, du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, de l’Ecole du Studio d’Asnières et de l’Ecole Internationale Jacques Lecoq. Pour Le Studio (Cie Jean-Louis Martin-Barbaz), il joue, sous la direction d’Hervé Van der Meulen, dans Les Vagues de Virginia Woolf, Jacques ou la soumission de Ionesco, Le Triomphe de l’amour de Marivaux, Coups de roulis de Willemetz et Messager ; sous la direction de Jean-Louis Martin-Barbaz, dans Occupe-toi d’Amélie de G. Feydeau, Dom Juan de Molière, La Cuisine d’Arnold Wesker ; et dans Le Chien du jardinier de Lope de Vega sous la direction de Jean-Marc Hoolbecq, dans Brocéliande sous la direction d’Yveline Hamon. Il travaille aussi en collaboration avec de jeunes auteurs, comme C. Verlaguet pour laquelle il interprète le rôle de Mathias dans Chacun son dû. Il a également joué sous la direction de Philippe Perrussel, Emmanuel Kremer, Amandine Rajan, Sophie Lorotte, Patrick Roldes. Musicien et possédant un prix de clarinette, il joue Don Giovanni et Les Noces de Figaro de Mozart sous la direction musicale de J. Roudon. Il participe aussi, en tant que comédien, à plusieurs cabarets et spectacles musicaux comme L’histoire du soldat de C.F Ramuz. Il tourne également dans différents courts métrages, dont Julie ou la part de l’autre de Philippe Calvario, Vodka Cola de Jonathan Desoindre, etc. En 2008, on a pu le voir au théâtre dans Marie Stuart de F. Schiller mis en scène par Fabian Chappuis (actuellement en tournée). Antoine Rosenfeld, Rosenfeld Britannicus Il entre à l’Ecole du Studio en 2004, puis au CFA des comédiens en 2006. On a pu le voir jouer en 2005 dans La Mère confidente de Marivaux, mis en scène par Jean-Paul Bazzicori ; en 2007 dans Le Mandat de Nicolaï Herdman, mis en scène Stéphane Douret ; en 2008 dans L’enfant invisible de Tove Jansson, mis en scène par Audrey Lamarque, et dans Alpenstock de Rémi De Vos mis en scène par David Lejard-Ruffet, dans le cadre des cartes blanches du CFA des comédiens, dont il est maintenant diplômé. Patrick Simon, Simon Burrhus Acteur sous la direction de François Timmerman, Jean-Luc Moreau, Georges Wilson, Pierre Boutron, Pierre Chaussat, Claude Santelli, Henri Calef, Claudia Morin, Pierre Cardinal, Gilles Béhat, Georges Lautner, Yvan Romeuf, Jean-René Gossard, Raymond Paquet, Bernard Anberrée, Patrick Seignelonge, Josée Dayan, Patrick Pelloquet, Christina Fabiani, Hervé Van der Meulen, Jean-Louis Martin-Barbaz, Sarah Sanders… avec lesquels il joue Goldoni, Yves Jamiaque, Giraudoux, Guilbert de Pixérécourt, Ionesco, Frantz-Xaver Kroetz, Marguerite Duras, Shakespeare, Marivaux, Claudel, Racine, Feydeau… Met en scène Le Vaisseau-amiral de José Pierre, Lettres de guerre de Jacques Vaché, L’Assemblée des femmes d’Aristophane, Colette, Dame seule d’après Colette, Rencontres fortuites de Patrick Valade, Supplément au voyage de Cook de Jean Giraudoux, La Ciudad del sueño, Congo-Océan, L’île des poids-mouches, La Byzance disparue, Les Escargots vont au ciel, Le Manger-mou et le sous-vide, Froissements de nuits, Un hibou à soi, Les Echelles de nuages, La double vie de Félida, Nazo blues, Les Maîtres-Fugueurs, Son Parfum d'Avalanche, Terre parmi les courants de Dominique Paquet, Cinq semaines en ballon d’après Jules Verne, Le Boucher cartésien d’après Descartes, Au bout de la plage…le Banquet d’après Platon, Le Sang démasqué d’après Hervé Guibert, Le Fils de Christian Rullier, Le livre de Job avec Bruno Netter, Pourquoi m’as-tu fait si laid, Mary ? d’après Mary Shelley, La Terre est à nous d’Annie Saumont, Le Voyageur de Daniel Bérezniak, Chlore de Karin Serres, Jaz de Koffi Kwahulé, Le Ventre des philosophes de Michel Onfray, Dissipation des brumes matinales de Dominique Paquet, Françoise Pillet et Karin Serres… Il est codirecteur du Groupe 3.5.81 et du Centre culturel Boris-Vian aux Ulis.

