Annuaire international de l'éducation, v. 18, 1956 - unesdoc - Unesco

russie (école technique faisant suite à l'école secondaire); Espagne (école ..... pédagogiques de l'Académie tchécoslovaque des sciences. Les plans d'études.
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ANNUAIRE INTERNATIONAL

DE L'ÉDUCATION V O L . xviii, 1956

AFGHANISTAN, ALBANIE, RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D'ALLEMAGNE, AUSTRALIE, AUTRICHE, BELGIQUE, BIÉLORUSSIE, BRÉSIL, BULGARIE, CAMBODGE, CANADA, CEYLAN, CHILI, RÉPUBLIQUE DE CHINE, CORÉE, COSTA-RICA, CUBA, DANEMARK, EGYPTE, EQUATEUR, ESPAGNE, ETATS-UNIS, FINLANDE, FRANCE, GRÈCE, GUATEMALA, HONDURAS, HONGRIE, INDE, INDONÉSIE, IRAK, IRAN, IRLANDE, ISLANDE, ISRAËL, ITALIE, JAPON, LAOS, LIBAN, LIBÉRIA, LUXEMBOURG, GROUPE MALAISIE - BORNÉO BRITANNIQUE, MAROC, MEXIQUE, M O N A C O , NORVÈGE, PAKISTAN, PAYS-BAS, PHILIPPINES, POLOGNE, PORTUGAL, RÉPUBLIQUE DOMINICAINE, ROUMANIE, ROYAUME-UNI, SALVADOR, SIERRA LEONE, SUÈDE, SUISSE, SYRIE, TCHÉCOSLOVAQUIE, THAÏLANDE, TURQUIE, UKRAINE, UNION BIRMANE, U.R.S.S., UNION SUD-AFRICAINE, URUGUAY, VENEZUELA, VIÊT-NAM, YOUGOSLAVIE

UNESCO A V E N U E K L É B E R , 19 PARIS

BUREAU INTERNATIONAL D'ÉDUCATION GENÈVE

PUBLICATION N» 179

Publications du Bureau international d'Education

1. Guide du Voyageur s'intéressant aux écoles . . . .

épuisé

2. L a Paix par l'Ecole. P . Bovet. Travaux de la Conférence internationale de Prague

32. Les économies dans le domaine de l'Instruction publique

Fr. 3.50

épuisé

33. L a scolarité obligatoire et sa prolongation

épuisé

3. Education, Travail et Paix. Albert T h o m a s . . . . L'Education et la Paix. Bibliographie

épuisé épuisé

34. L'admission aux écoles secondaires

épuisé

35. Annuaire international de l'Education et de l'Enseignement 1934

Fr. 14.—

épuisé

36. L a réforme scolaire polonaise

épuisé

5. Correspondances interscolaires. P . Bovet

épuisé

6. L a Collaboration de l'Ecole E n français et en allemand

36 bis. L e Bureau international d'Education en 19331934

Fr. 1.50

épuisé

37. IIIe Conférence internationale de l'Instruction publique. Procès-verbaux et résolutions

épuisé

4. L e Bilinguisme et

l'Education. Travaux

de la

Conférence de Luxembourg

et

de la Famille.

E n anglais, espagnol

Fr. 0.60

7. C o m m e n t faire connaître la Société des Nations et développer l'esprit de coopération internationale. Premier cours

épuisé

8. Troisième cours

Fr. 3.—

38. L e self-government à l'école

Fr. 4.50

39. L e travail par équipes à l'école

épuisé

40. L a formation professionnelle du personnel enseignant secondaire

épuisé

9. Quatrième cours

»

3.—

41. Les Conseils de l'Instruction publique

Fr. 3.50

10. Cinquième cours

»

3.—

42. L a formation professionnelle du personnel enseignant primaire

épuisé

»

5.50

43. Annuaire international de l'Education et de l'Ensei-

11. Littérature enfantine et collaboration internationale. 2e édition. (En français et en anglais) . . 12. L'enseignement de l'Histoire du Travail. Fernand Maurette

épuisé

13. L'Education en Pologne

épuisé

14. Quelques méthodes pour le choix des livres des Bibliothèques scolaires

épuisé

15. S o m e Methods employed in the Choice of Books for School Libraries

épuisé

16. L a pédagogie et les problèmes internationaux d'après-guerre en Roumanie. C . Kiritzescu . . . .

gnement 1935

épuisé

17. L e Bureau international d'Education (illustré) . . .

épuisé

18. Plan de classification de la documentation pédagogique pour l'usage courant

Fr. 1.50

18a. Plan for the Classification of Educational Documents

»

1.50

19. L a Préparation à l'Education familiale

»

3.50

épuisé

44. L e Bureau international d'Education en 1934-1935 45. IV« Conférence internationale de l'Instruction publique. Procès-verbaux et résolutions

Fr. 1.50 »

4.50

46. Les périodiques pour la jeunesse

épuisé

47. L a législation régissant les constructions scolaires

épuisé

48. L'organisation de l'enseignement rural

épuisé

49. L'organisation de l'enseignement spécial

Fr. 4.50

50. Annuaire international de l'Education et de l'Enseignement 1936 épuisé 51. L e Bureau international d'Education en 1935-1936 52. V * Conférence internationale de l'Instruction publique Procès-verbaux et résolutions

Fr. 1.50 »

4.50

20. L e Bureau international d'Education en 1930-1931

»

2.50

53. L'enseignement de la psychologie dans la préparation des maîtres

21. L e Bureau international d'Education en 1931-1932

»

2.50

54. L'enseignement des langues vivantes

épuisé

22. L a Paix et l'Education. D ' Maria Montessori . . .

»

1.50

55. L'inspection de l'enseignement

épuisé

23. Peace and Education. D ' Maria Montessori . . . .

»

1.50

56. Annuaire international de l'Education et de l'Enseignement 1937

épuisé

»11.—

57. Le Bureau international d'Education en 1936-1937

Fr. 1.50

24. L'Organisation

de

l'Instruction

publique

dans

53 pays (avec diagrammes) 25. L'Instruction publique en Egypte

»

1.50

26. L'Instruction publique en Estonie

»

1.50

27. Annuaire international de l'Education et de l'Enseignement 1933

épuisé

28. L a coordination dans le domaine de la littérature enfantine

Fr. 1.50

29. L a situation de la femme mariée dans l'enseignement

épuisé

30. Travail et congés scolaires

Fr. 3.50

31. L e Bureau international d'Education en 1932-1933

58. V I e

Conférence

internationale

de

l'Instruction

publique. Procès-verbaux et résolutions

2.50

épuisé

59. Elaboration, utilisation et choix des manuels scolaires

épuisé

60. L'enseignement des langues anciennes

Fr. 5.50

61. L a rétribution du personnel enseignant primaire

»

épuisé

. .

62. Annuaire international de l'Education et de l'Enseignement 1938 63. L e Bureau international d'Education en 1937-1938 64. VII e Conférence internationale de l'Instruction publique. Procès-verb aux et résolutions

»

9.—

épuisé Fr. 1.5C »

4.5C

ANNUAIRE INTERNATIONAL DE L'ÉDUCATION 1956

ANNUAIRE INTERNATIONAL

DE L'ÉDUCATION V O L . xviii, 1956

AFGHANISTAN, ALBANIE, RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D'ALLEMAGNE, AUSTRALIE, AUTRICHE, BELGIQUE, BIÉLORUSSIE, BRÉSIL, BULGARIE, C A M B O D G E , C A N A D A , CEYLAN, CHILI, RÉPUBLIQUE DE CHINE, CORÉE, COSTA-RICA, C U B A , D A N E M A R K , EGYPTE, EQUATEUR, ESPAGNE, ETATS-UNIS, FINLANDE, FRANCE, GRÈCE, GUATEMALA, H O N D U R A S , HONGRIE, INDE, INDONÉSIE, IRAK, IRAN, IRLANDE, ISLANDE, ISRAËL, ITALIE, JAPON, LAOS, LIBAN, LIBÉRIA, LUXEMBOURG, GROUPE MALAISIE - B O R N É O BRITANNIQUE, MAROC, MEXIQUE, M O N A C O , N O R V È G E , PAKISTAN, PAYS-BAS, PHILIPPINES, POLOGNE, PORTUGAL, RÉPUBLIQUE DOMINICAINE, ROUMANIE, R O Y A U M E - U N I , SALVADOR, SIERRA LEONE, SUÈDE, SUISSE, SYRIE, TCHÉCOSLOVAQUIE, THAÏLANDE, TURQUIE, UKRAINE, UNION BIRMANE, U.R.S.S., UNION SUD-AFRICAINE, U R U G U A Y , VENEZUELA, VIÊT-NAM, YOUGOSLAVIE

UNESCO AVENUE KLÉBER, PARIS

19

BUREAU INTERNATIONAL D'ÉDUCATION GENÈVE

PUBLICATION N° 179

INTRODUCTION

L e dix-huitième volume de l'Annuaire international de l'Education contient des informations de soixante-dix pays. Cet ouvrage comprend quatre parties : O n trouve dans la première un bilan sommaire d u m o u v e m e n t éducatif dans le m o n d e en 19551956. L a seconde partie présente, sous forme de monographies nationales, les événements d'ordre éducatif les plus marquants qui se sont produits dans chacun de ces pays pendant la m ê m e période. L e lecteur trouvera dans la troisième u n répertoire des autorités supérieures des ministères de l'Instruction publique et il pourra consulter, en fin de volume, une série de tableaux statistiques sur les dépenses publiques au titre de l'éducation et sur les effectifs des maîtres et des élèves des divers degrés de l'enseignement. Suivant la coutume établie, nous avons cru utile d'essayer, dans cette introduction, de faire une synthèse des principales caractéristiques de l'évolution de l'éducation dans le m o n d e en 1955-1956. 1) L a majoration m o y e n n e des budgets de l'éducation marque un net progrès; elle se situe autour de quatorze et demi pour cent contre dix à douze pour cent les deux années précédentes. 2) L a courbe du développement quantitatif de l'enseignement continue son m o u v e m e n t ascendant. U n e fois encore, la m o y e n n e des taux d'augmentation du nombre d'élèves des écoles secondaires (entre dix et onze pour cent) dépasse celle de l'enseignement primaire (sept et demi pour cent). 3) Bien que dans certains pays les réalisations dans le domaine des constructions d'écoles atteignent des proportions inconnues jusqu'ici, la crise d u logement, envisagée sur le plan éducatif, due à l'augmentation de la densité de la population scolaire, continue à présenter u n caractère aigu et universel. 4) C o m m e l'année dernière, un pays sur deux a apporté des modifications aux plans d'études ou aux programmes des écoles primaires.

6

INTRODUCTION

5) L a proportion des pays où une revision des plans d'études ou des programmes secondaires a été réalisée ou est en cours de préparation reste aussi sensiblement la m ê m e qu'en 1954-1955. Cette proportion continue a être légèrement supérieure à celle enregistrée dans l'enseignement primaire. 6) Sauf dans de rares exceptions, la modification des plans d'études s'est traduite presque toujours par de nouvelles exigences qu'il s'agisse de l'introduction de nouvelles disciplines ou d u renforcement de celles déjà enseignées. Soit dans le degré primaire, soit dans le secondaire, on a accordé une importance accrue a u x enseignements présentant un caractère pratique, scientifique, normatif ou esthétique ainsi qu'à l'enseignement des langues. 7) L e courant en faveur de la suppression ou de l'allégement des examens a gagné du terrain par rapport à l'année dernière. 8) Tandis que la tendance à la spécialisation exige la création de nouveaux enseignements professionnels ou l'organisation d'études m e n a n t à de nouveaux brevets ou diplômes techniques, on a assisté au déclenchement d'une campagne tendant à rendre consciente l'opinion publique de la nécessité urgente d'une formation intensive de techniciens. 9) Tout en persistant à se manifester dans la majorité des pays, la pénurie de personnel dans l'enseignement primaire c o m m e n c e à apparaître sous un jour moins sombre; par contre dans l'enseignement secondaire, la crise ne fait que s'aggraver d'année en année. 10) Malgré la pénurie, la tendance à prolonger les études des élèves-maîtres s'est encore affermie. Par contre un certain ralentissement s'est produit en ce qui concerne l'ensemble des réformes relatives à la préparation du personnel enseignant primaire (deux pays sur cinq au lieu d'un pays sur deux) et des enseignants secondaires (un pays sur six à la place d'un pays sur quatre). L e nombre des pays ayant majoré d'une manière directe ou indirecte le taux de la rétribution reste le m ê m e (un sur trois). P. ROSSELLÓ

Directeur adjoint du Bureau international d'Education

LE MOUVEMENT ÉDUCATIF EN 1955-1956 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Mesures administratives — Contrôle de l'enseignement — Financement de l'éducation — Constructions scolaires — L'ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE E T GRATUIT — ENSEIGNEMENT D U PREMIER

D E G R É — Enseignement préscolaire — Développement quantitatif de l'enseignement primaire — Structure, plans d'études, programmes et méthodes de l'enseignement — E N S E I G N E M E N T S E C O N D A I R E — Développement quantitatif — Réformes de structure — Plans d'études, programmes et méthodes — E N S E I G N E M E N T PROFESSIONNEL — ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR — PERSONNEL ENSEI-

G N A N T — Pénurie de personnel — Formation Conditions de vie.

et perfectionnement —

ADMINISTRATION SCOLAIRE MESURES

ADMINISTRATIVES

1) Parmi les mesures générales d'ordre administratif il y a lieu de signaler les efforts réalisés par la République fédérale d'Allemagne en vue de délimiter les compétences entre les Etats fédérés, les administrations régionales et les administrations locales; la promulgation en Espagne de la loi sur l'organisation d u ministère de l'Education nationale; la mise à l'étude de la réorganisation et de la simplification de l'administration scolaire en Indonésie; la révision du règlement concernant l'administration scolaire locale au Japon; le remaniement de l'administration scolaire au Liban; les lois affectant en Suisse l'ensemble de l'organisation scolaire de deux cantons; les mesures prises par les républiques fédérées d e l ' U . R . S . S . pour renforcer et améliorer les organes de leur administration scolaire; l'organisation de l'instruction publique du Maroc dans le cadre de l'indépendance du pays, etc. 2) U n e des caractéristiques dominantes a été la création au sein des administrations centrales de nouveaux services (départements, directions générales, divisions, sections, etc.). Douze rapports en effet (treize l'année dernière) font état de la mise sur pied de nouveaux organes chargés de promouvoir, d'orienter ou de diriger certaines activités d'ordre éducatif : Afghanistan (département pour l'enseignement du poutchou et départem e n t de l'éducation de base); Albanie (département des plans, programmes et matériel d'enseignement); Autriche (direction générale de l'enseignement professionnel); Egypte (service de planification); Grèce (département d'études et de coordination de l'enseignement général et professionnel); Guatemala (direction générale du développement social et éducatif des régions rurales); Iran (département de l'éducation morale); Liban (service de l'enseignement secondaire et service des écoles normales); Maroc (service de l'enseignement supérieur islamique, service de l'enseignement libre et service de l'éducation de base); Portugal (bureau d'études pour l'enseignement des adultes); Tchécoslovaquie (service de distribution du matériel scolaire); Union Birmane (département des prêts de manuels et division des recherches).

8

MOUVEMENT ÉDUCATIF

3) L a tendance à la nomination de comités consultatifs auxquels les autorités supérieures confient l'étude préalable de certains problèmes sur lesquels elles sont appelées à statuer s'est fortement accentuée cette année (neuf pays contre un l'an dernier) : République fédérale d'Allemagne (comités consultatifs avec participation des représentants de l'opinion publique créés dans plusieurs Länder); Egypte (comité d'enquête); Finlande (comité de politique scolaire); France (commission de démocratisation de l'enseignement); Guatemala (conseil technique de l'éducation rurale); Inde (conseil national de l'enseignement supérieure rural); Israël (commission de l'enseignement supérieur, commission de l'enseignement secondaire et conseil pédagogique); Angleterre (reconstitution du Conseil central consultatif de l'éducation); Pays-Bas (Conseil de l'enseignement technique supérieur). 4) U n léger penchant vers la décentralisation continue à se manifester dans le jeu de pendule entre les mesures prises en vue de renforcer les administrations centrales ou au contraire les administrations régionales ou locales : Biélorussie (attributions accrues des services locaux de l'instruction publique et des établissements scolaires); Egypte (réorganisation de l'appareil administratif dans le sens d'une plus grande décentralisation); Hongrie (autonomie accrue des établissements d'enseignement supérieur); Iran (mesures en faveur de la décentralisation); Tchécoslovaquie (projet de réorganisation du ministère avec accroissement des responsabilités des autorités scolaires régionales). U n m o u v e m e n t en sens opposé est signalé au Pakistan (unification des unités administratives du PakistanOccidental et création du département de l'Instruction publique à Lahore); au Viêt-Nam (centralisation au ministère de l'Education nationale de tous les organismes du système éducatif); aux Etats-Unis (réorganisation des districts scolaires); au Japon (fusion des conseils scolaires locaux, ce qui s'est traduit en une seule année par une diminution de presque la moitié de leur nombre). 5) L e m o u v e m e n t de transfert des établissements d'enseignement d u ministère de l'Education à d'autres ministères ou vice versa (qui avait affecté six pays en 1953-1954 et cinq en 1954-1955) a connu une période d'accalmie. Tandis qu'en Norvège, l'administration des écoles de métiers a été transférée du ministère de l'Agriculture à celui des Cultes et de l'Instruction publique, au Mexique quatre des treize écoles pour déficients qui dépendaient d u ministère de l'Instruction publique ont été rattachées au ministère de la Santé. 6) Six pays (huit l'année dernière) ont pris des mesures en faveur de l'enseignement privé : Finlande et Thaïlande (aide pour la construction d'écoles); Iran et Maroc (effort en vue de l'ouverture de nouveaux établissements); Japon et Pays-Bas (augmentation des subsides). E n Belgique, la loi fixant les règles concernant la subvention de l'Etat aux établissements d'enseignement m o y e n , normal et technique a modifié la situation faite jusqu'ici à l'enseignement privé. U n e nouvelle réglementation de cette catégorie d'enseignement a été mise à l'étude dans la République fédérale d'Allemagne et mise en application en Espagne (écoles secondaires). L a déclaration ou inscription obligatoire des écoles indépendantes ou privées a été envisagée en Angleterre; cette déclaration est devenue effective au Venezuela en ce qui concerne les écoles enfantines et primaires.

M O U V E M E N T EDUCATIF

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Afghanistan. D e u x nouveaux départements ont été créés au ministère de l'Education : celui de l'enseignement du poutchou et celui de l'éducation de base. Albanie. L e ministère de l'Instruction publique comprend u n nouveau département chargé de la mise au point des plans et des programmes d'enseignement et de la préparation d u matériel didactique. République fédérale a"Allemagne. O n s'efforce de bien délimiter les c o m pétences éducatives entre les différentes instances (administration des Etats fédérés, administrations régionales et administrations locales). Des comités consultatifs où siègent des représentants de l'opinion publique sont constitués dans de nombreux Länder. L a Commission allemande d'éducation a présenté un rapport sur le développement et la réglementation de l'enseignement privé. Autriche. U n e direction générale de l'enseignement professionnel a été créée au ministère de l'Instruction publique. Belgique. U n e loi a fixé les règles concernant l'organisation de l'enseignem e n t de l'Etat, des provinces et des c o m m u n e s et la subvention par l'Etat d'établissements d'enseignement m o y e n , normal et technique. L a première phase de la réforme de l'administration centrale prévoyant une séparation des services dits fonctionnels des services dits institutionnels est terminée. Biélorussie. Des mesures ont été prises en vue d'étendre les attributions des services locaux de l'instruction publique et des établissements scolaires tout en intensifiant les liens directs entre ces derniers et les services de l'éducation nationale. Brésil. L e projet de loi fondamentale sur l'éducation continue à faire l'objet de discussions au Parlement. Les entreprises industrielles et c o m m e r ciales employant plus de cent personnes doivent assurer l'enseignement primaire gratuit de leurs employés et des enfants de ceux-ci. Egypte. Le ministère de l'Education est en train de réorganiser son appareil administratif dans le sens d'une plus grande décentralisation. L ' a d m i nistration de l'enseignement secondaire des garçons et desfillesa été unifiée. U n « service de recherches et de projets » a été chargé des travaux de planification. U n comité d'enquête étudie les différents aspects de certains problèmes scolaires. Espagne. L e texte refondu de la loi sur l'organisation du ministère de l'Education nationale a été promulgué, ainsi que le règlement du Conseil national de l'éducation. L e fonctionnement des établissements privés d'enseignement secondaire a été réglementé. Etats-Unis. O n s'intéresse d'une façon croissante à la réorganisation des districts scolaires. Finlande. L a direction générale des écoles d u ministère de l'Instruction publique a été réorganisée et ses services ont été renforcés. U n comité chargé d'établir un programme de politique scolaire a été formé. O n a c o m m e n c é la codification de la législation relative à l'enseignement secondaire. L a construction d'écoles secondaires privées a été favorisée. France. U n e commission de démocratisation de l'enseignement a été créée. D a n s chaque ministère des fonctionnaires spécialisés sont chargés de l'étude des problèmes de la jeunesse. Grèce. U n département d'études et de coordination de l'enseignement général et professionnel a été créé au ministère de l'Education et des Cultes. Le Conseil consultatif de l'enseignement a élaboré des textes législatifs sur l'administration de l'enseignement et sur la composition des conseils de l'enseignement primaire et secondaire. Guatemala. O n a créé u n Conseil de coordination des ministères s'occupant des questions rurales, une direction générale du développement social et éducatif des régions rurales et u n conseil technique de l'éducation rurale. Hongrie. U n e plus grande autonomie a été accordée aux établissements d'enseignement du degré supérieur.

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M O U V E M E N T EDUCATIF

Inde. E n 1955-1956 s'est terminé le premier plan quinquennal de développement éducatif. L e prochain plan a été mis sur pied. U n conseil national de l'enseignement supérieur rural a été constitué. Indonésie. U n e commission a été chargée de réorganiser et de simplifier l'administration scolaire. Iran. Des mesures ont été prises en faveur de la décentralisation administrative et de l'unification sur le plan technique de l'organisation de l'enseignement. L e pays a été divisé en cent quatre districts scolaires et un conseil de l'instruction publique a été créé dans chaque ville. U n département spécial a été créé au ministère de l'Instruction publique pour s'occuper du développement de l'éducation morale. U n grand effort a été fait en faveur de la création d'écoles privées. Israël. D e u x commissions ont été n o m m é e s , l'une pour étudier le problème de l'enseignement supérieur, l'autre pour rédiger un rapport sur l'enseignem e n t secondaire. O n a créé un Conseil pédagogique qui s'occupera des questions administratives et pédagogiques. Japon. L a Diète a été saisie d'une série d'amendements au règlement concernant l'administration locale de l'enseignement. L a fusion des conseils scolaires locaux continue, leur nombre ayant diminué presque de moitié par rapport à l'année précédente. O n a augmenté le montant des subsides aux écoles privées. Liban. L'administration scolaire a été profondément remaniée. Le Bureau de l'inspection de l'enseignement a été remplacé par la Direction de l'enseignement primaire et complémentaire. U n service de l'enseignement secondaire et un service des écoles normales ont été créés. Maroc. L e ministère de l'Instruction publique a été organisé dans le cadre de l'indépendance du pays. Trois services s'occupant respectivement de l'enseignement supérieur islamique, de l'enseignement libre et de l'éducation de base ont été créés. Des mesures ont été prises en vue du développement de l'enseignement privé. Mexique. Des treize écoles pour déficients qui dépendaient du ministère de l'Instruction publique quatre ont été rattachées au ministère de la Santé. Norvège. L'administration des écoles préparant à des métiers a été transférée du ministère de l'Agriculture à celui des Cultes et de l'Instruction publique. Pakistan. A la suite de l'unification des unités administratives du PakistanOccidental, les directions de l'instruction publique ont fusionné pour former le département de l'Instruction publique avec siège à Lahore. Pays-Bas. U n e nouvelle loi prévoit la création d ' u n conseil de l'enseignement technique supérieur. D e u x nouveaux postes ont été créés au ministère : u n poste de directeur général chargé du domaine administratif et un poste d'inspecteur général chargé de la liaison entre le ministère et l'inspection. L'Etat remboursera les frais de construction et d'entretien des écoles normales libres ainsi que les salaires des professeurs. Il remboursera aussi les déficits d'exploitation des universités privées et l'excédent des dépenses provoqué par l'augmentation des prix et des salaires. Portugal. L a Direction générale de l'enseignement technique et professionnel a été organisée. U n bureau d'études sur l'enseignement des adultes a été créé. Royaume-Uni. Angleterre et Pays de Galles : Le Conseil central consultatif de l'éducation en Angleterre a été reconstitué. Le gouvernement a fait connaître son intention d'appliquer la loi rendant obligatoire la déclaration de toutes les écoles indépendantes. Salvador. L e nouveau règlement sur les patronages de l'enseignement secondaire a été promulgué. Suisse. Les cantons de Glaris et de Nidwald ont adopté des lois affectant l'ensemble de l'organisation scolaire.

MOUVEMENT

EDUCATIF

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Tchécoslovaquie. O n envisage une nouvelle organisation du ministère qui réservera davantage de responsabilités aux autorités scolaires régionales. U n service chargé de la distribution du matériel scolaire a été créé. Thaïlande. U n e aide spéciale a été accordée aux écoles privées en vue de leur permettre de se loger dans des bâtiments répondant aux exigences du ministère. Ukraine. E n 1955-1956 on a commencé à appliquer le sixième plan quinquennal. Union Birmane. U n département de prêt de manuels a été créé au sein de la Direction de l'éducation. U n e division des recherches a été mise sur pied. U.R.S.S. O n a commencé à mettre à exécution le sixième plan quinquennal (1955-1960). Des mesures ont été prises par toutes les républiques fédérées pour renforcer et améliorer les organes de l'administration scolaire. Venezuelu. L a nouvelle loi scolaire est venue remplacer le statut provisoire en vigueur depuis 1949. Les établissements d'enseignements préscolaire et primaire privés doivent être inscrits pour pouvoir fonctionner. Viêt-A'am. Tous les organismes du système éducatif ont été centralisés au ministère de l'Education nationale. Yougoslavie. L a commission de la réforme scolaire esL entrée dans la troisième étape de ses travaux qui doit permettre aux différentes sous-commissions l'élaboration des principes fondamentaux des plans d'études et des programmes des écoles des différents degrés. CONTRÔLE D E L'ENSEIGNEMENT

1) C e n'est que dans vingt et un rapports (trente l'année dernière) qu'il est fait allusion à des modifications de structure ou à des changements d'ordre quantitatif intervenus dans le domaine de l'inspection de l'enseignement. 2) Parmi les dispositions concernant l'organisation de l'inspection il y a lieu de mentionner le renforcement des activités pédagogiques des inspecteurs (République fédérale d'Allemagne et Tchécoslovaquie), la révision de leurs attributions (Israël), le perfectionnement des méthodes de direction et de contrôle (Biélorussie) et la décentralisation de l'inspection de l'enseignement commercial (Brésil). 3) U n effort de coordination entre les différentes catégories d'inspecteurs est signalé en Belgique (les inspecteurs spécialisés se chargeront du contrôle de la m ê m e discipline dans l'enseignement m o y e n et l'enseignem e n t technique), au Canada (tendance à l'inspection unique pour l'enseignement primaire et secondaire), en Hongrie (collaboration plus intense entre les* inspecteurs spécialisés et les inspecteurs n o n spécialisés). D a n s le sens opposé, une séparation est intervenue de nouveau en Belgique entre l'inspection des écoles de l'Etat et l'inspection des autres écoles; dans l'Union Birmane, l'inspection de l'éducation physique sera confiée dorénavant à des inspecteurs et des inspectrices, selon le sexe des élèves. 4) U n développement quantitatif de l'inspection a été enregistré dans onze pays (quinze l'année dernière). D a n s la presque totalité des cas, et suivant le courant signalé dans l'Annuaire de 1955, le renforcement des m o y e n s de contrôle a donné lieu à la création de nouveaux postes d'inspecteurs spécialisés : en Bulgarie (enseignement de la langue bulgare et des mathématiques); aux Etats-Unis (éducation des adultes); en Islande (travaux manuels primaires et enseignement musical); au Mexique (perfectionnement du personnel enseignant); en Union Sud-Africaine (enfants

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MOUVEMENT

EDUCATIF

retardés) ; aux Pays-Bas (écoles normales, enseignement ménager et enseignem e n t préscolaire). C o m m e on pouvait s'y attendre, les postes d'inspecteurs spécialisés récemment créés concernent dans une bonne proportion l'enseignement professionnel : Autriche (professionnel complémentaire, techn i q u e et professionnel); Ceylan et Philippines (technique); Ukraine (questions industrielles et agricoles). République fédérale d'Allemagne. Afin que l'inspecteur scolaire puisse jouer u n rôle de plus en plus pédagogique on s'efforce de limiter l'étendue des circonscriptions. Autriche. L e nombre d'inspecteurs de l'enseignement professionnel complémentaire a été augmenté. Des postes d'inspecteurs provinciaux de l'enseignement technique et industriel ont été créés. Belgique. L a tendance s'affirme à confier en m ê m e temps aux inspecteurs spécialisés l'inspection de la m ê m e discipline dans l'enseignement m o y e n et dans l'enseignement technique. Dans l'enseignement primaire on a séparé de nouveau l'inspection des écoles d'Etat de l'inspection des autres écoles. Biélorussie. Les méthodes de direction et de contrôle ont été perfectionnées. Brésil. Des mesures ont été prises en vue de la décentralisation de l'inspection de l'enseignement commercial. Bulgarie. O n a prévu, dans le cadre d u service de l'instruction publique de chacun des départements que comprend le pays, la nomination de deux fonctionnaires responsables du développement de l'enseignement de la langue bulgare et des mathématiques. Ceylan. O n a n o m m é de nouveaux inspecteurs de l'enseignement technique. Etats-Unis. Quatre nouveaux Etats ont créé cette année des postes d'inspection de l'éducation des adultes, Canada. U n e tendance se fait de plus en plus jour en faveur d'une inspection et d'une administration uniques aux niveaux primaire et secondaire. Des cours ont été organisés pour les inspecteurs scolaires et les directeurs d'école en fonctions. Hongrie. L'activité des inspecteurs spécialisés et des inspecteurs non spécialisés départementaux et cantonaux a été coordonnée. Islande. D e u x nouveaux postes d'inspecteurs spécialisés ont été créés (enseignement musical et travaux manuels primaires). Israël. Plusieurs nouveaux postes d'inspecteurs ont été créés. U n e révision des attributions des inspecteurs est envisagée. L'inspection générale a été remplacée par u n secrétariat pédagogique. Mexique. U n service d'inspection des activités en faveur du perfectionnement du personnel enseignant a été institué. Pays-Bas. O n a augmenté le nombre d'inspecteurs des écoles rurales et des inspectrices de l'enseignement ménager et de l'enseignement préscolaire. Philippines. O n s'efforce d'intensifier l'inspection de l'enseignement technique. Suisse. Des dispositions spéciales concernant l'inspection ont été prises dans les cantons de Bâle-Campagne, Genève et Berne. Tchécoslovaquie. L e travail des inspecteurs se concentre de plus en plus sur les activités pédagogiques des maîtres. Ukraine. Des inspecteurs spécialisés dans les questions industrielles et agricoles ont été n o m m é s . O n s'est efforcé d'améliorer les qualifications des inspecteurs. Union Birmane. U n inspecteur de l'enseignement technique a été chargé de l'inspection des branches pratiques introduites dans les plans d'études des écoles secondaires. L'inspection de l'éducation physique a été scindée en tenant compte du sexe des élèves.

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Union Sud-Africaine. Dans la province du Cap un inspecteur supplémentaire des classes spéciales pour enfants retardés a été n o m m é . Viêt-Nam. Huit nouveaux postes d'inspecteurs ont été créés. FINANCEMENT D E

L'ÉDUCATION

1) Quarante pays ont fourni des données permettant d'évaluer le pourcentage d'augmentation des crédits consacrés à l'éducation. U n seul rapport fait état de la diminution d u montant des budgets des autorités scolaires locales, et encore, le budget d u ministère de l'Education a-t-il subi de son côté, en compensation, une augmentation. L'année dernière, des diminutions de dépenses affectées à l'éducation avaient été signalées dans trois rapports. 2) A titre d'indication et en faisant toutes les réserves d'usage, on a donné dans les deux derniers volumes de l'Annuaire international de l'Education la m o y e n n e de l'augmentation annuelle des budgets de l'instruction publique : onze à douze pour cent dans le volume de 1954 et dix à onze pour cent dans celui de 1955. U n e nette majoration dont on ne saurait minimiser l'importance est enregistrée cette année puisque la m o y e n n e d'augmentation pour les quarante pays envisagés atteint le quatorze et demi pour cent. Afghanistan. Le budget du ministère de l'Education a subi une majoration

de

10%.

Albanie. Le budget de l'éducation pour 1955-1956 a subi une augmentation de 30,6% par rapport au précédent. République fédérale d'Allemagne. U n e tendance constante à l'augmentation des budgets scolaires continue à se manifester. Autriche. Les dépenses de personnel et de matériel supportées par le gouvernement fédéral ont augmenté ( + 1.606.629 et +264.429 schillings respectivement). Belgique. Budget de l'instruction publique pour 1955 : 9.120.396.700 francs belges (+433.088.900), soit une augmentation de 4,9% (11% environ du budget total de l'Etat). Biélorussie. Budget de 1956 : augmentation de 49 millions de roubles. Brésil. Budget d u ministère fédéral de l'Education et de la Culture pour 1956 : 4 milliards 300 millions de cruzeiros ( + 19,44%). Bulgarie. Budget de 1955-1956 : augmentation de 5,9% par rapport à l'année précédente. Canada. O n estime que les budgets de l'éducation continuent à augmenter dans une proportion de 1 0 % chaque année. Ceylon. Budget de l'éducation pour 1955-1956 : 159.723.115 roupies (+29.642.281), en augmentation de 22,7%. Chili. L e budget pour l'enseignement primaire s'est élevé en 1955 à 4.212.480.018 pesos (+471.124.100), soit une augmentation de 12,5%. République de Chine. Crédits affectés en 1955-1956 à l'éducation par les autorités centrales, provinciales et municipales : 697.141.963 dollars de Taïwan. Costa-Rica. Budget du ministère de l'Education en 1956 : 45.477.550 colons ( + 7.007.260), soit une augmentation de 18,18%. Danemark. Dépenses de l'Etat pour l'éducation en 1955-1956 : 279.470.000 couronnes ( + 22.017.000), soit une augmentation de 8,5%. Les dépenses globales du ministère de l'Education représentent le 9,25% du budget total de l'Etat. Equateur. Budget de l'éducation publique en 1956 : 133 millions de sucres ( + 21 millions), soit une augmentation de 18,75%.

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Espagne. Budget du ministère de l'Education nationale pour 1956 : 2.856.163.733 pesetas (+229.004.029), en augmentation de 10,8%. Dépense par tête d'habitant : 102 pesetas. France. Prévisions budgétaires pour 1956 : 292 milliards de francs pour les dépenses ordinaires, 162 milliards pour constructions et équipement et 25 milliards pour subventions. Le budget de l'Education nationale représente près d'un huitième du budget général. Guatemala. Budget pour 1955-1956: 10.727.284 quetzales (+349.899), soit une augmentation de 3,3%. Hongrie. Les crédits portés au budget de 1956 pour l'éducation dépassent de 11,5% ceux de 1955. Inde. Budget de l'éducation pour 1956-1957 : 284.800.000 roupies ( + 39.500.000), soit une augmentation de 16,1%. Indonésie. Budget du ministère de l'Education en 1956 : 1.253.099.000 roupies ( + 353.629.000), soit une augmentation de 3 5 % . Iran. Budget du ministère de l'Instruction publique : 4 milliards 218 millions de riais ( + 1 milliard 681 millions), soit une augmentation de 6 6 % (22% du budget de l'Etat). Irlande. Budget de l'instruction publique pour 1956-1957 : £ 14.414.436 (augmentation de 5,57%). Islande. Budget de l'instruction publique pour 1956 : 82.918.062 couronnes ( + 15.406.862), soit une augmentation de 22,8%. Israël. Budget du ministère de l'Instruction publique pour 1955-1956 : 37.950.000 livres israéliennes ( + 6.115.600), soit une augmentation de 19,2%. Le budget de l'instruction publique occupe la deuxième place dans l'ordre d'importance des budgets ministériels. Italie. Budget du ministère de l'Instruction publique en 1956-1957 : 306.229 millions de lires ( + 47.460 millions), soit une augmentation de 18,3%. Japon. Budget du ministère de l'Education nationale pour 1955-1956 : 123 milliards 787 millions de yen (+3,8%), ce qui représente le 12,5% du budget général de l'Etat. Par contre, les budgets des autorités scolaires locales ont subi une réduction. Laos. Budget de l'Education nationale en 1956: Í 34.253.220 kips (+41.287.135), soit une augmentation de 44,4%. Liban. Budget de 1956: 19.385.822 livres libanaises (+2.013.415), augmentation de 11,5%. Libéria. Budget de 1955-1956 : 1.672.997 dollars. Mexique. Budget du ministère fédéral de l'Education en 1956 : 896.438.252 pesos ( + 132.957.053), soit une augmentation de 17,4%. Norvège. Budget de 1956-1957: 239.000.000 couronnes ( + 15.100.000), augmentation de 6 , 7 % . Pays-Bas. Budget du ministère de l'Instruction, des Arts et des Sciences pour 1956 : 762 millions deflorins,soit une augmentation de 1 7 % . Philippines. Budget de l'Instruction publique pour 1955-1956 : 174.916.820 pesos (+6.617.365), soit une augmentation de 3,9%. Pologne. Le budget pour 1956 prévoit une augmentation de 4,44% par rapport à celui de 1955. Portugal. Budget du ministère de l'Education nationale en 1956 : 658.374.496 escudos ( + 15.667.816), soit une augmentation de 2 , 4 % . République Dominicaine. Budget du secrétariat d'Etat à l'Instruction publique en 1955 : 9.338.000 pesos. Royaume-Uni. Angleterre et Pays de Galles : Dépenses du ministère de l'Education en 1955-1956 : 276 millions de livres ( + 2 6 millions), soit une augmentation de 10,4%. Ecosse: dépenses pour l'éducation en 1955-1956: £ 55.600.000 (+4.100.000), soit une augmentation de 7,9%. Irlande du Nord : crédits du ministère de l'Education en 1955-1956 : £ 8.600.000 ( + 1.050.000), soit une augmentation de 13,9%.

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Suède. Budget de l'éducation en 1955-1956 : 1.065 millions de couronnes ( + 79 millions), soit une augmentation de 8 % . Ce budget représente le 12,8% du budget général de l'Etat (+0,30%). Suisse. Quatre cantons (Uri, Neuchâtel, Zurich, Bâle-Campagne) ont adopté des lois augmentant les subventions des administrations cantonales aux c o m m u n e s . Syrie. Budget du ministère de l'Instruction publique pour 1955-1956 : 52.678.000 livres syriennes ( + 3.138.000), soit une augmentation de 6 , 3 % , ce qui représente le 1 6 , 1 % du budget général. Tchécoslovaquie. Les dépenses affectées à l'enseignement en 1956 représentent une augmentation de 6 % par rapport à 1955. Thaïlande. Budget du ministère de l'Education en 1956 : 268.719.768 bahts ( + 17.740.497), soit une augmentation de 7 % . Turquie. Dépenses du ministère de l'Instruction publique pour 1955-1956 : 425.833.530 livres turques ( + 52.475.237), augmentation de 14,5%. Ukraine. L e 3 2 % (31% en 1955) du 5 7 % des dépenses globales de la Bépublique pour les œuvres sociales et culturelles a été affecté à l'éducation. U.R.S.S. Budget national de l'Instruction publique et de la Culture de I ' U . R . S . S . en 1956 : 72 milliards 600 millions de roubles ( + 4 milliards 200 millions), soit une augmentation de 6,1 %. Union Sud-Africaine. Les dépenses des six départements de l'Education de l'Union ont dépassé en 1955-1956 de plus de 62 millions de livres celles de l'année précédente. Venezuela. Budget du ministère de l'Education pour 1955-1956 : 163.241.205 bolivars ( + 13.527,205), soit une augmentation de 9 % (6,04% du budget national). Viêt-Nam. Budget du ministère de l'Education nationale pour 1955-1956 : 402.912.100 piastres, soit une augmentation de 3 0 % .

CONSTRUCTIONS SCOLAIRES

1) Les efforts réalisés dans le domaine des constructions scolaires atteignent dans certains pays des proportions inconnues jusqu'ici : en République fédérale d'Allemagne, on a construit en sept ans et demi plus de bâtiments scolaires que pendant u n demi-siècle; les crédits inscrits dans le nouveau plan quinquennal de la Biélorussie représentent le double des s o m m e s budgétées dans le plan quinquennal qui vient de se terminer; un emprunt doit permettre de construire en Espagne 25.000 nouvelles écoles; en 1955-1956 on a construit a u x Etats-Unis 67.000 salles de classe primaires et secondaires; les crédits consacrés en 1956 en Pologne a u x constructions scolaires accusent une augmentation de 3 2 , 9 % par rapport à l'année précédente; les travaux de construction effectués en Ecosse en 1955 représentent une augmentation de plus de 2 5 % ; en Tchécoslovaquie on pense construire au cours du deuxième plan quinquennal trois fois plus d'écoles que pendant le plan précédent; en U . R . S . S . on envisage de loger, grâce aux crédits prévus pour le sixième plan quinquennal, quatre millions de nouveaux élèves. 2) Cinq pays seulement mentionnent expressément dans leur rapport une stabilisation ou u n affaiblissement de leur effort : Suède (crédits alloués identiques à ceux des trois années précédentes), Indonésie et Laos (pas d'ouverture de nouveaux chantiers), Norvège (diminution de la surface construite), Pays-Bas (diminution des crédits).

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3) L e n o m b r e de pays faisant ressortir l'intérêt particulier qu'ils doivent porter a u x constructions destinées à l'enseignement secondaire augmente chaque année (Australie, Autriche, Belgique, Finlande, Japon, Norvège, U r u g u a y ) . 4) Des mesures spéciales concernant le système de financement ont été prises au Chili (création d ' u n Fonds de constructions de l'enseignement public) et au Liban (mise sur pied d'une caisse autonome pour les constructions scolaires). 5) D e s « normes » relatives a u x différents aspects des constructions scolaires ont été promulguées en Bulgarie (aménagement des locaux); Espagne (modalités techniques); Finlande (plans, prix de base et frais d'entretien); Israël (emplacement et autres modalités); R o u m a n i e (instructions concernant les écoles maternelles et primaires et les internats); Tchécoslovaquie (élaboration de prototypes d'écoles de huit et de onze ans); Ukraine (élaboration de prototypes de bâtiments à deux ou trois étages). 6) Parmi les initiatives prises ou les problèmes spéciaux auxquels se sont attaquées les administrations scolaires, il y a lieu de mentionner : en République fédérale d'Allemagne, construction en série, préfabrication, construction « en squelette », éclairage bilatéral ; en Australie, utilisation du bois de construction et du béton précontraint; en Belgique, prototypes préfabriqués; au D a n e m a r k , recours à la rationalisation et à la centralisation; en Italie, pavillons préfabriqués et enquête nationale sur l'état des bâtiments; a u x Philippines, recours a u x éléments préfabriqués; en Tchécoslovaquie, constructions d'urgence dans les jardins publics. Albanie. E n 1955-1956 on a édifié 7 écoles primaires et 6 écoles de sept ans. République fédérale d'Allemagne. Bien qu'on ait construit en sept ans et demi plus de bâtiments scolaires que pendant les cinquante années comprises entre 1890 et 1940, il faudra encore construire 40.000 salles de classe pour voir disparaître le système de rotation des classes et arriver à une situation normale. O n se préoccupe de donner aux salles un éclairage bilatéral et on a recours à la construction en série, à la préfabrication et à la construction « en squelette ». Australie. L'effort a porté surtout sur la construction de nouvelles écoles secondaires dans les régions rurales et les villes qui connaissent u n grand développement. E n Nouvelle-Galles du Sud on a de plus en plus recours au bois de construction et au béton précontraint. Autriche. Cinq nouveaux bâtiments scolaires pour l'enseignement du second degré ont été achevés. Belgique. C'est surtout dans l'enseignement m o y e n où les besoins sont les plus étendus que la campagne en faveur des constructions scolaires a été le plus intense. O n a étudié la possibilité d'utiliser des prototypes préfabriqués pour faire provisoirement face aux besoins les plus urgents. Biélorussie. L e plan quinquennal 1956-1960 prévoit de doubler les crédits qui avaient été affectés aux constructions scolaires pendant le quinquennat précédent (202 millions de roubles). Brésil. E n 1955 on a construit 451 écoles à une classe, 144 à cinq classes et 15 écoles normales. Bulgarie. E n 1955 on a construit 55 nouveaux bâtiments scolaires (13.460 places). D e nouvelles instructions ont été édictées concernant l'aménagement des locaux scolaires.

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Canada. Des crédits de plus en plus importants ont été consacrés aux constructions scolaires. Ceylan. Pour faire face à l'accroissement de la population scolaire u n crédit de plus de 8 millions de roupies a été affecté en 1955 aux constructions scolaires. Chili. L e règlement de la loi créant le « Fonds de constructions de l'enseignement public » a été approuvé. Corée. L e plan de constructions scolaires pour 1955 prévoyait la construction de 5.000 salles de classe. Danemark. L'Institut de recherches des constructions scolaires a édité une série d'instructions; son système de rationalisation et de centralisation a permis de réaliser des économies substantielles. Equateur. E n 1956 on a terminé la construction de 346 salles de classes; 94 sont en chantier. Espagne. L'accroissement de la population exige la construction annuelle de 1000 écoles. Il a été décidé de soumettre au Parlement u n projet d'emprunt d'un montant de 2 milliards 500 millions de pesetas afin de permettre la construction de 25.000 écoles prévues dans la loi sur l'enseignement primaire de 1954. U n crédit de 134.640.000 pesetas est affecté aux constructions relatives aux autres degrés de l'enseignement. Les modalités techniques auxquelles devront se conformer les constructions scolaires ont fait l'objet d'une ordonnance spéciale. Etats-Unis. E n 1955-1956 on a construit 67.000 salles de classe primaires et secondaires, dont le coût s'est élevé à 2 milliards 600 millions de dollars. Finlande. U n arrêté d u Conseil des ministres sur les modalités des plans, des prix de base et des frais d'entretien des bâtiments scolaires des districts ruraux et des bourgs est entré en vigueur. U n crédit de 50 millions de marks a été porté au budget afin de favoriser la construction d'écoles secondaires privées. Grèce. E n 1955-1956 on a procédé à la réparation de 650 écoles primaires et de 30 écoles secondaires et à l'achèvement de la construction de 400 écoles primaires et de 9 écoles secondaires. Honduras. Des subventions s'élevant à 176.585 lempiras ont été accordées aux c o m m u n e s pour les constructions scolaires de l'enseignement primaire. Indonésie. Les crédits alloués ont permis seulement de continuer les travaux entrepris l'année précédente. Iran. L e nombre des bâtiments scolaires construits par le ministère de l'Instruction publique avec l'aide d u Plan a été de 329 en 1955-1956; d'autres ont été construits grâce aux apports des municipalités et des populations. Irlande. O n a bâti 40 écoles primaires et on en a agrandi 14. Islande. Dix écoles primaires et deux écoles d u deuxième degré ont été construites. Israël. D e s normes unifiées sur l'emplacement et autres modalités des constructions scolaires sont en préparation. U n poste d'architecte scolaire a été créé au sein du ministère de l'Instruction publique. Italie. Pendant la deuxième année de l'application du plan décennal, on a consacré 27 milliards de lires pour subventionner les constructions d'écoles primaires et 5 milliards et demi pour les écoles secondaires. U n e seconde enquête nationale sur les conditions des bâtiments scolaires primaires et secondaires a été entreprise. D e s pavillons préfabriqués ont été employés dans les régions économiquement sous-développées. Japon. Augmentation du nombre de salles de classe : 18,1 % pour les jardins d'enfants, 1,5% pour les écoles primaires, 4 , 5 % pour les écoles secondaires d u cycle inférieur, 4 , 3 % pour les écoles secondaires du cycle supérieur et 3 4 , 2 % pour les écoles destinées aux aveugles et aux sourds. Laos. Aucune construction nouvelle n'a été entreprise, l'emprunt devant être affecté à ce but n'ayant pas été émis.

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Liban. L a création d'une caisse autonome doit faciliter la solution du problème des constructions scolaires. Libéria. L a situation en ce qui concerne les constructions scolaires s'est beaucoup améliorée par rapport à l'année dernière. Luxembourg. Cinquante nouveaux bâtiments scolaires destinés à l'enseignement primaire ont été construits et 77 transformés. Maroc. E n octobre 1956, on a ouvert 80 écoles nouvellement construites. Mexique. E n 1956 on a construit 1.083 salles de classe et 1.666 sont en cours de construction, sans compter les nouveaux bâtiments destinés à l'enseignement technique. Norvège. Les dispositions législatives d'ordre restrictif ont été assouplies. Les constructions d'écoles primaires et secondaires représentent en 1955 une superficie de 115.000 m 2 (—8.000 m 2 ) , mais les autorisations de construire des écoles secondaires dépassent celles de l'année précédente. Pays-Bas. Cent onze millions de florins (—2 millions) ont été affectés en 1955 pour la construction de bâtiments scolaires. Philippines. A u cours de l'année, 1.575 écoles préfabriquées ont été distribuées. Pologne. Les crédits consacrés en 1956 aux constructions scolaires accusent une augmentation de 3 2 , 9 % par rapport à l'année précédente. Portugal. Plus de 300 écoles primaires avec 550 salles de classe ont été inaugurées pendant la dernière année; en outre, 371 écoles avec 722 salles de classe sont en cours de construction. Plusieurs nouveaux bâtiments ont été affectés à l'enseignement technique et professionnel. République Dominicaine. L e plan biennal de constructions scolaires a été complété au cours de l'année 1955. Roumanie. E n 1955 on a construit 1.065 salles de classe pouvant recevoir 42.600 élèves. D e s normes ont été élaborées pour la construction des écoles maternelles et primaires et des internats. Royaume-Uni. Angleterre et Pays de Galles : les écoles secondaires construites en 1954-1955 ont p u accueillir 92.000 élèves et les écoles primaires 116.850. Ecosse : la valeur des travaux effectués en 1955 s'est élevée à 7.300.000 livres sterling ce qui représente une augmentation de plus de 25 % par rapport à l'année précédente; 30.000 nouveaux élèves ont p u être logés. Irlande d u Nord : les nouvelles constructions ont permis de loger plus de 9.000 élèves. Salvador. Les crédits affectés en 1955 à la construction et à la réparation des bâtiments scolaires et culturels s'élèvent à 1.050.000 colons. Suède. Les crédits affectés aux constructions scolaires en 1956 sont identiques à ceux des trois années précédentes (152 millions de couronnes pour les écoles primaires et 24 millions pour les établissements d u second degré). Suisse. Des crédits toujours plus importants sont affectés aux constructions scolaires. Syrie. E n 1955-1956 on a construit 170 nouvelles écoles et 42 sont en voie d'achèvement. Tchécoslovaquie. Des prototypes d'écoles de huit et de onze ans ont été élaborés. O n a recours à la construction accélérée de pavillons scolaires de deux classes dans les jardins publics. O n prévoit qu'au cours d u deuxième plan quinquennal le nombre d'écoles construites aura triplé par rapport à celui du plan précédent. Turquie. U n millier d'écoles primaires a p u être mis à la disposition des c o m m u n e s rurales. Ukraine. E n 1955 on a construit 231 bâtiments scolaires comprenant 86.289 places. E n 1956 le nombre des nouveaux bâtiments mis en service se montera à 223 (104.770 places). Des prototypes de bâtiments à deux et trois étages (norme : 19,5 m 3 par élève) ont été élaborés. O n a entrepris aussi la construction de bâtiments préscolaires et extrascolaires.

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Union Birmane. Le nombre d'écoles primaires construites a été plus élevé qu'on ne l'avait prévu grâce surtout à la participation de la population sous forme de donations. U.R.S.S. E n 1955, l'Etat a mis en service dans l'ensemble de l'Union Soviétique 1.168 nouvelles écoles permettant de loger 404.000 écoliers. O n envisage la construction, dans le cadre du sixième plan quinquennal, d'un nombre d'écoles permettant de loger 4 millions d'élèves. Union Sud-Africaine. D e nombreux bâtiments scolaires ont été construits dans les champs aurifères de l'Etat libre d'Orange. U n vaste plan d'écoles indigènes a été mis sur pied. Des plans modèles ont été élaborés avec l'aide des éducateurs et des architectes. Uruguay. C'est surtout dans le domaine de l'enseignement secondaire que la pénurie de bâtiments se fait sentir. D e u x nouveaux lycées ont été construits, les salles de classe ayant été prévues pour 35 élèves, soit 10 de moins que précédemment. Venezuela. E n 1955, les seize grands bâtiments primaires construits ont permis de loger 11.100 élèves. Viêt-Nam. A la rentrée de 1955 on a ouvert 259 écoles primaires de plein exercice, 368 écoles primaires élémentaires dont 14 pour les minorités, et 17 établissements secondaires. Yougoslavie. A souligner les efforts des comités scolaires locaux pour obtenir la collaboration de la population, qui fournit gratuitement la maind'œuvre, les comités populaires procurant les matériaux de construction.

L ' E N S E I G N E M E N T OBLIGATOIRE E T G R A T U I T 1) L e n o m b r e des pays ayant procédé à la prolongation de la scolarité obligatoire est légèrement inférieur à celui de l'année dernière : trois pays (République fédérale d'Allemagne, Egypte et Norvège) au lieu de quatre. 2) Des campagnes ou des études préalables en vue de la prolongation de l'obligation scolaire ont été entreprises au Brésil, dans la République de Chine et a u x Pays-Bas. 3) Parmi les pays où l'enseignement n'est pas encore obligatoire il y a lieu de signaler l'Indonésie où des expériences ont été entreprises en vue d'introduire cette obligation en 1961. 4) L'extension de la scolarité obligatoire à des catégories d'enfants qui en étaient exemptés se poursuit. A u Japon les élèves des clases spéciales ne pourront être libérés qu'après avoir suivi la deuxième classe du cycle secondaire inférieur. 5) L a gratuité de l'enseignement a fait l'objet de dispositions légales en U . R . S . S . (la gratuité atteint maintenant tous les degrés), dans la R é p u blique fédérale d'Allemagne et a u x Pays-Bas (réduction des droits d'inscription dans les universités et à l'Ecole technique supérieure). 6) E n ce qui concerne la gratuité des fournitures scolaires, de nouveaux progrès ont été enregistrés dans la République fédérale d'Allemagne et au Japon. République fédérale d'Allemagne. A u Slesvig-Holstein on a introduit la scolarité de neuf ans à temps complet. L a Rhénanie-Palatinat a voté une nouvelle loi sur l'enseignement obligatoire. D e nouveaux progrès ont été réalisés en ce qui concerne la gratuité de l'enseignement et des fournitures scolaires.

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MOUVEMENT EDUCATIF

Brésil. Le ministère fédéral de l'Education et de la Culture a entrepris une intense campagne en faveur de la prolongation de l'enseignement obligatoire qui ne comprend que quatre années d'études dans la plupart des Etats fédérés. République de Chine. Il est prévu de prolonger de six à neuf ans la période de scolarité obligatoire. Egypte. L a réorganisation de l'enseignement primaire prévoit u n enseignement obligatoire et gratuit de six ans. Espagne. Des normes ont été établies qui tendent à assurer la généralisation de la scolarité obligatoire. Indonésie. Des expériences sont réalisées dans plusieurs régions en vue de l'introduction de la scolarité obligatoire en 1961. Japon. Dans l'enseignement spécial, la scolarité obligatoire a été prolongée jusqu'à la deuxième classe du cycle secondaire inférieur. L a distribution gratuite des manuels aux enfants nécessiteux a fait l'objet d'une loi. Norvège. Dans un nombre croissant de c o m m u n e s , les élèves qui n'entrent pas dans l'enseignement postprimaire doivent suivre une huitième année complémentaire. Pays-Bas. Les études sur les effets pédagogiques et les répercussions économiques de la prolongation de la scolarité obligatoire se poursuivent, cette réforme ne pouvant être réalisée tant que le nombre d'instituteurs ne sera pas suffisant. U n e réduction des droits d'inscription dans les universités et l'Ecole technique supérieure a été appliquée. U.R.S.S. Les droits d'inscription dans les classes avancées des écoles secondaires, dans les écoles secondaires spécialisées et dans les écoles du niveau supérieur ayant été supprimés, les études sont maintenant entièrement gratuites dans tous les établissements scolaires de l ' U . R . S . S .

ENSEIGNEMENT D U PREMIER D E G R É ENSEIGNEMENT PRÉSCOLAIRE 1) D i x pays ont fourni des données statistiques permettant de se rendre compte d u développement quantitatif de cet enseignement. Etant donné le caractère par trop restreint de ces données on doit se limiter à constater : a) qu'aucune diminution dans les effectifs scolaires n'a été mentionnée; b) que dans quatre pays le pourcentage d'augmentation se situe entre le dix et le vingt-neuf pour cent tandis que dans six autres il ne dépasse pas le cinq pour cent. 2) L'enseignement préscolaire, c o m m e l'on sait, est resté longtemps entre les mains de l'initiative privée. O n tend maintenant à l'intégrer dans le cadre organique de l'enseignement général, dont il devient le chaînon initial. C'est ainsi que les Pays-Bas ont octroyé une base légale aux écoles maternelles. 3) Des modifications ont été apportées en ce qui concerne les activités éducatives des établissements préscolaires au Japon, en Pologne, en Tchécoslovaquie et au Venezuela. Tandis que dans ce dernier pays on a mis l'accent sur le fait que l'école maternelle ne doit pas être u n e école primaire anticipée, la Pologne et la Tchécoslovaquie ont réservé une plus grande place a u x jeux et à la vie en plein air.

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Albanie. Effectif en 1955-1956 : 15.868 élèves ( + 768), soit une augmentation de 4,5%. Belgique. Effectif en 1955-1956 : 333.811 élèves ( + 8.085), soit une augmentation de 2,5%. Bulgarie. L'effectif des jardins d'enfants à demi-journée a augmenté de 2 2 % , celui des établissements à temps complet de 10,13% et l'effectif des établissements de caractère saisonnier de 0,91 %. Costa-Rica. Effectif en 1955-1956 : 156.884 élèves. Les programmes ont été revisés. Egypte. Effectif des jardins d'enfants : 3.452 élèves. Equateur. Augmentation des effectifs en 1955-1956 : 2,64%. Guatemala. Effectif en 1955-1956 : 14.647 élèves. Honduras. Effectif en 1956 : 2.519 élèves. Hongrie. Effectif en 1955 : 146.544 élèves, soit une augmentation de 16,9%. Indonésie. Effectif des jardins d'enfants publics et privés en 1954-1955 : 27.627 élèves. Israël. Effectif en 1955-1956: 72.757 élèves ( + 16.442), augmentation de 29,2%. Italie. Augmentation des effectifs en 1955-1956 : 3 % . Les nouveaux règlements et les nouveaux programmes des écoles maternelles sont en préparation. Japon. Effectif en 1955-1956: 643.683 élèves ( + 32.074), soit une augmentation de 5,25%. L e plan d'études de l'enseignement préscolaire a été révisé. Pays-Bas. Effectif en 1955: 371.424 élèves ( + 0,9%). U n e base légale a été donnée à l'enseignement préscolaire grâce à la loi entrée en vigueur le e I » janvier 1956. Pologne. L'accent a été mis sur le développement des écoles maternelles saisonnières. L e nouvel horaire fait une plus grande place aux jeux et à la vie en plein air. U n nouveau programme est à l'essai. Portugal. Effectif en 1953-1954 : 4.817 élèves. Roumanie. Effectif en 1955-1956 : 275.403 enfants. Salvador. Effectif en 1955 : 12.329 élèves. Suisse. Les cantons du Tessin, de Glaris et de Neuchâtel ont pris des mesures en vue d u développement des écoles enfantines. Tchécoslovaquie. Effectif en 1955: 236.254 élèves ( + 4,2%). L e nouveau programme des écoles maternelles, qui fait une plus grande place aux jeux et aux exercices éducatifs, a été publié. Thaïlande. Effectif en 1955 : 18.150 élèves ( + 4.047), soit une augmentation de 28,6%. Venezuela. L a nouvelle loi prévoit que l'enseignement préscolaire ne doit pas constituer u n enseignement primaire anticipé. Yougoslavie. Effectif en 1955 : 46.393 élèves.

DÉVELOPPEMENT

QUANTITATIF D E L ' E N S E I G N E M E N T PRIMAIRE

1) Les statistiques contenues dans les rapports de trente et u n pays fournissent des données permettant de calculer le pourcentage d ' a u g m e n tation ou de diminution des effectifs des écoles primaires dans chacun de ces pays. 2) Il ressort de l'examen de ces pourcentages que : a) les effectifs ont augmenté dans tous les pays qui ont fourni ces données; b) si l'on prend la m o y e n n e des pourcentages d'augmentation enregistrés dans ces

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trente et u n pays, on constate qu'elle s'établit autour de sept et demi pour cent, marquant une augmentation par rapport à l'année précédente (entre cinq et six pour cent). Si l'on élimine quatre pays où le pourcentage d'augmentation dépasse le vingt pour cent (ce qui est exceptionnel), la m o y e n n e d'augmentation t o m b e à trois et demi pour cent. Afghanistan. Effectif des écoles rurales en 1955 : 14.987 élèves ( + 17,3%). Effectif des écoles primaires: 96.671 (+2,9%). Albanie. Effectif en 1955-1956: 138.875 élèves (+2.075); augmentation de 2,5%. Australie. L a population d'âge scolaire fréquentant les écoles publiques en 1955 a augmenté de plus de 5 % par rapport aux inscriptions en 1954 qui s'élevaient à 1.222.000. Belgique. Effectif en 1955-1956 : 865.718 ( + 16.924), soit une augmentation de 1,99%. Cambodge. Effectif des écoles primaires franco-khmères en 1954-1955 : 208.879 élèves (+35.458), soit une augmentation de 20,44%. Par contre l'effectif des écoles de pagode rénovées a diminué de 2.554 unités. Canada. Effectif en 1954-1955: 2.560.000 élèves (+5,8%). Ceylan. Effectif des écoles swabasha en 1955 : 1.257.661 élèves (+38.702), soit une augmentation de 3,17%. République de Chine. Effectif en 1955-1956 : 1.227.904 élèves ( + 104.466), en augmentation de 9,2%. Costa-Rica. Effectif en 1955-1956 : 156.884 élèves. Egypte. Effectif des écoles primaires publiques et privées : 1.725.573 élèves. Equateur. Augmentation des effectifs en 1955-1956 : 5,73%. Espagne. O n a créé 632 nouvelles écoles primaires. Etats-Unis. Effectif des jardins d'enfants et écoles primaires (8e année comprise) en 1955-1956 : 29.038.000 élèves ( + 1.300.000), soit une augmentation de 4,68%. Finlande. Effectif en 1955 : 589.836 élèves (+23.949), soit une augmentation de 4 , 2 % . France. Augmentation des effectifs en 1955-1956 : 340.000 élèves. Guatemala. Effectif en 1955-1956 : 216.075 élèves. Honduras. Effectif en 1956 : 146.014 élèves. Hongrie. Effectif en 1955 : 1.226.200 élèves ( + 19.200), soit une augmentation de 1,5%. Indonésie. Effectif en 1955-1956: 7.068.482 élèves ( + 34.243), soit une augmentation de 0,34%. Irak. Effectif des écoles primaires publiques et privées : 292.031 élèves. Irlande. Effectif en 1954-1955: 495.163 ( + 1,02%). Islande. Effectif en 1955-1956 : 19.000 élèves. Israël. Effectif en 1955-1956: 279.067 élèves (+21.881), augmentation de 8,5%. Italie. Augmentation des effectifs en 1955-1956 : 2 % . Laos. Effectif en 1955-1956 : 43.298 élèves ( + 13.643), soit une augmentation de 3 0 % . Luxembourg. Effectif en 1956 : 27.900 élèves ( + 100), soit une augmentation de 0,3%. Mexique. Effectif en 1956 (y compris les jardins d'enfants) : 2.372.058 élèves.

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Norvège. Effectif en 1955 : 421.000 élèves (+20.000), augmentation de 5 % . Pakistan. Effectif en 1954-1955: 4.054.244 élèves ( + 120.917), soit une augmentation de 3 % . Pays-Bas. Effectif en 1955: 1.492.600 élèves ( + 2,8%). Pologne. Effectif en 1955-1956: 3.386.431 élèves ( + 183.756), soit une augmentation de 5,7%. Portugal. Effectif des écoles primaires publiques et privées en 1956 : 831.487 élèves (+50.444), soit une augmentation de 6,4%. République Dominicaine. Effectif en 1955 : 406.411 élèves ( + 134.192), soit une augmentation de 49,2%. Royaume-Uni. Ecosse : en 1955 l'effectif s'est accru de 7.434 unités. Salvador. Effectif en 1955 (écoles publiques et privées) : 225.298 élèves. Suède. Effectif en 1955-1956: 818.000 élèves ( + 2,6%). Tchécoslovaquie. L'effectif en 1955-1956 s'est accru de 1,6%. Thaïlande. Effectif en 1955: 2.962.782 élèves ( + 18.069), soit une augmentation de 0,6%. Turquie. Effectif en 1955-1956: 1.957.834 élèves ( + 80.000), augmentation de 4 , 3 % . Ukraine. Effectif des écoles de sept ans en 1956 : 3.160.693 élèves. Union Birmane. Effectif en 1955-1956 : 1.186.288 élèves. U.R.S.S. Effectif en 1955-1956 des sept premières classes: 23.911.000 élèves. Uruguay. Effectif en 1955-1956: 234.173 élèves (+3.484), soit une augmentation de 1,5%. Venezuela. Effectif en 1954-1955: 623.083 élèves (+26.701); soit une augmentation de 4 , 3 % . Viêt-Nam. Effectif en 1955-1956 : 461.362 élèves ( + 101.542), augmentation de 2 8 % . Yougoslavie. Effectif des écoles primaires et primaires supérieures en 1955 : 1.456.049 élèves. S T R U C T U R E , PLANS D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S D E L ' E N S E I G N E M E N T PRIMAIRE

1) Les changements de structure de l'enseignement primaire, qui avaient atteint u n chiffre record l'année dernière (une dizaine de pays), ne sont mentionnés cette année que dans deux rapports. Il s'agit dans les deux cas de l'introduction d'une neuvième année primaire (à titre expérimental en Israël et donnant une formation manuelle au L u x e m b o u r g ) . E n Islande, la modification de la durée des études est envisagée. 2) D e s problèmes relevant plus spécialement d u domaine de l'organisation scolaire ont été soulevés en Equateur (introduction des classes alternées), aux Pays-Bas (réduction d u n o m b r e d'élèves par classe), en Egypte (diminution d u rôle dévolu a u x maîtres spécialisés), en Grèce, Italie et Thaïlande (autonomie didactique accrue) et au Venezuela (suppression de la discrimination entre les écoles primaires urbaines et les écoles primaires rurales). 3) L a fréquence des réformes relatives a u x plans d'études et prog r a m m e s primaires, introduites ou en préparation, reste sensiblement la m ê m e que l'année dernière, soit dans u n pays sur deux (un pays sur trois en 1953-1954).

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4) U n pays sur quatre approximativement a procédé à des modifications dans ses plans d'études primaires. Ces changements se sont traduits soit par l'inclusion de nouvelles branches soit par le renforcement de certaines matières déjà enseignées. C o m m e c'était aussi le cas l'année précédente, ce sont, sous des appellations diverses, les disciplines à but pratique qui dominent. Aucune suppression n'a été enregistrée. 5) Voici par ordre de fréquence les branches nouvellement introduites dans les plans d'études primaires : travaux manuels (Biélorussie, Bulgarie, R o u m a n i e , Tchécoslovaquie, Ukraine), éducation sociale (Grèce, Iran), musique (Ceylan, Ukraine), éducation polytechnique (Hongrie), éducation artistique (Iran), observations pratiques et excursions (Pologne), exercices pratiques (Bulgarie), dessin (Ukraine), langues (Union Sud-Africaine). 6) Toujours par ordre de fréquence, les branches dont la position dans le cadre du plan d'études a été renforcée se présentent c o m m e suit : langues (Maroc, Pologne, Union Sud-Africaine, Pakistan, Viêt-Nam), culture physique (République fédérale d'Allemagne, Bulgarie), éducation polytechnique (Biélorussie, Bulgarie, Tchécoslovaquie, U . R . S . S . ) , travaux pratiques (Pologne, U . R . S . S . ) , éducation politique (Biélorussie, Tchécoslovaquie), instruction religieuse (Ceylan, Iran), travaux manuels ( U . R . S . S . ) , économie domestique et puériculture (Monaco). 7) U n peu moins d u quart des pays ont procédé à une revision totale ou partielle du contenu des programmes des branches faisant partie de leur plan d'études primaires : République fédérale d'Allemagne (BadeW u r t e m b e r g , Bavière, H a m b o u r g ) , Ceylan, Corée, Grèce, Guatemala, Indonésie, Italie, Mexique, Pologne, Suède, Suisse (cantons de Glaris et Obwald), Tchécoslovaquie, Union Birmane, Union Sud-Africaine, Uruguay. 8) L a révision des programmes primaires a fait l'objet d'études préparatoires en Autriche, Belgique, Corée, Costa-Rica, Hongrie, Islande, Portugal. 9) Les examens primaires ont été entièrement supprimés en Egypte; le certificat d'études primaires a été remplacé au Laos par une attestation sans e x a m e n ; certains examens oraux ont été également supprimés en Bulgarie. 10) L a place faite à l'expérimentation devient de plus en plus grande, qu'il s'agisse de problèmes d'organisation scolaire (République fédérale d'Allemagne, Suède), d'expériences d'ordre didactique (lecture en Australie et aux Etats-Unis, calcul en Belgique, méthode des projets aux Philippines) ou de création d'écoles primaires expérimentales (Indonésie). République fédérale d'Allemagne. O n s'efforce d'introduire dans les écoles des exercices quotidiens d'éducation physique. D e nouveaux plans d'études primaires ont été publiés au Bade-Wurtemberg, en Bavière et à H a m b o u r g . D e nombreuses expériences d'organisation scolaire ont lieu en ce m o m e n t . Australie. U n e expérience sur l'enseignement de la lecture est en cours au Queensland. Autriche. Les travaux préliminaires pour une réforme des programmes primaires se sont poursuivis. Belgique. L a réforme du plan d'études primaires est toujours à l'étude. O n a continué avec succès les expériences relatives à l'apprentissage du calcul.

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Biélorussie. L a révision des programmes s'est poursuivie. Sans diminuer le rôle des disciplines classiques, l'orientation polytechnique de l'enseignement a été renforcée. Les travaux manuels ont été introduits dans les quatre premières classes et les travaux pratiques en V e , V I e et VII e . Le nombre d'heures de culture physique a été augmenté. Les programmes ont été allégés grâce à l'élimination de notions inutiles. L'éducation communiste a été intensifiée. Bulgarie. Certains examens oraux ont été supprimés. Les travaux manuels et les exercices pratiques ont été introduits dans les six premières classes. L'initiation à l'enseignement polytechnique a été intensifiée. L a place faite à l'éducation physique a été augmentée. Ceylan. Nouvelles disciplines : la musique et la rythmique. Enseignement renforcé de l'instruction religieuse. Programmes révisés : religion, anglais, travaux ménagers. Chili. O n s'est préoccupé surtout de l'enseignement de la lecture, de l'écriture et de l'arithmétique. Corée. O n prépare la publication d'un programme d'éducation morale. U n e partie des programmes des autres disciplines ont été révisés. Costa-Rica. O n procède à la revision des programmes primaires. Egypte. Les examens ont été supprimés. Les maîtres sont chargés de l'enseignement de toutes les disciplines jusqu'en 4 e ; ce n'est qu'à partir de la 5 e que certaines disciplines seront enseignées par des maîtres spécialisés. Le nombre d'écoles modèles et expérimentales a augmenté. Equateur. Afin de permettre la fréquentation au plus grand nombre d'enfants, on a créé des classes alternées. Espagne. Quelques modifications ont été apportées aux plans d'études des écoles primaires. L e choix des manuels a été réglementé. Etats-Unis. L e problème de l'enseignement de la lecture par la méthode globale ou par la méthode phonétique fait l'objet de recherches d'ordre didactique. Grèce. L e nouveau programme analytique a été élaboré et l'horaire des différentes disciplines a été modifié. L'éducation sociale figure dorénavant dans les plans d'études de la cinquième et de la sixième primaire. Les inspecteurs et directeurs d'école sont autorisés à introduire de nouvelles branches en rapport avec les conditions spéciales de chaque région ou de chaque établissement. Guatemala. U n nouveau plan d'études est entré en vigueur. Hongrie. Les programmes et manuels des quatre premières classes ont été élaborés pour être mis en vigueur en 1956-1957. Les manuels provisoires de 5 e et 6 e sont prêts à être expérimentés. O n s'efforce d'introduire à l'école primaire les éléments de l'enseignement polytechnique. Indonésie. L a biologie et la physique ont été groupées dans u n seul enseignement appelé enseignement des sciences. L e programme de l'enseignement de l'anglais et de l'indonésien a été revisé. Des écoles expérimentales ont été créées. Iran. Les enseignements suivants ont été introduits ou renforcés : étude du milieu, enseignement religieux, formation civique et sociale, travaux manuels et travaux pratiques, éducation artistique. Islande. Les plans d'études sont en cours de revision. L a modification de la durée des études est envisagée. Israël. U n e neuvième année a été ajoutée à titre expérimental dans u n petit nombre d'écoles primaires. Italie. Les nouveaux plans d'études de l'école primaire se basent sur la division de l'école primaire en trois cycles ( 2 + 3 + 3 années). Les nouveaux programmes en vigueur à partir de 1955-1956 laissent une large liberté didactique aux maîtres. Laos. L e certificat d'études primaires a été remplacé par une simple attestation sans examen.

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MOUVEMENT

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Luxembourg. Beaucoup de c o m m u n e s tendent à introduire une neuvième année donnant aux élèves une formation manuelle non spécialisée. Maroc. L e nouveau programme fait de l'arabe la langue de base. Mexique. U n e commission a élaboré les nouveaux programmes des écoles primaires urbaines et rurales. Monaco. Importance accrue de l'enseignement de l'économie domestique, de la coupe, de la couture et de la puériculture. Pakistan. U n e plus grande importance a été attribuée à l'enseignement de l'anglais. Pays-Bas. U n e commission a proposé de réduire le nombre d'élèves par classe en trois ou quatre étapes, la réduction de 45 à 35 pouvant être réalisée en 1967 ou 1969. Philippines. L a méthode dite des projets fait l'objet d'étude de la part d'un groupe de maîtres. Pologne. Les nouveaux programmes des classes I à IV ont été élaborés. O n a introduit dans la première classe les premières notions de sciences naturelles et de géographie sous le n o m d'« observations pratiques et excursions »; un grand rôle est assigné aux activités pratiques. L'enseignement d'une langue occidentale est prévu à partir de la V e dans les écoles primaires des grandes villes. U n nouveau plan d'études a été élaboré pour les écoles rurales et les écoles primaires supérieures. Portugal. L a réforme des programmes est actuellement en cours. Roumanie. Selon le principe de la polytechnisation, les travaux manuels ont été introduits dans les quatre premières classes. Suède. L'expérimentation du système de l'école unique s'est étendue à 59 circonscriptions ( + 13). Les nouveaux plans d'études sont appliqués à partir de l'année scolaire 1955-1956. Suisse. Les plans d'études ont été révisés dans les cantons de Glaris et d'Obwald. Tchécoslovaquie. Les programmes des écoles de culture générale ont été révisés et des instructions didactiques ont été publiées. U n e plus grande importance est attribuée à l'enseignement polytechnique. Les travaux manuels ont été introduits dans les cinq premières classes. L'éducation socialiste a été intensifiée. Thaïlande. L a révision des plans d'études et des programmes se fait dans le sens d'une plus grande souplesse d'application. Ukraine. D e u x heures de travaux manuels et une heure de dessin et de chant ont été introduites dans les plans d'études des classes I à IV. Union Birmane. Les nouveaux plans d'études sont entrés en vigueur. Des sous-commissions des programmes ont été constituées. U.R.S.S. Dans la Fédération de Russie on a augmenté le nombre d'heures consacrées aux travaux manuels et aux travaux pratiques en vue d'intensifier l'enseignement polytechnique. Union Sud-Africaine. D e nouveaux programmes ont été introduits dans les écoles bantoues. Dans le cycle inférieur primaire, l'enseignement de l'histoire et de la géographie est remplacé par l'étude du milieu et l'enseignement de deux langues officielles devient obligatoire. Uruguay. Les nouveaux programmes des écoles primaires urbaines seront appliqués à partir de 1957. Venezuela. L a discrimination entre l'enseignement primaire urbain et l'enseignement primaire rural a été supprimée. Viêt-Nam. L e programme des écoles primaires des Hauts-Plateaux d u Sud-Vietnam fait une plus grande place à l'enseignement de la langue vietnamienne.

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E N S E I G N E M E N T SECONDAIRE DÉVELOPPEMENT QUANTITATIF 1) Les données statistiques contenues dans les rapports de 2 8 pays permettent de se faire une idée de la m o y e n n e d'augmentation d u n o m b r e d'élèves dans l'enseignement secondaire de ces pays. Cette m o y e n n e s'établissant entre le 10 et le 1 1 % représente u n accroissement de plus de deux pour cent par rapport à l'année dernière. Si, c o m m e on l'a fait lorsqu'il s'est agi de l'enseignement primaire, on élimine d u calcul les quatre cas exceptionnels (accroissement dépassant le 2 0 % et atteignant m ê m e le 3 1 % ) , la m o y e n n e d'augmentation est ramenée à 8 % . 2) U n seul pays fait état d'une diminution d u n o m b r e d'élèves, diminution qui atteint le 2 , 8 % . 3) C e développement, chaque année plus encourageant, de l'enseignem e n t secondaire apparaît c o m m e la conséquence de deux facteurs dont l'influence varie selon les pays : a) l'accroissement de la natalité pendant la guerre fait sentir maintenant ses effets sur la population scolaire en âge de fréquenter l'enseignement d u second degré; b) on constate les résultats des mesures prises u n peu partout en vue de faciliter l'accès à l'enseignem e n t secondaire à u n plus grand n o m b r e d'adolescents. Afghanistan. Effectifs des écoles moyennes et secondaires en 1955 : 5.900 (+31,1%). Albanie. Effectif des écoles de sept ans en 1955-1956 : 41.098 élèves ( + 1.370), soit une augmentation de 3,4%; effectif des gymnases : 2.930 élèves (+604), soit une augmentation de 25,6%. République fédérale d'Allemagne. Des mesures sont prises en vue de faire face à l'afflux des élèves vers les écoles moyennes et les écoles secondaires; outre l'ouverture de nouvelles écoles moyennes on s'efforce de doter les écoles primaires de sections de l'enseignement moyen et de créer des écoles moyennes du soir. Belgique. Effectif en 1955-1956 de l'enseignement m o y e n de l'Etat : 129.043 élèves ( + 11.189), soit une augmentation de 9,4%. Biélorussie. L a généralisation de l'enseignement secondaire obligatoire dans les grandes villes a pu être achevée. O n a augmenté en m ê m e temps le nombre des établissements secondaires dans les régions rurales. L e nombre des élèves ayant terminé les dix classes de l'école secondaire a augmenté de 15% par rapport à 1955. Bulgarie. Treize nouvelles écoles secondaires ont été ouvertes. L e 7 1 % des élèves ayant terminé la septième classe est entré dans les écoles secondaires de culture générale. Cambodge. Effectif en 1954-1955: 4.109 élèves ( + 916), soit une augmentation de 2,8%. D e nouveaux collèges ont dû être créés en octobre 1955. Canada. Effectif en 1954-1955: 432.000 élèves ( + 11,5%). République de Chine. Effectif en 1955-1956: 145.798 élèves ( + 20.595), en augmentation de 16,4%. Corée. O n a cherché à décentraliser les écoles de jeunesfilleset à en augmenter le nombre. Costa-Rica. Effectif en 1956 : 17.500 élèves Danemark. O n s'attend pour les dix prochaines années à une hausse considérable des effectifs, hausse qui, d'après les prévisions, atteindra le 2 5 %

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en 1961. Pour faire face à ces besoins huit nouveaux gymnases sont en cours de construction, on agrandit les établissements actuels et on augmente le nombre d'élèves par classe. Egypte. Effectif du premier cycle secondaire : 314.213 élèves. Effectif des écoles secondaires générales : 105.904 élèves. Equateur: Augmentation des effectifs en 1955-1956: 9,28%. Etats-Unis. Effectif des écoles secondaires (9e à 12 e année) en 19551956: 7.680.000 élèves ( + 258.000), soit une augmentation de 3 , 4 % . Finlande. E n 1955, il existait 3.965 classes secondaires publiques et privées ( + 273), fréquentées par 132.271 élèves ( + 10.610), soit une augmentation de 7,3%. Des 31.356 candidats admissibles, 10.658 (4.225 en 1954) n'ont p u être admis dans les écoles faute de place. Guatemala. Effectif des écoles secondaires et normales en 1955-1956 : 10.679 élèves. Honduras. Effectif en 1956 des écoles secondaires d'enseignement général : 2.133 élèves. Hongrie. Effectif en 1955 : 119.106 élèves (—3.521), soit une diminution de 2 , 8 % ; c'est le nombre d'élèves des écoles secondaires spécialisées qui a diminué tandis que celui des lycées a augmenté. Indonésie. Effectif des écoles secondaires, primaires et supérieures, p u bliques et privées, en 1955-1956 : 280.839 élèves ( + 29.388), soit une augmentation de 11,55%. Irak. Effectif des écoles secondaires publiques et privées : 46.463 élèves. Irlande. Effectif en 1955-1956: 59.306 élèves ( + 5,13%.) Islande. Effectif en 1955-1956 des écoles du deuxième cycle secondaire et des lycées : 6.090 élèves. Israël. Effectif en 1955-1956: 15.413 ( + 234), augmentation de 1,5%. Italie. Augmentation des effectifs des écoles moyennes et des lycées en 1955-1956: 3 % . Japon. Effectif des élèves du cycle supérieur des écoles secondaires : 2.592.000 élèves ( + 1,8%). Laos. Effectif en 1955-1956 : 1.705 élèves. Luxembourg. Effectif en 1956 : 3.900 élèves ( + 300), soit une augmentation de 8,3%. Mexique. Effectif en 1956 : 94.361 élèves ( + 13.776), soit une augmentation de 17,1%. Norvège. Effectif en 1955-1956: 49.138 élèves (+2.437), augmentation de 4,17%. Pakistan. Effectif en 1954-1955: 1.215.425 élèves ( + 83.068), soit une augmentation de 7,3%. Pays-Bas. Effectif en 1955 : 108.845 élèves, soit une augmentation de 10,1%. Pologne. Effectif en 1955-1956: 201.421 élèves ( + 6.308), soit une augmentation de 3 , 2 % . Portugal. Effectif des lycées publics et privés en 1955-1956 : 61.728 élèves ( + 4.952), soit une augmentation de 8,7%. Salvador. Effectif en 1955 (écoles publiques et privées) : 12.816 élèves. Suède. Effectif en 1955-1956: 177.000 élèves ( + 6%). Suisse. Les classes inférieures des écoles moyennes commencent à subir le contre-coup de la natalité accrue des années 1942 et suivantes. Tchécoslovaquie. L'effectif des écoles de huit ans s'est accru en 1955-1956 de 4 , 5 % et celui des écoles de onze ans de 14,5%. Thaïlande. Effectif en 1955 : 302.348 élèves ( + 50.414), soit une augmentation de 2 0 % .

