Appel à communications 57e Congrès annuel de la

13 déc. 2018 - développement international ou le droit des femmes à disposer de leur ... ou de lobbying, compris comme toute communication auprès d'un.
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Appel à communications 57e Congrès annuel de la Société québécoise de science politique Égalité/Illégalité : un couple en science politique ? Panel 14: Regard sur le lobbying religieux en démocraties libérales Responsable du panel : Stéphanie Yates, Université du Québec à Montréal ([email protected]) Theodoros Koutroubas, Université catholique de Louvain Descriptif du panel : La séparation entre les pouvoirs politiques et les autorités religieuses, clairement affirmée en démocratie libérale depuis plus de soixante ans, ne signifie pas pour autant que les différentes confessions religieuses ont renoncé à exercer de l’influence en lien avec certains débats politiques. Si cela semble particulièrement évident dans le contexte des débats actuels entourant la laïcité, c’est également vrai pour les enjeux qui impliquent des dimensions morales, comme la question des soins en fin de vie, l’éducation à la sexualité dans les écoles, l’aide en matière de développement international ou le droit des femmes à disposer de leur corps. Partant d’une reconnaissance affirmée – voire valorisée – de la pluralité religieuse dans nos sociétés et des droits et libertés conférés par les différents documents fondateurs de nos démocraties (chartres et autres), des démarches d’influence – ou de lobbying, compris comme toute communication auprès d’un titulaire de charge publique (ministres, députés, personnel politique ou hauts fonctionnaires) menée en vue d’influencer une décision de nature politique – sont ainsi menées. L’objectif de ces démarche vise parfois à réduire ce qu’on considère comme étant des inégalités attribuables aux choix religieux, parfois à assurer la représentation de points de vue fondés sur des croyances religieuses qu’on dépeint comme légitimes (Nelsen et Guth, 2015). Certains auteurs (GrzymalaBusse, 2015; McDonald, 2010) ont montré que ces groupes de confession religieuse, loin d’être négligés, bénéficient parfois d’un accès privilégié auprès des titulaires de charges publiques et d’une écoute attentive de leur part, ce qui en fait des acteurs d’influence importants. Nous proposons, à travers ce panel, de lever le voile sur ces interventions, lesquelles tendent à demeurer discrètes, se faisant parfois sous le couvert de la représentation d’intérêts sans que les motifs religieux à leur source ne soient clairement nommés. L’objectif n’est pas ici de condamner ces démarches d’influence, qui apparaissent légitimes dans les sociétés pluralistes, s’inscrivant de fait dans le paradigme participatif actuellement valorisé, mais bien de mieux en saisir la nature et l’ampleur, et d’identifier les acteurs à leur source. Dans un contexte ou le lobbying religieux demeure le parent pauvre des études sur le lobbying, les études empiriques sur la question sont particulièrement bienvenues, qu’elles concernent le contexte québécois, canadien ou celui d’autres démocraties libérales (une perspective comparative pourra aussi être privilégiée). Les contributions théoriques seront également prises en considération. Les propositions de communication pourront ainsi aborder :

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La caractérisation des groupes de confession religieuse menant des démarches de nature politique au sein d’une juridiction donnée; L’influence potentiellement exercées par ces groupes dans un contexte donné; La réponse des acteurs publics à ces démarches; Les considérations éthiques entourant ce type de lobbying.

Les contributions doivent être envoyées via la plateforme Fourwaves avant le 31 janvier 2019.