Les interprètes

Hervé Van der Meulen, Meulen Narcisse Depuis sa sortie du Centre d’Art Dramatique de la Rue Blanche, il a joué Shakespeare, Lope de Vega, Corneille, Molière, Racine, Lesage, Marivaux, Voltaire, Beaumarchais, Goldoni, Dumas, Labiche, Tchekhov, Feydeau, Breton, Soupault, Anouilh, Kroetz, Arnold Wesker, Nathalie Fillion... plus de cinquante spectacles, au théâtre, sous la direction de Raymond Paquet, Jean-Pierre André, Yves Gasc, Roland Monod, Bernard Anberrée, Jean Danet, Philippe Rondest, Ricardo Camacho, Laurent Pelly, Jean-Louis Martin-Barbaz, Jean-Marc Montel, Patrick Simon, Marc Séclin, Patrick Paroux, Nathalie Fillion. Metteur en scène, il a monté en 2008 Les Trente Millions de Gladiator d’Eugène Labiche pour Le Studio (compagnie Jean-Louis Martin-Barbaz), Samson et Dalila, l’opéra de Camille Saint-Saëns, au Sieur Du Luth Summer Arts Festival aux Etats-Unis, et La Boîte à joujoux de Claude Debussy, spectacle musical. En 2009, il met en scène Les Mamelles du Tirésias, drame surréaliste de Guillaume Appolinaire et opéra de Francis Poulenc. Co-directeur du Studio (Cie Jean-Louis Martin-Barbaz) depuis l’année 2000, il est également directeur du Centre de Formation des Apprentis Comédiens, le premier en France pour cette profession, depuis octobre 2006.

LE STUDIO Centre Dramatique Départemental et Régional de Formation, d’Insertion et de Création Le Studio, dirigé par Jean-Louis Martin-Barbaz et Hervé Van der Meulen, est implanté à Asnières-sur-Seine et à Boulogne-Billancourt. Il est subventionné par le Ministère de la Culture (D.R.A.C. Ile-de-France), par le Conseil Régional d’Ile-de-France, par le Conseil Général des Hauts-de-Seine et par ses villes de résidence. Cette structure originale est composée de trois entités : une compagnie théâtrale professionnelle, la Compagnie Le Studio (Cie JeanJean-Louis MartinMartin-Barbaz); un Centre de Formation des Apprentis pour les comédiens (le premier en France dans ce domaine qui a ouvert ses portes le 1er octobre 2006); une école d’art dramatique de haut niveau, l’École du Studio. Studio La Compagnie donne chaque saison environ deux cents représentations (créations théâtrales - soirées "Cabaret" - soirées littéraires ...) au Studio-Théâtre d’Asnières-sur-Seine, qui est devenu un lieu important de création en région parisienne, au Théâtre de l’Ouest Parisien et au CRR – Centre Georges Gorse de Boulogne-Billancourt, à Paris (Théâtre Silvia Monfort, Théâtre 13, Théâtre 14, Nouveau Théâtre Mouffetard, Lucernaire…) et en Ile-de-France, et sur tout le territoire français. De plus, chaque été la compagnie organise le Festival des Rendez-vous de Cormatin en Bourgogne du Sud. Les relations privilégiées du Studio-Théâtre avec le Conservatoire à rayonnement régional de BoulogneBoulogne-Billancourt (lieu d’implantation du CFA des comédiens) conduisent tout naturellement la Compagnie Le Studio à promouvoir dans ses spectacles le chant, la danse et la musique vivante.

Théâtre 14 - Jean-Marie Serreau Direction Emmanuel Dechartre Informations / réservations Théâtre 14 : 01 45 45 49 77 Dates : du mardi 17 mars au samedi 02 mai 2009 mardi, mercredi, vendredi, samedi à 20h 30 jeudi à 19 h / matinée le samedi à 16h relâche dimanche et lundi Durée : 2h00 sans entracte Lieu: Théâtre 14 20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris Autobus 95 Porte de Vanves jusqu'à minuit Tramway station Didot jusqu'à 1 heure Métro Porte de Vanves, ligne 13 Vélib et autobus 58 en face du Théâtre

Le Studio (Compagnie Jean-Louis Martin-Barbaz) 3 rue Edmond-Fantin 92600 Asnières-sur-Seine Tél. : 01 47 90 95 33 - Fax : 01 40 86 93 41 [email protected] www.studio-asnieres.com