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Turquie. Effectif en 1955-1956 : 159.811 élèves ( + 18.297), augmentation

de 13%. Ukraine. Effectif en 1955-1956 des classes VIII à X : 1.103.426 élèves. Union Birmane. Effectif des écoles moyennes et secondaires en 19551956 : 184.700 élèves. U.R.S.S. Effectif en 1955-1956 des classes VIII à X : 6.159.000 élèves ( + 157.000 par rapport à 1954), soit une augmentation de 2,6%. Uruguay. Les inscriptions ont augmenté de 1 0 % par rapport à l'année précédente. Venezuela. Effectif en 1954-1955 : 38.919 élèves ( + 5.438), soit une augmentation de 16,1 %. Viêt-Nam. Effectif en 1955-1956 : 28.127 élèves ( + 6.673), augmentation

de 31%. Yougoslavie. Effectif des écoles secondaires de culture générale : 549.176 élèves. R É F O R M E S D E STRUCTURE

1) Tandis q u e l'année dernière il ne s'était produit q u ' u n seul changem e n t d u point de v u e de l'organisation de l'enseignement secondaire en cycles et sections, les rapports de cette année nous apprennent qu'en Grèce u n projet de loi prévoit la division des gymnases en deux cycles, qu'en Iran les élèves, après avoir achevé u n cycle c o m m u n de trois ans, seront admis dans le second cycle comprenant six sections différentes et que, d'après la nouvelle loi, l'enseignement secondaire a u Venezuela se divisera en deux cycles (trois ans de culture générale et trois ans préparant au baccalauréat en lettres ou en sciences). E n Italie, l'étude de la structure des écoles o ù l'on enseigne les humanités classiques et modernes a été confiée à u n e commission spéciale. 2) N o u s avons fait rentrer l'année dernière dans le cadre des réformes de structure la « promotion » d'écoles d ' u n type déterminé à u n autre. D a n s cet ordre d'idées le rapport de l'Inde signale la proposition de transformer quelques high schools sélectionnées en collèges (higher schools) et écoles multilatérales. 3) La question de la durée des études secondaires a figuré à l'ordre du jour au Canada (introduction d'une treizième année technique dans les écoles secondaires de la province d'Ontario), au Danemark (prolongation d'une année des cours complémentaires de deux ans), en Roumanie (la durée des études secondaires sera de douze ans au lieu de dix). Une prolongation de la durée des études des lycées fait l'objet d'un examen aux Pays-Ras (six ans au lieu de cinq). La modification du nombre d'années d'études secondaires est aussi envisagée en Islande. 4) La mise sur pied de nouveaux types d'écoles secondaires est signalée dans les rapports de l'Espagne (école secondaire du soir), de l'U.R.S.S. et de l'Ukraine (écoles-internats), de la Suède (cycles de l'école réale de trois ans et cycles de cinq ans dans les écoles secondaires de jeunes filles) et en Union Sud-Africaine (école multilatérale dans l'Etat libre d'Orange). 5) P a r m i les problèmes de frontière qui se posent entre l'enseignement secondaire et les enseignements primaire et professionnel il y a lieu de signaler la transformation graduelle en Relgique des sections préindustrielles

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en sections d'enseignement technique et l'initiative prise dans l'Union Sud-Africaine (Etat libre d'Orange et Natal) afin d'incorporer la huitième classe dans l'enseignement secondaire. Australie. Le Comité chargé par le ministère de l'éducation de la NouvelleGalles d u Sud de faire u n rapport sur l'éducation secondaire a terminé ses consultations. Belgique. L a transformation progressive des sections préindustrielles en sections d'enseignement technique a été amorcée. Brésil. U n projet de loi modifiant la loi organique de l'enseignement secondaire a été soumis au Parlement. Canada. U n e treizième année technique a été introduite dans les écoles secondaires de la province d'Ontario. Danemark. Le cours complémentaire de deux ans permettant aux enfants des villages de se préparer à l'examen de l'école moyenne a été prolongé d'une année. Espagne. U n collège secondaire d u soir a été ouvert à Madrid. Grèce. U n projet de loi prévoit la division des gymnases en deux cycles (une école moyenne et une école secondaire supérieure). Inde. U n projet prévoit la transformation de quelques écoles secondaires (high schools) sélectionnées en collèges (higher schools) et écoles multilatérales. Iran. Après u n premier cycle c o m m u n de trois ans, le second cycle secondaire comprendra six sections différentes : lettres, mathématiques, sciences naturelles, enseignement technique, enseignement professionnel et enseignement administratif. Islande. L a modification de la durée des études est envisagée. Italie. U n e commission a été chargée d'étudier le problème de l'enseignem e n t du latin dans les différents types d'école afin de formuler des propositions concernant la structure des écoles où l'on enseigne les humanités classiques et modernes. Pays-Bas. O n procède à l'examen des modifications légales exigées pour porter de cinq à six années la durée des études des lycées. Roumanie. A partir de 1956-1957 la durée des études secondaires sera de onze ans au lieu de dix. Suède. L e Riksdag a décidé que des cycles de l'école réale de trois ans pourront être créés à côté des cycles de quatre ans et que l'on pourra créer dans les écoles secondaires communales de jeunesfillesdes cycles de cinq ans au lieu de sept ans. Ukraine. U n e grande importance est attribuée au développement des établissements d'un type nouveau : les écoles-internats (écoles secondaires générales polytechniques). Union Sud-Africaine. Des démarches ont été entreprises dans l'Etat libre d'Orange et au Natal pour incorporer la neuvième classe dans l'enseignem e n t secondaire. U n e école multilatérale (huitième, neuvième, dixième) a été créée dans l'Etat libre d'Orange. Venezuela. D'après la nouvelle loi, l'enseignement secondaire comprend deux cycles : u n cycle de culture générale de trois ans et u n cycle de deux ans préparant au baccalauréat en lettres ou en sciences. PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES 1) L a proportion des pays où une révision des plans d'études ou des programmes secondaires a été réalisée ou mise à l'étude reste sensiblement la m ê m e que l'année dernière (38 rapports en font mention); cette

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proportion est légèrement supérieure à celle constatée dans l'enseignement primaire. 2) O n peut dire qu'un pays sur trois (un pays sur quatre en ce qui concerne l'enseignement primaire) a apporté des modifications plus ou moins étendues dans ses plans d'études secondaires, qu'il s'agisse de l'introduction de nouvelles disciplines ou du renforcement de l'importance accordée à d'autres déjà enseignées. 3) Si l'on considère les disciplines nouvellement inscrites dans les plans d'études secondaires ou celles qui ont gagné en importance dans le cadre de ces plans (voir § 4 et 5 ci-dessous), on remarque un certain parallélisme avec les constatations faites à ce propos dans l'enseignement primaire. 4) Voici les disciplines qui sont venues s'ajouter cette année à celles quifiguraientdéjà dans les plans d'études secondaires : langues (Belgique, Israël, Roumanie); éducation morale (Corée, Venezuela, Iran); économie politique (Luxembourg et Roumanie); dessin (Albanie et Ukraine); philosophie (Roumanie et Suisse); éducation physique (Corée); éducation militaire (République de Chine); éducation sociale et civique (Venezuela); danse (Ceylan) ; dactylographie (Australie) ; technologie (Israël) ; mécanique agricole (Australie); travaux agricoles (Biélorussie et Ukraine); branches pratiques (Union Birmane); travaux pratiques (Ukraine); enseignement polytechnique (Hongrie) ; travaux artisanaux (Ceylan) ; travaux techniques et électrotechniques (Biélorussie). 5) Voici les branches auxquelles on a accordé une importance accrue dans les plans d'études secondaires de certains pays : langues (République de Chine, Pakistan, Pologne); sciences naturelles (Hongrie, Iran, R o u manie); enseignement polytechnique (Biélorussie, Ukraine, Tchécoslovaquie); éducation sociale (Hongrie, Iran); éducation religieuse (Ceylan, Iran); éducation civique (République de Chine); éducation politique (Biélorussie); travaux manuels (Iran); sténographie et dactylographie (Union Sud-Africaine) ; chimie et géographie (Roumanie). 6) U n seul rapport fait état d'une diminution de l'importance accordée à certaines disciplines dans les plans d'études : celui de la R é p u blique de Chine qui a restreint l'enseignement de l'anglais, de la physique, de la chimie, de la musique et de l'art. Certains enseignements ont été remplacés par d'autres : en U . R . S . S . , les travaux pratiques sur l'étude des machines, de l'électrotechnique et de l'agriculture par les « fondements de la production industrielle et agricole»; au Venezuela, l'économie domestique par les travaux manuels. 7) Les pays suivants ont procédé à une révision du contenu de leurs programmes d'enseignement secondaire : Biélorussie (langue biélorusse, russe, géographie, sciences naturelles, physique), Bulgarie (langue et littérature bulgares, mathématiques, physique, russe, biologie, chimie, histoire et dessin), Canada (sciences ménagères au Saskatchewan), Ceylan (agriculture), Hongrie (le contenu des disciplines a été réduit), Japon (programmes-types des écoles secondaires supérieures), Roumanie (programmes des écoles de culture générale), Viêt-Nam (morale et instruction civique).

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8) L a révision des programmes secondaires est en cours en Grèce, Israël, Italie, aux Pays-Bas, aux Philippines, en Thaïlande et au R o y a u m e Uni (Ecosse). 9) L a question des examens est traitée dans neuf rapports (huit l'année dernière). Certains examens ont été supprimés dans quatre pays (un en 1954-1955) : Bulgarie (quelques examens oraux), Pologne (examens de promotion en V e et X e ) , Portugal (examens de fin du premier et du second cycle pour les bons élèves) et Union Sud-Africaine (certificat d'études du cycle inférieur secondaire dans la province du Cap). Des changements dans les modalités des examens ont été introduits en Espagne, Finlande, Pologne, au Portugal, en Suisse, Union Birmane, Union Sud-Africaine. L a réforme des examens du baccalauréat est à l'étude en Italie. 10) E n vue de faire progresser les techniques didactiques u n collège expérimental a été inauguré en Espagne et des écoles modèles d u cycle secondaire inférieur ont été créées en Indonésie. Albanie. Nouvel enseignement introduit dans le plan d'études des g y m nases : le dessin technique. Des simplifications ont été apportées aux programmes en général. République fédérale d'Allemagne. D e nouveaux plans d'études ont été publiés pour les écoles moyennes du Bade-Wurtemberg et de la Rhénanie du Nord-Westphalie ainsi que pour les lycées du Bade-Wurtemberg et du Slesvig-Holstein. Australie. Des cours de mécanique agricole et de dactylographie ont été introduits dans les plans d'études des écoles modernes de Tasmanie. Belgique. L'italien peut être enseigné c o m m e quatrième langue. L'enseignement des différentes disciplines groupées sous la rubrique « sciences naturelles » sera autant que possible confié à des professeurs spécialisés en physique, chimie et biologie. Biélorussie. L a révision des plans d'études et programmes s'est poursuivie. L'orientation polytechnique de l'enseignement a été intensifiée. Les travaux agricoles, techniques et électrotechniques deviennent obligatoires en VIII e , I X e et X e . Le contenu de certaines disciplines a été modifié (langue biélorusse, russe, géographie, sciences naturelles, physique). O n a intensifié les efforts en vue d'inculquer aux élèves l'esprit du communisme, du patriotisme soviétique et de l'amitié entre tous les peuples. Bulgarie. Certains examens oraux ont été supprimés. D e nouveaux programmes ont été appliqués pour la langue et la littérature bulgares, les mathématiques, la physique, le russe, la biologie, la chimie, l'histoire et le dessin. Canada. A u Saskatchewan le programme des sciences ménagères a été complètement révisé afin de le rendre plus pratique. Ceylon. L e travail sur bois et sur métal, le vernissage, le tissage et la poterie ont été introduits dans les écoles secondaires supérieures et la danse K a n d y dans les écoles secondaires inférieures. Renforcement de l'enseignement religieux dans les écoles secondaires. Programme d'agriculture révisé. République de Chine. Nouvelle discipline : enseignement militaire (cycle secondaire supérieur). Enseignements renforcés : instruction civique, étude du chinois. Enseignements restreints : anglais, physique, chimie, musique, art. Corée. Nouvelle discipline : éducation morale (cycle secondaire supérieur). Enseignement renforcé : éducation physique. Costa-Rica. O n procède à la revision des programmes secondaires. Espagne. O n a fixé les modalités relatives aux examens des cycles élémentaire et supérieur du baccalauréat. U n collège secondaire expérimental a été ouvert à Barcelone.

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Finlande. Les nouvelles modalités de l'examen d'entrée ont été appliquées pour la première fois en 1955. Grèce. O n procède à l'élaboration du programme analytique des deux nouveaux cycles de l'enseignement secondaire. Guatemala. U n nouveau plan d'études est entré en vigueur. Hongrie. L e nouveau plan d'études a été appliqué. L e contenu des disciplines a été réduit; par contre l'enseignement des sciences sociales et des sciences naturelles a été intensifié. L'enseignement polytechnique a été introduit à l'essai dans les quatre classes des sections modernes des lycées. Indonésie. L e programme d'enseignement de l'anglais et de l'indonésien a été revisé. Des écoles modèles secondaires du cycle supérieur ont été créées. Iran. Les enseignements suivants ont été introduits ou renforcés : législation civile et principes de vie sociale, religion et morale, collaboration internationale, travaux manuels, étude du milieu social et de la nature ambiante. Islande. L a modification du plan d'études est envisagée. Israël. Les nouveaux programmes des écoles secondaires seront publiés sous peu. D e u x nouvelles disciplines ont été portées au programme des classes supérieures : la langue arabe et l'étude du Moyen-Orient et la technologie. Italie. L a revision des programmes des écoles moyennes et des lycées classiques et scientifiques est en cours. L'étude d u projet relatif aux examens du baccalauréat est très avancée. Des prix ont été décernés aux élèves ayant obtenu les meilleurs résultats dans les examens de fin d'études. Japon. D e nouveaux programmes-types ont été élaborés pour les écoles secondaires supérieures. Luxembourg. Nouvel enseignement : cours d'économie politique dans les deux classes supérieures des lycées de jeunesfilles,section langues modernes, type commercial. Maroc. U n e commission a été chargée d'étudier les modalités d'arabisation et de développement de l'enseignement secondaire. Pakistan. U n e importance accrue a été attribuée à l'enseignement de l'anglais. L e plan d'études des écoles secondaires de jeunesfillesprévoit le choix entre la comptabilité domestique et l'arithmétique et l'algèbre. Pays-Bas. L a commission chargée d'examiner le problème de la surcharge des programmes a terminé ses travaux. Philippines. L'amélioration des programmes secondaires en vue de leur donner u n caractère plus fonctionnel est en cours. Pologne. O n accorde une importance accrue à l'enseignement des langues occidentales. Les examens de promotion ont été supprimés de la V e à la e X classe. O n a changé le système d'examens du baccalauréat. Portugal. Les examens ont été simplifiés; ceux de la fin d u premier et du second cycle ont été supprimés pour les élèves ayant fait preuve d'un bon rendement. République Dominicaine. Des conseillers d'orientation professionnelle ont été incorporés aux écoles secondaires. Roumanie. D e nouveaux programmes ont été élaborés pour les écoles de culture générale. Nouvelles disciplines enseignées depuis la V e : économie politique, logique, latin, langues étrangères. Enseignements renforcés : chimie, sciences naturelles, géographie. Plusieurs branches sont enseignées en tenant compte des principes de la polytechnisation. Royaume-Uni. Ecosse : on s'efforce d'élaborer des programmes appropriés et d'augmenter le nombre des disciplines enseignées dans les junior secondary schools; des modifications des programmes et de l'examen de fin d'études des senior secondary schools sont aussi envisagées.

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Suisse. Après la Confédération, plusieurs cantons ont modifié les règlements des examens de fin d'études secondaires. Les examens d'admission et l'orientation des élèves ont fait l'objet de nouvelles dispositions dans les cantons de V a u d , Neuchâtel, Tessin et Schalïhouse. L e canton de Schwytz a inscrit la philosophie au nombre des disciplines obligatoires pour l'obtention du baccalauréat (maturité) scientifique. Des écoles secondaires ne menant pas au baccalauréat sont prévues à Bâle-Ville et au Tessin. Tchécoslovaquie. Les programmes ont été révisés et des instructions didactiques ont été publiées. L'enseignement polytechnique a été intensifié (seize heures par année d'exercices de laboratoire en chimie, physique et biologie, travaux pratiques). Thaïlande. Les plans d'études et les programmes sont en cours de revision et leur application tend à devenir plus souple. Ukraine. Les élèves des classes VIII à X ont eu l'occasion de connaître en théorie et en pratique diverses techniques professionnelles, des programmes ad hoc ayant été élaborés en ce qui concerne les nouvelles matières : machines, agriculture, radio, électrotechnique. D e u x heures par semaine sont réservées aux travaux pratiques; des travaux pratiques et le dessin sont aussi prévus pour les élèves des classes V à VII. Union Birmane. Les nouveaux plans d'études sont entrés en vigueur. Des sous-commissions des programmes ont été constituées. Des branches pratiques (agriculture, élevage, arts industriels, connaissances commerciales) font partie des nouveaux plans d'études. Les examens de l'école moyenne auront lieu dans la langue nationale pour toutes les branches. U.R.S.S. Dans les classes VIII à X de la Fédération de Russie, les travaux pratiques sur l'étude des machines, d'électrotechnique et d'agriculture ont été remplacés par l'étude des « fondements de la production industrielle et agricole » et par des travaux pratiques dans les ateliers et les exploitations agricoles. Union Sud-Africaine. L e certificat d'études du cycle inférieur secondaire a été supprimé dans l'Etat libre d'Orange. Dans la province du Cap on a revisé le certificat d'études secondaires. L a sténographie et la dactylographie jusqu'ici facultatives sont devenues branches obligatoires. Uruguay. L e corps enseignant envisage une réforme totale des plans d'études secondaires. Venezuela. Nouvelle discipline : formation sociale, morale et civique ; les travaux manuels remplacent l'économie domestique avec programmes différents pour les deux sexes. Viêt-Nam. Des modifications ont été apportées aux programmes de morale et d'instruction civique tant du point de vue du contenu que de l'horaire.

E N S E I G N E M E N T PROFESSIONNEL 1) O n assiste, au cours de l'année 1955-1956, a u x premières m a n i festations de la prise de conscience de la nécessité urgente d'une formation intensive de techniciens. C'est ainsi que le rapport de la République fédérale d'Allemagne m e t en évidence la pénurie d'ingénieurs, que celui de l'Angleterre et Pays de Galles annonce que le plan quinquennal technique prévoit une augmentation de près de 5 0 % des étudiants des technical colleges et que celui de l ' U . R . S . S . nous apprend que pendant le sixième plan quinquennal on espère préparer quatre millions de spécialistes, soit presque autant que pendant les deux plans quinquennaux précédents. 2) D e nouvelles lois portant sur l'ensemble de l'enseignement technique et professionnel ont été édictées en Egypte et en Union S u d Africaine.

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3) L a tendance à la spécialisation professionnelle s'est encore affermie. Elle s'est manifestée par la création de nouveaux enseignements dans quatorze pays (cinq l'année dernière) : République fédérale d'Allem a g n e (école supérieure de photographie et cours pour assistants d'électrotechnique); Australie (cours pour contremaîtres et surveillants); Biélorussie (école technique faisant suite à l'école secondaire); Espagne (école d'organisation industrielle); Indonésie (section d'économie coopérative); Irlande (formation d'inspecteurs d'hygiène et de préposés aux expéditions aériennes, gestion d'entreprises-et de transports); Islande (école de cuisiniers et garçons de service); Italie (institut de la m o d e , institut pour l'équipement nautique); Maroc (école du bâtiment, sections de coupe et d'enseignement ménager, diplômes de mécanicien agricole, d'artisanat rural et de coiffure); Monaco (préparation aux certificats féminins d ' e m ployées de bureau, de sténodactylos, d'aides-comptables et au brevet d'enseignement commercial); Portugal (cours de mécanique de précision et pour monteurs radiotechniciens) ; Tchécoslovaquie (principes d'économie commerciale, cantines d'entreprises, aide sociale et juridique); Union Sud-Africaine (certificat national de secrétariat et cours pour employés chargés de la vente); Venezuela (formation artistique, préparation aux services administratifs et enseignement ménager). Seule la Hongrie a procédé à une nouvelle réduction des spécialités enseignées (46 au lieu de 54). 4) L e nombre de pays ayant remanié les plans d'études ou les programmes d'un ou de plusieurs types d'enseignement professionnel a légèrement augmenté (un pays sur neuf approximativement) : Afghanistan, Belgique, Espagne, Costa-Rica, France, Tchécoslovaquie, Venezuela et Philippines. Des réformes dans ce domaine sont en préparation en Hongrie, en Italie, au Mexique, en Thaïlande, au Viêt-Nam et en Uruguay. 5) Contrairement à ce que l'on avait constaté les deux années précédentes, les réformes concernant la structure ou le contenu de l'enseignement commercial n'occupent plus le premier plan; il n'en est fait mention que dans deux rapports au lieu de dix l'année dernière. 6) Parmi les autres problèmes qui se sont posés en 1955-1956 à propos de l'enseignement professionnel on doit mentionner celui des rapports entre la culture générale et la formation professionnelle (Belgique et Union Sud-Africaine), le renforcement de l'enseignement pratique (Hongrie), la création de commissions paritaires (Luxembourg), la réglementation de l'admission (Pays-Bas et Espagne), la formation professionnelle des jeunes paysannes (Suisse), la prolongation de la durée de certains enseignements (Israël) et l'introduction du baccalauréat technique (Viêt-Nam). Afghanistan. Les plans d'études de l'Institut technologique, de l'école d'agriculture et de l'école de commerce ont été modifiés. Albanie. Effectif des technicums en 1955-1956 : 4.352 élèves ( + 118), soit une augmentation de 2,7%. République fédérale d'Allemagne. L a rapide industrialisation du pays a mis en évidence la pénurie d'ingénieurs. Nouveaux enseignements : création d'une école supérieure de photographie et de cours pour la formation d'assistants d'électrotechnique (Rhénanie du Nord-Westphalie), ouverture d'une nouvelle école d'ingénieurs (Cassel) et d'une nouvelle faculté d'électrotechnique

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(Berlin). Les nouvelles écoles secondaires d'économie et les écoles d'arts appliqués jouissent de plus en plus de faveur. Australie. E n Nouvelle-Galles du Sud on a introduit une nouvelle série de cours accessibles à des contremaîtres et des surveillants, intermédiaires entre les cours professionnels et ceux qui préparent aux diplômes universitaires. Belgique. Les effectifs sont restés stationnaires dans l'ensemble. L a tendance à renforcer la culture générale à la base de la formation professionnelle s'est accentuée. Le. Conseil supérieur de l'enseignement technique a mis au point des programmes pour les spécialités usuelles et pour quelques nouvelles techniques. Biélorussie. U n type d'enseignement nouveau — l'école technique — réservé aux élèves sortant des écoles secondaires a été créé. République de Chine. Effectif en 1955-1956: 60.397 élèves ( + 7.567), en augmentation de 14,3%. Costa-Rica. Effectif en 1956 : 4.267 élèves. O n procède à la revision des programmes de l'enseignement professionnel. Egypte. Effectif des écoles techniques préparatoires : 7.465 élèves. Effectif des écoles secondaires techniques : 18.663 élèves. U n e nouvelle loi sur l'enseignement technique a été promulguée. Espagne. L e plan d'études des écoles de commerce élaboré en 1953 est devenu obligatoire. Des règles ont été édictées pour l'admission dans les écoles d'ingénieurs. Les écoles d'aides-architectes ont été réorganisées. U n e école d'organisation industrielle a été créée. D e nouveaux institutos laborales ont été créés. Etats-Unis. O n assiste à un développement bien marqué des écoles professionnelles régionales auxquelles ont accès les élèves des districts dépourvus de cette catégorie d'établissements. France. L e nombre de classes ouvertes en une année s'est élevé à 820. L'effectif des élèves a augmenté de 1 0 % . O n a réorganisé l'enseignement des cours complémentaires à orientation agricole ou ménagère agricole. Guatemala. Effectif en 1955-1956 : 8.473 élèves. U n e école ménagère a été créée. Hongrie. Afin d'élever le niveau de l'enseignement technique, le nombre des spécialisations enseignées a été réduit une fois de plus (46 au lieu de 54). O n s'efforce de rendre plus pratique l'enseignement des écoles professionnelles du second degré, les nouveaux plans d'études et programmes de ces écoles étant en cours de préparation. Inde. L e deuxième plan quinquennal a été élaboré pour l'enseignement technique, dont le financement est évalué à 800 millions de roupies. Indonésie. Effectif en 1956 : 68.962 élèves. U n e section destinée à l'enseignement de l'économie coopérative a été ouverte à l'école de commerce. Irak. Effectif des écoles professionnelles publiques : 1.215 élèves. Irlande. Nouveaux enseignements : formation des inspecteurs de l'hygiène et des préposés aux expéditions aériennes, gestion d'entreprises et transports. Islande. U n e école de cuisiniers et de garçons de service a été ouverte. Israël. L a durée des études de certaines écoles professionnelles et agricoles a été portée de trois à quatre ans. Italie. Augmentation en 1955-1956 des effectifs des écoles professionnelles : 6 % ; des écoles techniques : 2 0 % et des instituts techniques : 15%. Nouveaux enseignements : création d'un institut de la m o d e et du dessin de m o d e ainsi que d'un institut pour l'équipement nautique. Des modifications sont prévues dans les programmes de l'enseignement technique. Luxembourg. Effectif en 1956 : 2.935 élèves. O n constate une régression depuis 1950, motivée par l'afflux vers l'enseignement secondaire et l'attrait des salaires élevés octroyés dans l'industrie sidérurgique. Des commissions paritaires en vue de la formation professionnelle ont été créées dans les secteurs de l'artisanat, de l'industrie et du commerce.

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Maroc. Nouveaux enseignements : création d'une école d u bâtiment, d'une section de biologie à l'Ecole des techniciens de laboratoire et des sections de coupe et d'enseignement ménager dans deux collèges de jeunes filles m u sulmanes. Nouveaux diplômes : mécanicien agricole, artisanat rural, coiffure. Mexique. U n e réforme des plans d'études est en préparation. O n a essayé d'introduire une nouvelle discipline appelée « préparation sociale ». Monaco. Nouveaux enseignements féminins : préparation aux certificats d'aptitude d'employées de bureau, sténodactylos, aides-comptables et au brevet d'enseignement commercial. Pakistan. D e u x écoles ménagères ont été ouvertes. Pays-Bas. Effectif de l'enseignement technique et ménager en 1955 : 295.411 élèves, soit une augmentation de 5 % . L a réglementation de l'enseignement technique supérieur a fait l'objet d'une revision. U n e seconde école technique supérieure a été créée. L a Commission consultative de l'enseignement technique secondaire a publié son rapport sur l'admission à cet enseignement. Philippines. Les programmes de l'enseignement professionnel et technique ont été révisés. U n plan quinquenal pour l'enseignement technique a été élaboré. Portugal. Effectif en 1955-1956: 41.486 élèves (+5.271), soit une augmentation de 14,5%. Nouveaux enseignements : une nouvelle école industrielle et commerciale a été créée, des cours de mécanicien de précision et de monteur radio-technicien ont été organisés. Roumanie. Effectif en 1955-1956 : 91.772 élèves. Royaume-Uni. Angleterre et Pays de Galles : le plan quinquennal concernant l'enseignement technique prévoit une augmentation de près de 5 0 % des étudiants des technical colleges. Ecosse : des mesures ont été annoncées en vue d'accroître le nombre des technologues, techniciens et ouvriers spécialisés. Suède. Effectif en 1955-1956: 119 élèves ( + 2,8%). Suisse. L a Confédération a pris une ordonnance en faveur de l'enseignement ménager et de la formation professionnelle des jeunes paysannes. Tchécoslovaquie. Effectif en 1955-1956: 140.562 élèves ( + 2.562), soit une augmentation de 1,8%. Les plans d'études et les programmes ont été révisés. Les études professionnelles par correspondance comprendront dorénavant les nouvelles branches suivantes : principes d'économie commerciale, cantines d'entreprises, aide sociale et juridique. Thaïlande. Effectif en 1955 : 44.227 élèves ( + 5.634), soit une augmentation de 14,5%. Les plans d'études et les programmes sont en cours de révision. Turquie. Effectif en 1955-1956: 88.371 élèves (+8.386), augmentation de 10,5%. Nouveaux enseignements : création d'une école supérieure de c o m merce et d'économie du soir. Ukraine. Effectif des écoles d'apprentissage et des écoles élémentaires professionnelles en 1955-1956 : 155.411 élèves. U.R.S.S. Effectif des technicums et autres écoles secondaires spécialisées en 1955 : 1.959.000 élèves. Pendant le sixième plan quinquennal on espère préparer 4 millions de spécialistes, soit presque autant que pendant les deux plans quinquennaux précédents. Union Sud-Africaine. L a nouvelle loi sur l'enseignement professionnel a été promulguée. Des dispositions ont été prises pour marquer la différence entre l'enseignement professionnel et l'enseignement général et pour transformer les collèges techniques en institutions relevant uniquement du département de l'Education, des Arts et des Sciences. D e u x écoles supérieures de commerce sont passées aux mains de l'Etat. Nouveaux enseignements : préparation au certificat national de secrétariat et cours pour employés chargés de la vente. D e nouveaux cours ont été créés dans les écoles techniques du second degré. Uruguay. Effectif de l'enseignement technique : 14.651 élèves. L a révision des plans d'études et des programmes est à l'état de projet. O n a abordé la réforme de l'enseignement spécialisé donné dans les écoles « monotechniques » de la capitale.

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Venezuela. Effectif en 1954-1955 : 11.495 élèves. Trois nouveaux enseignements ont été mis sur pied : la formation artistique, la préparation aux services administratifs et l'enseignement ménager. Les programmes de l'enseignement commercial et de l'enseignement industriel ont été révisés. Viêt-Nam. Effectif en 1955-1956: 3.807 élèves ( + 1.554), augmentation de 69%. L e baccalauréat technique a été officiellement introduit. Les programmes de l'enseignement technique sont en cours de révision.

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR 1) Il y a trop peu de pays ayant fourni des données comparables quant au nombre d'étudiants (quatorze) pour que l'on puisse attribuer une bien grande valeur à la moyenne d'augmentation des effectifs enregistrée (onze pour cent d'augmentation si l'on tient compte des quatorze pays ou sept et demi pour cent si l'on élimine les deux cas exceptionnels où l'augmentation dépasse vingt pour cent). U n seul rapport fait état d'une diminution de ces effectifs (—8,7%). 2) L e développement quantitatif de l'enseignement supérieur exige l'ouverture de nouveaux établissements du m ê m e type que ceux qui existaient déjà. C'est ainsi que les rapports de la République de Chine, de Cuba, d'Indonésie, du Maroc, de Turquie, de l'Union Sud-Africaine et de la Yougoslavie font état de la création de nouvelles universités ou facultés. U n seul rapport mentionne la fermeture d'une faculté de lettres (Tchécoslovaquie) et un autre (Japon) signale que certaines restrictions ont été apportées à l'ouverture de nouveaux établissements d'enseignement supérieur. E n ce qui concerne la création d'enseignements d'un type nouveau, voir le paragraphe 3 ci-dessous. 3) L e besoin de spécialisation, constaté dans l'enseignement professionnel, se traduit aussi, en ce qui concerne l'enseignement supérieur, par la mise sur pied de nouveaux enseignements et l'organisation d'études préparant à de nouveaux grades et diplômes. C'est là, sans doute, le fait le plus marquant de la vie universitaire en 1955-1956, puisque la création de nouveaux enseignements (sous forme de projets ou de réalisations) est mentionnée dans dix-sept rapports contre une dizaine l'année dernière : Afghanistan (génie, agronomie, météorologie, géologie); Australie (thérapeutique par le travail, nouveau doctorat et nouvelle licence, cours de langue indonésienne, etc.); Belgique (doctorat en orientation et sélection professionnelles, grade d'ingénieur physicien); République de Chine (nouveaux départements universitaires); Espagne (philologie, études historiques); France (administration, électronique, physico-chimie macromoléculaire, physique nucléaire structurale); Indonésie (faculté de pédagogie); Liban (administration, études persanes et économie du Moyen-Orient); Pakistan (administration publique et commerciale); République Dominicaine (facultés d'agronomie et de médecine vétérinaire, nouveaux départements dans les instituts de botanique, zoologie, géographie et géologie); Suisse (nouvelles licences et nouveaux diplômes); Tchécoslovaquie (faculté de physique nucléaire et technique); Turquie (licence pour bibliothécaires); Yougoslavie (étude de la délinquance juvénile, école pour travailleurs sociaux). L a création de nouveaux enseignements ou de nouveaux types d'établissements du niveau universitaire

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est prévue a u Maroc, en Islande et en Tchécoslovaquie. Par contre, au Venezuela, le cours universitaire préparatoire à l'obtention d u baccalauréat a été supprimé, ce diplôme étant conféré par les écoles secondaires. 4) C o m m e l'année dernière, à peu près un pays sur huit a procédé à la révision des plans d'études ou des programmes de l'enseignement supérieur : Espagne (facultés de philosophie) ; Japon (études pour le doctorat); Luxembourg (études de droit); Maroc (école marocaine d'administration) ; Portugal (facultés de médecine et de génie et institut supérieur de l'Université technique de Lisbonne); Roumanie (révision de nombreux programmes); Tchécoslovaquie (une révision des plans d'études est en cours); Union Sud-Africaine (pharmacie); Viêt-Nam (droit). 5) Sur le plan administratif on doit mentionner : le rattachement à l'administration de l'enseignement supérieur des instituts supérieurs de commerce en Belgique; la nouvelle réglementation-type des universités favorisant l'autonomie promulguée en Hongrie; l'adoption en Inde du statut de la Commission des subsides universitaires; l'introduction du système de concours pour l'attribution des chaires en République Dominicaine; les efforts en vue de la répartition équitable des établissements d'enseignement supérieur en U . R . S . S . et l'octroi d'un statut provisoire à l'université nationale du Viêt-Nam. 6) La question de l'admission aux études supérieures ou universitaires a été traitée dans deux rapports : Egypte (les universités ne doivent admettre les étudiants que dans les limites de leurs possibilités, compte tenu des aptitudes des candidats) et France (des dispenses de baccalauréat ont été accordées). 7) Quelques autres faits sont dignes d'être signalés : l'importance accrue accordée à la formation morale des étudiants en Corée, à leur formation sociale au Portugal et à leur formation pratique dans ce dernier pays et en R o u m a n i e ; la réduction des heures hebdomadaires d'enseignem e n t et la répartition plus judicieuse des e x a m e n s en R o u m a n i e . Afghanistan. U n e faculté pour la formation des ingénieurs et une faculté d'agronomie ont été créées. U n e section de météorologie et une autre de géologie ont été créées à la faculté des sciences. Albanie. Effectif des instituts supérieurs en 1955-1956 : 1.595 étudiants ( + 355), soit une augmentation de 28,1%. Australie. L e personnel supérieur de la chancellerie de l'Université de Sydney a d û être augmenté. Nouveaux enseignements : préparation à la thérapeutique par le travail (Queensland), études de doctorat en philosophie à la faculté des lettres, de l'éducation et des sciences économiques (AustralieOccidentale) et dans la faculté des arts (Sydney), chaire de génie civil (NouvelleGalles d u Sud), préparation à la licence en agriculture (Sydney), cours universitaires de langue indonésienne, etc. Belgique. Effectif en 1955-1956 : 23.933 étudiants ( + 2.354), soit une augmentation del0,9%. Les instituts supérieurs de commerce ont été rattachés à l'administration de l'enseignement supérieur. Nouveaux diplômes : grade de docteur en orientation et sélection professionnelles et grade d'ingénieur physicien. Biélorussie. U n e importance accrue est attribuée aux recherches réalisées par les membres des sociétés et cercles scientifiques d'étudiants. Canada. Effectif en 1955: 71.600 étudiants ( + 6 , 2 % ) .

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République de Chine. Nouveaux enseignements : u n département universitaire préparant à l'administration, un département de géographie, des départements d'hydraulique, exploitation industrielle, communications, c o m p tabilité et statistique, un département d'enseignement agricole. Nouveaux établissements : Université de Tung Hai, Institut technique de Chung Y u e n , Ecole nationale des beaux-arts. Corée. U n e commission permanente a été créée pour discuter le problème de la formation morale des étudiants. Cuba. Le ministère de l'Education a autorisé l'ouverture de deux nouvelles universités (Université maçonnique et Université de Holguin). Egypte. Les universités sont tenues à ne plus admettre d'étudiants que dans la mesure de leurs possibilités et ne devront accepter que ceux qui sont capables de suivre les études supérieures. Equateur. Augmentation des effectifs en 1955-1956 : 2,86%. Espagne. Des modifications ont été apportées aux plans d'études surtout en ce qui concerne les facultés de philosophie. D e nouvelles sections ont été créées dans les facultés : philologie moderne, histoire, philosophie, histoire de la pharmacie, études historiques internationales, etc. Etats-Unis. Effectif en 1955-1956: 3 millions d'étudiants ( + 260.000), soit une augmentation de 9,4%. France. Effectif en 1955-1956: 180.000 étudiants ( + 6.000), soit une augmentation de 3,4%. Des dispenses de baccalauréat ont été accordées à des jeunes gens ayant réussi leurs études initiales. Nouveaux enseignements : préparation au certificat d'aptitude à l'administration des entreprises, création d'un institut d'études supérieures des techniques de l'administration, développement dans le cadre des facultés des sciences des études d'électronique, physicochimie macromoléculaire, physique nucléaire, physico-chimie structurale. Hongrie. Effectif en 1955 : 30.665 étudiants (—2.952), soit une diminution de 8,7%. U n règlement-type sur la structure et le fonctionnement des universités et des écoles supérieures a été mis sur pied, ce qui a permis à chaque établissement de se donner son propre règlement. Inde. L e statut de la Commission des subsides universitaires a été adopté. Indonésie. D e u x universités et une faculté de pédagogie ont été créées. Islande^ Effectif de l'Université d'Islande en 1955-1956 : 750 étudiants. O n envisage la création d'une école de journalistes à la faculté de lettres de l'université. Israël. Effectif en 1955-1956: 6.500 étudiants (+200), augmentation de 3,2%. Japon. Effectif en 1 9 5 5 : 609.685 étudiants ( + 28.629), augmentation de 4 , 8 % . Certaines restrictions ont été apportées à l'ouverture de nouveaux établissements d'enseignement supérieur. O n s'est préoccupé de l'organisation des études menant au doctorat. Liban. Nouveaux enseignements : école d'administration, chaire d'études persanes et chaire d'études économiques du Moyen-Orient. Luxembourg. L e programme des examens de droit a été révisé, ce qui s'est traduit par la création d'une section autonome de droit annexée a l'athénée. O n prépare la réforme des études médicales. Maroc. U n e cité universitaire a été créée à Rabat. O n se préoccupe de jeter les bases d'une université marocaine avec quatre facultés. O n a entrepris la réforme de l'Ecole marocaine d'administration dans le cadre de l'arabisation de l'enseignement supérieur. Pakistan. Effectif en 1954-1955: 3.538 élèves ( + 4 5 0 , soit une augmentation de 12%). Nouvel enseignement : cours d'administration publique et commerciale à l'Université de Lahore. L e gouvernement a encouragé la créa tion de nouvelles chaires de sciences, sciences sociales et géophysique. Pays-Bas. Effectif en 1956 : 29.397 étudiants, soit une augmentation de 5,5%.

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Portugal. Les plans d'études de la faculté de médecine, de la faculté de génie de Porto et de l'Institut supérieur de l'Université technique de Lisbonne ont été réformés. O n a insisté sur la formation pratique et sociale des étudiants. République Dominicaine. Pour la première fois, les chaires de l'Université de St-Domingue ont été adjugées par concours. Nouveaux enseignements : une faculté d'agronomie et une faculté de médecine vétérinaire ont ouvert leurs portes; de nouveaux départements ont été créés dans les instituts de botanique et de zoologie et dans ceux de géographie et de géologie. Roumanie. Effectif en 1956-1957 : 60.347 étudiants. Cent quatre-vingt-dix programmes ont été révisés. Les travaux pratiques ont été favorisés. Les heures hebdomadaires d'enseignement ont été réduites et les examens ont été répartis plus judicieusement. Suède. Effectif en 1955-1956: 22.600 étudiants ( + 8,1%). Suisse. Nouveaux diplômes : licence en philosophie I (Université de Zurich), licence es lettres pour les étudiants de langue maternelle allemande, anglaise, italienne ou russe (Université de Neuchâtel), diplôme de physicien (Université de Genève). Tchécoslovaquie. U n e faculté de physique nucléaire et technique a été créée à l'Université Charles à Prague. L a faculté des lettres de l'Université Palacky à Olomouc a été supprimée. O n met sur pied l'Institut des sciences pédagogiques de l'Académie tchécoslovaque des sciences. Les plans d'études sont soumis à une révision en vue d'une plus large spécialisation. Thaïlande. Effectif en 1955 : 21.580 étudiants ( + 1.033), soit une augmentation de 5 % . Turquie. Effectif des universités en 1955-1956 : 29.130 étudiants ( + 4.774), soit une augmentation de 19,6%. U n e quatrième université, celle de Ege, a commencé à fonctionner. A l'Université d'Ankara on a ouvert u n institut pour la formation de bibliothécaires délivrant une licence. Ukraine. Effectif en 1955-1956 : 324.948 étudiants. U.R.S.S. Effectif de l'enseignement supérieur en 1955 : 1.867.000 étudiants. O n s'efforce d'assurer une répartition plus équitable des écoles supérieures à travers tout le pays. Union Sud-Africaine. L a structure des études de pharmacien a été modifiée. U n e nouvelle faculté technique et une nouvelle faculté de médecine pour les étudiants de langue afrikaans ont été ouvertes. Venezuela. Effectif en 1954-1955 : 7.804 étudiants. L e cours préparatoire à l'obtention du baccalauréat a été supprimé, ce titre étant conféré par les écoles secondaires. Viêt-Nam. Effectif en 1955-1956: 2.841 étudiants ( + 732), soit une augmentation de 34,7%. L e statut de l'université nationale a été fixé provisoirement. L a faculté des lettres vietnamienne a été rattachée à l'université nationale. Le plan d'études de la faculté de droit a été remanié, le droit vietnamien y occupant la place qui lui revient. L a langue française est obligatoire pour trois certificats de licence à la faculté des lettres vietnamienne. Yougoslavie. Nouveaux établissements : une faculté de droit à Novi Sad; une faculté des lettres et des sciences à Zadar et une faculté de médecine à Rijeka; u n institut pour l'étude de la délinquance juvénile à Ljubljana; une école supérieure pour travailleurs sociaux en Slovénie et une académie de musique en Bosnie-Herzégovine.

PERSONNEL ENSEIGNANT PÉNURIE DE PERSONNEL 1) Tout en continuant à présenter u n caractère aigu dans u n très grand n o m b r e de pays, la crise c o m m e n c e à être surmontée dans quelques-

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uns d'entre eux. L e rapport de l'Australie affirme que les campagnes pour le recrutement d u personnel enseignant ont été couronnées de succès. A u x Pays-Bas, on espère mettre fin à la pénurie d'instituteurs primaires quatre ans plus tôt qu'on ne l'avait prévu (1959 au lieu de 1963). E n Angleterre et Pays de Galles, on constate une légère augmentation des diplômés universitaires en mathématiques et en sciences désireux d'entrer dans l'enseignement. 2) D a n s l'enseignement secondaire, par contre, la situation ne fait que s'aggraver : au Canada, toutes les provinces se plaignent de la grave pénurie de maîtres secondaires qualifiés, surtout de maîtres de sciences. C'est aussi le cas au D a n e m a r k pour les sections scientifiques des g y m nases, en Finlande pour les écoles secondaires privées des zones rurales (maîtres de langue suédoise, de mathématiques, de physique et de chimie), et en Union Sud-Africaine, en ce qui concerne les maîtres licenciés en sciences mathématiques, sciences commerciales et langues modernes. L e m a n q u e de professeurs secondaires est aussi signalé dans les rapports du C a m b o d g e , de la Norvège, des Pays-Bas, de la Suisse, de l'Ecosse et de la France, la pénurie affectant en outre dans ce dernier pays les écoles techniques. 3) Voici quelques-unes des mesures prises pour lutter contre la crise, mentionnées dans les rapports : augmentation des indemnités et octroi de bourses aux élèves-maîtres (Australie); formation accélérée et abolition de l'internat obligatoire pour les futures institutrices (Canada); réduction des exigences réclamées pour l'exercice de la fonction enseignante (Corée); admission c o m m e professeurs des écoles secondaires du cycle supérieur de certains diplômés des écoles normales (Indonésie); création d'un conseil spécial chargé de s'occuper d u problème (Union Birmane). Australie. Les campagnes pour le recrutement ont été couronnées de succès. Les indemnités aux élèves-maîtres ont été augmentées en plusieurs Etats. Des bourses sont prévues pour les futurs élèves-maîtres. Bulgarie. L a pénurie de maîtres se fait sentir dans les écoles réservées à la minorité turque. Cambodge. L'extension des enseignements primaire et secondaire accentue la pénurie de personnel enseignant. Canada. Toutes les provinces se plaignent d'une grave pénurie de maîtres secondaires pleinement qualifiés, surtout de maîtres de sciences. Dans l'Ontario on a mis sur pied un programme de formation accélérée pour cette catégorie de maîtres. U n programme d'urgence pour les maîtres des écoles catholiques a été organisé dans la province de Québec. Dans cette m ê m e province l'internat obligatoire a été aboli afin de favoriser le recrutement des institutrices. Corée. L e m a n q u e de 7.800 maîtres primaires constaté en 1955 a obligé à engager du personnel sans préparation pédagogique. E n outre, la loi obligeant tous les maîtres ne possédant pas les qualifications nécessaires à démissionner n'a pas pu être appliquée. Danemark. L a pénurie de maîtres se fait toujours sentir, surtout dans les communes rurales. L e nombre croissant d'élèves des sections scientifiques des gymnases provoque une pénurie de professeurs dûment préparés. Finlande. E n automne 1955 il manquait 2.506 instituteurs qualifiés (2.590 en 1954). Dans l'enseignement secondaire la crise se fait sentir surtout dans les écoles secondaires privées des zones rurales et l'on m a n q u e principalement de maîtres de langue suédoise, de mathématiques, de physique et de chimie.

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France. Des mesures exceptionnelles ont dû être prises pour lutter contre la pénurie de maîtres primaires, secondaires et techniques. Indonésie. Des mesures ont été adoptées pour que certains diplômés des écoles normales puissent enseigner dans les écoles secondaires du cycle supérieur. Maroc. L e nombre d'élèves-maîtres devra être augmenté de cent pour cent. Norvège. L e m a n q u e de professeurs secondaires tend à se faire sentir de plus en plus. Pakistan. D e nouvelles écoles normales d'instituteurs et d'institutrices devront être créées. Pays-Bas. L e fait que l'offre s'accroît par rapport à la demande laisse supposer que la crise en ce qui concerne l'enseignement primaire pourra déjà être surmontée en 1959 au lieu de 1963 c o m m e prévu. Par contre la pénurie du personnel enseignant secondaire devient de plus en plus grave. Royaume-Uni. Angleterre et Pays de Galles : on constate une légère augmentation des diplômés universitaires en mathématiques et sciences désireux d'entrer dans l'enseignement. Ecosse : malgré les mesures prises, la pénurie se fait sentir en ce qui concerne les professeurs de sciences, de mathématiques, de musique et les professeurs féminins d'éducation physique et d'économie domestique. Suisse. L a crise continue à se faire sentir et elle atteint les premières années de l'enseignement secondaire. Union Birmane. U n conseil spécial a été n o m m é pour remédier à la grave pénurie de maîtres. Union Sud-Africaine. Bien que le nombre d'étudiants inscrits aux écoles normales ait augmenté, la pénurie de maîtres persiste surtout en ce qui concerne les maîtres licenciés en sciences, en mathématiques, en sciences commerciales et en langues modernes.

FORMATION

E T PERFECTIONNEMENT

1) Il s'est produit u n certain ralentissement dans les initiatives prises en 1955-1956 dans le domaine de la préparation d u personnel enseignant. D e u x pays sur cinq (au lieu d ' u n pays sur deux l'année dernière) ont apporté des modifications plus ou moins importantes à leur régime de formation des maîtres primaires et u n pays sur six (contre u n pays sur quatre) en ce qui a trait a u x maîtres secondaires. D e u x rapports seulement font allusion à la préparation des maîtres de l'enseignement professionnel (un pays sur sept l'année dernière). 2) L e nombre de pays qui se sont préoccupés de la formation d u personnel chargé de certains types d'enseignements ou des maîtres de branches spéciales n'a pas subi de variation appréciable par rapport à l'année précédente (huit pays au lieu de neuf) : Albanie (écoles minoritaires), République fédérale d'Allemagne (éducation physique), Grèce (écoles enfantines), Iran (maîtres d'écoles pour nomades et professeurs d'éducation physique), Liban (éducation physique), Venezuela (enseignem e n t préscolaire), Viêt-Nam (moniteurs d'agriculture appliquée), Yougoslavie (maîtresses d'économie domestique). 3) Malgré la pénurie de personnel enseignant, la tendance à prolonger la période de sa formation professionnelle s'est encore affermie au cours de l'année 1955-1956 puisqu'elle s'est manifestée dans dix pays au lieu de

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sept en 1954-1955 (aucun en 1953-1954) : Afghanistan (douze années de scolarité au lieu de onze pour les futurs maîtres primaires et secondaires); République fédérale d'Allemagne (prolongation jusqu'à six semestres en Hesse et en Rhénanie d u Nord-Westphalie) ; Autriche (nouveau cours préparatoire d'un an pour les maîtresses de couture et d'écoles enfantines et pour les monitrices de foyers d'enfants); Bulgarie (cinq années au lieu de quatre); Equateur (six ans au lieu de quatre à l'école normale rurale); Indonésie (écoles normales de six ans remplaçant celles de quatre ans); Norvège (cours de trois ans au lieu de deux pour les étudiants universitaires); Suède (projet de prolongation de deux à trois ans de la formation des maîtresses des écoles enfantines); Suisse (efforts pour porter de quatre à cinq ans la durée des études normales dans les cantons de Fribourg et d u Tessin); U r u g u a y (remplacement de l'année préparatoire par u n e année d'études ordinaires). 4) Certaines mesures pouvant rentrer aussi dans le cadre des modifications de structure ont été prises en République fédérale d'Allemagne (tentatives d'unification des régimes en vigueur dans les différents Länder); Bulgarie (réduction de six à quatre du nombre des sections spécialisées des instituts et écoles pédagogiques); Belgique (unification du régime des examens dans les écoles normales subventionnées); Canada (formation dans un m ê m e établissement des maîtres primaires et secondaires prévue en Colombie britannique); République de Chine (transformation de l'ancienne école normale provinciale en une université chargée de la préparation des maîtres secondaires); Tchécoslovaquie (essai d'unifier la formation des maîtres des classes V I à X I donnée dans les universités et les écoles supérieures pédagogiques). 5) Cinq rapports font allusion aux conditions de recrutement : Egypte (certificat du premier degré exigé); Philippines (droit d'admission réservé aux meilleurs élèves des écoles secondaires); Ukraine (efforts pour attirer vers l'enseignement secondaire les meilleurs étudiants universitaires); Finlande (épreuves d'aptitude à subir pour devenir maître secondaire); Brésil (examens permettant aux diplômés des facultés des lettres d'enseigner dans le second degré). 6) Les plans d'études de l'enseignement normal ont été remaniés au D a n e m a r k (écoles normales agricoles), en Uruguay, en Tchécoslovaquie, en Ukraine et en U . R . S . S . Dans ces trois derniers pays il s'est agi de renforcer la préparation polytechnique des élèves-maîtres. Certains rapports mentionnent les nouvelles disciplines dont se sont enrichis les plans d'études en vigueur : Ceylan (agriculture, construction et travail social) ; Norvège (philosophie); Philippines (éducation de la c o m m u n a u t é ) ; Salvador (hygiène et éducation physique et arts appliqués); Venezuela (notions d'agriculture, éducation physique, orientation professionnelle). 7) L e contenu des programmes de certaines disciplines figurant a u x plans d'études a fait l'objet d'une révision en Autriche, en Bulgarie, au D a n e m a r k , en Tchécoslovaquie et au Venezuela. L a révision des programm e s est en cours au Costa-Rica, au Mexique et en Italie. 8) Presque tous les rapports font allusion au perfectionnement d u personnel enseignant.

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Albanie. U n e succursale a été créée à l'Institut pédagogique de Girokastra, destinée à former les maîtres de la minorité grecque. Afghanistan. L a durée totale des études exigées des futurs maîtres primaires a été portée de onze à douze années; elle est la m ê m e que pour la formation des maîtres secondaires. République fédérale d'Allemagne. L a Commission allemande d'éducation a essayé de donner des directives c o m m u n e s pour la formation des instituteurs. Les autorités scolaires de Hesse et de Rhénanie du Nord-Westphalie ont élaboré des projets de lois prolongeant jusqu'à six semestres les études destinées aux élèves-maîtres. Les universités de Mayence et de Tubingue ont créé des instituts d'éducation physique chargés de la formation de maîtres spécialisés. Australie. U n e seconde école normale a été ouverte en Australie-Occidentale. Autriche. L'introduction d'un cours préparatoire d'un an dans les plans d'études des futures maîtresses de travaux à l'aiguille, des futures jardinières d'enfants et monitrices des foyers d'enfants a rendu nécessaire l'élaboration de nouveaux programmes provisoires. Belgique. L e régime des examens dans les écoles normales subventionnées a été modifié et uniformisé. Brésil. Des instructions spéciales ont été données au sujet des examens permettant aux diplômés des facultés des lettres d'enseigner dans les écoles secondaires. Bulgarie. Tandis que l'on a réduit de six à quatre le nombre des sections spécialisées des instituts et écoles pédagogiques, on a porté de quatre à cinq années la durée des études. D e nouveaux programmes ont été introduits. Canada. E n Colombie britannique on prévoit la formation de tous les maîtres primaires et secondaires dans le collège universitaire de l'éducation de la province. Ceglan. Disciplines introduites dans les plans d'études des écoles normales : agriculture, construction et travail social. République de Chine. L'ancienne école normale provinciale a été transform é e en une université comprenant trois collèges (lettres, sciences, éducation) et préparant les futurs maîtres secondaires. Costa-Rica. L a revision des programmes des écoles normales est en cours. Danemark. L a nouvelle loi du 11 juin 1954 étant entrée en vigueur, on a entrepris l'élaboration des nouveaux plans d'études des écoles normales et des programmes d'examens. Eggpte. L e certificat du premier degré sera exigé pour l'admission dans les écoles normales. O n a créé une école pour la formation des maîtres des écoles d'arts et métiers. Equateur. L a durée des études à l'école normale rurale « Carlos Zambrano » a été portée de quatre à six ans. Espagne. U n e école de formation des professeurs secondaires a été créée dans le cadre du Centre d'orientation didactique. Finlande. U n décret sur les stages et les épreuves d'aptitude des candidats aux postes de maîtres secondaires a été promulgué, une école secondaire mixte ayant été réservée pour les stages des candidats. Grèce. Des cours d'urgence d'une année pour la préparation des maîtresses des écoles enfantines ont été prévus dans les académies pédagogiques de la Grèce septentrionale. Honduras. D e u x séminaires ont eu lieu, l'un réunissant les directeurs départementaux de l'enseignement primaire, l'autre les directeurs de l'enseignement secondaire. Hongrie. Les nouveaux professeurs universitaires de chimie-physique et de biologie-chimie sont tenus d'accomplir pendant leurs vacances des stages dans les usines ou les exploitations agricoles.

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MOUVEMENT ÉDUCATIF

Inde. Des conférences de directeurs et des groupes d'études ont été organisés en vue d'élever les qualités professionnelles des maîtres secondaires. Indonésie. L a création d'écoles normales de six ans permettra la réduction graduelle des écoles normales de quatre ans. Iran. L e plan des études des écoles normales agricoles a été modifié. Des écoles normales pour les maîtres des écoles de nomades ont été créées. L'école normale supérieure préparant les maîtres secondaires est devenue autonome; elle comprendra dorénavant une section préparant les maîtres de culture physique. Israël. U n nouveau cours de trois ans conduisant au diplôme d'études pédagogiques a été mis sur pied à l'Université hébraïque. Italie. U n e revision intégrale des programmes des écoles normales est en cours. Liban. U n e école normale d'éducation physique a été créée. Luxembourg. Les exigences pour l'obtention d u brevet d'aptitude pédagogique ont été modifiées en faveur des candidats. U n e place plus grande est faite à la psychologie dans le cadre de l'examen d u brevet de l'enseignement postscolaire. Maroc. Il a été décidé de créer une école normale supérieure à Meknès. Mexique. O n travaille à la révision de l'enseignement normal. U n e c o m mission a élaboré les nouveaux programmes. Norvège. O n a introduit à titre d'essai des cours de trois ans, au lieu de deux, pour les étudiants admis à l'université. Des cours de philosophie ont été inclus dans les plans d'études. Pays-Bas. U n e nouvelle loi règle la formation des maîtresses des écoles secondaires. Philippines. Seuls les meilleurs élèves des dernières classes de l'école secondaire seront admis dans les écoles normales. L e plan d'études de ces écoles est en cours de révision; il comprendra dorénavant l'éducation de la communauté. Salvador. L e nouveau règlement sur le régime interne de l'Ecole normale supérieure a été promulgué. Les programmes de cette école sont en cours d'élaboration; le plan d'études comprendra deux nouvelles branches: hygiène et éducation physique, arts industriels. Suède. Il a été proposé par u n comité gouvernemental que la formation professionnelle des maîtresses d'écoles enfantines comporte trois ans d'études au lieu de deux, exception faite des candidates en possession du baccalauréat. Suisse. Les cantons de Fribourg et du Tessin s'efforcent de porter de quatre à cinq ans la durée des études normales. Tchécoslovaquie. Les plans d'études et les programmes des écoles normales ont été adaptés en mettant l'accent sur les aspects polytechniques de l'enseignement. Des instructions didactiques ont été élaborées. O n se préoccupe d'unifier la formation des maîtres des classes V I à X I donnée dans les universités et les écoles supérieures pédagogiques. Thaïlande. Des écoles expérimentales ont été rattachées aux établissements de formation des maîtres. Ukraine. Les plans d'études des instituts pédagogiques ont été modifiés afin d'assurer l'enseignement polytechnique dans les écoles de culture générale. Le temps consacré à la pratique pédagogique a été prolongé de 12 à 17 semaines, les élèves de la quatrième année devant exercer pendant deux mois les fonctions de maîtres d'école à titre de stagiaires. O n s'efforce de donner une culture supérieure aux instituteurs et de verser dans l'enseignement secondaire les meilleurs éléments formés dans les facultés. U.R.S.S. O n procède à la révision des plans d'études et des programmes des écoles normales afin de renforcer la préparation polytechnique et pédagogique des élèves-maîtres. Des efforts seront entrepris pour établir u n lien plus étroit entre le travail scolaire et la vie.

MOUVEMENT EDUCATIF

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Union Sud-Africaine. Cinq écoles normales ont été ouvertes. Des dispositions ont été prises pour que les maîtres soient formés dans la proportion de deux institutrices pour un instituteur approximativement. Uruguay. Les nouveaux plans d'études des écoles normales comprenant quatre années d'études professionnelles au lieu de trois (dont une année préparatoire) sont entrés en vigueur. Venezuela. Dorénavant les maîtresses de l'enseignement préscolaire et les professeurs de l'enseignement technique recevront une formation spéciale. L a révision des programmes des écoles normales a commencé. Nouveaux enseignements : notions d'agriculture, éducation physique, orientation professionnelle. Le contenu des autres disciplines a été modifié. Viêt-Nam. L'école normale d'instituteurs compte dorénavant avec une école primaire et une école maternelle d'application. U n cours de formation de moniteurs d'agriculture appliquée a été mis sur pied. Yougoslavie. U n e école supérieure pour la formation des maîtresses d'économie domestique a été créée.

CONDITIONS D E VIE

1) L e statut du personnel enseignant a subi des modifications plus ou moins importantes en Hongrie, en Indonésie, en Italie, au Japon, en Pologne, au Venezuela et en Finlande. 2) Suivant le rythme constant des progrès réalisés dans l'amélio" ration des traitements au cours des trois dernières années, des majorations ont été enregistrées aussi en 1955-1956 dans un tiers à peu près des pays. 3) L'augmentation du taux de rétribution atteint dans certains cas et pour certaines catégories de maîtres jusqu'au soixante ou quatre-vingtdix pour cent. 4) D e s échelles de traitements ont été mises sur pied en Grèce (enseignements primaire et secondaire) et les cadres nationaux du personnel enseignant primaire, secondaire et technique ont été organisés au V i ê t - N a m . E n Israël l'échelle des traitements correspondra à celle des autres fonctionnaires et se basera sur les qualifications du titulaire. E n Hongrie le système d'avancement « à titre exceptionnel » a été introduit. E n Turquie le taux de rétribution appliqué dans certaines écoles minoritaires de caractère privé sera identique à celui des écoles officielles. 5) D e s améliorations dans les conditions de travail ont été introduites dans la République de Chine (congés septennaux accordés aux professeurs de l'enseignement supérieur pour se perfectionner à l'étranger) et en R o u m a n i e (réduction des heures de travail hebdomadaires de certaines catégories de maîtres). U n comité a été chargé en Norvège de formuler des propositions sur les conditions de l'emploi. 6) D e s mesures favorisant l'émulation parmi le personnel enseignant ont été prises à C u b a (titre de « professeur émérite » conféré aux professeurs de l'enseignement secondaire et professionnel) et au Venezuela (les maîtres 'méritants seront décorés de 1'« Ordre d'Andrès Bello »). Albanie. L e traitement des maîtresses des écoles enfantines et des écoles primaires a été augmenté de 10,5%; celui des maîtres des écoles de sept ans de 8,7% et celui des maîtres secondaires de 8,3%.

48

MOUVEMENT

EDUCATIF

Australie. Dans tous les Etats on a enregistré une augmentation des traitements des maîtres des écoles publiques. Autriche. Les traitements des enseignants de toutes les catégories ont été améliorés en 1956 dans la m ê m e proportion que ceux des autres employés. Bulgarie. A partir de janvier 1956 la rémunération de base des maîtres a été majorée de 16 à 2 9 % . Canada. L a rétribution d u corps enseignant s'améliore lentement. République de Chine. O n prévoit l'amélioration de la situation matérielle des élèves et des professeurs des écoles normales. Des congés septennaux pourront être accordés aux professeurs de l'enseignement supérieur désireux de se perfectionner à l'étranger. Costa-Rica. L e personnel enseignant a perçu la deuxième majoration de salaire prévue par la loi de 1955. Cuba. Les professeurs de l'enseignement secondaire et professionnel m o y e n auront droit, c o m m e les maîtres primaires, au titre de « professeur émérite ». Espagne. Tout c o m m e ceux des autres fonctionnaires de l'Etat, les traitements du personnel enseignant des divers degrés ont subi une augmentation de 25 à 6 0 % . L a majoration dont ont bénéficié les instituteurs s'est élevée à

51 %. Etats-Unis. E n six ans les traitements moyens du personnel enseignant primaire et secondaire ont subi une augmentation de 3 6 % . Finlande. L e décret sur la nomination des maîtres secondaires a été modifié. France. Les traitements de tous les fonctionnaires sont relevés par étapes successives; en juillet 1957, l'augmentation atteindra près de 2 0 % par rapport aux traitements d u début de 1955. Grèce. L e personnel enseignant primaire et secondaire a été classé par catégories dans l'échelle des traitements. Les traitements correspondant aux grades supérieurs de l'échelle ont été augmentés. Hongrie. L e nouveau statut d u personnel enseignant primaire et secondaire a été mis sur pied. Les traitements ont été augmentés de 22,5% en moyenne. Le système d'avancements « à titre exceptionnel » a été introduit. Inde. L e gouvernement central a décidé de venir en aide aux gouvernements des Etats fédérés afin qu'ils puissent augmenter les salaires des maîtres primaires. U n e majoration de l'échelle des salaires des professeurs universitaires a été prévue à partir de 1956-1957. Indonésie. Certaines modifications ont été apportées au statut et aux conditions d'emploi des enseignants sans que cela ait eu une incidence quelconque sur le taux de rétribution. Iran. L e traitement m a x i m u m des professeurs a été augmenté de 9 0 % et celui des instituteurs de 7 0 % . Irlande. Les traitements des maîtres des écoles primaires et professionnelles ont été augmentés. Islande. L e traitement m a x i m u m est atteint par les instituteurs après quatre ans de service au lieu de six. Les directeurs d'école bénéficient dès le début d u traitement m a x i m u m . U n e amélioration a été aussi apportée aux traitements des maîtres des écoles du deuxième cycle secondaire. Israël. L'échelle des traitements d u personnel enseignant des divers degrés sera basée à l'avenir sur les m ê m e s taux que celle des autres fonctionnaires. D'après les nouvelles modalités, ce seront les qualifications du maître et non le poste qu'il occupe qui détermineront son traitement. Italie. Dans l'attente de la promulgation du nouveau statut juridique, quelques décrets (cumul des pensions, indemnités aux jurys d'examens, etc.) ont été publiés. Les nouveaux barèmes des traitements marquent une augmentation sensible, allant de 30,28 à 4 9 % selon la catégorie des enseignants.

MOUVEMENT ÉDUCATIF

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Japon. U n système de remplacement des maîtres en congé a été appliqué. Libéria. U n e nouvelle échelle de salaires est entrée en vigueur. Mexique. Les traitements d u personnel enseignant ont subi une augmentation générale de 1 0 % . Norvège. Les enseignants ont bénéficié, à partir du 1 e r octobre 1955, de la majoration de 1 0 % accordée aux fonctionnaires de l'Etat. U n comité a formulé des propositions sur les conditions de travail et la rétribution du personnel enseignant. Pays-Bas. Les traitements des maîtres et maîtresses de l'enseignement préscolaire, primaire supérieur, technique et ménager du premier degré ont été considérablement améliorés. U n e allocation a été accordée aux maîtres de l'enseignement primaire et à quelques catégories de maîtres de l'enseignement professionnel. Pologne. L a nouvelle loi sur les droits et obligations des instituteurs attribuant à ces derniers de nouveaux avantages a été promulguée. République Dominicaine. Cinquante-huit logements ont été mis à la disposition des maîtres. Roumanie. A partir d'avril 1956 les traitements du personnel enseignant ont été sensiblement améliorés. L a norme de travail de certaines catégories de maîtres a été réduite de 18 à 15 heures par semaine. Royaume-Uni. Angleterre et Pays de Galles: majoration des indemnités pour responsabilités spéciales et pour l'enseignement correspondant à u n niveau supérieur à celui du titulaire. Ecosse : parmi les mesures prises en faveur des enseignants il y a lieu de mentionner le sursis indéfini d u service militaire accordé aux diplômés en sciences et en mathématiques avec mention « bien » et « très bien » enseignant dans les écoles secondaires. Suisse. Les traitements de toutes ou de quelques catégories du corps enseignant ont été améliorés dans les cantons de V a u d , Genève, Valais, Schwytz, Argovie, Neuchâtel, Appenzell (Rhodes-Intérieures), St-Gall, Berne et BâleCampagne. Turquie. Les maîtres de langue turque et de culture générale des écoles minoritaires et étrangères rattachées à la Direction des écoles privées sont rémunérés d'après l'échelle appliquée au corps enseignant officiel. Venezuela. Plusieurs aspects du statut du personnel enseignant ont été modifiés (nationalité des directeurs, congés payés, retraites, etc.). L a décoration de 1'« Ordre d'Andrés Bello » sera décernée aux maîtres méritants. Viêt-Nam. Les cadres nationaux du personnel enseignant primaire, secondaire et technique ont été organisés.

AFGHANISTAN LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 ADMINISTRATION SCOLAIRE — Nouveaux départements — Budget — Constructions scolaires — ORGANISATION SCOLAIRE — Développement quantitatif — Faculté des sciences de l'ingénieur et faculté d'agronomie — Section de météorologie — Section de géologie — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S

— Institut afghan de technologie — Ecole d'agriculture — Ecole de commerce •— P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation des maîtres — Perfectionnement des maîtres. ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Nouveaux départements Le ministère de l'Education a créé deux nouveaux départements : celui de l'enseignement du poutchou et celui de l'éducation de base. Etant donné la place importante qui revient à la langue poutchou en Afghanistan et en vue de lui conserver cette place, le ministère de l'Education a créé une nouvelle « Direction du poutchou » destinée à s'occuper de toutes les questions relatives à l'enseignement de cette langue : examen des manuels, établissement de rapports avec l'Académie poutchou et surveillance des cours de poutchou donnés aux maîtres. L'éducation de base a retenu aussi récemment l'attention du ministère de l'Education, qui a créé une « Direction de l'éducation de base », chargée de coordonner les activités du Community Development Project et de prendre les mesures nécessaires en vue d'organiser des cours pour adultes et de développer l'éducation audio-visuelle. B

"dget Le budget du ministère de l'Education a été augmenté de 10%. L a majeure partie de cette augmentation revient à l'enseignement primaire et à l'enseignement professionnel. Constructions scolaires Bien que le budget des constructions scolaires n'ait pas été sensiblement augmenté, le ministère de l'Education a consacré une plus grande attention, l'année dernière, à l'achèvement des constructions scolaires en cours.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif L'enseignement primaire prend de plus en plus d'envergure ; de nouvelles écoles primaires et rurales ont été ouvertes dans

1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'Afghanistan,

M . Mohamed

HAIDAR.

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AFGHANISTAN

les différentes régions d u pays. L e n o m b r e des élèves a augmenté dans les écoles professionnelles, dans les écoles normales et, grâce à la création de nouvelles facultés, dans les établissements d'études supérieures.

Ecoles rurales Ecoles primaires Ecoles moyennes et secondaires . Ecoles professionnelles Facultés universitaires

1955 Elèves Maîtres

1954 Elèves Maîtres

Augmentation Elèves Maîtres

14.987 365 96.671 3.043 5.900 381 3.400 269 758 51

12.762 93.970 4.500 2.800 678

17,3% 2,9% 31,1% 21,4% 11,8%

338 2.854 320 264 49

8,0 % 6,6 % 19,0 % 1,89% 4,0 %

Faculté des sciences ^ de l'ingénieur et faculte

L e ministère de l'Education a créé une faculté ¿es sciences de l'ingénieur et une faculté d'agronomie, qui ont été ouvertes au début de 1956. Des étudiants ayant terminé l'école secondaire ou professionnelle s'y sont inscrits. L'administration de ces deux nouvelles facultés incombe à la faculté des sciences. Section de météorologie L e développement de l'aviation a rendu nécessaire la création d'une section de météorologie au sein de la faculté des sciences. D e n o m b r e u x étudiants ayant fait trois ans de mathématiques et de physique se sont inscrits dans cette section pour une quatrième année d'études. Section de géologie U n e nouvelle section de géologie a été créée au sein de la faculté des sciences et comprend trois années d'études. PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES

Institut afghan

La création de la faculté des sciences de l'ingé-

de technologie nieur a a m e n é quelques changements aux objectifs et buts de l'Institut afghan de technologie. Cet institut doit offrir à l'étudiant la possibilité de connaître à fond la langue anglaise (l'enseignement technique est donné en anglais et la plupart des ouvrages q u ' o n peut obtenir en Afghanistan sur la matière sont écrits en anglais) ainsi qu'une préparation complète en sciences et mathématiques pures et appliquées et des connaissances générales et spécifiques de l'outillage, des matériaux, des procédés et des méthodes utilisés dans la construction ou la production. L e plan d'études prévoit u n cours de base identique pour tous les étudiants pendant les deux premières années et une troisième année de spécialisation. Seul le plan d'études pour l'aviation civile fait exception, les étudiants c o m m e n ç a n t leur spécialisation dès le début de la deuxième année, conformément au plan d'études de l ' I C A O . Ecole d'agriculture L e plan d'études de l'école d'agriculture a été modifié et adapté aux nouvelles méthodes d'enseignement agricole ainsi q u ' a u x besoins du pays. Chaque cours théorique est suivi de deux heures de laboratoire ou de travail pratique. D a n s le cadre de ce nouveau prog r a m m e , une ferme modèle de 64 jarebe a été installée. Les étudiants y apprennent à construire des installations d'irrigation, de m ê m e q u ' à appliquer les nouvelles méthodes d'exploitation.

AFGHANISTAN

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O n a estimé que les élèves d u niveau secondaire pourraient profiter davantage d ' u n cours de biologie que de deux cours de zoologie et de botanique tels qu'ils étaient donnés précédemment. L a zoologie et la botanique sont plus indiquées au niveau supérieur. Ecole de commerce Jusqu'à l'année dernière, le but de cette école était de former d u personnel qualifié pour les banques et les entreprises commerciales. Sur le conseil d u ministère des Finances, u n p r o g r a m m e plus complet a été élaboré en vue de préparer les élèves au travail dans l'administration des finances. E n conséquence, de nouvelles branches concernant le budget, les finances et l'administration ont été ajoutées au p r o g r a m m e . E n outre, les cours d'économie ont été remplacés par des cours de sciences commerciales.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Formation des maîtres La durée totale des études exigées des futurs maîtres primaires a été portée de onze à douze années. Cette douzième année est divisée en trois périodes : la première est consacrée à la culture générale et aux connaissances professionnelles, la deuxième à la pratique de l'enseignement et, durant la troisième, les élèves sont formés pour la direction des c o m m u n a u t é s dans les villages modèles. Les études exigées des futurs maîtres de l'enseignement secondaire durent douze années c o m m e par le passé. Perfectionnement D e s cours d'hiver spéciaux de perfectionnement des maîtres o n t ^ ¿ organisés en décembre 1955 à Kaboul ; 150 maîtres venant des provinces et autant de maîtres de Kaboul ont suivi ces cours qui portaient sur les principes d'éducation, les méthodes et le matériel scolaire, le développement de l'enfant, la sociologie, l'art, l'hygiène, etc. Tous ces cours étaient donnés par des experts de l'Université de Columbia et de l'Unesco.

ALBANIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 G É N É R A L I T É S — A D M I N I S T R A T I O N SCOLAIRE — Organes techniques —

Budget — Constructions scolaires — ORGANISATION SCOLAIRE — Développemen quantitatif — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Nouvel ensei-

gnement — Simplification des programmes — Manuels —• P E R S O N N E L ENSEIG N A N T — Formation — Perfectionnement — Situation — SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES — La santé des écoliers — Education des adultes — Mouvements de jeunesse.

GÉNÉRALITÉS

Avant la libération du pays, plus du 80% de la population était formé d'illettrés. Après la libération (novembre 1944), sous la direction du Parti et du gouvernement, des changements importants et profonds se sont produits dans l'enseignement. La réforme scolaire de 1946 a modifié et amélioré le système d'enseignement, les programmes, les manuels et les méthodes. O n a vu augmenter considérablement le réseau des jardins d'enfants, des écoles primaires, des écoles de sept ans et des écoles secondaires et professionnelles. Toute une série de mesures furent adoptées en vue de hâter la formation des cadres d'enseignants, des centaines de bâtiments scolaires furent mis sur pied et, en 1946, l'enseignement primaire devint général et obligatoire. De plus, pour permettre aux masses travailleuses de s'instruire tout en continuant à produire, on organisa le réseau des écoles du soir et par correspondance. E n 1953, l'enseignement de sept ans devenait lui aussi obligatoire dans les régions où existaient déjà des écoles de sept ans. L'Albanie compte actuellement six instituts d'enseignement supérieur. ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Organes techniques H a été créé au ministère de l'Instruction publique un département chargé de la mise au point des plans, des programmes d'enseignement et de la préparation du matériel didactique. Antérieurement, ces fonctions étaient assumées par le département des manuels. On a créé aussi dans les départements et arrondissements neuf cabinets pédagogiques qui s'occupent du perfectionnement professionnel des enseignants et doivent recueillir et diffuser les expériences pédagogiques intéressantes. Budget Le budget de l'enseignement pour l'année 19551956 a été augmenté de 30,6% par rapport à celui de 1954-1955. 1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Instruction publique et de la Culture de l'Albanie.

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ALBANIE

Constructions scolaires Des sommes considérables sont affectées à la construction et à la réparation des bâtiments scolaires. Ainsi, de 1945 à fin 1955, outre les réparations des bâtiments existants, on a construit 29 jardins d'enfants, 1.453 écoles primaires, 207 écoles de sept ans, 3 écoles secondaires et 3 instituts d'enseignement supérieur. E n 1955-1956, on a édifié 7 écoles primaires et 6 écoles de sept ans. E n outre, chaque année, de nouveaux bâtiments scolaires sont construits grâce à l'initiative des paysans eux-mêmes et à celle des exploitations agricoles et industrielles.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif L e réseau des écoles ainsi que le contingent des élèves et des enseignants augmentent progressivement, c o m m e le montrent les tableaux comparatifs suivants des années scolaires 1938-1939, 19541955 et 1955-1956. Ces tableaux indiquent en outre le pourcentage d'augmentation entre les années 1954-1955 et 1955-1956. Nombre d'écoles Types d'écoles

Jardins d'enfants . . , Ecoles primaires . . . Ecoles de sept ans . . Gymnases Instituts pédagogiques Technicums Instituts supérieurs . .

1938-1939

23 643 11 6 3 2 —

1954-1955

1955-1956

% d'augmentation

276

289

2.157

2.174

316 6 9 13 6

341 7 9 14 6

4,6 0,8 7,8 16,6

— 7,6 —

Nombre d'élèves Types d'écoles

1938-1939

1954-1955

Jardins d'enfants 2.434 15.100 Ecoles primaires 52.024 136.800 Ecoles de sept ans . . . . 4.619 39.728 Gymnases 817 2.326 Instituts pédagogiques . . 675 2.050 Technicums 204 4.234 Instituts supérieurs . . . . — 1.240

7o

1955-1956

d'augmentation

15.868 138.875 41.098 2.930 2.077 4.352 1.595

4,5 1,3 3,4 25,6

1,4 2,7 28,1

Nombre d'enseignants Types d'écoles

1938-1939

1954-1955

Jardins d'enfants 40 570 Ecoles primaires 1.349 4.114 Ecoles de sept ans . . . . 191 1.633 Gymnases j 139 Instituts pédagogiques . . > 80 79 Technicums J 235 Instituts supérieurs . . . . —• 107

1955-1956

606 4.228 1.779

150 133 260 156

/o

d'augmentation

6,2 2,5 9,1 7,9 68,3 10,6 45,7

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ALBANIE

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES

Nouvel enseignement

On a porté au plan d'études des gymnases le

dessin technique à raison d ' u n e heure par semaine, ce qui permettra a u x élèves de se pénétrer davantage des éléments d e l'enseignement polytechnique. Simplification des programmes ayant été supprimés.

E n 1955-1956, des simplifications ont été apporp r o g r a m m e S ( ¿es détails superflus a u x

téeg

Manuels O n a publié u n grand n o m b r e d e manuels scolaires et préparé différents m o y e n s auxiliaires. Tandis q u ' e n 1954-1955 on a édité 71 manuels destinés a u x diverses catégories d'écoles (tirage de 1.413.500 exemplaires), en 1955-1956 o n en a publié 8 6 avec u n tirage de 1.410.400 exemplaires. P a r m i ces ouvrages figurent neuf guides didactiques pour les élèves des instituts pédagogiques et les enseignants.

P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Formation E n 1955-1956, u n e succursale a été créée à l'institut pédagogique de Girokastra, où les cours sont donnés en grec et o ù sont formés des enseignants destinés a u x écoles de la petite minorité grecque en Albanie. Perfectionnement E n 1955-1956, on a introduit pour la première fois le système des « lectures pédagogiques » au cours desquelles les enseignants échangent leurs expériences. L'ouverture de neuf cabinets pédagogiques a contribué à améliorer le travail des enseignants. Situation P a r décision d u Conseil des ministres, le traitem e n t mensuel des enseignants a été a u g m e n t é dans les proportions suivantes : éducatrices des jardins d'enfants: 1 0 , 5 % ; maîtres primaires: 1 0 , 5 % ; maîtres des écoles de sept ans : 8 , 7 % ; maîtres secondaires : 8 , 3 % . SERVICES AUXILIAIRES E T E X T R A S C O L A I R E S

La santé des écoliers D'importantes mesures ont été prises en vue de veiller à la santé des élèves. Des cartes sanitaires ont été délivrées aux élèves; on s'est préoccupé de leur état dentaire; des essais de la tuberculine Pirken et Manti ont été effectués; o n a procédé aussi à des e x a m e n s radioscopiques en v u e de dépister la tuberculose, à des contrôles périodiques des glandes, a u dépistage des maladies de la peau, etc. Education des adultes D'excellents résultats ont été obtenus en ce qui concerne l'instruction des masses travailleuses sans les détacher de la production. Ainsi qu'il a été relevé au IIIe Congrès d u Parti d u travail d'Albanie, en 1955-1956, l'analphabétisme a été liquidé chez les personnes âgées de m o i n s de quarante ans. O n s'emploie à présent à liquider l'analphabétisme chez les personnes ayant dépassé cet âge. O n a enregistré aussi des succès dans le secteur des écoles d u soir et par correspondance, inexistantes dans le passé.

ALBANIE

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Mouvements de jeunesse Les organisations de la jeunesse et des pionniers jouent un rôle important dans l'organisation du travail extrascolaire car elles contribuent à l'éducation communiste de la jeune génération. Ces mouvements déploient une grande activité par le m o y e n des différents cercles (cercles d'instruction, de culture physique et de sport, cercles artistiques, etc.) et en agissant directement auprès des élèves. Contribuent à ce m ê m e but les maisons et les parcs sportifs des pionniers, les parcs de la jeunesse, les camps d'été et les palais des pionniers (le palais de Tirana a été construit en 1956), les maisons de culture et les clubs des unions syndicales, etc.

RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D'ALLEMAGNE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 !

ADMINISTRATION SCOLAIRE — Législation générale — Inspection — Scolarité obligatoire — Gratuité — Budgets — Constructions scolai ORGANISATION SCOLAIRE — Nombre d'élèves par classe — Unification de l'en seignement — Enseignement moyen — Enfance déficiente — Enseignemen technique — Prévention des accidents de la circulation — Education physiq Expériences pédagogiques — Education civique — P L A N S D ' É T U D E S — Réforme en cours — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation — SERVICES

M E N T A I R E S E T ACTIVITÉS E X T R A S C O L A I R E S

COMPLÉ-

— La communauté scolaire —

Excursions et foyers à la campagne — Catégories spéciales d'enfants — chologues scolaires — Enseignement privé. ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Législation générale La consolidation de la situation de la République fédérale d'Allemagne permet aux Länder de procéder à l'organisation de l'administration de leur enseignement. Pour les Flächenstaaten, c'est-à-dire les Länder autres que les villes-Etats (Berlin, Hambourg, Brème), il s'agit surtout de la démarcation des compétences de l'administration centrale de chacun des Etats fédérés et des compétences des villes, des arrondissements et des communes dont les tâches en matière d'enseignement sont, étant donné l'autonomie locale, d'une grande importance. D'autre part, le financement de l'enseignement exige une réglementation très claire, du fait que les administrations centrales des Länder sont tenues, en raison de leurs possibilités financières, de prendre à leur charge une partie importante des frais de l'enseignement alors que certaines communes sont souvent incapables de fournir les fonds nécessaires. Sur ce point il existe une tendance de plus en plus marquée à confier aux ministères de l'Education des Länder le paiement des traitements du corps enseignant (frais de personnel) et de laisser à la charge des communes les frais matériels (construction et entretien des écoles), bien qu'une aide financière leur soit aussi accordée, principalement en ce qui concerne le programme de constructions nouvelles. Des projets de lois répartissant les droits et les obligations des différentes instances administratives ont été récemment déposés en Rhénanie du Nord-Westphalie (lois sur l'administration scolaire et sur lesfinancesscolaires) et au Slesvig-Holstein (loi sur l'entretien des écoles et l'administration scolaire). Dans les Länder où des lois sur l'administration scolaire ont été déjà adoptées, des dispositions d'exécution et des décrets d'application assurent l'exécution de ces lois. Dans de nombreux Länder, la loi prévoit la création de comités consultatifs auprès des ministères de l'Education ; tel est le cas en Bavière et à Hambourg. C'est une conséquence des liens de plus en plus étroits 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de la République fédérale d'Allemagne, M . le D r H . R E I M E R S .

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qui unissent tous les aspects de la vie publique et de la vie privée. D e ce fait, l'administration n e peut remplir sa tâche q u e si elle peut compter avec la coopération et les conseils de tous les intéressés. Les administrations scolaires des Länder ressentent aussi le besoin de collaborer avec u n organisme représentant l'opinion publique de façon à pouvoir discuter avec lui des plans et des mesures prévues, à recevoir des conseils et à procéder à des échanges de vues. D e s consultations avec des personnalités, des parents et des m e m b r e s d u corps enseignant constituent une garantie que les mesures prises ou les tendances amorcées ne refléteront pas uniquement la position de l'administration scolaire mais que l'on prendra aussi en considération les différents aspects que présente tout problème pédagogique. Inspection Les Länder ont réglementé l'organisation de l'inspection scolaire, la plupart l'ayant fait dans le cadre de leurs lois sur l'administration scolaire. A y a n t reconnu en principe la liberté d'action des établissements scolaires, on s'efforce de donner à l'inspection le caractère d'une consultation pédagogique dont sont chargés des experts d û m e n t qualifiés. Pour cela, les circonscriptions confiées aux inspecteurs ne doivent pas, dans la mesure d u possible, être trop étendues. C'est ainsi qu'en Basse-Saxe on a augmenté le n o m b r e des circonscriptions scolaires de façon à permettre a u x inspecteurs de s'occuper plus à fond des écoles et du personnel enseignant de leur zone. A u Bade-Wurtemberg, les inspections scolaires supérieures des quatre districts sont devenues indépendantes. L a Rhénanie-Palatinat a créé des inspections dans chaque district et la Bavière a modifié la réglementation de l'inspection des écoles moyennes. Scolarité obligatoire Certaines lois sur l'enseignement obligatoire ont été également complétées. A u Slesvig-Holstein, on a établi l'obligation légale d'une scolarité de neuf ans à temps complet. L a Rhénanie-Palatinat a voté u n e nouvelle loi sur l'enseignement obligatoire. Tous les Länder tendent, en principe, vers la scolarité obligatoire de neuf ans, mais la pénurie de bâtiments et celle des maîtres constituent encore les obstacles les plus importants pour sa généralisation. Gratuité O n a enregistré de nouveaux progrès en ce qui concerne la gratuité de l'enseignement. A u B a d e - W u r t e m b e r g , où l'enseignement primaire public est déjà gratuit, on arrivera à partir de l'année scolaire 1957-1958 à la gratuité complète des écoles moyennes, des écoles supérieures et des écoles professionnelles. D'ici-là, les droits de scolarité seront graduellement abaissés. L a perte que cela représente pour les arrondissements et les c o m m u n e s sera compensée par des subventions de l'Etat. L a gratuité sera étendue a u x fournitures scolaires dans u n délai de dix ans. E n Rhénanie d u Nord-Westphalie, on a voté une loi qui introduit la gratuité dans les écoles primaires et professionnelles et prévoit la suppression graduelle des droits d'inscription dans les écoles moyennes et les écoles supérieures. Ainsi donc dès 1960, plus aucun droit de scolarité ne sera perçu dans l'enseignement public. L à aussi, les administrations scolaires reçoivent une compensation pour la perte qu'elles éprouvent d u fait de la suppression des droits de scolarité. L a gratuité des fournitures scolaires, qui est déjà devenue légale dans n o m b r e de Länder, a fait l'objet de plusieurs décrets d'application. E n Hesse, o n a pris à cet effet des

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dispositions relatives aux différentes catégories d'établissements scolaires, y compris les écoles professionnelles et les écoles techniques. Budget« O n continue à constater une tendance nette et permanente à l'augmentation des crédits mis à la disposition de l'enseignement. Malgré le fait que le contingent des élèves est actuellement en baisse dans la République fédérale (années de faible natalité), on constate dans tous les Länder une augmentation des prévisions budgétaires. L a Rhénanie du Nord-Westphalie, par exemple, a augmenté son budget de 80 millions de marks, Berlin de 20 millions et H a m b o u r g de 11 millions. Il est difficile d'établir des comparaisons par rapport à l'ensemble des budgets, étant donné que les crédits affectés à l'enseignement ne sont pas portés uniquement aux budgets des ministères de l'Instruction publique mais aussi aux budgets d'autres administrations des Länder (constructions, prévoyance pour les m e m b r e s retraités du corps enseignant) et aux budgets des villes, des arrondissements et des c o m m u n e s . Constructions scolaires Pour de nombreuses années encore les constructions scolaires exigeront une attention toute spéciale de la part des Länder. L a pénurie de bâtiments se fait sentir surtout dans les villes où l'on se voit obligé de pratiquer l'enseignement par rotation, une m ê m e salle étant utilisée successivement par plusieurs classes à des heures différentes. Néanmoins on a enregistré des succès remarquables dans le domaine des constructions scolaires. Depuis juin 1948 on estime à 3 milliards 500 millions de D M le total des crédits publics affectés à la construction ou à la reconstruction des bâtiments destinés à l'enseignement. E n sept ans et demi on a construit en Allemagne plus de locaux scolaires que de 1890 à 1940, c'est-à-dire pendant une période de cinquante ans. O n peut donc envisager dès maintenant la disparition de l'enseignement par rotation, mais il faut construire encore au moins 40.000 salles de classe pour arriver à une situation normale. Les chiffres fournis ces dernières années par les Länder en ce qui concerne les nouvelles constructions sont impressionnants. E n Rhénanie-Palatinat, par exemple, on a construit 120 nouvelles écoles primaires avec 600 salles de classe, 14 nouvelles écoles professionnelles et 10 écoles de perfectionnement ; de nombreuses écoles sont encore en chantier. L e Slesvig-Holstein a construit l'année dernière 63 nouvelles écoles. O n tient compte des innovations récentes pour donner aux nouveaux bâtiments scolaires une forme appropriée aux fonctions qu'ils ont à remplir, pour adapter leurs installations au degré d'évolution des élèves, etc. O n veille à ce que chaque élève ait suffisamment de place, on utilise les systèmes les plus modernes pour donner aux classes un bon éclairage bilatéral. Les corps de bâtiment sont incorporés aux plans d'urbanisme et encadrés de pelouses. O n tient compte également de la sécurité des élèves face aux dangers de la circulation. Les salles de réunion, les terrains de sport et les salles de gymnastique sont aménagés de façon à pouvoir être utilisés aussi par la population adulte. C o m m e il est très important que les constructions se fassent rapidement, on a employé avec succès le système de la construction en série, de la préfabrication et de la construction « en squelette ». Cette méthode s'est avérée moins coûteuse et plus rapide sans aboutir pour cela à une standardisation qui n'est pas à désirer.

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ORGANISATION

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SCOLAIRE

Nombre d'élèves La pénurie de locaux scolaires a eu souvent par classe pour conséquence d'imposer à chaque classe u n trop grand n o m b r e d'élèves. Mais les Länder se sont préoccupés de fixer le n o m b r e d'élèves qui devra à l'avenir constituer la règle. Berlin et H a m b o u r g ont établi à cet effet des chiffres-limites. A Berlin, cette limite devra être de 36 élèves dans le cycle inférieur des écoles primaires, de 31 dans les écoles primaires supérieures et les écoles m o y e n n e s et de 2 7 dans les lycées. Certains chiffres (en général 41) ne devraient sous aucun prétexte être dépassés. Unification L e rapport sur le m o u v e m e n t éducatif en 1954de l'enseignement jggg a ¿¿j^ f our ni des informations détaillées sur l'accord conclu, en février 1955, par les Länder en v u e de favoriser l'unification de l'enseignement. L ' e x a m e n de la situation après une année d'efforts dans ce sens m o n t r e q u e des progrès ont été réalisés et q u ' o n peut espérer q u ' à Pâques 1957, c'est-à-dire à la date prévue, le plan q u e l'on s'était tracé sera devenu u n e réalité. Enseignement moyen D a n s tous les Länder, l'afflux des élèves vers les écoles m o y e n n e s et vers les écoles secondaires continue. E n de n o m breuses localités o n essaie d'augmenter le n o m b r e des écoles m o y e n n e s . A u B a d e - W u r t e m b e r g , on a publié des directives pour le développement de l'enseignement m o y e n : i n d é p e n d a m m e n t de la création de nouvelles écoles m o y e n n e s proprement dites, on essayera de doter les écoles primaires des sections d'enseignement m o y e n . D e s mesures analogues sont prises dans les autres Länder ; dans plusieurs d'entre eux, les écoles m o y e n n e s sont déjà, en règle générale, en étroit rapport d u point de v u e de l'organisation avec les écoles primaires. Divers Länder (Brème, H a m bourg) ont créé des écoles m o y e n n e s d u soir pour les personnes qui travaillent, le p r o g r a m m e étant le m ê m e q u e celui des écoles m o y e n n e s ordinaires. Enfance déficiente O n accorde u n e attention toute particulière a u x écoles destinées a u x enfants déficients (Sonderschulen) et a u x enfants arriérés (Hilfschulen). L a Commission allemande d'éducation (Deutscher Ausschuss für das Erziehungs- und Bildungswesen) prépare u n rapport sur ces catégories d'établissements scolaires et la Conférence des ministres de l'Instruction publique a discuté des mesures à prendre pour moderniser ces établissements. L e B a d e - W u r t e m b e r g a voté u n e loi obligeant les c o m m u n e s à faire le nécessaire pour q u e les enfants arriérés reçoivent l'enseignement q u e requiert leur état. L e m ê m e Land a promulgué aussi une loi sur l'éducation des enfants souffrant de troubles visuels et auditifs, les enfants aveugles et les sourds-muets étant tenus en principe de suivre l'enseignement scolaire et l'enseignement professionnel obligatoires. E n règle générale, les écoles destinées à ces enfants possèdent des internats ; les parents reçoivent des subsides leur permettant de subvenir a u x frais de pension. E n Basse-Saxe, à Berlin et à H a m b o u r g , o n a créé des classes o u des écoles spéciales pour les enfants inadaptés et les enfants difficiles.

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Enseignement technique U n nouveau type d'école, la Wirtschaftsoberschule (école secondaire d'économie), jouit d'une grande faveur. Les élèves qui ont suivi jusqu'à la fin les cours postprimaires y reçoivent un enseignement où les langues étrangères, les sciences économiques et les sciences sociales occupent une place particulièrement importante. L e certificat délivré par ces écoles donne accès aux études des sciences économiques ou des sciences sociales du niveau supérieur ou permet à ceux qui le possèdent d'occuper des postes assez élevés dans la vie économique. Il existe maintenant des écoles de ce genre dans tous les Länder depuis que la Rhénanie du Nord-Westphalie, au cours de cette année, a ouvert aussi deux de ces établissements. L a Conférence des ministres de l'Instruction publique s'efforce d'unifier pour tous les Länder les plans d'études de ces écoles. L e Bade-Wurtemberg a décidé par décret que les élèves diplômés de ces écoles seraient habilités à suivre les études du niveau supérieur et pourraient obtenir, en passant u n examen complémentaire, le diplôme de baccalauréat. Les rapides progrès accomplis dans l'industrialisation de la République fédérale ont contribué à mettre en évidence la pénurie d'ingénieurs. C'est pourquoi l'on s'est efforcé d'augmenter les possibilités de formation de ces spécialistes. O n y est parvenu dans une large mesure. E n Rhénanie du Nord-Westphalie, par exemple, on a fondé une école spéciale supérieure de photographie et mis sur pied des cours pour la formation des assistantes d'électrotechnique ; en Hesse, on a créé une nouvelle école d'Etat à Cassel pour ingénieurs, et à Berlin, on a ouvert à l'école polytechnique une nouvelle faculté d'électrotechnique. U n autre type d'école se répand de plus en plus, les écoles d'arts appliqués (Werkkunstschulen) destinées aux élèves ayant reçu une formation artisanale, qui désirent se perfectionner sur le plan artisanal et sur le plan technique et acquérir les véritables bases intellectuelles pour la création de formes modernes. Ces écoles sont appelées aussi à exercer une influence sur l'artisanat, sur l'industrie et sur le consommateur en éveillant l'intérêt pour la forme artistique de toute production. C'est surtout la Rhénanie du Nord-Westphalie et la Hesse qui se sont appliquées à développer ces écoles et à définir par des directives les tâches qui leur incombent. Prévention des accidents L a menace croissante des dangers de la circulade la circulation j.¡on a obligé presque tous les Länder à donner aux élèves des instructions à ce sujet. L e réglage de la circulation confié à des élèves aux points les plus fréquentés près des écoles s'est avéré très efficace. E n outre, dans toutes les écoles, les élèves reçoivent régulièrement un enseignement sur la manière de se conduire dans la circulation. Cet enseignement est donné en partie avec la collaboration de la police de la circulation et il est particulièrement encouragé par le ministère fédéral des Transports. Education physique L'opinion publique a v u constamment attirer son attention sur le problème de la santé des écoliers et le besoin d'augmenter la place accordée aux exercices physiques dans les écoles. L a Conférence des ministres de l'Instruction publique a adressé un appel aux parents d'élèves, aux organisations de jeunesse et aux associations sportives leur demandant d'accorder aussi, de leur côté, leur attention à ce problème

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et de s'associer aux efforts entrepris pour le résoudre. L e but poursuivi par les administrations scolaires est d'introduire un enseignement quotidien de l'éducation physique à l'école. Des professeurs d'éducation physique devront être formés en nombre suffisant au m o y e n de cours spéciaux et on donnera la m ê m e importance à la construction des salles de gymnastique qu'à la construction des écoles et à l'aménagement de terrains de sport. Plusieurs Länder ont déjà chargé dans chaque circonscription scolaire u n professeur de s'occuper des questions d'éducation physique et de conseiller le personnel enseignant en la matière. Les universités de Mayence et de Tubingue ont créé de nouveaux instituts d'éducation physique où sont formés des maîtres spécialisés. Expériences pédagogiques Dans de nombreux Länder on a continué ou repris, en dépit des difficultés, le travail de pionnier en matière d'expériences pédagogiques. Berlin a fondé une école où tous les enseignements scolaires sont réunis sous un m ê m e toit. H a m b o u r g se livre à des expériences du m ê m e genre ; on applique dans une école de cette ville le plan d'Iena, c'est-à-dire que chaque classe comprend des élèves de trois années différentes, les élèves restant trois ans dans la m ê m e classe ; la première année, ils sont entraînés par les élèves plus âgés et, la troisième année, ils doivent e u x - m ê m e s prendre en charge certaines tâches de direction ; lorsqu'ils arrivent en quatrième année, les élèves constituent à nouveau le groupe le plus jeune de la classe supérieure. Berlin a créé dans une île, à proximité de la ville, une ferme-école (Lebensgemeinschaftsschule) où l'éducation est basée sur l'enseignement manuel lié à la formation scientifique et artistique et à l'apprentissage d'un métier ; le principe de l'autonomie des écoliers est en honneur dans cet établissement. Dans une école primaire supérieure de Berlin, on cherche à déterminer quels sont les éléments d'une civilisation, dont l'économie est basée sur la technique, qui doivent être développés chez les élèves de l'école primaire et dans quelle mesure ces éléments existent déjà chez les élèves d'une école primaire en général. E n m ê m e temps on cherche à savoir c o m m e n t l'école primaire peut répondre aux exigences accrues des professions à base technique. E n Hesse, on a aussi entrepris plusieurs expériences d'ordre scolaire : organisation de semi-internats, création de classes centrales spéciales de fin d'études pour les écoles primaires à un ou deux maîtres, approfondissement du travail dans le cycle supérieur des lycées rendu possible grâce à une diminution du nombre des branches d'étude. Le problème de la sélection des élèves appelés à fréquenter les lycées donne lieu aussi à diverses expériences. H a m b o u r g a créé une école où les élèves de cinquième et de sixième font l'objet d'une étude concernant leur aptitude à suivre les différentes écoles postprimaires, de façon à leur épargner un examen d'admission. E n Rhénanie du Nord-Westphalie, on a créé une école-internat à Oberhausen, qui permet d'accéder à l'université aux jeunes ouvriers et artisans doués sur le plan scientifique, qui ont reçu une formation professionnelle et qui possèdent une culture générale suffisante. L ' e x a m e n de fin d'études n'a pas pour but de constater la quantité de savoir accumulé, c o m m e c'est le cas des lycées ordinaires, mais plutôt de juger si le candidat possède la capacité intellectuelle et la force de caractère suffisantes pour être admis à une université.

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Education civique L a formation civique de la jeunesse scolaire allemande est considérée c o m m e une des tâches primordiales de l'école, celle-ci devant donner aux jeunes le vrai sens de la c o m m u n a u t é , une attitude tolérante à l'égard de l'opinion d'autrui, de l'intérêt pour la vie publique et pour la vie de l'Etat et créer chez eux un esprit vraiment démocratique. Tous ceux qui, en Allemagne, s'intéressent à l'enseignement s'efforcent de trouver des voies et des formes nouvelles pour cette éducation civique. Sous ce rapport, les contacts avec les écoles de l'étranger jouent un rôle important. Suivant l'exemple de l'école de H a m b o u r g qui a participé plusieurs années au projet de l'Unesco pour l'éducation en vue de la c o m munauté mondiale, d'autres écoles, dans d'autres Länder, se sont associées à cette initiative. PLANS D'ÉTUDES

Réformes en cours Dans presque tous les Länder on a publié l'année dernière de nouveaux plans d'études pour certaines catégories d'écoles ou de nouveaux programmes pour certaines matières d'enseignem e n t , en s'inspirant des tendances de la pédagogie moderne. L'opinion publique prend une grande part à ces travaux ; en effet, les comités consultatifs scolaires et d'autres organisations discutent et critiquent les projets et plans envisagés. D e nouveaux plans d'études ont été publiés pour les écoles primaires du Bade-Wurtemberg, de la Bavière et de H a m b o u r g , pour les écoles moyennes d u Bade-Wurtemberg et de la Rhénanie du Nord-Westphalie, pour les lycées du Bade-Wurtemberg (en état de projet) et du SlesvigHolstein. Les plans d'études de la Hesse donnent une excellente vue d'ensemble des tendances actuelles de la vie pédagogique. Ils évitent de donner des instructions strictes et des prescriptions limitant les écoles dans leurs possibilités. Ils ont plutôt le caractère de conseils pédagogiques. L a Conférence des ministres de l'Instruction publique a publié des suggestions c o m m u n e s pour l'enseignement de l'histoire et de la géographie, d'après lesquelles les différents Länder étaient invités à établir leurs plans d'études pour toutes les catégories d'écoles. D e s directives du m ê m e genre sont en cours d'élaboration en ce qui concerne l'enseignement des sciences mathématiques et des sciences naturelles.

P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Formation Les systèmes de formation du personnel enseignant diffèrent dans les Länder selon les circonstances locales et la tradition. A côté de la formation universitaire des instituteurs pendant six semestres (Hambourg), on trouve des écoles normales d'instituteurs (Basse-Saxe, Slesvig-Holstein, B r è m e et Berlin), des académies pédagogiques (Rhénanie du Nord-Westphalie et Rhénanie-Palatinat) et des instituts pédagogiques (Hesse). E n Bavière et au Bade-Wurtemberg, des projets de réglementation de la formation des instituteurs sont actuellement à l'étude. L a Commission allemande d'éducation a essayé d'indiquer des directives en vue de la formation des instituteurs, en accord avec les conditions actuelles. Son rapport prévoit en règle générale la possession du baccalauréat (Abitur)

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c o m m e condition préalable d'admission et une formation de caractère universitaire. Il contient les recommandations suivantes : a) la formation pédagogique doit comprendre les aspects philosophiques, psychologiques et sociologiques de l'éducation ; b) l'instituteur a besoin, pour lui-même et pour son travail, de l'expérience des valeurs créatrices dont s'inspire l'école primaire, pour pouvoir plus tard présenter et expliquer les éléments de la vie et de la culture tels que l'Evangile et l'Eglise, la langue et la poésie, la nature, l'art, la société et l'histoire ; c) le contact avec la vie artistique étant d'une importance particulière pour l'instituteur, les centres de formation doivent inclure dans leurs plans d'études la musique, la poésie, les arts plastiques et la danse ; toute la vie de l'école normale doit être marquée par les forces créatrices de l'art ; d) les futurs instituteurs doivent être initiés à la pratique de leur profession et faire leurs premières expériences dans les écoles ordinaires ; e) u n des éléments importants de la formation des instituteurs est l'éducation civique. Il y a lieu d'espérer que les recommandations contenues dans ce rapport auront une forte influence sur l'évolution de la formation des maîtres. Les autorités scolaires de Hesse et de Rhénanie du Nord-Westphalie ont également présenté des projets de lois et des plans pour la formation des maîtres primaires (prolongation des études jusqu'à six semestres). E n Bavière, on a publié des directives détaillées pour la formation des maîtres de cours complémentaires et sur les études universitaires exigées des maîtres désireux d'occuper un poste supérieur dans l'enseignem e n t . E n Hesse, on a publié également des directives pour la formation de professeurs d'art dans les lycées. L a formation du corps enseignant des écoles de commerce continue à faire l'objet de discussions. D e son côté, la Conférence permanente des ministres de l'Instruction publique a c o m m e n c é à mettre au point des plans de formation pour cette catégorie d'enseignants. L à aussi une formation universitaire de plusieurs semestres est recommandée. Plusieurs Länder se plaignent des difficultés que rencontre le recrutement du corps enseignant des écoles professionnelles et spécialement des écoles de c o m merce. C'est pourquoi de nombreux Länder s'efforcent d'attirer à l'enseignement les diplômés d'économie politique ou les diplômés commerciaux auxquels on donne une formation pédagogique supplémentaire. E n Rhénanie-Palatinat, on a offert au corps enseignant des écoles professionnelles, formé d'après u n système plus sommaire, la possibilité de suivre des cours de perfectionnement leur donnant u n m ê m e niveau de formation que leurs collègues plus jeunes, ce qui permet d'uniformiser les traitements de tous les enseignants appartenant à une m ê m e catégorie. D e s mesures identiques sont appliquées à H a m b o u r g de façon à mettre fin à la différence existant entre les traitements des instituteurs sortant des écoles normales et ceux de leurs collègues qui ont fait des études universitaires.

S E R V I C E S C O M P L É M E N T A I R E S E T ACTIVITÉS

EXTRASCOLAIRES

La communauté scolaire Berlin a publié, au cours de l'année 1955-1956, des directives présentant un caractère obligatoire en partant de l'idée qu'une école ne peut devenir le centre de la vie des jeunes si toutes les personnes qui y exercent leurs activités ne constituent pas une c o m m u n a u t é

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vivant d'après ses propres lois, permettant de façonner des personnalités conscientes de leurs responsabilités vis-à-vis de la collectivité. Les activités fondamentales de la vie communautaire à l'école portent sur la réglementation de la vie et du travail scolaires, la préparation d'excursions, de manifestations sportives, de cérémonies et de fêtes, la création de groupes de travail et de groupes d'intérêts et la participation à l'assistance sociale soit dans le cadre de l'école soit au dehors. Les directives suggèrent la constitution de comités d'élèves dans les écoles supérieures et les écoles professionnelles et réglementent la vie en c o m m u n des différentes classes, une heure de cours étant réservée aux consultations entre maîtres et élèves. L'école doit aider, dans la mesure d u possible, les c o m m u n a u t é s de travail et les c o m m u n a u t é s sportives et favoriser la parution de journaux d'élèves. A H a m b o u r g , il existe u n « parlement scolaire » comprenant u n élève de chaque école secondaire, où l'on discute des problèmes scolaires afin d'encourager le sens de la coopération dans le cadre de l'école. D e m ê m e , au Bade-Wurtemberg, on a créé des comités d'élèves dont les tâches sont à peu près les m ê m e s qu'à Berlin. D a n s ce Land il existe actuellement une soixantaine de journaux d'élèves, et les comités d'élèves se rencontrent annuellement en une réunion c o m m u n e . Excursions Les excursions scolaires et les foyers scolaires etfoyersà la campagne à l a c a m p a g n e (Schullandheime) font maintenant partie intégrante des activités scolaires. Six Länder ont promulgué l'année dernière des décrets et émis des suggestions et la Rhénanie-Palatinat et H a m b o u r g ont publié à ce sujet des dispositions détaillées et complètes. A u B a d e - W u r t e m b e r g et au Slesvig-Holstein, on a mis au point les questions juridiques que soulèvent les responsabilités encourues du point de vue de la surveillance par le corps enseignant. L a Bavière organise des cours pour mettre les enseignants au courant des tâches spéciales qui leur incombent lors d'excursions scolaires. L e n o m b r e de ces excursions est chaque année plus élevé. Les séjours dans les foyers scolaires à la c a m pagne (qui sont en général propriété des écoles des grandes villes et sont situés dans des régions rurales particulièrement pittoresques) font l'objet d'encouragements de la part des autorités scolaires. O n s'efforce d'équilibrer pendant ces séjours la part qui doit revenir aux activités sportives et éducatives et celle qui doit revenir à l'activité civique et à l'enseignement. L'intérêt que les parents portent à cette institution est de plus en plus marqué. D a n s les différents Länder il existe des fédérations de foyers scolaires à la campagne qui entretiennent des rapports entre elles. Les administrations scolaires accordent de leur côté des subventions à ces foyers. C'est ainsi que le Slesvig-Holstein verse une subvention de 420.000 marks. Catégories spéciales E n Basse-Saxe, on a organisé à titre expérimental d'enfants u n e c j a s s e composée uniquement d'enfants dont les capacités sont tellement minimes qu'ils ne peuvent pas m ê m e suivre l'enseignement d'une école pour enfants arriérés. A Berlin, environ 450 enfants handicapés reçoivent u n enseignement à domicile ; toutefois, des enquêtes ont démontré que 120 de ces enfants pourraient vraisemblablem e n t être réunis en classes de façon à bénéficier des avantages d'une éducation en c o m m u n . H a m b o u r g a créé des classes spéciales, les Werkklassen, où sont réunis les élèves des écoles primaires qui, en raison du faible niveau

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de leurs capacités intellectuelles, ne peuvent terminer leurs classes. Ces Werkklassen cherchent à leur donner la possibilité de trouver un emploi convenable à la fin de leur scolarité et l'enseignement par conséquent insiste surtout sur les travaux dans le jardin, dans les ateliers, à la cuisine, etc. O n s'efforce aussi de développer chez ces enfants la confiance en euxm ê m e s et la joie au travail, afin de leur faciliter l'entrée dans la vie professionnelle. Dans ces classes peuvent être aussi admis en nombre limité des enfants qui désirent faire une dixième année scolaire. L e plan d'études prévoit pour eux des travaux sur bois, sur métal ou sur carton, la cuisine, la couture, le jardinage, les premiers secours et le dessin industriel. Psychologues scolaires E n Hesse, les activités des psychologues scolaires ont été officiellement reconnues et encouragées par un décret. Des spécialistes donnent des conseils aux élèves, aux parents et au corps enseignant, surtout dans le cas d'enfants qui ne réussissent pas à l'école ; ils font des enquêtes sur le degré de développement de l'enfant lors de son entrée à l'école et favorisent la préparation psychologique du corps enseignant. E n outre, ils doivent entreprendre des recherches dans le domaine de la psychopédagogie. Plusieurs Länder désirent étendre ces services qui sont largement mis à contribution par les parents d'élèves. Enseignement privé L e développement et la réglementation de l'enseignement privé se poursuivent dans plusieurs Länder et la Commission allemande d'éducation a présenté un rapport sur ces questions. L a loi fondamentale de la République fédérale garantit la création d'écoles privées suivant le principe reconnu dans tous les pays démocratiques. O n estime que l'école privée a une fonction publique à remplir dans la collectivité et que pour cela elle doit jouir d'une liberté qui lui permette, sous sa propre responsabilité, d'atteindre ses buts. D è s 1951, la Conférence des ministres de l'Instruction publique avait conclu une convention reconnaissant ce point de vue. O n considère c o m m e étant spécialement dignes d'encouragement les écoles privées de type expérimental, capables d'essayer des formules nouvelles en matière d'éducation et d'enseignement. L a C o m m i s sion allemande d'éducation recommande d'encourager le travail des écoles privées qui recherchent des méthodes pédagogiques nouvelles en leur accordant spécialement des subventions régulières qui doivent être affectées à la rémunération et à l'assurance-retraite du personnel enseignant ainsi qu'aux dépenses matérielles de ces écoles. Cette aide financière ne doit en aucun cas porter atteinte à la liberté que la loi garantit aux écoles privées. A u Bade-Wurtemberg, on a déjà, dans une large mesure, rendu effectives ces idées par la loi du 13 février 1956. Il est intéressant de signaler que cette loi prévoit une mise en congé des membres du personnel enseignant des écoles publiques, pour une période allant jusqu'à dix ans, de façon à ce qu'ils puissent travailler dans des écoles privées ; le temps de ce congé continue à être pris en considération pour l'avancement et les droits à la retraite. L'aide financière de l'Etat est octroyée aux écoles privées reconnues primaires, moyennes et secondaires qui offrent des garanties quant à leur rendement pédagogique, et à condition qu'elles travaillent dans l'intérêt public. Les autorités scolaires de Berlin ont décidé que les élèves des écoles privées reconnues recevraient des subsides dans la m ê m e mesure que les élèves des écoles publiques.

AUSTRALIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955

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A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Généralités — Dépenses pour l'éducation — Bâtiments scolaires — Equipement scolaire — Comité d'études — Education indigène — Administration universitaire — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E —

Age d'admission — PLANS

D'ÉTUDES, P R O G R A M M E S ET M É T H O D E S

— Révision

des programmes et manuels — Moyens audio-visuels — La radio et les cours par correspondance — Enseignement professionnel — Enseignement universitaire

— Le Plan de Colombo — SERVICES AUXILIAIRES

E T EXTRASCOLAIRES



Enfance handicapée — Recherches pédagogiques — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation — Traitements.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Généralités H n ' y a pas eu de modifications administratives importantes en 1955. Les écoles publiques primaires et secondaires, ainsi que la plupart des collèges techniques, sont contrôlés par les dix départements d'éducation des Etats fédérés, tandis q u e le gouvernement d u C o m m o n w e a l t h se charge d'autres activités éducatives. E n outre, les écoles privées, dont u n grand n o m b r e sont contrôlées par des organisations religieuses, s'occupent de l'éducation de près d u 2 5 % de la population scolaire. Les jardins d'enfants sont entretenus par l'Etat o u subventionnés par l'initiative privée. L a plupart des enfants australiens c o m m e n c e n t l'école à l'âge de cinq ans, bien q u e la scolarité ne soit obligatoire q u ' à partir de l'âge de six ans. Les universités, bien q u ' a u t o n o m e s , reçoivent u n e aide substantielle des Etats fédérés et d u gouvernement d u C o m m o n w e a l t h . Les instances qui s'occupent de l'éducation des adultes varient selon les Etats et, dans certains d'entre eux, elles sont en relation étroite avec les universités. Celles-ci reçoivent u n e aide de l'Etat dont elles dépendent o u d'autres sources et leur tâche est soutenue par les départements de l'éducation qui interviennent également dans ce domaine. Dépenses pour l'éducation A u cours de ces dernières années, le grand problème a été l'augmentation constante des inscriptions, due à la fois à l'augmentation d u taux de la natalité d'après-guerre et au p r o g r a m m e d'immigration. Les inscriptions dans les écoles publiques de la NouvelleGalles d u S u d ont atteint le demi-million en 1955, soit 5 0 % de plus q u e dix ans auparavant. L a population d'âge scolaire fréquentant les écoles publiques d'Australie en 1955 a a u g m e n t é de plus de 5 % par rapport a u x inscriptions en 1954 qui s'élevaient approximativement à 1.220.000. O n note le m ê m e taux d'augmentation des inscriptions dans les écoles privées. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'Australie,

M.

J.

MCCUSKER.

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C'est pourquoi, en 1955, de grands efforts ont été réalisés en v u e de répondre à la d e m a n d e accrue de locaux scolaires et d'enseignants, ce qui, avec l'augmentation des salaires des maîtres, a nécessité u n e augmentation des budgets de l'instruction publique. Bâtiments scolaires E n 1955, u n e attention particulière a été portée à la construction de nouvelles écoles et salles de classes. O n a insisté surtout sur la nécessité de construire de nouvelles écoles secondaires dans les régions rurales et dans les villes qui connaissent u n grand développement. E n Nouvelle-Galles d u S u d , o n a de plus en plus recours a u bois de construction et a u béton précontraint pour la construction des écoles et, en 1955, le béton précontraint a été utilisé pour la première fois dans la construction de grandes écoles secondaires. U n certain n o m b r e de collèges techniques et d'universités ont été agrandis. P a r exemple, de n o u v e a u x bâtiments ont été érigés pour le Collège technique de S y d n e y ainsi q u e dans plusieurs centres ruraux de la Nouvelle-Galles d u S u d ; u n e nouvelle école d'électronique et des c o m m u nications sera logée dans de n o u v e a u x bâtiments dépendant d u Collège technique de N o r t h S y d n e y . L e s travaux de construction d u Centre d'éducation physique de Beaurepaire de l'Université de Melbourne ont débuté en 1955. L e n o u v e a u Wilson Hall y a été ouvert a u cours de cette année et les travaux ont été poursuivis à la M a i s o n internationale. L e huitième internat de l'Université d u Queensland a été inauguré durant l'année. Equipement scolaire Jusqu'ici, les comités scolaires d u Queensland recevaient u n subside gouvernemental fixe pour l'équipement scolaire. U n n o m b r e grandissant de comités ayant entrepris des projets de grande envergure tels q u e la construction de piscines, il a été décidé q u e dorénavant les subsides couvriraient le 5 0 % d u coût des projets approuvés, quel q u e soit le m o n t a n t de la dépense envisagée. Comité d'études L e comité chargé par le ministre de l'Education de la Nouvelle-Galles d u S u d de faire u n rapport sur l'éducation secondaire a terminé ses consultations. A u cours de son enquête, cent vingt personnes ont fourni leurs témoignages oralement et quatre-vingt-dix par écrit. L a préparation d u rapport d u comité est en cours. Education indigène A la fin de 1955, l'administration de l'éducation indigène, dans le Territoire d u N o r d , a été transférée de l'Office de l'éducation d u C o m m o n w e a l t h à l'administration d u Territoire d u N o r d . Administration L a complexité croissante des problèmes a d m i universitaire nistratifs et les nécessités d u développement des études ont a m e n é la création à l'Université de S y d n e y de d e u x n o u v e a u x postes, ceux de vice-chancelier adjoint et d'assistant d u directeur, et le dédoublement des fonctions d u vice-chancelier. L e premier chancelier de l'Université d e la Nouvelle-Angleterre, laquelle avant 1 9 5 4 était u n collège universitaire de l'Université de S y d n e y , est entré en fonctions en août 1955. A la suite d u rapport d ' u n e commission royale qui a enquêté sur l'administration de l'Université de T a s m a n i e , u n e loi est en discussion a u Parlement de la T a s m a n i e afin de reconstituer le Conseil et le Sénat existants à la lumière des r e c o m m a n d a t i o n s de la commission.

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ORGANISATION

SCOLAIRE

Age d'admission E n Australie, l'année scolaire commence en février et se termine en décembre ; elle est divisée en trois trimestres, avec de courtes vacances en mai et en août ou septembre. Les grandes vacances de six à sept semaines tombent au milieu de l'été. A u Queensland, il a été décidé que les enfants âgés de moins de six ans auraient l'autorisation de commencer l'école à condition qu'ils atteignent l'âge de cinq ans avant le 31 janvier de l'année dans laquelle ils s'inscrivent. PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Révision des programmes L a pratique actuelle, en Australie, touchant la et manuels révision des programmes veut que chaque sujet fasse l'objet d'un examen constant et soit adapté aux nouveaux besoins. Il en résulte que de nouveaux manuels sont publiés, soit sous forme de cahiers non reliés, soit sous forme de volumes courants. Ils comprennent généralement une introduction exposant les principes généraux et didactiques ayant servi de base à leur élaboration. Dans l'Etat de Victoria, les révisions des programmes d'anglais, d'art, de musique, de culture physique et d'étude de la nature pour les écoles primaires et la révision du programme d'histoire pour les trois premières années secondaires ont été terminées. A u Queensland, un groupe de maîtres a continué la préparation de manuels d'anglais, de social studies et de mathématiques. Ces manuels sont distribués gratuitement aux écoles au fur et à mesure de leur impression. U n nouveau cours d'étude de la nature, destiné à toutes les classes primaires, a été mis au point en Australie du Sud. E n Australie-Occidentale, le livre My Word Books et des manuels de science élémentaire et de musique destinés aux écoles primaires ont été publiés avec des cahiers couvrant le programme d'anglais, de social studies et de mathématiques pour le certificat de l'école secondaire de trois ans. Il faut mentionner aussi la publication par le département de l'Education de l'Australie-Occidentale d'une revue de l'école secondaire destinée aux élèves de ce niveau de l'enseignement. Des cours de mécanique agricole et de dactylographie ont été introduits dans le plan d'études des écoles modernes de Tasmanie. Moyens audio-visuels L e recours aux films par les départements de l'éducation dans tous les Etats fédérés en 1955 a augmenté, ainsi que l'utilisation d'appareils de projection dans les écoles. L'Université de Melbourne prévoit l'achat d'un équipement de télévision avec lequel le « Département de l'aide visuelle » projette d'étudier l'influence de la télévision sur les enfants et les adultes. La radio et les cours E n Australie, où les distances sont immenses, par correspondance ^es systèmes de cours par correspondance ont été organisés à tous les niveaux, du plus inférieur jusqu'à l'université et à l'enseignement technique. O n utilise de plus en plus la radio pour accroître l'efficacité de ce genre d'enseignement.

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E n 1955, un studio spécial réservé à la nouvelle « Ecole par les ondes » a été terminé à Broken Hill, à l'extrême ouest de la Nouvelle-Galles d u Sud. Cette école, ouverte au début de l'année scolaire de 1956, desservira une région d ' u n demi-million de milles carrés et facilitera la tâche de l'Ecole par correspondance de la Nouvelle-Galles du Sud. Son équipem e n t radiophonique est conçu de façon à pouvoir émettre et recevoir afin que des enfants éloignés les uns des autres par des centaines de milles puissent participer à la m ê m e leçon et qu'instituteur et élèves puissent se parler directement. C'est la seconde école de ce genre ouverte en A u s tralie ; la première est en activité à Alice Springs (Australie d u S u d ) depuis 1950 et atteint des enfants qui vivent dans des régions éloignées du Territoire du Nord. L e Collège royal de Melbourne a établi une station émettrice sur ondes courtes dans le cadre de son département des études par correspondance. A l'aide d ' u n petit convertisseur, des appareils ordinaires de radio peuvent être adaptés pour capter cette station. E n émettant à des heures annoncées à l'avance, les étudiants éloignés prenant part à l'étude des différentes branches enseignées par correspondance peuvent être atteints et les questions écrites peuvent également recevoir u n e réponse par la voie des ondes. E n 1955, ce service s'occupait principalement de diriger les étudiants ruraux dans leur p r o g r a m m e d'apprentissage ; le collège espère développer encore cette organisation. Plusieurs universités australiennes maintiennent depuis quelques années une organisation d'études par correspondance ; l'Université d u Queensland, en particulier, possède u n système très développé. L a loi fondant la première université australienne n o n métropolitaine, l'Université de la Nouvelle-Angleterre, a prévu u n Département des études par correspondance. E n 1955, des cours par correspondance ont été donnés pour la première fois sur u n n o m b r e limité de sujets préparant à la licence en lettres et au diplôme d'éducation. L a variété des cours sera élargie ces prochaines années. Enseignement L e s cours techniques sont révisés et améliorés professionnel ^ j a i u m ¡ e r e ¿es nouveaux développements scientifiques et industriels. L'innovation la plus importante dans l'enseignem e n t technique en Nouvelle-Galles d u S u d a été l'introduction d'une nouvelle série de cours donnant droit à des certificats, entre autres des cours de biologie et de chimie qui ont débuté en 1955 ; d'autres sont prévus pour l'année 1956. Ces cours devront être accessibles à des contremaîtres et des surveillants et sont intermédiaires entre les cours professionnels et ceux qui préparent aux diplômes et grades universitaires. Plusieurs nouveaux cours spéciaux et postprofessionnels ont été également donnés en 1955 et l'on a préparé l'établissement d'une nouvelle école d'électronique et des communications qui entrera en activité en 1956 et offrira des cours de perfectionnement en électronique industrielle, télécommunications, télévision et navigation. D a n s l'Etat de Victoria, le département de la technique industrielle (Production Engineering) du Collège royal technique de Melbourne a obtenu le statut d ' u n département professionnel indépendant d u service des apprentissages et l'on a étendu le p r o g r a m m e des cours. Plusieurs cours professionnels ont été développés et de nouvelles matières telles que la

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technologie des plastiques et des peintures ont été introduites. U n n o u v e a u cours d e trois ans m e n a n t a u diplôme d'arts m é n a g e r s a été créé a u Collège E m i l y M c P h e r s o n d'économie domestique. C e cours est spécialement destiné a u x jeunes filles ayant d e l'intérêt pour l'art culinaire plutôt q u e pour la diététique et la direction d'institutions. Enseignement Plusieurs n o u v e a u x cours ont été organisés dans universitaire j e s un i ver sités australiennes en 1955 et des modifications ont été apportées a u x cours existants. P a r exemple, le cours préparant à la licence en physiothérapie pratique d e l'Université d u Queensland a été étendu, u n n o u v e a u diplôme de thérapeutique par le travail ayant été créé. L'Université d'Australie-Occidentale a introduit des études d e doctorat en philosophie dans les facultés des lettres, de l'éducation et des sciences économiques et l'Université d e S y d n e y a décidé de délivrer ce grade dans la faculté des arts. U n e chaire d e génie civil et d e circulation (Highway Engineering and Traffic Engineering) a été créée à l'Université d e technologie de la Nouvelle-Galles d u S u d . D e s préparatifs ont été faits pour l'introduction d e n o u v e a u x cours en 1956, n o t a m m e n t des cours de sciences rurales et d'économie agricole, à l'Université d e la Nouvelle-Angleterre, des cours d e sciences sociales et d'administration publique à l'Université d u Queensland. Il faut signaler aussi q u ' u n n o u v e a u cours d e science générale a été introduit à l'Université de S y d n e y , ainsi q u ' u n cours de trois ans m e n a n t à la licence en agriculture, d o n n é c o n c u r r e m m e n t avec le cours d e science agricole déjà existant. O n a continué les préparatifs en v u e d e la création à l'Université d'Australie-Occidentale d ' u n e école d e médecine, dont l'ouverture est prévue pour 1957. H u i t chaires attendent des titulaires. Cette université a également décidé d'introduire u n cours d'anthropologie en 1956, qui aidera à poursuivre les recherches actuellement en cours en Australie sur l'éducation, le bien-être et le développement des peuples aborigènes et partiellement aborigènes. E n 1955, le gouvernement du Commonwealth a demandé à l'Université de Sydney et à l'Université de Melbourne, ainsi qu'au Collège universitaire de Canberra, d'organiser des cours d'études indonésiennes et malaises. Des cours de langue indonésienne sont prévus dans ces trois établissements en 1956 et seront développés ces prochaines années. Des cours sont déjà donnés en chinois et en japonais au Collège universitaire de Canberra et, à la suite de la nomination d'un professeur d'études orientales, des cours en chinois ont débuté à Sydney en 1955 et des cours en japonais sont prévus pour 1956. Afin d'encourager les Australiens à entreprendre ces études, des bourses du Commonwealth seront mises à la disposition des étudiants qui désirent suivre un cours d'études orientales pour la licence en arts ; des inscriptions gratuites pour les études indonésiennes et malaises sont offertes à des fonctionnaires du Commonwealth. Le Plan de Colombo U n nombre considérable d'étudiants du sudest asiatique, envoyés par leur pays ou venant par leurs propres moyens, ont suivi des cours en Australie en 1955. A u 31 décembre, 523 ont fait leurs études sous les auspices du Plan de Colombo et l'on s'attend, vu l'extension de ce plan, à ce que ce nombre augmente encore ces prochaines années. U n e variété de plus en plus étendue de possibilités d'études est

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offerte dans le cadre du Plan de Colombo. Par exemple, en 1955, l'Université de Sydney a introduit un cours avancé d'une durée d'une année sur l'assistance sociale, cours destiné plus spécialement aux assistants sociaux originaires de pays du sud-est asiatique et se trouvant en Australie sous les auspices du Plan de Colombo. E n collaboration avec l'Office du Commonwealth pour l'éducation, le Collège technique de Sydney a ouvert un cours d'orientation de trois mois pendant les grandes vacances de 19551956, destiné à 43 étudiants indonésiens du Plan de Colombo qui commenceront les cours universitaires en 1956. U n autre fait important est la création d'un système de bourses d'études par correspondance sous les auspices du Plan de Colombo permettant à des étudiants asiatiques sélectionnés de suivre des cours par correspondance dirigés par l'Université du Queensland et par les collèges techniques australiens.

SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Enfance handicapée O n a continué à s'occuper des besoins des enfants handicapés et les services d'éducation spéciale ont été élargis. Une nouvelle école a été ouverte en 1955 en Nouvelle-Galles du Sud, réservée aux enfants retardés de neuf ans à onze ans et demi. Ces enfants y acquièrent l'éducation de base à un rythme correspondant à leur développement et les travaux manuels occupent une place importante dans leur programme. Une nouvelle école spéciale et un nouveau centre pour l'éducation des enfants arriérés ont été ouverts au Victoria et les enfants sourds ont bénéficié des cours d'enseignement technique. Le département d'Education de l'Australie du Sud a engagé un neurologue et a fait l'acquisition d'une propriété dans laquelle un second centre sera ouvert, destiné aux enfants ne pouvant suivre les écoles ordinaires. E n outre, plusieurs maîtres sont venus d'Angleterre pour s'occuper de l'enseignement des sourds-muets en Australie du Sud ; une commission consultative a été réunie qui conseille les parents sur l'éducation des enfants ayant des difficultés d'ordre scolaire. Une attention particulière a été portée, au Queensland, au dépistage des enfants anormaux. A lafinde l'année, des enfants atteints de défauts auditifs ont été envoyés à une nouvelle école spéciale récemment créée. Des écoles et classes spéciales ont été ouvertes dans deux villes de la province et des classes spéciales ont été ajoutées aux écoles déjà existantes. E n Tasmanie, les psychologues scolaires devront dorénavant avoir enseigné pendant plusieurs années avant d'être autorisés à faire de l'orientation scolaire. Les services d'orientation et la bibliothèque du département de l'Education technique de la Nouvelle-Galles du Sud ont poursuivi leur expansion en 1955. Une clinique pédagogique dépendant du service d'orientation a été créée afin de permettre le diagnostic et le traitement de certaines déficiences des étudiants qui pourraient les handicaper dans leurs études ; un service d'orientation psychologique a été aussi mis à leur disposition. Recherches pédagogiques Des recherches pédagogiques ont été poursuivies par le Conseil australien pour la recherche pédagogique, par l'Office du Commonwealth de l'éducation, par les facultés universitaires ou les

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départements de l'éducation. C'est ainsi qu'une étude combinée sur la préparation au travail scolaire se poursuit actuellement par le Conseil australien, l'Université de l'Australie-Occidentale et le département de l'Education de l'Australie-Occidentale. Le personnel du Bureau d'orientation professionnelle et de recherche du Queensland a été augmenté au cours de l'année et les tests d'aptitude ont été révisés. A u Queensland, une expérience sur l'enseignement de la lecture est en cours ; sa première phase a été terminée en 1955. D e nouveaux livres de lecture et des manuels ont été expérimentés sur huit cents enfants des deux écoles enfantines métropolitaines pendant trois ans. Les inspecteurs de district, les maîtres et les psychologues sont arrivés à la conclusion que ces nouveaux manuels étaient, sous plusieurs aspects, supérieurs à ceux utilisés généralement. Il a été décidé de répéter l'expérience en 1956-1957 dans vingt-sept classes disséminées à travers l'Etat et les maîtres choisis pour participer à cette expérience ont suivi un cours spécial à Brisbane. PERSONNEL ENSEIGNANT

Formation E n vue du recrutement de nouveaux maîtres et afin de pouvoir faire face à l'augmentation des inscriptions scolaires, de nombreux Etats fédérés ont organisé des campagnes parmi les élèves des dernières années de l'enseignement secondaire. Ces campagnes ont eu du succès et dans tous les Etats le nombre des candidats à l'enseignement a augmenté. E n 1955, plus de 3000 étudiants en Nouvelle-Galles du Sud et autant au Victoria suivaient des cours les préparant à l'enseignement. Dans plusieurs Etats, les indemnités versées aux élèves-maîtres ont été augmentées. L a Tasmanie a instauré un système de bourses destinées aux enfants de la campagne désireux de devenir des maîtres d'école et, au Victoria, le nombre des bourses pour les étudiants des écoles secondaires qui se destinent à l'enseignement a aussi augmenté. U n e seconde école normale pouvant admettre deux cent cinquantes étudiants a été ouverte en Australie-Occidentale au début de l'année. U n cours de formation d'instituteurs-bibliothécaires a été introduit au Teachers' College de Melbourne. Traitements Dans tous les Etats fédérés on a enregistré une augmentation des traitements des maîtres des écoles publiques.

AUTRICHE LE M O U V E M E N T

ÉDUCATIF E N 1955-1956 l

A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Administration de l'hygiène scolaire — Inspection de l'enseignement — Nouvelle direction générale — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES

— Modifications introduites —

— Conférence pédagogique permanente — Les « semaines de concentration » — Auxiliaires de l'enseignement — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Situation — D I V E R S — Etudes surveillées — Tests de connaissances — Tests d'aptitude — Services psycho-pédagogiques — Ecoles spéciales.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Administration de U n fonctionnaire spécialisé en médecine et l'hygiène scolaire hygiène scolaires a été n o m m é . C'est à lui que reviendra la nomination du personnel responsable dans chacun des neuf Bundesländer de tout ce qui concerne la santé des écoliers. Inspection de L e ministère fédéral de l'Instruction publique l'enseignement s'intéresse tout spécialement au développement des services d'inspection, n o t a m m e n t de l'inspection de l'enseignement professionnel. C'est ainsi que le n o m b r e des inspecteurs de l'enseignement professionnel complémentaire (écoles fréquentées par les apprentis qui y reçoivent pendant leur apprentissage une instruction complémentaire) a été considérablement augmenté. D e s postes d'inspecteurs provinciaux de l'enseignement technique et industriel ont été créés dans les provinces (Bundesländer). O n a l'intention de n o m m e r des inspecteurs provinciaux spécialisés d'éducation physique, des inspectrices d'éducation physique des jeunesfillesc o m m e il en existe déjà à Vienne, et des inspectrices de jardins d'enfants pour chaque province. Nouvelle direction U n e Direction générale de l'enseignement progénerale fessionnel a été créée au ministère de l'Instruction publique. D e cette direction relèvent les écoles d'enseignement professionnel complémentaire (Berufsschulen), les écoles d'enseignement technique et industriel (Technisches und gewerbliches Schulwesen), les écoles professionnelles féminines et l'enseignement commercial d u second degré. Budget E n 1955-1956, les dépenses de personnel supportées par le gouvernement fédéral ont augmenté de 1.606.629 schillings autrichiens et les dépenses de matériel de 264.429 schillings autrichiens. O n sait que les dépenses relatives a u x écoles o ù se donne l'enseignement obligatoire sont à la charge des provinces et des c o m m u n e s . 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'Autriche,

M . Heinrich T A U B N E R .

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AUTRICHE

Constructions scolaires Cinq bâtiments scolaires pour l'enseignement du second degré ont été achevés et d'autres sont en cours de construction.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif L e nombre des écoles primaires élémentaires est de 4.427 ( + 1 ) , celui des écoles primaires supérieures de 808 ( + 12) et celui des écoles spéciales de 117 ( + 6 ) . O n a créé, entre autres, une école spécialisée dans la construction de machines à Salzbourg, une école de serrurerie à Hallein, une école d u soir de mécanique et d'électrotechnique à Vienne et deux écoles de c o m m e r c e dans la Basse-Autriche. PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Modifications introduites Pendant l'année écoulée, les travaux préliminaires pour u n e réforme des p r o g r a m m e s primaires se sont poursuivis. Les p r o g r a m m e s des langues vivantes des écoles normales d'instituteurs ont été remaniés. L'introduction d ' u n cours préparatoire d ' u n an dans les plans d'études des futures maîtresses de travaux à l'aiguille et des futures jardinières d'enfants et monitrices de foyers d'enfants a rendu nécessaire l'élaboration de nouveaux p r o g r a m m e s provisoires pour ces enseignements. O n se propose d'introduire à titre facultatif dans l'enseignement commercial du second degré la sténotypie en langues étrangères et des cours sur la civilisation et de porter au plan d'études (d'abord dans les écoles de Vienne, de la Basse-Autriche et d u Burgenland et ensuite dans l'Institut central) un cours sur la gestion des entreprises. Conférence pédagogique L a Conférence pédagogique permanente a pourpermanente suivi j e s di s c u s s i o n s s u r le problème d u surmenage des écoliers et examiné les résultats des mesures prises à ce sujet lors de la première réunion. L a Conférence s'est préoccupée aussi de l'incidence sur l'éducation civique de la jeunesse de la déclaration de neutralité de l'Autriche et d u rétablissement du service militaire obligatoire. L'expérience pédagogique suggérée lors de la première réunion de la Conférence pédagogique permanente consistant à considérer les deux premières années scolaires c o m m e une seule unité a été développée pendant l'année scolaire 1955-1956 sur une plus ample échelle et a permis de constater ¡a possibilité de réduire le r y t h m e de la première année. Les « semaines de concentration »

Après les « semaines de concentration » consaà i> I t a l i e e t à i a France, en 1955, une

crées

« semaine anglo-américaine » a été organisée cette année dans les établissements d'enseignement commercial, d'enseignement technique et industriel, d'artisanat et dans les centres de formation de maîtresses pour les professions féminines. D e s détails sur la nature de ces « semaines de concentration » figurent dans le rapport sur le m o u v e m e n t éducatif en 1954-1955. Auxiliaires de E n m a r s 1956, une réunion d'experts au château l'enseignement d e Leopoldstein a mis sur pied l'élaboration d'une liste des m o y e n s auxiliaires de l'enseignement.

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P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Situation L e s traitements des enseignants d e toutes les catégories ont été améliorés par la loi fédérale d u 29 février 1956 sur la rétribution des fonctionnaires d'Etat dans la m ê m e proportion q u e les traitements des autres employés. Cette disposition s'applique aussi a u x professeurs de l'enseignement secondaire n o m m é s à titre temporaire. L e s suppléments de traitement accordés a u x directeurs des établissements d'enseignement ont été aussi améliorés. L a nouvelle loi sur les traitements prévoit encore des suppléments de traitement pour le personnel des internats secondaires. L a situation des inspecteurs s'est aussi considérablement améliorée du point de v u e de leur statut et de leur rémunération. Les inspectrices des jardins d'enfants bénéficient d ' u n e échelle spéciale de traitements. L e s inspecteurs spécialisés dans des branches déterminées perçoivent u n supplém e n t de traitement, de m ê m e que les inspecteurs n o m m é s à titre provisoire. A l'occasion de la promulgation de la nouvelle loi sur les traitements on a laissé a u x maîtres d'enseignement pratique la possibilité de subir u n e x a m e n pédagogique. E n cas d e réussite, l'intéressé est classé dans u n degré plus élevé de l'échelle des traitements.

DIVERS

Etudes surveillées \\ existe en Autriche trente-quatre écoles moyennes qui possèdent u n service d'études surveillées et gardent les élèves pendant toute la journée. Depuis cette année, le personnel chargé de ce service n'est plus engagé à titre privé par les associations de parents, mais c o m p r e n d en majeure partie des maîtres de l'Etat n o m m é s à titre temporaire. C e service s'adresse tout spécialement a u x écoliers qui habitent loin de l'école et a u x enfants orphelins de père ou de m è r e o u dont les d e u x parent exercent u n e profession. Tests de connaissances Les recherches en v u e d'établir d e n o u v e a u x tests de connaissances, entreprises par le Conseil de l'enseignement de la province de Styrie et celui de la province de Salzbourg, sont assez avancées pour q u ' o n puisse envisager leur application sur u n e plus grande échelle à partir de la prochaine année scolaire. Tests d'aptitude Depuis dix ans l'admission aux écoles techniques, industrielles, ménagères et a u x écoles professionnelles féminines est subordonnée à des épreuves d'aptitude. Grâce à ce système de sélection, le n o m b r e des élèves échouant dans leurs études a diminué des deux tiers. Services U n e attention particulière a été portée à la psycho-pédagogiques formation d e collaborateurs chargés d e faire passer les épreuves d e connaissances et les épreuves d'aptitude et d e dépister les élèves qui doivent fréquenter les écoles spéciales. Les services provinciaux chargés de donner des conseils a u x parents et a u x élèves des écoles primaires supérieures et des écoles secondaires dépendent de la section « Ecole et profession » d u ministère fédéral d e

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l'Instruction publique. Cette tâche de conseiller est confiée à des maîtres ayant reçu une formation spéciale. Ils organisent des « semaines pour bacheliers » réunissant dans un internat à la campagne les candidats aux examens de maturité d'une province. D e s représentants des différentes professions parlent aux futurs bacheliers et se tiennent à leur disposition pour discuter les différents problèmes professionnels. E n m ê m e temps, des représentants des associations d'étudiants de l'enseignement supérieur leur donnent des informations sur les études que l'on peut faire dans les écoles supérieures et sur la vie universitaire. O n organise à cette occasion des visites d'ateliers et de services publics. Les conseils provinciaux sont chargés aussi d'organiser les services psycho-pédagogiques des écoles qui ont pour tâche de dépister et de traiter les enfants atteints d'une déficience mentale. Ces services sont subventionnés par le ministère fédéral de l'Instruction publique mais reçoivent aussi une aide des parents. Ecoles spéciales L e nombre d'écoles et de classes pour enfants déficients a augmenté de m ê m e que le nombre des élèves qui les fréquentent. E n 1955-1956, on s'est surtout préoccupé de créer des ateliers en vue de la formation professionnelle des élèves des écoles spéciales.

BELGIQUE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Administration centrale — Service national de la jeunesse — Statistiques — Inspection — Régime des subventions — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Création d'écoles — Développement quantitatif — R É F O R M E S D E S T R U C T U R E E T D E S P L A N S D ' É T U D E S

— Enseignement primaire — Enseignement moyen — Enseignement normal — Enseignement technique — Enseignement artistique — Enseignement supérieur •— P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Enseignement primaire — Enseignement moyen — Enseignement technique — Manuels — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation et perfectionnement — Statut — SERVICES AUXILIAIRES E T E X T R A SCOLAIRES — Enseignement supérieur — Pensionnats — Fonds national des études — Orientation professionnelle — Education populaire — Service nationa de la jeunesse — Service du cinéma — Manifestations éducatives — Sécurité routière — Epargne scolaire — Télévision scolaire. ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Administration centrale La réforme de l'administration centrale annoncée d a n s les précédents rapports et qui tendait à séparer les services dits fonctionnels des services dits institutionnels s'achève d a n s sa première phase. D'autres étapes sont e n préparation, a u cours desquelles les responsabilités qui reviennent a u x divers services seront déterminées avec plus d e précision. Service national E n date d u 1 2 juin 1956 est paru le statut de la jeunesse organique d u Service national d e la jeunesse basé désormais sur trois organismes : a) le Conseil national d e la jeunesse, c o m p o s é des délégués des m o u v e m e n t s , services et g r o u p e m e n t s d e jeunesse ; b) la C o m m i s s i o n interdépartementale d e la jeunesse, c o m p o s é e de délégués d e c h a c u n des départements ministériels et chargée d e coordonner l'action en faveur d e la jeunesse dans ces différents départements ; c) le Service national d e la jeunesse p r o p r e m e n t dit, service administratif d'exécution pour les d e u x organismes précédents et d e gestion pour toute une série d'activités connexes a u service d e la jeunesse : formation des cadres, activités parascolaires, loisirs éducatifs, etc. Statistiques L e s travaux préparatoires à l'établissement d ' u n service central d e statistiques continuent. D e s contacts sont pris avec l'Institut national d e statistique qui fera les opérations comptables, le plan statistique et l'état des besoins étant tenus à jour par le département. Inspection D a n s l'enseignement postprimaire, la tendance s'affirme d e voir l'inspecteur d ' u n e spécialité se charger de l'inspection d e la m ê m e discipline d a n s les établissements appartenant, par exemple, à l'enseignement m o y e n et à l'enseignement technique. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de la Belgique,

M . Marion C O U L O N .

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E n revanche, au niveau de l'enseignement primaire, on a séparé à nouveau l'inspection des écoles de l'Etat de l'inspection des autres écoles. Régime des subventions La loi du 27 juillet 1955 afixéles règles concernant l'organisation de l'enseignement de l'Etat, des provinces et des communes et la subvention, par l'Etat, d'établissements d'enseignement moyen, normal et technique. Les arrêtés d'application ont été publiés, notamment : 1. L'arrêté royal du 8 août 1955 déterminant les documents justificatifs des services dans le calcul des subventions-traitements alloués aux membres du personnel des établissements d'enseignement moyen, normal et technique provinciaux, communaux et privés subventionnés. 2.

L'arrêté royal du 10 août 1955 modifiant l'arrêté royal du 4 mars 1954 fixant les minima de population scolaire des sections d'enseignement technique.

3. L'arrêté royal du 16 février 1956 fixant : a) le nombre minimum d'élèves dont les établissements d'enseignement moyen organisés par des personnes privées doivent justifier pour être subventionnés par l'Etat ; b) le mode de calcul des subventions de l'Etat aux mêmes établissements. 4.

L'arrêté royal du 22 février 1956 fixant : a) le nombre minimum d'élèves que les établissements d'enseignement normal organisés par des personnes privées doivent compter pour pouvoir être subventionnés par l'Etat ; b) le mode de calcul des subventions de l'Etat aux mêmes établissements.

5. L'arrêté royal du 18 avril 1956 fixant ces mêmes conditions pour les établissements d'enseignement normal organisés par les provinces et les communes. 6. L'arrêté royal du 5 mai 1956 fixant ces mêmes conditions pour les établissements d'enseignement moyen organisés par les provinces et les communes. Budget Le budget annuel de l'Instruction publique a été, en 1954, de 8.687.307.800 francs belges (soit 10,80% environ du budget total de l'Etat) et, en 1955, de 9.120.396.700 francs belges (soit 11% environ du budget total de l'Etat). Le budget total de l'enseignement technique est resté le m ê m e ; les crédits prévus pour l'enseignement technique de l'Etat ont cependant été sensiblement augmentés (de 25% en moyenne) en vue d'assurer le financement du programme d'extension du réseau d'établissements d'Etat entrepris par le gouvernement. Il a été prévu pour la première fois au budget de l'exercice 1956 une intervention de l'Etat dans les frais d'achat des fournitures et ouvrages classiques en faveur des élèves des sections primaires et gardiennes annexées aux établissements d'enseignement moyen de l'Etat. Constructions scolaires Le mouvement de constructions scolaires a été poursuivi dans tous les domaines, notamment dans l'enseignement moyen où les besoins sont les plus étendus.

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Des prototypes composés d'éléments préfabriqués ont été étudiés en vue surtout de constructions provisoires à installer en cas d'urgence. Ils seront bientôt réalisés. Pour l'année 1955, le bilan de ces travaux et acquisitions s'établit c o m m e suit, en francs belges : Enseignement Enseignement Enseignement Enseignement Beaux-arts et

moyen . supérieur technique normal . divers

Total . . . . ORGANISATION

399.958.608 56.536.218 102.661.366 16.705.057 1.217.156 577.078.405

SCOLAIRE

Création d'écoles Dans l'enseignement primaire, l'augmentation du nombre de classes a continué, notamment dans l'enseignement de l'Etat (sections préparatoires). Dans l'enseignement m o y e n de l'Etat, le mouvement de création s'est poursuivi : neuf écoles moyennes mixtes (garçons et filles), trois sections préparatoires, treize sections frœbeliennes et quatre pensionnats ont été ouverts. Trois écoles moyennes mixtes ont été dédoublées en écoles moyennes autonomes. Trois établissements à régime linguistique mixte ont été scindés en établissements de régime linguistique français et établissements de régime linguistique néerlandais. Cinq écoles moyennes ont été transformées en athénées ou lycées. Dans l'enseignement technique, cinquante nouvelles écoles (de plein exercice) ou cours (horaire réduit) d'Etat ont été ouverts. Vingt-quatre écoles ou cours c o m m u n a u x ont été repris par l'Etat (entre le 16 octobre 1954 et le 15 octobre 1955). Huit écoles ou cours des provinces ont été admis à la subvention par l'Etat, de m ê m e que huit écoles ou cours des communes et dix-sept écoles ou cours organisés par des particuliers ou des organismes privés. E n fait d'initiatives nouvelles, il y a lieu de citer la création d'une section d'« intendance » pour la formation des futurs responsables de collectivités (une année d'études complémentaires après les études de régente ménagère). Il faut signaler aussi la création de cinq centres de formation pour les mines de houille. L'Etat assume la charge financière de ces écoles qui sont placées sous l'autorité d'un conseil d'administration tripartite où les patrons, les ouvriers et les délégués du gouvernement sont représentés. L e but est de former du personnel d'élite capable à son tour de promouvoir une amélioration de la sécurité, du rendement et des conditions de travail dans les mines. L'extension de la télévision en Belgique va de pair avec la création de sections nouvelles de montage et de réparation de postes récepteurs. Dans l'enseignement normal, une école normale primaire de l'Etat (pour la formation des instituteurs) a été créée en septembre 1955, à Hasselt, pour les élèves de langue néerlandaise. L'école normale secondaire de l'Etat, créée à Tongres en 1955, a délivré cette année, pour la première fois, le diplôme d'agrégée de l'enseignement secondaire inférieur pour

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enseigner l'une des spécialités suivantes dans les écoles secondaires inférieures pour jeunesfilles: a) branches littéraires ; b) langues germaniques ; c) branches scientifiques ; d) éducation physique. L a nouvelle section normale secondaire des arts plastiques créée à M o n s et à G a n d délivre, cette année, pour la première fois, le diplôme d'agrégé de l'enseignement secondaire inférieur pour enseigner les arts plastiques dans les écoles secondaires inférieures pour jeunes gens. D e s sections analogues pour jeunesfillesfonctionnent depuis longtemps sous l'obédience de l'enseignem e n t technique. Depuis le mois de septembre 1954, chaque école normale secondaire de l'Etat dispose d'une école m o y e n n e d'application o ù les élèves s'exercent à la pratique de l'enseignement. E n vue d'améliorer la formation des futurs agrégés et de les rendre plus aptes à l'enseignement dans les écoles techniques secondaires inférieures, le département envisage de créer, dans chaque école m o y e n n e d'application, une section prétechnique : a) section familiale, pour les jeunesfilles; b) sections préindustrielle ou préagricole, pour les jeunes gens. A Bruxelles, u n e section familiale existe déjà ; à Bruges, u n e section similaire s'est ouverte en septembre 1955. Cette politique s'étendra progressivement. Développement quantitatif Voici quelques données statistiques concernant les effectifs des écoles des différents enseignements : Ecoles Ecoles Ecoles Ecoles

gardiennes (maternelles) communales adoptées adoptables

1954-1955 99.278 170.411 56.037

1955-1956 102.614 174.503 56.694

Augmentation 3.336 4.092 657

373.462 322.378 152.954

379.392 328.760 157.566

5.930 6.382 4.612

Ecoles primaires Ecoles c o m m u n a l e s Ecoles adoptées Ecoles adoptables Enseignement

moyen

de l'Etat

Sections

Frœbeliennes Préparatoires Humanités anciennes . . . . Humanités modernes . . . . Prétechniques Totaux

1954-1955 Garçons Filles

1955-1956 Garçons Filles

3.582 30.411 13.542 21.207 2.852

4.393 33.650 14.326 21.224 3.480

3.407 20.313 6.573 10.450 5.517

117.854

4.284 23.326 7.231 11.184 5.945

129.043

Enseignement technique. Les effectifs sont restés stationnaires dans l'ensemble (250.000 élèves). Les écoles de plein exercice sont en léger recul (—537) ; ce phénomène est dû en grande partie à la baisse du nombre d'enfants de 12, 13 et 14 ans, nés de 1942 à 1944. Par suite des initiatives nouvelles, le secteur des écoles techniques d'Etat est en continuel développement, aussi bien dans l'enseignement de plein exercice (+1.392 élèves) que dans l'enseignement à horaire réduit (+2.595 élèves).

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Enseignement artistique. La répartition des élèves s'établit c o m m e suit : a) pour l'enseignement de la musique, 28.008 élèves répartis dans 123 établissements comprenant 1.742 professeurs; b) pour l'enseignement de l'architecture, des arts plastiques et du dessin, 8.704 élèves répartis dans 59 établissements comprenant 669 professeurs. Enseignement normal Ensemble des écoles normales 1954-1955 1955-1956 Enseignement d'Etat 1954-1955 1955-1956

J™£, 4.255 4.246 824 913

* £ £ 12.404 12.710 2.288 2.541

„ £ 2 " . 2.919 2.949

Tota, 19.578 19.905

1.142 1.233

4.254 4.687

Enseignement supérieur. Le nombre total d'étudiants belges et étrangers inscrits dans les universités et les écoles supérieures s'est élevé : en 19541955, à 21.579 et en 1955-1956, à 23.933, soit une augmentation de 2.354. R É F O R M E S D E STRUCTURE ET D E S PLANS D ' É T U D E S

Enseignement primaire toujours à l'étude.

L

a

réforme du plan d'études primaires est

Enseignement moyen E n septembre 1955, la transformation progressive des sections préindustrielles en sections d'enseignement technique (A3 et A 4 pour garçons) a été amorcée. L a création de ces sections ainsi que des sections Cl et C3 pour jeunesfillesdoit fournir aux enfants peu attirés par les études générales une base de formation indispensable pour les carrières professionnelles. Aussi bien, la première année de ces sections nouvelles est conçue c o m m e année d'orientation préprofessionnelle. A la lumière de l'expérience tentée durant l'année scolaire 1955-1956, il conviendra de préciser la structure de chaque établissement, compte tenu des desiderata des parents et des circonstances locales. Il est envisagé d'adjoindre aux préfets et préfètes un instituteur ou une institutrice en chef, chargés d'assumer, sous la responsabilité des chefs d'établissement, la direction administrative et pédagogique des sections préparatoires et frœbeliennes, lorsque les effectifs de ces sections sont importants. Enseignement normal Dans l'enseignement normal, les réformes de structure sont toujours à l'étude, mais le régime des examens organisés dans les écoles normales subventionnées a été modifié et uniformisé. Auparavant, les règles variaient d'une catégorie à l'autre : a) dans les écoles normales secondaires, les examens d'admission étaient contrôlés par deux délégués du gouvernement et les examens, par sept délégués du gouvernement ; b) dans les écoles normales gardiennes, l'examen de passage en dernière année d'études et l'examen de fin d'études étaient contrôlés par un délégué du gouvernement ; c) dans les écoles normales primaires, seul l'examen de fin d'études était contrôlé par un délégué du gouvernement.

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A partir de 1956, une règle uniforme s'applique à toutes les écoles normales privées : a) le contrôle de l'Etat est supprimé aux examens d'admission et de passage ; b) le contrôle de l'Etat se limite aux examens de fin d'études, mais il est renforcé dans les écoles normales primaires et normales gardiennes. A la suite de ces modifications, la situation se présente donc c o m m e suit : Dans les établissements d'enseignement normal privé subventionné ou reconnu, les jurys chargés de procéder aux examens de fin d'études c o m prennent : a) dans les écoles normales gardiennes (maternelles), quatre délégués du gouvernement, dont le président, et trois m e m b r e s du personnel enseignant de l'école ; b) dans les écoles normales primaires, cinq délégués du gouvernement, dont le président, et quatre membres du personnel enseignant de l'école ; c) dans les écoles normales secondaires à deux ou trois sections, sept délégués du gouvernement, dont le président, et six membres d u personnel enseignant de l'école ; d) dans les écoles normales secondaires à quatre sections, huit délégués du gouvernement, dont le président, et sept m e m b r e s du personnel enseignant de l'école ; e) dans les écoles normales secondaires à cinq sections, neuf délégués du gouvernement, dont le président, et huit membres du personnel enseignant de l'école. Les délégués du gouvernement, n o m m é s par le ministre de l'Instruction publique, sont choisis parmi les m e m b r e s en activité de service ou retraités de l'inspection organisée par l'Etat ou de l'enseignement organisé par l'Etat, les provinces ou les c o m m u n e s . Les professeurs qui ont enseigné aux candidats les matières inscrites au programme de l'examen, mais qui ne sont pas membres du jury, ont néanmoins voix consultative. A u x examens de fin d'études, les opérations requises par les leçons pratiques sont confiées à une commission de trois membres, constituée par le président et composée de deux délégués du gouvernement et d'un m e m b r e choisi parmi le personnel enseignant de l'école. Enseignement technique L a tendance à renforcer la culture générale à la base de la formation professionnelle s'est accentuée. A u m o m e n t où s'annonce la perspective de modifications profondes telles que 1'« automation » et la semaine de cinq jours, il importe évidemment de soigner surtout la préparation technique et sociale des jeunes dans un sens aussi large que possible. O n ne saurait oublier pour autant que l'enseignement technique ne peut, sous peine de faillite, négliger l'aspect utilitaire de l'apprentissage ; il doit préparer directement l'élève à l'exercice d ' u n métier ou d'une profession. D e nouveaux horaires seront publiés prochainement et entreront en vigueur au début de l'année 1956-1957. O n sait que le Conseil supérieur de l'enseignement technique a mis au point des programmes de référence pour les spécialités usuelles et pour quelques nouvelles techniques. L e dernier travail consistera en une coordination horizontale de ces programmes dans le cadre des horaires adoptés. Dans une matière aussi délicate, le département se garde d'improviser ; il a pris le temps et le soin de consulter tous les milieux intéressés : les employeurs, les organisations professionnelles et les chefs d'école.

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Enseignement artistique O n prépare des réformes profondes en vue de la normalisation de cet enseignement. D e nombreux problèmes y sont à l'étude, et n o t a m m e n t 1) la formation des professeurs de dessin dans l'enseignement général et dans l'enseignement artistique ; 2) la création de sections secondaires supérieures d'humanités artistiques ; 3) la refonte des règlements organiques des conservatoires royaux ; 4) un projet de statut de l'inspection de l'enseignement artistique ; 5) un projet de statut disciplinaire du personnel enseignant des établissements de l'Etat ; 6) des modifications importantes de l'arrêté royal du 26 mars 1954 portant statut de l'enseignement de la musique ; 7) un projet de statut de l'enseignement subventionné des arts plastiques et du dessin ; 8) la création d'un « ordre des architectes ». Pour les trois derniers points, les projets sont terminés mais n'ont pas encore été sanctionnés. Enseignement supérieur \\ faut signaler le rattachement à l'administration de l'enseignement supérieur des instituts supérieurs de commerce : Institut de l'Etat à Anvers, Institut St-Ignace à Anvers, Institut de la province du Hainaut à M o n s , Institut supérieur commercial et consulaire de M o n s et l'Ecole des hautes études commerciales et consulaires de Liège. O n a institué, dans les universités de l'Etat, le grade de docteur en orientation et sélection professionnelles. L e grade d'ingénieur physicien a été créé à l'Université de l'Etat à Liège. PROGRAMMES ET MÉTHODES Enseignement primaire D a n s l'enseignement primaire, les expériences pour l'apprentissage du calcul par les réglettes en couleurs ont été continuées avec succès. Enseignement moyen Depuis septembre 1955, l'italien peut être enseigné c o m m e quatrième langue. Il est prévu que les différentes disciplines groupées naguère sous la rubrique « sciences naturelles » seront, autant que possible, confiées à des professeurs spécialisés (physiciens, chimistes, biologistes) et que l'inspection sera consultée avant de procéder à la désignation des titulaires. Des horaires et programmes ont été élaborés pour les sections techniques nouvelles A 3 , A 4 , Cl où les cours purement techniques se sont v u attribuer plus d'importance tandis que les cours de formation générale étaient maintenus à un niveau acceptable. Seule la deuxième langue, obligatoire en section générale, devient facultative. L'année 1955-1956 a été une année de transition pour l'application de l'orthographe néerlandaise modifiée en 1954-1955, qui devient obligatoire dès la prochaine année scolaire. L'équipement des laboratoires et des ateliers des établissements d'enseignement m o y e n se poursuit. U n e exposition consacrée à l'enseignement des mathématiques a rassemblé à Berchem (lez Anvers) les modèles, schémas et diagrammes servant à illustrer le nouvel enseignement des mathématiques. C e sont ces m ê m e s objets qui sont rassemblés cette année au Stand belge de l'Exposition permanente de l'instruction publique à Genève. Ils illustrent

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n o t a m m e n t les grands efforts de la Société belge des professeurs de mathématiques qui réunit des praticiens venus de tous les enseignements. Enseignement technique D a n s l'enseignement technique, le souci d ' a m é liorer l'équipement des écoles reste au premier plan ; un effort spécial est fait pour compléter ou renouveler les appareils de métrologie. L e budget de l'Etat pour l'enseignement technique porte en 1956 un crédit de 70 millions de francs pour le financement des programmes d'achat de matériel. Avec la collaboration de l'Office belge pour l'accroissement de la productivité, des films techniques sont mis à la disposition des écoles en vue de faciliter l'apprentissage. Manuels L a production des manuels scolaires de tout genre reste toujours aussi importante. D a n s l'enseignement technique, l'Etat organise actuellement u n recensement des meilleurs ouvrages dont l'utilisation sera bientôt recommandée. PERSONNEL ENSEIGNANT

Formation et A u c u n e modification n'est à signaler dans le perfectionnement m o d e de formation des différentes catégories de personnel enseignant. E n ce qui concerne les établissements d'enseignement technique subventionnés, la loi d u 27 juillet 1955 n'a plus prévu c o m m e condition légale l'examen d'aptitude qui, depuis 1933, était imposé à tous les m e m b r e s du personnel enseignant avant la confirmation définitive dans l'emploi occupé ; néanmoins cet e x a m e n pourra être maintenu par des règlements particuliers. L a formation du personnel enseignant des écoles normales n'a pas été modifiée. E n décembre 1954, des épreuves avaient été organisées pour conférer au personnel en fonctions non pourvu de titres universitaires, u n certificat d'aptitude à l'enseignement normal. Statut Les arrêtés d'application de la loi d u 27 juillet 1955 auxquels il a été fait allusion plus haut ont modifié en partie le statut du personnel enseignant.

SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Enseignement supérieur L'arrêté royal du 21 novembre 1955 prévoit le renouvellement annuel de l'examen médical des étudiants des universités et établissements d'enseignement supérieur de l'Etat. Pensionnats C o m m e les années précédentes, le n o m b r e des pensionnats s'est accru de quelques unités dans chaque catégorie d'enseignement. L'effort pour moderniser les pensionnats existants se continue lentement, n o t a m m e n t à la lumière des travaux de la Commission de réforme des services hospitaliers des établissements scolaires.

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Fonds national des études Après la première année d'activité du Fonds national des études créé par la loi du 19 mars 1954, on peut tirer la conclusion suivante : L a division d u Fonds en trois sections bien distinctes (études secondaires, supérieures non universitaires et supérieures universitaires) a permis d'établir une sélection plus nuancée par des méthodes plus appropriées aux diverses catégories d'études et par u n appel plus généralisé aux services des conseillers d'orientation professionnelle. Cette amélioration s'est fait particulièrement sentir dans le domaine des bourses d'études supérieures non universitaires (ingénieurs techniciens, auxiliaires sociaux, enseignement normal m o y e n , études artistiques, etc.) où les candidats ont été sélectionnés d'après des critères particuliers, élaborés par les spécialistes de l'enseignement qu'ils poursuivent. Orientation professionnelle L'arrêté royal du 4 m a i 1956 fixant les règles d'organisation des offices d'orientation professionnelle et des centres psycho-médico-sociaux de l'Etat, ainsi que les conditions de subvention par l'Etat d'offices d'orientation professionnelle et de centres psychomédico-sociaux, remplace les dispositions de 1937 et de 1949 qui présidaient à l'organisation et au fonctionnement, respectivement des offices d'orientation professionnelle subventionnés et des centres psycho-médico-sociaux de l'Etat. L e nouveau statut étend le rôle des offices d'orientation professionnelle qui seront dorénavant appelés non seulement à procéder à des examens d'orientation professionnelle, mais également à collaborer à la tutelle des sujets examinés en application du principe de l'orientation continue. Les conseillers donnent aux autorités scolaires et a u x parents des avis sur l'orientation professionnelle des enfants depuis le m o m e n t où ils fréquentent les classes de l'école primaire jusqu'au m o m e n t où ils sont entrés dans la vie professionnelle. Les centres psycho-médico-sociaux, de leur côté, sont chargés de donner aux autorités scolaires et aux parents des avis sur l'orientation professionnelle des élèves des établissements administrés ou subventionnés par les pouvoirs publics, desservis par le centre. Ils collaborent à la tutelle psychologique et à la tutelle sanitaire de ces élèves. E n outre, le ministère de l'Instruction publique peut les autoriser à collaborer à des recherches sur les modalités psychologiques d'acquisition des connaissances scolaires et à remplir la mission dévolue aux offices d'orientation professionnelle accessibles à tous lorsqu'il n'existe pas d'office administré par les pouvoirs publics dans le ressort scolaire assigné au centre. Education populaire Les activités proprement dites en ce qui concerne l'éducation populaire n'ont connu aucune modification par rapport à celles de l'année précédente. L e Service de l'éducation populaire a cependant tenté une expérience en matière de vulgarisation scientifique n o t a m m e n t par l'organisation d'une exposition de radioastronomie, en collaboration directe avec des institutions scientifiques et des cercles privés de vulgarisation scientifique.

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Sen-ice national L e Service national de la jeunesse a étendu ses de la jeunesse activités notamment dans le domaine des publications. Les « Feuillets S . N . J . » et « Documents S . N . J . » apportent une riche documentation aux mouvements et en général à tous ceux qui s'occupent des jeunes en Belgique et à l'étranger. L e premier numéro de la nouvelle collection « Brochures S . N . J . » vient de sortir de presse. Il traite de « L a presse enfantine ». L a Maison de la jeunesse de Genval a connu de nouveaux stages : un stage d'initiation à l'art dramatique, une session d'études européennes pour les jeunes ruraux organisée par la W . A . Y . , un stage pour animateurs de Ciné-clubs, u n stage pour surveillants de la Colonie, un stage d'initiation à la vie des mouvements de jeunesse. Service du cinéma L e Service du cinéma a poursuivi son développement. L e nombre des appareils cinématographiques prêtés qui était de 761 en 1950, a atteint 2.606 en 1955. Les prêts de films se sont élevés à 39.747. Manifestations éducatives L a jeunesse des écoles a été associée à plusieurs manifestations de caractère national et international : 125 e anniversaire de la proclamation de l'Indépendance nationale ; dixième anniversaire des Nations Unies ; Semaine de l'enfance abandonnée ; Quinzaine nationale du sang. U n e exposition consacrée aux activités de l ' O N U et de l'Unesco au cours de ces dix dernières années, ainsi qu'une exposition sur les buts, le fonctionnement et les réalisations du Conseil de l'Europe ont été présentées dans diverses localités. O n a c o m m é m o r é d'une façon particulière la mémoire du grand poète national Emile Verhaeren, du poète polonais A d a m Mickierwiez et de Mozart par diverses manifestations auxquelles la jeunesse a collaboré activement. Les milieux scolaires ont, d'autre part, été associés aux actions entreprises en vue de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles 1958 : la campagne pour la promotion des langues étrangères et la c a m pagne de courtoisie. Sécurité routière U n effort particulier a été accompli pour éduquer la jeunesse dans ce domaine. Ont notamment été organisées : des expériences d'initiation à la connaissance pratique des règles du code de la route, des journées d'études à Anvers et à Liège, ainsi qu'une quinzaine de la prudence et de la courtoisie. Epargne scolaire L a pratique de l'épargne scolaire a été étendue à tous les élèves de 6 à 15 ans fréquentant les établissements d'enseignement m o y e n , normal et technique de l'Etat. Télévision scolaire D e s émissions expérimentales de télévision scolaire destinées aux élèves de l'enseignement primaire et secondaire ont eu lieu tant dans la partie française que dans la partie flamande du pays.

BIÉLORUSSIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 Généralités — A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E —Direction et contrôle — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Généralisation de l'enseignement secondaire — Ecoles du soir — Ecoles techniques — Enseignement professionnel — P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Adaptation des programmes aux nouveaux besoins — Moyens auxiliaires de l'enseignement — Cercles d'études — Manuels — Littérature enfantine — Education idéologique — Education artistique — Education physique — Travail social — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Perfectionnement — Recherches et expériences.

Généralités L ' a n n é e scolaire 1955-1956 est caractérisée par le développement continu de l'instruction publique et l'élévation d u niveau de l'enseignement et de l'éducation dans les écoles. Les travailleurs de l'enseignement, aidés par la population, ont contribué à la réalisation des directives d u parti communiste et de l'Etat soviétique visant la généralisation graduelle de l'instruction secondaire (écoles de dix ans). U n e place importante a été réservée à l'enseignement polytechnique, à l'acquisition par les élèves de connaissances se rapportant à diverses branches de la production m o d e r n e , à la création de liens directs entre l'enseignement et le travail socialement utile. C o m m e p r é c é d e m m e n t , o n a insisté pour q u e l'éducation soit basée sur des conceptions scientifiques, sur le patriotisme et la solidarité entre les peuples. T o u s les efforts ont tendu vers la formation d ' h o m m e s de large culture et de hautes qualités morales, aptes à devenir des édificateurs actifs et conscients de la société communiste.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Direction et contrôle E n 1955-1956, le ministère de l'Instruction publique et les autorités locales, ainsi que les maîtres et les directeurs d'école, se sont préoccupés avant tout de l'élévation du niveau de l'enseignement et de la qualité des connaissances acquises par les élèves, du développement de l'enseignement polytechnique, de l'amélioration de l'état matériel des écoles, de la formation des cadres enseignants, de l'extension d u réseau des écoles d u soir et des cours par correspondance. Il a fallu pour cela perfectionner les méthodes de direction et de contrôle, utiliser toutes les possibilités locales et avoir recours à u n e plus grande collaboration de la population. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué d u Gouvernement de la R . S . S . de Biélo-

russie, M . I.

ILIOUCHINE.

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O n a constaté une amélioration du fonctionnement des services de l'instruction publique et des conseils scolaires. L e principe de la discussion collective des décisions concernant les problèmes primordiaux de la théorie et de la pratique pédagogiques est considéré c o m m e essentiel. C'est pourquoi, pour aider les services du ministère de l'Instruction publique dans leurs tâches administratives et pédagogiques, on a fait largement appel au concours des directeurs d'école, aux maîtres éducateurs ainsi qu'aux parents et des liens directs entre les services de l'éducation nationale et les établissements scolaires ont été renforcés. Des mesures ont été prises, en outre, en vue d'étendre les attributions des services locaux de l'instruction publique et des établissements d'enseignement. Budget L e 66,5% du budget de l'Etat est consacré aux oeuvres sociales et culturelles, ce qui prouve que la politique du gouvernement soviétique et du parti communiste est orientée vers l'élévation du niveau matériel et culturel du peuple. Les crédits destinés à l'instruction publique en 1956 représentent une augmentation de 49 millions de roubles par rapport à 1955 et de 269.326.000 roubles par rapport à 1950. Par rapport à l'année 1955, les crédits affectés à l'équipement scolaire, à l'entretien et à l'acquisition du matériel didactique ont augmenté presque du double, ce qui a permis d'améliorer l'état matériel des établissements d'enseignement. L a Recommandation n° 40 sur le financement de l'éducation, votée par la X V I I I e Conférence internationale de l'instruction publique, est en principe mise en pratique dans la R . S . S . de Biélorussie, les dépenses de l'instruction publique occupant une place importante dans le budget. Constructions scolaires L'élargissement du réseau des écoles et l'augmentation des effectifs scolaires ont exigé d'énormes dépenses pour la construction de bâtiments scolaires et d'internats. L e gouvernement a dépensé durant le quinquennat écoulé 202 millions de roubles pour la construction ou la reconstruction de 1.816 écoles. L a construction, réalisée suivant des projets-types, a été possible grâce à la contribution des pouvoirs locaux et de la population. Malgré ces efforts, cependant, toutes les traces de la seconde guerre mondiale ne sont pas encore effacées. U n e partie des écoles sont logées dans des bâtiments qui n'étaient pas destinés à des fins scolaires et l'on doit encore employer le système de deux équipes d'écoliers. C'est pourquoi le plan d'extension de l'économie nationale de la R . S . S . de Biélorussie prévoit pour les années 1956-1960 de doubler les crédits alloués pendant le quinquennat précédent pour les constructions scolaires. O n a en outre décidé de transférer toutes les écoles qui occupent encore des locaux provisoires dans des bâtiments appropriés et répondant aux exigences pédagogiques. E n vue de la réalisation de cette vaste tâche on a résolu de faire appel aux services d'autres ministères et administrations. L a construction des écoles et institutions préscolaires pour le compte des entreprises industrielles, des kolkhozes et des sovkhozes a connu un grand développement. Ce sont du reste des initiatives de ce genre qui ont permis de réaliser dans un bref délai l'instruction obligatoire dans les écoles de sept ans et de passer à la généralisation de l'instruction secondaire de dix ans.

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ORGANISATION

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SCOLAIRE

e

Généralisation de L e X X Congrès du Parti communiste de l'enseignement secondaire l'Union Soviétique a doté le peuple soviétique d'un vaste programme de lutte pour l'édification du communisme et tracé la voie à un nouveau développement de la science et de la culture dans le pays. Il en est résulté que la R . S . S . de Biélorussie a pu enregistrer des progrès nouveaux en ce qui concerne l'éducation nationale et la généralisation de l'enseignement secondaire. E n 1955-1956, le réseau des écoles d'enseignement général s'est accru de 1.445 établissements, ce qui a permis d'achever la généralisation de l'instruction secondaire obligatoire dans les grandes villes et d'augmenter le nombre d'établissements secondaires dans les régions rurales. O n a de m ê m e créé des internats pour les élèves demeurant à grandes distances des écoles secondaires ; leur nombre, durant l'année 1955-1956, a augmenté de 29%. Le nombre des élèves ayant terminé les dix classes de l'école secondaire a augmenté de 15% par rapport à 1955. Il en résulte que davantage d'étudiants mieux préparés entrent dans l'enseignement supérieur et l'enseignement professionnel secondaire. Par ailleurs, un grand nombre de jeunes gens et de jeunesfillessont entrés directement dans les usines après l'achèvement de leurs études secondaires. Ecoles du soir L e ministère de l'Instruction publique et les services éducatifs attachent une grande importance au développement de l'enseignement du soir et de l'enseignement par correspondance destinés à la jeunesse ouvrière et rurale. Durant l'année scolaire écoulée, l'augmentation du n o m b r e des jeunes paysans qui ont suivi l'enseignement du soir a été de 6 % et celle des effectifs des écoles par correspondance de 12%. L e n o m b r e des jeunes ouvriers promus à la fin de la dixième année des écoles du soir a augmenté de 3 0 % et celui des élèves des écoles par correspondance de 5 0 % . Ces enseignements tendent à élever le niveau d'instruction des jeunes ouvriers et paysans et à leur permettre de devenir des ingénieurs et des techniciens. Ecoles techniques Durant l'année écoulée, un enseignement nouveau a été créé, l'école technique, ayant pour but la formation professionnelle et technique des élèves sortant des écoles secondaires et leur préparation au travail dans les industries. E n 1955-1956, les écoles de ce type sont au n o m b r e de 90 et 22.529 étudiants y reçoivent une formation spécialisée dans diverses branches de l'industrie. L e système des réserves de la main-d'œuvre comprend à présent un enseignement technique (écoles professionnelles, ateliers-écoles et autres établissements de formation professionnelle) qui vise à la préparation d'ouvriers qualifiés ainsi que des cadres de maîtrise. Enseignement C o m m e dans les années passées, on a porté en professionnel 1955-1956 une grande attention à l'enseignement professionnel du niveau supérieur et secondaire. Les établissements professionnels d u niveau supérieur ont été fréquentés par 50.500 étudiants (3.000 de plus que l'année passée), tandis que le n o m b r e d'élèves des

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écoles professionnelles secondaires spécialisées a augmenté de 5.400. O n forme donc maintenant des spécialistes possédant des qualifications du niveau secondaire et supérieur pour toutes les branches de l'économie nationale et de l'activité culturelle du pays. Durant l'année écoulée, on a v u aussi s'élever le nombre des élèves des écoles normales primaires et supérieures. L'augmentation des normaliens primaires, par rapport à l'année précédente, a été de 2 5 % et celle des futurs maîtres secondaires de 61 %. Ces dernières années, l'organisation de l'enseignement et de la recherche scientifiques dans les établissements d'enseignement supérieur s'est notablement améliorée. Les contacts de ces établissements avec les branches de la production nationale pour lesquelles ils forment des spécialistes se sont intensifiés. Les crédits qui leur sont alloués sont utilisés pour subvenir aux besoins des laboratoires, cabinets de travail, etc. destinés à la préparation pratique des étudiants. Les professeurs de l'enseignement supérieur ont resserré leurs liens avec leurs collègues des écoles secondaires et fourni une aide pratique efficace dans la solution du problème de l'orientation polytechnique de l'enseignement. Pour renforcer le lien entre les travailleurs et les professeurs de l'enseignement supérieur, on a autorisé ces derniers à cumuler leur enseignem e n t avec des fonctions dans les entreprises, usines et organisations pour lesquelles ils préparent des spécialistes. U n e grande importance est aussi attachée à l'activité des sociétés et cercles scientifiques d'étudiants, dans lesquels ceux-ci ont l'occasion d'effectuer des recherches et des travaux intéressants. Tout en suscitant chez eux un vif intérêt pour leur profession, ces activités rehaussent la qualité de l'enseignement. C'est pourquoi les directeurs des établissements d'enseignement supérieur ont le droit d'établir des plans d'études individuels pour les étudiants ayant montré des aptitudes spéciales pour le travail scientifique, sans que cela implique une prolongation de la durée de leurs études. C o m m e dans les années passées, les autorités se sont préoccupées des cours professionnels par correspondance du niveau supérieur et secondaire. E n 1955-1956, 16.300 étudiants suivent le cours supérieur par correspondance et 8.000 le cours secondaire. L'enseignement par correspondance sera gratuit à partir du 1 e r septembre 1956. E n outre, les bénéficiaires de cet enseignement auront droit à un congé pendant les examens. L'enseignement par correspondance joue u n grand rôle dans la formation de cadres qualifiés pour l'économie nationale et les activités culturelles du pays. PROGRAMMES E T MÉTHODES

Adaptation des programmes aux nouveaux besoins

E n m ê m e temps que l'on réalisait de nouveaux progrès dans le domaine de la didactique, le

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ministère de 1 Instruction publique apportait aux plans d'études et aux programmes certains changements exigés par les tâches nouvelles assignées aux écoles. L'enseignement général apparaissait jusqu'à ces derniers temps insuffisamment coordonné avec l'enseignement polytechnique. Quelques écoles n'attachaient pas une attention

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suffisante à l'éducation pour le travail et à l'initiation des jeunes aux activités pratiques. L e nouveau plan d'études ne diminue pas le rôle des disciplines classiques ni le niveau de culture générale des élèves, mais il introduit des changements de principe en ce qui concerne l'orientation polytechnique de l'enseignement ainsi que le contenu de certaines disciplines (langue biélorusse, russe, géographie, sciences naturelles, physique). O n a introduit le chant en V e et V I e , les travaux manuels dans les quatre premières classes, les travaux pratiques en V e , V I e et V I I e ; le n o m b r e d'heures de culture physique a été augmenté ; les travaux agricoles, techniques et électrotechniques deviennent obligatoires en VIII e , I X e et X e . Pendant l'année écoulée, une grande importance a été accordée à l'amélioration de la qualité de l'enseignement scientifique, au volume des connaissances nécessaires, aux sujets permettant aux élèves de s'initier aux applications des lois naturelles à l'industrie ou à l'agriculture, à l'acquisition d'habitudes pratiques et de méthodes de travail ainsi qu'aux travaux de laboratoire et aux visites d'études. Les programmes ont été allégés grâce à l'élimination des notions d'importance secondaire ou inutiles. L'ordre d'exposition de certaines matières a été modifié et les notions enseignées ont été adaptées aux possibilités de compréhension des élèves des divers âges ; les programmes des disciplines connexes ont été revus afin d'éviter les répétitions. Pendant l'année écoulée, on a constaté de grands progrès scolaires. Les rapports d'inspection concernant les examens oraux et écrits font état de la profondeur et de la solidité des connaissances acquises. D a n s beaucoup d'écoles, les élèves ont obtenu aux examens écrits la mention bien et très bien et montré leurs progrès dans les langues russe et biélorusse, en mathématiques, physique, chimie, sciences naturelles, etc. Moyens auxiliaires Les maîtres utilisent davantage maintenant le de l'enseignement matériel didactique, les diapositives, les films, etc. Les visites aux fabriques, kolkhozes, sovkhozes, etc. font désormais partie des activités scolaires. Les élèves des classes V à X se consacrent régulièrement à des exercices de laboratoire en rapport avec l'étude de la biologie, de la physique, des mathématiques et de la géographie. Les élèves des classes avancées apprennent à faire et à interpréter des dessins industriels simples. Cercles d'études D a n s les écoles secondaires de dix ans et les écoles moyennes de sept ans, on a intensifié les activités extrascolaires en rapport avec l'enseignement polytechnique. C'est ainsi que dans u n grand n o m b r e d'écoles on a créé des cercles d'études portant sur les automobiles, les tracteurs et autres machines agricoles, des cercles électro-radiotechniques, des cercles de couture, de musique, de dessin, etc. D a n s ces cercles, les élèves se passionnent pour leur travail et tout en s'intéressant à certaines questions pour leur plaisir, ils acquièrent d'utiles habitudes de travail. Manuels Durant l'année écoulée, le ministère de l'Instruction publique a revisé certains manuels en les allégeant des notions d'importance secondaire et en améliorant leur contenu et leur présentation.

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E n 1955 on a publié 69 manuels en langue biélorusse avec u n tirage de 4.950.000 exemplaires ; en plus on a fait venir de la Fédération de Russie 101 manuels en langue russe (tirage global de 4.500.000 exemplaires). Afin d'élever le niveau pédagogique des enseignants et des méthodes utilisées, l'Institut d'édition pédagogique d u ministère de l'Instruction publique a publié, en 1955, 37 ouvrages didactiques. Littérature enfantine E n vue de favoriser la littérature enfantine on a édité en 1955 en biélorusse des ouvrages d'auteurs biélorusses, de classiques russes et soviétiques ainsi que des œuvres d'écrivains étrangers (tirage global 1.100.000 exemplaires). E n outre, on a fait venir de la Fédération de Russie un grand nombre d'ouvrages littéraires pour les élèves qui étudient le russe. Ce développement de l'édition a permis de créer dans les écoles et autres établissements d'enseignement des bibliothèques scolaires et de faciliter aux enfants et aux jeunes les lectures en dehors des heures de classe. Education idéologique E n 1955-1956, on a attaché une grande importance à l'éducation communiste des écoliers. Les enseignants, les travailleurs des institutions périscolaires, aidés activement par les organisations de komsomols et les conseils de parents, ont intensifié leurs efforts en vue d'inculquer aux élèves l'esprit d u c o m m u n i s m e , du patriotisme soviétique, de l'amitié et de la collaboration entre tous les peuples. C'est à cet effet que l'on organise des matinées et des soirées, des causeries, des expositions, qu'on édite des numéros spéciaux du journal mural, etc. A signaler aussi qu'un grand nombre d'écoles de la Biélorussie sont en correspondance avec les écoliers d'autres pays. O n cultive chez tous les élèves le sens d u devoir, de la camaraderie et de l'entraide, l'honnêteté, la droiture et la discipline consciente. U n e grande place étant réservée au développement des conceptions matérialistes, on explique, au m o m e n t d'exposer le sujet de la leçon, la signification des nouveaux apports scientifiques dans le domaine de l'astronomie, de la physique, de la chimie, de la biologie, etc. Education artistique T j n e grande attention est accordée aussi à l'éducation esthétique des élèves. Dans l'horaire des écoles primaires, des écoles de sept ans et des écoles secondaires de dix ans sont prévues des heures pour l'enseignement du dessin, du chant, pour les travaux manuels (arts plastiques, création de modèles réduits et constructions techniques). E n outre, grâce aux exercices de lecture expliquée dans les classes enfantines et des leçons de littérature dans les classes plus avancées, on s'efforce d'inculquer aux élèves l'amour des belles-lettres et des arts. L'éducation esthétique occupe aussi une grande place dans les activités périscolaires et l'on a organisé u n grand nombre de cercles de dessin, de musique, de chorales enfantines, de broderie artistique, de modèles réduits, de chorégraphie, des cercles dramatiques et littéraires. Les élèves acquièrent ainsi des connaissances en histoire, apprennent à connaître les œuvres d'art non seulement de leur pays mais aussi de l'étranger. Les écoles de musique et d'arts plastiques, les maisons de pionniers, les stations de jeunes naturalistes, les maisons de jeunes techniciens et autres établissements analogues contribuent au développement des jeunes talents.

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Beaucoup d'écoles ont des appareils de projection de films. O n montre aux élèves des films de vulgarisation scientifique, des films historiques ou des films artistiques, qui développent aussi bien le goût artistique q u e la morale communiste. L a tradition veut q u e les écoles organisent périodiquement à l'échelle des villes et des districts des concours d'artistes amateurs, des expositions enfantines, d'arts plastiques, etc. Ces expositions constituent u n grand événement scolaire ; o n y expose en général des dessins d'enfants, des sculptures, des broderies, des modèles réduits et d u matériel didactique, le tout exécuté par les écoliers. Après une sélection faite dans les expositions au niveau d u quartier, de la ville, d u district et de la région, une exposition d'arts plastiques à l'échelle de la fédération couronne cette série de concours. Les meilleures œuvres primées sont envoyées à l'exposition de l'Union Soviétique. L e ministère de l'Instruction publique a fait savoir q u e les principes essentiels de la R e c o m m a n d a t i o n n° 41 sur l'éducation artistique, votée par la X V I I I e Conférence internationale de l'instruction publique, sont déjà mis en pratique. Education physique L'éducation communiste fait une large place à la culture physique, qui doit en premier lieu viser à l'amélioration de la santé de l'écolier et lui faire acquérir l'agilité, la force, l'endurance, les habitudes d'hygiène individuelle et collective. E n outre, la pratique des sports permet de développer chez les élèves la hardiesse, la discipline, l'esprit de camaraderie et d'entraide. E n dehors de la culture physique à l'école, u n grand n o m b r e d'écoliers pratiquent le sport dans les clubs et sections sportives extrascolaires. O n a créé quarante et u n e écoles de sport et 304.000 écoliers ont participé à des festivals sportifs (spartakiades) ; le festival des villes groupa 62.700 écoliers, le festival régional 10.500 et le festival national 8 0 0 . L a création des c a m p s de pionniers a joué u n grand rôle dans l'organisation des vacances des enfants. Ces c a m p s leur permettent de se reposer, d'améliorer leur santé, d'observer la nature, de s'initier à la technique, aux sciences naturelles, à la littérature et à l'histoire et d'acquérir des habitudes de travail. L a R . S . S . de Biélorussie possède quarante-sept maisons de pionniers, quatorze stations de jeunes naturalistes et techniciens, u n grand n o m b r e d'écoles d'éducation physique, des centres de camping et de tourisme, u n chemin de fer pour enfants à Minsk et u n théâtre pour enfants. O n est en train de construire la station centrale des jeunes naturalistes et une école d'éducation physique. D a n s tous les centres régionaux on a créé des filmothèques disposant d ' u n n o m b r e suffisant de films pour les écoliers. L e n o m b r e d'établissements qui se consacrent à des activités périscolaires a augmenté de 1 2 % par rapport à l'année précédente. Trayail social Afin de s'initier au travail socialement utile, les étudiants travaillent selon leurs possibilités dans les kolkhoses. Les élèves des écoles aident a u x semences et a u x moissons, s'intéressant directement a u x animaux des fermes kolkhoziennes et organisent des cercles de jeunes éleveurs sous la surveillance des maîtres. Ils ont collaboré aussi à la création de zones de verdure dans les centres urbains et le long

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des routes. Les résultats obtenus par les jeunes naturalistes ont figuré à l'exposition agricole de l ' U . R . S . S . à M o s c o u ; trente-trois cercles et quatre stations de jeunes naturalistes, vingt-six écoles et cinq jardins d'enfants y ont participé. L ' a n n é e scolaire 1955-1956 est caractérisée par u n accroissement d u n o m b r e des organisations de k o m s o m o l s et de pionniers, par l'augmentation d u rendement de leur activité, de leur influence sur la masse des élèves. Ces organisations constituent n o n seulement u n exemple par leur discipline, leur activité et leur haute moralité mais aussi u n e aide précieuse pour les maîtres dans l'accomplissement des tâches qui leur sont assignées.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Perfectionnement Durant l'année écoulée, le ministère de l'Instruction publique et les services régionaux de l'éducation nationale ont contribué a u perfectionnement de plus de 20.000 maîtres et autres travailleurs de l'enseignement. Près de 500 directeurs de districts, directeurs municip a u x , inspecteurs et directeurs d'écoles secondaires et de jardins d'enfants ont suivi u n stage de perfectionnement d ' u n mois. D e plus, o n a organisé des séminaires pour les éducateurs des jardins d'enfants et des établissements d'enseignement postscolaire, pour les spécialistes en questions didactiques des instituts de perfectionnement des maîtres et les directeurs des maisons de pionniers et autres établissements périscolaires. Mille éducateurs ont participé à ces séminaires. U n grand rôle aussi est joué dans le perfectionnement professionnel des éducateurs par les écoles normales primaires et supérieures dont les cours par correspondance sont suivis par 12.260 maîtres. Recherches et Durant l'année 1955-1956, le ministère de experiences l'Instruction publique et son institut d e recherches pédagogiques, avec l'aide d u corps enseignant, ont continué la révision des plans d'études et des p r o g r a m m e s ainsi q u e des manuels scolaires ; o n élabore des ouvrages de didactique en accord avec les directives d u X X e Congrès d u P . C . U . S . en portant u n e attention spéciale a u x ouvrages et p r o g r a m m e s concernant l'orientation polytechnique de l'enseignement, l'organisation d u travail pratique dans les classes V à V I I et de l'apprentissage de la mécanique, de l'électrotechnique et d e l'agriculture dans les classes VIII à X . L a rédaction des manuels didactiques de langue et littérature biélorusses a beaucoup avancé. O n est en train d'achever les suivants : « M é t h o d e de grammaire et d'orthographe biélorusses pour les Ire, IIe et IIIe classes», « M é t h o d e de biélorusse pour les classes V et V I », « M é t h o d e de syntaxe biélorusse pour les classes V I et VII », « L e livre du maître », « L a littérature biélorusse pour les classes V et V I », « L'étude des œuvres d e Janka Koupala à l'école », « L'étude des œuvres de J a k u b Kolas à l'école », « Leçons de travaux manuels à l'école primaire », etc. D'autres manuels sont destinés a u x élèves des écoles normales : « C o m m e n t enseigner le biélorusse », « L a grammaire biélorusse », « Histoire de la littérature biélorusse », « Théorie de la littérature », etc.

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Les collaborateurs scientifiques de l'Institut pédagogique, les inspecteurs et les spécialistes en didactique continuent d'étudier les méthodes nouvelles ayant réussi à l'école. L'Institut pédagogique se propose d'étudier les résultats des meilleures expériences d'enseignement polytechnique. L a généralisation des expériences pédagogiques d'avant-garde a été fortement accélérée par l'organisation de conférences pédagogiques régionales et de district dans lesquelles plus de 8.000 instituteurs et autres travailleurs de l'enseignement ont participé à la préparation de rapports traitant des questions théoriques et pratiques d'enseignement. Trois cents rapports ont été présentés aux conférences de district, plus de six cents aux conférences régionales et deux cents à la conférence fédérale. Les sujets de ces rapports étaient très variés et reflétaient les différents aspects de l'enseignement. Les meilleurs ont été publiés dans les revues pédagogiques. D e son côté, l'Edition pédagogique du ministère de l'Instruction publique prépare la publication en trois recueils des rapports approuvés par la conférence pédagogique fédérale. L e ministère de l'Instruction publique étudie l'organisation des internats qui doivent être créés en application des directives d u X X e Congrès d u parti communiste.

BRÉSIL LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E —• Budget •— Constructions scolaires — Contrôle de l'enseignement — Loi fondamentale de l'éducation •— Réforme de l'enseignement industriel — Enseignement privé — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Durée de l'enseignement primaire — Structure de l'enseignement secondaire — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S -— Manuels

et matériel scolaires •— Ecoles expérimentales — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Perfectionnement des maîtres —• Nomination des maîtres — Situation des maîtres — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L A I R E S — Aide alimentaire — Education physique — Centres de recherches pédagogiques — Conférences et congrès.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Budget Conformément à la Constitution brésilienne, les dépenses provenant de l'éducation sont supportées par le gouvernement fédéral, les gouvernements des Etats fédérés et les administrations m u n i cipales. L e gouvernement fédéral est tenu d'affecter à l'éducation au moins le 1 0 % du produit des impôts fédéraux ; les Etats fédérés, les municipalités et le District fédéral au moins le 2 0 % de leurs recettesfiscales.L e budget du ministère de l'Education et de la Culture pour 1956 s'est élevé à 4 milliards 300 millions cruzeiros, ce qui représente une augmentation de 19,44% par rapport à l'année précédente. C e chiffre ne comprend pas les crédits destinés spécialement à l'éducation dans le cadre des budgets des ministères de la Défense nationale, de l'Agriculture, de la Justice, des Affaires étrangères, de la Santé, du Travail. Il ne tient pas compte non plus des crédits des organismes semi-officiels ni des subventions accordées aux institutions religieuses qui se consacrent à l'enseignement, ni des dépenses encourues par les administrations des Etats fédérés et des municipalités et par les organisations privées, ces s o m m e s représentant plus du 7 0 % des crédits globaux affectés à l'éducation. Constructions scolaires Parallèlement à l'action des gouvernements des Etats fédérés et des municipalités, le ministère de l'Education et de la Culture continue d'appliquer, par l'intermédiaire de l'Institut national d'études pédagogiques, le plan des constructions scolaires c o m m e n c é en 1946. O n a destiné à ce but le 7 0 % des ressources fournies par le Fonds national de l'enseignement primaire ainsi que des crédits destinés spécialem e n t à cet Institut pour la construction et la reconstruction des écoles primaires et normales dans les régions qui en ont le plus besoin. E n 1955, on a ainsi construit 451 écoles dont 292 écoles rurales, comprenant une salle de classe, u n préau couvert et u n logement pour le maître, 144 bâtiments, comprenant cinq salles de classes et des logements pour les maîtres, et quinze écoles normales. 1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education et de la Culture du Brésil.

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Contrôle de l'enseignement D e m ê m e que l'inspection de l'enseignement secondaire, celle de l'enseignement commercial doit être décentralisée et devenir plus a u t o n o m e . Si ce contrôle revient de droit au gouvernement fédéral depuis 1955, il s'effectue en pratique selon u n régime de coordination régionale. C'est ainsi q u e les établissements de l'enseignement c o m mercial d ' u n e région déterminée sont contrôlés par des commissions d'inspecteurs. C h a q u e mois, le président de chaque commission régionale d'inspection adresse u n rapport sur ses travaux au directeur fédéral de l'enseignement commercial. Loi fondamentale de L e projet de la loi fondamentale sur l'éducation, l'éducation prévue par la Constitution d u Brésil, continue à faire l'objet de discussions parlementaires. Réforme de l'enseignement E n 1955, le gouvernement fédéral a soumis au industriel Parlement u n projet de loi sur l'organisation et l'administration des écoles industrielles. O n tend à u n e décentralisation de cet enseignement de m ê m e q u ' à son adaptation au m a r c h é de la m a i n d ' œ u v r e et a u x exigences d u développement industriel de chaque région. A cet effet, o n se propose de constituer des conseils chargés de l'administration de chaque école, ces conseils étant formés de représentants de l'industrie locale. D e son côté, le directeur de l'enseignement industriel d u ministère fédéral de l'Education et de la Culture se chargera de distribuer les crédits fédéraux, d'approuver les plans d'études et les p r o g r a m m e s et de donner les directives générales pour la bonne m a r c h e des différents établissements. L a direction fédérale de l'enseignement industriel s'intéressera tout spécialement a u x questions didactiques, à la préparation d u matériel d'enseignement, à l'amélioration des p r o g r a m m e s , à l'évaluation d u rendement scolaire, au perfectionnement d u personnel enseignant et administratif, etc. Enseignement priyé A la fin de l'année 1955, le président de la République a soumis au Parlement u n avant-projet de loi obligeant les entreprises industrielles, commerciales et agricoles employant plus de cent personnes à assumer l'enseignement primaire gratuit de leurs e m ployés ainsi q u e des enfants de ceux-ci. Selon ce projet, des a m e n d e s peuvent être infligées a u x entreprises qui ne respectent pas ces dispositions légales. ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif L'accroissement des effectifs continue à se manifester à tous les degrés de l'enseignement. E n 1955, l'enseignement primaire comptait 4.546.800 élèves et l'enseignement m o y e n 780.639 (579.781 suivaient les cours d'enseignement secondaire proprement dit, 113.824 l'enseignement commercial, 67.217 l'enseignement normal, 18.661 l'enseignement industriel et 1.156 l'enseignement agricole). Les 365 établissements de l'enseignement supérieur comptaient 72.667 étudiants. L e personnel enseignant comprenait 142.624 maîtres primaires, 39.504 maîtres secondaires, 9.804 maîtres de l'enseignement commercial, 10.753 maîtres de l'enseignement normal, 5.031 maîtres de l'enseignement industriel et

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361 maîtres de l'enseignement agricole. E n outre, dix mille cours d'enseig n e m e n t primaire pour adultes ont fonctionné en 1955. Ils étaient fréquentés par 190.000 élèves. L a c a m p a g n e nationale pour l'éducation des adultes a organisé entre autres 8 8 cours d'initiation professionnelle suivis par 5.647 élèves. D'autre part, la c a m p a g n e nationale d'éducation rurale a poursuivi son activité en vue d'améliorer les conditions sociales et culturelles des régions rurales en organisant des cours sur l'entraide et en créant des centres sociaux des c o m m u n a u t é s , des centres de formation de chefs et des centres pour la formation de spécialistes en éducation de base. Durée de l'enseignement L e ministère fédéral d e l'Education et d e la primaire Culture m è n e actuellement une intense c a m p a g n e en faveur de la prolongation de l'enseignement primaire qui n e c o m p r e n d que quatre années d'études dans la plupart des Etats (seuls quelques Etats ont u n e école primaire de cinq ans). Il est prévu de porter cet enseig n e m e n t à six ans et d'offrir des cours d'initiation professionnelle a u x élèves. L e ministère a l'intention d'inscrire à cet effet d'importants crédits a u budget de l'exercice 1957, crédits qui ne seront pas inférieurs à cent millions de cruzeiros et seront consacrés à l'installation d'ateliers de travail annexés a u x écoles des villes de plus de dix mille habitants. D a n s les cinquième et sixième classes de ces écoles, le plan d'études comportera quatre heures quotidiennes de leçons données en classe et deux heures de travail dans les ateliers, travail qui permettra a u x élèves de s'initier a u x opérations artisanales et de mécanique élémentaire préparant à la vie pratique. P o u r établir u n e coordination entre l'enseignement primaire ainsi prolongé et l'enseignement m o y e n , o n étudiera les possibilités d'admettre les élèves qui terminent la sixième année primaire à l'examen de la troisième année des études m o y e n n e s . Structure de U n projet de loi modifiant la loi organique d e l'enseignement secondaire l'enseignement secondaire a été soumis a u Parlem e n t . C e projet prévoit u n e durée des études de sept ans divisée en deux cycles, le premier de quatre ans et le second de trois ans. Les modifications les plus importantes portent sur la détermination des disciplines considérées c o m m e structurales, c'est-à-dire obligatoires pour tous les élèves, et les disciplines complémentaires présentant u n caractère facultatif. L e premier cycle comprendra six disciplines obligatoires et a u m a x i m u m huit disciplines facultatives pour chaque année, le second cycle six et neuf respectivement. PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Manuels et matériel Les efforts en faveur de l'édition des guides scolaires didactiques et des manuels d'enseignement se poursuivent, et o n a déjà édité et distribué u n e collection de guides destinés à être employés à l'école primaire pour l'enseignement d u langage, des études sociales, des sciences naturelles, de la musique, des mathématiques, des jeux éducatifs ainsi q u e pour l'enseignement de l'algèbre, de l'histoire et de la trigonométrie. E n outre, deux ouvrages de sciences et de physique pour l'enseignement m o y e n sont en voie d'impression, et d'autres manuels

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pour les écoles secondaires sont en préparation. L e ministère continue de porter une grande attention à la création de coopératives scolaires chargées de la vente des manuels et du matériel scolaire à prix réduit. E n 1955, il a procédé à la distribution gratuite de 175.353 exemplaires de trois ouvrages destinés a u x étudiants de l'enseignement m o y e n . E n 1956, on a entrepris une c a m p a g n e nationale en faveur du matériel scolaire. Il s'agit d'étudier les mesures pouvant contribuer à améliorer la qualité d u matériel didactique et les modalités de son emploi. U n fonds spécial finance les activités de cette c a m p a g n e . Ecoles expérimentales L'Institut national pédagogique du ministère de l'Education et de la Culture a ouvert à Rio de Janeiro une école expérimentale pour l'éducation nouvelle, qui fonctionne depuis 1955. L e but de cette école est : a) de servir de c h a m p d'observation aux maîtres et aux orienteurs scolaires de l'enseignement primaire qui suivent u n cours de perfectionnement ; b) de réaliser des études approfondies sur les questions que pose l'enseignement primaire ; c) de fournir aux élèves qui fréquentent ces écoles une éducation primaire complète et adaptée a u x conditions de ces enfants et aux exigences sociales. Cette école dispose d'un service de psychologie, et on emploie dans ses classes les méthodes des « projets ». L'horaire comprend six heures par jour, les enfants prenant leur déjeuner à l'école. Les stagiaires proviennent de plusieurs Etats fédérés. D e retour dans leurs Etats respectifs, ils pourront travailler dans des écoles du m ê m e type. U n établissement de ce genre fonctionne déjà dans l'Etat de P e r n a m b u c o . D a n s l'Etat fédéré de Bahia, deux écoles expérimentales de types différents ont été mises sur pied, l'une servant à l'expérimentation des méthodes et techniques modernes d'enseignement ainsi que du matériel didactique et l'autre à l'expérimentation dans l'enseignement des arts industriels. D a n s cette dernière école, les enfants de dix à quatorze ans sont orientés vers des activités artisanales telles que le tissage, la tapisserie, le modelage, les travaux de maroquinerie, la reliure, les travaux sur bois et sur métal, la vannerie, la couture, la broderie, etc.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Perfectionnement L'Institut national d'études pédagogiques apdes maîtres plique depuis quelques années, m o y e n n a n t l'octroi de bourses d'études, u n vaste p r o g r a m m e de perfectionnement du personnel technique et administratif de l'enseignement primaire et normal. E n m ê m e temps, les directeurs de l'enseignement secondaire, industriel et commercial organisent des cours de perfectionnement pour les enseignants et le personnel administratif dans différents endroits du pays. Nomination des maîtres E n 1955, des instructions spéciales ont été formulées au sujet des examens permettant aux porteurs de diplômes de la faculté des lettres d'accéder à l'enseignement dans les écoles secondaires. Situation des maîtres Ces dernières années, on a enregistré plusieurs m o u v e m e n t s (y compris des grèves) déclenchés par les maîtres de l'enseignement m o y e n en vue d'obtenir une amélioration de leurs salaires.

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S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L AI R E S

Aide alimentaire L e ministère fédéral de l'Education et de la Culture accomplit de grands efforts en collaboration avec les administrations publiques et les organismes privés pour intensifier l'aide alimentaire aux écoliers. A cet effet, le ministère offre un apport financier et technique. Education physique U n e disposition promulguée en 1955 réglemente la création et lé fonctionnement des « centres d'éducation physique », dans lesquels les élèves des établissements d'enseignement m o y e n officiels ou reconnus peuvent se livrer à des exercices physiques. Grâce à cette mesure, les enfants disposent de locaux adéquats remplaçant les installations trop souvent insuffisantes qui existent dans les écoles. Centres de recherches Désireux de doter l'Institut national d'études pédagogiques pédagogiques ( I N E P ) des moyens nécessaires pour mener à bon terme les recherches pédagogiques entreprises dans tout le pays, le ministère fédéral de l'Education et de la Culture a créé en décembre 1955 le Centre brésilien de recherches éducatives, ayant son siège à Rio, ainsi que cinq centres régionaux du m ê m e genre et ayant leur siège dans différentes régions de la Fédération brésilienne. Les activités de ces centres portent sur les points suivants : a) recherches sur les conditions culturelles et scolaires dans chaque région et sur les tendances qui s'y manifestent, afin de permettre l'élaboration graduelle d'une politique scolaire pour tout le pays ; b) élaboration de plans, de recommandations et de suggestions en vue de reviser la structure de chaque degré de l'enseignement primaire, m o y e n , supérieur et des adultes ; c) élaboration de manuels et de matériel d'enseignement et rédaction d'études spéciales portant sur l'administration scolaire, les programmes, la psycho-pédagogie, la philosophie de l'éducation, les méthodes d'évaluation, la formation des maîtres, etc. ; d) formation et perfectionnement des administrateurs scolaires, des orienteurs, des spécialistes dans le domaine de l'éducation et des maîtres des écoles normales et primaires. L e centre brésilien et les centres régionaux de recherches pédagogiques font partie intégrante de l'Institut national d'études pédagogiques tout en jouissant de l'autonomie du point de vue technique, administratif et financier. Parmi les travaux en cours figurent une série d'études sur les systèmes éducatifs de quelques Etats fédérés (Säo Paulo, Bahia, Sergipe, Pernambuco, Amazonas, Para et territoires d'Amazonie), sur l'école primaire et l'école normale brésiliennes, sur les rapports entre l'éducation et l'évolution sociale de Säo Paulo, sur les rapports interraciaux au Brésil méridional, sur l'enseignement dans les écoles primaires de Santa Catarina, sur la structure sociale des écoles, sur la situation sociale et professionnelle du personnel enseignant brésilien, sur les programmes et les manuels d'histoire de l'enseignement secondaire, etc. Conférences et congres D e u x grandes réunions des éducateurs ont eu lieu au cours de l'année. Convoquée par l'Association brésilienne d'éducation, la X I I e Conférence nationale de l'éducation s'est tenue dans la capitale de l'Etat de Bahia. L'ordre du jour de cette réunion contenait les trois points suivants : a) processus de l'éducation démocratique aux

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différents degrés de l'enseignement et dans les activités extrascolaires ; b) contribution de l'école à la compréhension et à l'utilisation des découvertes scientifiques ; c) conception actuelle de l'humanisme. Il y a lieu également de mentionner le Ier Congrès d'éducation qui a eu lieu dans la ville de Ribeira o Preto (Etat de Säo Paulo) sous les auspices du secrétariat de l'Education de cet Etat fédéré et qui a traité des sujets concernant plus spécialement l'enseignement primaire.

BULGARIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 Introduction •— A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Budget — Constructions scolaires — Personnel administratif — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Calendrier scolaire — Examens — Formation pédagogique — Développement quantitatif — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M A N U E L S — Nouvelles disciplines — Révision

des programmes — Horaires — Manuels — Ouvrages pédagogiques — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Effectifs — Perfectionnement — Situation matérielle — Distinctions — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L A I R E S — La santé des

écoliers — Cercles d'études — Terrains d'expériences — Activités artistiques Camps de vacances — C O N C L U S I O N .

Introduction A u cours de l'année scolaire 1955-1956, l'enseignement a fait de nouveaux progrès. L e réseau des établissements d'éducation a été étendu. L e n o m b r e des élèves des écoles, des garderies et jardins d'enfants a augmenté. L e deuxième plan quinquennal prévoyait, de 1952 à 1957, une augmentation de 1 8 % d u n o m b r e des élèves des écoles élémentaires et secondaires ; ces prévisions sont presque réalisées et sont m ê m e dépassées de 7 % en ce qui concerne les effectifs des jardins d'enfants qui sont fréquentés par le 5 2 % des enfants d'âge préscolaire.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Budget Les crédits pour le financement de l'instruction publique en 1955-1956 dépassent de 5 , 9 % ceux de l'année précédente. Ceux destinés à l'enseignement primaire sont augmentés de 12,24%, ceux destinés aux écoles du soir de culture générale de 50,58%. O n note aussi une augmentation des crédits affectés aux salles d'études surveillées (+2,22%), aux garderies d'enfants (+2,61%) et aux jardins d'enfants (+7,72%). Les majorations les plus importantes concernent le matériel scolaire et l'amélioration de la situation matérielle des professeurs et des cadres dirigeants. Constructions scolaires Les crédits alloués pour la construction de nouveaux bâtiments ont été également augmentés. E n 1955, on a construit 55 nouveaux bâtiments scolaires (13.460 places) et on en construira 66 (16.730 places) en 1956. Depuis le 9 septembre 1944, on a construit 990 nouveaux bâtiments scolaires et d'éducation et ce nombre atteindra 1.056 à la fin de 1956. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par la déléguée du Gouvernement de la Bulgarie,

Mme

Maria K O S O V S K A .

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Personnel administratif Le budget de 1956 prévoit la nomination de deux fonctionnaires dans chaque section départementale de l'instruction publique, qui seront responsables du développement de l'enseignement de la langue bulgare et des mathématiques.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Calendrier scolaire Le nouveau règlement des écoles de culture générale, appliqué depuis le 5 janvier 1956, a apporté un changement à la durée de l'année scolaire. Jusqu'à l'année dernière, les classes de VII e et X I e finissaient l'année le 20 mai et toutes les autres classes le 23 mai. Dorénavant, dans toutes les classes des écoles de culture générale, l'année scolaire commencera le 1 er septembre et se terminera le 30 mai. Cette prolongation est une conséquence de l'introduction de dix journées scolaires destinées aux excursions et au travail d'utilité sociale. Examens La prolongation de l'année scolaire a imposé l'ajournement des examens de fin d'année du 26 mai au 1er juin. Pour éviter de surcharger les élèves, on a supprimé certains de ces examens (examen oral de langue et de littérature bulgares en IVe, V e , VI e , I X e et X e , l'examen de géographie de la Bulgarie en X e ) . O n a conservé seulement les examens écrits de langue et littérature bulgares et ceux de mathématiques (examen oral d'arithmétique en VI e , examen écrit d'algèbre en VIIIe et IX e , examen oral de géométrie en VIIIe, IX e et X e . ) Formation pédagogique Certains changements ont été apportés à l'organisation des instituts et écoles pédagogiques. La spécialisation des étudiants des instituts pédagogiques s'est avérée peu indiquée, étant donné que beaucoup d'écoles n'ont qu'un petit nombre de classes et qu'en conséquence les maîtres doivent enseigner plusieurs disciplines. C'est pourquoi l'on a réduit les sections des instituts pédagogiques de six à quatre. Par contre, la durée des études a été portée de quatre à cinq ans. Ainsi est réalisée la recommandation de la X V I I e Conférence internationale de l'instruction publique qui vise à ce que les étudiants des écoles normales reçoivent une préparation de culture générale en m ê m e temps qu'une préparation pédagogique et pratique. Développement quantitatif Les jardins d'enfants fréquentés pendant une demi-journée comptent 44 établissements de plus (+2,85%) avec 764 enfants (+22%) ; les jardins d'enfants à temps complet 33 nouveaux établissements (+7,34%) et 2.163 enfants ( + 10,13%) ; les jardins d'enfants saisonniers 73 nouveaux établissements (+1,76%) et 1.657 enfants (+0,91%). Le faible accroissement de ces derniers est dû au fait que la plupart des localités qui en ont besoin en possèdent déjà et qu'en outre, un nombre toujours plus grand d'enfants d'âge scolaire fréquentent les jardins d'enfants ordinaires. Pendant l'année scolaire 1955-1956, 13 nouvelles écoles secondaires ont été ouvertes et on en ouvrira encore 11 au début de l'année scolaire 1956-1957. Le nombre des élèves des écoles de culture générale a passé de 1.046.269 en 1954-1955 à 1.085.828 en 1955-1956. Cet accroissement

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est le plus important dans le cycle supérieur (VIIIe et I X e classes) et atteint 11,81%. O n a enregistré une augmentation sensible du nombre des élèves des écoles du soir ( + 3 0 , 5 0 % pour les progymnases et + 4 1 , 6 3 % pour les gymnases). Jusqu'à l'an dernier, les écoles du soir étaient ouvertes cinq jours par semaine. Cette année, la semaine scolaire comprend quatre jours. Le nombre des établissements de formation pédagogique n'a pas changé. Par contre, celui des étudiants qui fréquentent les écoles où se forment les instituteurs a augmenté. U n e attention particulière a été portée, cette dernière année, à l'application des dispositions concernant l'enseignement obligatoire. E n comparaison de l'année précédente, le nombre des enfants d'âge scolaire qui ne fréquentent pas l'école a été réduit de 4.159 à 3.312 et ne représente que le 0,36% du total des enfants soumis à l'obligation scolaire, ce qui revient à dire qu'au cours de l'année scolaire 1955-1956, 99,64% de ces enfants allaient à l'école, y compris les enfants des citoyens de nationalité turque, dont les écoles étaient auparavant entretenues par cette minorité. A u cours de l'année scolaire 1955-1956, 71,11% des élèves ayant terminé la VII e classe sont entrés dans des écoles secondaires de culture générale, 7,46% dans des écoles techniques, 6,18% dans des écoles industrielles et 7,89% dans des écoles agricoles ou autres. Il n'y a que 7,89% de ces élèves qui ne continuent pas leur instruction, mais l'Etat a organisé un grand nombre de cours et d'écoles spéciales où ils acquièrent une certaine préparation pour prendre part à la production. L'enseignement supérieur a pris aussi un grand essor. Tandis que jusqu'au 9 septembre 1944 il n'y avait que cinq établissements d'instruction supérieure avec 9.800 étudiants, il y en a actuellement vingt avec 150 spécialités et 36.166 étudiants.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MANUELS

Nouvelles disciplines Certaines modifications partielles ont été apportées au plan d'études des écoles de culture générale afin d'assurer la continuité dans l'application du plan approuvé par arrêté du 15 mars 1955. C'est ainsi qu'en vue d'initier les élèves à l'enseignement polytechnique on a introduit cette année dans les six premières classes les travaux manuels et exercices pratiques, discipline qui sera enseignée également en VII e classe en 1956-1957. Révision des programmes D e nouveaux programmes ont été appliqués pour les disciplines suivantes : langue bulgare en V e , V I e et VII e , langue et littérature bulgares en VIII e , mathématiques en VIII e , physique en V I e et VIII e , russe en V e , V I e , VII e , X e et X I e , biologie en V e , chimie en VIII e , histoire en V e , VIII e et I X e , dessin en V e , travaux manuels et exercices pratiques dans les six premières classes. L'application des nouveaux programmes pour les autres disciplines aura lieu au cours de l'année scolaire 1956-1957. D e nouveaux manuels adaptés aux nouvelles exigences des programmes sont en préparation.

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Les buts poursuivis dans l'élaboration des nouveaux programmes sont les suivants : a) suppression des notions qui dépassent les fondements de la science et surchargent les élèves de détails inutiles ; b) initiation à l'enseignement polytechnique ; à cette fin, on a augmenté les exercices de laboratoire et les exercices pratiques dans l'enseignement de la physique, de la chimie, de la biologie et de la géographie ; des excursions obligatoires sont prévues pour l'enseignement de la géographie, de la biologie, de la chimie, de la physique et d'autres disciplines ; on a fixé les connaissances que les élèves doivent posséder à la fin de leurs études sur chaque discipline ; en vue d'assurer un lien plus étroit entre la théorie et la pratique et une assimilation plus approfondie des fondements de la science, les heures d'exercices ont été également augmentées pour les autres matières enseignées ; c) report des connaissances les plus difficiles à apprendre des classes inférieures aux classes supérieures : par exemple, la multiplication et la division ont passé de Ire en IIe, l'enseignement de la géographie physique de V e en VIII e , les équations numériques de VII e en VIII e , etc. Certains changements portent sur le contenu des nouveaux programmes et la répartition des matières enseignées. A u cours m o y e n (V e à VII e ), l'histoire de la Bulgarie est étudiée synchroniquement avec l'histoire générale dans les trois classes et non plus seulement en VII e , c o m m e c'était le cas auparavant. L a Constitution de la République populaire de Bulgarie sera étudiée c o m m e une discipline à part dans le cycle supérieur (XI e ). A u cours m o y e n , des connaissances élémentaires sur la Constitution seront données pendant les heures d'histoire en VII e . A partir du début de l'année scolaire 1956-1957, l'enseignement des langues modernes occidentales (français, allemand, anglais) commencera en VII e et non plus en V I e . E n outre, l'enseignement des langues modernes sera amélioré dans le cycle supérieur où le personnel enseignant est mieux préparé. L a psychologie et la logique seront enseignées en X I e (deux heures) et non plus c o m m e jusqu'à présent la psychologie en X e et la logique en X I e avec deux heures par semaine. L'anatomie sera étudiée en I X e et la géologie en VIII e . Des changements importants ont été apportés aussi à l'enseignem e n t des mathématiques dans le cycle supérieur. Pendant cette année, on a examiné la question du développement ultérieur de la méthode phonétique analytique dans l'enseignement de la lecture et de l'écriture en tenant compte des particularités spécifiques de la langue bulgare. O n a introduit de nouveaux programmes dans les écoles et instituts pédagogiques. Horaires O n a réduit le nombre des heures de certaines disciplines : a) langue bulgare : de quatorze à douze en Ire, de quatorze à douze en IIe, de quinze à treize en IIIe, de cinq à quatre en VIII e , soit au total de quatre-vingt-neuf à quatre-vingt-deux heures ; b) m a t h é m a tiques : de six à cinq en Ire, de sept à six en IV e , de six et demie à cinq en V e , de cinq à quatre en VII e , de six à cinq en VIII e , soit au total de soixante heures et demie à cinquante-cinq ; c) histoire : de trois heures à deux en IV e . Par contre, la place faite à l'éducation physique a été augmentée d'une à deux heures en Ire et en IIe, soit de deux heures en tout.

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Manuels O n a édité en 1955 : 127 nouveaux manuels avec un tirage global de 7.888.000 exemplaires pour les écoles bulgares de culture générale et 72 avec u n tirage de 533.000 exemplaires pour les écoles turques ; 46 manuels en 262.000 exemplaires pour les écoles et instituts pédagogiques ; 168 en 329.000 exemplaires pour les écoles professionnelles ; 259 en 329.000 exemplaires pour les établissements d'enseignement supérieur. Ouvrages pédagogiques O n a édité aussi, en 1955, 44 ouvrages complémentaires (255.000 exemplaires), 50 ouvrages pédagogiques (114.000 exemplaires), 71 ouvrages de méthodologie (730.000 exemplaires), etc. P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Effectifs E n 1955-1956, le nombre de maîtres a augmenté dans les proportions suivantes : 134 maîtres primaires (+1.40%), 452 maîtres de l'enseignement m o y e n (+2,19%), 708 maîtres de l'enseignement du cycle supérieur de jour et du soir ( + 14,56%) et 571 professeurs ( + 9 , 6 % ) . L e nombre de maîtres nécessaire est presque assuré. Par contre, la pénurie se fait sentir d'une manière plus aiguë dans les écoles turques. Chaque année, le ministère de l'Instruction publique organise des cours destinés aux instituteurs turcs non qualifiés. E n outre, 1.430 étudiants suivent les cours des écoles pédagogiques turques qui existent en Bulgarie. Perfectionnement Pendant l'été et l'année scolaire, un grand nombre de cours théoriques et pratiques et de conférences ont été organisés à l'intention des maîtres pour donner une plus grande orientation polytechnique à l'enseignement et faciliter l'échange d'expériences. Pendant l'année écoulée, 7.357 maîtres ont accédé à une qualification supérieure en suivant les cours d'été et les cours des instituts de perfectionnement. Ces derniers sont suivis cette année par 8.580 maîtres. Situation matérielle Des efforts sérieux ont été faits en vue d'améliorer la situation matérielle et le niveau de vie du personnel enseignant. C'est ainsi qu'à partir du 1 e r janvier 1956, la rémunération mensuelle de base des différentes catégories de maîtres a été augmentée de 16 à 2 9 % . E n outre, les activités en dehors des heures de classe (cercles d'études, corrections de travaux écrits, etc.) sont rémunérées à part, ce qui représente un gain supplémentaire de 8 à 1 0 % . Le nombre des heures d'enseignement hebdomadaires a été diminué de deux heures pour les maîtres des cours moyens et supérieurs, d'où une amélioration indirecte de 8 à 1 0 % du taux de rémunération. L e décret du Conseil des ministres du 30 septembre 1952 sur l'amélioration de la situation matérielle et du niveau de vie des instituteurs ruraux s'applique maintenant aussi aux centres urbains. Conformément à ce décret, les monitrices des jardins d'enfants, les instituteurs et directeurs des écoles spéciales, les directeurs et les éducateurs des garderies d'enfants, des écoles climatiques, des salles d'études, des internats et des pensions, les dirigeants des organisations de petits pionniers et des maisons de pionniers de village jouiront à titre gratuit de logement, de chauffage et d'éclairage ainsi que de deux ares et demi de terre cultivable.

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Distinctions A l'occasion d u 2 4 m a i , fête d e l'instruction publique bulgare et d e la culture slave, 1.133 instituteurs et travailleurs de l'enseignement ont reçu des médailles en récompense de leur travail et des succès obtenus dans le d o m a i n e de l'éducation et de l'enseignement.

SERVICES AUXILIAIRES E T

EXTRASCOLAIRES

La santé des écoliers E n vue d'améliorer les conditions d'hygiène des écoles de culture générale et des internats, le ministère de l'Instruction publique, conjointement avec le ministère de la Santé publique et de l'Assistance sociale, a édicté des instructions concernant l'aménagement des locaux scolaires, leur utilisation, l'aération, l'éclairage et le chauffage des locaux, les conduites d'eau et la canalisation, l'organisation des réfectoires et de l'internat et la manière d'inculquer aux élèves des habitudes d'hygiène. Les deux ministères ont en outre publié des prescriptions pour l'amélioration des soins médicaux et de l'état de l'hygiène dans les établissements scolaires. Pendant l'année scolaire 1955-1956, le nombre des cours sportifs pour les adolescents a augmenté de 11,11% et celui des élèves de ces cours de 8,57%. Cercles d'études Le nombre des cercles d'études s'est élevé à 9.313 et celui des cercles techniques à 7.099 (253.082 participants). A u début du mois de juillet a eu lieu une exposition des réalisations d'ordre technique et artistique, des dessins, instruments, etc. exécutés par les cercles d'études des écoles de culture générale et des écoles techniques et industrielles. Plus de 180.000 élèves des cours moyen et supérieur des écoles de culture générale ont pris part aux concours de mathématiques, de physique et de langue bulgare qui ont été organisés cette année. Terrains d'expériences Le nombre des terrains d'expériences créés auprès des écoles est monté à 5.339 (+839). Les participants y font un travail par groupes dans le domaine des sciences naturelles, sous la direction de leurs professeurs. Le ministère de l'Instruction publique, le ministère de l'Agriculture et le Comité central de l'Union dimitrovienne de la jeunesse populaire organisent chaque année des concours à l'échelle nationale auxquels prennent part des milliers d'élèves ayant travaillé dans ces terrains d'expériences. Activités artistiques Les diverses formes d'activité artistique et sportive occupent une place importante dans la vie extrascolaire des écoliers. Pendant l'année 1955-1956, on a compté 7.609 chœurs, groupes de danse, de ballet, de théâtre, orchestres, cercles de peinture, de sculpture, etc. avec 215.969 participants. Des concours par arrondissement et département ont été organisés et, du 1 er au 6 juillet, un concours national a eu lieu auquel ont pris part les groupes sélectionnés lors des concours départementaux. Des dessins et des compositions ont été envoyés à l'exposition organisée au Japon.

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Camps de vacances U n soin spécial est apporté dans l'organisation des vacances d'été des écoliers. Des dizaines de milliers de petits pionniers et d'élèves des écoles secondaires passent ces vacances dans des camps et organisent des excursions et des voyages. C'est ainsi que 126.795 d'entre eux ont passé leurs vacances, pendant l'été 1955, dans 582 camps à la montagne et au bord de la mer et, pendant l'été 1956, 130.000 dans 591 camps. E n outre, 600 camps, subventionnés par les fermes coopératives, sont organisés à l'intention de 60.000 élèves. U n certain nombre d'enfants de pays européens et asiatiques ont passé leurs vacances d'été 1955 dans les camps internationaux des jeunes pionniers près de la ville de Staline, au bord de la mer Noire. O n y a invité en 1956 des enfants de l ' U . R . S . S . , de la République populaire de Chine, de Pologne, de Tchécoslovaquie, de Hongrie, de Roumanie, de la République démocratique d'Allemagne, de la République fédérale d'Allemague, de la République populaire d é m o cratique de Corée, de France, d'Angleterre, d'Autriche, de Belgique, de Suisse, du Danemark, de Suède, de Grèce, de Turquie, d'Italie, d'Israël, de Syrie, de la République Libanaise, d'Egypte, du Soudan, de Birmanie et de l'Inde. Cinquante-neuf maisons des petits pionniers ont été ouvertes, dont le but est de venir en aide aux écoles et aux organisations des petits pionniers, en vue d'améliorer le travail scolaire et d'assurer une discipline consciente. Le nombre des bibliothèques scolaires s'élève à 6.225 avec un fonds global de 2.314.978 volumes. Chaque année, au mois d'avril, est organisée « La semaine du livre de l'enfant ». CONCLUSION

Grâce aux efforts déployés, les notes et la discipline scolaires s'améliorent sans cesse. Les examens de cette année montrent que les élèves ont assimilé d'une manière plus approfondie les matières enseignées et que les connaissances acquises sont plus durables et plus complètes que l'année dernière, surtout en ce qui concerne la langue et la littérature bulgares, les mathématiques théoriques et appliquées. Les résultats sont particulièrement satisfaisants pour l'écriture et la lecture dans les classes primaires où l'on a amélioré l'emploi de la méthode phonétique, analytique et synthétique et de l'écriture penchée. Les soucis des pouvoirs populaires en vue d'améliorer la situation matérielle des écoles, de rehausser la préparation professionnelle des enseignants et d'élever leur niveau de vie, de m ê m e que la collaboration des parents et des organisations sociales créent les conditions nécessaires au développement de l'éducation et de l'instruction des générations m o n tantes.

CAMBODGE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1954-1955 1 Généralités — Ecoles de pagode rénovées — Ecoles d'application provinciales — Ecole supérieure d'application des bonzes — Enseignement primaire franco-khmer — Enseignement secondaire — Enseignement technique — Institut national d'études juridiques — Bourses — Enseignement privé — Education de base •— Personnel enseignant — Conclusion. Généralités L ' a n n é e scolaire 1954-1955 a pris fin le 1 e r juillet. P o u r clôturer solennellement cette année scolaire pleine de labeur fécond et m a r q u é e par des progrès appréciables, des distributions de prix ont eu lieu dans tous les établissements scolaires d u R o y a u m e . L'extension d e l'enseignement a u x différents niveaux s'est poursuivie à u n r y t h m e normal et, dans l'ensemble, les résultats des e x a m e n s scolaires ont été satisfaisants. Ecoles de pagode

Ces écoles sont a u n o m b r e d e 1.414 avec u n effectif de 72.967 élèves. Il y a eu, par rapport à 1953-1954, u n e diminution de neuf écoles et de 2.554 élèves. Quatre écoles de pagode ont été transformées en écoles primaires élémentaires dans les provinces de P r e y - V è n g et de Pursat et seize ont été fermées provisoirement pour raison d'insécurité dans les provinces d e K a m p o t et d e K o m p o n g Cham.

rénovées

Ecoles d'application Ces écoles forment des bonzes instituteurs pour provinciales j e s eco i es ¿e pagode rénovées. L'effectif global des bonzes auditeurs est légèrement supérieur à celui de l'année précédente, mais le n o m b r e d'écoles (dix-neuf) dans le R o y a u m e reste le m ê m e . Ecole supérieure Cette institution est chargée d e la formation d'application des bonzes d e s bonzes directeurs des écoles d'application ou des bonzes inspecteurs des écoles de pagode rénovées. Elle c o m p t e trentesept bonzes auditeurs qui viennent d e terminer u n e première année d'études. Ils poursuivront leur deuxième année en 1955-1956. Enseignement primaire Cet enseignement est m a r q u é par u n e progresfranco-khmer s j o n importante. Malgré le budget très limité d u département de l'Education nationale, le n o m b r e des écoles et les effectifs des classes continuent à augmenter grâce a u concours dévoué des bonzes et de la population en collaboration active avec les maîtres. O n c o m p t e , en 1954-1955, 1.047 écoles avec u n effectif global de 208.879 élèves dont 53.202 filles, alors q u ' e n 1953-1954 le n o m b r e des écoles était de 9 8 2 et celui des élèves d e 173.421 dont 42.793 filles ( + 65 écoles et 35.458 élèves). 1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education nationale d u Cambodge.

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Enseignement secondaire L'enseignement secondaire compte neuf établissements d'enseignement avec u n total de 113 classes et un effectif global de 4.109 élèves dont 338filles.E n 1953-1954, le nombre des élèves était de 3.193 dont 438 filles. Malgré la création nouvelle du Collège Preah Outey et l'augmentation des classes dans les divers établissements d'enseignement secondaire, le n o m b r e des classes de sixième et de cinquième reste encore insuffisant pour recevoir le contingent sans cesse croissant des élèves ayant obtenu le certificat primaire et qui désirent continuer à s'instruire. C'est pourquoi le département de l'Education nationale s'est trouvé dans la nécessité de créer de nouveaux collèges à la rentrée d'octobre 1955. Enseignement technique D e son côté, l'enseignement technique prend un essor satisfaisant et le résultat de fin d'année scolaire est encourageant. E n effet, la jeunesse khmère c o m m e n c e à s'intéresser de plus en plus à cet enseignement. Institut national L'Institut national d'études juridiques, polid'etudes juridiques tiques et économiques prépare aux carrières administratives, judiciaires et financières. Les études sont divisées en deux cycles dont les programmes distincts correspondent à deux diplômes différents délivrés par l'établissement : 1) le cycle d'études pratiques, ouvert aux titulaires d u D . E . S . F . D . (ou à titre exceptionnel à ceux qui justifient d'une formation d ' u n niveau au moins équivalent), après examen d'entrée, est sanctionné par u n diplôme équivalant à la « capacité en droit » (deux années d'études) ; 2) le cycle de licence, réservé a u x bacheliers (trois années d'études). L e baccalauréat et la licence en droit délivrés par l'Institut sont équivalents aux diplômes correspondants délivrés par les facultés de droit en France. E n outre, l'Institut admet des auditeurs libres et délivre des certificats d'études juridiques ou économiques aux personnes qui, régulièrement inscrites, satisfont a u x épreuves écrites ou orales prévues pour ces certificats. Les résultats obtenus par l'Institut sont encore modestes eu égard aux besoins d u C a m b o d g e , l'Institut s'efforçant de maintenir au niveau le plus élevé la valeur des diplômes qu'il confère. A la suite d'une mission d'inspection effectuée par des représentants de la faculté de droit de Paris, l'équivalence complète du diplôme de licencié en droit de l'Institut avec le diplôme correspondant français a été accordée le 18 juin 1954. Ainsi, on peut constater que l'Institut n ' a pas déçu les espoirs placés en lui dès sa création en 1948 et qu'il témoigne des progrès rapides de l'enseignement supérieur k h m e r . Bourses A u cours de l'année scolaire 1954-1955, l'Office des étudiants cambodgiens a renouvelé cinquante-deux bourses contre trente-neuf en 1953-1954 ( + 12). E n revanche, il a supprimé cinq bourses pour études sans succès et dix bourses par mesure disciplinaire. Enseignement privé U n e école privée C h a m fonctionne à Khleang Sbek, dirigée par u n maître avec u n effectif autorisé de soixante élèves.

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D'autre part, il existe à P h n o m - P e n h cinq écoles privées professionnelles où sont enseignées la comptabilité et la dactylographie. Pour s'assurer que l'enseignement obligatoire d u cambodgien est dispensé convenablement dans les écoles privées étrangères, le départem e n t de l'Education nationale a fait de sérieux contrôles des effectifs ainsi que des programmes. Education de base Pour atteindre pleinement son but dans le domaine de l'éducation, le département de l'Education nationale a mis sur pied, le 1 e r août 1954, u n service d'éducation de base, avec u n centre national de formation des éducateurs de base ayant pour siège le village de Prey-Vèng Pong T u k . Grâce à l'aide financière et technique apportée par l ' A . E . A . et à la collaboration du personnel des autres services, vingt-sept éducateurs dont une f e m m e ont été formés pour quatre provinces du C a m b o d g e : Siemreap, K o m p o n g - T h o m , Kandal et Battambang. Les futurs éducateurs chargés de l'éducation de base ont été choisis parmi les instituteurs et institutrices de l'enseignement public. Durant leur stage, ils ont été entraînés à la technique de leur nouvelle mission. Les résultats obtenus ont été satisfaisants et ont donné une raison d'espérer dans une amélioration des efforts en faveur de l'éducation des adultes. Personnel enseignant L'extension massive de l'enseignement primaire et de l'enseignement secondaire accentue la pénurie de personnel enseignant. Par m a n q u e de ressources, et par conséquent faute de maîtres, plusieurs écoles n'ont pu être ouvertes. L e personnel européen comprend vingt-trois professeurs licenciés, u n inspecteur de l'enseignement primaire, un secrétaire de l'instruction publique, dix adjoints d'enseignement licenciés, quarante-huit instituteurs et institutrices, trois chefs d'atelier de l'enseignement professionnel et u n professeur de musique. L e personnel national comprend u n professeur de l'enseignement secondaire, 30 inspecteurs de l'enseignement primaire, 13 professeurs de l'enseignement primaire, un chef d'atelier, 333 instituteurs du degré complémentaire, 2.905 instituteurs du premier degré, 28 moniteurs de l'enseignement technique et 3 moniteurs de l'éducation physique. Conclusion Malgré les difficultés d'ordre budgétaire, l'extension de l'enseignement a pris u n grand essor. D e nombreuses écoles ont été créées et le nombre de classes dans les établissements d'enseignem e n t secondaire a été beaucoup augmenté. L e département de l'Education nationale a en outre le souci de rendre à la langue nationale la place qui lui convient et son usage courant dans les administrations. C'est ainsi que fonctionne sous ses auspices une c o m mission culturelle pour l'enrichissement de la langue et l'examen des manuscrits des manuels classiques avant leur impression. L e département de l'Education nationale a encore u n chemin très long à parcourir sur le plan de la scolarisation. E n effet, à peine la moitié des enfants fréquentent l'école. Il convient de toute urgence d'étudier une solution permettant de résoudre le problème d'extension scolaire auquel le budget national n'est pas en état de faire face. D e u x mesures

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peuvent être préconisées : 1) suppression de certaines dépenses qui ne paraissent plus d'une très grande nécessité, en particulier celles concernant l'attribution des bourses et les internats dans les écoles primaires complémentaires ; 2) préparation des bonzes à l'enseignement pendant deux ans afin qu'ils puissent remplacer en partie les moniteurs de l'enseignement élémentaire khmer. Avec le salaire mensuel d'un moniteur, on peut payer quatre bonzes instituteurs à raison de 500 piastres chacun. Donc, avec le m ê m e crédit alloué annuellement à l'enseignement pour le recrutement de 500 maîtres, le ministre de l'Education nationale peut recruter 2.000 bonzes instituteurs.

CANADA LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 l A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Inspecteurs et directeurs d'écoles — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — P L A N S D ' É T U D E S E T P R O G R A M M E S — Tests d'aptitude des étudiants — Nouveaux plans d'études et programmes — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation — Statut — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L A I R E S — Enfants handicapés — Télévision scolaire.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Inspecteurs et D a n s près de la moitié des provinces d u Canada, directeurs d'écoles l'inspection des écoles élémentaires et des écoles secondaires est effectuée par des inspecteurs différents. Toutefois, deux facteurs corrélatifs, u n intérêt croissant pour l'instruction et une augmentation continuelle des inscriptions dans les écoles secondaires, semblent préparer les voies pour une inspection et une administration uniques a u x niveaux primaire et secondaire. L a province d'Alberta a déjà fait u n pas dans cette direction. D a n s cette province, le superintendent (directeur o u inspecteur) d ' u n groupe n o m b r e u x d'écoles était responsable jusqu'ici de l'inspection des écoles élémentaires (lre à 7 e ) et complémentaires (8e et 9 e ) et de l'administration matérielle de toutes les écoles situées sur son territoire, alors que l'inspection des écoles secondaires relevait d ' u n inspecteur secondaire. Sous la nouvelle administration, les « surintendants » assument une certaine responsabilité dans l'inspection des écoles secondaires situées sur leur territoire. Les cinquante-neuf grandes unités administratives qui se partagent la province sont groupées en six zones. A chacune est assigné u n inspecteur d'écoles secondaires. Sa fonction première consiste à renseigner et à conseiller le « surintendant » sur tout ce qui a trait à l'enseignement secondaire. U n e organisation à peu près semblable, existe au Saskatchewan depuis plusieurs années. E n Nouvelle-Ecosse, le poste d'inspecteur des écoles secondaires a été aboli. Les m e m b r e s d u personnel chargé de l'inspection des écoles sont maintenant responsables de la direction de toutes les écoles situées dans le territoire soumis à leur juridiction. Auparavant, dans cette province, u n seul fonctionnaire avait la responsabilité de l'inspection de toutes les écoles secondaires. D a n s l'Ontario, on a formé u n comité des inspecteurs des écoles secondaires. C e comité doit travailler en collaboration avec l'association 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement du Canada, M . Trefilé

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provinciale des directeurs des écoles secondaires en vue de préparer les directeurs des grandes écoles secondaires à assumer une large part de responsabilité quant à l'inspection des classes et à la formation de leurs propres professeurs. Cela permettra à l'inspecteur de consacrer son attention à la surveillance des maîtres débutants et de ceux qui enseignent dans les écoles secondaires de moindre importance et à l'aide qu'il doit leur apporter. Les rapports précédents ont fait mention d ' u n plan de cinq ans pour l'amélioration des méthodes d'administration et d'inspection. Ce plan, au terme de sa dernière année, a grandement stimulé l'intérêt tant des candidats inspecteurs ou administrateurs que de ceux qui sont déjà en service. Basé plutôt sur la pratique que sur la théorie, ce plan avait c o m m e premier but d'aider les administrateurs et les inspecteurs d'écoles à découvrir et à utiliser les moyens qui leur permettraient de résoudre leurs propres problèmes. C'est ainsi que l'on a organisé des consultations et des cours, dans lesquels les doyens du personnel chargé de l'administration ou de l'inspection dans chaque province ont pris part à la discussion et à l'étude de tous les problèmes traités. Ce programme incluait u n cours annuel de trois semaines pour les inspecteurs et les directeurs d'écoles et un cours similaire (organisé depuis deux ans) pour les inspecteurs d'écoles dont la langue maternelle est le français. L e département de l'Education de chaque province devait choisir ses délégués. O n a organisé aussi (ce que l'on espère voir devenir un « symposium » annuel) des conférences pour des doyens de diverses facultés universitaires, des administrateurs et des professeurs venant de tout le Canada. U n « symposium » de ce genre a eu lieu au début de juin 1956. O n y a fait u n recensement des éducateurs susceptibles de collaborer à des recherches, particulièrement en ce qui a trait aux exigences de l'inspection et de l'administration au niveau universitaire. Après l'achèvement du plan, à la fin de 1956, on se propose, grâce à la collaboration active des diverses autorités provinciales, de continuer des cours interprovinciaux de courte durée. Pendant l'année 1955-1956, certaines réalisations se sont accomplies plus ou moins directement dans la sphère d'action du plan. Plusieurs ont suscité, soit dans le domaine provincial, soit dans le domaine régional, l'application de diverses techniques nouvelles qui avaient été élaborées dans de brèves séries de cours interprovinciaux, ou encore au sein des groupes qui s'étaient occupés de trouver des sojutions aux problèmes à l'étude. E n voici quelques-unes : 1) Quelques provinces ont organisé des programmes spéciaux pour l'entraînement des inspecteurs d'écoles en fonctions. Ces programmes comportaient des rencontres régionales ou provinciales où les inspecteurs d'écoles pouvaient discuter de leurs problèmes c o m m u n s . E n Ontario, par exemple, on a réuni pendant une semaine, après une période d'initiation d ' u n mois ou de six semaines à leurs nouvelles fonctions, tous les inspecteurs d'écoles qui débutaient. Pendant cette période, des experts dans leur domaine respectif prêtaient leur concours, exposant leurs idées et participant à la discussion des divers problèmes. Cette nouvelle formule a remplacé celle qui consistait à faire surveiller par u n expert du département de l'Education tous les inspecteurs pendant leur première année de

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service. U n e procédure nouvelle dans cette m ê m e province a consisté dans l'introduction, sur une base expérimentale, d'une formule selon laquelle onze instituteurs qui suivaient des cours pour l'obtention d ' u n grade en éducation au collège d'éducation de la province eurent la permission, au lieu de suivre u n cours sur l'inspection, d'acquérir une expérience pratique en allant dans des écoles pendant deux semaines pour s'entraîner avec des inspecteurs expérimentés. 2) D a n s la plupart des provinces, jusqu'à tout dernièrement, il n'existait pas ou peu de cours où les directeurs d'écoles pouvaient se perfectionner dans le domaine de l'administration et de l'inspection. L'intérêt croissant qui s'est manifesté dans ce domaine a incité les autorités scolaires de plusieurs provinces à organiser des conférences pour les directeurs d'école. Celles-ci ont eu lieu ou doivent avoir lieu pendant l'été en Nouvelle-Ecosse, dans le Québec, au Saskatchewan et en Alberta. Fait digne de mention, chacun des soixante-dix représentants qui participent à cette dernière conférence est délégué, toutes dépenses payées, par les autorités scolaires dont il dépend. C'est la première fois qu'une telle aide officielle est accordée pour permettre à des directeurs d'école de parfaire leur entraînement professionnel. 3) Des réunions conjointes d'instituteurs, de directeurs, d'inspecteurs d'écoles, de représentants des administrations scolaires, de représentants des parents et des diverses associations ont été organisées dans quelques provinces pour la discussion des problèmes scolaires. O n espère que ces conférences, au moins dans certains cas, se répéteront chaque année. 4) U n e conférence de ce genre, qui a eu lieu en Colombie britannique l'année passée, a suscité la formation d'un comité réunissant les représentants des divers groupes susmentionnés et ayant c o m m e objectifs : a) de faire comprendre au public les aspirations et le but des services de l'éducation des provinces ; b) de coordonner les efforts de toutes les organisations en vue d'agir plus efficacement sur l'opinion publique. 5) Pendant toute la durée du plan de l'Association canadienne d'éducation, la faculté de l'éducation de l'université provinciale de l'Alberta a organisé une brève série de cours pour inspecteurs. Cette université, grâce à l'aide généreuse de la Fondation W . K . Kellog, déploie une activité considérable en faveur des études postuniversitaires dans le domaine de l'inspection et de l'administration. Budget Les écoles élémentaires et les écoles secondaires sont financées en grande partie par des subventions des gouvernements et par le produit des taxes locales ; quant aux universités et aux collèges, leurs sources de revenus sont nombreuses et variées. Chaque province constituant une entité autonome d u point de vue scolaire, les méthodes de financement et de statistiques varient d'une province à l'autre. C'est pourquoi il est extrêmement difficile d'établir des chiffres. L e dernier rapport national fourni par la division de l'éducation et par le bureau fédéral de statistique, qui date du 31 mars 1952, estimait à 500 millions de dollars les dépenses pour l'éducation au Canada, y compris l'enseignem e n t supérieur et les écoles particulières, mais non compris les dépenses afférentes à l'apprentissage, à l'éducation des adultes, a u x bibliothèques, aux archives, etc.

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Bien que les chiffres fournis par les diverses provinces pour les années 1953 à 1955 soient incomplets, on peut estimer que les budgets de l'éducation continuent à augmenter dans une proportion de 1 0 % chaque année. Le fardeau de la dette des commissions scolaires locales devenant de plus en plus lourd, on se trouve devant un problème dont la gravité ne fait que s'accroître. D a n s la province de Québec surtout, au cours de la présente année, l'augmentation a été si considérable que le gouvernement provincial a dû pour la deuxième fois assumer la responsabilité de dettes scolaires à long terme. C'est en 1946 que le gouvernement provincial de Québec a pris sur lui pour la première fois une dette de 105 millions de dollars. Pour rembourser ces dettes on a dû établir une taxe spéciale connue sous le n o m de Fonds de l'éducation. L a nouvelle législation prévoit que le gouvernement provincial doit payer la moitié du capital et des intérêts sur les dettes à long terme contractées par les commissions scolaires locales, sauf pour les cités de Montréal et de Québec. Les s o m m e s nécessaires au remboursement sont prélevées sur le Fonds de l'éducation. Constructions scolaires O n n'a cessé de construire des écoles pendant toute l'année dans toutes les provinces. E n Ontario, pendant l'année 1955, on a dépensé près de 60 millions de dollars pour construire un nombre de classes pouvant recevoir 77.750 élèves du degré élémentaire et secondaire ; on estime qu'il faudra, pour l'année courante, dépenser encore 69 millions de dollars afin de pouvoir loger 88.000 nouveaux élèves. D a n s la province de Québec, le département de l'Education destine 23.600.000 dollars à des constructions d'écoles en 1956-1957, ce qui représente une augmentation de 5 millions sur l'année 1955-1956. L a Colombie britannique voit aussi sa population augmenter très rapidement et l'on prévoit qu'il faudra 500 nouvelles classes chaque année pour recevoir le surplus d'élèves, sans tenir compte des bâtiments qu'il faudra remplacer pour cause de vétusté.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Pendant les trois années de 1951-1952 à 19541955, le total des inscriptions dans les écoles élémentaires et les écoles secondaires s'est accru de 2 0 % et a passé de 2 millions et demi à plus de 3 millions. Il est impossible d'établir le nombre exact d'élèves dans les écoles élémentaires et dans les écoles secondaires, étant donné qu'il existe trois systèmes scolaires différents. D a n s quelques provinces, l'école élémentaire s'étend sur huit années auxquelles succèdent quatre années (cinq dans deux provinces) d'école secondaire ; dans d'autres provinces, il y a six années élémentaires, trois années complémentaires (Junior High School) et trois années secondaires (Senior High School) ; enfin, dans une des provinces, l'école élémentaire comprend sept ans. Quant aux écoles techniques ou aux écoles de métiers, plusieurs écoles secondaires sont du type mixte, offrant à la fois u n cours académique et u n cours d'arts et métiers. E n conséquence, les départements de l'Education n'établissent pas de statistiques distinctes et il s'ensuit qu'il est impossible de fournir des chiffres comparables.

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Toutefois, si l'on a d m e t pour les nécessités de ce rapport que l'école élémentaire v a de la première année à la huitième inclusivement et l'école secondaire de la neuvième à la douzième (ou treizième) inclusivement, l'effectif des élèves des écoles élémentaires pour l'année 1954-1955 était approximativement de 2.560.000 ( + 5 , 8 % ) et celui des élèves des écoles secondaires de 432.000 ( + 1 1 , 5 % ) , non compris les effectifs des classes spéciales pour enfants handicapés physiquement ou mentalement. A noter également que le n o m b r e de ces élèves qui fréquentent les classes spéciales est passé de 9.000 en 1953-1954 à environ 13.000 en 1954-1955. L à non plus, les statistiques ne sont pas d u tout précises. L'augmentation en 1954-1955 des inscriptions dans les écoles élémentaires et secondaires atteint 6 , 7 % approximativement. A cause de l'organisation différente des écoles et d u fait que dans les districts ruraux les maîtres doivent enseigner à la fois dans des classes élémentaires et secondaires, il est impossible d'établir exactement le n o m b r e de maîtres des différents degrés de l'enseignement. L e n o m b r e total des maîtres pour tout le C a n a d a était en 1954-1955 de 112.060, ce qui représente une augmentation de 6 , 5 % par rapport à l'année précédente. D e septembre 1951 à juin 1955, le n o m b r e des maîtres des écoles élémentaires et secondaires s'est accru dans la proportion de 1 8 % environ et le n o m b r e des élèves de 2 0 % . Il apparaît donc clairement q u e le n o m b r e des maîtres n'augmente pas proportionnellement à celui des élèves. O n remarque, toutefois, que dans toutes les provinces les inscriptions dans les écoles normales o u dans les collèges pédagogiques se sont considérablem e n t accrues durant la présente année académique. L e bureau fédéral de statistique établit q u e depuis le 1 e r décembre 1955 le n o m b r e des inscriptions à plein t e m p s dans les institutions canadiennes d'enseignement supérieur (sans tenir compte des écoles normales, qui ne sont pas des facultés d'éducation) s'élève à 71.600, soit 6 , 2 % de plus qu'en décembre 1954. PLANS D'ÉTUDES E T PROGRAMMES

Tests d'aptitude

Un problème important actuellement au Canada

des étudiants e s t cemj d'assurer la meilleure utilisation des capacités des étudiants en regard des besoins d ' u n pays dont l'économie se développe rapidement. C'est surtout en Ontario et en Alberta q u ' o n se préoccupe de cette question. O n cherche à supputer à la fois par des tests et par l'observation des élèves au cours de leurs études les chances de succès des diplômés des écoles secondaires ou supérieures qui s'inscrivent à l'université. O n espère déterminer ainsi la valeur des critères actuels pour l'admission à l'université et découvrir les meilleures qualités requises pour réussir des études universitaires, tout en cherchant en m ê m e temps à améliorer les critères de sélection. O n veut également déterminer jusqu'à quel point la situation matérielle entre en ligne de compte par rapport à l'inscription à l'université. O n a c o m m e n c é ces études au printemps de l'année courante en soumettant à des tests tous les étudiants finissant leur école secondaire dans ces deux provinces. E n Ontario, on a l'intention de suivre pendant deux ans tous ces étudiants, qu'ils entrent ou non à l'université. O n ne possède pas encore de détails sur la procédure que l'on adoptera en Alberta.

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Nouveaux plans d'études O n signale peu de changements dans ce domaine, et programmes ^ p a r £ ¡ es révisions courantes. E n Ontario, afin de satisfaire aux demandes croissantes des étudiants qui désirent pousser plus loin leurs études sur des sujets techniques, on a introduit une treizième année technique à l'école secondaire. Ce nouveau cours ne donnera pas accès à l'université mais servira aux étudiants qui se dirigent vers les instituts techniques provinciaux. A u Saskatchewan, le programme des sciences ménagères dans les écoles secondaires a été complètement révisé ; on insiste sur les aspects pratiques de cet enseignement. Conformément à la politique du départem e n t de l'Education de cette province tendant à intéresser u n grand nombre de maîtres et d'autres personnes à la révision des programmes, celui des sciences ménagères a été préparé avec la collaboration des représentants des maîtres, de l'université de la province et des organisations féminines. A Terre-Neuve, un programme combiné comprenant des cours par correspondance et des cours par radio a été mis sur pied dans quelques écoles choisies à titre d'expérience. L e but de ces programmes est d'aider les élèves qui poursuivent des études au niveau secondaire dans les écoles rurales. PKKSONNKL

ENSEIGNANT

Formation L a pénurie de personnel enseignant au Canada provient de plusieurs facteurs : la formation des maîtres élémentaires est améliorée et les écoles secondaires commencent à se ressentir de l'augmentation de la natalité qui a débuté en 1940. E n 1954-1955, c o m m e cela a été déjà signalé, le pourcentage d'augmentation des inscriptions dans les écoles secondaires atteignait le double de celui des écoles élémentaires. L a situation est d'autant plus compliquée que la période de préparation académique et professionnelle exigée d'un maître d'école secondaire est beaucoup plus longue que celle exigée d'un maître d'école élémentaire. Aussi toutes les provinces se plaignent-elles d'une grave pénurie de maîtres secondaires pleinement qualifiés, surtout dans le domaine des sciences, beaucoup de jeunes gens doués pour cette branche étant attirés vers le commerce et l'industrie où les salaires sont beaucoup plus intéressants. Le rapport sur le m o u v e m e n t éducatif en 1954-1955 a signalé que plusieurs provinces envisageaient une révision de grande envergure des plans de formation du personnel enseignant afin de favoriser la coordination entre la formation des maîtres élémentaires et celle des maîtres secondaires. E n Colombie britannique, une loi promulguée en 1955 a prévu la formation de tous les maîtres dans le collège universitaire d'éducation de la province. Antérieurement, la formation des maîtres élémentaires se faisait dans deux écoles normales qui dépendaient directement du départem e n t de l'Education. L a nouvelle formule prévoit u n certain nombre de cours constituant en quelque sorte des échelons que pourraient gravir les maîtres tout en continuant à enseigner. Ainsi les maîtres qui ne peuvent terminer u n cours de quatre ou cinq ans à l'université pourront accroître leurs qualifications en vue de leur avancement dans l'école élémentaire ou de leur passage à l'école secondaire. Ceux qui désirent suivre sans interruption u n cours complet à l'université disposent de deux nouveaux pro-

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g r a m m e s : l'un de quatre ans conduisant au diplôme de bachelier en éducation (élémentaire) et au certificat d'enseignement, l'autre de cinq ans conduisant au baccalauréat en éducation (secondaire) et au certificat permettant d'enseigner dans les écoles secondaires. A u Nouveau-Brunswick, les universités, pour encourager les instituteurs des écoles élémentaires à améliorer leur préparation académique et professionnelle, accordent maintenant à ceux qui fréquentent le collège professionnel des instituteurs des crédits équivalant à une année d'entraînement professionnel. Cette année est maintenant reconnue c o m m e la première d ' u n cours de quatre années conduisant au diplôme de bachelier en éducation (élémentaire) ; des cours spéciaux portant sur des sujets académiques et professionnels ont été mis sur pied pour les trois autres années. D a n s l'Ontario, les maîtres des écoles secondaires doivent faire normalement une année d'entraînement professionnel après leurs études universitaires. Pour parer à la pénurie de maîtres secondaires, le départem e n t de l'Education a élaboré un p r o g r a m m e de formation accélérée qui consiste en deux cours d'été pour les gradués d'université qui n'ont pas eu de formation professionnelle. L e p r o g r a m m e a c o m m e n c é en été 1955 avec un cours de dix semaines qui comprenait la formation professionnelle en général et des instructions concernant la didactique et les pratiques d'enseignement. Les étudiants qui ont réussi les épreuves à la lin de ce cours ont reçu une attestation. L e deuxième cours sera donné cet été et durera cinq semaines. Ceux qui le mérileront recevront u n certificat leur permettant d'enseigner à titre intérimaire, et à titre permanent pour ceux qui continueront à suivre régulièrement des cours d'été. U n p r o g r a m m e d'urgence a été organisé pour les maîtres des écoles catholiques romaines de la province de Québec où un permis d'enseignem e n t a été accordé à certaines personnes qui, après trois ans ou plus d'enseignement satisfaisant, pourront se qualifier pour obtenir des certificats d'enseignement en bonne et due forme s'ils réussissent les examens clôturant les cours d'été. Autrefois, aucun certificat ne pouvait s'obtenir en dehors du cadre des institutions ordinaires. Les maîtres qui désirent obtenir un tel certificat doivent suivre des cours d'été pendant cinq années consécutives. D e s cours séparés seront organisés pour l'obtention de certificats permettant d'enseigner dans les écoles élémentaires ou dans les écoles secondaires ; les personnes qui possèdent déjà u n grade universitaire pourront obtenir u n certificat valable pour enseigner dans les écoles publiques des différents degrés ; les autres pourront obtenir un certificat valable pour enseigner dans les sept premières années. Ce cours revêt un caractère strictement professionnel et comporte des études de psychopédagogie et de méthodologie de divers sujets ; les professeurs qui se préparent à l'enseignement secondaire étudieront en plus l'histoire de la pédagogie, la statistique et l'orientation scolaire. D a n s cette m ê m e province, l'internat obligatoire a été aboli afin de favoriser le recrutement des institutrices. E n effet, plusieurs jeunes filles qui habitaient le voisinage des écoles normales semblent s'être éloignées de l'enseignement parce qu'elles ne voulaient pas être pensionnaires ou encore parce que les frais étaient trop élevés. Il y a lieu de signaler que les institutions chargées au Canada de la formation des maîtres sont mixtes, excepté les institutions catholiques dans la province de Québec.

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CANADA

Statut L a rétribution des maîtres a u g m e n t e lentement et, dans deux provinces, la législation sur les fonds de pensions s'est a m é liorée. E n Colombie britannique, o n a aboli les restrictions qui empêchaient les maîtres et les autres fonctionnaires d e l'enseignement de jouer u n rôle dans les conseils municipaux. A u N o u v e a u - B r u n s w i c k , o n a créé u n bureau de révision o ù les maîtres peuvent s'adresser s'ils estiment q u e les motifs qui ont e m p ê c h é le renouvellement o u la continuation de leur contrat ne sont pas suffisants. D e tels bureaux de révision existent déjà dans plusieurs provinces.

SERVICES

AUXILIAIRES

E T EXTRASCOLAIRES

Enfants handicapés O n continue à s'intéresser tout spécialement à l'éducation des enfants sous-développés ou peu doués, en ouvrant à leur intention des écoles spéciales dans la plupart des provinces sous les auspices de groupes bénévoles. Ainsi que cela a été signalé dans le rapport de l'année dernière, plusieurs provinces ont adopté une législation permettant de financer ces écoles. C o m m e les enfants retardés fréquentent l'école plus longtemps que les autres, on en rencontre davantage dans les écoles publiques et il en résulte qu'un nombre croissant d'élèves dans les écoles secondaires n'ont pas les aptitudes requises pour poursuivre des études. Ces enfants sont éducables jusqu'à un certain degré mais ne peuvent pas suivre le programme régulier des écoles secondaires. Dans les grandes villes on a ouvert des classes spéciales. A Winnipeg on a créé deux types de classes spéciales. L ' u n est destiné aux enfants dont le quotient intellectuel s'établit entre 8 0 et 90 ; ces enfants sont aptes à poursuivre leurs études jusqu'en neuvième année mais n e peuvent pas le faire a u m ê m e r y t h m e que la m o y e n n e des autres élèves. L e second type de classe est destiné a u x élèves dont le quotient intellectuel s'établit entre 5 0 et 80 ; o n a ouvert dix de ces classes o ù l'on n'accepte que des élèves de plus de quatorze ans. O n fournit à ces élèves u n professeur spécial qui travaille avec e u x individuellement et qui essaie de procurer à chacun le m a x i m u m d e connaissances qu'il peut acquérir. Télévision scolaire Continuant l'expérience qui a été décrite dans le rapport sur le m o u v e m e n t éducatif en 1954-1955 sur l'emploi d e la télévision dans les écoles, le National Advisory Council on School Broadcasting a d e m a n d é à la compagnie canadienne de diffusion de pousser plus loin l'exploration quant à l'usage de ce m o y e n afin d'atteindre u n plus grand n o m b r e de degrés d'enseignement et de traiter de plus n o m b r e u x sujets. E n conséquence, u n e seconde expérience a été faite a u printemps dernier. Plus de cinq cents écoles des dix provinces y ont participé. Les résultats de la première expérience avaient m o n t r é q u e 9 5 % des maîtres des d e u x cents écoles impliquées dans cette expérience avaient trouvé que ce m o y e n offrait des possibilités scolaires mais que le n o m b r e limité des p r o g r a m m e s n'avait pas permis d'établir u n e base suffisante pour porter u n jugement définitif. L'expérience en cours c o m p r e n d quinze p r o g r a m m e s variés de 10 à 3 0 minutes et comporte des sujets suggérés par les maîtres. Alors q u e l'an dernier les émissions s'adressaient a u x cinquième, sixième, septième et huitième classes, elles comprennent cette année aussi les deuxième, troisième et quatrième, de m ê m e q u e les neuvième et dixième.

CEYLAN LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Inspection — Budget — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Langues d'enseignement — Education des adultes — PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES — Nouveaux enseignements — Nouveaux programmes — Méthodes — Manuels — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation des maîtres — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L A I R E S — Santé et développement physique — Education des enfants handicapés — Mouvements de jeunesse — L'école et la communauté. ADMINISTRATION SCOLAIRE Inspection Etant donné la popularité accrue dont jouit auprès des parents, des maîtres et des élèves l'enseignement pratique, de nouveaux ateliers ont été ouverts et quatre nouveaux inspecteurs de l'enseignement technique ont été n o m m é s . Budget Tandis q u e pour l'année 1954-1955, le budget voté pour l'éducation atteignait la s o m m e de 130.080.834 roupies (dépenses effectives 143.581.722 roupies), celui de 1955-1956 atteint la s o m m e de 159.723.115 roupies, soit une augmentation de 29.642.281 roupies ( + 2 2 , 7 % ) . E n considération de l'accroissement de la population scolaire, une s o m m e de 8.246.561 roupies a été affectée en 1955 à la construction o u à l'agrandissement des bâtiments scolaires de l'Etat. Cent quatre écoles publiques et cinquante-deux écoles subventionnées ont été ouvertes en 1955 ; le n o m b r e des écoles domaniales, qui était de 899 en 1954, est descendu à 891 en 1955. ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif E n 1954, les écoles publiques comptaient 847.013 élèves et les écoles subventionnées 778.729. E n 1955, l'effectif des élèves était de 863.849 dans les écoles publiques et de 801.947 dans les écoles subventionnées. Ecoles Elèves Maîtres 1954 1955 1954 1955 1954 1955 Ecoles primaires anglaises . 19 20 12.862 12.810 505 502 Ecoles secondaires anglaises 580 477 265.271 190.112 10.463 7.365 Ecoles swabasha 5.072 5.215 1.218.959 1.257.661 33.942 34.602 Ecoles supérieures 49 151 30.509 109.315 1.377 4.805 Ecoles normales 19 18 3.008 2.905 222 211 Ecoles domaniales 899 891 66.280 67.110 1.078 1.078 Total 6.638 6.772 1.596.889 1.639.913 47.587 48.563 Augmentation en 1955 . . . 134 43.024 976 Pourcentage 2,02% 2,7% 2,03% 1

D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education de Ceylan.

124

CEYI.AN

Langues d'enseignement L'emploi des langues nationales dans l'enseignem e n t , décidé par le gouvernement, a réalisé de nouveaux progrès. Ainsi, depuis 1955, l'enseignement est donné en swabasha dans la huitième classe de toutes les écoles recevant des élèves cingalais et tamils. Education des adultes Vingt-sept nouvelles classes et douze nouveaux centres pour l'éducation des adultes ont été ouverts. Des comités consultatifs pour l'éducation des adultes, comprenant des représentants des autorités et des personnalités locales dirigeantes, ont été constitués afin d'augmenter l'intérêt pour ce genre d'éducation et de le coordonner avec le développement spirituel, social et économique des villages en question.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Nouveaux enseignements

Vu la popularité toujours plus grande dont

jouissent l'enseignement technique et l'enseignement de l'économie domestique, de nouveaux ateliers et de nouvelles salles destinés à ces enseignements ont été ouverts en 1955. C'est ainsi que 182 ateliers ont été installés avec un équipement provenant d'Australie et du R o y a u m e - U n i , dans le cadre du Plan de Colombo. D e nouvelles branches telles que le travail sur bois, le travail sur métal, le vernissage, le tissage et la poterie ont été introduites dans les écoles secondaires supérieures. Ces enseignements sont donnés aussi bien sous l'aspect théorique que sous l'aspect pratique et l'on attache davantage d'importance à la confection soignée d'objets d'utilité pratique qu'à la production de pièces spectaculaires dont l'exécution risque d'être trop souvent imparfaite. L a musique orientale est devenue une branche obligatoire dans les écoles normales en m ê m e temps que son enseignement a été introduit dans les écoles primaires. L'enseignement de la danse Kandy figurera dorénavant dans les plans d'études des écoles secondaires inférieures. U n e place toute spéciale a été accordée à l'enseignement religieux et au culte dans les plans d'études. Les écoles sont tenues de faire figurer l'instruction religieuse dans leurs horaires à raison d'une leçon quotidienne dans les écoles primaires et de 70 minutes par semaine au m i n i m u m dans les écoles secondaires. D e u x leçons par semaine de 35 minutes chacune sont réservées dans les écoles secondaires inférieures aux travaux manuels et aux arts ménagers. Soixante-dix minutes dans la sixième classe et 35 minutes dans la septième et la huitième classe sont consacrées chaque semaine à l'enseignem e n t de la musique. L'enseignement théorique et pratique de l'agriculture est donné sous le n o m de « science générale » à raison de deux heures et 20 minutes dans la sixième classe et d'une heure et 45 minutes dans la septième et la huitième classe. U n e attention particulière est portée à l'enseignement artistique. C'est ainsi qu'un programme de rythmique a été établi pour les écoles primaires. Des efforts ont été faits en vue d'augmenter le goût de la musique, du chant, de la danse et du ballet dans les écoles.

CEYLAN

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Nouveau* programmes D e nouveaux programmes pour l'enseignement du bouddhisme, de l'hindouisme, de l'islamisme et du christianisme ont été publiés. U n nouveau programme d'agriculture a été publié. L a popularité de l'enseignement agricole s'est affirmée : le nombre d'élèves inscrits pour se préparer au certificat d'agriculture a augmenté et vingt écoles ont été reconnues aptes à donner cet enseignement. U n nouveau programme d'anglais pour les écoles primaires a été publié en 1955. Ce programme tient compte du fait que l'anglais n'est plus, c o m m e auparavant, la langue d'enseignement mais qu'elle est devenue une seconde langue. U n programme simplifié de travaux ménagers a été publié tout spécialement à l'intention des écoles rurales. Méthodes L a technique de l'enseignement de l'anglais en tant que deuxième langue obligatoire a été approfondie dans ce sens que, surtout dans les écoles éloignées et les écoles rurales, on insiste sur la compréhension et l'emploi judicieux de la langue parlée. Comparé à ce qu'il était autrefois, l'enseignement religieux revêt un aspect de plus en plus pratique. L'enfant est amené à comprendre sa religion et à la pratiquer d'une façon intelligente. Dans les écoles publiques où la majorité de la population scolaire est bouddhiste, le culte régulier se tient dans les chapelles bouddhistes. Manuels O n a publié de nouveaux manuels de religion et de sciences (en particulier pour les écoles secondaires swabasha du cycle inférieur). PERSONNEL

ENSEIGNANT

Formation des maîtres O n a introduit dans les plans d'études de deux écoles normales l'enseignement de l'agriculture, du bâtiment et d'autres métiers ainsi que du travail social. Ces branches font partie de l'enseignement pratique destiné dès maintenant aux futurs maîtres. Douze écoles normales ont donné des cours spéciaux de sciences et de mathématiques à l'intention des maîtres qui enseignent ces deux branches dans les écoles secondaires inférieures. Cinquante normaliens ont suivi un cours de travaux manuels sous la conduite de deux experts de la Nouvelle-Zélande. Cet enseignement c o m prend trois sections : travail sur bois, travail sur métal et divers métiers artisanaux. SERVICES AUXILIAIRES E T E X T R A S C O L A I R E S

Santé et développement Des progrès considérables ont été réalisés en physique ^955 dans le domaine de l'éducation physique grâce à l'augmentation des activités sportives en plein air, et dans le domaine de la santé, grâce à la création de cliniques dentaires scolaires, à l'intensification du contrôle médical, surtout en ce qui concerne les maladies contagieuses, au travail de propagande, aux mesures préventives et à l'amélioration des méthodes d'hygiène scolaire.

126

CEYLAN

Education des enfants D e u x institutions pour les sourds-muets et les handicapés aveugles sont en mesure de donner u n enseignem e n t complet aux élèves de trois à vingt et u n ans. Elles leur offrent égalem e n t la possibilité d'exercer des activités extrascolaires. L'orientation de l'enseignement est d'ordre pratique. Ainsi, les aveugles sont formés pour des travaux tels que la menuiserie, la maçonnerie, le jardinage, la poterie, le travail domestique, etc. Ils peuvent suivre aussi des cours de massage médical. L a musique joue également u n grand rôle dans ce genre d'enseignement. D e u x écoles ont travaillé avec succès au redressement de jeunes délinquants et les ont préparés aux métiers de charpentier, tailleur, imprimeur, relieur, serrurier, cuisinier ou aide de cuisine et infirmier ou aide-infirmier. Mouvements de jeunesse Des clubs scientifiques et d'étude de la nature se sont constitués dans de nombreuses écoles. Les m e m b r e s de ces sociétés occupent leurs loisirs à étudier le milieu de manière systématique et scientifique. D a n s les écoles rurales, les sociétés religieuses ont organisé des concours en vue d ' u n renouveau d u bouddhisme. Plus de 2.000 clubs scolaires d'agriculture et de jeunes agriculteurs se sont occupés de 5.341 jardins scolaires et de 153.706 jardins privés. O n a enregistré en 1955 une augmentation de 1.224 jardins et de 1.255 c h a m p s de culture. U n e activité importante a été également déployée dans le domaine de l'arboriculture et de l'entretien du sol. Des coopératives scolaires ont été organisées, surtout dans les endroits éloignés, sous l'égide du département des coopératives. Grâce à elles, les manuels et fournitures scolaires sont vendus à des prix modérés. L'école et la communauté D e s liens toujours plus étroits s'établissent entre l'école et la c o m m u n a u t é villageoise. Les parents prennent toujours plus d'intérêt pour l'école et deviennent de plus en plus conscients de leur responsabilité envers l'éducation de leurs enfants. E n outre, l'école est devenue un centre vital de la c o m m u n a u t é . Les personnes aisées ont fait don de terrains, de bâtiments, d'équipements tandis que la population moins privilégiée a montré son enthousiasme par une aide financière et une collaboration pratique aux constructions d'écoles. U n certain n o m b r e de chapelles bouddhistes ont été érigées dans les écoles par les soins des associations de parents et maîtres et des sociétés communales rurales.

CHILI LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956

1

Direction générale de l'enseignement primaire — Budget pour l'enseignement primaire — Constructions scolaires — Développement quantitatif — Organisation scolaire — Education des adultes — Ecoles expérimentales et écoles professionnelles — Education physique — Orientation professionnelle — Formation des maîtres — Aide sociale aux écoliers.

Direction générale L a Direction générale s'est donné pour but de 1 enseignement primaire principal de pousser à l'amélioration des services dans les domaines matériel, administratif et technique. D u point de vue matériel, elle s'est occupée de rendre effectives les solutions apportées au problème de l'équipement des écoles d u pays en établissements adéquats, en mobilier et matériel d'enseignement. D u point de vue administratif, l'on a donné une organisation plus rationnelle aux organismes dépendant de la Direction générale, afin d'obtenir une efficacité et une rapidité plus grandes dans le règlement des problèmes qu'ils doivent étudier et résoudre. D u point de vue technique, on a accompli un grand travail de perfectionnement. D e nombreuses circulaires ont orienté l'activité pédagogique du personnel ; on doit ajouter à cela la diffusion de livrets, conçus par le Bureau pédagogique et le Bureau d'enseignement normal, qui contiennent des guides de travail et des leçons-types. Budget pour l'enseignement L e budget de l'enseignement primaire s'est primaire é ] e v é e n ^55 à 4.212.480.018 pesos, ce qui représente une augmentation de 471.124.100 pesos par rapport au budget de 1954. Constructions scolaires L e décret n° 532 du 10 février 1955 approuve le plan de construction et d'achèvement d'édifices scolaires pour 1955 et le décret n° 626 du 16 février 1955 approuve le règlement de la loi n° 11.766, du 30 décembre 1954, qui créait le « Fonds de constructions de l'enseignement public ». Développement quantitatif Dépendant de la Direction générale de l'enseignement primaire, différents types d'écoles ont fonctionné en 1955 ; en voici la liste comportant le nombre de ces écoles et les effectifs inscrits : 1

D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education du Chili.

128

CHILI établissements

Types d'écoles

Inscriptions

Ecoles d'Etat Jardins d'enfants Ecoles primaires Ecoles expérimentales Ecoles spéciales Ecoles « consolidadas » Section humanités Section industrielle Section technique féminine . . Ecoles ménagères Ecoles agricoles Cours d'agriculture Cours primaires annexes . . . Ecoles annexes des écoles normales Ecoles primaires d u soir Ecoles spéciales d'adultes Ecoles d'enseignement technique . . Ecoles pénitentiaires Ecoles professionnelles Apprentissage Orientation Ecoles professionnelles du soir . . Apprentissage Orientation Ecoles normales

Total

406 3.934

5 13 9

14.348 598.562 2.600 2.880 10.920 1.197

65 198 47 18

4.587

837 422 19 306 45 5 45 55

7.826 19.097 3.575

910 3.376 8.072 2.138

242 14

7.371 13.720 6.310

5.163

709.011

2.465

264.621

Ecoles privées et municipales Ecoles primaires de jour . . Ecoles primaires municipales Ecoles privées d'adultes . . . Cours techniques annexes . . Ecoles municipales d'adultes

28 70

Total

982 1.992 7.163

24

420

2.587

275.178

Organisation scolaire L e Bureau pédagogique s'est principalement occupé de l'étude et de l'élaboration d ' u n plan d'éducation de base pour le département d ' A n c u d . D e son côté, la section de l'enseignement primaire et maternel a orienté ses activités vers trois directions : a) organisation de l'école primaire en fonction de buts précis ; b) enseignement de la lecture et de l'écriture dès la première année ; c) enseignement de l'arithmétique dans cette m ê m e année. Education des adultes E n 1955, on a créé trois écoles de deuxième classe et 370 classes d'enseignement professionnel de jour pour adultes. L e Conseil central de l'alphabétisation populaire s'est réuni pour étudier la réforme du décret n° 6911 du 30 octobre 1944 et pour donner des directives précises sur le travail qui incombe a u x directeurs techniques

CHILI

129

de l'alphabétisation, aussi bien locaux que régionaux. L a campagne d'alphabétisation populaire s'est faite dans tout le pays grâce aux organismes techniques, composés des conseils départementaux et locaux et des centres d'alphabétisation. L e nombre d'adultes des deux sexes ayant appris à lire et à écrire s'élève à 7.421. Ecoles expérimentales H existe actuellement sept écoles expérimenet écoles professionnelles professionnelles et neuf tales> quinze écoies écoles consolidadas. E n janvier 1955, on a créé la clinique psychopédagogique. Cette clinique sera u n centre de diagnostic et de traitement pour les divers troubles dont souffrent les écoliers. L'école n° 136 de l'hôpital psychiatrique s'est ouverte ainsi que l'école n° 130 de l'hôpital Manuel Arriarán. O n a mis sur pied u n cours de formation pour professeurs spécialisés dans l'éducation des arriérés qui a fonctionné à l'école normale supérieure en 1955. O n a de m ê m e créé un cours de formation pour professeurs d'écoles expérimentales. A l'Ecole normale supérieure et à l'Ecole normale de Viña del M a r , on a organisé u n cycle de conférences pédagogiques, avec la participation des professeurs des écoles expérimentales et de neuf professeurs argentins, représentants du premier congrès argentin de réadaptation et de la Société Cuyana de réadaptation ; ces conférences ont eu lieu pendant la première quinzaine de novembre dernier. Education physique L e nombre de professeurs d'éducation physique est de 112. Les professeurs des écoles n° 23 et n° 100 de Santiago ont bénéficié des cours d'orientation en ce qui concerne l'enseignement de l'éducation physique. C o m m e dans les années passées, de nombreuses manifestations, comprenant des présentations et des défilés, ont été organisées à la fin de l'année scolaire. Orientation professionnelle L e nombre de maîtres spécialisés dans l'orientation professionnelle est de vingt-deux et ils sont aidés dans leur tâche par six fonctionnaires techniques. O n a étudié et élaboré u n règlement sur les fonctions des orientateurs professionnels. O n a étudié les bases d'une conférence nationale d'orientation prévue pour 1956. Des séminaires et des réunions sur l'orientation professionnelle ont été organisés à L a Serena, à Copiapo et à Antofagasta. Formation des maîtres O n t fonctionné quatorze écoles normales p u bliques et trois écoles normales privées contrôlées, avec u n total de 6.917 élèves. L e nombre des diplômés des écoles normales en 1955 a été de 1.444. A l'Ecole normale supérieure « José A . Nuñez », ont fonctionné des cours de perfectionnement, fréquentés par 215 m e m b r e s d u personnel enseignant, des cours pour les directeurs d'écoles d'agriculture, pour les orientateurs professionnels, pour les maîtres spécialisés dans l'éducation des anormaux, pour les professeurs d'écoles d'application et les professeurs d'écoles expérimentales. E n outre, pendant le mois de janvier 1955, soixante-douze cours, tant d'entretien que de perfectionnement professionnel, ont été ouverts à l'Ecole normale supérieure ; ils ont été fréquentés par 2.606 élèves.

130

CHILI

Toujours dans le dessein d'améliorer l'enseignement rural et de le mieux adapter au programme de développement agricole soutenu par le gouvernement, on a organisé, pendant les vacances de l'hiver 1955, des cours d'orientation rurale dans les villes de L a Serena, Talca, Angol et Victoria, dirigés par les professeurs des écoles normales de ces villes et suivis par 200 professeurs environ de l'enseignement primaire rural. Aide sociale aux écoliers L'Organisation nationale d'Aide scolaire, présidée par le Directeur général de l'enseignement primaire et normal, bénéficie pour ses œuvres de 140.567.715 pesos. Pour distribuer le petit déjeuner dans les écoles, 1.500 tonnes de lait en poudre ont été achetées aux Etats-Unis pour un coût approximatif de 30.000.000 pesos. Durant l'année, 525.188 enfants ont bénéficié du petit déjeuner scolaire, 210.075 d u déjeuner, 105.037 des services de vestiaire, 14.875 des colonies scolaires, et 5.207 des autres œuvres.

CHINE (République de) LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 ADMINISTRATION SCOLAIRE

Développement

— Budget — ORGANISATION

quantitatif — Obligation scolaire — Nouveaux

SCOLAIRE



enseignements —

P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Matières enseignées — Edu-

cation audio-visuelle — Matériel d'enseignement — Manuels — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Congés septennaux — Formation des maîtres — S E R V I C E S AUXILIAIRES ET EXTRASCOLAIRES

— Clubs.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Budget L e tableau suivant indique les crédits consacrés à l'éducation par le pouvoir central et les autorités provinciales et locales durant les trois dernières années scolaires, les s o m m e s étant exprimées en n o u v e a u x dollars d e T a ï w a n . Gouvernement central . . . Gouvernement provincial . Hsien et municipalités . . .

1954-1055

1955-1956

1956-1957

Augmentation



89.179.403 207.867.624 400.094.936

127.269.182

42,7% 20,6% 9,2%

172.405.359 366.412.584

ORGANISATION

— —

SCOLAIRE

Développement quantitatif Les données statistiques ci-dessous indiquent le nombre des élèves en 1954-1955 et 1955-1956 et l'augmentation ou la diminution enregistrée : Ecoles primaires . . Ecoles secondaires Ecoles professionnelles Ecoles normales . . Collèges inférieurs . . Collèges universitaires Universités

1954-1955

1955-1956

1.133.438 126.203 52.830 6.539 4.465 4.352 4.853

1.227.904 145.798 60.397 6.782 3.321 6.586 8.267

Différence

-104.466 + 20.595 -1- 7.567 243 - - 1.144 + 2.234 + 3.414

(+ 9,2%) ( + 16,4%) ( + 14,3%) (+ 3,7%) (-26,0%) ( + 51,0%) ( + 79,0%)

O n p e u t affirmer q u ' e n 1955-1956, le 9 2 , 3 3 % des enfants d ' â g e scolaire fréquente les écoles, ce qui représente u n e a u g m e n t a t i o n d e 1 , 5 % par rapport à l'année précédente. Obligation scolaire H est p r é v u d'étendre à neuf années la période d e scolarité obligatoire qui, jusqu'à ce jour, était d e six a n s . C e b u t p o u r rait être atteint d a n s l'espace d e cinq a n s . 1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education de la R é p u blique de Chine.

132

CHINE (RÉPUBLIQUE D E )

L a pénurie d'écoles secondaires pose un grave problème. L e 25 septembre 1955, le Conseil de recherches pédagogiques a adopté un projet en vue d'augmenter le nombre de ces établissements. O n s'attend à ce que la proportion des élèves passant de l'école primaire à l'école secondaire s'élève à 5 0 % (39% l'année dernière) et l'on espère que dans cinq ans le taux des inscriptions aux écoles secondaires atteindra le 9 0 % . Nouveaux enseignements Lors de sa réouverture en novembre 1954, l'Université nationale de Cheng Chi comprenait quatre départements de hautes études préparant aux professions suivantes : éducation, sciences politiques, diplomatie et journalisme. A la fin de 1955, elle comprenait un cinquième département préparant à l'administration. U n comité a été n o m m é en vue de la réouverture de l'Université nationale de Tsing H w a . L e comité de l'énergie atomique a décidé que l'école professionnelle des sciences nucléaires de cette université serait le centre des recherches atomiques et de l'enseignement des sciences nucléaires. L e collège des sciences de l'Université nationale de Taïwan a été enrichi d'un nouveau département de géographie comprenant une section de géographie et une section de météorologie. Afin d'améliorer la qualification des maîtres secondaires, le ministère de l'Education consacre une grande attention à la formation des futurs enseignants. A cet effet, il a transformé l'ancienne école normale provinciale en une université comprenant trois collèges : le collège des lettres, le collège des sciences et le collège d'éducation. L'école provinciale d'ingénieurs dispose des quatre nouveaux départements suivants : hydraulique, exploitation industrielle, communications, comptabilité et statistique. Depuis le dernier semestre de 1955, un nouveau département d'enseignement agricole fait partie du Collège provincial d'agriculture. Etant donné la similitude des plans d'études du Collège provincial d'administration publique de Taïwan et de l'Institut d'administration publique de Taïwan, ces deux établissements ont fusionné en 1955 en un seul Collège provincial de droit et de commerce. L'Université de Tung Hai, fondée en 1955 par la mission protestante, comprend aujourd'hui deux collèges universitaires, l'un pour les lettres et l'autre pour les sciences. L'Institut technique de Chung Y u e n a été créé en 1955 par les missions. O n y enseigne la physique, la chimie, le génie civil et la chimie industrielle. E n septembre 1955, l'Université nationale de Taïwan a créé une école du soir. C'est la première fois qu'un enseignement des adultes a été tenté au niveau supérieur en Chine. Sur 4.300 candidats, 2.400 seulement ont été admis à s'y inscrire. L a majeure partie de ces étudiants, dont l'âge m o y e n est de trente ans, sont des fonctionnaires, des militaires, des c o m merçants, des ouvriers qualifiés, des journalistes, des femmes travaillant à leur ménage ou exerçant une profession, etc. A u premier semestre de 1956, on comptait trente-huit classes où l'enseignement portait sur les humanités, le droit et les sciences commerciales. Des cours de sciences seront organisés prochainement. L'Ecole normale supérieure provinciale et l'Ecole provinciale d'ingénieurs prévoient également la création d'écoles du soir pour les employés et autres travailleurs.

CHINE (RÉPUBLIQUE D E )

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Afin d'offrir aux jeunes Chinois d'outre-mer la possibilité de fréquenter les écoles de la Chine libre, le ministère de l'Education a créé une école expérimentale nationale des Chinois d'outre-mer, laquelle compte 609 élèves. U n e école nationale des beaux-arts a été ouverte en octobre 1955 par le ministère de l'Education. Elle comprend une section d'opéra, une section d'art dramatique et une section de typographie d'art. Les cours de cette école, qui se situe au niveau secondaire, durent trois ans et sont actuellement suivis par 120 élèves.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Matières enseignées L'enseignement militaire a été incorporé dans le plan d'études du cycle supérieur des écoles secondaires à raison de trois heures par semaine. Les leçons d'anglais, dans les deux premières années du cycle supérieur de l'enseignement secondaire, jusqu'ici au nombre de cinq, ont été réduites à quatre par semaine. E n revanche, deux heures d'instruction civique ont pu être ajoutées au plan d'études. Dans le cycle inférieur des écoles secondaires, six heures par semaine au lieu de cinq sont réservées à l'enseignement du chinois et deux heures au lieu d'une à l'instruction civique ; il en est résulté que le nombre de leçons de physique et de chimie a été réduit de trois à deux et celui des leçons de musique et d'art de deux à une par semaine. Education audio-visuelle Des mesures ont été prises en faveur de l'enseignement audio-visuel. C'est ainsi qu'une école-pilote a été mise sur pied dans chaque région, qu'un cercle d'études groupe les personnes qui s'intéressent à l'éducation audio-visuelle et que le Centre de matériel éducatif de Taïwan prête son appui aux maîtres pour l'application des méthodes audio-visuelles. D e son côté, le département provincial de l'Education a c o m m a n d é aux Etats-Unis quarante-six collections de matériel audiovisuel qui seront distribuées aux hsien et municipalités, aux écoles normales et aux écoles primaires expérimentales qui leur sont annexées. Matériel d'enseignement U n centre de matériel éducatif a été créé en août 1955 auprès de l'Ecole normale supérieure provinciale. U n e section s'occupe de la révision des plans d'études, des constructions scolaires, d u matériel éducatif pour les écoles primaires et secondaires, des programmes pour l'enseignement facultatif des adultes ; il lui incombe aussi de réaliser des enquêtes et d'échanger, d'acquérir ou d'éditer le matériel d'enseignement. L a seconde section est chargée uniquement du rassemblement et de l'examen du matériel audio-visuel ; elle produit des films, des dessins et des disques et procède également à l'adaptation du matériel audio-visuel étranger. Elle vend les appareils de projections au prix d'achat et prête des films aux écoles. Le Conseil de l'enseignement scientifique a aidé à monter des installations standardisées pour les classes de physique, de chimie et de biologie dans les écoles secondaires.

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CHINE (RÉPUBLIQUE D E )

Manuels L e ministère de l'Education a donné des directives a u x universités en insistant sur la nécessité de stimuler l'esprit patriotique et d'améliorer les m o y e n s d'expression des étudiants. U n manuel de base de culture chinoise comprenant 33.000 mots a été édité à cette fin. L'Ecole normale provinciale et d'autres écoles normales ont utilisé ce manuel avec succès pendant l'année scolaire 1954, de sorte que le ministère de l'Education prévoit de généraliser son emploi dans toutes les écoles secondaires et supérieures. L e ministère a entrepris l'édition de manuels et d'ouvrages de référence pour les écoles supérieures.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Congés septennaux Selon un nouveau règlement établi par le ministère de l'Education et entré en vigueur à partir du premier semestre 1955, un congé d'une année au m a x i m u m est octroyé aux professeurs méritants de l'enseignement supérieur, qui ont exercé l'enseignement pendant au moins sept ans et désirent se perfectionner à l'étranger. Formation des maîtres L e ministère de l'Education a élaboré un projet qui prévoit l'amélioration des conditions matérielles et spirituelles des étudiants normaliens ainsi que celle de l'équipement des écoles normales. U n second projet vise à encourager les professeurs des écoles normales à poursuivre leurs études et prévoit une augmentation de leurs salaires et une application plus rigoureuse du système de qualifications. E n collaboration avec le département provincial de l'Education, le ministère de l'Education organise un cours de perfectionnement de trois semaines pour les maîtres ; on prévoit que 200 à 300 y participeront.

SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Cluhs Des clubs (4 H) de jeunes ont été créés dans les districts ruraux et, depuis le mois de m a i 1955, des clubs féminins (4 H) organisent des cours de couture, de premiers secours et d'hygiène. Les f e m m e s des districts ruraux ont salué la création de ces clubs avec enthousiasme.

RÉPUBLIQUE DE CORÉE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955 1 E N S E I G N E M E N T P R I M A I R E — Développement quantitatif — Constructions scolaires — Ecoles au nord du 38e parallèle — Aide scolaire — Programmes et méthodes — E N S E I G N E M E N T S E C O N D A I R E — Ecoles moyennes — Ecoles secondaires — Examens — Ecoles privées — Education morale — Bourses — E N S E I G N E M E N T S U P É R I E U R — Collèges universitaires — Bourses — E N S E I G N E MENT

TECHNIQUE

E T PROFESSIONNEL



Développement —

PERSONNEL

E N S E I G N A N T — Formation des maîtres — Perfectionnement des maîtres —Bourses — D I V E R S — Radio scolaire — Lutte contre l'analphabétisme — Education physique — Programmes et manuels — Revue mensuelle de pédagogie. E N S E I G N E M E N T PRIMAIRE

Développement quantitatif Selon le plan sexennal établi en 1954, on doit arriver à ce que le 9 9 % des enfants de six ans et le 9 6 % des enfants âgés de six à onze ans suivent l'enseignement scolaire. Pour 1955, la deuxième année du plan, il s'agissait d'obtenir une fréquentation de 9 6 % des enfants de six ans et de 91,42% de l'ensemble des enfants de six à onze ans. E n 1954, 640.204 enfants ont suivi la première classe et 2.949.134 l'ensemble des six classes. E n 1955, le nombre total des élèves entre six et onze ans s'élevait à 3.239.968, de sorte que le pourcentage de la fréquentation était de 91,02%. Les effectifs du personnel enseignant primaire atteignent le chiffre de 47.020, dont 4.273 directeurs, 3.362 maîtres principaux et 39.385 maîtres. L e nombre d'élèves par classe devrait être de soixante au maxim u m . L a situation financière n'a cependant pas permis de se limiter à ce chiffre. E n 1955, les maîtres étaient chargés de 70 à 75 élèves dans les villes importantes et de 62 à 65 élèves dans les écoles rurales et les villes de province. Constructions scolaires L a pénurie de salles de classe pose u n grave problème, de la solution duquel dépend le développement normal de l'enseignement obligatoire. Selon le plan sexennal, 7.558 salles de classe devaient être bâties au cours de cet exercice budgétaire, mais, étant donné les difficultés financières, ce chiffre a dû être réduit à 5.000. Les autorités locales ont fourni 2,6 milliards de h w a n alors que 2,4 milliards ont été prélevés sur la trésorerie nationale. Ecoles au nord U n e attention particulière et une aide matérielle du 38« parallele spéciale ont été consacrées par le ministère aux régions situées au nords du 38 e parallèle, les écoles de ces régions ne disposant pas de revenus locaux et ayant été entièrement détruites. E n outre, elles n'ont reçu aucune aide de la part de l'Association des parents et des maîtres. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué de la République de Corée, M . Soo Y O U N G L E E .

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RÉPUBLIQUE DE CORÉE

Aide scolaire Conformément à la loi, les frais de l'instruction des enfants de parents pauvres doivent être à la charge des autorités locales. Cette disposition légale n'a pas p u être exécutée intégralement ; toutefois, dans certains districts, les manuels scolaires ont été distribués gratuitement et les enfants nécessiteux exonérés des droits d'écolage. Grâce à l'Unicef, trois millions de livres de lait en poudre ont p u être distribués à 900.000 enfants. Programmes et méthodes Les manuels des trois premières classes ont été revisés. O n attache une importance particulière à l'éducation anticommuniste. Trente-deux écoles ont été désignées pour servir d'écoles expérimentales. ENSEIGNEMENT

SECONDAIRE

Ecoles moyennes Une attention spéciale a été portée cette année à l'augmentation des écoles rurales et des écoles de jeunesfilles.L e nombre des écoles secondaires du cycle inférieur, dites écoles moyennes, créées cette année est de 131 (1.119 classes), soit 76 écoles publiques (765 classes) et 55 écoles privées (354 classes). L e total des écoles moyennes s'élevait à la fin de 1955 à 976 (8.493 classes), soit 588 écoles publiques (5.721 classes) et 388 écoles privées (2.772 classes). Dix-sept de ces écoles moyennes sont des écoles expérimentales. Ecoles secondaires D a n s l'enseignement secondaire du cycle supérieur, on cherche à décentraliser les écoles de jeunesfilleset à en augmenter le nombre. O n a ouvert cette année 40 écoles secondaires (465 classes), dont 24 publiques (321 classes) et 16 privées (144 classes). Ainsi, le nombre total des écoles secondaires d u cycle supérieur était, à fin 1955, de 311 (2.649 classes), dont 148 écoles publiques (1.524 classes) et 163 écoles privées (1.125 classes). Les écoles expérimentales sont au n o m b r e de huit. Examens A trois reprises, des examens ont été organisés pour les jeunes gens qui n'ont pas eu l'occasion de suivre u n enseignement régulier. L e niveau de ces examens correspond à la fin des études moyennes. Sur 4.936 jeunes gens qui s'y sont inscrits, 771 les ont passés avec succès. E n automne dernier, des examens ont été organisés tout spécialement pour les soldats en service actif. Ecoles priyées D e s subventions d u montant de 30.200,000 h w a n ont été accordées aux écoles moyennes et secondaires privées. U n e partie de cette s o m m e (3,6 millions) a été consacrée aux écoles expérimentales. Education morale A la suite de l'augmentation de la délinquance juvénile, laquelle est due aux troubles sociaux, une commission consultative d'éducation morale a été constituée. U n e conférence réunissant les inspecteurs et les directeurs d'école normale s'est tenue durant trois jours pour traiter le problème de l'éducation envisagé sous l'angle de la sécurité nationale. E n outre, une conférence des présidents et doyens des universités et collèges et des représentants des étudiants a siégé trois jours pour discuter le problème de la formation morale des étudiants et il a été décidé de créer une commission permanente chargée de s'occuper de leur conduite.

REPUBLIQUE D E COREE

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L'éducation morale a également fait l'objet de plusieurs discussions entre les inspecteurs ; les inspectrices ont consacré une conférence à l'éducation morale des jeunes filles. Le Bureau de publication des manuels prépare l'édition d'un prog r a m m e d'éducation morale. A l'occasion de la « Journée des élèves » et de la « Semaine de l'éducation », des distinctions ont été décernées aux enseignants et élèves méritants en reconnaissance de leur travail exemplaire et des services rendus à l'éducation. Bourses Afin d'encourager la jeunesse à l'étude et d'aider les élèves dont la situation matérielle est difficile, un système de bourses a été mis au point par ordonnance présidentielle. L e montant total des bourses disponibles s'élève à 17.160.000 h w a n . Quatre-vingts étudiants bien doués n'ayant pas les moyens nécessaires recevront 10.000 h w a n par mois pendant un an et 210 autres 3.000 h w a n par mois. U n e commission spéciale est chargée de sélectionner les boursiers. ENSEIGNEMENT

SUPÉRIEUR

Collèges universitaires Depuis la libération en 1945, un grand nombre d'universités et de collèges universitaires ont ouvert leurs portes. Il s'est révélé que les édifices scolaires étaient insuffisants, étant donné que de nombreux bâtiments avaient été détruits ou endommagés pendant la guerre. Bien que de nombreuses critiques se soient élevées contre la création précipitée de nouvelles institutions universitaires, des progrès remarquables et sans précédent dans l'histoire de l'éducation du pays ont été enregistrés sous ce rapport en 1955. D e beaux collèges ont été construits grâce à l'étroite collaboration entre les écoles, les parents, le ministère de l'Education et les organisations d'entraide étrangères telles que l'Unkra, l'Aci, l'Afak, etc. Il existe depuis 1954 une ordonnance permettant de restreindre l'ouverture de nouveaux collèges universitaires. E n vertu de cette ordonnance, aucun nouveau collège privé n'a été reconnu au cours de l'année écoulée. Seuls deux collèges universitaires ont été promus au rang d'universités et un collège inférieur à celui de collège. Pour des raisons spéciales, deux écoles normales nationales ont été créées. D a n s de nombreux collèges, les cours étaient donnés à raison de deux leçons consécutives qui duraient 80 minutes en tout. Depuis le premier semestre 1955, il est interdit de donner deux leçons sans interruption, en sorte que, maintenant, les leçons sont données séparément et durent chacune 60 minutes. E n vertu de la loi sur les fonctionnaires de l'enseignement et de l'ordonnance sur la qualification des professeurs, une commission a été chargée d'examiner les qualifications des maîtres qui ne sont pas porteurs du diplôme du collège inférieur. Bourses L e ministère a distribué des bourses pour l'étranger à 1.079 étudiants (981 h o m m e s et 198 femmes). L a préférence a été donnée aux étudiants des branches techniques et des sciences naturelles.

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REPUBLIQUE D E COREE

E N S E I G N E M E N T T E C H N I Q U E E T PROFESSIONNEL

Développement Les écoles professionnelles ont dû être remises en état aussi vite que possible afin de pouvoir former des cadres de techniciens destinés à reconstruire l'industrie détruite par la guerre. Les écoles techniques supérieures de Pusan et de Taejon ont été rouvertes grâce à l'aide obtenue de l'Unkra, qui a octroyé aussi 500.000 dollars pour permettre la réouverture des écoles techniques supérieures de Kyonggi, M o k p o , Kwangju et de l'Ecole de pêche de Yosu. Les écoles professionnelles reprendront leur activité conformément au plan quinquennal établi en 1955 par le ministère de l'Education et pour la mise à exécution duquel un budget supplémentaire de 6,2 millions a été voté. Quatre cent cinq maîtres ont suivi des cours spéciaux et une subvention de 510.000 h w a n a été destinée à leur formation. Les écoles techniques et les écoles techniques supérieures offrent un enseignement spécial aux élèves qui ne sont pas en mesure de suivre une formation technique régulière. PERSONNEL

ENSEIGNANT

Formation des maîtres En 1955, on aurait eu besoin de 13.800 maîtres supplémentaires (8.800 maîtres primaires, 2.800 maîtres d'écoles moyennes et 2.200 maîtres secondaires), et les écoles normales et instituts pédagogiques n'ont pu former que 5.972 maîtres. Il en manquait donc 7.800, ce qui a obligé les autorités scolaires à recourir aux offices de personnes sans préparation pédagogique. Dans les régions recouvrées au nord du 38 e parallèle, les maîtres entrés en fonctions sous le gouvernement militaire ont été autorisés à enseigner après avoir suivi une formation abrégée. Perfectionnement L e plan triennal établi en 1953 prévoyait que des maîtres 18.000 maîtres environ devaient suivre chaque année un cours de perfectionnement, en sorte qu'une fois le plan accompli 54.000 maîtres en auraient bénéficié. Jusqu'ici, 50.302 maîtres ont suivi ces cours ; les autres auront encore l'occasion d'y participer pendant les vacances d'hiver. L a loi sur les fonctionnaires de l'enseignement prévoyait que tous les maîtres n'ayant pas obtenu les qualifications nécessaires avant le 17 avril 1955 se verraient obligés de démissionner. Etant donné que la mise en exécution de cette prescription aurait aggravé la pénurie des maîtres, des dispositions spéciales ont été prises pour sauver la situation. C'est ainsi que les maîtres primaires ayant enseigné trois ans et plus et les maîtres primaires dont l'activité éducative est inférieure à trois ans mais qui sont en possession d'un diplôme de l'école secondaire pourront continuer à enseigner après avoir subi un examen. Bourses Depuis 1954, le ministère de l'Education envoie régulièrement des boursiers à l'étranger. E n 1954, dix professeurs et chargés de cours sont partis aux Etats-Unis. E n 1955, dix-sept se sont rendus aux Etats-Unis et trois dans la République fédérale d'Allemagne et au D a n e mark. Les boursiers sélectionnés pour 1956 sont au nombre de trente-

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quatre ; ils iront a u x Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne occidentale. Ces boursiers poursuivent surtout des études d'ingénieur ou dans les domaines de l'agriculture, de la pêche et des sciences naturelles. Neuf professeurs des écoles professionnelles ont reçu une bourse de l'Unkra. E n outre, u n n o m b r e considérable d'enseignants ont été invités à séjourner plusieurs années a u x Etats-Unis en vertu de la loi Smith M u n d t . Six directrices d'école secondaire pour jeunesfillesont été invitées aux Etats-Unis pour trois mois, de m ê m e que deux superintendents et deux directeurs d'autres écoles. L e Committee on Study and Training des Etats-Unis a invité de son côté quatorze jeunes professeurs et deux maîtres plus anciens. L e British Council invite environ trois jeunes professeurs par année, le gouvernement français trois également, l'Allemagne occidentale quatre, les Philippines quatre, la République de Chine huit. L e n o m b r e d'étudiants envoyés à l'étranger s'est élevé à 1.079 (981 h o m m e s et 198 femmes). Qu'il s'agisse d'étudiants ou de professeurs, la préférence est donnée aux ingénieurs et à ceux qui se consacrent aux sciences naturelles plutôt q u ' à ceux qui embrassent des carrières libérales. DIVERS

Radio scolaire U n service de radio scolaire fonctionne depuis 1952 en collaboration avec le poste émetteur central. A l'exception du samedi et d u dimanche, u n p r o g r a m m e destiné aux maîtres est diffusé chaque jour de 11 heures 45 à 12 heures. C e p r o g r a m m e comprend des informations d'ordre scolaire (principes d'éducation, méthodes d'enseignement et autres questions pédagogiques). Lutte contre L a suppression de l'analphabétisme constitue l'analphabétisme u n e ¿es préoccupations majeures d u ministère. Grâce à la vaste c a m p a g n e entreprise à cet effet, le n o m b r e des illettrés est t o m b é de 1.709.020 à 655.479 en l'espace de deux mois et demi. Si l'on ajoute à ce chiffre les semi-analphabètes, le n o m b r e d'illettrés peut être estimé à 950.663. Les 2.532 «écoles du citoyen » comptent 224.213 élèves, dont 107.675 nouveaux. Les enfants qui, pour des raisons d'ordre matériel, ne sont pas en mesure de fréquenter régulièrement l'école primaire sont confiés aux « écoles d u citoyen » qui leur permettent de suivre le plan d'études primaires de six ans en trois ans. Les « écoles supérieures du citoyen » dont l'enseignem e n t correspond au plan d'études de l'école secondaire sont ouvertes a u x élèves qui ne peuvent fréquenter l'école secondaire ordinaire. Elles comptent 68.086 élèves, dont 56.232 jeunes gens et 11.853 jeunes filles. L'enseignement des adultes est organisé depuis 1952. E n 1955, des classes d'adultes ont fonctionné dans onze localités, avec 10.361 participants (6.505 h o m m e s et 3.856 femmes). Education physique Selon la loi sur le personnel enseignant, les maîtres d'éducation physique insuffisamment qualifiés étaient tenus de démissionner. Pour empêcher d'aggraver la pénurie qui sévit actuellement, un cours de formation accélérée a été organisé, ce qui a permis à 359 maîtres d'être titularisés. E n outre, des cours de perfectionnement de seize jours ont eu lieu pour les maîtres d'éducation physique.

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RÉPUBLIQUE D E COREE

Le nombre des leçons d'éducation physique a été porté d'une ou deux à trois par semaine dans les écoles secondaires. L a participation des élèves aux compétitions athlétiques scolaires a été réglementée, chaque école devant organiser régulièrement des examens portant sur l'état physique des participants et en communiquer les résultats au ministère. Programmes et manuels L a révision des programmes scolaires est en cours depuis 1952. Après vingt-neuf conférences et deux séances plénières des commissions de révision, les nouveaux programmes des écoles primaires moyennes, secondaires et normales ont finalement été adoptés. Les manuels révisés du premier semestre des trois premières classes de l'école primaire (exception faite de l'enseignement artistique et de la musique) ont été publiés en 1955, tandis que les manuels concernant le deuxième semestre des quatrième, cinquième et sixième classes primaires ont paru au début de 1956. L a révision de la première partie (correspondant au premier semestre) des livres de lecture nationaux pour la première, la deuxième et la troisième année de l'école moyenne ainsi que celle des manuels de la première année d'agriculture, de technique et de commerce ont été achevées à la fin de 1955. Les manuscrits des manuels des écoles primaires, moyennes, secondaires et normales qui ne sont pas édités par l'Etat et dont la publication est soumise à l'approbation officielle ont été adaptés aux nouveaux plans d'études. Après avoir obtenu le visa du ministère, ils ont pu être imprimés pour le début du nouveau semestre. L'éducation morale figurera dorénavant dans le plan d'études des écoles secondaires (cycle supérieur). A cet effet, des manuels de morale pour les première, deuxième et troisième années de ce cycle ont été préparés. L a question de l'introduction de l'enseignement de la morale dans les plans d'études des écoles primaires et moyennes est en suspens. Afin de diminuer la consommation de papier et d'alléger la charge des parents pauvres des régions rurales, on recommande l'utilisation de manuels usagés. E n 1955, le tirage global des manuels imprimés s'est monté à 24.210.110 exemplaires, en augmentation de 19,2% par rapport à l'année précédente. Revue mensuelle Cinq numéros de la Revue mensuelle de de pédagogie pédagogie ont paru en 1955 ; ils ont été tirés à 36.000 exemplaires et distribués aux éducateurs et aux organisations pédagogiques.

COSTA-RICA LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 ADMINISTRATION

SCOLAIRE

— Budget — O R G A N I S A T I O N SCOLAIRE —•

Développement quantitatif — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S —

Révision en cours — Manuels — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T —• Formation et perfectionnement — Traitements.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Bndget Le budget du ministère de l'Education publique se montait en 1955 à 38.470.290 colons (environ 5.785.006 dollars). E n 1956, il a atteint 45.477.550 colons (environ 6.834.218 dollars), ce qui représente une augmentation de 18,18% par rapport à l'année précédente.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif O n se préoccupe de donner toute l'aide possible à l'éducation préscolaire. Les jardins d'enfants sont fréquentés par 3.814 élèves. Ils comprennent en général deux sections, l'une pour les enfants de cinq ans, l'autre pour les enfants de six ans. O n a révisé les programmes en tenant compte des expériences et des progrès réalisés dans les méthodes d'éducation préscolaire. Tandis qu'en 1900 il n'existait dans tout le pays que 362 écoles primaires, avec 20.998 élèves et 871 maîtres, il y en avait, en 1956, 1.425 avec 156.884 élèves et 6.491 maîtres. Le pourcentage des élèves qui, ayant terminé l'école primaire, continuent leurs études dans les écoles secondaires pour entrer ensuite à l'université est de 72,71%. Cette situation a créé de graves problèmes, entre autres le manque de personnel enseignant pour les nouveaux établissements scolaires et l'augmentation des écoles existantes. Tandis qu'en 1948 il y avait 3.500 élèves dans les établissements d'enseignement secondaire, leur nombre était de 17.500 en 1956. Cette grande différence en une période relativement courte provient de l'introduction du principe de la gratuité de l'enseignement secondaire dans la Constitution de Costa-Rica du 7 novembre 1949. Il y avait en 1956 : 26 collèges secondaires publics avec 710 maîtres et 23 collèges secondaires privés avec 361 maîtres. L'enseignement technique et professionnel s'est développé à un rythme accéléré. E n 1956, il était dispensé dans 23 écoles fréqnentées par 4.267 élèves. 1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education publique de Costa-Rica.

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COSTA-RICA

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES

Révision en cours On est en train de réviser les plans d'études afin de les adapter à l'époque actuelle et aux besoins du pays. D e s c o m missions sont chargées de faire les études nécessaires et de proposer des recommandations pour chacun des types d'enseignement suivants : préscolaire, primaire, secondaire, normal et professionnel. L a révision doit apporter des modifications importantes dans les plans d'études, le contenu des programmes, les méthodes et techniques de l'enseignement et l'évaluation du travail accompli. Manuels O n n'a pas publié de nouveaux manuels, mais on a fait des études approfondies pour estimer la valeur des manuels existants et vérifier : a) si leur titre est approprié ; b) si leur contenu est adéquat et fondé sur les expériences faites et répond aux intérêts et aux besoins des élèves ; c) s'ils sont susceptibles de stimuler les activités des élèves et s'ils ont quelque rapport avec les activités de la c o m m u n a u t é ; d) s'ils peuvent s'adapter aux différences individuelles ; e) s'ils suggèrent u n idéal de vie et favorisent la compréhension mutuelle ; f) s'ils développent et stimulent l'hygiène mentale ; g) s'ils offrent des exercices variés pour chaque discipline ; h) s'ils comprennent des projets et des problèmes ; i) s'ils permettent de satisfaire les goûts individuels des élèves et favorisent le travail de création originale, etc.

PERSONNEL ENSEIGNANT

Formation O n a organisé des cours du soir à l'école normale et perfectionnement d e Costa-Rica à l'intention des maîtres en fonctions, possesseurs d u baccalauréat, pour leur permettre d'acquérir une bonne formation professionnelle. O n a aussi développé les services de l'institut de formation professionnelle des maîtres afin d'en faire bénéficier les maîtres en fonctions qui n'ont pas le diplôme de maître et peuvent l'obtenir après avoir suivi les cours et rempli les conditions légales. Traitements Tous les instituteurs et autres m e m b r e s d u personnel enseignant ont perçu la deuxième majoration de salaire prévue par les dispositions de la loi n° 1.903 du 12 juillet 1955.

CUBA LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-19561 INTRODUCTION — ADMINISTRATION

S C O L A I R E — Constructions scolaires —

O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Enseignement industriel — Universités — P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Vers une révision — Ecoles rurales — Education physique — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Création de postes — Perfectionnement —

Professeurs émérites — S E R V I C E S

AUXILIAIRES

E T EXTRASCOLAIRES



Cantines scolaires — Hygiène scolaire — Musée pédagogique — Bibliothèques ambulantes et populaires — Réunions internationales.

INTRODUCTION

Après la mort du ministre de l'Education, le D r Fernández Concheso, le 11 novembre 1955, alors qu'il revenait d'un voyage officiel au Centre régional d'éducation de base établi par l'Unesco à Patzcuaro, toutes les activités concernant soit l'enseignement soit la culture furent poursuivies au ministère selon la ligne de sa politique et de sa pensée ; et plus particulièrement : a) la réforme technique de l'enseignement, actuellement en plein développement ; b) les constructions scolaires ; c) la diffusion de la culture dont la réalisation la plus marquante est l'Institut national de la culture. Ces quelques lignes qui servent de préliminaire au rapport sur le m o u vement éducatif de C u b a sont à la fois u n témoignage de justice envers celui dont l'action et la pensée ont rendu possible la réalisation de cette œuvre et u n h o m m a g e sincère d u peuple cubain et de son gouvernement à l'éducateur qui fit tant pour l'enseignement et la culture.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Constructions scolaires L'exécution d'un vaste plan de constructions scolaires a débuté le 1 e r juillet 1955 ; à cet effet, on a créé des commissions techniques administratives indispensables pour u n meilleur développement et on a organisé u n bureau national de constructions scolaires sous la direction immédiate d u ministre de l'Education. U n crédit de 20 millions de pesos a été attribué et réparti de la manière suivante : pour les constructions scolaires urbaines et pour le mobilier, 14.000.000 pesos ; pour les constructions destinées à l'enseignement m o y e n , le mobilier et l'équipement, 2.000.000 pesos ; pour les constructions scolaires rurales et le mobilier, 3.800.000 pesos; pour terminer la construction d'écoles rurales, 200.000 pesos. L e choix de l'emplacement des écoles s'est fait en tenant compte de la densité de la population scolaire et des nécessités essentielles. Les écoles projetées comprendront huit et dix salles de classe pour les écoles urbaines et une salle de classe pour les écoles rurales. Quarante élèves sont prévus 1

D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education de Cuba.

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CUBA

par classe. U n grand n o m b r e d'enfants d'âge scolaire pourront bénéficier de l'instruction à la suite de la réalisation de ce plan ; o n peut aussi estimer l'amélioration que représente, d u point de v u e de l'urbanisme, la construction d'édifices modernes de style architectural fonctionnel pour les localités où se trouveront ces écoles. Les écoles rurales, outre le mobilier, l'équipement, les livres et le matériel, seront pourvues d'outillage pour les ateliers de travail d u bois, du fer, des m é t a u x , d u carton, pour les ateliers de coupe, couture, broderie, cuisine, pâtisserie et blanchisserie, de m ê m e que pour les activités concernant le jardin et le verger. L'activité déployée dans la réalisation de ce plan de constructions scolaires a permis d'inaugurer cette année m ê m e de nombreuses écoles, parfaitement équipées, aussi bien urbaines que rurales à travers le territoire national. O n a construit en outre de n o m b r e u x terrains de sport sur toute l'île. ORGANISATION

SCOLAIRE

Enseignement industriel Selon la politique que suit le gouvernement actuel en matière d'enseignement, on a accordé une importance spéciale à l'enseignement de caractère technique et on a surtout favorisé l'enseignement préprofessionnel. Dans les écoles de niveau moyen, qui se consacrent à l'apprentissage technique, o n a réussi à distribuer les élèves dans les divers ateliers selon leur capacité et leurs aptitudes. L'effectif des écoles d'arts et métiers et des écoles techniques industrielles a augmenté durant cette année scolaire. Les instituts technologiques ont été équipés de façon moderne, offrant ainsi aux élèves l'occasion d'une meilleure préparation. L'école « Aurelio Fernández Concheso » nouvellement créée et située à S a n Julián, province de Pinar del Rio, se consacre essentiellement à l'enseignement de la mécanique d'aviation. Universités L e ministère de l'Education a récemment autorisé l'ouverture de l'Université Maçonnique et de l'Université de Holguin. PROGRAMMES

ET MÉTHODES

Vers une révision Obéissant au dessein essentiel du gouvernement qui est de réformer l'enseignement à tous les niveaux, on a organisé des séminaires d'éducation primaire et d'éducation secondaire. L e ministère de l'Education, dans une résolution en date d u 12 octobre 1955, a défini les m o y e n s les plus propres à réaliser ces séminaires. Les deux réunions purent avoir lieu grâce à la collaboration de pédagogues cubains et à l'apport de l'Unesco et de l'Organisation des Etats américains. Les activités d u Séminaire de l'éducation primaire se sont groupées autour des points suivants : buts de l'enseignement primaire à C u b a ; plans d'études ; programmes scolaires ; étude des problèmes de l'enseignement à partir de la 6 e classe ; état actuel de l'enseignement à C u b a et solutions possibles. L e Séminaire de l'éducation secondaire a concentré ses travaux sur les problèmes suivants : buts de l'enseignement secondaire à C u b a ;

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plans d'études et programmes ; problèmes techniques d'administration ; professorat de l'enseignement secondaire. Les travaux accomplis dans ces deux séminaires ont vivement intéressé la presse et l'opinion publique. Ecoles rurales D a n s le dessein d'offrir aux élèves des écoles primaires élémentaires rurales de plus grandes facilités pour entrer dans les écoles primaires supérieures rurales, les maîtres sous la direction des inspecteurs principaux et auxiliaires ont formulé des propositions concernant la modification des programmes des classes supérieures. Education physique Pour mener à bien l'œuvre entreprise grâce à la création de cours d'études d'éducation physique pour les écoles primaires élémentaires, pour les écoles primaires supérieures et pour les établissements d'enseignement secondaire, on a n o m m é des commissions distinctes qui, sous le contrôle de la Direction générale de l'éducation physique, ont entrepris de reviser et de créer des cours d'études d'éducation physique pour les écoles secondaires techniques. PERSONNEL

ENSEIGNANT

Création de postes Par une loi du Congrès de la République, le gouvernement a accordé un crédit spécial pour la création de quatre cents postes de maîtres ruraux. L'emplacement des écoles rurales créées récemment a été choisi en tenant compte des études statistiques faites sur les besoins éducatifs de la nation. Perfectionnement Afin de contribuer à l'amélioration du travail des maîtres en exercice, on a organisé durant cette année scolaire des cours nombreux et variés dans la majorité des districts scolaires de la République. Ces cours ont porté sur les aspects fondamentaux de l'enseignement c o m m u n et sur des spécialités telles que travaux manuels, enseignement ménager, dessin, musique et éducation physique. O n a attribué aussi des bourses d'études pour l'étranger à des enseignants. Des facilités ont été accordées aux futurs professeurs en vue de leur formation afin qu'ils puissent poursuivre leurs études pendant un certain nombre d'années à l'Ecole normale rurale interaméricaine, située à Rubio, au Venezuela. Des boursiers cubains ont également fréquenté le Centre régional d'enseignement de base d'Amérique latine qui fonctionne à Patzcuaro, au Mexique. Professeurs émérites D e m ê m e que dans l'enseignement primaire, les professeurs qui ont enseigné plus de cinquante ans dans les établissements d'enseignement secondaire et d'enseignement professionnel de niveau m o y e n auront droit au titre de « professeur émérite ».

SERVICES AUXILIAIRES

E T EXTRASCOLAIRES

Cantines scolaires L'Organisation nationale des cantines scolaires et populaires, qui, depuis 1954, sert des déjeuners aux classes populaires nécessiteuses et aux enfants des écoles publiques, a continué cette année son œuvre avec une intensité accrue.

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L e pourcentage de l'assistance a u x écoles a augmenté, de sorte que les enfants d'âge scolaire en ont tiré u n plus grand profit. D a n s les cantines scolaires, les déjeuners sont servis de onze heures d u matin à deux heures de l'après-midi, afin q u e puissent y participer, avant de c o m m e n c e r la classe, les élèves qui ont cours l'après-midi, et après la classe, les élèves qui ont cours le matin. Sont reçus dans ces cantines scolaires les élèves inscrits, de la 3 e à la 6 e classe des écoles urbaines et de la 2 e à la 6 e des écoles rurales. Hygiène scolaire H vaut la peine de souligner l'activité déployée par la Direction de l'hygiène scolaire au bénéfice des écoliers cubains. D a n s le domaine médical, on a apporté une attention particulière à la prophylaxie des maladies infectieuses et contagieuses — plus spécialement à la vaccination anti-typhique — et l'on peut dire que l'on est arrivé à extirper totalem e n t la fièvre typhoïde de la population scolaire. D e m ê m e manière, on a prêté une attention spéciale a u parasitisme intestinal dans les campagnes. O n a aussi porté u n intérêt particulier à la vulgarisation, en conseillant a u x médecins de donner, dans leurs causeries éducatives, la préférence a u x sujets concernant les habitudes d'hygiène ainsi q u e la prophylaxie des maladies contagieuses. Quant a u x travaux de vulgarisation de l'hygiène dentaire, on peut mentionner q u ' u n grand n o m b r e d'écoles ont été visitées par les dentistes et que de nombreuses conférences ont été faites. O n a créé divers dispensaires médicaux dotés du matériel et de l'équip e m e n t nécessaires dans les centres scolaires récemment ouverts ; des services médicaux et dentaires y fonctionnent pendant les heures de classe. Musée pédagogique Pour satisfaire à u n besoin qui se faisait sentir depuis longtemps dans le domaine de l'enseignement à C u b a , on a établi dans la capitale de la République u n Musée pédagogique. L'inauguration de ce nouvel établissement a coïncidé avec le début des activités des séminaires d'enseignement primaire et secondaire dans les premiers jours de cette année. C e m u s é e offre a u x éducateurs et a u public en général u n matériel fort important illustrant le développement de l'enseignement. Bibliothèques ambulantes L a création de l'Organisation nationale des et populaires bibliothèques ambulantes et populaires a eu c o m m e conséquences immédiates l'ouverture de bibliothèques dans diverses localités de la République, bénéficiant d u 2 0 % des revenus de la campagne d u « Timbre pour la culture ». O n a installé dans plusieurs villes de l'île des bibliothèques équipées dès le début de plus de six cents livres. Les auteurs cubains et diverses organisations amies de la culture ont apporté leur collaboration à cette œ u v r e de vulgarisation culturelle. Les bibliothèques populaires ont eu u n succès réel et l'enthousiasme avec lequel accourent les lecteurs v a croissant. Réunions internationales Durant cette année scolaire, C u b a a été représenté dans les événements internationaux les plus marquants concernant l'éducation.

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Il a tout d'abord participé à la X V I I I e Conférence internationale de l'instruction publique, organisée à Genève sous les auspices de l'Unesco et du Bureau international d'Education. Cuba a aussi envoyé des délégations aux diverses manifestations pédagogiques qui se sont tenues à L i m a pendant les mois d'avril et de mai (conférences sur l'enseignement gratuit et obligatoire, réunion des ministres de l'Education d'Amérique, réunion du Conseil culturel interaméricain et Séminaire sur les plans d'études et programmes de l'enseignement). Des fonctionnaires cubains ont participé au Séminaire de l'éducation à San Juan de Puerto-Rico et à leur retour, ils ont fait des conférences et des causeries sur les expériences qu'ils avaient acquises.

DANEMARK LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1

Financement - - Constructions scolaires — Ecoles populaires supérieures et écoles agricoles — Les effectifs des gymnases — Enseignements postscolaires — Ecoles normales — La réforme scolaire — L'école avec examen — Ecoles expérimentales — Pénurie de maîtres — Enfance déficiente.

Financement Les dépenses de l'Etat pour l'éducation se sont élevées, pendant l'exercice du 1 e r avril 1955 au 31 mars 1956, à 279.470.000 couronnes (+22.017.000). E n voici le détail en comparaison de l'exercice 1954-1955 : Administration centrale . Ecoles primaires publiques Ecoles primaires privées . Enseignement de la jeunesse Ecoles normales . . . . Recherches pédagogiques Autres dépenses scolaires Ecoles des îles Féroé . . Ecoles secondaires . . . Total

1955-1956

1954-1955

2.300.000 172.700.000 6.100.000 19.750.000 13.350.000 420.000 8.450.000 1.400.000 55.000.000

1.993.000 165.131.000 4.840.000 15.790.000 12.649.000 151.000 7.147.000 1.307.000 48.445.000

279.470.000

257.453.000

Mais le budget d u ministère de l'Education comprend en outre les crédits destinés aux bibliothèques, archives, musées, arts, à l'Unesco, etc. D e ce fait les dépenses globales d u ministère s'élevaient en 1955-1956 à 371.737.922 couronnes, soit le 9,25% d u budget total de l'Etat. A u x dépenses d u gouvernement central il faut ajouter celles des c o m m u n e s , en sorte que les dépenses totales pour l'éducation se sont élevées à 600 millions de couronnes danoises environ. Constructions scolaires L'Institut de recherches des constructions scolaires, dont il a été question dans le rapport sur le m o u v e m e n t éducatif en 1953-1954, a édicté une série d'instructions et s'est occupé des constructions scolaires rurales dans le département de Holbaek (1.752 k m 2 , 126.162 habitants). Grâce à son système de rationalisation et de centralisation, l'institut est arrivé à économiser 10 millions de couronnes. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement du Danemark,

M . Mogens P I H L .

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Ecoles populaires L e s modifications apportées à la loi sur ces supérieures et écoles en date d u 15 juin 1955 ont permis u n e 8 8 "^ augmentation de 5 0 à 7 0 % de la participation de l'Etat a u x traitements des professeurs. E n outre, des subventions ont été accordées à des cours d ' u n e durée plus courte q u e celle exigée autrefois. N é a n m o i n s , les écoles populaires supérieures danoises ont des difficultés à conserver le n o m b r e d'élèves atteint jusqu'ici, et cela pour différentes raisons : la prolongation d u service militaire, les exigences croissantes de l'industrie et d u c o m m e r c e en matière d'instruction, l'exode de la population rurale o ù les écoles recrutaient surtout ses effectifs. C'est pourquoi le ministère de l'Education a n o m m é u n e commission chargée d'examiner c o m m e n t continuer à utiliser cet instrument d'éducation qui a fait depuis longtemps ses preuves. E n 1954-1955, il existait 57 écoles populaires supérieures subventionnées par l'Etat, fréquentées par 5.918 élèves (dont 5.200 de 18 à 25 ans), et 27 écoles agricoles avec 2.600 élèves. Les effectifs des gymnase» L e grand n o m b r e d'enfants nés pendant et i m m é d i a t e m e n t après la guerre c o m m e n c e n t maintenant à accéder au g y m n a s e , ce qui représente pour les dix prochaines années u n e hausse considérable des effectifs de l'enseignement secondaire. Après u n e hausse régulière jusqu'en 1961, o ù le n o m b r e d'élèves prévu sera de 2 5 % supérieur à ce qu'il était en 1955-1956, o n s'attend à u n e baisse qui s'arrêtera toutefois au-dessus d u n o m b r e actuel. Pour satisfaire à cet accroissement des effectifs, huit n o u v e a u x g y m n a s e s c o m m u n a u x et d'Etat sont en cours de construction. O n procède aussi à u n agrandissement des écoles existantes et o n s'est v u obligé d'augmenter le n o m b r e d'élèves dans chaque classe. L e n o m b r e croissant d'élèves dans les sections scientifiques des g y m nases provoque u n e grave pénurie de professeurs ayant fait des études universitaires et le ministère s'efforce actuellement de trouver des m o y e n s pour y remédier. Enseignements L a nouvelle loi sur l'enseignement de la jeunesse postscolaires d u 11 juin 1954 a été qualifiée, dans u n e séance de la C h a m b r e , de « charte des écoles de la jeunesse ». S'il est encore difficile d'évaluer les résultats, o n a l'impression qu'avec les améliorations d'ordre économique apportées à ces écoles et l'application d u principe de décentralisation de l'administration la loi a sensiblement favorisé le développ e m e n t de l'éducation de la jeunesse et des adultes. D'après les données de 1954-1955, la situation des différents types d'enseignement postscolaire était la suivante : Les cours complémentaires pour la jeunesse (14 à 18 ans) ont enregistré de n o u v e a u x progrès dans les villes, mais ces progrès ont été prodigieux à la c a m p a g n e où l'on comptait 102 écoles en 1954-1955 avec 2.668 élèves contre 51 écoles et 1.633 élèves l'année précédente. Les cours postscolaires avec internats pour élèves de 14 à 18 ans continuent à se développer et atteignent le n o m b r e de 85 avec environ 6.100 élèves. O n a ouvert plus de 200 nouvelles écoles d u soir, fréquentées par plus de 40.000 élèves ; les branches les plus suivies sont toujours les travaux à

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l'aiguille pour les femmes, cet enseignement occupant plus du 42% des heures de cours. Les écoles populaires supérieures du soir comptent plus de 30.000 élèves répartis dans plus de 700 établissements, ce qui représente un progrès de 35 à 40%. L'activité des clubs des jeunes (14 à 18 ans) commence à entrer dans les mœurs ; un assez grand nombre d'écoles de jeunesse ont maintenant leur club. Le nombre des clubs n'ayant pas d'attaches avec les écoles de jeunesse était de 26 en 1954-1955 ; il a sans doute doublé en 1955-1956. Les progrès de l'enseignement de la jeunesse et des adultes doivent certainement être attribués à la possibilité d'engager des moniteurs et d'organiser des cours pour la formation de chefs et de professeurs. Ecoles normales H y a une année que la nouvelle loi du 11 juin 1954 sur la formation des maîtres est entrée en vigueur. Parmi les problèmes qui se sont présentés on peut citer : a) l'élaboration de plans d'études ; b) l'adaptation des professeurs des écoles normales aux exigences du nouveau plan ; c) les branches à option ; d) la mise à la disposition des élèvesmaîtres de nouveaux moyens de travail. L'élaboration des plans d'études se fait en collaboration par les professeurs des écoles normales, les membres du jury d'examens et les inspecteurs spécialisés du ministère. E n m ê m e temps que les plans d'études, les programmes des examens sontfixéspour chacune des matières. Le travail préliminaire devra être terminé au cours de l'année 1956-1957. Les questionnaires seront ensuite révisés au fur et à mesure des nécessités. Pour certaines disciplines il a fallu organiser des cours spéciaux destinés aux professeurs des écoles normales (mathématiques et travaux manuels, par exemple). L'année prochaine on organisera aussi des cours d'enseignement ménager, de physique, de psychologie, de méthodologie du calcul et des pratiques d'enseignement. La réforme scolaire La réalisation de la réforme pédagogique prévue par la loi du 18 mai 1937, réforme qui exige une augmentation des salles de gymnastique, des cuisines scolaires, des salles d'études, etc., est toujours entravée par les difficultés rencontrées dans le domaine des constructions, et cela malgré l'augmentation des crédits. Outre l'introduction des travaux manuels et de l'éducation physique, la réforme prévoit de nouvelles matières obligatoires telles que l'hygiène, l'instruction civique, l'histoire universelle et la physique et des matières facultatives telles que les langues étrangères. Dans les écoles des villes, ces nouveaux enseignements sont donnés presque partout et dans les écoles rurales, ils se répandent de plus en plus. Le point essentiel de la réforme est cependant l'augmentation des heures de cours. La majorité des écoles rurales doivent encore se contenter de dix-huit leçons hebdomadaires en moyenne ; grâce à l'application de la loi de 1937, le minimum d'heures de leçons sera porté en moyenne à vingt-quatre par semaine. Le projet de loi sur la réforme scolaire dont il a été question dans le rapport sur le mouvement éducatif de l'année précédente est actuellement soumis à l'étude d'une commission de la Chambre, mais on ne pense pas qu'il puisse être approuvé avant 1957.

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L'école avec examen Pour permettre aux enfants des villages de se préparer à l'examen de l'école moyenne dans leur propre localité, la loi de 1937 prévoyait la création dans chaque école rurale d'un cours complémentaire de deux ans. O n a observé toutefois que les élèves qui suivaient ce cours éprouvaient d'assez grandes difficultés à réussir un examen préparé dans u n temps si court. C'est pourquoi, par décision royale du 19 janvier 1956 et par arrêté du ministère de l'Education de la m ê m e date, les élèves des cours complémentaires des écoles rurales disposeront maintenant de trois ans pour se préparer à l'examen après avoir reçu en sixième et septième quelques leçons supplémentaires d'allemand, d'anglais et de m a t h é m a tiques. Ecoles expérimentales Les dispositions édictées ces dernières années autorisent les c o m m u n e s qui le désirent à procéder à des expériences pédagogiques en dérogeant pour cela au régime ordinaire de l'enseignement, pour autant que ces dérogations soient compatibles avec les buts assignés officiellement à l'enseignement. Dans beaucoup de c o m m u n e s , les autorités scolaires ont donné u n caractère expérimental à leurs écoles, surtout aux écoles moyennes sans examen. Ces expériences se réalisent sous la surveillance des commissions d'expériences n o m m é e s par le ministère. Pénurie de maîtres L a pénurie de maîtres se fait toujours sentir, surtout dans les c o m m u n e s rurales. M ê m e si l'on peut entrevoir le m o m e n t où un équilibre s'établira entre l'offre et la demande, on n'échappera pas, pendant les prochaines années, à l'emploi dans une certaine mesure des maîtres non qualifiés. Enfance déficiente Des progrès ont été enregistrés en ce qui concerne l'enseignement spécial envisagé dans l'article 2 de la loi sur l'éducation pour les enfants atteints de troubles de la parole, de l'ouïe ou d'autres infirmités. L e mérite en revient en grande partie aux conseillers pédagogiques dont la tâche consiste à donner des directives aux autorités scolaires pour l'éducation des enfants qui ne peuvent pas suivre l'enseignement ordinaire et pour les autres problèmes qui exigent des connaissances spéciales de la psychologie de l'enfant. Chacune des vingt-cinq circonscriptions départementales possède u n conseiller pédagogique. Des cours ont été organisés pour la formation de maîtres de l'enseignement spécial.

EGYPTE LE M O U V E M E N T

ÉDUCATIF E N 1955-1956 *

Planification — Enseignement primaire — Comité d'enquête — Aide alimentaire •— L'uniforme des écoliers — Enseignement technique — Enseignement général préparatoire — Enseignement général secondaire — Ecoles normales — Education de base — Enseignement agricole — Education physique et sociale — Boursiers — Perfectionnement du personnel — Ecoles modèles et écoles expérimentales — Hygiène scolaire — Développement quantitatif. Planification Après la révolution d u 23 juillet 1952, l'Egypte a c o m m e n c é à définir ses buts nationaux : élever le niveau de vie, établir la justice sociale, poser les fondements d ' u n e vie démocratique saine o ù l'individu puisse se réaliser en harmonie avec la collectivité et éveiller la conscience nationale en m ê m e t e m p s q u e le sentiment de la fraternité universelle. P o u r éduquer la jeunesse en v u e de ces buts, le premier m o y e n à utiliser était la planification, élément essentiel de la vie m o d e r n e . Aussi le ministère de l'Education s'est-il proposé, à partir de cette année, d e créer u n instrument de planification appelé « Service de recherches et de projets », à la tête duquel se trouve u n conseiller technique. C e service s'est d o n n é pour tâche d'étudier les règlements et les plans d'études de systèmes éducatifs en vigueur en E g y p t e et à l'étranger, de suivre leurs évolutions et d ' e n juger les principes. A la lumière de cette étude il pourra dresser le plan d ' u n e politique éducative de longue haleine ; il en surveillera l'application en v u e de le réformer et de l'ajuster selon les résultats obtenus. P o u r éviter de disperser les efforts, o n a créé u n centre, le premier en son genre a u Moyen-Orient, auquel o n a recours avant d'entreprendre u n e recherche quelconque. C'est le Centre de documentation et de recherches pédagogiques, rattaché a u service mentionné ci-dessus. L a tâche d e ce centre est de se mettre en contact avec les différentes administrations d u ministère, les institutions pédagogiques, les universités, les bibliothèques, en E g y p t e et à l'étranger, afin de se tenir a u courant des recherches accomplies dans le d o m a i n e de l'éducation dans les différents pays d u m o n d e . C'est donc u n centre o ù sont rassemblées, classées et analysées les recherches relatives à l'éducation. L e département de statistique s'est enrichi d ' u n personnel qualifié et de machines appropriées et a été mis en relation avec les différentes administrations. O n a créé aussi pour la première fois cette année u n centre de matériel audio-visuel a u sein d u service de recherches et de projets, qui se propose de faire fabriquer ce matériel, d'instruire les maîtres sur l'usage qu'ils doivent en faire et d'essayer de le produire dans différents endroits en utilisant des matières q u e l'on trouve sur place. Il se propose aussi de 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué d u Gouvernement de l'Egypte, M . El Sayed

YOUSSEF.

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faire des expériences et des recherches dans le domaine du matériel et des m o y e n s éducatifs en général. Pour la réorganisation d u ministère on a fait appel à des techniciens qui ont étudié le fonctionnement de cette administration. L e statut du personnel a été soumis à un examen attentif. L e ministère est en train de réorganiser son appareil administratif et ses différentes sections dans le sens d'une plus grande décentralisation, chaque service étant responsable de son activité tout en coopérant avec les autres. O n s'inspire de la méthode expérimentale et l'on va choisir à cet effet une circonscription représentative pour y expérimenter les m o y e n s les plus modernes d'administration et d'organisation. L a planification envisagée repose sur les deux principes suivants : a) la justice sociale ; b) l'égalité des conditions d'accès à l'enseignement. Il fallait pour cela élargir la base de l'éducation, c'est-à-dire l'enseignement primaire. L e ministère n'a épargné aucun effort pour le mettre à la portée de tous ; il en a prolongé la durée et enrichi le plan d'études dans la nouvelle loi relative à l'enseignement primaire. Il fallait aussi différencier l'enseignement secondaire et orienter les élèves dans le choix des études selon leurs aptitudes et donner à l'enseignem e n t technique la possibilité de former des ouvriers qualifiés et exercés tout en permettant aux plus capables d'entre eux de poursuivre leurs études dans les cours d'agronomie, de commerce et polytechniques des universités égyptiennes. L ' E g y p t e est en pleine révolution économique et en train d'exploiter toutes ses richesses (projets d'électrification du barrage d'Assouan, d'usines de métallurgie, de fabrication des engrais chimiques, d u haut barrage qui doit permettre d'accroître le terrain cultivable et de distribuer les terres d'une manière plus équitable, etc.). C'est pourquoi l'on se préoccupe d'avoir en suffisance les h o m m e s capables d'exploiter à fond les sources de richesse naturelle. Enseignement primaire L e ministère a fait siennes les recommandations de la Conférence interarabe de l'enseignement obligatoire, organisée sous les auspices de l'Unesco avec la collaboration de la Ligue arabe et qui s'est réunie au Caire d u 29 décembre 1954 au 11 janvier 1955 ; ces r e c o m m a n dations portent sur la durée de l'enseignement obligatoire, fixée à six ans au moins pour tous. Bien que le règlement de l'enseignement primaire, basé sur la loi n° 210 de 1953, concerne les élèves de six à douze ans, il ne stipule nullement u n m i n i m u m de scolarité, et beaucoup d'enfants, surtout ceux qui résident dans les régions éloignées de la Haute-Egypte, quittent l'école à lafinde la quatrième année. C'est pourquoi la réorganisation de l'enseignement primaire a prévu un enseignement obligatoire et gratuit pour tous les enfants et cela pendant six ans. L a nouvelle loi stipule dans l'article 12 que l'enseignement primaire se concentre sur des sujets sociaux, économiques, d'hygiène et récréatifs en liaison avec la vie de l'enfant et la formation de sa personnalité. E n m ê m e temps ces études présupposent que l'enfant a des notions fondamentales en Coran, religion, langue maternelle, sciences sociales, sciences naturelles, hygiène, arithmétique, chant, musique, gymnastique et travaux manuels.

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L a nouvelle loi a supprimé les examens dans l'enseignement primaire. Cette mesure, révolutionnaire d u point de vue didactique, exige que l'on forme des instituteurs tout à fait qualifiés. Aussi a-t-on réservé l'admission dans ces établissements aux candidats porteurs du brevet (certificat du premier degré). L'article 19 prévoit qu'une seule institutrice ou un seul instituteur sera chargé d'enseigner toutes les matières à une m ê m e classe jusqu'à la quatrième année et que des maîtres spécialisés pour différentes matières ne seront n o m m é s qu'à partir de la cinquième année. D'après l'article 21, on aura recours selon les circonstances aux écoles mixtes ou séparées. Il existe une tendance vers l'enseignement mixte dont le succès a été démontré par les expériences pédagogiques, surtout dans l'enseignement primaire. Les citoyens commencent à se rendre compte qu'ils sont responsables autant que l'Etat de l'enseignement primaire. Les conseils de parents et de maîtres, les comités consultatifs locaux ont entrepris des enquêtes sur la prise de conscience de cette responsabilité. Comité d'enquête C e comité, créé cette année, est formé de personnalités qui s'intéressent aux problèmes de l'enseignement et a pour but de préciser le sens et les objectifs de l'enseignement primaire. Il a élaboré des questionnaires analytiques (concernant les maîtres, les directeurs, les inspecteurs de section, l'opinion publique) et ses enquêtes ont été menées dans toutes les sections scolaires locales. Il se prépare à en analyser les résultats du point de vue statistique pour en tirer parti dans son rapport final. Aide alimentaire L a réforme, dans l'enseignement primaire, s'étend aussi aux repas scolaires, pour lesquels le budget de 1955-1956 a consacré la s o m m e de L . E . 2.546.203 (7.638.609 dollars), soit 263.000 livres égyptiennes de plus que l'année précédente. U n comité a été chargé de trouver un système capable de faciliter la fourniture des produits alimentaires à une si grande échelle tout en garantissant la valeur nutritive des repas distribués. L'uniforme des écoliers L e ministère s'est préoccupé d'unifier l'habillem e n t des écoliers en exigeant une tenue uniforme, simple et bon marché. Tout en allégeant les frais, l'uniforme crée une conscience d'égalité parmi les écoliers. L e comité chargé d'étudier la question a d e m a n d é aux fabriques de « l'aide d'hiver » de confectionner les uniformes. Les frais de ceux-ci seront supportés par les ministères de l'Education, des Affaires sociales et des H o b o u s pour les enfants de parents pauvres déjà recensés dans tout le pays. O n a réservé dans le budget de l'enseignement primaire de l'année prochaine la s o m m e de L . E . 105.000 (315.000 dollars) c o m m e quote-part du ministère de l'Education pour l'habillement des écoliers. Enseignement technique L'enseignement technique a été réorganisé par une nouvelle loi. Tandis que dans le passé les meilleurs élèves continuaient leurs études dans le premier et le second cycle de l'enseignement secondaire, les autres passaient à l'enseignement technique. O n ne pouvait donc pas s'attendre à ce que cet enseignement puisse satisfaire les besoins de la renaissance industrielle et agricole du pays, les élèves qui y accédaient étant Drompts à l'abandonner à la première occasion. C'était aussi le cas

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dans les facultés de commerce et d'agriculture où n'entraient que les étudiants qui ne trouvaient pas de place dans les autres facultés. Les enquêtes menées à ce sujet ont montré que beaucoup de ceux qui étaient obligés de s'inscrire dans l'enseignement technique du premier cycle, du second cycle et universitaire ont abandonné leurs études pour des emplois bureaucratiques tandis que d'autres se consacraient à l'enseignement. C'est pourquoi on s'efforce de faire valoir les avantages de l'enseignement technique pour que des élèves doués commencent à se diriger vers cet enseignement. E n m ê m e temps, le ministère a entrepris la réforme quantitative et qualitative de l'enseignement technique, en augmentant le nombre des écoles et en choisissant les étudiants selon leurs aptitudes et les besoins toujours croissants de la renaissance industrielle, commerciale et agricole du pays. Le budget affecté à l'enseignement technique en 1955-1956 était de L . E . 1.600.000 (4.800.000 dollars), mais dans les cinq années à venir on lui consacrera L . E . 13.150.000 (39.150.000 dollars). Il est à prévoir que les écoles des arts et métiers vont former en cinq ans 20.000 élèves dans le premier cycle et 18.000 dans le second cycle et u n grand nombre d'étudiants dans les écoles de commerce et d'agriculture. Le ministère a fondé cette année une école pour la formation des maîtres des écoles des arts et métiers et il est en train d'examiner la législation sur l'apprentissage dans les industries et l'agriculture, en vue d'établir les rapports entre les écoles techniques et les établissements commerciaux, industriels et agricoles. O n a l'intention d'annexer à chaque fabrique une petite école pouvant contribuer au développement de l'enseignement et de l'apprentissage. Tout dernièrement, le ministère s'est mis d'accord avec le ministère de l'Agriculture pour entreprendre des recherches en vue d'une meilleure formation des élèves. Cette expérience est encore trop récente pour qu'on puisse juger de ses résultats. D e m ê m e , l'enseignement technique a intensifié ses activités pratiques. Il c o m m e n c e à fournir aux écoles voisines les meubles et les outils qu'il fabrique et répare. L e ministère encourage la production des objets de la vie pratique, ce qui a eu pour résultat de relever le moral des étudiants. Pour satisfaire aux demandes d u public, u n capital de 40.000 livres égyptiennes (120.000 dollars) a été mis à disposition à titre de prêt remboursable au m o y e n de la vente des objets fabriqués. Ces objets doivent être de bonne qualité. Les élèves reçoivent des salaires pour leur travail. L'idée d'établir u n lien entre l'enseignement technique et la production utile répondant aux besoins de la société se trouve donc ainsi réalisée. Il est apparu que les écoles ménagères produisent de quoi rivaliser avec la production étrangère. L e ministère encourage les élèves formés par ces écoles à exercer leurs métiers et leur donne une subvention pour leur permettre de mettre en train leurs activités artisanales. L'Etat égyptien continue à renforcer l'enseignement technique du niveau supérieur, surtout dans les facultés polytechniques et d'agriculture. Les universités seront tenues à ne plus admettre d'étudiants que dans la mesure de leurs possibilités et ne devront accepter que ceux qui sont capables de recevoir tel ou tel enseignement. O n espère remédier ainsi aux méfaits de l'ouverture de l'enseignement universitaire à tout le m o n d e sans tenir compte des aptitudes des étudiants ni des besoins de la société.

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Enseignement général L'enseignement général préparatoire, placé au préparatoire m ê m e niveau q u e l'enseignement technique, donne à chaque élève l'enseignement qui convient le mieux à ses aptitudes. Sa durée est de trois ans. L e nouveau règlement entrera en vigueur à partir de l'année scolaire 1957-1958. O n aura donc le t e m p s d'examiner de plus près les conséquences qui découleraient de l'application de ce règlement et d'élaborer les nouveaux plans d'études. O n a ouvert cette année cent cinquante nouvelles classes et deux écoles expérimentales pour les garçons, quatre-vingts nouvelles classes et une école expérimentale pour lesfilles.E n outre, six nouvelles écoles ont été créées dans les différentes parties d u pays. Les écoles préparatoires ont admis 51.400 candidats ayant réussi l'examen d'entrée. O n prévoit l'admission de 50.148 élèves pour l'année scolaire 1956-1957. Enseignement général Quatre nouvelles écoles de caractère expérisecondaire mental ont été ouvertes. Les locaux destinés à ces écoles seront prêts et équipés au début de l'année scolaire 19561957. L'enseignement secondaire a fait u n pas en avant grâce à l'unification de l'administration de l'enseignement secondaire des garçons et de celui des filles. Des stages d'études pour les candidats aux postes de directeurs et de sous-directeurs d'écoles secondaires ont été organisés. Leur durée a été de trois semaines. Ces études comportent des cours et des discussions sur les sujets importants touchant les écoles secondaires, par exemple : les caractéristiques de cet enseignement, les règlements, les plans d'études, les problèmes administratifs, les jeux pratiques, l'éducation physique et sociale, etc. O n a organisé en outre u n programme de formation pratique permettant à chaque candidat à la direction d'exercer, à titre d'essai, la fonction qu'il brigue, et cela pendant trois semaines, sous la surveillance des directeurs et des commissaires de l'administration générale de l'enseignement secondaire. L'enseignement secondaire a été influencé par les circonstances nouvelles et surtout par le développement de l'enseignement technique et par l'affluence vers les écoles normales de candidats dont une grande partie se seraient dirigés auparavant vers l'enseignement secondaire. C o m p t e tenu de ces faits, vingt classes secondaires ont été transformées en classes d'écoles normales et cinquante autres en classes d'enseignement technique du niveau secondaire. Parmi les innovations qui ont eu une heureuse influence sur l'enseignem e n t secondaire, on peut mentionner l'organisation des conseils de parents et de maîtres, la désignation de chefs de classe et l'introduction du livret d'étudiant. O n a c o m m e n c é cette année à appliquer la règle de sélection des élèves des écoles secondaires. L e nombre d'élèves admis dans chaque classe a été réduit de 40 ou 39 à 32 ou 33, ce qui permet u n enseignement plus efficient et une surveillance plus rigoureuse. L e nombre d'élèves admis en première année a été de 24.601 garçons et 4.814 filles.

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Ecoles normales Q e s établissements ne doivent pas simplement former des maîtres d'école mais encore veiller à ce que ceux-ci soient des guides et des directeurs de conscience dans les localités où ils seront appelés à exercer leurs fonctions. C'est pourquoi les plans d'études des écoles normales comprennent des activités sociales et culturelles, l'hygiène, l'économie; on apprend aux futurs maîtres à parler en public et on les prépare à toute sorte d'activités c o m m e l'art dramatique, la musique, le jardinage, le scoutisme, les voyages, les cercles scientifiques, littéraires, etc. Les écoles normales sont devenues des centres de la vie publique et de propagande hygiénique et culturelle. Quelques-unes ont fondé des bibliothèques publiques au service des élèves et des habitants de la localité où elles ont leur siège. Education de base L e ministère a changé le n o m du « Service de l'administration de la lutte contre l'analphabétisme », qui est devenu le « Service de l'éducation de base ». Ce service a fait appel à quelques spécialistes formés dans le « Centre international d'éducation de base pour les pays arabes », à Sirs al-Layyân, en Egypte, et a p u compter sur le concours précieux de l'Organisation de la culture populaire qui s'occupe actuellement de 21.486 élèves répartis dans vingt centres et instituts culturels. O n a fondé cette année deux centres nouveaux et une succursale à Khartoum, au Soudan. Enseignement agricole L'enseignement agricole tend à la formation pratique des agriculteurs, en les initiant par des moyens efficaces aux questions agricoles et rurales, ce qui a entraîné un changement dans le plan des études. O n a créé la « Société d'agriculteurs de l'avenir », et l'on a organisé à l'intention de ses membres des camps à K o m U m b o u et dans la province de Libération où tout en s'habituant à la vie rurale et au métier d'agriculteur, ils reçoivent une formation qui leur permettra de jouer u n rôle d'avant-garde et de contribuer à la transformation des milieux agricoles. Education physique U n des aspects les plus significatifs de l'évolution et sociale générale d u ministère est la collaboration de ses rouages les uns avec les autres. L'administration de l'éducation p h y sique et sociale n ' a pas échappé à cette règle, c o m m e o n peut le voir par les exemples suivants : 1) Les établissements d'enseignement ont été organisés pour devenir des centres d'éducation physique et sociale, agissant non seulement sur les élèves mais aussi sur le public et le milieu. 2) L e m o u v e m e n t coopératif a été développé dans les établissements d'enseignem e n t en vue d'inculquer aux élèves une éducation sociale saine. L e n o m b r e de sociétés coopératives scolaires s'élève à 300 avec 15.000 m e m b r e s . 3) L e premier congrès de la jeunesse des différentes provinces a été organisé à Port-Saïd et les comités d'élèves (filles et garçons) qui en faisaient partie ont p u formuler u n b o n n o m b r e de recommandations à l'intention des autorités compétentes. 4) D e s c a m p s de travail et des centres de service rural ont donné a u x élèves des deux sexes l'occasion de s'initier au milieu rural et à ses problèmes et de s'habituer à rendre des services à la société. L e s 3.000 élèves qui ont participé à ces travaux ont relevé des ruines, desséché des étangs, cultivé des jardins publics, planté des arbres, fondé des clubs ruraux et des auberges de jeunesse et ils ont collaboré

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aussi à la reconstruction de la ville de Qena détruite par les inondations. 5) Les rapports entre, la jeunesse de l'Egypte et celle d'autres pays arabes et orientaux ont été resserrés par des échanges de groupes de jeunes et par l'organisation de l'Olympiade scolaire interarabe et du c a m p arabe d'Aboukir. O n a aménagé cette année quatorze bâtiments pouvant héberger environ sept cents étudiants étrangers et on a l'intention de fonder huit autres maisons pour recevoir les étudiants et étudiantes étrangers à partir de l'année prochaine. O n envisage aussi l'utilisation des camps permanents pour la réalisation des programmes culturels et sociaux, surtout pendant les weekends, les congés et les grandes vacances d'été. O n s'efforce de créer un ou m ê m e plusieurs camps dans chaque province, afin d'offrir aux jeunes la possibilité de voyager à l'intérieur du pays et de connaître les autres provinces. Boursiers L e service des missions d'études s'applique à réaliser u n vaste plan en vue de former des spécialistes et des cadres dans les différents domaines. Ce plan permet à un grand nombre de techniciens et d'administrateurs d'entrer en contact avec les pays étrangers d'Europe, d'Amérique et d'Asie et de se mettre au courant des développpements les plus récents dans les sciences et les arts. Par suite de l'augmentation du nombre des boursiers envoyés à l'étranger, on a créé trois nouveaux bureaux scolaires égyptiens : à B o n n (Allemagne), Vienne (Autriche) et Berne (Suisse). Perfectionnement L e ministère a dressé un tableau des qualificadu personnel tions exigées de ses fonctionnaires, aussi bien de ceux qui occupent des postes techniques que de ceux qui occupent des postes administratifs. O n a organisé à leur intention des cours pratiques et des cours de perfectionnement. C'est ainsi qu'on a créé dans les différentes provinces quarante-huit centres de perfectionnement des enseignants et vingt-trois pour le perfectionnement du personnel administratif. Ecoles modèles et L e ministère a augmenté le nombre des écoles écoles expérimentales modèles et des écoles expérimentales. Ces écoles sont de trois types : a) écoles d'expérimentation annexées aux instituts pédagogiques, qui s'efforcent d'expérimenter des méthodes pédagogiques et de les adapter aux écoles égyptiennes ; b) écoles modèles appliquant les méthodes expérimentées avec succès dans les écoles expérimentales ; c) écoles modèles annexées aux écoles normales primaires destinées à la formation des élèves-maîtres. Hygiène scolaire L e ministère déploie u n effort tout particulier en faveur de la santé des élèves. Il accélère ainsi la réalisation d u plan décennal qui sera achevé en 1961-1962 prévoyant l'organisation d'un système complet des soins médicaux aux élèves dans des hôpitaux spéciaux pour enfants c o m m e il en existe déjà au Caire, à Alexandrie, à Port-Saïd, à Tanta, à Assiout, ou bien dans des sections spéciales des hôpitaux dépendant du ministère de l'Hygiène.

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Développement quantitatif Voici les données statistiques concernant le nombre de maîtres et d'élèves dans les différents types d'écoles : Types d'écoles

Jardins d'enfants Ecoles primaires : officielles libres Ecoles préparatoires (premier cycle secondaire) : générales pratiques techniques Ecoles secondaires : générales techniques féminines Ecoles normales Ecoles spéciales

Maîtres

Elèves



3.452

38.535 12.073

1.385.603 339.970

15.246 428 544

314.213 8.541 7.465

8.106 2.081 638 2.650 —

105.904 18.663 4.112 41.892 1.043

EQUATEUR LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 Budget — Constructions scolaires — Développement quantitatif — Organisation scolaire — Formation des maîtres — Perfectionnement des maîtres — Education physique — Enfance déficiente.

Budget L e budget de l'éducation publique de 1955 s'est élevé à 112 millions de sucres et celui de 1956 a atteint 133 millions, ce qui représente une augmentation de 18,75%. Constructions scolaires Pour résoudre le problème des constructions scolaires, le Gouvernement de l'Equateur a établi un plan de financement comprenant : des crédits du budget de l'Etat ; l'émission de bons pour la s o m m e de 16 millions de sucres, payables par les caisses de prévoyance sociale et amortissables au m o y e n des crédits affectés à la location des locaux scolaires ; un impôt de dix sucres sur chaque quintal de sel consomm é dans le pays ; l'impôt du « timbre scolaire » (timbre-poste) qui produit chaque année environ 3.200.000 sucres. E n 1955 et 1956, on a affecté aux constructions scolaires une s o m m e de 18.894.760 sucres pour les écoles primaires et de 4.217.716 sucres pour les collèges. O n a terminé en 1956 la construction de 346 salles de classe dans les dix-huit provinces du pays et les îles Galápagos et 94 sont en chantier. Développement quantitatif L'augmentation des effectifs scolaires a été de 5,49%, elle est plus élevée que l'accroissement de la population, qui a été d'environ 3 % . Cela prouve l'extension de l'éducation dans le pays. L'augmentation des effectifs varie suivant les niveaux de l'enseignement : 9,28% dans l'enseignement secondaire, 5 , 7 3 % dans l'enseignement primaire, 2,86% dans l'enseignement supérieur, 2 , 6 4 % dans l'enseignement préscolaire. Ces deux derniers pourcentages sont inférieurs à celui de l'augmentation de la population. Les effectifs de l'enseignement professionnel n'ont augmenté que de 0,87%. L'accroissement des effectifs des écoles privées a été considérable (11,77%), le plus important enregistré ces dernières années ; il est le double de celui des écoles municipales (5,52%) et le triple de celui des écoles d'Etat (3,56%). Pendant ces cinq dernières années, le nombre des élèves a augmenté en m o y e n n e de 23.000 pour les quatre niveaux de l'enseignement (20.000 pour l'enseignement primaire). 1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education publique de l'Equateur.

EQUATEUR

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L'augmentation du nombre des maîtres a été de 1.110 (8%) soit de 9 , 5 7 % dans l'enseignement primaire, de 5 , 6 4 % dans l'enseignement supérieur, de 4 , 6 5 % dans l'enseignement secondaire et de 1,49 % dans l'enseignement préscolaire. Il y a de grandes différences de pourcentage suivant les types d'écoles : dans les écoles urbaines, le nombre des maîtres a augmenté de 1,20%, dans les écoles rurales de 6,92%, dans les écoles du soir de 10,70%, dans les collèges d'enseignement général moderne et les collèges d'enseignement général classique de 7,71 % et dans les écoles normales seulement de 1,47%. Il n ' y a pour ainsi dire pas eu d'augmentation du n o m b r e des maîtres dans les collèges professionnels techniques. Organisation scolaire O n a créé des classes alternées à l'école primaire afin d'atteindre u n plus grand n o m b r e d'enfants. Formation des maîtres O n a augmenté de deux ans la durée des études à l'école normale rurale « Carlos Z a m b r a n o », en la portant de quatre à six ans. Perfectionnement O n a créé cette année auprès de l'école normale des maîtres Montalvo » et de l'école normale d'été (( j u a n un cours supérieur pour le perfectionnement des maîtres. Education physique L e 24 septembre 1955, le ministère de l'Education publique a publié le règlement général de l'enseignement de la culture physique, obligatoire dans toutes les écoles. Enfance déficiente U n e école spéciale avec u n personnel spécialisé a été créée pour l'éducation des enfants déficients, du m ê m e genre que celle qui existait déjà.

ESPAGNE LE

M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1

A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Législation générale — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Enseignement universitaire — Enseignement technique — Enseignement secondaire — Enseignement « laboral » — Enseignement primaire — Enfance handicapée — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Enseignement universitaire — Enseignement technique — Enseignement secondaire — Enseignement primaire — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Enseignement universitaire — Enseignement technique — Enseignement secondaire — Enseignement « laboral » — Enseignement primaire — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L A I R E S — Protection scolaire — Aide alimentaire — Cantines et vestiaires scolaires — Colonies scolaires.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Législation générale Le décret le plus important concernant les services administratifs est celui du 25 novembre 1955 portant approbation du texte refondu de la loi organique du ministère de l'Education nationale. O n y reprend les modifications apportées par les lois du 14 avril 1955 et du 10 avril 1942. L a loi part du principe que l'administration des services culturels et d'enseignement comporte deux gestions principales, l'une active, l'autre consultative, toutes deux exercées par le ministère de l'Education. Cette administration peut être centrale ou locale. L a première dépend directement du ministère ; la deuxième est placée sous l'autorité des services et commissions qui existent dans le pays. D a n s les districts universitaires, la représentation du ministère est assurée par les recteurs, qui peuvent déléguer leurs fonctions a u x directeurs des établissements d'enseignement et des autres institutions culturelles dépendant du ministère. Les articles 3 à 14 de la loi énumèrent les organismes qui composent les services centraux du ministère et spécifient la mission qui incombe à chacun d'eux. Enfin les articles 15, 16, 17, 18 et 19 réglementent les services locaux. D'autres dispositions antérieures avaient modifié certains aspects de l'organisation administrative du ministère. C'est ainsi que l'ordonnance du 1 e r juin avait changé la dénomination des délégations administratives de l'enseignement primaire qui s'appelleront dorénavant délégations administratives de l'éducation nationale et deviendront en conséquence les organes actifs du ministère dans les provinces. L e décret du 3 juin réglemente l'activité du Conseil national de l'éducation et en détermine dans ses 97 articles le caractère, les fonctions, l'organisation et la procédure. L e décret du 29 juilletfixele quorum exigé lors des séances des conseils provinciaux. Celui du 17 août stipule que les délégués administratifs du 1

D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'Espagne, M.

Joaquín

TENA.

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ministère feront partie des commissions des services techniques des Diputaciones provinciales (conseils départementaux) où ils représenteront le ministère de l'Education nationale. O n peut citer enfin : le décret du 23 mars 1956 réglementant l'activité des délégations administratives de l'éducation nationale, l'ordonnance d u 28 d u m ê m e mois assimilant, pour la signature et l'expédition des affaires, le Commissariat de la protection scolaire du ministère à une direction générale, et l'ordonnance du 17 avril créant, au sein de ce Commissariat, une commission d'assistance et de prévoyance sociale. Budget Le budget du ministère de l'Education nationale pour l'année 1955 s'élevait à 2.627.159.704 pesetas et celui pour 1956 s'élève à 2.856.163.733 pesetas ( + 229.004.029), ce qui représente une augmentation de 1 0 , 8 % . Mais les dépenses effectives dépasseront certainem e n t ces chiffres. E n effet, les crédits prévus par le budget doivent être augmentés du loyer des maisons d'habitation des maîtres primaires dans les localités ayant plus de 20.000 habitants, charge qui incombe maintenant au ministère de l'Education nationale c o m m e c'était déjà le cas pour les instituteurs des localités moins importantes. E n outre, la loi du 12 m a i 1956 prévoyant une augmentation entre 25 et 6 0 % des traitements des fonctionnaires de l'Etat, des crédits extraordinaires devront être affectés à cette dépense nouvelle. D e 1953 à 1956, les dépenses pour l'éducation ont passé de 98 à 102 pesetas par tête d'habitant. Constructions scolaires U n e distinction s'impose entre les bâtiments scolaires publics et ceux des établissements privés considérés par l'Etat c o m m e d'intérêt public ; ceux-ci jouissent, de ce fait, d'une série de mesures de protection telles que la concession de prêts de l'Institut de crédit pour la reconstruction nationale qui, dans certains cas, peuvent atteindre jusqu'au 8 0 % du devis total des travaux et qui sont exempts de certains impôts. Les bâtiments des établissements d'enseignement primaire publics sont construits sur l'initiative des conseils provinciaux de constructions scolaires dont la composition et les fonctions sont déterminées dans le décret d u 23 juillet 1955 amendant le décret du 27 août 1954. U n crédit de 70.902.754 pesetas a été accordé par décret du 27 avril 1956 à ces conseils provinciaux, ce qui représente pour chacun en m o y e n n e u n subside de 2.500.000 pesetas. E n outre, dans le budget de l'enseignement primaire du ministère de l'Education nationale figure un crédit de plus de 40 millions de pesetas destiné à la liquidation des engagements antérieurs concernant la construction d'écoles primaires à plusieurs classes et d'écoles normales. L'accroissement de la population exige chaque année la création de 1.000 nouvelles écoles. D'autre part, la loi de l'enseignement primaire de 1954 oblige à construire 25.000 nouvelles écoles. Pour faire face à cette situation, le Conseil dès ministres du 8 juin a décidé de soumettre au vote des Cortes u n projet d'émission d ' u n emprunt d'un montant de 2.500 millions de pesetas pour une période de cinq ans, montant qui sera entièrem e n t consacré à des constructions scolaires. Cette s o m m e , majorée des apports des autorités locales et provinciales et des organismes privés, doit permettre de résoudre définitivement le problème. C e projet est le plus ambitieux et le plus complet qui ait jamais été établi par un gouvernement espagnol dans ce domaine.

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Les modalités techniques auxquelles devront se conformer les constructions scolaires ont fait l'objet de l'ordonnance du 20 janvier 1956. U n crédit de 134.640.000 pesetas a été porté au budget en vue de la construction de bâtiments destinés aux autres degrés de l'enseignement. La construction des nouveaux bâtiments de l'école des ingénieurs industriels de Bilbao et des écoles de techniciens industriels de Madrid et Saragosse est déjà bien avancée. Les écoles d'ingénieurs agronomes et d'ingénieurs aéronautiques de Madrid ainsi que les écoles de commerce de Palma de Majorque, Cadix, Alicante, Oviedo, Salamanque, Valence, Grenade et Saint-Sébastien sont presque terminées. Dans moins de deux ans, les écoles de commerce de Lugo, Malaga et Léon seront également terminées. La construction des cités universitaires de Madrid, Barcelone et Seville et des bâtiments universitaires dans d'autres villes avance rapidement. Pour couvrir les dépenses affectées à la construction de l'hôpital clinique de la cité universitaire de Madrid, l'émission d'un emprunt de 200 millions de pesetas a été autorisée par le ministère des Finances. U n autre crédit de 50 millions de pesetas a été accordé pour la construction du nouvel édifice destiné à la faculté de droit de Madrid. Les travaux nécessaires ont été entrepris en vue de l'installation de vingt et u n collèges secondaires d'enseignement professionnel récemment créés. ORGANISATION

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Enseignement D e nombreuses dispositions ont d o n n é u n e universitaire grande impulsion à l'enseignement universitaire en créant : une section d e philologie m o d e r n e à l'Université de Barcelone ; une section de philosophie à l'Université de Valence ; une section d'histoire à l'Université d e Murcie ; u n enseignement de l'histoire de la pharmacie à l'Université d e M a d r i d ; u n Centre d'études historiques internationales à l'Université d e Barcelone (dont le b u t est d'encourager la recherche, la critique et les publications ayant trait à l'histoire é c o n o m i q u e , sociale, diplomatique et culturelle des t e m p s modernes) ; u n Institut d e recherches à la faculté d e médecine de G r e n a d e et u n séminaire « M e n é n d e z y Pelayo » à la faculté d e philosophie d e M a d r i d . D'autres dispositions concernent la constitution à l'Université d e Barcelone d ' u n e commission d'expansion culturelle ; les fonctions attribuées au rectorat de la cité universitaire de M a d r i d ; le règlement d u Conseil de coopération d e la faculté des sciences économiques et commerciales d e Bilbao et la chaire d'histoire d e l'islam à la faculté de philosophie d e Grenade. Enseignement technique L e projet d e loi sur l'organisation des différents enseignements techniques est actuellement à l'étude. U n décret d u 10 août 1955 réorganise les écoles officielles d'aparejadores (aides-architectes). L e souci des pouvoirs publics d e disposer d ' u n personnel technique spécialisé en matière d'organisation de la production et d u fonctionnement des entreprises se reflète dans l'ordonnance d u 12 juillet 1955 portant création d e l'Ecole d'organisation industrielle et dans celle d u 2 7 avril 1956 déterminant les modalités d e son fonctionnement.

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Parmi les autres dispositions de moindre importance, il faut encore citer l'ordonnance du 21 juillet 1955 fixant les conditions d'admission à l'Ecole d'ingénieurs navals, l'ordonnance du 19 décembre 1955 transférant au Patronato de l'Ecole des experts industriels les fonctions exercées auparavant par le Patronato de la formation professionnelle, l'ordonnance du 3 mars 1956 portant création à l'Ecole d'architecture de Barcelone de la chaire « Antonio Gaudi ». L e nouveau règlement des laboratoires de l'Ecole d'ingénieurs industriels a été approuvé. Enseignement secondaire L e décret d u 21 juillet 1955 réglementant le fontionnement des établissements privés d'enseignement secondaire revêt une importance toute particulière (classement de ces établissements, règles à suivre pour être reconnus, fonctionnement des établissements privés sous le régime du Patronato, direction et professorat, élèves, droits d'inscription, épreuves, régime financier, etc.). L a création à Madrid d'un collège secondaire du soir (ordonnance d u 22 septembre 1955) n'offre pas moins d'intérêt et donne la possibilité aux jeunes ouvriers de préparer le baccalauréat après leur journée de travail. A signaler aussi la création à Barcelone d ' u n collège secondaire expérimental (ordonnance du 3 octobre 1955), où sont mises à l'essai les nouvelles techniques d'enseignement. L e décret conjoint du ministère de l'Education et d u ministère des Affaires étrangères d u 21 octobre 1955 approuve le règlement des collèges secondaires à l'étranger, dont le corps enseignant est n o m m é au choix. Il convient de mentionner enfin l'ordonnance d u 12 février 1956 relative aux Patronatos qui régissent les collèges secondaires Ramiro de Maeztu et Isabel la Católica à Madrid, considérés c o m m e des collèges expérimentaux. Enseignement «laboral» L a loi du 20 juillet 1955 sur la formation professionnelle industrielle abroge le statut de formation professionnelle d u 21 décembre 1928. Il est dit dans le préambule que l'un des problèmes qui se sont posés récemment dans le domaine de l'éducation, par suite d u développement croissant de l'industrie et de la législation sociale en matière de travail, est celui de la formation professionnelle des ouvriers spécialisés. Des Institutos laborales adaptés à l'activité économique de la localité ont été créés à Irún (Guipúzcoa), Carballo (La Corogne), Santa Marta de Ortigueira (La Corogne) et Villaba (Lugo). Enseignement primaire Pendant l'année 1955-1956, on a intensifié la lutte contre l'analphabétisme ; le concours d'affiches de propagande a connu u n grand succès. O n a créé 632 écoles primaires dépendant du ministère de l'Education nationale ou d'autres organismes publics et privés (ministères du Travail, de la Marine, de la Justice et de l'Agriculture, paroisses, patronatos et entreprises privées). L e règlement des écoles espagnoles à l'étranger a été publié et on a constitué la commission chargée de la nomination après concours des maîtres de ces écoles. Le « quatrième cycle scolaire » ou d'initiation professionnelle a continué à se développer, 1.650 classes réparties dans toute l'Espagne ayant

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fonctionné (industrie, technique commerciale et techniques féminines). C o m m e l'augmentation d u n o m b r e de classes a exigé u n plus grand n o m b r e de maîtres, divers cours de formation ont été organisés à leur intention. L e livret scolaire a été introduit définitivement dans toutes les écoles primaires tant publiques q u e privées. Il sera tenu c o m p t e des notes qui y sont inscrites pour l'attribution d u certificat d'études primaires délivré à la fin des études. L'accroissement de la fréquentation scolaire a continué à faire l'objet d'une attention soutenue. D e s normes ont été établies, qui tendent à assurer l'application d u décret d u 7 septembre 1954 et à résoudre les difficultés qui pourraient être soulevées. A ce sujet, on a constaté q u e l'introduction d u supplément alimentaire dans les écoles primaires a a u g m e n t é la m o y e n n e de la fréquentation. L e décret d u 1 e r juillet 1955 et celui d u 13 janvier 1956 modifient quelque peu les plans d'études et le fonctionnement des écoles primaires. Enfance handicapée L e décret d u 9 décembre 1955 réorganise l'ancien Patronato de la Infancia Anormal. Cet organisme appelé dorénavant Patronato Nacional de Educación Especial a pour mission la protection, sur le plan éducatif et professionnel, des enfants et adolescents déficients et inadaptés. PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Enseignement U n grand n o m b r e de modifications ont été universitaire apportées a u x plans d'études et a u x méthodes au cours de l'année écoulée. L a plupart ont trait a u x plans d'études dans les facultés de philosophie, bien q u e des innovations aient été introduites aussi dans le plan d'études de la faculté de médecine de Madrid et dans celui des sciences physiques de l'Université de Saragosse. L e plan d'études d'édaphologie et de biologie végétale de la faculté des sciences de Saragosse a été élaboré et l'on a introduit les études de podologie à la faculté de m é d e cine de Barcelone. D e nouvelles relations avec les universités étrangères se sont établies et des accords concernant l'équivalence des diplômes ont été signés avec la faculté de droit d e Trujillo (Pérou), la faculté d'éducation de C u y o (Argentine) et la faculté pontificale des sciences politiques d u Pérou. D'autres décrets ministériels ont trait a u x règles pour l'obtention d u titre de docteur, a u passage de la période préclinique à la période clinique dans les facultés de médecine, à la discipline dans les établissements officiels d'enseignement supérieur, à la validation des études ecclésiastiques de caractère universitaire et a u x périodes d'inscription et d ' e x a m e n des étudiants qui font leur service militaire. Enseignement technique L'ordonnance d u 19 juillet 1955 rend obligatoire l'application dans les écoles de c o m m e r c e d u plan d'études de 1953. C e plan d'études prévoit u n enseignement d u degré secondaire d'une durée de six ans (trois pour l'obtention d u titre d'expert commercial et les trois suivants pour l'obtention d u titre de professeur de sciences commerciales). Diverses règles ont été édictées concernant les e x a m e n s d'entrée dans les écoles d'ingénieurs.

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Enseignement secondaire L'ordonnance d u 2 7 m a r s dernier relative a u x e x a m e n s des cycles élémentaire et supérieur d u baccalauréat fixe les exercices, les matières et le questionnaire sur lesquels porteront ces e x a m e n s , etc. L'ordonnance d u 17 juin 1955 a réglementé la fréquentation des cours préuniversitaires à l'étranger et celle d u 15 juillet a fixé l'équivalence des études ecclésiastiques avec celles d u baccalauréat. Enseignement primaire L e choix des manuels pour tous les niveaux de l'enseignement fait l'objet d u décret d u 22 septembre 1955. Il est prévu que seuls pourront être utilisés dans les écoles primaires les livres approuvés par le ministère de l'Education nationale, sur rapport préalable d u Conseil national d'éducation.

P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Enseignement L e régime d u transfert des professeurs d e universitaire faculté et chargés de cours d'une université à une autre est déterminé par l'ordonnance d u 4 juillet 1955. U n comité c o m p o s é de m e m b r e s d u conseil d e la faculté examine les dossiers des candidats et le conseil décide l u i - m ê m e à la majorité des voix. D'après l'ordonnance d u 21 juillet 1955, les professeurs universitaires d'éducation politique et de formation de l'esprit national doivent être choisis p a r m i les diplômés de la faculté des sciences politiques, économiques et commerciales. Dorénavant, ce sont les associations nationales des docteurs et licenciés es sciences politiques, économiques et commerciales qui proposeront les candidats. Les appointements des professeurs universitaires et chargés de cours ont été augmentés par la loi d u 1 2 m a i 1956, c o m m e ceux des autres fonctionnaires de l'Etat, de 2 5 à 6 0 % . Enseignement technique L e décret d u 10 août 1955 concerne le professorat des écoles d'aides-architectes, les nominations devant se faire par concours. L e tableau d ' a v a n c e m e n t des professeurs auxiliaires des écoles de c o m m e r c e a été publié ainsi q u e le statut d u professorat de ces écoles. L e statut des professeurs de l'Ecole d'ingénieurs aéronautiques l'a été par ordonnance d u 13 février 1956. Il convient de signaler q u e , c o m m e les autres professeurs, ceux des écoles techniques bénéficient de l'augmentation des traitements prévue par la loi d u 12 m a i 1956. U n décret d u 21 juillet dernier, applicable à tout le professorat, précise la situation de celui-ci vis-à-vis d e la loi du 15 juillet 1954 sur la mise hors cadre et la réintégration dans le service. Enseignement secondaire L'ordonnance d u 19 juillet 1956 porte création, dans le cadre d u Centre d'orientation didactique, de l'école de formation du professorat secondaire. D e s dispositions établissent des allocations pour c u m u l et heures supplémentaires, ainsi q u e des indemnités de résidence.

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Enseignement «laboral» L a loi du 20 juillet 1953 déjà mentionnée prévoit le statut des professeurs des établissements de formation professionnelle industrielle et les classe ainsi : professeurs titulaires et maîtres d'atelier ; professeurs adjoints ; professeurs spéciaux et adjoints d'atelier et de travaux pratiques. Les appointements des professeurs sont à la charge du Conseil provincial dont ils dépendent, sauf ceux des professeurs titulaires, qui émargent au budget de l'Etat. Enseignement primaire Dans le budget de 1956 figure un crédit global de 989.093.000 pesetas destiné à la rétribution de 68.791 postes d'instituteurs, la rétribution annuelle moyenne se montant à 14.379 pesetas. L a loi du 12 m a i 1956 porte cette rétribution moyenne à 21.775 pesetas, soit une majoration de 5 1 % . E n outre, les instituteurs perçoivent diverses indemnités (classes d'adultes, classes d'initiation professionnelle, direction d'école, indemnité pour maison d'habitation, etc.). Voici quelques-unes des dispositions concernant les maîtres primaires : le décret modifiant l'article 100 du statut relatif à l'octroi de congés de maladie ; le décret relatif aux instituteurs qui n'ont pas encore obtenu leur titularisation ; la disposition concernant la réhabilitation des instituteurs ayant été l'objet de sanctions pour fautes professionnelles et l'ordonnance reconnaissant aux maîtres le droit de percevoir l'indemnité de logement. U n e indemnité spéciale a été accordée aux professeurs des écoles normales d'instituteurs pour cumul de chaires et pour travaux supplémentaires. Les inspecteurs reçoivent également une indemnité semblable. L'article 111 du règlement des écoles normales concernant la nomination de professeurs spéciaux a été modifié. Dorénavant, les professeurs spéciaux de travaux manuels et travaux pratiques d'atelier, de musique, de dessin, de langues étrangères et de calligraphie seront n o m m é s par concours entre candidats ayant le titre d'instituteur et le diplôme de leur spécialité. Peuvent se présenter au concours pour la chaire de langues étrangères les licenciés en philosophie et lettres possédant le titre d'instituteur ou ayant subi, dans la section de pédagogie de l'université l'exam e n de pédagogie générale et celui de didactique.

SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Protection scolaire L a législation en matière de protection scolaire tend vers l'extension et la réglementation de l'aide sociale aux écoliers et la centralisation au Commissariat de protection scolaire de l'octroi de pensions, bourses de voyage et autres moyens d'aide aux étudiants. C'est ainsi qu'une commission interministérielle pour la coordination du régime de protection scolaire a été créée, qui devra donner son approbation à tous les concours qui seront organisés pour l'octroi de bourses. L'ordonnance du 20 octobre 1955 réglemente les voyages de fin d'études qui devront être conçus c o m m e complément de formation des étudiants. Sauf dans des cas exceptionnels, le ministère de l'Education n'accordera aucune subvention globale, mais une aide ou des bourses de voyage aux étudiants les plus méritants. A la fin du voyage, ceux-ci

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devront présenter u n mémoire ou u n rapport sur les lieux et institutions visités. L e régime des bourses d u ministère, établi par l'ordonnance d u 8 avril 1956, prévoit l'octroi, au m o y e n des fonds de la protection scolaire : a) des bourses pour des études dans un établissement déterminé ; b) des bourses d'études et des bourses de voyage pour les «post-gradués», les possesseurs d'un titre universitaire et le personnel enseignant ; c) des bourses d'études. L'ordonnance du 13 m a i 1956 établit les différentes catégories de bourses c o m m e suit : a) de 10.000 pesetas pour des études supérieures dans les Colegios Mayores Universitarios ; b) de 4.500 pesetas pour les étudiants faisant leurs études dans des localités autres que celle où ils ont leur domicile familial ; c) des demi-bourses de 2.250 pesetas. Il en existe 226 de la première catégorie, 1.828 de la deuxième et 2.349 de la troisième. Aide alimentaire C e service fonctionne actuellement dans le 8 0 % des écoles primaires dépendant d u ministère de l'Education nationale, ce qui porte à plus de deux millions le n o m b r e des bénéficiaires d u « supplément alimentaire ». E n vue du développement de ce service, on installe en ce m o m e n t une centrale laitière (lait en poudre) à Madrid et deux autres de lait pasteurisé à Madrid et à Córdoba. L e service scolaire d'alimentation comprend une direction supérieure centrale avec une section de rationalisation diététique à la charge d ' u n médecin et une section d'organisation et d'orientation spécifique dont est chargé u n inspecteur de l'enseignement primaire. Pendant l'été, le service fournit le supplément alimentaire de lait et de beurre a u x enfants qui prennent part aux colonies scolaires organisées par le ministère de l'Education nationale. Cantines et L e service des cantines se développe sous son Testiaires scolaires double aspect social et éducatif. L e crédit inscrit au budget de 1956 pour ce service s'élève à 25 millions de pesetas, en augmentation de 1 5 % par rapport à l'année dernière. Colonies scolaires Trois types de colonies fonctionnent a u x frais du ministère : a) les colonies libres qui sont organisées par les directeurs des écoles à plusieurs classes, destinées uniquement aux élèves de ces écoles ; b) les colonies organisées par le ministère, par l'intermédiaire de l'inspection centrale féminine ; c) les colonies réservées a u x enfants ayant c o m m e n c é leurs études en retard. Ces deux derniers types de colonies s'installent dans des bâtiments scolaires préalablement adaptés à leur nouvelle destination. O n en a adapté jusqu'ici trente-deux avec cuisines, dortoirs et autres services. Cet été, près de 7.000 enfants, répartis en groupes de 100, y participeront à tour de rôle. Outre ces colonies, il y a les « colonies urbaines » dont trois à Barcelone et quatre à Madrid, installées dans des bâtiments scolaires.

ETATS-UNIS LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 * I N T R O D U C T I O N — Principes fondamentaux — Conférence de la Maison Blanche sur l'éducation — A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Financement — Bâtiments scolaires — Transport des élèves — Normalisation des rapports financiers — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Scolarité obligatoire — Développement quantitatif — Fréquentation des écoles secondaires — Fréquentation de l'enseignement supérieur — Education des adultes — Les parents et l'école — Education des tout petits — Education des enfants indiens — Déségrégation — PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES

ET MÉTHODES

— Enseignement primaire —

Enseignement secondaire — Enseignement professionnel — Enseignement audiovisuel — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Effectifs — Pénurie de personnel — Traitements — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S — Enfants « exceptionnels » — Hygiène scolaire — Repas scolaires — Bibliothèques — E D U C A T I O N I N T E R N A T I O N A L E — Echanges de personnes — Programmes d'études — C O N C L U S I O N .

INTRODUCTION

Principes fondamentaux L'éducation, aux Etats-Unis, est fondée sur trois principes fondamentaux : 1) la responsabilité de l'éducation incombe aux Etats et elle est déléguée a u x autorités locales (sauf dans les cas o ù une législation particulière attribue une certaine responsabilité a u gouvernement fédéral) ; 2) l'éducation doit être accessible à tous ; 3) u n peuple formé par l'éducation est u n e condition essentielle de la liberté et d u bien-être h u m a i n . Conférence de la Maison Blanche sur l'éducation

A u mois de décembre 1954, le Président Eisenhower désigna u n comité de trente-quatre , , . , /-. r • j m e m b r e s pour prendre part a u n e Conference de la Maison Blanche sur l'éducation en v u e d'organiser et d'entreprendre une étude générale des besoins des écoles primaires et secondaires de la nation. Il y eut a u cours de l'année suivante plus de quatre mille conférences à l'échelon local, régional et de l'Etat auxquelles participèrent plus d'un demi-million de citoyens. L e quatre-vingt-troisième congrès, en réponse à la d e m a n d e d u Président, alloua des fonds devant être utilisés par les Etats et Territoires afin de contribuer à couvrir les frais des réunions d'éducation. Ces réunions ont permis l'étude la plus approfondie, la plus vaste et la plus poussée d u système d'éducation q u e le peuple américain ait jamais entreprise. L a Conférence de la Maison Blanche, qui s'est tenue d u 28 n o v e m b r e au 1 e r décembre 1955 à Washington, a été le point culminant des conférences tenues par les Etats et Territoires. Plus de mille huit cents repré1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement des Etats-Unis,

M.

Finis E . E N G L E M A N .

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sentants des Etats et Territoires et des organisations nationales prirent part à la discussion des six questions à l'ordre du jour de la conférence : a) Quelle est la tâche de nos écoles ? b) D e quelles façons pouvons-nous organiser nos systèmes scolaires pour qu'ils soient plus efficaces et plus économiques ? c) Quels sont nos besoins en bâtiments scolaires ? d) C o m m e n t pouvonsnous obtenir suffisamment de bons professeurs et les empêcher de déserter l'enseignement ? e) C o m m e n t pouvons-nous financer nos écoles, les construire et les administrer ? f) C o m m e n t pouvons-nous obtenir un intérêt soutenu pour l'éducation de la part du public ? Plus que jamais un nombre croissant de personnes s'appliquent à satisfaire les besoins de l'éducation. Les conférences qui eurent lieu dans tous les Etats et Territoires avant la Conférence de la Maison Blanche stimulèrent l'intérêt pour l'élaboration des programmes d'action visant à l'amélioration des écoles. Des activités complémentaires, ayant pour but d'amener u n plus grand nombre de citoyens à préciser leurs besoins scolaires et à y faire face, se poursuivent dans presque tous les Etats, dans des milliers de localités et au sein de nombreuses organisations nationales. L'Office de l'éducation des Etats-Unis prévoit également des activités tendant à appliquer à l'échelon fédéral les recommandations de la Conférence de la Maison Blanche. Ce sont les citoyens des c o m m u n e s et des Etats qui soutiennent le système scolaire gratuit et en assument la charge. Ainsi, le programme des conférences sur l'éducation tant à l'échelon local et des Etats fédérés qu'à l'échelon territorial et fédéral, en fournissant une méthode qui permet à des milliers de citoyens de participer d'une façon active à l'élaboration de leurs programmes scolaires, représente un jalon important dans l'histoire de l'éducation américaine.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Financement Les écoles publiques primaires et secondaires ont coûté en m o y e n n e 380 dollars par élèves en 1955-1956 (majoration de 4 7 % par rapport aux dépenses d'il y a six ans). Cette s o m m e représente la m o y e n n e d u salaire gagné en cinq semaines par des ouvriers des industries de produits manufacturés. Les fonds pour les écoles publiques proviennent de la perception d'impôts. Environ 5 6 % sont fournis par l'impôt foncier local, 4 1 % par des impôts perçus par les Etats fédérés sur le revenu, les ventes et autres mesures frappant des activités commerciales, les trois autres pour cent sont fournis par le gouvernement fédéral. Il existe deux types distincts de financement de l'enseignement supérieur. L a moitié environ des étudiants universitaires fréquentent des institutions officiellement contrôlées, financées au m o y e n d'impôts ; les autres fréquentent des institutions privées ou appartenant à des organisations religieuses, dont le financement est à la charge de ces organisations ou des particuliers. D a n s l'ensemble, les budgets annuels des deux types d'établissements se montent à 2.280 millions de dollars pour les dépenses générales et celles relatives à l'enseignement (à l'exception des dépenses pour services auxiliaires, aide financière aux élèves et agrandissement des installations).

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La valeur des installations universitaires s'élève à 8 milliards de dollars environ et 500 millions de dollars sont affectés chaque année à de nouvelles constructions ou à la remise en état des installations existantes. Bâtiments scolaires O n estime qu'au cours de l'année scolaire 19551956 on a construit 67.000 salles de classe et installations connexes pour des écoles publiques primaires et secondaires, dont le coût s'est élevé à 2.600 millions de dollars. La contribution des districts scolaires locaux s'est montée à plus de 2 milliards de dollars, celle des Etats fédérés à 160 millions de dollars en subventions pour dépenses en capital et services de la dette et à 314 millions en prêts, celle du gouvernement fédéral à 94 millions pour la construction d'écoles dans les régions affectées par des activités fédérales. Grâce à la coopération des éducateurs, architectes, étudiants, fabricants d'ameublement, parents et d'autres citoyens dans l'élaboration des projets, l'architecture scolaire s'oriente vers une conception plus pratique. Transport des élèves La réorganisation des circonscriptions administratives a réduit le nombre des districts scolaires aux Etats-Unis et a amené la fusion d'un grand nombre de petites écoles en établissements scolaires plus vastes. Les districts scolaires couvrent maintenant une moyenne de 54 milles carrés. C'est la possibilité de transport des élèves aux centres scolaires, dont beaucoup sont de construction récente, qui a, en grande partie, permis ce regroupement des petites écoles. Plus de neuf millions d'élèves, soit environ le 31 % de la totalité des effectifs des écoles primaires et secondaires publiques, sont transportés quotidiennement de leur domicile aux écoles. Le service des transports scolaires utilise plus de 140.000 véhicules et continue à se développer. Normalisation des A u cours de l'année écoulée, de grands progrès rapports financiers o n ^ ¿ t ¿ réalisés vers la normalisation de la terminologie de la comptabilité budgétaire des administrations scolaires locales et des Etats fédérés. O n s'est efforcé de mettre au point un projet de manuel de base, devant être utilisé dans tout le pays par les services intéressés en coopération avec l'Office de l'éducation. L'adoption et l'impression de ce manuel sont prévues pour 1957.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Scolarité obligatoire Chacun des quarante-huit Etats fédérés possède sa propre législation concernant la scolarité obligatoire. Dans la majorité des Etats, la scolarité est obligatoire de 7 à 16 ans. Dans cinq Etats, l'âge minimum d'entrée est 6 ans et dans six Etats 8 ans. Dans quatre Etats, la scolarité est obligatoire jusqu'à 17 ans et dans cinq Etats, jusqu'à 18 ans. Développement quantitatif A u cours de l'année scolaire 1955-1956, le nombre des inscriptions dans les écoles et les collèges universitaires privés et publics a été de 40 millions soit : 29 millions à l'échelon primaire, 7.700.000 à l'échelon secondaire et 3 millions dans les établissements d'enseignement supérieur. Cela signifie qu'une personne sur quatre de la population totale fréquentait une école. Pendant onze ans consécutifs, les inscriptions ont augmenté chaque année et l'on prévoit qu'il en sera

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de m ê m e jusqu'en 1965, ce qui signifie une augmentation de 2 6 % de 1950 à 1956 et probablement de 3 0 % de 1956 à 1965. Voici quelques données statistiques concernant le nombre des inscriptions en 1955-1956 par rapport à 1954-1955. Il s'agit des inscriptions pour l'ensemble de l'année scolaire ou universitaire. L a population globale des Etats-Unis proprement dits (y compris les forces armées d'outre-mer) étant estimée au 1 er juin 1955 à 165.023.000, le total des inscriptions scolaires en 1955-1956 représente le 2 4 , 1 % de cette population. Ecoles

Année 1955-1956 1954-1955

Jardins d'enfants et écoles primaires jusqu'à la 8' année scolaire comprise : Ecoles primaires publiques Ecoles privées et libres Internats pour enfants « exceptionnels » Ecoles modèles et pratiques dans les institutions de formation pédagogique Ecoles fédérales pour Indiens Ecoles fédérales Total

25.215.000 3.664.800 71.500

24.091.500 3.506.200 65.000

38.500 32.200 16.000 29.038.000

38.300 27.400 9.600 27.738.000

6.811.000 805.100 12.200

6.582.300 774.800 11.100

41.000 9.800 900 7.680.000

40.500 12.300 1.000 7.422.000

Ecoles secondaires (de la 9' à la 12" année scolaire) : Publiques Privées et libres Internats pour enfants « exceptionnels » Ecoles modèles et pratiques dans les institutions de formation pédagogique et les départements préparatoires des collèges universitaires Ecoles fédérales pour Indiens Ecoles fédérales Total Ens ignement supérieur : Universités, collèges universitaires, écoles professionnelles, compris junior colleges et écoles normales

y

Total

3.000.000

2.740.000

3.000.000

2.740.000

Autres écoles : Ecoles commerciales privées Ecoles d'infirmières (non affiliées à des collèges universitaires ou universités) Total

145.000

144.000

70.000 215.000

69.500 213.500

Total global . . . .

39.933.000

38.113.500

Fréquentation des L e fait que 8 7 , 1 % des enfants en âge de fréécoles secondaires quenter l'école secondaire (14 à 17 ans) sont inscrits dans des écoles publiques ou privées démontre l'importance que le peuple américain attache à l'éducation. N o n seulement plus d'élèves que jamais fréquentent les high schools, mais encore ceux qui en sortent diplômés sont de plus en plus nombreux. Sur 1.000 élèves inscrits en 9 e année scolaire en 1950-1951, 674 ont obtenu un diplôme en 1953-1954. Cette proportion a augmenté sans cesse au cours des dernières années. Bien qu'un certain nombre d'élèves interrompent leurs études régulières après la réception de leur diplôme de fin de high school, 4 7 % des élèves diplômés poursuivent leurs études dans les collèges universitaires.

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Fréquentation de A u cours de l'année scolaire 1955-1956, les l'enseignement supérieur í 8 5 8 co nèges universitaires et universités des Etats-Unis ont. été fréquentés par 3 millions d'étudiants, ce qui représente une augmentation de 9 % par rapport à l'année précédente. O n s'attend à ce qu'en 1965 le montant total des inscriptions s'élève à 5 millions et qu'en 1970 il atteigne environ 6 millions. A u cours de l'année 1954-1955, les collèges universitaires et les universités délivrant des grades ont conféré 354.445 diplômes sanctionnant des études régulières, dont 8 1 , 1 % étaient des diplômes de bachelier, 16,4% des diplômes de licencié (master's degrees) et 2 , 5 % des diplômes de docteur. Environ 2 0 % des étudiants de l'enseignement supérieur reçoivent des bourses ou autres subsides allant jusqu'à 4.000 dollars, mais dont la valeur m o y e n n e se rapproche de 220 dollars. Les dépenses d ' u n étudiant fréquentant un collège universitaire (frais d'études et entretien) s'élèvent en m o y e n n e à 1.300 dollars par an ; celles d ' u n étudiant fréquentant des établissements d'enseignement publics se montent en m o y e n n e à 1.120 dollars et celles d ' u n étudiant fréquentant des institutions privées à 1.675 dollars. A partir de l'année 1900 environ, u n nouveau type d'établissement d'études postsecondaires a c o m m e n c é à se développer aux Etats-Unis, les junior colleges ou community colleges donnant des cours de deux ans ou moins. Les plans d'études comprennent ordinairement des cours professionnels et de culture générale. L'annuaire des collèges universitaires et des universités publié par l'Office de l'éducation indique 518 établissements de ce genre où sont inscrits 352.000 étudiants. Education des adultes Trois organisations principales d'éducation des adultes : Y Adult Education Association, la National Association of Public School Adult Education et le Council of National Organizations ont pris de nouvelles mesures en vue d'unifier et de coordonner les efforts consacrés à la solution d u problème de l'éducation des adultes. U n e nouvelle subvention de 17.500.000 dollars accordée par la Fondation Ford au Fonds pour l'éducation des adultes a considérablement augmenté les possibilités de progrès dans ce domaine. Quatre Etats ont créé des postes d'inspecteurs de l'éducation des adultes, portant à vingt-neuf le n o m b r e des Etats ayant des inspecteurs spécialisés dans ce domaine. Les parents et l'école L'intérêt que portent les parents au travail des écoles continue à augmenter, ce qui prouve que les citoyens se rendent compte dans quelle mesure les écoles publiques contribuent à élever le niveau de vie et à accroître les possibilités d'avenir pour les jeunes. L e chiffre de dix millions de m e m b r e s de l'Association de maîtres d'écoles et de parents, chiffre jamais atteint jusqu'ici, donne une signification toute particulière à cette tendance. O n signale que les parents prennent de plus en plus part à u n grand nombre d'activités scolaires. Ainsi, par exemple, ils font partie de comités chargés de l'élaboration des programmes, ils prêtent leur concours sur les terrains de jeux de l'école, dans les réfectoires où sont servis les déjeuners scolaires, à l'occasion d'excursions et m ê m e dans les salles de classe ; ils discutent des principes généraux de l'école et les expliquent aux autres m e m b r e s de la c o m m u n a u t é . U n grand nombre

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d'éducateurs estiment que la clé de l'amélioration des programmes scolaires réside dans une coopération réelle et efficace avec les parents. Education des tout petits Les effectifs des jardins d'enfants publics sont passés de 1.235.000 à 1.365.000 entre 1954 et 1955. L e resserrement des liens entre les écoles enfantines privées et les administrations scolaires se généralise de plus en plus. Dans vingt Etats environ, des groupes organisés de citoyens ou des dirigeants d'écoles privées ont fait appel aux administrations pour obtenir des renseignements sur les écoles maternelles privées (nursery schools) et les jardins d'enfants et sur la manière d'améliorer le rendement de ces écoles. U n grand nombre d'écoles pour les enfants de moins de six ans sont administrées par des particuliers, des églises ou des groupes de parents. U n certain nombre d'administrations scolaires reconnaissant l'importance de ces écoles donnent des avis consultatifs sur les problèmes qui les intéressent, délivrent des certificats aux maîtres, s'occupent du perfectionnement des enseignants en fonctions, fournissent des manuels, des programmes et toute documentation susceptible de faire connaître aux parents et au public les caractéristiques d'une bonne école pour enfants de moins de six ans. Education des L a majorité des enfants indiens fréquentent les enfants indiens écoles publiques de leur localité avec les autres enfants. Les parents indiens domiciliés dans les districts scolaires participent sur un plan d'égalité avec les autres citoyens à la direction et à l'administration des écoles locales ; ils peuvent prendre part aux élections scolaires et faire partie officiellement du conseil d'administration. Etant donné l'absence d'écoles publiques dans les réserves indiennes, particulièrement dans les territoires se trouvant au delà des districts scolaires organisés, le gouvernement fédéral se charge de fournir un enseignement public gratuit aux enfants indiens de ces territoires. E n 1955, le Bureau des affaires indiennes administrait 365 écoles aux Etats-Unis et dans le territoire de l'Alaska, fréquentées par 43.616 élèves. Les écoles fédérales pour Indiens sont du m ê m e niveau que les écoles publiques et les diplômés de high schools sont admis dans les collèges universitaires sur la m ê m e base que les autres. Les Indiens occupent des postes importants dans tous les domaines : professions libérales, industrie et administration. Desegregation L a décision de la Cour suprême des Etats-Unis selon laquelle la ségrégation des élèves est inconstitutionnelle a affecté dix-sept Etats sur quarante-huit. C'est dans ces Etats que la ségrégation était pratiquée dans certaines ou dans toutes les écoles publiques primaires et secondaires. L e contrôle du système scolaire public des Etats-Unis n'étant pas centralisé, la décision de déségrégation présente des modalités différentes. L a plupart des Etats affectés ont pris des mesures tendant à une déségrégation complète. A u cours de l'année qui a suivi le décret de la Cour, des écoles ont admis des enfants noirs dans douze des dix-sept Etats. L e nombre de ces élèves se monte a plus de 250.000. D e s Etats limitrophes tels que la Delaware, le Maryland, la Virginie Occidentale, le Kentucky, le Missouri et 1'Oklahoma ont procédé à une déségrégation presque totale. U n certain nombre de commissions spéciales étudient actuellement les problèmes se rapportant à la déségrégation scolaire.

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ETATS-UNIS

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Enseignement primaire

Le contrôle de l'enseignement présente un

caractère de service consultatif plutôt q u e d'inspection. Les inspecteurs s'efforcent surtout d'aider les maîtres à améliorer leurs aptitudes professionnelles. A u cours de ces dernières années, plusieurs controverses ont eu lieu au sujet des p r o g r a m m e s . D ' a u c u n s estiment q u e l'on devrait abandonner l'enseignement global des social studies pour revenir à u n enseignement par branches séparées en ce qui concerne, par exemple, la géographie, l'histoire et l'instruction civique. Les n o u v e a u x manuels de social studies tâchent de concilier les deux points de v u e . U n e autre question faisant l'objet de discussions est celle des prog r a m m e s ordinaires o u des p r o g r a m m e s spéciaux pour les enfants d'agriculteurs itinérants, car la plupart de ces enfants qui s'inscrivent dans une nouvelle école sont placés parmi les enfants qui suivent le p r o g r a m m e ordinaire. L a critique de la m é t h o d e d'enseignement de la lecture (méthode globale opposée à la m é t h o d e phonétique) a soulevé u n e controverse qui a reçu la plus grande publicité. Les groupes professionnels ont officiellement préconisé la continuation des recherches méthodologiques ainsi q u e l'emploi de diverses techniques d'enseignement de la lecture plutôt q u e de se limiter uniquement à la m é t h o d e phonétique. Les méthodes employées pour la notification des bulletins des élèves aux parents continuent d'être l'objet de certaines critiques. Actuellement, on préconiserait plutôt des entretiens entre maîtres et parents c o m m e compléments a u x rapports écrits. Enseignement secondaire L a pénurie d'ingénieurs et de techniciens a obligé de concentrer l'attention sur le n o m b r e d'élèves suivant des cours de sciences et de mathématiques dans les high schools. E n 1954, 1.536.000 élèves suivaient des cours élémentaires d'algèbre (augmentation de 1 3 % pendant les cinq dernières années) et en dixième année, o ù l'on enseigne généralem e n t la géométrie plane, u n tiers des élèves étudiaient cette branche. L e n o m b r e d'élèves de chimie est vingt fois plus grand qu'il y a soixante ans ; les effectifs des classes de chimie représentent maintenant u n tiers du n o m b r e des élèves de l'année a u cours de laquelle o n enseigne habituellement cette matière. Les écoles n'enseignant ni la physique ni la chimie sont de petites écoles dont les effectifs comprennent moins de 6 % des élèves de douzième année. Enseignement L'enseignement professionnel (agriculture, arts professionnel ménagers, c o m m e r c e , industrie, transports) d ' u n niveau inférieur à celui des collèges universitaires a été suivi par 3.438.293 adultes et jeunes gens de plus de 14 ans. U n des derniers progrès à signaler est le développement des écoles professionnelles régionales conçues de façon à rendre accessible l'enseignem e n t professionnel a u x districts qui ne le possèdent pas actuellement o u dont les écoles sont trop petites pour enseigner toutes les matières nécessaires.

ÉTATS-UNIS

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Il est prévu par certains Etats qu'aucun droit d'inscription ne doit être perçu dans ces écoles ou que la scolarité doit être payée par les autorités d u district scolaire plutôt que par les élèves, que le transport doit être fourni à ceux-ci et, dans certains cas, que le district doit m ê m e contribuer à leur entretien. Grâce à ces mesures, la formation professionnelle s'étend à des régions qui en étaient jusqu'alors dépourvues. Enseignement L'emploi de films et de bandes de projection fixe audio-visuel dans les écoles est de plus en plus fréquent. U n e étude de l'Association nationale de l'éducation indique une augmentation, depuis 1946, de 1 5 0 % du n o m b r e de projecteurs. Vingt-trois stations de télévision appartenant à des établissements d'enseignement et administrées par ceux-ci diffusent des programmes éducatifs ainsi que des cours pour l'instruction des adultes, des cours universitaires permettant d'obtenir des credits et des programmes conçus pour les écoles et adaptés a u x plans d'études. Certains groupements patronnent les programmes de télévision et certains producteurs mettent maintenant les films des programmes de télévision à la disposition des écoles. Les collèges universitaires et les universités ont davantage recours à la télévision éducative et le n o m b r e d'étudiants qui suivent ces cours augmente. Pendant la dernière année universitaire, 50 établissements d'enseignement supérieur ont donné 170 cours universitaires télévisés, suivis par environ 12.000 étudiants. L a plupart étaient inscrits à des cours d'appréciation d'œuvres d'art, de religion comparée, d'économie politique, d'anglais, d'histoire et de psychologie.

P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Effectifs L'effectif total d u personnel enseignant d a n s les écoles primaires et secondaires publiques et privées a u d é b u t d e l'année scolaire 1955-1956 se m o n t a i t à environ 1.257.000 m e m b r e s ( + 5 5 . 0 0 0 ) . Pénurie de personnel Actuellement, les écoles élémentaires et secondaires auraient besoin de 140.000 n o u v e a u x maîtres qualifiés. P a r m i les principales initiatives prises p o u r c o m b a t t r e cette pénurie o n peut citer : 1) les efforts accomplis par des groupes d e citoyens pour u n e a u g m e n t a t i o n des traitements des maîtres ; 2) des p r o g r a m m e s spéciaux de formation pédagogique destinés à des personnes possédant les aptitudes nécessaires à l'enseignement m a i s qui ont besoin de suivre des cours d e formation professionnelle ; 3 ) le recours a u x services d'anciens maîtres et maîtresses qui ont a b a n d o n n é la profession p o u r se marier o u a y a n t passé l'âge d e la retraite ; 4 ) l'octroi de bourses spéciales pour la préparation professionnelle de personnes susceptibles d'entrer d a n s l'enseignement ; 5 ) la délivrance de certificats provisoires d'enseignement à des personnes n e remplissant pas les conditions requises. Traitements O n estime que le traitement annuel m o y e n d u personnel enseignant dans les écoles primaires et secondaires publiques a été porté de 3.010 dollars en 1950 à 4.100 dollars en 1956, soit une augmentation de 3 6 % .

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ÉTATS-UNIS

SERVICES

AUXILIAIRES

Enfants « exceptionnels » L'intérêt que l'on accorde aux enfants « exceptionnels » aux Etats-Unis continue à augmenter. Il existe des enseignements pour tous les types d'enfants atteints de déficience physique, d'inadaptés à la vie, d'enfants souffrant de troubles affectifs, d'arriérés et de bien doués. Alors que les écoles jouent un rôle important dans l'établissement des programmes, ce sont les parents, diverses organisations et des organismes publics qui assument la charge de cette éducation. O n estime à plus de cinq millions le nombre d'enfants d'âge scolaire qui ont besoin d'une éducation spéciale. Environ un quart de ceux-ci sont soignés dans des externats, des internats, dans leurs foyers ou dans des hôpitaux. A l'heure actuelle, certains groupes de citoyens semblent attacher une importance particulière à l'éducation des arriérés et des biens doués. Pour les arriérés, on s'efforce de trouver de meilleures méthodes d'enseignement fondées sur des diagnostics différentiels et une meilleure connaissance de l'emploi des ressources du foyer et du milieu. Pour les biens doués, on s'applique à chercher les meilleures méthodes pour les déceler de bonne heure et à étudier les meilleures méthodes pour les former. Hygiène scolaire D'importants progrès ont été réalisés dans le domaine des programmes d'hygiène, qui comprennent : la convocation de conférences nationales de médecins et de fonctionnaires de l'enseignement ; la préparation par le National Health Council d'un manuel sur les carrières concernant la santé, destiné aux élèves des high schools ; la vaccination antipoliomyélitique (une injection au moins) de onze millions d'enfants des écoles dans le cadre du premier programme national de vaccination en masse contre la poliomyélite. Repas scolaires L e programme national de repas scolaires a permis de fournir aux enfants des déjeuners bien compris du point de vue nutritif, grâce aux crédits mis par le Congrès à la disposition d u ministère de l'Agriculture (83.236.197 dollars en 1955-1956) et aux produits alimentaires fournis par ce ministère. E n outre, une s o m m e de 50 millions de dollars a permis d'accroître la consommation du lait destiné aux enfants bénéficiant d u programme scolaire spécial du lait. Environ seize millions d'enfants ont profité de ces programmes au cours de l'année. Bibliothèques L.'American Association of School Librarians travaille à la révision de normes sur le fonctionnement des bibliothèques en tenant compte des facteurs suivants : intégration de notions bibliothécaires dans les programmes scolaires ; nécessité d'avoir des bibliothécaires dans les écoles primaires aussi bien que dans les écoles secondaires ; augmentation des prix des fournitures. EDUCATION

INTERNATIONALE

Echanges de personnes Les programmes d'échanges de personnes continuent à jouer u n rôle essentiel dans l'éducation internationale. E n 19551956, environ 2.500 étudiants étrangers vinrent aux Etats-Unis et 1.000

ETATS-UNIS

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étudiants américains se rendirent à l'étranger pour y faire des études grâce à des subventions du Gouvernement des Etats-Unis. L e nombre total des étudiants étrangers inscrits dans les collèges universitaires et les universités aux Etats-Unis au cours de la dernière année universitaire a été estimé à 34.000, appartenant à 130 pays et territoires. Outre l'aide du gouvernement, il y a lieu de mentionner les fonds fournis par des fondations et des organisations privées, les bourses universitaires et les subsides des gouvernements étrangers. A u cours de l'année, 835 maîtres, professeurs et administrateurs étrangers et 640 maîtres des Etats-Unis participèrent à d'autres programm e s d'échanges organisés par le Gouvernement des Etats-Unis ; environ 320 maîtres étrangers furent inscrits au Teacher Education Program et 500 maîtres américains et étrangers participèrent au Teacher Interchange Program. Les programmes patronnés par des organismes non gouvernementaux ont continué de se développer. L'American Field Service s'est occupé de 600 élèves d'écoles secondaires étrangères qui ont passé un an aux EtatsUnis, tandis qu'un grand nombre d'élèves des high schools américaines ont pu passer au moins u n été à l'étranger. U n nombre considérable de collèges universitaires et d'universités ont payé un séjour d'un an à l'étranger à des étudiants pour leur permettre d'obtenir un diplôme. Les étudiants du Massachusetts Institute of Technology organisèrent un stage d'études pratiques pendant l'été auquel prirent part 80 visiteurs étrangers. U n grand nombre d'autres programmes sont en cours de réalisation. Programmes d'études L e nombre des programmes d'études régionales et d'études de langues continue à augmenter dans les universités des EtatsUnis. Les cours sur les relations internationales, l'économie, la politique, les transports et autres sujets analogues attirent beaucoup d'étudiants. A tous les niveaux de l'enseignement, un vif intérêt est porté aux cours et programmes qui favoriseront une plus grande compréhension internationale.

CONCLUSION

L'accroissement des effectifs à tous les échelons de l'enseignement est dû non seulement à u n taux de natalité plus élevé mais également au taux supérieur des élèves qui s'inscrivent dans les écoles et qui poursuivent leurs études. L a Conférence de la Maison Blanche a stimulé l'intérêt que portent les citoyens à l'amélioration de l'enseignement. O n a enregistré des augmentations importantes des dépenses par élève et une amélioration considérable des services scolaires dans tous les domaines, y compris le transport des élèves, les programmes des repas scolaires, les programmes d'hygiène, les services extrascolaires et les écoles professionnelles régionales. O n s'intéresse également d'une façon croissante à la réorganisation des districts scolaires qui doit permettre de fournir à tous une instruction plus appropriée tout en perfectionnant le système d'administration des écoles.

FINLANDE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955

1

A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Réorganisation de la direction générale, des écoles — Comité d'études — E N S E I G N E M E N T S E C O N D A I R E —• Développement quantitatif — Examen d'entrée — Bâtiments scolaires — Formation des maîtres — Nomination — Pénurie de maîtres — Codification législative — E N S E I G N E M E N T P R I M A I R E — Développement quantitatif — Constructions scolaires — Subsides de l'Etat — Ecoles normales — I N S T R U C T I O N P O P U L A I R E L I B R E — Culture populaire.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Réorganisation de la direction genérale

L a direction générale des écoles, placée sous l'autorité du ministère de l'Instruction publique, surveille et dirige l'activité des écoles secondaires et primaires ainsi que l'instruction populaire libre. L e Conseil des ministres a pris au début de 1955 des mesures pour la réorganiser et pour en augmenter le personnel. E n vertu d ' u n nouveau décret, elle comprendra dorénavant deux sections de l'enseignement secondaire, trois sections de l'enseignement primaire, une section des écoles suédoises ainsi qu'un bureau d'inspection, u n bureau de comptabilité, u n bureau des constructions scolaires et u n bureau pour les affaires générales.

Comité d'études L e 28 mars 1956, le Conseil des ministres a créé u n comité chargé d'établir un programme de politique scolaire en tenant compte de la coordination des travaux de réforme en cours et des possibilités de développement ultérieur d u système scolaire. ENSEIGNEMENT

SECONDAIRE

Développement quantitatif Durant l'année 1955, l'école secondaire a encore accusé u n développement considérable, ainsi qu'on peut le voir par le tableau suivant : 1954

Ecoles 1955

Classes

Elèves

1954

1955

1.821 2.144

55.489 66.172

60.870 71.401

3.965

121.661

132.271

Ecoles de l'Etat Ecoles privées . .

109

113

228

236

1.676 2.016

Total

337

349

3.692

1954

1955

Si l'on prend en considération les écoles secondaires communales de premier cycle rattachées a u x écoles primaires, le n o m b r e d'écoles secondaires était, au premier septembre 1955, de 373, le nombre de classes de 4.054 et celui des élèves de 135.348. 1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Instruction publique de Finlande.

FINLANDE

181

E n 1955, sur 31.356 candidats admissibles (28.121 en 1954), 10.658 (4.225 en 1954) n'ont pu être admis dans les écoles faute de place, dont 10.412 se présentaient à des écoles de langue finlandaise et 246 aux écoles suédoises. Afin de loger ce surplus d'élèves, de nouvelles écoles ont été créées. A u début du second semestre de 1955, treize nouvelles écoles secondaires privées commencèrent leur activité. L e nombre d'écoles publiques a également augmenté, cinq écoles privées ayant été transformées en écoles

d'Etat. Examen d'entrée U n nouveau décret sur l'examen d'entrée à l'école secondaire a été publié à la date du 17 décembre 1954 et appliqué pour la première fois en 1955. E n vertu de ce décret, l'examen est organisé par une commission créée par le ministère de l'Instruction publique, dont les fonctions durent trois ans et qui distribue aux écoles par l'entremise de la direction générale les épreuves et les directives à observer lors des examens. Bâtiments scolaires E n ce qui concerne les écoles secondaires de l'Etat, deux bâtiments ont été terminés au cours de l'année 1955, tandis que dix étaient en voie de construction. E n outre, on projette la construction de plus de trente établissements de ce genre. Quelques dizaines de bâtiments pour les écoles secondaires privées ont été terminés. Pour favoriser leur construction, le gouvernement a inscrit au budget de 1955 un crédit de 50 millions de marks. Sur cette s o m m e , des prêts ont été accordés à douze écoles secondaires privées. D'autres ont pu financer la construction de leurs nouveaux bâtiments grâce aux prêts de l'Etat prélevés sur les fonds destinés à maintenir le plein emploi ou sur les fonds provenant des paris sportifs. Formation des maîtres U n e des mesures les plus importantes en 1955 a été la promulgation du décret sur les stages et les épreuves d'aptitude des candidats aux postes de maîtres secondaires. U n nouveau « lycée normal », du type d'une école secondaire mixte, réservé aux stages des candidats, a c o m m e n c é son activité le premier septembre 1955 à Jyväskylä. E n outre, des stagiaires spécialisés dans l'enseignement des langues maternelles, de l'histoire, des langues modernes, de l'histoire naturelle, de la géographie, des mathématiques et des sciences naturelles ont été affectés à titre temporaire au lycée du Turku. Nomination E n 1955, une modification a été apportée au décret sur la nomination des maîtres secondaires, qui prévoit que les épreuves pratiques d'enseignement ne sont obligatoires que lorsqu'il s'agit de postes de maîtres dans les « lycées normaux ». Pénurie de maîtres Quoique le nombre des candidats qui ont réussi leurs examens soit en augmentation, la pénurie de maîtres secondaires s'est encore accentuée du fait que le nombre des nouveaux maîtres n'augmente pas en proportion de celui des enfants nés après la guerre qui arrivent à l'école secondaire. L e nombre de maîtres non qualifiés était, en automne 1955, de 43,9% (41,2% en 1953) et le nombre des heures hebdomadaires

182

FINLANDE

qui leur était confié de 36,5% (33,7% en 1953). L a crise se fait sentir surtout dans les écoles secondaires inférieures privées situées dans les zones rurales et l'on m a n q u e principalement de maîtres de langue suédoise, de mathématiques, de physique et de chimie. Codification législative Durant l'année 1955, le travail de codification de la législation relative à l'école secondaire a été confié à un juriste de la section de l'enseignement secondaire de la direction générale des écoles. Celui-ci a préparé un projet de loi et u n décret concernant les écoles secondaires ordinaires et un décret concernant les écoles secondaires de langue étrangère. ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

Développement quantitatif L'accroissement de la natalité après la guerre se reflète nettement dans l'accroissement du nombre d'élèves et a nécessité une augmentation du nombre de maîtres. A u premier septembre 1955, il y avait dans les écoles primaires 589.836 élèves (23.949 de plus qu'en 1954) et 21.094 instituteurs (874 de plus qu'en 1954). A u cours de l'année 1955, six nouvelles écoles secondaires communales du premier cycle ont été créées à titre expérimental, ce qui portait leur nombre à vingt-quatre à la fin de l'année. Constructions scolaires L'aspect administratif des constructions des écoles primaires a été examiné. C'est ainsi qu'un arrêté du Conseil des ministres sur les modalités des plans, des prix de base et des frais d'entretien des bâtiments des écoles primaires des districts ruraux et des bourgs est entré en vigueur au début de 1955. Les dispositions sur les prix de base ont été modifiées pour des raisons économiques et pour faciliter l'inspection. D a n s le nouvel arrêté, les prix de base s'établissent selon la superficie utile. E n outre, on s'est efforcé de limiter les constructions aux moyens et aux exigences de la c o m m u n e . E n vertu d'un arrêté d u Conseil des ministres, les frais d'entretien des bâtiments scolaires doivent être estimés au 1 % de la valeur normale pour les bâtiments en maçonnerie et au 1,3% pour les bâtiments en bois. Les frais d'entretien des classes, des logements des instituteurs et des dortoirs des élèves dans les internats sont dans ce cas estimés séparément. Subsides de l'Etat Par son arrêté du 24 mars 1955, le Conseil des ministres a décidé que le subside de l'Etat accordé pour l'enseignement primaire aux c o m m u n e s urbaines serait de 7.500 marks par élève et par an, à l'exception des cours complémentaires organisés durant la journée pour lesquels ce subside est de 9.000 marks, et que le subside accordé aux bourgs serait de 900 marks, à l'exception des cours complémentaires organisés durant la journée pour lesquels ce subside est de 1.200 marks. Ecoles normales E n 1955, 1.372 nouveaux instituteurs ont passé leurs examens, y compris ceux qui sont sortis de l'Institut pédagogique de Jyväskylä. E n automne 1955, il manquait 2.506 instituteurs qualifiés (2.590 en 1954).

183

FINLANDE

INSTRUCTION

POPULAIRE

LIBRE

Culture populaire U n nouvel institut populaire a c o m m e n c é son activité en 1955. E n outre, le Conseil des ministres a autorisé la création d'un autre institut populaire et d'un institut populaire supérieur qui sera rattaché à un institut populaire. Le ministère de l'Instruction publique a examiné le projet de loi sur les instituts libres de travailleurs élaboré par la direction générale des écoles. D e u x nouveaux instituts libres ayant reçu l'autorisation de c o m mencer leur activité, leur nombre, à lafinde 1955, était de 104, fréquentés par 50.000 élèves. La direction générale des écoles prépare également un projet de loi sur les subventions aux instituts de sport et un autre sur les cercles d'études. Ces deux projets seront probablement soumis au Conseil des ministres au cours de l'année 1956. E n 1955, plus de 900 conférences de vulgarisation ont été données grâce aux subsides accordés par l'Etat. L e nombre des cercles d'études subventionnés a dépassé 1.800.

FRANCE LE M O U V E M E N T

ÉDUCATIF EN 1055-195(1 '

A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Introduction — Budget et constructions — Postes d'enseignement — O R G A N I S A T I O N E T R É F O R M E S C O L A I R E S — Dévelop-

pement éducatif — Démocratisation de l'enseignement — Projet de réforme — PLANS

D'ÉTUDES,

PROGRAMMES

ET MÉTHODES

— Nouveaux enseignements

spécialisés — C O R P S E N S E I G N A N T — Formation — Perfectionnement — Traitements —

FRANCE

D'OUTRE-MER



Mesures

diverses —

RELATIONS

AVEC

L ' É T R A N G E R — Echanges universitaires — Echanges scolaires — Participation à des réunions internationales.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Introduction A u cours de l'année écoulée, l'administration a d û prendre les mesures nécessaires pour accueillir une population scolaire toujours plus grande. E n effet, en raison de l'augmentation d u taux de la natalité, les enfants en âge d'entrer à l'école sont beaucoup plus n o m breux que ceux qui sont en âge de la quitter. D'autre part, le taux de scolarisation s'accroît sensiblement d'une année à l'autre, les familles éprouvant de plus en plus le désir de faire faire à leurs enfants des études plus longues que les simples études primaires obligatoires. Ce double p h é n o m è n e explique les difficultés que rencontre actuellement l'enseignement français du point de v u e des constructions scolaires, de la formation des maîtres, et par conséquent sur le plan budgétaire. Budget et constructions Pour permettre de faire face a u x besoins i m m é diats et à venir, le budget de l'Education nationale a été sensiblement augmenté. Cette augmentation est d'autant plus notable que les budgets d'équipement de la plupart des autres départements ministériels ont été réduits. L'augmentation prévue pour l'Education nationale est toujours d'au moins 1 0 % . Elle atteint 4 0 % pour le p r o g r a m m e de constructions scolaires. Les prévisions budgétaires pour 1956 sont de l'ordre de 292 milliards de francs pour les dépenses ordinaires, 162 milliards pour le p r o g r a m m e des constructions scolaires et d'équipement et 25 milliards pour les diverses subventions octroyées par l'Education nationale. L e budget de l'Education nationale représente actuellement près d ' u n huitième d u budget français. Postes d'enseignement Les mesures financières prises ont eu pour but, en particulier, d'augmenter sensiblement le n o m b r e des maîtres de tous les ordres d'enseignement, n o t a m m e n t celui des titulaires, seule a u g m e n tation qui permette de n o m m e r des maîtres possédant toutes les qualités professionnelles requises. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de la France, M . Charles

BRUNOLD.

185

FRANCE

D a n s l'enseignement du premier degré c'est 6.550 postes nouveaux qui ont été créés à la rentrée d'octobre 1955, dont 550 pour les écoles maternelles (écoles qui reçoivent les enfants avant l'âge de la scolarité obligatoire). D a n s l'enseignement du second degré, à la m ê m e date, 925 emplois d'enseignement ont été créés, dont 225 chaires réservées à des professeurs agrégés et 400 à des certifiés. Les autres postes nouveaux sont occupés par des adjoints d'enseignement, personnes qui remplissent à la fois des fonctions d'enseignement et de surveillance. Enfin dans l'enseignement technique, on a p u ouvrir 820 classes nouvelles. D e u x chiffres permettent de se faire une idée de l'effort accompli depuis 1950 : il a été créé depuis cette date 75.000 emplois nouveaux qui sont pour la plupart des postes d'enseignement et il a été effectué pour 580 milliards de travaux spéciaux.

ORGANISATION

ET RÉFORME

SCOLAIRES

Développement éducatif Dans la métropole, un Français sur cinq est élève à plein temps d'une école primaire, secondaire ou technique. Pour l'ensemble de ces trois ordres d'enseignement (sans compter l'enseignement supérieur), l'augmentation de la population scolaire a été cette année d'environ 450.000 élèves, dont 340.000 pour le premier degré seulement. Les établissements du second degré ont reçu environ 50.000 élèves de plus que l'année précédente. Il est intéressant de relever à ce sujet qu'en 1948-1949, neuf enfants sur cent entraient dans les classes de 6 e des lycées et collèges ; il en est entré 15,4 en octobre dernier et cette proportion tend à s'accroître très rapidement, plus vite dans les villes que dans les régions rurales, beaucoup plus vite à Paris qu'ailleurs 1. C'est ainsi qu'en octobre dernier, 16.000 enfants ont sollicité leur admission en 6 e des lycées et collèges dans la région parisienne et 85.000 dans la France métropolitaine. Les candidatures pour octobre prochain sont respectivement de 20.000 et 90.000 ; on en prévoit 31.000 et 125.000 pour la prochaine année scolaire, la vague de natalité atteignant maintenant les premières années de l'enseignement secondaire et ajoutant son effet à celui de l'accroissement du taux de scolarisation. A l'effort qui doit être fait pour accueillir dans les années à venir une proportion toujours plus grande de jeunes dans les établissements secondaires il faut ajouter l'effort plus important encore de l'enseignement technique qui a p u accueillir cette année 1 0 % d'élèves de plus que l'année précédente mais qui devra, dans les prochaines années, s'accroître considérablement, s'il veut répondre exactement aux besoins de l'économie nationale. Enfin, l'enseignement supérieur a dû accueillir 6.000 étudiants de plus que l'année précédente, faisant ainsi passer ses effectifs à 180.000 étudiants environ. 1 Pour avoir le taux complet de la scolarisation postprimaire, il faut ajouter aux élèves de l'enseignement secondaire ceux des cours complémentaires et des établissements techniques. Il s'élève à environ 6 5 % de la population totale pour les jeunes gens âgés de 15 ans et à 4 6 % pour les jeunes gens de 15 à 17 ans.

186

FRANCE

Démocratisation de O n peut, dans une certaine mesure, considérer l'enseignement j e p r 0 g r e s ¿e j a scolarisation c o m m e une réalisation avant la lettre de la réforme scolaire. Celle-ci est toujours discutée dans les milieux universitaires et politiques. L e nouveau ministre de l'Education nationale a créé une Commission de démocratisation de l'enseignement qui a pour tâche de prévoir les mesures financières, économiques, sociales et pédagogiques permettant d'accroître encore le nombre des jeunes gens qui pourront poursuivre leurs études au delà de l'enseignement primaire obligatoire sous des formes suffisamment différenciées et adaptées à la fois aux capacités des élèves et aux besoins de la société actuelle. L e souci de démocratisation s'est encore traduit par diverses mesures destinées à améliorer, d'une part, les conditions d'entrée dans les écoles secondaires, et d'autre part les conditions d'accès à l'université. Pour l'accès aux études secondaires, les établissements primaires auxquels appartiennent les enfants ont été appelés à faire, en accord avec les familles, des propositions de répartition entre les divers types d'établissements susceptibles de les recevoir. Indépendamment de la contribution que la nécessité d'envisager plusieurs mois à l'avance les études futures peut apporter à l'orientation des élèves, ces mesures permettront de préparer dans de meilleures conditions l'accueil de ceux-ci dans leurs nouveaux établissements. Pour l'accès à l'université, des dispenses de baccalauréat ont été accordées pour des jeunes gens qui au départ avaient pris une orientation autre que la préparation aux études supérieures, mais qui ont bien réussi dans leurs études initiales. Les ingénieurs de l'Ecole nationale d'horticulture, ceux de l'Ecole nationale des industries agricoles et les capacitaires en droit sont parmi les bénéficiaires de cette mesure. D a n s les facultés de droit on a organisé systématiquement des séances de travaux pratiques obligatoires qui ont lieu dans la soirée et les samedis pour permettre aux étudiants obligés d'occuper un emploi de poursuivre leurs études. Dans les facultés des sciences où les travaux pratiques ont été établis dès l'origine, on a pris des mesures analogues surtout dans le cas des études réservées aux étudiants avancés. Ce souci de démocratisation a conduit à faire bénéficier dès à présent de jeunes travailleurs de mesures éducatives jusque-là réservées aux enfants des écoles : des voyages d'études dans l'Union française ont par exemple été organisés pour eux. L'organisation et la généralisation de congés culturels sont actuellement à l'étude. Enfin dans chaque ministère, des fonctionnaires sont maintenant spécialisés pour l'étude des problèmes intéressant la jeunesse et relevant de la compétence du département ministériel intéressé. Des commissions spéciales de la jeunesse ont été créées pour cela. Projet de réforme Sur le plan de la réforme elle-même, un projet vient d'être présenté au Conseil supérieur de l'Education nationale. L e but essentiel de cette réforme est, d'une part, de réaliser la d é m o cratie scolaire dont la formule est cherchée depuis la fin de la dernière

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guerre et d'autre part, d'adapter l'enseignement aux besoins de la société moderne c o m m e à l'évolution des sciences et de la pédagogie. C o m m e le dit l'exposé des motifs, « le présent projet est soucieux d'assurer l'expansion de l'enseignement qu'appellent les conditions nouvelles de notre civilisation ; de démocratiser l'enseignement en ouvrant largement à tous les enfants, quelle que soit leur situation sociale, les m ê m e s possibilités de formation et d'avenir ; de rendre plus cohérent l'édifice universitaire et, en m ê m e temps, de l'adapter aux exigences de l'économie contemporaine et aux progrès de la psychologie et de la pédagogie ». Les principales mesures prévues sont les suivantes : 1) Prolongation de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans. « Cette prolongation se fera sous la forme souple d'une scolarité à temps plein ou à temps partiel, éventuellement complétée par une formation professionnelle extérieure à l'école », première étape elle-même vers une scolarité de plus longue durée qui permettra de donner une formation plus complète aux jeunes et de mieux les préparer à leur entrée dans la vie active. 2) Institution d'écoles moyennes. Ces écoles seront communales dans les agglomérations importantes, inter-communales dans les régions à faible densité démographique. Elles recevront pendant deux ans tous les enfants de 11 à 13 ans d'âge m o y e n et constitueront u n cycle d'orientation de deux ans. O n espère ainsi articuler l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire qui ont trop longtemps fonctionné c o m m e deux systèmes scolaires entièrement distincts, le premier pour les classes populaires, le second pour les milieux aisés. O n réduira les inconvénients créés par le parallélisme du primaire à 11 ans, c'est-à-dire à u n âge où les aptitudes de l'enfant n'ont pas encore p u se dessiner avec assez de netteté pour q u ' o n soit en droit de l'engager, presque irrévocablement, vers tel ou tel type de formation. A u cours d'une première période d'observation, en principe d'une durée d'une année, tout l'enseignement sera c o m m u n à tous les élèves. Il comprendra l'étude d u français et d'une langue vivante, enseignée d'un point de vue entièrement pratique. Il fera une large place aux sciences d'observation, a u x activités constructives rattachées au calcul, à la m é c a nique et à la géométrie, aux travaux manuels, à l'initiation artistique, plastique et musicale, enfin à l'étude d u milieu, conçue c o m m e une méthode pour aborder concrètement l'étude des diverses disciplines, et en particulier de l'histoire, de la géographie et des sciences naturelles. A l'issue de cette période, des matières à option s'offriront au choix des élèves et n o t a m m e n t l'étude d u latin et de l'antiquité, l'initiation aux mathématiques et aux sciences théoriques, l'étude des mécanismes élémentaires, des travaux se rapportant à la vie pratique. Ces matières à option seront enseignées dans tous les établissements de ce cycle. U n conseil d'orientation, où siégeront des maîtres des différents ordres d'enseignement, des représentants des parents d'élèves, des m é d e cins et des psychologues, aura mission, dès la fin de la scolarité élémentaire, pendant la scolarité m o y e n n e et au delà, d'observer le comportement des enfants. U n dossier scolaire comportant toutes les indications nécessaires sera constitué pour chacun d'eux. Les familles, informées de surcroît par les soins d u Bureau universitaire de statistique et les services d'orientation scolaire et professionnelle, dont l'organisation sera coordonnée

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et développée, pourront ainsi décider, en pleine connaissance de cause, de la carrière scolaire vers laquelle elles orienteront leur enfant. Il n'est pas du domaine de la loi de statuer sur le régime des examens et le présent projet renvoie à des décrets d'application le soin d'en déterminer la nature et le nombre. L'expérience seule permettra de décider s'il faut, à l'issue des écoles moyennes, instituer ou non des examens de passage et d'orientation. D e u x points cependant semblent, dès à présent, devoir être fixés, dans le principe au moins : a) aucun examen ni d'entrée ni de passage ne doit avoir lieu jusqu'à l'âge de 13 ans au moins ; b) si un e x a m e n est institué à la sortie de l'école m o y e n n e , il ne doit être conçu que c o m m e u n correctif au dossier scolaire, celui-ci conservant sa valeur prédominante. L e projet précise, d'autre part, la nécessité de renoncer à une conception trop étroite de la sélection scolaire, ce qui conduit à rejeter radicalement les aspects négatifs du système actuel des examens. Ils ne doivent plus seulement permettre la sélection des bons et l'élimination des mauvais, mais la répartition d'enfants, aux possibilités et tempéraments divers, entre tous les types d'enseignement et toutes les formes de carrières qui s'ouvrent devant eux, sans qu'aucun de ces enfants soit ignoré ou rejeté. A l'issue des écoles moyennes, l'enseignement se poursuivra sous des formes différenciées selon les aptitudes des élèves et le niveau des emplois auxquels il doit conduire. O n aura ainsi : a) u n enseignement terminal orienté vers la vie pratique, prolongé après 16 ans par une éducation postscolaire, générale et professionnelle ; b) u n enseignement général court et des enseignements spécialisés associant les études générales et les études techniques à caractère industriel, commercial, artisanal ou agricole, acheminant le premier vers les activités libérales, administratives et sociales, le second vers les différents niveaux de qualification des professions et métiers de production et de distribution ; c) u n enseignement de haute culture générale ou technique pour les élèves poursuivant une scolarité de longue durée et dont la spécialisation intellectuelle ou professionnelle se précisera dans l'enseignement supérieur. Des mesures sociales, telles que le transport gratuit des élèves, la généralisation et la gratuité des cantines scolaires, l'extension de. la gratuité des fournitures scolaires, l'institution d'allocations d'études pour c o m penser le m a n q u e à gagner des familles qui devront laisser plus longtemps leurs enfants à l'école, la transformation des bourses, faciliteront la d é m o cratisation de l'enseignement. Elles devront permettre réellement à toutes les familles, m ê m e dans les situations les plus modestes, de profiter de toutes les possibilités de développement qui s'offriront à leurs enfants. « Car, précise l'exposé des motifs, le souci de la justice sociale s'accorde pleinement avec les impératifs économiques pour c o m m a n d e r q u ' à la sélection des meilleurs on substitue la promotion de tous dans l'échelle du savoir et une orientation qui guide la répartition de la jeunesse entre les diverses formes d'enseignement et de culture, selon leurs aptitudes et selon les besoins professionnels. » C'est pourquoi aussi l'augmentation des possibilités de culture, au delà m ê m e des périodes de scolarité, s'impose. Toutes les formes d'éducation de l'adulte devront être développées dans les établissements d'éducation permanente qui auront pour mission : a) de parfaire l'éducation

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générale et professionnelle ; b) d e faciliter l'adaptation, le reclassement ou la rééducation des adultes appelés à changer d e profession, e n raison des circonstances é c o n o m i q u e s et d u progrès technique ; c) de permettre a u x travailleurs d e compléter leur formation et d e s'élever d a n s la hiérarchie professionnelle et sociale, et d e mettre les plus aptes en m e s u r e d e suivre des cours d'enseignement supérieur.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Nouveaux enseignements

Cette année, l'effort

d'adaptation des

pro-

specialisés g r a m m e s d'enseignement a u x besoins d e la vie m o d e r n e a continué à se manifester d a n s des d o m a i n e s d e plus en plus n o m b r e u x . C'est ainsi q u e d a n s l'enseignement supérieur u n e m e s u r e significative à cet égard a été prise p o u r rapprocher des réalités d e la vie pratique u n diplôme d o n t l'utilisation devenait d e plus e n plus aléatoire pour ses titulaires : la licence en droit. U n décret a institué u n « certificat d'aptitude à l'administration des entreprises ». C e diplôme est accessible n o n seulement a u x licenciés en droit, m a i s également a u x licenciés es lettres o u es sciences et a u x p h a r m a c i e n s . L ' e n s e i g n e m e n t d o n n é c o m p o r t e la psychologie sociale appliquée à l'entreprise, les relations industrielles, l'organisation générale d e l'entreprise, l'organisation d e la production d u travail, la gestion commerciale et financière d e l'entreprise, la comptabilité générale et industrielle, les problèmes juridiques des affaires, etc. L e s professeurs d e l'université seront appelés à participer à ces cours, à côté de professeurs d e l'enseignement technique et d e personnalités d e l ' a d m i nistration, d e l'industrie et d u c o m m e r c e . L e m ê m e souci d e former des spécialistes des fonctions supérieures d'organisation d a n s les secteurs privés o u publics s'est manifesté a u Conservatoire national des arts et métiers, o ù vient d'être créé u n Institut d'études supérieures des techniques d e l'organisation. L e choix des spécialités sur lesquelles porte le doctorat d'université (lettres) m e t en lumière ce désir d'adaptation à la réalité é c o n o m i q u e et sociale et a u x besoins d e la vie d'aujourd'hui. C'est ainsi q u ' o n a introduit de plus en plus d a n s différentes facultés p a r m i les spécialités sur lesquelles porte le doctorat, l'histoire scientifique, la psychologie d e la vie sociale, la pédagogie, etc. Signalons également la place d e plus e n plus g r a n d e faite a u x spécialités nouvelles d a n s le troisième cycle d'enseignement d a n s les facultés des sciences : électronique, physico-chimie macromoléculaire, physique nucléaire, physico-chimie structurale. A u Centre d'études nucléaires d e Saclay, le p r o b l è m e d u recrutement se pose d e façon particulièrement aiguë. D e s cours d e perfectionnement p o u r les ingénieurs ont d o n c été organisés. A l'issue d e la première session, vingt-deux ingénieurs ont reçu le d i p l ô m e d'ingénieur atomiste, décerné p o u r la première fois. L a d e u x i è m e session comportera q u a r a n t e - d e u x candidats. L a création d ' u n n o u v e a u « g r o u p e 11 bis» à la section des sciences d u concours c o m m u n a u x candidats à l'Ecole n o r m a l e supérieure et a u x bourses d e licence et d'agrégation répond a u m ê m e désir d'adapter a u x besoins d e la science m o d e r n e les p r o g r a m m e s des concours d'admission a u x grandes écoles scientifiques. L e s candidats reçus p e u v e n t être n o m m é s

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élèves soit de l'Ecole normale supérieure, soit de l'Ecole des industries chimiques de Nancy, soit de l'Ecole des mines de St-Etienne, soit de l'Ecole supérieure de physique et chimie, soit enfin de l'Ecole supérieure d'électricité. L a nouvelle classe de « spéciale » (classe mixte), créée au lycée Janson de Sailly à Paris, prépare à ces écoles et donne une formation particulièrement poussée dans le domaine de la physique. Il est prévu également, pour les jeunesfilles,la création, au concours de l'Ecole normale supérieure, d'un groupe spécial orienté vers les carrières d'ingénieurs et de physiciens. Dans le m ê m e ordre d'idées, on a accordé temporairement une équivalence partielle entre les propédeutiques médicales et de sciences naturelles. O n espère pouvoir ainsi attirer vers l'enseignement des sciences naturelles dans les lycées et collèges u n certain nombre de jeunes gens qui, au départ, avaient envisagé de faire des études médicales. L a rapidité de transformation de certaines structures économiques qui caractérise l'époque moderne exige que l'on puisse procéder à des réadaptations et à des réorientations, à divers niveaux d'études et d'activités. Dans ce domaine, l'effort le plus important a été entrepris à l'intention des adultes pour la reconversion de la main-d'œuvre. Bien que l'enseignement technique contribue largement à cette tâche, on ne fait que le signaler ici, son étude appartenant plutôt au domaine du Bureau international du Travail. O n mentionnera par contre les diverses mesures de réorientation en cours d'études qui ont été prises. E n France, n'importe quel baccalauréat (classique, technique ou moderne) ouvre l'accès à n'importe quelle faculté (sciences, droit, lettres, médecine, pharmacie) ; par contre les jeunes gens qui avaient fait des études secondaires classiques ou modernes rencontraient jusqu'à présent de grosses difficultés pour entrer dans certaines écoles techniques de niveau supérieur, à savoir les écoles nationales d'arts et métiers qui forment des ingénieurs mécaniciens dont on a actuellement le plus grand besoin. Pour remédier à cet état de choses, une classe spéciale de l'Ecole nationale professionnelle de Vierzon reçoit les jeunes gens ayant obtenu à 17 ans au plus, avec mention, la première partie d'un baccalauréat non technique et les prépare en deux ans au concours d'entrée aux écoles nationales d'arts et métiers. E n outre, un nouveau concours ne comportant pas d'épreuves techniques véritables permettra d'entrer dans ces écoles. Les épreuves théoriques seront d'un niveau supérieur à celles d u concours traditionnel, puisqu'on ne pourra les affronter qu'après une année de mathématiques supérieures. U n e épreuve de géométrie descriptive et des manipulations de physique et de chimie constitueront des tests d'aptitude à recevoir une formation technique supérieure. U n autre domaine important de l'économie française qui préoccupe beaucoup tous les milieux intéressés est celui de l'agriculture. O n a réorganisé cette année l'enseignement des cours complémentaires à orientation agricole ou ménagère agricole. Ces établissements, qui se situent à un niveau intermédiaire entre l'enseignement postscolaire agricole (niveau élémentaire) et les enseignements agricoles techniques et supérieurs, sont appelés à préparer des exploitants informés de la législation et des techniques nouvelles et capables de profiter, au cours de leur vie professionnelle, de l'avis des techniciens et ingénieurs. Ces cours complémentaires

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seront en liaison plus étroite que par le passé avec la Direction des services agricoles et avec la profession, grâce à l'institution d ' u n comité de patronage. Parmi les disciplines qui y sont enseignées, u n effort particulier a été fait pour l'instruction civique, les travaux manuels et l'enseignement des sciences. L'instruction civique sera donnée en grande partie à travers l'étude de l'économie locale et des structures économiques. L e travail manuel sera essentiellement une initiation polyvalente, le cours c o m plémentaire rural n'étant pas appelé à former des ouvriers spécialisés, mais des cultivateurs et des ménagères capables de se tirer d'embarras dans les diverses circonstances de la vie quotidienne. Enfin, les enseignements scientifiques seront le plus souvent confiés à des professeurs spécialisés dont la formation sera assurée par les universités. Les postulants seront de préférence choisis parmi les instituteurs ayant déjà suivi la formation donnée dans les écoles d'agriculture pour former des spécialistes de l'enseignement postscolaire agricole.

CORPS ENSEIGNANT

Formation Recruter en nombre suffisant des maîtres de qualité est le grand problème auquel doit faire face l'enseignement français. Pour répondre aux besoins exceptionnels, il a fallu recourir à des mesures exceptionnelles et trouver en outre les meilleures conditions de préparation et d'utilisation du personnel ainsi recruté. Pour les élèves des écoles normales où se forment les instituteurs, diverses mesures ont été prises pour permettre des redoublements de classe en cours d'études normales, avec ou sans bourse, de façon à récupérer le plus grand nombre possible des candidats admis. D'autre part, on a été amené dans de nombreux cas à transformer la deuxième année de formation pédagogique dans les écoles normales en une année d'enseignement contrôlé qui constitue une année de stage au cours de laquelle le normalien doit en outre participer à des journées pédagogiques et à des cours de préparation aux activités périscolaires (colonies de vacances en particulier). O n a maintenu en outre la préparation professionnelle des instituteurs remplaçants. Cette mesure, introduite en 1953, a v u son application se perfectionner d'année en année, notamment grâce à l'organisation de petites équipes de travail formées d'un élève-maître en cours d'études normales et de deux instituteurs remplaçants dont la formation pédagogique a été ou sera acquise à des stages différents. Toutes ces mesures sont malgré tout encore insuffisantes pour permettre de répondre à tous les besoins ; et il a fallu autoriser dans certains cas le réemploi d'instituteurs retraités. O n a, d'autre part, créé une deuxième session pour le certificat d'aptitudes pédagogiques à laquelle peuvent être admis les maîtres qui ont échoué à la première. L e souci de trouver davantage de candidats pour l'enseignement du second degré a a m e n é à retarder la limite supérieure d'âge des concours de recrutement; celle-ci vient d'être reportée à titre transitoire de 30 à 35 ans. E n outre, il a été organisé une préparation par correspondance

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au concours d'agrégation. Enfin certains candidats pourront recevoir leur formation pédagogique tout en occupant u n poste d'enseignement. E n outre, u n grand effort a été entrepris, en particulier avec le concours du Bureau universitaire de statistique, pour faire mieux connaître les situations offertes à la jeunesse universitaire. Enfin il y aura cette année deux concours de recrutement au lieu d ' u n pour la préparation au Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré. Les problèmes de recrutement qui se posent à l'enseignement d u second degré se présentent d'une manière aussi aiguë pour l'enseignement technique, et surtout au niveau des collèges techniques et des écoles nationales professionnelles ; et, c o m m e pour les autres ordres d'enseignement, on a dû prévoir de nouveaux concours de recrutement. Depuis quelques années il était nécessaire, pour devenir professeur dans u n collège technique, de faire trois années de préparation à l'Ecole normale supérieure de l'enseignement technique. Les deux premières années d'études étant consacrées à acquérir une formation correspondant à la licence des professeurs du second degré, il a paru possible d'ouvrir un concours au niveau de la fin de cette deuxième année ; cette mesure, qui associe u n certain nombre de stagiaires venus de l'extérieur aux élèves de l'école normale, a permis de recruter u n plus grand nombre de candidats pour les enseignements littéraire et économique, ainsi que pour les professorats de dessin et d'arts appliqués. L a troisième année comporte pour tous les maîtres, y compris les maîtres d'enseignement général, u n stage dans les entreprises. L'expérience montre que le stage donne aux maîtres une meilleure connaissance des métiers auxquels ils préparent leurs élèves, leur permet de mieux c o m prendre les intérêts de ces derniers et leur ouvre de nouvelles perspectives sur la coordination des enseignements. Pour assurer d'ici peu un recrutement suffisant en professeurs pour les divers types d'établissements préparant au baccalauréat, u n projet de décret prévoit le recrutement d'étudiants-maîtres dès la fin des études propédeutiques, que celles-ci aient été accomplies en faculté ou dans les classes préparatoires aux grandes écoles. Les candidats admis recevront un salaire pendant toute la durée de leurs études supérieures, moyennant l'engagement de leur part d'enseigner pendant dix ans ou de se consacrer à la recherche scientifique. Ils bénéficieront pendant leurs études de la direction de tuteurs. Le m ê m e projet permet de recruter des étudiants-maîtres parmi les instituteurs qui pourront au bout de deux années d'études devenir professeurs de cours complémentaires. Perfectionnement L e perfectionnement des maîtres en exercice a continué à préoccuper grandement les associations professionnelles et l'administration. Diverses journées d'études ont réuni les professeurs et les instituteurs. C'est ainsi que l'Union des naturalistes de l'enseignement public a organisé un colloque comportant à la fois des discussions théoriques et des excursions d'études. D e son côté, le m o u v e m e n t « L'école moderne », animé par l'éducateur français bien connu Freinet, a mis à l'étude de ses « Journées » de Bordeaux la question du rendement scolaire. C'est la préparation de l'enfant à la vie sociale qui a retenu l'attention d u Congrès national de

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la coopération scolaire. L'adaptation de l'éducation à la vie et à la civilisation modernes a été l'objet des préoccupations de multiples associations. L a ligue de l'enseignement a fait porter la première de ses « Journées » sur le problème de l'adaptation de la famille à la civilisation actuelle, de plus en plus transformée par la technique. D a n s une autre semaine d'études elle a précisé les buts auxquels doit satisfaire la réforme de l'enseignement : donner à tous les enfants la pleine égalité des chances devant l'instruction, assurer leur juste place aux humanités scientifiques, essayer d'organiser bien au delà de l'âge de la jeunesse l'éducation « permanente » pour offrir aux adultes les possibilités de formation. D a n s le m ê m e ordre d'idées, les directeurs et directrices d'écoles nationales professionnelles ont étudié les m o y e n s propres à pallier le déficit en techniciens dont souffre le pays, et à résoudre les problèmes posés à l'enseignement technique par l'évolution industrielle récente. L e Centre international d'études pédagogiques de Sèvres a continué à être l'animateur des classes d'expériences ou classes-pilotes et de tout le personnel enseignant, en particulier d u second degré. Il a abrité entre autres les stages des conseillers pédagogiques, des professeurs de classespilotes, des chefs d'établissements et des censeurs, de l'association des professeurs de langues vivantes, des professeurs de philosophie, des professeurs de travail manuel, de l'école des parents, des assistantes sociales (sur le casework), etc. Il a organisé une grande confrontation d'éducateurs de tous les niveaux autour du thème de « L'éducation devant le m o n d e moderne ». A la Pentecôte enfin, il réunit les professeurs de classes-pilotes qui auront travaillé pendant toute l'année sur la question de la formation du caractère, pour leur permettre d'échanger leurs idées et leurs expériences. Chacun de ces stages associe d'ailleurs à son travail beaucoup de participants étrangers. D e son côté, le Centre national de documentation pédagogique a prêté son concours actif au développement des services de documentation et de recherche. Il a poursuivi son effort de décentralisation qui vise à organiser u n centre d'études et de documentation annexe au siège de chaque académie. Les expositions itinérantes qui circulent déjà dans un grand nombre de centres départementaux, en sus du m o y e n d'enseignement qu'elles constituent, font connaître toujours mieux à u n grand nombre d'éducateurs les ressources qu'apporte à leur enseignement la documentation pédagogique. Les cinémathèques se développent maintenant dans les divers départements ; la d e m a n d e de films est en accroissement rapide, surtout pour les besoins de l'enseignement des jeunes enfants et au niveau de l'enseignement supérieur. Les services centraux de documentation pédagogique développent leur effort dans la préparation d'expositions itinérantes, la production et l'examen de films, la production et le perfectionnement des émissions de télévision scolaire qui donnent lieu à quatre émissions par semaine, l'exam e n du mobilier scolaire et du matériel éducatif. L e service d u film a produit cinquante films d'enseignement en 1955 et a acquis u n grand nombre de films avec droit d'utilisation pour la télévision scolaire. L e service de la recherche pédagogique prête son concours aux divers services d u C . N . D . P . et aux divers organismes spécialisés, tels que la

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Société française de pédagogie, le Groupe d'éducation nouvelle, etc. Il a pu organiser dans chaque département français une vaste enquête sur l'étendue et les causes des retards scolaires et sur la recherche des remèdes à y apporter, une étude sur le passage du premier au second degré et les procédés de sélection et d'orientation à ce stade. Grâce à son « Courrier de la recherche pédagogique », avec le concours des maîtres et d'inspecteurs primaires, il a p u aussi assurer en province un certain nombre d'expériences d'enseignement d u calcul, de l'histoire, etc. Il vient de faire paraître le rapport sur l'expérience française d'éducation pour la compréhension et la coopération internationales, entreprise en liaison avec les expériences parallèles suscitées par l'Unesco. Traitements Pour pourvoir les postes créés, il était nécessaire de proposer aux jeunes des situations matérielles suffisantes ; on a p u faire bénéficier l'ensemble des fonctionnaires d'avantages financiers analogues à ceux dont a p u profiter une grande partie des employés du secteur privé en France du fait de l'exécution des plans d'expansion économique. Aussi les traitements de tous les fonctionnaires sont-ils relevés par étapes successives jusqu'en juillet 1957. Cette amélioration des traitements une fois achevée se traduira par une augmentation de près de 2 0 % par rapport aux traitements du début de l'année 1955.

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D'OUTRE-MER

Mesures diverses Dans ses Départements et Territoires d'outremer, la France poursuit u n effort intense d'organisation scolaire. Si l'on s'efforce toujours de trouver sur place les maîtres et, provisoirement, les moniteurs nécessaires pour assurer l'enseignement primaire, dès que l'on recherche la formation des élites il faut d'autres moyens, soit en envoyant dans la métropole des jeunes gens capables d'y poursuivre des études secondaires, techniques ou supérieures, soit en organisant sur place les établissements scolaires nécessaires, ce qui ne peut se faire que grâce au concours de professeurs métropolitains. C'est vers cette dernière solution que l'on tente de s'orienter le plus possible, tout au moins au niveau de l'enseignement secondaire et de l'enseignement supérieur. Il y a lieu de signaler à ce sujet la création d'un Institut des hautes études à M a d a gascar. D'importantes mesures n'en sont pas moins prises pour accueillir les boursiers d'outre-mer, et les intégrer à la vie des établissements de France. Des études systématiques ont été faites pour découvrir les types d'établissements et les conditions qui permettent à des jeunes gens éloignés de leur milieu et de leur ambiance d'origine de supporter sans trop de difficultés cette séparation. Il semble que l'on soit parvenu dans ce domaine à définir les meilleures conditions d'accueil, à savoir la répartition des boursiers par petits groupes dans des établissements de m o y e n n e importance. L e développement de l'enseignement secondaire et technique local est conditionné par la possibilité de recruter un nombre suffisant de maîtres. U n effort est fait pour provoquer le plus grand nombre de candidatures possibles de façon à pouvoir faire u n choix parmi elles. Ces candidatures proviennent soit de professeurs métropolitains qui désirent servir outre-

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mer et qui sollicitent leur détachement, soit de jeunes licenciés qui désirent débuter outre-mer et qui auront la possibilité de s'intégrer ensuite dans les cadres métropolitains. L e développement de l'enseignement secondaire dans les Territoires se poursuit par la création d'établissements où les études sont en tous points comparables à ce qu'elles sont dans la métropole. Les préoccupations d'adaptation locale se manifestent dans les directions suivantes : renforcement de l'enseignement du français, élargissement de la place faite à l'histoire et à la littérature locales, préparation d'une série de manuels dont les exemples sont pris dans le m o n d e local. Pour l'enseignement technique, il existe dans divers centres (Dakar, Abidjan et Conakry par exemple) des établissements de type métropolitain dont les élèves sont assurés de trouver, à la sortie, des emplois rémunérateurs dans les entreprises modernes. O n trouve en outre des écoles professionnelles ayant pour but de former aussi complètement que possible des artisans ruraux, des artisans polyvalents, qui sont appelés à jouer u n grand rôle dans l'évolution économique, compte tenu de l'état actuel des choses. E n Algérie, pour permettre de préparer parmi les jeunes musulmans un plus grand nombre de candidats aux emplois de la fonction publique, un centre de formation administrative a été créé dans le cadre de l'Institut d'études politiques de la faculté de droit d'Alger. Il est ouvert aux jeunes gens des deux sexes sans distinction d'origine. Les élèves y sont boursiers et la scolarité y est de douze à dix-huit mois. A leur sortie, les élèves ont accès sans autre diplôme aux carrières des contributions, des douanes, des eaux et forêts, de l'administration hospitalière, des services civils, etc. L a première rentrée de cet Institut a été de 178 étudiants dont 143 musulm a n s choisis parmi 300 candidats.

RELATIONS AVEC L'ÉTRANGER

Echanges universitaires L e nombre des assistants dans les établissements d'enseignement secondaire s'est sensiblement accru au cours de l'année scolaire 1955-1956. C'est ainsi que les assistants de langue anglaise en France sont passés de 562 à 584 (soit 479 en provenance de l'Angleterre, 58 d'Ecosse, 47 des U . S . A . ) , les assistants d'allemand de 171 à 180, les assistants d'espagnol de 79 à 80 et les assistants d'italien de 30 à 33. Dans le sens inverse le nombre des assistants de langue française à l'étranger est passé de 568 à 626 dans les pays de langue anglaise (soit 559 en Angleterre et 67 en Ecosse), de 155 à 149, soit une légère diminution, pour les pays de langue allemande. L e chiffre des assistants de langue française en Italie est resté stationnaire (20). Echanges scolaires Plus que le nombre d'établissements appariés, il est intéressant de donner le nombre des élèves échangés dans le cadre de cette institution. C'est ainsi que l'Office des universités fait connaître que 3.414 jeunes Français ont p u séjourner dans les établissements scolaires étrangers pendant qu'un nombre égal de jeunes Anglais et Allemands séjournaient dans des établissements français. A u titre des échanges familiaux, la Grande-Bretagne a reçu 547 jeunes Français pendant que la France recevait un nombre égal de jeunes Britanniques ; 172 jeunes Français ont été échangés contre u n nombre égal de

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jeunes Allemands. E n outre, au titre du placement familial c o m m e hôtes payants, 620 jeunes Français ont séjourné en Grande-Bretagne, 162 en Allemagne, 146 en Italie et 60 en Espagne. Enfin, la correspondance interscolaire a montré à nouveau un net accroissement. C'est ainsi que du 1 er avril 1955 au 31 mars 1956, 114.123 demandes de correspondance avec l'étranger, contre 111.286 pendant la période précédente, ont pu être satisfaites. Les correspondants appartiennent à cinquante-six nations étrangères et aux dix-sept territoires de l'Union Française. Pour la Grande-Bretagne, seulement 38.474 demandes ont pu être satisfaites. Participation à des Parmi les nombreux congrès et colloques interréunions internationales nationaux auxquels la France a participé, il convient de mentionner spécialement ceux dont l'organisation a été confiée aux soins de la France. C'est ainsi que deux conférences ont particulièrement marqué l'année scolaire 1955-1956. L a première est une rencontre d'inspecteurs au mois de novembre 1955 sous l'égide de l'Union de l'Europe Occidentale. Ses travaux sur la formation des professeurs seront publiés par les soins du ministère de l'Education nationale. L a seconde est un stage franco-belge sur le thème « Théâtre et enseignement », qui a permis de définir les moyens susceptibles d'une part d'assurer une initiation théâtrale à tous les élèves des établissements publics et d'autre part de mettre les membres du corps enseignant en mesure de mieux faire revivre les textes dramatiques par la lecture et éventuellement par la représentation. Enfin au début du mois de juin se tiendra à Aix-en-Provence une conférence des commissions nationales européennes de l'Unesco. Cette réunion permettra, c o m m e celle qui avait déjà eu lieu pour les pays asiatiques, de mieux préparer par une large confrontation d'idées sur les buts et les activités de l'Unesco, la conférence générale qui doit avoir lieu à New-Delhi l'an prochain. Elle contribuera aussi, par un échange d'informations, à accroître l'efficacité des commissions nationales.

GRÈCE LE

M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1

A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Création d'un service technique — Le Conseil de l'enseignement — Budget — Bâtiments scolaires — P L A N S D ' É T U D E S E T P R O G R A M M E S — Programme primaire — Enseignement secondaire — Manuels scolaires — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Conditions de oie — Perfectionnement — Cours d'urgence — A C T I V I T É S E X T R A S C O L A I R E S — Education physique — Hygiène scolaire — Aide alimentaire — Campements scolaires — Education des adultes.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Création L e décret-loi 3439 du 12 décembre 1955 portant d'un service technique création auprès d u ministère de l'Education et des Cultes d ' u n département d'études et de coordination pour l'administration de l'enseignement général et professionnel prévoit la nomination d'un conseiller technique pour les questions d'administration scolaire. Le Conseil D e son côté, le Conseil consultatif et adminisde 1 enseignement tratif central de l'enseignement a élaboré les projets législatifs sur l'administration de l'enseignement, sur la c o m p o sition des conseils d'enseignement primaire et secondaire et sur la procédure à suivre pour les promotions et le. transfert des fonctionnaires de l'enseignement. Le Conseil a établi aussi les horaires et les programmes détaillés de toutes les classes des écoles primaires et il est en train de préparer les programmes des écoles secondaires. 11 a ouvert des concours pour la rédaction des manuels scolaires. Il a fait connaître aussi son opinion sur l'ouverture de 53 écoles privées d'enseignement secondaire et a autorisé 24 collèges privés à augmenter le n o m b r e de leurs classes. Budget Les crédits affectés en 1955-1956 à l'enseignem e n t primaire s'élèvent à 554.159.300 drachmes contre 452.476.402 drachmes l'année précédente. Les crédits affectés en 1955-1956 à l'enseignement secondaire s'élèvent à 208.064.400 drachmes contre 134.940.083 l'année précédente. Bâtiments scolaires O n a dépensé en 1955-1956 : 17 millions de drachmes pour la réparation de 650 écoles primaires et de 30 écoles secondaires et 13 millions de drachmes pour l'achèvement de la construction de 400 écoles primaires et de 9 écoles secondaires.

de

1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education et des Cultes la Grèce.

198

GRECE

PLANS

D'ÉTUDES E T PROGRAMMES

Programme primaire Le Conseil de l'enseignement a élaboré un nouveau programme analytique des écoles primaires en remplacement de celui de 1914. Les modifications survenues depuis lors dans la vie sociale, l'évolution marquée dans tous les domaines, ainsi que les exigences de la science pédagogique, ont rendu nécessaire la modification du programme. L'éducation sociale a été introduite dans le plan d'études des cinquième et sixième primaires c o m m e branche spéciale. Outre les matières qui doivent être obligatoirement enseignées dans toutes les écoles primaires, les maîtres et inspecteurs sont autorisés à en introduire d'autres selon les conditions spéciales de chaque région et de chaque école. Enfin, la répartition des heures d'enseignement des diverses disciplines a été faite en tenant compte des conceptions actuelles sur l'importance de chaque enseignement. Enseignement secondaire U n projet de loi prévoit la modification de la structure de l'enseignement secondaire : les gymnases de six ans sont divisés en deux cycles, soit une école m o y e n n e et une école secondaire supérieure. E n outre, le Conseil de l'enseignement est en train d'élaborer le programme analytique de ces deux nouveaux cycles secondaires. Manuels scolaires Parmi les mesures prises dans ce domaine, il y a lieu de signaler : a) la création d ' u n conseil pour le contrôle des manuels de l'enseignement secondaire ; b) l'organisation de cinq concours pour l'édition de cinq manuels pour le gymnase et de vingt-cinq pour les écoles primaires ; c) la publication d'une liste des manuels des écoles publiques approuvés par les autorités ; d) la publication d'une circulaire interdisant l'emploi de manuels non approuvés ; e) l'envoi de 120.000 manuels aux écoles de campagne, orphelinats, écoles spéciales, écoles du soir, etc. et de 30.000 manuels secondaires aux bibliothèques scolaires des gymnases de la Grèce et de l'étranger ; f) la création d'une commission mixte grécoturque pour le contrôle des manuels employés par les minorités de Constantinople et de la Thrace occidentale ; g) la publication de six manuels destinés exclusivement aux écoles grecques de Constantinople et envoi gratuit de 10.000 exemplaires par le ministère ; h) l'élaboration et la publication de six manuels destinés exclusivement aux écoles de la Thrace occidentale ; i) la participation aux expositions de livres scolaires et de livres pour enfants à Vienne, R o m e et Dijon ; )) l'approbation des plans d'installation du stand grec à l'exposition permanente de l'instruction publique du Bureau international d'Education de Genève, dont une partie est réservée a u x manuels scolaires.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Conditions de vie Par le décret-loi 3379, le personnel enseignant et les inspecteurs de l'enseignement primaire et secondaire ont été classés par catégorie, selon leurs qualifications professionnelles et leur spécialité. E n vertu du m ê m e décret, les grades supérieurs de l'échelle ont été augmentés et les traitements correspondants majorés en conséquence.

GRÈCE:

199

Perfectionnement Quarante professeurs et cinquante instituteurs en activité ont obtenu des bourses de perfectionnement de deux ans, u n congé de m ê m e durée leur ayant été accordé avec plein traitement. Les quarante professeurs suivront les cours supplémentaires théoriques et pratiques à l'institut de l'enseignement secondaire et les cinquante instituteurs à la section spéciale de la faculté de philosophie de l'Université d'Athènes. Des congés pour des études supérieures en Europe occidentale et aux Etats-Unis, avec plein traitement, ont été octroyés à dix-huit professeurs secondaires ainsi qu'à cinquante-sept instituteurs. Ces séjours à l'étranger durent habituellement deux ou trois ans ; à leur retour, les bénéficiaires deviennent professeurs des académies pédagogiques qui préparent les instituteurs ou sont n o m m é s à divers postes de l'instruction publique. Cours d'urgence L a décision du Conseil des ministres n° 179 du 7 février 1956 prévoit la possibilité de créer dans les académies pédagogiques de la Grèce septentrionale des cours d'urgence d'une année pour la préparation d'institutrices de jardins d'enfants pour enfants de moins de six ans. L e Conseil de l'enseignement a élaboré trois projets concernant les examens d'entrée, le programme détaillé et les examens de ces cours. Les candidates doivent avoir terminé leurs études secondaires, être en bonne santé et exemptes de toute infirmité et pouvoir chanter correctement.

ACTIVITÉS

EXTRASCOLAIRES

Education physique Les crédits suivants ont été affectés à l'éducation physique et aux sports scolaires : 2.833.000 drachmes pour les terrains nationaux d'athlétisme ; 50.000 drachmes pour les terrains des académies pédagogiques; 1.444.000 drachmes pour les terrains d'athlétisme des écoles secondaires ; 830.000 pour ceux des écoles primaires. D'autre part, d u matériel sportif d'une valeur de 2 millions de drachmes a été distribué à ces différentes institutions. D e son côté, l'Académie nationale d'entraînement physique o ù se forment en trois ans les professeurs de gymnastique a reçu une subvention de 300.000 drachmes. Hygiène scolaire H y a lieu de mentionner les examens par les rayons X des élèves de la campagne pour dépister les cas de tuberculose. Les résultats obtenus ont été très satisfaisants, étant donné que le pourcentage d'adénite trachéobronchiale virulente et d'adénite pulmonaire s'élève à peine à 2,20 pour mille, tandis que celui de la tuberculose pulmonaire a atteint seulement 0,250 pour mille. Aide alimentaire Conformément au programme des repas scolaires, 600.000 élèves ont reçu un supplément d'alimentation se composant de lait, de beurre et de fromage (750 calories). Les services compétents ont élaboré un projet en vue de la continuation de cette aide alimentaire pendant l'année prochaine ; toutefois, ce projet ne pourra être réalisé que si le gouvernement américain fournit l'approvisionnement nécessaire.

200

GRÈCE

Campements scolaires A u cours de l'année scolaire 1955-1956, on a complété l'installation des bâtiments destinés à seize campements scolaires. Ainsi 90 des 135 campements qui fonctionnent actuellement disposent des bâtiments et installations complets (dortoirs, réfectoires, cuisines, bains, électricité, etc.). Selon le p r o g r a m m e élaboré, 60.000 élèves des écoles primaires ont bénéficié des campements au cours de l'été 1956. Ces élèves ont été choisis par les médecins scolaires et les directeurs des écoles, compte tenu de leur état de santé et de leur condition sociale. Education des adultes Selon une statistique établie en 1953 par les services compétents du ministère de l'Education, le pourcentage des illettrés était de 2 0 % des h o m m e s et femmes entre 12 et 60 ans. L e décret n° 3094/54 a porté création des écoles d u soir obligatoires pour les illettrés de 14 à 20 ans, qui délivreront u n certificat d'études primaires permettant d'accéder à l'enseignement secondaire et indispensable pour obtenir un emploi. Pour faire face au problème de l'instruction des illettrés, on a eu recours au personnel enseignant en fonctions, qui a très souvent offert ses services bénévolement. Voici quelques données statistiques concernant les écoles d u soir en Grèce pour les deux dernières années : Enseignement public 1954-1955 1955-1956

Ecoles Elèves Maîtres

. . . . . . . . .

2.873 105.223 3.459

2.215 80.828 2.994

Knseipnement privé 1954-1955 1955-1956

72 5.211 90

42 2.292 68

L'Unesco a décidé de mettre à la disposition de la Grèce u n expert en éducation de base et 10.000 dollars pour l'achat de matériel d'enseignement et d'offrir à des ressortissants grecs quatre bourses pour se spécialiser dans le domaine de l'éducation des adultes. D e son côté, le ministère de l'Education, poursuivant ses efforts en vue de la création des premiers centres d'éducation populaire pour adultes de plus de vingt ans, a créé deux de ces centres dans les quartiers industriels d'Athènes.

GUATEMALA LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Législation — Organisation du ministère — Financement — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Dévelop-

pement quantitatif —

STRUCTURE, PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET M É T H O D E S

— Faits principaux — Développement social et éducatif des régions rurales — Education des petits — Ecoles primaires urbaines — Ecoles complémentaires du soir — Ecoles techniques et professionnelles — Enseignement secondaire — D I V E R S — La « Lotería Chica pro Alfabetización » — Institut indigéniste national — Premier congrès national de l'éducation — Collaboration internationale — Conclusion.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Législation A u n o m b r e des principaux décrets édictés pendant l'exercice scolaire 1955-1956, il y a lieu de citer plus particulièrement les suivants : a) le décret n° 141, qui supprime dans l'horaire d'enseignem e n t la « session unique » (jornada única) ; b) le décret n° 179, qui prévoit la création de trois écoles nationales : « 3 de Julio » ,« Rafael García G o y e n a » et « Naciones Unidas » dans la Ville de G u a t e m a l a ; c) le décret n° 300, concernant le développement social et éducatif dans les régions rurales d u pays ; d) le décret n° 374, prévoyant le classement d u personnel du ministère de l'Education publique en personnel enseignant et en personnel administratif ; e) le décret n° 569, contenant le règlement général de l'Institut indigéniste national ; f) le décret n° 578 contenant le nouveau règlement pour l'octroi de bourses dans l'enseignement secondaire ; g) le décret n° 615, contenant le plan d'études pour les écoles enfantines, primaires, urbaines o u rurales et secondaires. Organisation du L e ministère est maintenant organisé de la ministère manière suivante : il a à sa tête le ministre de l'Education publique assisté d ' u n sous-secrétaire, d ' u n fonctionnaire principal, d ' u n conseiller juridique et d ' u n directeur général de l'éducation. U n « Conseil technique de l'Education nationale », c o m p o s é d ' u n président et d e quatre autres m e m b r e s , a pour mission d'étudier tous les problèmes, plans et p r o g r a m m e s concernant l'instruction publique et de conseiller le ministre. L e ministère c o m p r e n d les départements et sections suivantes : département de l'éducation primaire urbaine ; section de l'éducation primaire rurale ; département de l'éducation postprimaire ; section de l'éducation technique et professionnelle ; département de l'éducation 1 D'après le rapport envoyé par M . A . D U P O N T - W I L L E M I N , délégué du Gouvernement d u Guatemala.

202

GUATEMALA

physique scolaire ; direction générale du développement social et éducatif rural ; service de liaison entre le ministère et les organisations internationales opérant au Guatemala ; service de caisse ; département de statistique et de classification du personnel enseignant ; une section des publications du ministère ; une section de la prévoyance scolaire ; l'Institut indigéniste national. L a direction générale des beaux-arts et du développement de la culture, qui faisait partie du ministère de l'Education publique, est devenue, par décret n° 224 du 4 février 1955, le secrétariat de la vulgarisation de la culture et du tourisme. Par décret n° 300 du 16 m a i 1956, le gouvernement a attribué aux ministères de la Santé et de l'Assistance sociale, de l'Agriculture et de l'Education publique la mission de réaliser le programme de développement social et éducatif du pays. Il est institué à cet effet u n Conseil de coordination, une direction générale du développement social et éducatif des régions rurales et il est prévu de former le personnel rural adéquat. L e financement de ce programme est assuré par le 75 % des recettes provenant de la Lotería Chica pro Alfabetización. Financement L e budget ordinaire pour l'exercice fiscal 19551956, approuvé par le décret n° 314, s'est élevé à la s o m m e de 9.827.284 quetzales, se décomposant c o m m e suit : traitements et salaires 6.750.600 quetzales; frais ordinaires 1.585.074 quetzales; frais extraordinaires 1.491.610 quetzales. Par décret n° 429, du 6 octobre 1955, le gouvernement a voté des crédits extraordinaires s'élevant à 900.000 quetzales portant ainsi le budget total (ordinaire et extraordinaire) à la s o m m e de 10.727.284 quetzales (exercice précédent : 10.377.385 quetzales). E n réalité, les dépenses pour l'exercice en question ont atteint exactem e n t le chiffre de 11.282.294 quetzales, se décomposant c o m m e suit: traitements et salaires 6.890.717 quetzales; frais ordinaires 1.908.205 quetzales ; frais extraordinaires 2.483.371 quetzales, soit au total 11.282.294 quetzales. Constructions scolaires A u cours de l'année scolaire écoulée, les écoles suivantes ont été inaugurées : Ecoles rurales: à Quezaltenango, Santa Catarina Pinula et El Progreso. Ecoles enfantines et primaires urbaines: une école d'application dépendant de l'Institut Centro América pour jeunesfilles,à Guatemala-City ; trois écoles pourfillettesà GuatemalaCity ; une pour garçons à Guatemala-City ; une école type Federación à Retalhuleu, une école mixte dans la m ê m e ville ; une école mixte « 19 de Julio » à San Lorenzo (Département de San Marcos). Ont été inaugurées à Guatemala-City les écoles créées par le décret n° 173, à savoir : l'école mixte « Naciones Unidas », l'école enfantine « 3 de Julio » et l'école pour garçons « Rafael García Goyena ». Ecoles secondaires: L a construction d'une école secondaire, à savoir l'Institut normal mixte du Nord à Cobán (Province de Baja Berapaz), a été commencée. Enfin, il y a lieu de souligner qu'on a entrepris la construction de quarante-deux nouvelles écoles pendant l'année scolaire écoulée dans diverses localités du pays.

203

GUATEMALA

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif L e total des écoles qui ont fonctionné pendant l'exercice scolaire 1955-1956 s'est élevé à 3.871 (3.829 pendant l'exercice précédent), soit 2.888 écoles publiques et 983 écoles privées. E n voici le détail : Garçons Publiques

Ecoles enfantines . . . Ecoles primaires urbaines Ecoles primaires rurales Ecoles du soir Centres industriels annexés aux écoles primaires Ecoles normales et secondaires Ecoles techniques et pro-

329 136 77

Filles

Publi-

Publi-

324 135 —

49 23 80 6 1.672 2 26

4 49 104 733 718 1.943 — 103

25 6 4 8

17

5

7



6

13

12

18

2 Total

53

567

Totaux

Mixtes

Publi-

62

474

16 1.857

Total

4 53 152 885 730 2.673 6 109

17



17

18

23

48

71

24

20

43

63

868 2.888

983 3.871

L e total des élèves s'est élevé, au début de l'année scolaire 19551956, à 264.165 (au début de l'exercice précédent : 225.941), soit 211.721 dans les écoles publiques (203.975 dans l'exercice précédent) et 52.444 dans les écoles privées (51.966 dans l'exercice précédent). E n voici la répartition : Garçons ^ues"

^ v * « '

Filles ^

-

Ecoles enfantines . . . 5.644 1.563 5.732 Ecoles primaires urbaines 57.876 10.635 49.309 Ecoles primaires rurales 42.876 11.011 27.464 Ecoles du soir 6.439 178 1.028 Centres industriels annexés aux écoles primaires 854 — 1.974 Ecoles normales et secondaires 4.519 2.391 2.675 Ecoles techniques et professionnelles 3.211 867 2.041 Cours libres — 1.498 79 Total 121.419

28.143

90.302

Totaux

Privées

1.708 9.450 7.454 213 —

^

Privées

11.376 107.185 70.340 7.467

Tota,'

3.271 20.085 18.465 391

2.828



14.647 127.270 88.805 7.858 2.828

1.094

7.194

3.485

10.679

2.364 2.028

5.252 79

3.221 3.526

8.473 3.605

29.301

211.721

52.444

264.165

Le nombre des maîtres dans les différentes écoles susmentionnées s'est élevé à 8.127 dans les écoles publiques (3.141 h o m m e s et 4.986 femmes) et à 3.345 dans les écoles privées (1.339 h o m m e s et 2.006 femmes) soit en tout 11.472 (l'an précédent: 11.157).

S T R U C T U R E , PLANS D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S

Faits principaux La question de l'organisation de l'enseignement se trouvant intimement liée aux programmes, qui varient considérablem e n t selon qu'il s'agit de l'enseignement urbain ou rural, ce dernier étant

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fonction d u caractère propre a u pays o ù d o m i n e n t les populations indigènes, il est difficile de donner u n e synthèse des réformes intervenues p e n d a n t l'exercice scolaire dans la structure de l'enseignement, de m ê m e q u e dans les plans d'études et les p r o g r a m m e s d'enseignement. Il est plus aisé de procéder à des analyses succinctes des faits essentiels survenus a u cours de l'année écoulée. Développement social et éducatif des regions

L a nécessité d'améliorer les conditions de vie ^es habitants des régions rurales, qui forment la majorité de la population, est u n des impératifs q u e s'est assignés le g o u v e r n e m e n t . D e s réformes sont à l'étude o u en voie d'exécution dans les domaines de l'économie publique, d e la santé, des m é t h o d e s de vie et de l'éducation. E n ce qui concerne ce dernier point, il a fallu constater l'échec des diverses c a m p a g n e s engagées p r é c é d e m m e n t contre l'analphabétisme, d û a u fait q u e les indigènes n'éprouvent pas l'intérêt d'apprendre à lire et à écrire. C'est à faire naître chez e u x u n tel intérêt qu'il convient tout d'abord de s'atteler, et c'est e n fonction de ce principe q u e sont organisées de nouvelles c a m p a g n e s contre l'analphabétisme. L a lutte contre l'analphabétisme et plus généralement le développem e n t de l'instruction dans les régions rurales sont organisés de la façon suivante : a) Les crédits nécessaires proviennent du budgel ordinaire, du produit de la Lotería Chica pro Alfabetización et de l'aide des organisations internationales. b) O n a créé u n Conseil technique de. l'éducation rurale, c o m p r e n a n t : u n directeur ; u n responsable de l'éducation des adultes ; u n chef général des Núcleos escolares Campesinos ; u n responsable de la production des fournitures et des publications ; des experts pour les diverses activités concernant l'éducation rurale ; des délégués des ministères de la Santé publique, de l'Agriculture, de l'Economie, des C o m m u n i c a t i o n s et de la Défense nationale. C e Conseil est chargé d'élaborer les p r o g r a m m e s d'action, de former le personnel nécessaire et de préparer tout le matériel d'enseignement. c) O n prévoit d'employer les m o y e n s suivants pour parvenir à l'éducation des adultes : envoi de « missions » (fixes et mobiles) ; enseignem e n t des rudiments de l'économie, de l'agriculture, de l'hygiène, des loisirs, de l'entretien d u m é n a g e ; maintien et développement des núcleos escolares (dont le n o m b r e s'élève actuellement à vingt et u n ) ; création d ' u n e institution chargée de la formation des inspecteurs ; fabrication d ' u n matériel didactique ; publication de textes de vulgarisation, etc. L e 3 février 1955 u n accord est intervenu entre l'Administration de coopération internationale des Etats-Unis (I.C.A.) et le G o u v e r n e m e n t d u G u a t e m a l a , a u x termes duquel l'I.C.A. assure sa collaboration a u g o u v e r n e m e n t pour la réalisation des projets suivants : planification et développement de la réforme de l'éducation ; organisation d ' u n départem e n t de psycho-pédagogie dépendant d u Conseil technique de l'éducation ; organisation et fonctionnement d ' u n e école d'expérimentation ; organisation de cours pratiques pour des maîtres d'école primaire.

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Education des petits Voici quelques-unes des principales réformes introduites au cours de l'exercice écoulé dans les écoles enfantines : observations psycho-pédagogiques des enfants ; utilisation du test de Goodenough pour déterminer l'âge mental des élèves ; enseignement de la lecture et de l'écriture aux enfants, en fonction de leur maturité respective ; visite des maîtresses au domicile des parents pour connaître le milieu familial ; application des méthodes d'auto-direction pour permettre à l'enfant de se développer spontanément et librement ; enseignement de la lecture par la méthode globale. Ecoles primaires urbaines Par décret gouvernemental n° 141 d u 9 mars 1955, la « session unique » (jornada única) de travail dans les écoles primaires urbaines a été supprimée, sauf dans quelques régions. Ecoles complémentaires Les programmes de lecture et de mathématiques "u soir des écoles destinées plus spécialement aux adultes ont été modifiés de façon à rendre l'enseignement de ces branches plus attrayant, en l'adaptant aux événements du m o m e n t et aux problèmes quotidiens des élèves. U n e attention toute spéciale a été portée à l'instruction civique. Ecoles techniques D u 25 juillet 1955 au 10 décembre 1955, soit et professionnelles pendant vingt semaines, avec la collaboration d'une mission d'assistance technique de l'Unesco, a été organisé avec plein succès u n cours du soir de mécanique pour le perfectionnement d'ouvriers mécaniciens. D u 28 août au 28 octobre 1955, des cours semblables ont été également organisés pour des professeurs des arts industriels. L'appui d u Service coopératif interaméricain d'éducation a permis d'organiser l'école d'éducation pour le foyer, c'est-à-dire une école ménagère, qui a pour but de former des maîtresses de maison et des spécialistes appelées à enseigner aux jeunesfillesl'art de tenir convenablement u n ménage. L'Institut industriel central a été réorganisé et transformé en u n Centre d'enseignement industriel, avec différents ateliers pour la céramique, l'ébénisterie, l'imprimerie, l'électro-mécanique, etc. L a mission envoyée par l'Unesco a collaboré activement pendant l'année écoulée aux réformes intervenues tant sur le plan des programmes que sur celui de l'organisation, dans l'enseignement technique et professionnel. D a n s la capitale fonctionnent deux écoles de commerce, une de jour et une du soir, toutes deux mixtes. Elles ont été fréquentées au point qu'il a fallu refuser des élèves, faute de place. Depuis le mois d'avril 1956, fonctionne une école de commerce, d u soir, type Federación à Mixco, et une autre école de commerce mixte, également du soir, à Chiquimula. Enseignement secondaire Plus de 1.200 bourses ont été distribuées à des élèves de condition économique modeste pour leur permettre de suivre des écoles secondaires. D e nombreux concours interscolaires ont été organisés à l'occasion de fêtes nationales, dans les domaines journalistique, littéraire, artistique, etc.

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DIVERS

La « Lotería Chica L e but de cette loterie est d'obtenir des respro Alfabetización » sources en vue de lutter contre l'analphabétisme. Elle a été créée par u n décret n° 910 d u Parlement de la République en date d u 30 septembre 1952. L e tirage de la loterie a lieu dans la règle les 15 et 30 de chaque mois. Il est émis 25.000 billets de 1 quetzal par quinzaine. Sur le produit de la vente, il est déduit une commission de 1 0 % ou 1 5 % selon les cas aux vendeurs. Lorsque tous les billets sont vendus, le produit brut de la loterie est de 600.000 quetzales par an. Après déduction des commissions, des lots gagnants et des frais, il reste un bénéfice de l'ordre de 100.000 quetzales qui sont affectés dans la proportion de 7 5 % à la Direction générale du développement social et éducatif des régions rurales (lutte contre l'analphabétisme) et de 2 5 % à l'université populaire. Institut indigéniste Pendant l'exercice écoulé, cet Institut a continué national s e s travaux sur l'étude d ' u n certain n o m b r e de communautés indigènes dans les régions de Quiche, Cackchiquel et M a m . Onze communautés ont fait l'objet de ces études dans les municipalités de Santa Lucía Utatlan, Solóla, San Juan Ostuncalco, Concepción Chiquirichapa, Todos Santos Cuchumatan et San Andres Itzapa. Les comités de contrôle des tissus indigènes ont été réorganisés afin de mieux protéger l'industrie textile. L'Institut a procédé à la traduction d ' u n ouvrage de vulgarisation (« Soignons la terre ») concernant l'agriculture, dans les langues indigènes M a m , Cackchiquel, Quiche, Tzutujil, Keckchi et Kanjobal. Il a poursuivi ses investigations dans les domaines de l'archéologie, de l'ethnographie, de la psychologie et de la linguistique, n o t a m m e n t dans le département de Huehuetenango, avec le concours d'une mission envoyée par le Gouvernement français. Enfin, l'Institut a collaboré activement avec le ministère de l'Education publique au recensement des communautés indigènes les plus retardées, afin de pouvoir leur apporter les éléments de culture nécessaires. L'Institut a poursuivi l'élaboration de lexiques en vue d'établir des dictionnaires portant sur les langues indigènes Tzutujil, M a m , Keckchi, Cackchiquel, Quiche et Kanjobal. D e s alphabets pratiques ont été égalem e n t élaborés pour les langues Tzutujil, Ixil et Aguateca. D a n s vingt municipalités à population majoritaire indigène, on a procédé à des recherches pour rédiger des monographies sociologiques complètes sur l'organisation et la situation économiques, scolaires, sociales, éthiques et spirituelles des indigènes de ces régions. Premier congrès H y a lieu de souligner q u ' u n congrès réunissant national de l'éducation t o u s les ma î tre s et les autorités responsables en matière d'éducation s'est tenu dans la capitale du 31 janvier au 6 février 1955, afin de connaître les points de v u e des maîtres d'école et d'étudier les réformes les plus urgentes à mettre sur pied. Il a procédé à l'examen des thèmes suivants : politique d'éducation nationale ; l'école et les problèmes auxquels l'Etat doit faire face ; l'éducation des petits ; l'éducation primaire ; l'éducation secondaire ; la formation des maîtres ; la corrélation entre les

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diverses phases d'enseignement. C'est à la suite des travaux de ce congrès que le gouvernement, par un décret n° 510, du 31 décembre 1955, a adopté un nouveau plan d'études. Collaboration H convient de mentionner que dans le cadre des internationale réunions prévues par l'Organisation des Etats d'Amérique centrale ( O . D . E . C . A . ) s'est tenu u n important congrès à Guatemala-City, au mois de juin 1955, auquel ont pris part tous les m i nistres d'instruction publique des pays d'Amérique centrale et du P a n a m a , assistés de maîtres et de spécialistes. L e but de ce congrès a été de rechercher les m o y e n s propres à harmoniser les programmes d'études de ces six pays. Conclusion E n conclusion, on peut affirmer que le travail de réorganisation entrepris par le Gouvernement de la Libération se poursuit activement dans tous les domaines concernant l'instruction publique et l'éducation nationale.

HONDURAS LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 > Développement quantitatif — Bâtiments scolaires — Directeurs de l'enseignement — Missions culturelles — Education populaire — Formation des maîtres urbains — Formation des maîtres ruraux — Méthodes d'enseignement — Conservation du sol — Activités extrascolaires — Mission de V Unesco. Développement quantitatif Voici quelques données statistiques concernant les effectifs scolaires en 1956 : Enseignement préscolaire Enseignement primaire urbain Enseignement primaire rural Ecoles normales urbaines Ecoles normales rurales Ecoles secondaires d'enseignement général . . Ecoles de commerce Ecoles de secrétariat Ecoles d'arts et métiers Ecoles professionnelles Enseignement supérieur

2.519 78.690 67.324 2.699 168 2.133 4.632 1.166 61 106 1.107

Bâtiments scolaires Les bâtiments affectés à l'enseignement sont au n o m b r e de 2.246. D e s subventions pour u n montant de 176.585 lempiras ont été accordées à plusieurs c o m m u n e s pour la construction et la rénovation des bâtiments scolaires de l'enseignement primaire. Directeurs de U n séminaire des directeurs départementaux de l'enseignement l'enseignement primaire a eu lieu en avril 1955 et u n autre séminaire, réunissant les directeurs de l'enseignement secondaire, au mois de février de la m ê m e année. Missions culturelles L e personnel enseignant de la mission culturelle des îles de Bahía a été sélectionné selon ses qualifications professionnelles, son niveau culturel et sa connaissance des problèmes spécifiques de la région. Tout l'équipement et toutes les fournitures nécessaires ont été mis à la disposition de la mission pour qu'elle puisse remplir sa tâche d'une manière satisfaisante. L e personnel enseignant de la mission est rémunéré par l'Etat qui affecte à ce service la s o m m e de 70.000 lempiras. L e ministère essaie d'introduire l'éducation de base dans la zone de Mosquitia non seulement pour les enfants mais également pour les adultes de la région. L a mission de Mosquitia comprend les trois districts de Cauquira, Brus L a g u n a et Iriona qui comptent trente-sept écoles et soixantesept maîtres, avec u n budget de 121.880 lempiras. 1

D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education du Honduras.

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Education populaire L a création d u centre d'éducation populaire de Belén dans la ville de Comayagiiela offre de nombreuses possibilités. O n y enseigne la couture, la broderie, la confection defleursartificielles, etc. et une section spéciale d'alphabétisation a été créée auprès de ce centre. L'affluence des élèves a été telle que l'ouverture d'une deuxième puis d'une troisième section d'alphabétisation s'est révélée indispensable. L a troisième, qui a c o m m e n c é de fonctionner en juillet 1956, comprend égalem e n t des cantines. L e centre contrôle aussi la distribution des céréales et du sucre ainsi que des conserves envoyées par l'institution américaine Care pour alléger le sort de la population. Les activités sportives se poursuivent avec intensité et favorisent le développement culturel et physique de la jeunesse qui y prend part avec enthousiasme. Des groupes d'éducation populaire ont été organisés dans quatre arrondissements de la capitale en étroite collaboration avec les ministères de l'Education, de la Justice, du Travail, de la Prévoyance sociale et de la Santé publique. Ces groupes réunissent des éducateurs expérimentés qui mettent sur pied u n important p r o g r a m m e d'action en vue d'améliorer les conditions du point de vue de la santé, de l'enseignem e n t domestique, des loisirs, etc. Différentes entreprises commerciales et institutions culturelles contribuent matériellement à la réalisation de ce plan. Formation des maîtres Les maîtres primaires des villes sont formés dans urbains j e s ¿eux écoles normales de la capitale ainsi que dans les vingt-deux sections pédagogiques des différentes écoles secondaires du pays. A u cours de la dernière année, 323 élèves de ces écoles ont obtenu le titre de maître de l'enseignement primaire. Les municipalités ne tenant pas toujours à engager des maîtres d û m e n t préparés, la nationalisation de l'enseignement primaire s'avère de plus en plus désirable et nécessaire. L e nombre d'élèves ayant passé les examens d'admission dans les écoles normales urbaines s'élève à 728. Formation des maîtres Les maîtres de l'enseignement primaire rural ruraux s o n t f orm g S ¿ l'école normale rurale pour jeunes gens à Comayagua et à l'école normale rurale pour jeunes filles à Villa Ahumada. L'augmentation prévue des élèves, dès l'entrée en vigueur du nouveau plan d'études portant à quatre années la durée de l'enseignement, nécessite l'agrandissement des locaux existants. Les cours de l'école normale rurale par correspondance, chargée de la formation professionnelle des maîtres en fonctions insuffisamment qualifiés, sont suivis par 832 maîtres. Méthodes d'enseignement Dans les cours inférieurs on continue d'employer avec succès la méthode des « projets » dans l'enseignement des social studies. Cette méthode est appliquée également, bien que d'une façon moins rigoureuse, dans l'enseignement de l'espagnol et l'enseignement ménager. Dans d'autres branches aussi on a tenté d'introduire des techniques spéciales permettant de réaliser un enseignement conforme aux tendances nouvelles de la didactique.

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Conservation du sol A la fin du mois de mai 1955 a eu lieu, durant une semaine, une campagne en faveur de la conservation du sol. L e programme, pratique et éducatif à la fois, comprenait des conférences et des démonstrations concernant la plantation d'arbres, la greffe, la lutte contre l'érosion, des représentations cinématographiques, etc. Les sections pédagogiques des écoles secondaires ont organisé des démonstrations en présence des agriculteurs dans les villages et les colonies rurales. Les autorités ministérielles compétentes ont participé à cette action en fournissant des semences, des plants, des imprimés et des films. Des conférences ont été données par le personnel technique du ministère. L e 30 mai, les élèves des écoles de la capitale ont planté des arbres dans le parc boisé « M o n u m e n t o de la Paz ». D e son côté, l'école normale rurale de jeunesfillesa planté plus de 200 arbres sur les bords de la route menant de Danli à El Paraíso. L e centre « Manuel Bonilla » à L a Ceiba et d'autres instituts ont contribué efficacement à cette campagne. Activités extrascolaires D e s cercles scolaires fonctionnent aujourd'hui dans presque tous les centres de l'enseignement secondaire, à l'exemple de ceux qui furent créés il y a quatre ans dans les établissements de la capitale. Ces cercles permettent aux élèves de se livrer à leurs occupations favorites selon leurs aptitudes et goûts individuels et développent ainsi leur esprit d'initiative, leur sens de la collaboration et de la responsabilité sociales nécessaires dans une démocratie. O n a. beaucoup encouragé les excursions d'élèves dans le pays tout entier et m ê m e dans les pays voisins tels que le Salvador et le Guatemala. Le journalisme est une activité très populaire dans les écoles secondaires et les écoles normales. L'école normale centrale de jeunes gens s'est particulièrement distinguée dans ce domaine. L e journalisme scolaire se manifeste sous la forme du journal mural dans les cours inférieurs, du journal parlé dans les cours moyens et du journal imprimé dans les cours supérieurs. U n comité de presse aidé par un maître d'espagnol ou de littérature est chargé de la publication du journal. Mission de l'Unesco L a mission d'assistance technique de l'Unesco, qui a commencé ses travaux en octobre 1955, s'est consacrée à la réorganisation de l'enseignement primaire et m o y e n et de l'école normale supérieure. E n collaboration avec les services du ministère de l'Education, elle a mis sur pied : a) un second séminaire des directeurs départementaux de l'enseignement primaire ; b) une rencontre pédagogique des directeurs de l'enseignement secondaire ; c) une rencontre des maîtres de physique ; d) un cours pour les maîtres des écoles d'application ; e) un cours pour les maîtres du cycle inférieur de l'école primaire.

HONGRIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 * INTRODUCTION

— ADMINISTRATION SCOLAIRE — Inspection scolaire —

Budget — Administration universitaire — ORGANISATION SCOLAIRE — Développement quantitatif — P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Enseignement primaire — Enseignement secondaire — Ecoles professionnelles du second degré — Enseignement supérieur — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation et perfectionnement — Statut — Traitements — D I V E R S — Bourses universitaires — Enfance déficiente — Protection de l'enfance — Mouvements de jeunesse.

INTRODUCTION

L'année 1956 est la première du nouveau plan quinquennal. D u point de vue pédagogique, les directives de ce plan concernent avant tout la consolidation des connaissances réelles des élèves, le développement des activités proprement éducatives (éducation patriotique, de l'esprit de coopération internationale, du sentiment communautaire et du sens du travail) et l'introduction de l'enseignement polytechnique. Le plan détermine aussi les effectifs de chaque type d'enseignement, le nombre de classes à construire, le développement des laboratoires, des bibliothèques, etc. Les travaux prévus pour la première année du deuxième plan quinquennal dans le domaine de l'enseignement et de l'éducation se poursuivent avec succès. ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Inspection scolaire D'importants résultats ont été obtenus en ce qui concerne la coordination du travail des inspecteurs spécialisés et des inspecteurs non spécialisés départementaux et cantonaux. Ces deux catégories d'inspecteurs visitent souvent les écoles ensemble, ce qui leur permet de se faire une idée plus complète de la marche de l'école et du travail qui se poursuit en classe et en dehors des cours. Les inspecteurs ont accordé une attention toute particulière aux maîtres débutants et ont veillé à faire connaître et à répandre les expériences des meilleurs éducateurs. Ils se sont intéressés aussi tout spécialement à l'éducation idéologique, à l'éducation patriotique, au renforcement des communautés d'élèves, aux problèmes posés par la préparation à la vie pratique. Ils se sont préoccupés des efforts réalisés par chaque maître en vue de son perfectionnement professionnel. Des conférences traitant de problèmes pédagogiques généraux ont été organisées avec l'aide des sociétés scientifiques, de l'Institut central de perfectionnement des enseignants et des professeurs universitaires. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par la déléguée du Gouvernement de la Hongrie,

Mme

Magda J Ó B O R Ú .

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Budget L e volume des crédits portés au budget de 1956 pour l'éducation dépasse de 11,5% celui de 1955. Cette augmentation est presque entièrement absorbée par les dépenses de personnel. E n effet, les traitements des enseignants ont été ajustés et de nombreuses nominations ont eu lieu. D'autre part, les dépenses d'investissement ont également augmenté (en m o y e n n e 26.746 forints par établissement scolaire primaire contre 22.464 forints en 1955). Administration universitaire Les établissements d'enseignement supérieur : universités scientifiques, universités techniques et écoles supérieures de pédagogie dépendent d u département de l'enseignement supérieur du ministère de l'Instruction publique. A u cours de cette année scolaire, les universités et les écoles supérieures ont acquis une plus grande indépendance. ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif D a n s le domaine de l'enseignement préscolaire, la tâche principale consiste à satisfaire aux exigences sans cesse croissantes, à élargir le réseau des écoles maternelles et à améliorer la formation du personnel de ces écoles et des assistantes sociales. E n 1955, le nombre des écoles maternelles s'est accru de 68, les effectifs des enfants fréquentant ces écoles ont passé de 125.407 en 1954 à 146.544 en 1955, ce qui représente une augmentation de 16,9%. E n 1954, 2 4 , 3 % des enfants en âge de fréquenter les écoles maternelles y étaient inscrits ; en 1955, ce pourcentage a passé à 2 8 , 5 % . L e nombre des maîtresses diplômées des écoles maternelles s'élève à 6.000 (5.250 en 1954). L e nombre des élèves des écoles primaires a passé de 1.207.000 en 1954 à 1.226.200 en 1955, le nombre des classes de 36.786 à 38.404, le nombre des enseignants de 46.000 à 50.250, ce qui fait que le nombre des élèves par maître a été réduit de 26,3 à 24,4. D a n s l'enseignement secondaire, le nombre des élèves a diminué (122.627 en 1954 et 119.106 en 1955). O n a déjà signalé l'an dernier la cause de cette diminution ; on a réduit les effectifs des premières classes des écoles secondaires spécialisées, car l'économie nationale dispose actuellement de techniciens et d'agronomes en nombre plus que suffisant. Par contre, le nombre des élèves des lycées a passé de 60.800 à 68.000. L'effectif des étudiants des universités et écoles supérieures a diminué (33.617 en 1954 et 30.665 en 1955). O n a également signalé la raison de cette diminution ; lors de l'admission des étudiants de première année, on a été a m e n é à prendre en considération les besoins réels de l'économie nationale en spécialistes. D'autre part, la nécessité d'améliorer le niveau de l'enseignement a rendu également nécessaire cette diminution passagère des effectifs. Si l'on a admis dans les cours du soir et les cours par correspondance seulement 35.000 adultes en 1955 contre 45.000 en 1954, c'est que dans les grandes villes et dans les agglomérations importantes la plupart des adultes qui avaient voulu terminer leurs études du niveau primaire l'ont fait au cours des onze dernières années. D a n s les établissements secondaires, le nombre des élèves des cours du soir et des cours par correspondance est de 36.000 ; il est de 12.000 dans les facultés et dans les grandes écoles.

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Afin d'élever le niveau de l'enseignement dans les écoles techniques, on a continué à diminuer le nombre des spécialisations enseignées ; il a été réduit de 54 à 46. L a durée des études dans toutes les écoles techniques est de quatre ans. PROGRAMMES

ET MÉTHODES

Enseignement primaire Pendant l'année 1955-1956, on a élaboré sur la base des expériences organisées l'année précédente les programmes et les manuels des quatre premières classes qui seront mis en vigueur dès l'année 1956-1957. Les nouveaux programmes et manuels visent à donner aux élèves de solides connaissances de base, à les éduquer dans l'esprit patriotique et de la coopération internationale et à les préparer à la vie pratique. Les manuels provisoires des cinquièmes et sixièmes sont également prêts à être utilisés à titre expérimental dans quarante classes choisies à cet effet. C'est sur la base de ces expériences que les programmes et manuels de ces deux classes seront remaniés, le programme définitif devant être introduit dès l'année scolaire 1958-1959. Les manuels expérimentaux des septièmes et huitièmes seront prêts pour l'année scolaire 1956-1957. O n s'efforce d'introduire à l'école primaire les éléments de l'enseignement polytechnique. O n a créé à cet effet des ateliers expérimentaux et élargi le réseau des jardins scolaires. Enseignement secondaire L e nouveau plan d'études de l'enseignement secondaire est en vigueur depuis l'année scolaire 1955-1956. L e contenu des disciplines a subi une importante réduction et le nouveau plan permet aussi aux élèves d'acquérir des connaissances plus solides dans le domaine des sciences sociales et des sciences naturelles. Afin de faciliter le changement, de nouveaux manuels ont été publiés et ceux qui étaient trop surchargés ou dont le contenu avait vieilli (manuels de hongrois, d'histoire, de physique) ont été revisés. L a publication de précis de grammaire facilitera l'enseignement des langues vivantes dans les établissements secondaires. Les précis de grammaire française, de grammaire russe, de grammaire allemande ont déjà paru ; ceux de grammaire anglaise et de grammaire italienne sont en préparation. Pour développer l'enseignement polytechnique, les quatre classes des sections modernes des lycées comporteront des travaux pratiques de physique, de biologie et de chimie. Mais pour le m o m e n t ils ne seront introduits à titre obligatoire qu'à l'essai dans quinze écoles. L e p r o g r a m m e définitif de ces travaux pratiques ne sera publié qu'en 1956-1957. Parallèlement on a augmenté le nombre des cercles d'études de sciences naturelles, de technique et d'agriculture. Les revues de didactique (langue maternelle et littérature, histoire, mathématiques, chimie, physique et biologie) ont contribué à faciliter l'enseignement des différentes disciplines. D è s 1956-1957, chaque discipline aura sa revue de méthodologie. O n continue d'attribuer une grande importance aux concours qui ont lieu toutes les années dans les écoles secondaires. Les travaux des 20.000 élèves qui y ont participé cette année témoignent des progrès réalisés tant du point de vue de l'instruction que de l'éducation.

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Ecoles professionnelles A u cours de ces dernières années, on s'est efforcé du second degré ¿e ren(jre plus pratique l'enseignement donné dans ces écoles, tout en lui assurant u n niveau théorique suffisamment élevé. C'est ainsi que les écoles industrielles doivent donner aux élèves qui terminent leurs études les connaissances et les aptitudes d ' u n ouvrier qualifié. Dans les écoles d'économie politique, on a généralisé la journée hebdomadaire de travaux pratiques, introduite il y a deux ans à titre d'essai dans quelques-unes d'entre elles. U n plan d'amélioration de l'enseignement technique a été établi en tenant compte des qualités que l'on exige d'un bon technicien dans chaque profession. C'est sur cette base que l'on élabore les plans d'études et les programmes et que l'on détermine la quantité de connaissances à inculquer aux étudiants de 14 à 18 ans. Dès l'année 1958-1959 on pourra commencer à appliquer ces nouveaux plans. Enseignement supérieur L e ministère de l'Instruction publique, en collaboration avec le corps enseignant universitaire, a mis au point un règlementtype sur la structure et le fonctionnement des universités et des écoles supérieures, ce qui a permis à chaque établissement de se donner son propre règlement. O n a de m ê m e élaboré le règlement des examens, des mesures disciplinaires, des foyers d'étudiants, des bibliothèques universitaires, etc. L e ministère de l'Instruction publique a poursuivi l'élaboration, entreprise l'année dernière, des principes concernant le rôle éducatif des universités. Des commissions de professeurs ont discuté de ce problème au cours de débats organisés dans les facultés ; il en sortira un recueil des principes et des méthodes du travail éducatif. L a deuxième conférence des cercles d'étudiants, destinée à faire connaître l'activité scientifique des étudiants, s'est terminée avec succès. Pendant l'année en cours, deux cent dix étudiants de dix-huit sections différentes ont rendu compte de leur activité scientifique. E n 1955-1956, trente et u n nouveaux manuels universitaires ont paru, soit douze pour les universités et dix-neuf pour les écoles supérieures. PERSONNEL ENSEIGNANT

Formation et Les futurs professeurs universitaires de chimieperfectionnement physique et de biologie-chimie sont tenus d'accomplir durant leurs vacances d'été des stages de deux semaines dans les plus grandes usines de l'industrie chimique du pays. Les futurs professeurs de physique doivent faire des travaux pratiques d'atelier en vue de la production. Les futurs professeurs de biologie doivent suivre des cours pratiques obligatoires de culture et d'élevage. Des modifications ont été apportées au système actuel de perfectionnement des enseignants en vue de préparer ces derniers à l'enseignement polytechnique. Les professeurs de chimie ont la possibilité de suivre des cours de technologie chimique, les professeurs de physique des cours de mécanique et de télécommunication, avec des travaux pratiques d'atelier. E n outre, les professeurs de physique, de chimie et de biologie peuvent participer à des stages dans les entreprises industrielles et agricoles appropriées.

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Statut L e nouveau statut d u personnel enseignant primaire et secondaire a été mis sur pied. Traitements Les traitements des maîtres des écoles primaires et secondaires ont été augmentés de 2 2 , 5 % en m o y e n n e . C e pourcentage est beaucoup plus élevé pour les enseignants hautement qualifiés o u ayant à leur actif u n grand n o m b r e d'années de service. Pour récompenser les maîtres qui se distinguent particulièrement dans leur travail, on a introduit le système des « avancements à titre exceptionnel », qui permet de reclasser chaque année, à l'occasion de la Journée des enseignants, u n grand n o m b r e de maîtres. DIVERS

Bourses universitaires C o m m e précédemment, les étudiants des universités et des écoles supérieures peuvent bénéficier de bourses, dont le montant dépend des résultats de leurs études et de leur situation sociale. Enfance déficiente Trois nouvelles écoles de pédagogie thérapeutique ont été créées, trois autres ont été dotées d ' u n internat et u n autre de ces établissements a été reconstruit. U n e école maternelle pour enfants bègues et plusieurs cours de correction des défauts de la parole ont été également créés et cinq centres de travail pour les jeunes déficients ayant déjà suivi l'école de pédagogie thérapeutique ont été installés près de fermes d'Etat. D e u x nouveaux plans d'études ont été élaborés à l'intention des enfants souffrant de déficience mentale et de défauts d'ouïe. D e nouveaux manuels ont été publiés et l'on a eu recours a u x auxiliaires audio-visuels ; on a édité à cette fin des séries d'images. Plusieurs expositions comprenant des travaux d'enfants déficients élevés dans des centres de pédagogie thérapeutique ont été organisées. U n e nouvelle revue intitulée « Pédagogie thérapeutique » a été éditée. Protection de l'enfance Cinq nouveaux foyers d'enfants ont été créés, dont deux pour enfants en âge d'aller à l'école maternelle et trois pour enfants d'âge scolaire. L'organisation de deux établissements de l'Assistance sociale rattachés à des fermes, destinés à des enfants plus âgés, est en cours. U n e brochure intitulée « Education patriotique dans les foyers d'enfants » a été publiée et des cours ont été organisés à l'intention des directeurs et des enseignants des institutions spéciales de protection de l'enfance. L e règlement intérieur des foyers de protection de l'enfance et des centres d'éducation et de redressement sera publié à la fin de cette année scolaire. Mouvements de jeunesse A u cours de l'année 1955-1956, les directeurs des établissements secondaires ont accordé une attention particulière au développement de l'activité de l'Union de la jeunesse travailleuse. Ils se sont surtout efforcés de développer, avec l'aide d u professeur chargé spécialement d u m o u v e m e n t de la jeunesse et d u chef de classe, les activités

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libres des élèves et de faire en sorte que l'Union soit à m ê m e de former l'opinion des élèves. Il a fallu pour cela s'occuper spécialement des dirigeants du m o u v e m e n t et insister davantage sur les activités qui intéressent les jeunes. L a jeunesse des écoles a participé à une action nationale en faveur de la diffusion de la lecture. U n e revue culturelle nationale a été éditée à son intention. E n dehors des cercles d'études portant sur différentes disciplines, les cercles culturels (beaux-arts, musique et arts folkloriques) et techniques connaissent également une grande popularité. Lors de ses réunions, l'Union de la jeunesse travailleuse s'occupe de plus en plus de la vie des jeunes Hongrois et des jeunes d'autres pays. L a correspondance et les échanges entre étudiants hongrois et étrangers se sont beaucoup développés. L'Union de la jeunesse travailleuse s'est fixé aussi pour tâche de former le caractère des élèves en leur offrant des formes d'activité variées et attrayantes ainsi que la possibilité de discuter fréquemment de problèmes moraux, politiques, culturels et autres à la portée de leur âge.

INDE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 ' Généralités — Budget — Education de base et éducation populaire — Méthodes audio-visuelles — Personnel enseignant — Enseignement secondaire — Enseignement supérieur — Enseignement secondaire rural — Enseignement technique — Développement de l'hindi — Bourses — Relations avec V Unesco — Enfance déficiente — Oeuvres en faveur de la jeunesse — Education physique — Publications.

Généralités U n e intensification des activités éducatives et culturelles a été enregistrée en 1955-1956, année o ù se terminait le premier plan quinquennal de développement éducatif. L e prochain plan prévoyant l'octroi d'une instruction m i n i m u m pour tous les citoyens conformément aux principes démocratiques a été m i s sur pied. D u r a n t l'année écoulée, le ministère de l'Education a élaboré de n o m b r e u x projets en v u e n o n seulement d'améliorer la qualité et le niveau de l'enseignement, mais également d'en augmenter en u n e large mesure les possibilités d'accès. Budget L e budget d u ministère de l'Education est passé de 245.300.000 roupies en 1955-1956 à 284.800.000 roupies en 1956-1957. Education de base et D a n s le domaine de l'éducation de base et de éducation populaire l'éducation populaire, le ministère est v e n u en aide a u x Etats fédérés en v u e d'établir u n réseau serré d'institutions scolaires dans les régions à population très dense. L'aide fédérale s'est élevée en 1955-1956 à 3.900.000 roupies. Afin d'assurer l'évolution normale de l'éducation de base, le ministère a pris les mesures nécessaires pour constituer u n Centre national de recherches dans ce domaine. E n outre, u n comité permanent spécial a été n o m m é auprès d u Conseil central de l'éducation, dont la tâche consiste à conseiller le gouvernement fédéral dans les problèmes touchant l'éducation de base. C e comité a déjà formulé d'importantes propositions. Par ailleurs, une commission de contrôle a été chargée de visiter les divers Etats fédérés et d'étudier sur place le fonctionnement des différentes institutions d'éducation de base. L e rapport rédigé par le comité est actuellement à l'étude. U n autre comité permanent n o m m é au sein d u Conseil central de l'éducation est chargé d'étudier les problèmes q u e pose l'éducation p o p u laire en Inde. U n comité analogue collabore avec le gouvernement dans les questions relatives a u développement des bibliothèques. O n a créé enfin u n Centre national d'éducation de base et u n F o n d s national d u livre qui doit encourager l'édition de bons livres à des prix modiques. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué d u Gouvernement de l'Inde, M . D . C .

PAVATE.

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Le ministère continue de favoriser la publication de livres pour les anciens illettrés en décernant des prix aux auteurs des meilleurs ouvrages dans toutes les langues indiennes. L e premier volume de l'encyclopédie populaire en hindi, le Gyan Sarovar, est sorti de presse. L e gouvernement de l'Inde a organisé aussi quatre groupes d'études réunissant les auteurs de livres pour enfants et pour adultes anciens illettrés. D a n s l'intention de faciliter la coordination des activités de l'éducation populaire, le ministère a inclus dans le plan quinquennal de développement éducatif u n projet concernant la nomination du personnel responsable, dans chaque district, de l'organisation de l'éducation populaire. Pour commencer, soixante-dix nominations ont eu lieu. U n comité d'experts a été chargé d'étudier le système éducatif des îles d ' A n d a m a n et de Nicobar et d'élaborer des recommandations pour améliorer et réorganiser l'éducation dans ces îles. Ces recommandations ont été soumises au gouvernement. Méthodes audio-visuelles L e Comité national de l'éducation audio-visuelle a été reconstitué afin d'augmenter dans son sein la représentation des ministères fédéraux, des autorités des Etats fédérés, des importateurs et producteurs de matériel audio-visuel. Ce comité élabore des recommandations relatives à l'éducation audio-visuelle dans le cadre d u plan quinquennal. A u cours de l'année écoulée, la cinémathèque d u ministère a acquis 210 nouveaux films et 170 bandes filmées, de m ê m e que des appareils de projection. E n outre, 7.868 films ont circulé parmi les établissements éducatifs. Personnel enseignant L'engagement de 80.000 maîtres pour les régions rurales a été facilité grâce à l'action entreprise pour lutter contre le chômage des intellectuels. L e gouvernement central a décidé de venir en aide aux gouvernements des Etats fédérés afin qu'ils puissent augmenter les salaires des maîtres primaires. Enseignement secondaire U n Conseil pan-indien pour l'enseignement secondaire a été chargé par le gouvernement central de suivre le développement et de surveiller les progrès de l'enseignement secondaire dans tout le pays et de conseiller le Conseil central et les autorités des Etats fédérés au sujet de l'amélioration et du développement de l'enseignement secondaire. L e budget de 1955-1956 a affecté 27.500.000 roupies à la réorganisation de l'enseignement secondaire. L e projet prévoit notamment la transformation de quelques écoles secondaires (high schools) sélectionnées en collèges (higher schools) et écoles multilatérales. Afin d'améliorer la valeur professionnelle des maîtres et d'élever le niveau de l'enseignement secondaire, le Gouvernement de l'Inde a organisé dix conférences de directeurs, trois groupes d'études, etc. Enseignement supérieur E n mars 1956, le statut de la Commission des subsides universitaires a été adopté et il entrera en vigueur prochainement. E n attendant, la commission fonctionne en vertu d'une décision gouvernementale datant de novembre 1953. A u cours de l'exercice 1955-1956, u n montant de 26.815.000 roupies a été mis à la disposition de la commission, ce qui lui a permis de financer de nombreuses activités universitaires sur

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le plan de la formation des post-gradués et de la recherche. Elle a décidé de prendre les mesures nécessaires en vue de la majoration de l'échelle des salaires à partir de 1956-1957. E n 1955, cette commission a été chargée d'examiner l'importance à attribuer aux titres universitaires lors de la nomination des fonctionnaires de l'Etat. L e rapport de la commission a été soumis au gouvernement central. Enseignement secondaire

Après avoir visité différentes institutions, la Commission de l'enseignement secondaire rural a soumis son rapport, accompagné de recommandations, au gouvernement, lequel a constitué un Conseil national de l'enseignement secondaire rural chargé d'aider le gouvernement dans l'application du programme adopté. U n e conférence d'experts avait au préalable discuté le problème et une commission consultative s'était chargée en décembre 1955 des travaux préliminaires. Des plans d'études des cours agricoles, de génie civil et d'agronomie ont été déjà élaborés. L a Fondation Ford a contribué pour 1.490.000 livres sterling aux dépenses exigées par la réalisation de ce plan, le crédit global inscrit dans le budget du plan quinquennal s'élevant à vingt millions de roupies. raral

Enseignement technique U n e commission spéciale du Conseil pan-indien de l'enseignement technique a élaboré le deuxième plan quinquennal de cet enseignement, dont le coût est estimé à 800 millions de roupies. Ce plan doit permettre, entre autres, l'octroi de nombreuses bourses et des dispenses d'écolages pour la formation de spécialistes et pour les recherches, l'augmentation du personnel administratif, la création de conseils de l'enseignement technique dans les différents Etats fédérés, l'ouverture de trois instituts techniques supérieurs, de quarante nouvelles écoles techniques et de trois nouvelles écoles d'ingénieurs, ainsi que l'amélioration des traitements des professeurs et la construction de logements pour le personnel enseignant. Après l'ouverture des écoles régionales de typographie de B o m b a y , Calcutta et Madras, il a été décidé d'en fonder une quatrième à Allahabad. U n e subvention unique de 200.000 roupies a été votée en 1955-1956 pour la réalisation de ce projet. Des subsides importants ont également été versés aux universités et institutions non universitaires dans l'intention de faciliter l'enseignement technique et scientifique ainsi que les recherches dans ces domaines. L'activité des bureaux régionaux du ministère à B o m b a y et Calcutta s'est notablement développée. D e nouveaux bureaux ont été créés à Madras pour la zone méridionale et à Kanpur pour la zone septentrionale. A l'Institut indien des sciences à Bangalore, la réalisation des projets concernant le développement des sections existantes et la mise sur pied de deux nouvelles sections touchent à leur fin. L e gouvernement a approuvé la création d'un laboratoire d'essai pour carburants et lubrifiants auprès de cet institut. D e nouveaux cours pour diplômés ont été introduits à l'Institut indien de technologie à Kharagpur. E n outre, le gouvernement a approuvé la création d'un centre pour les études hydrauliques à l'Université de Roorkee où des ingénieurs spécialisés seront formés. L e premier cours de douze mois a déjà commencé.

220

INDE

Développement de l'hindi L e gouvernement de l'Inde a entrepris une campagne en faveur de la langue fédérale : a) en octroyant des bourses aux étudiants venant de régions où l'hindi n'est pas parlé et qui désirent faire des études supérieures en hindi ; b) en créant des sous-commissions chargées d'établir une liste d'environ 2.000 mots qui seront employés dans les livres de lecture hindis ainsi qu'une liste de 500 mots constituant l'hindi de base. D'autre part, quatre comités régionaux ont été chargés de visiter les Etats fédérés où l'on ne parle pas l'hindi et d'étudier avec le gouvernement de ces Etats la manière de propager cette langue. D e nombreuses subventions ont été allouées aux organisations non gouvernementales ainsi qu'aux Etats fédérés où l'hindi n'est pas parlé, en vue de la campagne prévue par le plan quinquennal en faveur de cette langue. Le ministère a organisé à la Nouvelle-Delhi une exposition des livres et des cartes géographiques publiés en hindi au cours des cinquante dernières années. Les résultats des travaux menés à une allure de plus en plus rapide par les dix-neuf commissions chargées de l'élaboration de la terminologie scientifique et technique en hindi ont été diversement jugés. A u total, 56.000 termes étaient catalogués à la fin de l'année. U n e grammaire de base de la langue hindi a été élaborée par une commission spéciale. L a commission chargée de confectionner u n clavier hindi pour les machines à écrire et les machines des téléscripteurs a présenté son rapport et un projet de clavier provisoire. D e m ê m e , les travaux de la commission qui s'occupe d'élaborer un système de sténographie unifié en hindi ont beaucoup avancé. Bourses O n sait que le Gouvernement de l'Inde a créé un vaste système de bourses s'étendant à tous les degrés. E n 1955-1956, soixante-dix bourses pour l'étranger ont été offertes par des organismes nationaux et d'autres par des gouvernements étrangers ou par des institutions et organisations telles que le « Point quatre », le Plan de Colombo, l ' O N U et l'Unesco. A u cours de la m ê m e année, cinq cent quinze bourses d'études en Inde ont été distribuées par différents programmes d'entraide tels que le General Cultural Scholarships Scheme, le Cottage Industries and Vocational Training Scheme, le Reciprocal Scholarships Scheme, le Plan de Colombo, le P r o g r a m m e d'entraide français, le Prog r a m m e de coopération Inde-Allemagne et le Programme d'échange d'élèves entre l'Inde et la Chine institué cette année. Sur la demande du Maharajah de Bhutan, le gouvernement a pris à sa charge l'éducation de vingt-trois enfants bhutanais âgés de dix à quatorze ans qui ont été admis dans les cinquième, sixième et septième classes de l'école Birla Vidhya Mandira à Nainital. Quinze millions de roupies ont été distribués sous forme de bourses à 32.000 élèves provenant des classes les plus arriérées de la population, tandis que 360.000 roupies étaient consacrées à l'éducation de soixantedix élèves méritants des écoles privées. D'autre part, trente-neuf étudiants ont touché une bourse pour des recherches dans le domaine des humanités et vingt-neuf autres pour des études des beaux-arts, de la musique, de la danse, de l'art dramatique et d u cinéma. Relations arec l'Unesco C o m m e par le passé, l'Inde, et tout particulièrem e n t la Commission nationale de l'Inde, a pris une part active aux travaux

INDE

221

de l'Unesco, n o t a m m e n t en ce qui concerne la traduction des classiques, l'éducation de base, les bons de livres, l'assistance technique, etc. L a contribution annuelle de l'Inde à l'Unesco se monte à 1.487.000 roupies. Conjointement avec le Gouvernement de l'Inde, l'Unesco a mis sur pied un Centre de recherches sur les conséquences sociales de l'industrialisation de l'Asie méridionale, à Calcutta. L e gouvernement a pris part à la X V I I I e Conférence internationale de l'instruction publique qui s'est tenue à Genève en juillet 1955 et qui était consacrée au financement de l'éducation et à l'enseignement des arts plastiques dans les écoles primaires et secondaires. A l'occasion de sa huitième session, la Conférence générale de l'Unesco a accepté à l'unanimité l'invitation du Gouvernement de l'Inde à tenir la neuvième session, en novembre 1956, à la Nouvelle-Delhi. Enfance déficiente U n Conseil national pour l'éducation de l'enfance déficiente a été chargé de conseiller le gouvernement dans les problèmes concernant l'éducation, l'enseignement, le placement, le bien-être social et la culture des jeunes déficients physiques et mentaux. C e conseil doit élaborer de nouveaux programmes et établir la liaison entre le gouvernem e n t et les organisations bénévoles. D e s bourses ont été fondées pour aider les aveugles, les sourds et les enfants atteints d'infirmités physiques. Œuvres en faveur L e ministère a organisé quatre c a m p s pour la de la jeunesse formation de chef s de m o u v e m e n t s de jeunesse et deux c a m p s d'art dramatique pour groupes universitaires. U n séminaire a réuni des directeurs dans le but d'examiner les problèmes afférents à la jeunesse. L e second festival interuniversitaire, organisé par le ministère, a eu lieu en octobre 1955. L e p r o g r a m m e comprenait de la musique classique (vocale et instrumentale), de la danse classique, des représentations théâtrales, une exposition d'arts et métiers, des émissions de radio, des discussions sur la discipline des étudiants, etc. Venus de vingt-cinq universités, 1.154 étudiants ont pris part à ces manifestations. D a n s le cadre d u budget 1955-1956, une s o m m e de 1.300.000 roupies a été consacrée au développement de l'éducation physique, des sports et d u scoutisme ; d'autre part, sept millions de roupies ont été alloués aux c a m p s de travail et de service social. E n plus de leurs activités ordinaires, les organisations scoutes consacrent d u temps à la construction de routes, de piscines, de théâtres en plein air, etc. Elles ont délégué huit m e m b r e s au Jamboree mondial qui a eu lieu au Canada, le gouvernement ayant assumé la moitié des frais. Education physique Depuis sa création, le Conseil pan-indien des sports a contribué à la formation de moniteurs, à l'organisation de c a m p s d'entraînement, à l'amélioration des conditions de la vie sportive, etc. L e gouvernement a alloué des subventions aux associations sportives afin qu'elles puissent entretenir leurs terrains d'entraînement, se procurer l'équipement et les installations nécessaires, inviter des équipes étrangères et envoyer des équipes aux compétitions sportives à l'étranger. L e Conseil central de l'éducation physique a achevé son rapport sur le plan national d'éducation physique, ainsi que les sous-commissions chargées d'élaborer les programmes d'éducation physique et de fixer les normes à atteindre.

222

INDE

Publications L e service de publications du ministère déploie une activité de plus en plus intense dans le domaine de l'édition. A u cours de l'exercice 1955-1956, soixante publications pédagogiques ont été éditées. L'organe officiel du ministère intitulé The Education Quarterly a atteint sa huitième année. Afin d'accélérer la mise en pratique des recommandations de la Commission de l'enseignement secondaire, u n bulletin de l'enseignement secondaire a c o m m e n c é de paraître régulièrement. L e service des statistiques du ministère a continué de faire connaître les données statistiques se rapportant aux différents aspects de l'éducation. Parmi les publications importantes éditées par ce service au cours de l'année, il y a lieu de citer le Directory of Institutions for Higher Education in India, 1955 et l'Education in India 1951-1952, volumes I et II.

INDONÉSIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 INTRODUCTION

— ADMINISTRATION

S C O L A I R E — Simplification de l'ad-

ministration — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Structure — Nouveaux établissements — Développement quantitatif — Obligation scolaire — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Nouvelles réalisa-

tions — Manuels — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation — Situation — D I V E R S — Enfance handicapée.

INTRODUCTION

E n dépit de toutes les difficultés et de toutes les restrictions, l'éducation en Indonésie a réalisé des progrès sous tous les rapports a u cours d e l'année 1955-1956. L a pénurie d e bâtiments scolaires, d'équipement, de manuels de qualité, de maîtres qualifiés, tels sont les grandes difficultés et les graves problèmes q u e pose la ruée vers l'éducation qui ne cesse de s'accroître d'année en année. L e budget destiné à l'éducation est trop limité pour remédier à cet état d e choses. N é a n m o i n s l'essor éducatif n e peut être freiné dans u n pays jeune et en pleine évolution, de sorte qu'il apparaît évident q u e le m o u v e m e n t éducatif présente chaque année u n e courbe ascendante. D a n s cette période de développement o n se rend c o m p t e cependant qu'il convient d e consolider et d'améliorer la qualité des institutions existantes. D e s mesures devront être prises dans ce sens parallèlement a u développement quantitatif.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Simplification A u c u n c h a n g e m e n t digne d e mention n ' a été de l'administration enregistré a u cours de l'année scolaire 1955-1956. D e s efforts ont été faits en v u e de réorganiser et de simplifier l'administration scolaire ; à cet effet, le ministère de l'Education a n o m m é u n e c o m mission d'études qui a élaboré des propositions. Budget L e budget total d u ministère d e l'Education s'est élevé à 899.470.000 roupies en 1955 et à 1.253.099.000 roupies en 1956, ce qui représente u n e augmentation d e 353.629.000 roupies (35%). Les montants pris sur le budget pour être alloués a u département d e l'enseignement ont été de 629.159.800 roupies en 1955 et d e 756.748.400 roupies en 1956. Cela revient à dire q u e les s o m m e s consacrées à l'enseignem e n t public et les subventions affectées à l'enseignement privé en 1956 ont subi u n e augmentation d e 127.588.600 roupies (20%) par rapport à l'année précédente. 1

D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education de l'Indonésie.

224

INDONÉSIE

Constructions scolaires Les crédits destinés aux constructions scolaires ont été utilisés uniquement pour continuer les travaux commencés l'année précédente. ORGANISATION

SCOLAIRE

Structure L e système scolaire comprend six années d'enseignement primaire, trois années d'enseignement secondaire d u cycle inférieur, trois années d'enseignement secondaire d u cycle supérieur, cinq à sept années d'enseignement supérieur. L'enseignement primaire est précédé de l'enseignement préscolaire qui, de deux années (enfants de 4 à 6 ans) a été porté à trois (enfants de 4 à 7 ans) comprenant les classes A , B et C . Outre les écoles de culture générale, on compte trois types d'écoles professionnelles, soit les écoles techniques, les écoles de commerce et les écoles ménagères, de m ê m e que deux types d'écoles normales. D ' u n e manière générale, on s'efforce d'augmenter chaque année le nombre de tous les types d'écoles. E n prévision toutefois de la transformation de l'école normale du type B (Sekolah guru B), comprenant quatre années d'études après l'école primaire, en école normale du type A (Sekolah guru A) avec six ans d'études après l'école primaire, le nombre des écoles du type B sera diminué à partir de cette année et les élèves diplômés de l'école normale du type A pourront occuper u n poste dans les écoles primaires. Dans certains cas, ils ont été appelés à enseigner dans les écoles secondaires inférieures. La formation des maîtres d'école secondaire a lieu dans les écoles normales du type B-l et B-II et, au niveau universitaire, dans les facultés de pédagogie. Nouveaux établissements A Tondano (Sulawesi), une nouvelle faculté de pédagogie a été ouverte, s'ajoutant ainsi à celles de Malang (Java), B a n dung (Java) et Batusangkar (Sumatra). Le ministère de l'Education a ouvert deux nouvelles universités : l'Université « Airlangga » à Surabaja (Java) et l'Université « Hasanudin » à Makasar (Sulawesi). Ainsi, le nombre des universités de l'Etat s'élève à quatre, tandis que The National University et The Indonesian Christian University à Djakarta (Java) et The Saweri Gading University à Makasar (Sulawesi), etc. sont restées des institutions privées. O n a créé u n e nouvelle section de l'école de c o m m e r c e consacrée à l'étude de l'économie coopérative. U n e nouvelle institution privée a été ouverte : l'école secondaire supérieure de journalisme à Surabaja (Java) et à Djakarta (Java). Développement quantitatif L e tableau ci-dessous montre le développement quantitatif de l'enseignement aux différents degrés. Les chiffres concernant les maîtres ne se rapportent q u ' a u x maîtres qualifiés. A côté de ceux-ci il existe u n grand n o m b r e de personnes engagées à titre temporaire qui, tout en poursuivant leurs propres activités, consacrent quelques heures par semaine à l'enseignement. Leur n o m b r e dépasse m ê m e celui des maîtres qualifiés.

225

INDONÉSIE

Types d'école

Ecoles

1954-1955 Maîtres

1955-1956 Maîtres

Elèves

Ecoles

16 787

377 27.250

9 502

26

596

35 439

675 2.850

4 29

38

739

11 294 105 7 113.616 7.034.239

2 2 31.109

Elèves

Jardins d'enfants

publics

5 privées 389 Ecoles normales pour enseignants des jardins d'enfants publiques 4 privés 31 Ecoles sociales publies 1 1 privées Ecoles primaires (total) . . .30.84] Ecoles secondaires inférieures publiques 275 1.431 privées Ecoles secondaires supérieures publiques 66 243 privées Ecoles normales publiques type A . . . . 40 privées type A 72 publiques type B 483 privées type B 52 Ecoles ménagères publiques 135 privées 119 Ecoles normales de l'enseignement ménager publiques 6 9 privées Ecoles de commerce inférieures publiques 97 48 privées Ecoles de commerce supérieures publiques 17 28 privées Ecoles techniques de deux ans publiques 182 10 privées Ecoles techniques de quatre ans publiques 424 privées 7 Ecoles techniques du niveau supérieur de l'école secondaire publiques 14 3 privées Ecoles normales pour maîtres d'éducation physique . . . 5 Ecoles normales pour maîtres d'écoles secondaires Cours propédeutiques . . . 17 Cours B-I pour maîtres sedaires: publics . . . . 95 privés 15 Cours B-II pour maîtres secondaires au niveau supérieur 5

289 15 11 192 131.712 7.068.482

3.322 2.729

90.725 104.962

326 1.543

4.183 2.959

109.646 107.514

567 2.877

22.896 32.868

81 341

661 3.540

23.493 40.186

333 162 5.137 491

8.921 5.372 134.892 11.715

47 87 494 52

410 173 6.871 447

9.674 5.064 153.924 12.952

889 711

11.826 8.672

145 131

1.068 899

13.497 10.453

125 84

1.126 855

7 10

120 103

1.142 1.075



102 48

662 66

15.198 772



20 30

82 51

3.532 498



— 2.594 60

34.544 926

185 16

3.128 77

40.335 1.230

624 36

5.460 688

44 10

703 85

6.601 796

367

3.098

16 4

549 81

3.765 593

26

985

5

27

1.208



640

20



735

— —

3.200 500

95 17

— —

3.500 700



50

6



60

226

INDONESIE

Obligation scolaire L'obligation scolaire n ' a toujours pas été décrétée en Indonésie. Cependant, u n bureau est spécialement chargé de préparer son introduction à partir de 1961. Il est prévu q u e l'obligation touchera les enfants entre 8 et 14 ans. Cette année, des expériences sont faites dans ce d o m a i n e dans plusieurs régions d'Indonésie.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Nouvelles réalisations D a n s l'ensemble, la nécessité de remanier les plans d'études et les p r o g r a m m e s et de moderniser les méthodes d'enseignem e n t devient de plus en plus impérieuse. D'autre part, o n se heurte à la résistance de ceux qui s'opposent à augmenter le n o m b r e des matières enseignées, pour la raison q u e les élèves seraient trop chargés. Certaines mesures ont été prises pour résoudre ce problème. Ainsi, par exemple, à l'école primaire, la biologie et la physique sont groupées en u n seul enseig n e m e n t appelé enseignement des sciences. E n outre, o n réunit des séminaires consacrés à l'étude de différentes matières; par exemple, l'enseignement de l'histoire sera étudié a u cours de 1955-1956. Depuis le début de cette année scolaire, l'enseignement des langues indonésienne et anglaise se d o n n e d'après u n nouveau p r o g r a m m e . U n e section pour l'enseignement à l'aide des m o y e n s audio-visuels a été créée. E n v u e de modifier les méthodes d'enseignement, des écoles expérimentales pour l'enseignement primaire, des projets-pilotes pour l'enseignem e n t normal d u type B et des écoles modèles pour l'enseignement secondaire supérieur ont été mis sur pied. Manuels D e nouveaux manuels ont été édités. Depuis l'introduction des e x a m e n s d'entrée et des e x a m e n s finals dans tout le pays, o n considère qu'il est nécessaire d'indiquer les manuels qu'il convient d'utiliser dans les différentes écoles. Grâce à ces indications, l'emploi des manuels dans chaque type d'école sera plus ou moins unifié. Naturellement, les écoles privées sont libres d'employer les manuels de leur choix.

P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Formation L'enseignement normal d u type B a été réduit progressivement, ce qui a permis en 1956 de passer à l'enseignement d u type A . C'est d'après ce système q u e sera assurée la formation des maîtres d'école primaire. Les étudiants ayant reçu cette formation pourront se spécialiser en v u e de devenir des maîtres secondaires. Primitivement, les maîtres ayant suivi les cours B - I étaient qualifiés pour enseigner dans le cycle inférieur de l'enseignement secondaire et les maîtres ayant terminé les cours B - I I pouvaient enseigner dans le cycle supérieur. Etant d o n n é la grave pénurie de maîtres et de professeurs, les diplômés des cours B - I sont autorisés à enseigner dans le cycle supérieur de l'école secondaire. Situation L e nouveau règlement concernant le traitement des fonctionnaires a apporté quelques modifications dans le statut et les conditions d'emploi des maîtres des différents degrés de l'enseignement.

INDONESIE

227

Toutefois, les cadres et l'échelle des salaires des maîtres primaires et secondaires sont restés inchangés.

DIVERS

Enfance handicapée O n a fait un gros effort en faveur de l'éducation des enfants handicapés. Il existe un institut pour les aveugles, u n autre pour les enfants sourds-muets et u n troisième pour les enfants retardés. Il s'agit d'institutions privées subventionnées par l'Etat.

IRAK LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 l Effectifs scolaires — Lutte contre l'analphabétisme — Bourses.

Effectifs scolaires Voici quelques données statistiques n o m b r e des écoles publiques, des maîtres et des élèves : Type d'école

Maîtres • Total Femmes 1.451 8.819 2.749

Ecoles

sur le

Elèves •

Total Filles Ecoles primaires 258.333 62.530 Ecoles secondaires pour garçons 92 1 2 Q ^ g g Q g pour tilles 42 | Ecoles professionnelles pour garçons 4 \ pour filles 1 \ 90 22 1.215 306 mixtes 1 J Ecoles normales 3 64 12 863 240 Centres de formation des maîtres d'un an 8 14 2 881 245 , , 234 43 4.131 944 fi„ Collèges pour jeunes filles 1 I mixtes 5 D a n s l'enseignement privé, l'on compte 9 8 écoles primaires dont 40 écoles de garçons, 13 defilleset 45 mixtes ; les maîtres qui enseignent dans ces écoles primaires sont au n o m b r e de 702 dont 375 institutrices. Il y a en outre 63 écoles secondaires privées, soit 55 écoles de garçons et 8 écoles de filles. Sur les 959 enseignants de ces écoles secondaires, 122 sont des femmes. L'enseignement privé est fréquenté par 33.698 élèves, soit 22.045 élèves des écoles primaires (14.980 garçons et 7.065filles)et 11.653 élèves des écoles secondaires (10.523 garçons et 1.130 filles). Certaines institutions scolaires dépendent d ' u n autre ministère que le ministère de l'Instruction publique. C'est le cas pour cinq écoles d u second degré et sept écoles dites « postsecondaires » qui englobent des collèges et des écoles professionnelles. Ces écoles comptent au total 1.783 élèves dont 1.567 garçons et 246 jeunesfilles.Les enseignants dans ces écoles sont a u n o m b r e de 128. Lutte contre Les centres d'enseignement des illettrés foncl'analphabétisme tionnent au n o m b r e de 275 dont 242 sont destinés à l'enseignement des jeunes gens et 33 à l'instruction des jeunes filles. O n compte 14.275 jeunes gens et 2.844 jeunesfilles,soit au total 17.119. L e personnel enseignant comprend 765 maîtres (658 h o m m e s et 107 femmes). 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'frak, M . A . A . Al

BASSAM.

IRAK

229

Bourses A u cours de 1954, 114 personnes ont bénéficié de bourses d'études pour l'étranger. Ainsi, grâce aux subsides qui leur ont été octroyés, cinquante-neuf étudiants ont pu se rendre aux Etats-Unis, trente-quatre en Grande-Bretagne, douze en Egypte, cinq au Liban, trois en France et un en Italie.

IRAN LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Structure administrative — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Réformes de structure — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S —

Enseignement primaire — Enseignement secondaire — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation — Situation — D I V E R S — Education morale et sociale — Mouvements de jeunesse — Collaboration internationale.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Structure administrative Pendant l'année écoulée, le ministère de l'Instruction publique a poursuivi deux objectifs : réduire dans la mesure du possible l'excès de centralisation et unifier, sur le plan technique, l'organisation de l'instruction dans tout le pays. Pour la réalisation d u premier de ces objectifs, on a divisé le pays en cent quatre districts scolaires, chacun groupant une ville et les localités environnantes. Chaque ville possède u n directeur de l'enseignement dont les pouvoirs administratifs sont bien plus étendus que ceux qu'ils possédaient auparavant. Ils peuvent procéder à des nominations, à des promotions et octroyer des congés. Afin d'assurer la collaboration de la population avec les services d u ministère, u n conseil de l'instruction publique a été créé dans chaque ville. Ce conseil est composé d u gouverneur, d u président de la municipalité ainsi que de représentants des notabilités de la ville, des commerçants, du clergé et de l'association des parents et des maîtres. Les principales fonctions de ces conseils consistent à collaborer avec le directeur de l'instruction publique dans différentes tâches : recueillir des fonds pour la construction des écoles ; créer des bibliothèques et des salles de lecture ; développer la culture physique ; organiser des conférences en vue d u relèvement du niveau de la culture générale et encourager les adultes à fréquenter les classes du soir ; appliquer les directives générales en matière d'instruction publique, etc. D'autre part, des associations de parents et de maîtres ont été créées dans chaque école. D a n s la capitale de chaque Astan (département administratif) se trouvent u n directeur général et u n inspecteur général de l'instruction publique. L e directeur général collabore avec les représentants du ministère dans les villes, tant pour les questions techniques que pour tout ce qui concerne la formation d u corps enseignant, la création des écoles professionnelles et agricoles, l'organisation des cours et stages pour le corps 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'Iran, M . Ali

DJAMALZADEH.

IRAN

231

enseignant, la préparation des camps éducatifs, l'application des prog r a m m e s scolaires, etc. Budget L e budget du ministère de l'Instruction publique, y compris celui de l'Université de Téhéran et des facultés provinciales, s'élève à 4 milliards 218 millions de riais, ce qui représente le 2 2 % du budget de l'Etat. L e budget de l'exercice précédent s'élevait à 2 milliards 537 millions. U n e partie du budget de l'année 1956-1957 sera consacrée au relèvement de l'échelle des traitements du corps enseignant. L'augmentation provient aussi du fait que les crédits destinés aux jeunes Iraniens étudiant à l'étranger sont inscrits au budget de l'instruction publique, alors qu'auparavant ils relevaient directement du budget de l'Etat. U n e autre partie du budget de l'instruction publique constitue les crédits supplémentaires destinés à la création de nouvelles écoles ou à l'achèvement des travaux de construction d'écoles restées inachevées. Il importe de signaler qu'une s o m m e de 370 millions de riais provenant de l'administration du Plan est destinée à la création d'écoles professionnelles et agricoles. Cette s o m m e s'ajoute en réalité au budget du ministère de l'Instruction publique. Constructions scolaires U n des problèmes les plus difficiles posés à l'instruction publique en Iran est celui des bâtiments scolaires, dont le nombre demeure toujours insuffisant. Cependant, au cours de l'année scolaire écoulée, de grands travaux de construction ont été entrepris. C'est ainsi que dans la ville de Téhéran soixante-treize bâtiments et dans les provinces deux cent cinquante-six ont pu être construits par le ministère de l'Instruction publique, aidé par l'administration du Plan. Plusieurs de ces bâtiments sont déjà complètement achevés et les autres le seront pour le début de la prochaine année scolaire. E n outre, un grand nombre d'autres écoles ont été construites grâce au produit des taxes perçues par les municipalités et aux fonds fournis par la population. A u cours de l'année passée, quelque 5.000 classes, tant primaires que secondaires, techniques et agricoles, ainsi que des classes spéciales pour les tribus, ont été créées. Des efforts ont été déployés par le ministère en vue de la création des écoles non gouvernementales ; c'est ainsi que dans la seule ville de Téhéran soixante-trois nouvelles écoles privées dites Melli ont été ouvertes, alors que jusque-là le nombre de ces écoles ne dépassait pas quatre-vingtdix. Il en est de m ê m e dans les provinces où le nombre des écoles Melli accuse une courbe ascendante. L a création de nouvelles écoles, tant gouvernementales que Melli, a permis à 80.000 nouveaux élèves de fréquenter l'école et de recevoir une instruction appropriée. D a n s beaucoup de villes, par suite de l'excédent des élèves, on avait dû organiser des classes à demi-journée, fréquentées par deux équipes d'élèves. L a construction de nouvelles écoles a, dans beaucoup de cas, permis de revenir aux classes à horaire complet. L e ministère de l'Instruction publique ayant constaté que la collaboration de la population dans le domaine de la création d'écoles s'est révélée très fructueuse poursuivra énergiquement ses efforts dans ce sens et espère pouvoir donner une plus grande extension à l'application de la loi sur

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IRAN

l'instruction publique dans le pays. D'ailleurs, une loi a été adoptée par le parlement iranien tendant à régulariser et à encourager la création des écoles Melli. ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif A u cours de l'année 1955-1956, le nombre des élèves et des étudiants a augmenté de 9 % et celui des enseignants de 13%. Réformes de structure A u cours de l'année écoulée, la structure de l'enseignement secondaire a subi de profonds changements. C'est ainsi qu'après les trois premières années c o m m u n e s à tous les élèves, l'enseignement du second cycle comprend six sections différentes : lettres, m a t h é m a tiques, sciences naturelles, enseignement technique, enseignement professionnel, enseignement administratif. L e ministère de l'Instruction publique a créé, dans le cadre de l'enseignement secondaire, des écoles techniques et des écoles professionnelles, dont le nombre s'élève actuellement à sept. U n plan est en élaboration pour la création d'un institut technologique ayant pour tâche de former des techniciens et des professeurs pour ces écoles. Les travaux de construction de l'institut seront entrepris très prochainement.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES

Enseignement primaire

Les enseignements suivants ont été introduits

dans les plans d'études des écoles primaires ou renforcés : a) étude élémentaire du milieu ; b) renforcement de l'enseignement religieux et du respect des traditions religieuses (l'enfant doit croire à l'existence de Dieu, observer les commandements du Prophète et être en contact avec son Créateur) ; c) formation civique et sociale ; d) travaux manuels et travaux pratiques (l'élève doit avoir l'occasion de faire connaissance avec les rudiments des arts et métiers) ; e) éducation artistique (l'enfant doit apprendre à apprécier et admirer les beautés de la nature). Enseignement secondaire Les enseignements suivants ont été introduits dans les plans d'études des écoles secondaires ou renforcés : a) législation civile et principes de la vie sociale ; b) importance accrue de la religion et de la morale ; c) institutions internationales et collaboration entre les peuples ; d) travaux manuels ; e) étude du milieu social et de la nature ambiante. PERSONNEL

ENSEIGNANT

Formation L e programme des écoles normales agricoles a été modifié de façon que les élèves qui en sortent puissent désormais jouer un rôle plus important dans le développement de la vie villageoise. Des écoles normales spéciales ont été créées pour les maîtres des écoles de nomades ; on y admet les élèves ayant terminé leurs études primaires. L'école normale supérieure préparant les futurs maîtres secondaires, qui relevait jusqu'ici des facultés des lettres et des sciences, est devenue autonome avec son propre budget. Etant donné l'importance de plus

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233

en plus prononcée q u e prend la culture physique, il a été créé à l'école normale supérieure u n e section spéciale pour cette branche. E n outre, des stages ont été organisés, tant pour les instituteurs et professeurs q u e pour les inspecteurs, les maîtres de culture physique et de travaux manuels, etc. T o u t le personnel enseignant suit ces cours avec u n intérêt croissant. D e s stages spéciaux ont été organisés pour les jeunes institutrices, dans lesquels elles apprennent les travaux m é n a g e r s faisant partie d u p r o g r a m m e des écoles de jeunes filles. Situation U n e s o m m e d'environ 3 0 0 millions de riais a été affectée a u relèvement de l'échelle des traitements d u corps enseignant. L e traitement m a x i m u m des professeurs a été ainsi majoré de 9 0 % et celui des instituteurs jusqu'à 7 0 % . E n m ê m e t e m p s , le n o m b r e des heures de travail a été porté à 2 2 heures par semaine pour les professeurs et à 28 heures pour les instituteurs, ce qui représente u n e augmentation m o y e n n e de 1 5 % .

DIVERS

Education morale Parmi les problèmes qui, au cours de l'année et sociale écoulée, ont retenu l'attention toute particulière d u ministère de l'Instruction publique figure celui de l'éducation et de l'instruction morales. U n département spécial a été institué pour s'occuper de cette question. L e s c a m p s éducatifs organisés par les soins d u corps enseignant dans les écoles d e la capitale a u cours de l'année passée se sont, a u cours de l'année présente, étendus sur tout le pays. Il convient également de signaler q u e dans les écoles primaires c o m m e dans les écoles secondaires, les élèves assument des activités d'ordre social, telles q u e l'organisation de conférences, la création de bibliothèques, l'édition de journaux, des séances de m u s i q u e , des travaux m a n u e l s , des représentations théâtrales, etc. A u cours de leurs occupations, les élèves sont guidés par leurs maîtres et des efforts sont entrepris en v u e d ' a u g m e n ter le n o m b r e d'éducateurs capables d'aider et de guider les élèves dans ces domaines. Mouvements de jeunesse L'organisation des éclaireurs et éclaireuses a retenu également l'attention d u ministère. Cette organisation qui existait jusqu'à l'année dernière u n i q u e m e n t à Téhéran s'étend à l'heure actuelle u n p e u partout dans les provinces. E n procédant à l'extension de ces m o u v e m e n t s , le ministère poursuit u n objectif aussi bien social q u e moral et éducatif. Collaboration L e ministère de l'Instruction publique a, a u internationale cours de l'année écoulée, bénéficié d ' u n e part de la collaboration des experts d u « Point quatre » et d'autre part de celle des experts de l'Unesco. L'aide et l'assistance matérielles et morales de ces institutions ont été d ' u n grand prix. L e ministère a tiré d e très appréciables profits des r e c o m m a n d a t i o n s adoptées par la Conférence internationale de l'instruction publique organisée par l'Unesco et le B u r e a u international d'Education de m ê m e q u e des annuaires contenant les rapports en général riches de renseignements fournis par les Etats.

IRLANDE L E M O U V E M E N T É D U C A T I F E N 1955-1956 * A D M I N I S T R A T I O N SCOLAIRE — Budget — Bâtiments scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Nouveaux enseignements — PLANS D ' É T U D E S , PROGRAMMES E T M É T H O D E S — PERSONNEL ENSEIGNANT.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Budget L e budget de l'instruction publique pour 19561957 se m o n t e à £14.414.436, ce qui représente u n e augmentation d e 5 , 5 7 % sur celui d e l'année précédente. Bâtiments scolaires P e n d a n t l'année budgétaire qui s'est terminée le 31 m a r s 1956, l'Etat a dépensé £1.043.000 pour subvenir a u x frais d e construction et d'équipement des écoles primaires. O n a bâti quarante nouvelles écoles primaires et quatorze ont été agrandies. O n a préparé des projets permettant u n développement considérable d u p r o g r a m m e actuel d e construction de nouvelles écoles primaires. U n projet a été aussi approuvé pour la construction d e onze nouvelles écoles professionnelles et l'agrandissement d e quinze écoles existantes. L e m o n t a n t des dépenses prévues est de £454.635. ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Voici les effectifs d'élèves et de maîtres dans les différents enseignements (avec les taux d'augmentation ou de diminution par rapport à l'année précédente) : Enseignement primaire (1954-1955) Elèves inscrits . . . 495.163 (+1,02%) Instituteurs 13.249 (+0,8 %)

Enseignement secondaire (1956-1956) Elèves inscrits . . . 69.306 (+6,13%) Professeurs 4.564 (+3,33%)

Enseignement professionnel (1954-1955) Elèves suivant les cours Apprentis suivant les postprimaires à temps cours une partie de la complet 20.299 (+ 2%) journée . . . . . . 5.303 (—13%) Elèves suivant les cours Apprentis suivant les C0UrS d u s o l r e t a u t r e s 62 169 technitraes à temns " (— 1 % ) techniques a temps Elèves-maîtres . . . . 254 (+22%) com let 596 P (+ 1 2 %) Professeurs à temps Apprentis bénéficiant de complet 1.363 (+ 2%) congés pour suivre les Professeurs à temps cours 2.410 (+ 6%) partiel 1.185 (+ 6%) 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué d u Gouvernement de l'Irlande, M . L . J. CLOSE.

IRLANDE

235

La fréquentation des cours postprimaires dans les écoles professionnelles n'a cessé de s'accroître depuis leur création par la loi de l'enseignement professionnel de 1930 et il est intéressant de noter qu'une partie considérable de ce développement a eu lieu dans les plus petits bourgs et les villages. Les cours dans ces petits centres sont conçus tout particulièrement pour les personnes qui se consacrent à l'agriculture et aux métiers ancillaires. Bien que la population du pays reste plus ou moins stable, le nombre d'élèves dans les écoles secondaires (grammar schools) continue d'augmenter. E n 1955-1956, les 474 écoles secondaires agréées comptaient un total de 59.306 élèves (en 1954-1955, 454 écoles et 56.411 élèves). Nouveaux enseignements L'enseignement professionnel s'est enrichi de nouveaux enseignements : cours de formation des inspecteurs de l'hygiène et des préposés aux expéditions aériennes, cours de gestion d'entreprises et de transports.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Dans l'enseignement professionnel on peut signaler un intérêt croissant pour les méthodes des projets, qui ont donné de bons résultats dans certaines écoles ménagères avec internat et dans l'enseignement agricole des cours postprimaires des écoles professionnelles. Ces « projets » portent ordinairement sur des travaux agricoles (élevage, cultures, calcul des prix de revient, du rendement, etc.) et sont exécutés chez eux par les élèves. PERSONNEL

ENSEIGNANT

O n a augmenté les traitements des maîtres des écoles primaires et professionnelles à partir du 1 er novembre 1955 en raison de la hausse du coût de la vie. U n système permanent de conciliation et d'arbitrage a été introduit au cours de l'année pour le personnel de l'enseignement secondaire. Cet organe arbitral est actuellement saisi d'une demande d'amélioration des traitements de la part des professeurs secondaires.

ISLANDE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 l A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Inspection — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Nouveaux

enseignements — révision — Moyens Traitements.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES

— Travaux de.

audio-visuels — Manuels — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T —

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Inspection D e u x nouveaux postes d'inspecteurs ont été créés, l'un pour diriger et contrôler l'enseignement musical dans les écoles primaires et d u premier cycle secondaire, l'autre pour l'enseignement d u travail manuel féminin dans les écoles primaires et d u deuxième cycle secondaire. Budget L e budget de l'instruction publique pour 1956 s'élève à 82.918.062 couronnes (67.511.200 en 1955), et le total des dépenses de l'Etat se m o n t e à 661.696.217 couronnes (513.852.264 en 1955). Les subventions accordées a u x écoles par les municipalités, les c o m m u n e s , etc, ont atteint 31.348.000 couronnes en 1956 (25.034.882 en 1955). Les ressources de l'Université d'Islande proviennent de l'exploitation du cinéma de l'université et des revenus d'une loterie. Depuis de nombreuses années, l'université a exploité une loterie très importante dont les prix sont exemptés de l'impôt sur le revenu et de la taxe municipale. Les bénéfices de la loterie sont affectés a u x dépenses d'entretien tandis que ceux du cinéma permettent de supporter les frais d'exploitation. Constructions scolaires D i x écoles primaires et deux écoles d u deuxième cycle secondaire ont été construites. Pendant l'année 1955-1956, o n a c o m m e n c é aussi la construction de dix-neuf écoles primaires et de quatre écoles d u deuxième cycle secondaire. Sont en voie de construction vingttrois écoles primaires, dix écoles d u deuxième cycle secondaire et neuf écoles ménagères. O n a achevé la construction de trois maisons destinées à loger les directeurs d'école. L a licence d'investissement de capitaux a été accordée pour la construction des nouveaux bâtiments du lycée de Reykjavik, de l'école normale et de l'école de formation des maîtres d'école ménagère. 1

D'après le rapport envoyé par le Ministère de l'Education d'Islande.

237

ISLANDE

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Voici quelques données concernant le nombre des maîtres et des élèves durant l'année scolaire 1955-1956 : Personnel titularisé

Ecoles primaires Ecoles du deuxième cycle secondaire Ecoles ménagères Ecoles agricoles et d'horticulture . . . Ecoles professionnelles Ecoles de sourds-muets Ecoles d'infirmières et de sages-femmes Ecoles navales Ecoles commerciales Ecoles normales Lycées Université d'Islande Total . . .

Personnel auxiliaire

Elèves

645 211 37 12 10 4 3 12 10 19 39 27

162 158 15 3 108

19.000 5.243

21 20 14 20 28 42

24 96 237 359 119 847 750

1.029

591

28.625



337 81 1.532

Nouveaux enseignements Le Parlement a adopté une résolution demandant au gouvernement d'envisager la création d'une école de journalistes à la faculté des lettres de l'université, ainsi qu'une autre résolution concernant la mise sur pied des écoles populaires indépendantes, dans le genre des universités populaires, sans rapports avec les lycées ou les écoles spéciales. U n e école de cuisiniers et de garçons de service a été ouverte, préparant au brevet professionnel de cuisinier ou de garçon de service et à l'examen exigé des cuisiniers sur les bateaux de pêche et les cargos. L'école fournit aussi l'enseignement pratique aux personnes chargées de l'exploitation d'hôtels et de restaurants.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Travaux de révision La commission désignée par le ministère de l'Instruction publique pour réviser les matières et la durée des études dans les écoles du premier et du second degré et les écoles du deuxième cycle secondaire doit formuler des propositions concernant les plans d'études de chacun de ces degrés. Il est entendu que les matières étudiées doivent être à la portée des élèves et que les manuels doivent correspondre à ce qu'exige le programme de chaque discipline. L a commission doit examiner en outre la possibilité de diminuer la durée des études sans pour autant limiter l'acquisition des connaissances nécessaires et souhaitables. Moyens audio-visuels Des appareils de projection des films de 35 m m ont été distribués à toutes les écoles primaires et du deuxième cycle secondaire. O n avait déjà eu recours au cinéma dans quelques écoles, mais la nouveauté consiste dans le fait que tous les établissements pourront profiter de cette technique de l'enseignement. L e personnel enseignant se montre très satisfait des résultats obtenus.

238

ISLANDE

Manuels A u cours de l'année 1956, une nouvelle loi a été adoptée chargeant l'Etat de la publication des manuels. Les élèves seront pourvus de manuels gratuits pour les disciplines enseignées pendant la période de scolarité obligatoire. L e ministre de l'Instruction publique désignera une commission de cinq personnes qui se chargera de la publication des manuels. Cette commission veillera à ce qu'on dispose en tout temps des manuels relatifs à chaque discipline et fixera l'indemnité à verser aux auteurs des manuels, étant entendu que la rédaction de ceux-ci doit être confiée à des personnes compétentes. L a Commission est autorisée à organiser des concours parmi les auteurs. Chaque écolier recevra un exemplaire du livre dont il a besoin pour ses études et devra le remplacer au prix de revient en cas de détérioration ou de perte. Les dépenses occasionnées par la mise à exécution de cette loi seront supportées pour 1 /3 par l'Etat et les 2 / 3 seront prélevés sur le produit d'une taxe spéciale imposée à toute personne ayant à sa charge un ou plusieurs enfants d'âge scolaire. PERSONNEL ENSEIGNANT

Traitements A la suite de l'entrée en vigueur, le 1 e r janvier 1956, des nouvelles lois sur les traitements des employés de l'Etat, certaines modifications sont intervenues dans les traitements du personnel enseignant ainsi que dans la répartition des charges des salaires entre l'Etat et les municipalités. Les traitements du personnel enseignant et des directeurs des écoles des villes sont à la charge de l'Etat pour 8/9 et de la municipalité pour 1 / 9 (auparavant respectivement 2 / 3 et 1/3). Les traitements de base du personnel enseignant et des directeurs des écoles rurales sont à la charge de l'Etat pour " / 1 2 et de la c o m m u n e pour 1/12 (auparavant respectivement 3 / 4 et J / 4 ) . L'Etat continue de payer l'allocation de vie chère d'après l'indice du prix de la vie par rapport au traitement global, de sorte qu'il supporte le 93,76% des dépenses dans les villes et le 95,32% dans le reste du pays, l'indice actuel étant 187. Les instituteurs atteignent le traitement m a x i m u m après quatre ans au lieu de six c o m m e précédemment. Les directeurs d'école bénéficient dès le début du traitement m a x i m u m . Les traitements du personnel enseignant du deuxième cycle des écoles secondaires sont calculés pour une période dépassant d'un mois la période d'ouverture réelle de ces écoles.

ISRAËL LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Législation concernant le personnel enseignant — Organes consultatifs — Sélection des boursiers — Inspection scolaire — Secrétariat pédagogique — Budget — Bâtiments scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Années d'études — Nouveaux ensei-

gnements — PLANS

D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES

— Enseignement

primaire — Enseignement secondaire — Enseignement professionnel — Nouvelles méthodes et techniques — Nouveaux manuels — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation des maîtres — Statut.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Législation concernant U n e réforme des modalités de rétribution des le personnel enseignant instituteurs a été introduite. L e principal changement réside dans le fait que ce seront les qualifications qui détermineront les traitements et non le poste occupé. Ainsi, les instituteurs possédant un grade universitaire et enseignant dans une école primaire seront rémunérés selon la m ê m e échelle que les maîtres secondaires ; de m ê m e , les maîtres possédant uniquement les qualifications requises pour enseigner dans les écoles primaires et enseignant dans les écoles secondaires seront rémunérés selon l'échelle des maîtres primaires. L a différence actuelle entre les heures d'enseignement hebdomadaires exigées des maîtres primaires et celles des maîtres secondaires reste inchangée. U n comité a été créé pour examiner les appels introduits par des maîtres secondaires concernant les décisions prises au sujet de la valeur de leurs qualifications. Des règlements sur l'emploi de maîtres suppléants chargés des remplacements ont été élaborés et entreront en vigueur incessamment. Organes consultatifs L e ministère de l'Instruction publique a n o m m é deux commissions, l'une pour étudier le problème de l'enseignement supérieur en Israël (à l'exception de l'Université de Jérusalem et de l'Ecole polytechnique de Haifa) et l'autre pour rédiger un rapport sur l'enseignem e n t secondaire. D'autre part, u n « Conseil pédagogique » a été créé qui sera chargé de conseiller le ministre de l'Instruction publique sur les problèmes de caractère administratif et pédagogique. Sélection des boursiers Autrefois, les boursiers des écoles secondaires étaient choisis sur la base d'un examen écrit auquel pouvaient se présenter uniquement les meilleurs élèves de la huitième classe de l'école primaire. L'année dernière, cet examen était complété par un test d'intelligence et 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement d'Israël, M . M . K A H A N Y .

240

ISRAËL

étendu à tous les élèves de toutes les huitièmes classes. Cette année, le test d'intelligence a de nouveau été abandonné, l'extension de l'examen à tous les élèves étant par contre maintenue. Inspection scolaire L e budget de l'année dernière a permis d'augmenter de quelques unités le nombre des inspecteurs scolaires. Le ministère envisage actuellement une révision des dispositions régissant les attributions des inspecteurs scolaires. Secrétariat pédagogique U n secrétariat pédagogique est entré en fonctions pour remplacer l'ancien inspectorat général. C e nouvel organe, beaucoup plus important que l'ancien inspectorat général, étudie les divers aspects de l'administration scolaire et de l'enseignement proprement dit. Budget Voici, en livres israéliennes, les différents postes du budget du ministère de l'Instruction publique pour les années 19541955 et 1955-1956 : 1954-1955

Jardins d'enfants Ecoles primaires Ecoles secondaires Classes pour adultes Formation des maîtres Enseignement supérieur et universitaire . . . Education physique Loisirs pour les jeunes Science, culture et arts Recherches archéologiques Administration générale

906.200 23.475.520 590.650 669.870 723.160 3.114.120 76.500 631.690 351.730 228.480 1.066.480 31.834.400

1955-1956

1.857.500 27.087.600 887.800 856.200 942.900 3.457.700 94.300 753.600 447.700 227.000 1.337.700 37.950.000

E n outre, les ministères de l'Agriculture et du Travail ont respectivement dépensé des s o m m e s importantes pour les écoles d'agriculture et les écoles professionnelles. Les crédits affectés à l'instruction par les autorités locales et régionales ainsi que par des institutions publiques et semipubliques ne sont pas exactement connus, mais ils ont été évalués à £1 40.000.000 pour les enseignements préscolaire, primaire et secondaire et £1 9.500.000 pour l'enseignement supérieur et universitaire. Les crédits alloués au ministère de l'Instruction publique dans le cadre du budget ordinaire total du gouvernement occupent la deuxième place après ceux octroyés au ministère de la Défense. Les droits d'inscription pour les jardins d'enfants, qui avaient été temporairement réintroduits il y a deux ans, ont été de nouveau abolis au début de cette année scolaire. Bâtiments scolaires U n poste d'architecte scolaire a été nouvellement créé au ministère de l'Instruction publique. Des normes unifiées sur l'emplacement et autres modalités des constructions scolaires sont en préparation. Les crédits alloués par le gouvernement aux autorités locales, au cours de l'année 1954-1955, sous forme de prêts à long terme pour la construction d'écoles se sont élevés à £1 2.000.000. L e montant de ces

ISRAËL

241

prêts représente généralement le tiers environ du coût total de la construction. Mais dans les régions pauvres, les bâtiments ont été construits grâce à l'aide combinée du ministère de l'Instruction publique et du ministère du Travail, étant entendu que les frais seraient remboursés par les autorités locales lorsqu'elles seraient en état de le faire. Environ 350 salles de classe ont été construites au cours de l'année. U n e évaluation approximative pour les cinq années à venir montre que le nombre de salles de classe supplémentaires dont on aura besoin s'élève à 1.625. ORGANISATION SCOLAIRE

Développement quantitatif O n trouvera ci-dessous les dernières statistiques pour les années 1954-1955 et 1955-1956. Etant donné q u ' u n grand nombre de jardins d'enfants ne dépendent pas des autorités locales, les chiffres ayant trait à l'enseignement préscolaire sont approximatifs. Il faut aussi tenir compte du fait que, quoique les jardins d'enfants soient obligatoires pour les enfants de cinq à six ans, ils sont fréquentés par un grand nombre d'élèves n'ayant pas encore atteint cet âge. Pour des raisonsfinancièreset autres, le nombre de leçons par semaine n'est pas le m ê m e dans toutes les classes. D'autre part, le maître primaire est tenu de donner 30 heures d'enseignement hebdomadaires tandis que le maître secondaire doit en donner 24. Ainsi, un grand nombre de maîtres primaires chargés des deux premières classes secondaires n'ont que 24 heures de cours par semaine et, de ce fait, ne sont que partiellement employés. C'est pourquoi, dans le tableau ci-dessous, on n'indique pas le nombre des maîtres mais plutôt le nombre des postes, obtenu en additionnant le nombre total des leçons données par tous les enseignants et en divisant ce chiffre par 30. 1954-1955 -,,, Klfves

Jardins d'enfants (juifs et arabes) Ecoles élémentaires (juives et arabes) Ecoles pour jeunes travailleurs Ecoles spéciales Ecoles secondaires (juives et arabes) Ecoles secondaires du soir Ecoles secondaires dans les Kibbutzim Ecoles professionnelles . . Ecoles d'agriculture . . . Ecoles normales Enseignement supérieur Divers Total 1

66.315 !

1955-1956

Postes de maîtres

1.386

257.186 a 10.581

„,. E , è v c s

1955-1956

Postes de A u g m . ou dim en % Post e s d c maîtres Elèves . f maîtres

72.757 !

2.435

+29,2%

+29,2%

279.067 2

11.784

+8,5%

+11,4%

817 426

- 5,0% + 16,9%

+ 4,8% + 22,4%

+ 1,5% + 9,2%

- 7,0% + 16,6%

11.360 3.897

779 348

15.179 3 2.393

1.298 217

15.413 3 2.614

1.207 253

4.617 5.981 5.390 3.428 6.300 33.099 4

727 500 528 473

4.967 6.056 5.866 3.595 6.500 31.100 4

728 493 506 525

405.135



10.819 4.556

443.310



+ + + + + -

7,6% 1,2% 8,8% 4,9% 3,2% 6,0%

+ 10,9%

0

- 1,5% - 4,0%

+ 11,0% —

Ces chiffres comprennent les entants de 3 à 6 ans. Les chiiîres correspondants pour les entants de 5 à 6 ans sont de 29.439 pour l'année 1954-1935 et de 39.731 pour l'année 1955-1956. 3 Le nombre d'élèves arabes est de 22.853 pour 1954-1955 et de 23.623 pour4 1955-1956. * Le nombre d'élèves arabes est de 782 pour 1954-1955 et de 906 pour 1955-1956. Ces chiffres c o m prennent les 9.000 élèves des écoles paroissiales chrétiennes et des écoles de missions étrangères.

242

ISRAEL

D a n s les écoles juives, le n o m b r e des garçons est approximativement égal à celui desfilles,tandis q u e dans les écoles arabes, la proportion des élèves est d'environ deux garçons pour u n e fille. Années d'études Seuls quelques changements de peu d'importance sont intervenus. U n e neuvième année a été ajoutée à titre expérimental à u n petit n o m b r e d'écoles primaires dans lesquelles des cours préparatoires de formation professionnelle ont été introduits pendant les d e u x dernières années. L a durée des études, dans u n certain n o m b r e d'écoles d'agriculture et d'écoles professionnelles dont les cours étaient de trois ans, a été augm e n t é e d ' u n e année. Nouveaux enseignements U n nouveau cours de trois ans conduisant a u diplôme d'études pédagogiques a été mis sur pied a u séminaire pour instituteurs de l'Université hébraïque. C e cours était donné jusqu'ici à titre facultatif à l'Ecole pédagogique de Beit H a k e r e m , à Jérusalem.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Enseignement primaire

Au cours de l'année écoulée, aucun changement

n'a été apporté a u x matières enseignées ni au n o m b r e d'heures d'enseignem e n t dans les écoles primaires. U n nouveau p r o g r a m m e détaillé pour les écoles pour jeunes travailleurs a été publié. Les cours fonctionnent le soir et sont fréquentés obligatoirement par les garçons etfillesde 14 à 17 ans qui n'ont pas achevé leurs études primaires. Enseignement secondaire Les n o u v e a u x p r o g r a m m e s des écoles secondaires seront publiés sous peu. D e u x nouvelles disciplines ont été ajoutées a u plan d'études des classes supérieures des écoles secondaires : la langue arabe et l'étude d u Moyen-Orient, et la technologie. Enseignement professionnel

D e n o u v e a u x p r o g r a m m e s des disciplines académiques ont été publiés.

Nouvelles méthodes D e s groupes d'enseignants comprenant entre et techniques autres ceux qui ont fait des voyages d'études à l'étranger ont tenu u n certain n o m b r e d e conférences sur les nouvelles méthodes o u techniques d'enseignement observées dans d'autres pays. L e secrétariat pédagogique r é c e m m e n t créé a examiné ces nouvelles méthodes et techniques afin de les appliquer. D e son côté, le Centre pédagogique d u ministère d e l'Instruction publique a intensifié son activité dans le m ê m e sens. Nouveau manuels L e ministère a reçu u n certain n o m b r e d e manuscrits qu'il a transmis à la commission des manuels pour e x a m e n . Cette commission a poursuivi également l'examen des manuels existants afin d'éliminer ceux qui ne répondent pas a u x exigences pédagogiques. U n nouveau m a n u e l en langue arabe a été publié a u cours de l'année écoulée.

ISRAEL

243

P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Formation des maîtres A l'Ecole normale de Beit Hakerem, une séparation nette a été établie entre les cours de trois ans et les cours de deux ans. E n raison d u m a n q u e de locaux, o n a d û remettre à l'année prochaine l'ouverture de l'école normale pour jeunesfillesarabes qui avait été prévue pour cette année. L e perfectionnement des instituteurs à l'aide de cours complémentaires s'est poursuivi régulièrement, surtout pendant les vacances. O n a réorganisé à titre provisoire les séminaires spéciaux pour la formation des professeurs de musique, d'art et de travaux manuels. Statut L'échelle des traitements d u personnel enseignant des divers niveaux sera à l'avenir basée sur les m ê m e s taux que celle des autres fonctionnaires. L e projet de loi concernant le statut et les conditions de travail des maîtres n'a pas encore été voté par le Parlement israélien.

ITALIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 INTRODUCTION — ADMINISTRATION

1

S C O L A I R E — Activité législative •—

Activité documentaire — Budget — Bâtiments scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Principaux problèmes — Education préscolaire — Enseignement primaire — Enseignements classique, scientifique et normal — Enseignement technique et professionnel — Enseignement artistique — Enseignement universitaire — Enseignement libre — Education des adultes — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Révision des programmes —

Etudes pédagogiques — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Statut — Concours — SERVICES AUXILIAIRES

E T E X T R A S C O L AIRES

— Echanges culturels — Aide

sociale aux écoles — Psychologie scolaire — Enfance déficiente — Mouvements de jeunesse — Voyages d'études — Moyens audio-visuels — Education physique — Minorités linguistiques.

INTRODUCTION

L a réglementation scolaire italienne, c o m m e d'ailleurs celle de presque tous les pays, traverse une phase de réorganisation due aux nécessités d'améliorer et de compléter les institutions scolaires actuelles pour les adapter aux besoins toujours nouveaux et à l'accroissement de la population scolaire, ainsi que pour faire face aux problèmes de plus en plus complexes concernant la durée de la scolarité obligatoire et l'extension de l'enseignem e n t professionnel. L'administration scolaire s'efforce de mener à bien ces différentes tâches qui exigent l'ouverture de nouvelles écoles, le recrutement de nouveaux m e m b r e s du personnel enseignant, la construction et l'aménagement de bâtiments, la préparation de matériel scolaire, etc. Cet effort se reflète non seulement dans les chiffres du budget (le budget pour 1956-1957 prévoit une augmentation de 1 8 % par rapport à l'année précédente), mais aussi dans le travail intensif du Parlement, de l'administration scolaire, des éducateurs et des associations professionnelles et syndicales. O n peut affirmer que toutes les recommandations formulées par les trois dernières conférences internationales de l'instruction publique ont fait l'objet de larges débats et ont vivement intéressé l'opinion publique. Cet intérêt pour les problèmes éducatifs est prouvé encore par le fait que la question de l'instruction obligatoire et professionnelle constitue un chapitre spécial dans le « Plan de développement économique » élaboré par le ministre des Finances et soumis au président du Conseil des ministres en janvier 1955. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'Italie,

M.

Giovanni C A L Ó .

245

ITALIE

Ce plan envisage le problème des rapports entre la réforme des structures économiques et le système actuel d'enseignement et propose l'ouverture de nouvelles écoles professionnelles et l'extension de l'école obligatoire. U n e présentation sommaire du m o u v e m e n t éducatif en Italie en 1955-1956 ne peut donc pas négliger d'indiquer les faits qui ont caractérisé la vie économique du pays et qui justifient la nécessité de réformes scolaires afin d'adapter la structure de l'enseignement aux nouvelles structures économiques et sociales. Parmi ces faits, il y a lieu de citer : a) l'accroissement du revenu national (environ 7%), dû à un concours de circonstances économiques particulièrement favorables à l'économie italienne ; b) une faible baisse du chômage ; c) la demande accrue d'un enseignement technique et professionnel ; d) de nouvelles lois sur le travail, parmi lesquelles la loi sur l'apprentissage (n° 25 du 19 janvier 1955) facilitant la collaboration entre la production industrielle et la formation professionnelle des jeunes ; e) la participation du m o n d e industriel dans la préparation de travailleurs qualifiés (écoles-usines, etc.) ; f) l'accroissement de l'intérêt porté aux problèmes de la réorganisation économique et sociale par rapport à ceux de la défense et de la sécurité politique et militaire, phénomène qu'il faut mettre sur le compte de la détente internationale constatée ces derniers temps. ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Activité législative Parmi les principales lois et dispositions législatives approuvées pendant la période 1955-1956 on peut signaler : a) la loi n° 68 du 27 février 1955 sur les corps consultatifs du ministère de l'Instruction publique (Conseil supérieur des antiquités et beaux-arts) ; b) la loi n° 1.225 du 20 décembre 1954 sur les cadres des écoles moyennes de l'Etat ; c) la loi n° 95 du 10 mars 1955 sur les indemnités à allouer aux membres des commissions d'examens du baccalauréat dans les lycées classiques, scientifiques et artistiques et du brevet dans les conservatoires de musique ; d) la loi n° 160 du 19 mars 1955 sur le statut juridique du personnel enseignant ; e) la loi n° 1.440 du 15 décembre 1955 sur les examens d'Etat pour l'obtention de la licence d'enseignement m o y e n ; f) la loi n° 155 du 15 mars 1956 sur le cumul des pensions ; g) la loi n° 290 du 11 avril 1956 sur l'agrégation des professeurs. Activité documentaire Les travaux et études de documentation sont conduits par le Bureau d'études, de documentation et de législation scolaire comparée, par le Bureau de presse et par le Bureau des centres didactiques. Particulièrement remarquable est la publication du « Dictionnaire de législation scolaire comparée», qui complète la documentation fournie par la revue Legislazione Scolastica Comparata. Le Bureau d'études du ministère est en train de publier d'autre part les brochures suivantes : Guide pour les étudiants étrangers qui font leurs études en Italie ; « Italia », monographie éditée en diverses langues, illustrant le système scolaire italien ; Guide pour le choix d'une profession technique. L e Bureau des centres didactiques a publié une petite brochure : « Les centres didactiques nationaux », qui illustre l'activité déployée par ces institutions pendant la période 1950-1956.

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ITALIE

D'autres études de documentation ont été effectuées par les directions générales et les différents services de l'administration centrale. Budget Voici les montants des divers postes du budget du ministère de l'Instruction publique pour l'année 1956-1957 comparés à ceux du budget de l'exercice précédent, exprimés en millions de lires : Frais généraux Dépenses fixes Enseignement primaire . . Enseignement m o y e n . . . Enseignement classique . . Education physique . . . . Instituts d'éducation . . Ecoles spéciales Enseignement technique . . Enseignement supérieur . , Académies et bibliothèques Antiquités et beaux-arts . . Divers Education des adultes . . . Subventions Total . . .

1955-1956

0/

1.582 24.362 127.396 20.649 15.062 4.066

0,61 9,41 49,23 7,98 5,82 1,57 0,28 0,09 14,55 5,68 0,58 2,62 0,63 0,88 0,07

710 232 37.651 14.689 1.489 6.789 1.641 2.280

171

/o

258.769

1956-1957

1.920 27.582 153.622 25.439 17.088 5.213

763 244 44.354 15.618 1.724 8.380 1.652 2.474

156

% 0,63 9,01 50,16 8,31 5,58 1,70 0,25 0,08 14,48 5,10 0,56 2,74 0,54 0,81 0,05

306.229

Bâtiments scolaires A u cours de l'exercice financier 1955-1956, deuxième année d'application du plan décennal de constructions scolaires, on a consacré 27 milliards de lires pour subventionner les constructions d'écoles primaires et 5 milliards et demi pour les écoles secondaires. U n e seconde enquête nationale sur les conditions des bâtiments scolaires primaires et secondaires a été entreprise, dont les résultats, accompagnés de données statistiques, figurent dans une brochure publiée par le ministère de l'Instruction publique. L'application des nouvelles dispositions concernant l'élaboration des projets des bâtiments scolaires (écoles primaires et enfantines) a été mise à l'étude en collaboration avec les services techniques du ministère des Travaux publics. Le ministère a participé à l'exposition consacrée aux constructions scolaires dans les grands centres urbains, organisée par la ville de Milan, en liaison avec le service central. A cette occasion, les nouvelles dispositions sur les constructions scolaires et les études réalisées par les ministères de l'Instruction publique et des Travaux publics sur la matière ont été examinées du point de vue technique, pédagogique, urbain et économique. ORGANISATION

SCOLAIRE;

Développement quantitatif Voici quelques données statistiques sur les effectifs des élèves en 1953-1954, avec le pourcentage d'augmentation ou de diminution en 1954-1955 et 1955-1956 :

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Ecoles

Ecoles d'Etat

Ecoles libres

„, . . lotal

1954-1955 %

1955-1956 %

Maternelles — 1.043.123 1.043.123 +3 +3 Primaires 4.208.062 338.038 4.546.100 +2 +2 Moyennes (11 à 14 ans) . . 336.722 119.791 456.513 +3 +3 Professionnelles (11 à 14 ans) Lycées 387.866 35.692 423.558 +2 +6 Ecoles normales 131.692 40.475 172.167 +3 +3 Instituts techniques . . . . 67.991 32.371 100.362 +8 -h 5 Ecoles techniques 141.764 24.179 169.943 +15 +15 Instituts artistiques . . . . 51.106 4.686 55.792 +15 ^20 Conservatoires de musique . 12.313 1.118 13.431 ^ 3 +3 Universités 3.802 6.291 3 absorbé + 3 Principaux problèmes L e s d2.489 e u x problèmes qui ont le +plus 12.019 publique 137.789 o n t — -1 l'activité d e l'administration 125.770 d e l'instruction été1le rajustem e n t d e l'instruction secondaire p o u r les enfants d e onze à quatorze a n s et la question d e l'enseignement professionnel. L e premier p r o b l è m e a été e x a m i n é p a r d e u x commissions. U n e autre c o m m i s s i o n a étudié le p r o b l è m e d u latin d a n s les différents types d'école afin d e formuler des propositions concernant la structure et les caractéristiques des écoles o ù l'on enseigne les h u m a n i t é s classiques et modernes. Education préscolaire Les nouveaux programmes et les nouveaux règlements des écoles maternelles sont actuellement en préparation et l'on prévoit qu'ils entreront en vigueur très prochainement. Il faut relever le remarquable accroissement quantitatif des écoles maternelles durant ces deux dernières années et leur extension progressive dans les diverses régions du pays. Enseignement primaire H faut mentionner en tout premier lieu le décret n° 503 du 14 juin 1955 introduisant les nouveaux plans d'études de l'école primaire. L a caractéristique de ce nouveau plan conçu d'après les principes de la psychologie et de la didactique modernes est la division des études en trois cycles ( 2 + 3 + 3 années), une large liberté didactique étant prévue, suivant la préparation pédagogique du maître et sa capacité d'interpréter les besoins des élèves. Dans le rapport sur le m o u v e m e n t éducatif en 1954-1955 on avait déjà rendu compte de l'initiative prise par la Direction générale de l'instruction élémentaire, connue sous le n o m de Piano P (Plan P ) . Il s'agissait d'une initiative tendant à l'amélioration des écoles primaires dans les zones économiquement sous-développées. Après avoir procédé à une enquête statistique dans chaque localité de six provinces de ces zones (Foggia, Matera, Catanzaro, Sassari, Benevento, Rieti), on a élaboré u n plan d'action pour augmenter le rendement des écoles de ces zones en les faisant bénéficier d'une aide spéciale. Dans certains cas, et d'accord avec les « centres de réforme agraire », on a procédé à l'amélioration des bâtiments scolaires en ayant recours à des pavillons préfabriqués. Dans le courant de l'année fonctionnera en Sardaigne la première école itinérante destinée aux enfants des régions où la population est dispersée. O n a entrepris aussi une expérience de maîtres itinérants qui se rendront dans les maisons isolées et éloignées pour enseigner à domicile les enfants qui autrement ne pourraient fréquenter régulièrement l'école.

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Les provvedilori agli studi des provinces d u Plan P jouissent de la plus grande liberté pour l'application du plan. R é c e m m e n t , l'extension du Plan P à vingt autres provinces a été approuvée. E n 1955-1956, on a mis au point l'expérience de classes de récupération pour les jeunes qui ont quitté l'école primaire à la fin delà cinquième, là où il n ' y avait pas de classes de sixième. Environ 2.000 de ces classes postprimaires ont fonctionné pendant l'année en cours. O n a introduit le registre scolaire afin de s'assurer de l'exécution des dispositions concernant l'obligation scolaire. Enseignements classique, Parmi les nouvelles initiatives il faut signaler la scientifique et normal disposition concernant les prix décernés aux élèves qui ont obtenu les meilleurs résultats dans les examens de fin d'études ainsi qu'une série de voyages à l'étranger pour les professeurs de langues étrangères. O n a mis à l'étude une révision intégrale des programmes d'enseignem e n t des lycées classiques, scientifiques et des écoles normales afin de les simplifier et de les mieux adapter au développement intellectuel des jeunes et à leurs besoins culturels. L e nouveau projet relatif aux examens de baccalauréat et des études techniques et normales est déjà très avancé. Enseignement technique Poursuivant le développement systématique de et professionnel l'enseignement professionnel, la direction générale a créé de nouveaux instituts à u n rythme accéléré. Les instituts professionnels comprennent plusieurs sections correspondant aux différentes spécialisations. L a direction générale de l'enseignement technique a déployé une grande activité, surtout en ce qui concerne les zones du Midi et des îles. D'accord avec le Centre didactique national pour l'enseignement technique et professionnel et avec l'aidefinancièrede la « Caisse du Midi », elle a organisé des cours pour instructeurs dans le secteur professionnel agricole. D e s stages d'information et de spécialisation pour instructeurs des écoles techniques du Midi ont aussi été organisés dans plusieurs industries du nord de l'Italie (Fiat, Olivetti, etc.). Ce p r o g r a m m e va connaître u n grand développement. Les effectifs des élèves de l'enseignement technique sont en forte augmentation et les services intéressés doivent préparer un plan de réorganisation et tenter des expériences qui exigent de nouveaux crédits budgétaires, de nouvelles constructions et des travaux d'aménagement. D'autre part, pour répondre aux besoins de l'industrialisation du pays, laquelle se développe rapidement, il faudra que dans les dix prochaines années le nombre des techniciens de toutes les catégories et des ouvriers qualifiés ait au moins doublé. Cette augmentation se justifie encore si l'on tient compte des progrès incessants des techniques industrielles et des diverses formes d'automation. Enseignement artistique E n 1955-1956, on a créé à Turin u n institut de la m o d e et du dessin de m o d e , à Trieste u n institut pour l'équipement nautique. L'exposition permanente des instituts et des écoles d'art, ouverte à Florence, a suscité u n intérêt particulier aussi bien dans les milieux scolaires que dans ceux de l'artisanat artistique.

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D a n s le d o m a i n e d e l'enseignement d e la m u s i q u e , il faut signaler la création de n o u v e a u x cours dans les conservatoires d e R o m e , Venise, P a l e r m e et Bari. U n e initiative particulièrement intéressante est celle d u « C a m p i n g musical italien » organisé près d e Venise dans la Villa Pisani di Stra et destiné à accueillir gratuitement p e n d a n t dix jours, à tour d e rôle, d e jeunes musiciens italiens et étrangers en v u e de favoriser des rencontres et des échanges culturels dans l'intérêt c o m m u n pour la m u s i q u e . L e c a m p i n g a permis à plus d e cent vingt-cinq participants d'assister a u x manifestations artistiques organisées à Venise p e n d a n t l'été. Il est à souhaiter q u e de tels échanges puissent être organisés sur u n e échelle toujours plus large. Enseignement L'Université de R o m e a terminé la construction universitaire je certains instituts (médecine légale, p h a r m a cologie) à laquelle il a été affecté 3 4 5 millions d e lires. L e total des crédits prévus p o u r les constructions universitaires atteignent pour l'année 19551956 la s o m m e d e 6 milliards de lires. O n a dépensé jusqu'à présent, en vertu de la loi n° 2 0 3 d u 21 m a r s 1953, 2 milliards 6 5 millions d e lires pour l'équipement scientifique ( b o m b e s au cobalt, appareils radiologiques, machines à calculer, microscopes électroniques, spectomètres à résonance magnétique, appareils oscillographiques, etc.). L e budget d e 1955-1956 prévoit la s o m m e d e 6 8 0 millions de lires pour l'aide universitaire. U n n o u v e a u foyer d'étudiants sera ouvert à l'Université de Bari. L e collège universitaire d e P a d o u e a été doté d ' u n n o u v e a u bâtiment. Enseignement libre L e s écoles privées sont fréquentées par le 7 % d e la population scolaire primaire et le 21 % des élèves d e l'enseignement d u second degré. L e s écoles privées c o m p r e n n e n t : a) 107 écoles assimilées a u x écoles d ' E t a t ; b) 2.489 écoles juridiquement reconnues (homologation d u diplôme) ; c) 1.494 écoles autorisées (sans homologation). Education des adultes L a disposition d u 2 4 d é c e m b r e 1 9 5 5 transforme le C o m i t é central pour l'éducation populaire en u n Service central pour l'éducation populaire fonctionnant auprès d u ministère d e l'Instruction publique. C e service se chargera de la direction d e l'école populaire pour adultes ainsi que des activités d'éducation des adultes qui dépendaient d e la direction d e l'enseignement primaire (écoles d'été, écoles d u d i m a n c h e , etc.). Afin d'intensifier la lutte contre l'analphabétisme, o n a institué dans les provinces de Caltanissetta, Cosenza, Frosinone, E n n a , Napoli, N u o r o , Pescara, Potenza, Rieti et Salerno des cours spéciaux d'éducation populaire. D e s cours « p o u r familles» ont été institués dans les localités o ù les filles, p o u r différentes raisons, n e veulent pas fréquenter l'école publique. D a n s ces cas, c'est l'instituteur qui se rend auprès des familles. Les cours « de zone » fonctionnent dans les localités m a n q u a n t d'établissements scolaires adéquats ; des instituteurs volontaires et qualifiés parcourent trois o u quatre fois par semaine la zone qui leur a été assignée p o u r instruire aussi bien les adultes analphabètes q u e les enfants en âge de fréquenter l'école. Les cours « itinérants » suivent les travailleurs qui doivent se déplacer pour leur travail.

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L e nombre des cours de « rappel scolaire » et des centres de lecture est le m ê m e que celui de l'année précédente. O n a constaté une légère diminution du nombre des cours populaires pour adultes par suite de la diminution de l'analphabétisme enregistrée dans plusieurs provinces. L e nombre total des cours populaires a été de 12.200, celui des écoles d'été de 252 et celui des écoles du dimanche de 316. O n a ouvert en outre 907 cours d'éducation pour adultes et huit stages régionaux pour les personnes chargées des cours provinciaux et pour les dirigeants des cours pour adultes ont été organisés d'accord avec les organismes et associations intéressés. L a direction générale des académies et bibliothèques a projeté la création d'un « réseau national de lecture » afin d'assurer u n service de lecture aux nombreux Italiens qui en sont privés. L e projet prévoit avant tout le développement des bibliothèques des chefs-lieux de province. Ces bibliothèques sont destinées à devenir des centres de lecture d'où les livres sont distribués jusque dans les localités les plus éloignées grâce à la création de « postes de distribution » où ils arrivent périodiquement dans de petites caisses métalliques. Ces « réseaux de lecture » ont donné jusqu'à présent d'excellents résultats.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Révision des programmes A partir de 1955-1956, de nouveaux programmes ont été introduits dans les écoles primaires. Ils ont été publiés avec une introduction d'ordre général dans laquelle sont énoncés les principes de base et une introduction particulière pour chacun des trois cycles de l'école primaire, et les programmes m ê m e s sont présentés séparément pour chaque cycle (le premier pour la lre et la 2 e classe, le second pour la 3 e , la 4 e et la 5 e classe, le troisième pour les 6 e , 7 e et 8 e classes complémentaires). D e nouveaux programmes pour l'école maternelle sont en préparation et entreront prochainement en vigueur. Sont à l'étude les programmes de la nouvelle école secondaire (11 à 14 ans) dont on est en train de préparer le règlement définitif. Des modifications des programmes et des horaires sont aussi en cours dans les enseignements classique et technique. Etudes pédagogiques Les études pédagogiques et didactiques sont du domaine des centres didactiques nationaux qui sont au nombre de sept. Ces centres ont organisé pendant l'année 1955-1956 vingt cours de formation et de spécialisation pour maîtres de diverses disciplines ainsi que huit stages d'études nationaux dont les plus importants ont été ceux sur « le théâtre et l'école » (Florence), sur « les nouveaux programmes de l'école primaire » (Fiuggi) et sur « les rapports entre l'école et la famille ». Les centres didactiques nationaux ont organisé des expositions didactiques ainsi qu'une série de recherches pédagogiques parmi lesquelles une enquête sur l'enseignement de l'arithmétique et une expérience sur les rapports entre l'école et les parents. L e centre de Florence a préparé une série de disques de littérature enfantine et institué dans différentes villes « l'heure du récit ». Les centres didactiques nationaux ont aussi organisé des voyages d'échanges, des rencontres sur la littérature pour la jeunesse, édité des publications variées, ouvert des concours, etc.

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PERSONNEL ENSEIGNANT

Statuts L a loi n° 1181 d u 20 décembre 1954 avait confié a u gouvernement la tâche d'édicter les dispositions relatives au statut juridique des employés de l'Etat. L e corps enseignant aurait d û être compris dans la nouvelle réglementation, mais plusieurs contestations furent soulevées sur l'applicabilité a u x enseignants de certaines dispositions générales concernant les fonctionnaires. C'est pourquoi le gouvernement appliqua au corps enseignant seulement les dispositions d'ordre économique en renvoyant au Parlement la discussion des dispositions concernant le statut juridique, n o t a m m e n t en ce qui concerne les garanties d'autonomie et de respect des particularités inhérentes a u x fonctions d u personnel enseignant. Toutefois, les nouveaux barèmes des traitements publiés dans la Gazette officielle n° 14 d u 18 janvier 1956 marquent une augmentation sensible par rapport à l'échelle précédente : augmentation globale de 5 5 % pour les chefs d'instituts de première catégorie, de 4 9 % pour les chefs d'instituts de deuxième catégorie, de 4 6 , 8 % pour le personnel enseignant de cadre A , de 4 0 , 7 8 % pour le personnel enseignant de cadre B , de 3 0 , 2 8 % pour le personnel enseignant de cadre C , de 4 1 , 8 3 % pour les instructeurs du premier groupe et de 3 9 , 2 9 % pour les instructeurs d u deuxième groupe. Les discussions concernant le nouveau statut juridique se poursuivent et l'on prévoit q u e le projet sera soumis au Parlement dans le courant de l'année prochaine. Diverses autres dispositions législatives sont en cours d'application. P a r m i celles-ci il faut rappeler n o t a m m e n t la loi n° 1170 d u 27 n o v e m b r e 1954 portant création d'environ 16.000 postes surnuméraires pour instituteurs et parmi les nouvelles lois en cours d'approbation celle relative à l'admission dans les cadres de l'enseignement secondaire des maîtres qui, bien qu'ils n'aient pas réussi le concours d'entrée, ont été considérés c o m m e admissibles et celle concernant la stabilisation de l'emploi des professeurs hors cadre. Concours Pendant l'année scolaire 1955-1956 ont eu lieu les concours prévus par le décret ministériel d u 22 m a i 1953, soit 95 concours pour u n total de 9.861 postes. L e n o m b r e des d e m a n d e s de participation à ces concours a été de 150.000 environ, beaucoup de candidats s'étant inscrits à plusieurs concours à la fois. Les candidats admis entreront en fonctions à partir d u 1 e r octobre 1956. SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Echanges culturels Les échanges culturels avec l'étranger sont confiés à une direction générale du ministère de l'Instruction publique. Pendant l'année, ce service a déployé une grande activité : il a intensifié la participation de l'Italie aux initiatives des grands organismes internationaux (Unesco, Conseil de l'Europe, Bureau international d'Education, U . E . O . , C E . C . A . ) ainsi que les activités qui, sur le terrain national, sont, en matière d'échanges culturels, du ressort du ministère de l'Instruction publique et de celui des Affaires étrangères.

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Des accords culturels ont été signés avec l'Espagne, la Norvège, l'Allemagne et la Grèce et d'autres ont été élaborés avec le Liban et le L u x e m b o u r g . Très actives ont été aussi les différentes commissions mixtes prévues pour l'exécution des accords en vigueur. Des représentants d u ministère de l'Instruction publique et d u ministère des Affaires étrangères ont participé à cinq réunions et stages organisés par l'Unesco, à Paris, Genève, Madrid ; à la 11 e et à la 12 e session du comité d'experts du Conseil de l'Europe, à H a m b o u r g ; à l'organisation à R o m e , en septembre 1955, du troisième stage d'études sur l'inclusion de l'idée européenne dans l'enseignement de l'histoire, etc. U n e attention particulière a été portée à la nécessité d'augmenter le n o m b r e des chaires et des lectorats de langues étrangères en Italie ainsi qu'au développement de cet enseignement dans les écoles secondaires. O n a procédé aussi à u n échange de professeurs auxiliaires de langues pour les écoles secondaires avec la France (quarante postes). Etant donné les résultats enregistrés, on cherchera l'année prochaine à augmenter le nombre des postes disponibles et à établir u n échange, du m ê m e genre avec l'Angleterre et l'Autriche. Aide sociale aux écoles D e récents accords entre la direction générale de l'enseignement primaire et l'administration de l'aide internationale ont permis d'étendre le service des repas scolaires à u n plus grand nombre d'élèves. D a n s le secteur de l'école secondaire, outre l'aide apportée par les caisses scolaires et des fondations spéciales, il faut mentionner l'octroi de bourses d'études pour u n montant de 500 millions de lires réparti entre 10.000 élèves environ. L'aide sociale a u x étudiants universitaires (bourses d'études, foyers pour les étudiants, œuvres universitaires, etc.) a atteint un milliard de lires, y compris les crédits fournis par les fondations spéciales. Psychologie scolaire Les services de psychologie scolaire ont connu un remarquable développement, n o t a m m e n t dans les domaines de l'éducation spéciale et de l'orientation professionnelle. Enfance déficiente L a nouvelle loi sur l'organisation des écoles spéciales pour déficients physiques, psychiques et sensoriels est actuellement à l'étude. Mouvements de jeunesse O n a constaté u n développement des organisations de scoutisme et des organisations de tourisme de jeunesse (Centre touristique, auberges de la jeunesse, etc.), des associations de jeunesse sportives (Centre universitaire sportif), des associations de jeunesse artistiques et musicales (Association de la jeunesse musicale et Jeunesse musicale italienne), des théâtres universitaires, etc. Voyages d'études Les activités relatives a u x voyages d'études, aux échanges, etc. sont confiées au Centre italien de voyages instructifs pour les étudiants, qui organise des voyages collectifs d'étudiants italiens et étrangers. C e centre a organisé, en 1956, vingt voyages à l'étranger et seize voyages interrégionaux pour groupes, ainsi que de nombreux voyages d'échanges, et a terminé récemment la publication d'un guide pédagogicotouristique pour les jeunes touristes.

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Pendant l'année 1955, le centre a reçu et aidé 151 groupes d'étudiants et professeurs étrangers, avec u n total de 67.753 nuitées. Les hôtes sont venus de tous les pays d'Europe et d'ailleurs ; les groupes les plus n o m breux étaient composés d'Anglais, d'Allemands, de Français et d ' A u trichiens. Le centre organise aussi des cours d'information sur l'histoire de l'art pendant les mois d'été pour étudiants étrangers. Ces cours ont lieu à R o m e , Florence, Venise et Naples et leur durée est en m o y e n n e de trois semaines. Les cours d'histoire de l'art ont été suivis en 1955 par deux cents étudiants étrangers, en majorité anglais et suisses. Moyens audio-visuels Les auxiliaires audio-visuels sont du ressort de la radio-télévision italienne pour la partie radiophonique-télévision et de la cinémathèque scolaire pour la partie cinématographique. Ces deux organismes ont développé u n vaste plan d'activités, parmi lesquelles il faut signaler l'introduction de nouveaux programmes télévisés pour les jeunes. L a cinémathèque a préparé u n nouveau film sur l'Italie. Education physique Outre l'enseignement de l'éducation physique prévu dans les programmes en vigueur, on a organisé en 1955-1956 des activités sportives (ski, athlétisme léger, etc.). A Gênes, a eu lieu u n cours de gymnastique athlétique réservé aux élèves des écoles moyennes inférieures. Le Service central a organisé trois cours nationaux de perfectionnement des maîtres d'éducation physique en fonctions. Les stages d'éducation physique ont pris une grande importance ; pendant u n stage qui a eu lieu à Milan en octobre 1955 on a discuté du développement et du perfectionnement de ces rencontres. Minorités linguistiques U n e commission spéciale a élaboré les nouveaux programmes d'enseignement pour les écoles primaires et secondaires qui reçoivent des élèves dont la langue maternelle n'est pas l'italien, mais l'allemand ou le slovène. Ces programmes envisagent les problèmes culturels, historiques, géographiques, etc. dans une perspective de c o m m u n e civilisation européenne et sur le plan d'une collaboration et d'une c o m préhension internationales plutôt que sous l'angle d'oppositions ethniques ou nationalistes. Ces nouveaux programmes entreront en vigueur en octobre prochain et seront appliqués à titre d'essai pendant trois ans.

JAPON LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 ' A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Autorités scolaires — Nouvelles lois — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Durée des études — P L A N S D ' É T U D E S E T P R O G R A M M E S — Mesures générales — Jardins d'enfants — Ecoles secondaires supérieures — Manuels — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation des maîtres — Statut — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L A I R E S — Hygiène scolaire — Aide alimentaire — Aide aux étudiants — Education des jeunes travailleurs — Mouvements de jeunesse — Education des adultes.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Autorités scolaires L'organisation de l'administration scolaire n'a pas subi de changements importants au cours de l'année 1955-1956. Les problèmes fondamentaux concernant les conseils scolaires, qui assurent l'administration locale de l'éducation, ont continué d'être examinés. Une série d'amendements relatifs à la réglementation de ces conseils ont été soumis à la diète. Celle-ci n ' a pas encore pris position. L e s principaux a m e n d e m e n t s proposés portent sur les points suivants : suppression de l'élection des m e m b r e s des conseils scolaires et leur nomination par les autorités après approbation d u pouvoir législatif local ; nomination des superintendents des conseils scolaires des villes et des villages par les conseils scolaires de préfecture ; approbation parle ministère de l'Education de la nomination des superintendents des conseils scolaires de préfecture ; resserrement des relations entre les organes administratifs scolaires d u gouvernement central et les autorités scolaires de préfecture, des villes et des villages ; coordination entre les activités de l'administration générale et celles des administrations scolaires locales, etc. L e n o m b r e des conseils scolaires des villes et des villages s'élevait à 4.981 en juin 1955, soit 4 2 , 7 % de moins q u e l'année précédente. Cette diminution provient de la centralisation des conseils scolaires due à la fusion administrative des villes et villages. A la suite de fréquents accidents qui se sont produits au cours d'activités extrascolaires telles q u e des excursions et des cours de natation, u n groupe d'études a été créé au sein d u ministère de l'Education pour examiner la situation d u point de v u e scolaire et donner des conseils appropriés a u x autorités. Nouvelles lois L a plupart des dispositions légales sur l'éducation entrées en vigueur en 1955-1956 viennent compléter la législation appliquée 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué d u Gouvernement d u Japon, M . Shigeru

FUKUDA.

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après la fin de la guerre. Parmi ces nouvelles dispositions figure la loi sur les subsides accordés par l'Etat pour la distribution gratuite des manuels aux enfants nécessiteux. Budget L e montant total du budget du ministère de l'Education pour 1955-1956 s'est élevé à 123.787 millions de yen, ce qui représente le 12,5% du budget national et marque une augmentation de 3,8% par rapport au budget de l'année précédente. Cette augmentation provient, d'une part, de l'augmentation des subsides destinés par le gouvernement au paiement des salaires des maîtres et, d'autre part, de l'augmentation des dépenses telles que l'encouragement aux études et aux recherches scientifiques, les subsides aux écoles privées, l'aide aux étudiants, etc. Par contre, les crédits affectés à l'équipement et à l'entretien des bâtiments ainsi qu'aux frais généraux ont été inférieurs à ceux de l'exercice précédent. Selon les statistiques établies par le ministère, l'enseignement primaire, l'enseignement secondaire et l'éducation populaire ont coûté, en 1954-1955, la s o m m e de 326.530 millions de yens, dont 24,2% provenant de subsides du gouvernement central, 42,5% de la participation des préfectures, 2 6 % de la contribution des villes et villages et 7,3% d'autres contributions. Les dépenses totales affectées à l'éducation par le gouvernement central et les autorités locales se sont élevées à 366.305 millions de yens, ce qui représente le 5,97% du revenu national, l'indice pour 1954-1955 étant de 215 par rapport à 100 en 1949-1950. Etant donné l'état déficitaire de la trésorerie des préfectures (28.400 millions de yens prévus à la fin de l'année 1954-1955), les budgets de 1955-1956 des autorités scolaires locales (salaires des maîtres y compris) ont subi une réduction. L a situation financière des administrations locales fait actuellement l'objet d'un nouvel examen. Constructions scolaires U n léger progrès a été réalisé dans le domaine des constructions scolaires. N o n seulement la superficie bâtie mais l'espace calculé par élève sont u n peu supérieurs à l'année précédente. Compte tenu du nombre des salles de classe nouvellement construites, l'augmentation enregistrée est la suivante: 18,1% pour les jardins d'enfants, 1,5% pour les écoles primaires, 4 , 5 % pour les écoles secondaires du cycle inférieur, 4 , 3 % pour les écoles secondaires du cycle supérieur et 34,2% pour les écoles destinées aux aveugles et aux sourds. Le gouvernement central a poursuivi ses efforts en vue de répondre aux besoins en bâtiments des écoles qui dépendent directement de lui, en m ê m e temps qu'il a alloué des fonds aux autorités locales. L a s o m m e prélevée sur la trésorerie centrale pour contribuer aux dépenses exigées par la construction d'écoles du fait de la prolongation de la scolarité obligatoire a subi en 1955-1956 une diminution de 10%. Par contre, la contribution de la trésorerie aux frais occasionnés par la remise en état des écoles endommagées par la guerre est légèrement plus élevée. La loi sur les mesures en faveur de la réparation des bâtiments, appliquée jusqu'ici aux écoles primaires et secondaires du cycle inférieur et aux écoles pour les aveugles et les sourds, s'appliquera dorénavant aux bâtiments des écoles du cycle supérieur.

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ORGANISATION SCOLAIRE

Développement quantitatif Les statistiques établies en date du 1 er mai 1955 ont révélé qu'à tous les degrés l'augmentation du nombre des élèves dépasse celle de l'année précédente, ce qui a eu pour conséquence une augmentation du nombre des classes et des maîtres. Les 99,5% des enfants d'âge scolaire fréquentent l'école primaire ou secondaire (cycle inférieur) obligatoire. Cette proportion ne varie guère d'une année à l'autre. L'augmentation effective du nombre d'élèves de ces écoles correspond à l'augmentation de la population d'âge scolaire. Toutefois, pour ce qui concerne les jardins d'enfants et les écoles secondaires du cycle supérieur, l'augmentation des effectifs est due aussi à la popularité croissante dont jouissent ces établissements. E n 1955-1956, les jardins d'enfants comptaient 643.683 enfants ( + 32.074). Cependant, le taux d'augmentation tend à diminuer; tandis qu'il était de 2 0 % en 1954-1955, il est tombé à 5 % en 1955-1956. V u la tendance régressive du chiffre des naissances, la situation de l'éducation envisagée du point de vue quantitatif peut être considérée c o m m e assez équilibrée. Le nombre des élèves des écoles secondaires supérieures s'élevait en 1955-1956 à 2.592.000 ( + 1 , 8 % ) ; celui des élèves fréquentant les cours à plein temps a augmenté de 61.762 ; par contre celui des élèves inscrits aux cours à temps partiel a diminué de 15.015. Dans l'enseignement spécial, la scolarité obligatoire a été étendue jusqu'à la deuxième classe du cycle secondaire inférieur. E n 1955-1956, les effectifs des écoles spéciales étaient de 28.117 ( + 6,2%), soit 18.694 dans les écoles pour sourds, 9.065 dans les écoles pour aveugles et 358 dans les classes pour retardés mentaux. L e nombre des maîtres a augmenté dans des proportions sensiblement plus faibles que celui des élèves, ce qui doit être attribué au fait que les maîtres chargés de demi-postes sont de moins en moins nombreux, tandis que le nombre des enseignants engagés à plein temps augmente. L e nombre des maîtres primaires était de 342.648 ( + 2%) dont 2.076 à temps partiel (— 131) et celui des maîtres des écoles secondaires inférieures de 208.941 ( + 2 % ) , dont 9.897 (—484) à temps partiel. Des constations analogues ont été faites en ce qui concerne les autres catégories d'enseignements (jardins d'enfants, écoles secondaires d u cycle supérieur et écoles spéciales pour handicapés). Le nombre des écoles créées pendant l'année se monte à 5.426, dont 7 4 % sont des écoles privées. L'augmentation la plus importante (21%) a été enregistrée dans les jardins d'enfants. D a n s l'ensemble, le nombre des écoles primaires et secondaires a peu changé. E n mai 1955, l'enseignement supérieur comptait 609.685 étudiants, soit une augmentation de 28.629 ( + 4,8%) par rapport à l'année précédente. L'augmentation par rapport à 1949-1950 est de 5 3 % . Les facultés et les collèges universitaires appliquant le nouveau système de quatre ans comptaient 523.355 étudiants ( + 6,4%). Les étudiants fréquentant les collèges universitaires avec deux ou trois ans d'enseignement étaient au nombre de 77.987 ( + 5,9%). L e nombre d'étudiants possédant déjà un premier diplôme universitaire et qui poursuivaient des études de maîtrise ou de doctorat s'élevait à 10.174 ( + 22,5%).

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Les étudiants se répartissaient en 502.080 h o m m e s ( + 3,8%) et 107.605 femmes ( + 1 % ) . D a n s les collèges universitaires inférieurs, la proportion des étudiantes était de 5 4 % . L a répartition des étudiants selon les facultés se présentait c o m m e suit : droit et lettres 6 9 , 8 % ; sciences et études d'ingénieur 15,5% ; agriculture 5 , 1 % ; médecine et art dentaire 6 % ; autres facultés 3,6%. D a n s les collèges universitaires inférieurs, les proportions étaient les suivantes : droit et lettres 5 2 , 4 % ; économie domestique et service social 3 5 % ; sciences et études d'ingénieur 8 , 7 % ; arts 2 , 1 % ; agriculture 1,8%. E n 1955-1956, l'enseignement supérieur comptait 43.535 professeurs ordinaires ( + 4,5%) et 20.470 professeurs extraordinaires ( + 7,9%). Le ministère de l'Education a imposé certaines restrictions à l'ouverture de nouveaux établissements d'enseignement supérieur, de sorte que l'on a enregistré seulement l'ouverture d'un nouveau collège universitaire (privé) et de treize collèges universitaires inférieurs (dont deux publics et onze privés). Durée des études L'enseignement des enfants aveugles et des enfants sourds est obligatoire depuis 1948 ; en 1955-1956, il a été étendu à huit années, soit jusqu'à la deuxième année d u cycle inférieur de l'école secondaire. O n a organisé cette année des études conduisant au doctorat.

PLANS D'ÉTUDES E T PROGRAMMES

Mesures générales Différentes disciplines ont été l'objet de révisions de peu d'importance. Les plans d'études revisés des écoles secondaires d u cycle supérieur et des écoles normales pour jardinières d'enfants entreront en vigueur en 1956-1957. Le système de classement des élèves par fiches d'inscription, registres de conduite, etc., a été réorganisé. L'enseignement par correspondance, enrichi de nouvelles branches telles que la physique, la chimie et les travaux manuels, offre actuellement aux élèves u n choix de vingt-six matières, ce qui leur permet de se préparer entièrement au certificat de l'école secondaire supérieure. U n e disposition récente établit que l'école est chargée d'assurer la sécurité des élèves lors d'excursions scolaires et interdit des courses d'une durée de plus d ' u n jour. Jardins d'enfants L e plan d'études de l'enseignement préscolaire, qui date de 1947, a été revisé cette année. Les principales modifications s'inspirent des principes suivants : a) coordonner le passage de l'enseignement préscolaire à l'enseignement primaire ; b) veiller sur la santé des enfants, les habituer à la vie sociale, éveiller leur curiosité pour la nature et les aider à trouver dans la musique et dans le dessin u n m o y e n de libre expression ; c) tenir compte d u degré de développement de l'enfant, de son expérience de la vie et de la nécessité d'une adaptation souple à son milieu social.

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Ecoles secondaires L a commission consultative des plans d'études supérieures a soum i s l'année dernière son rapport au ministère de l'Education, qui a servi de base aux nouveaux programmes-types des écoles secondaires supérieures dont l'application est prévue pour 1956-1957 à partir de la première classe. L e ministère a également publié des directives basées sur les principes suivants : a) le but principal de l'enseignement secondaire supérieur n'est pas de préparer les élèves aux études supérieures, mais de leur donner une formation de caractère général ; b) quoique le système en lui-même n'ait pas été changé, l'enseignement doit insister sur une formation vivante en profitant des possibilités offertes par des cours à plein temps ou à temps partiel, les cours généraux et les cours professionnels ; c) en vue de rendre l'enseignement plus systématique, le cours de formation générale doit permettre aux élèves de faire u n choix dès la seconde année entre différents « types d'enseignement » et non pas entre des « disciplines isolées » de leur goût. Afin d'améliorer l'efficacité du travail scolaire, on a revisé non seulement l'enseignement des différentes disciplines, mais aussi le contenu de chacune d'elles ; la valeur des notes attribuées aux différentes disciplines a été adaptée au caractère de chaque enseignement envisagé séparément ; tandis que d'après le système d'option tel qu'il existait précédemment les élèves choisissaient de préférence les disciplines de culture générale, la revision effectuée offre aux élèves des possibilités de choix plus variées entre les matières à option ; l'enseignement artistique, ménager et professionnel du cours général à plein temps a été complété. Manuels L e nombre des manuels autorisés par le ministère a été en 1955-1956 de 1.280, tirés à 141.674.000 exemplaires, pour les écoles primaires ; de 1.081, tirés à 70.438.000 exemplaires, pour les écoles secondaires inférieures ; de 802, tirés à 24.437.000 exemplaires, pour les écoles secondaires supérieures. D e nombreuses critiques se sont élevées contre le système en vigueur concernant les manuels scolaires, en particulier en ce qui a trait à la qualité, à la distribution, au prix de vente, à l'autorisation exigée par le ministère, etc. Consulté à ce sujet, le Conseil central de l'éducation a proposé que le ministère de l'Education continue à donner son autorisation à l'emploi des manuels mais que cette tâche soit dévolue à u n comité spécial. L'intervention des directeurs d'école dans le choix des manuels se fera à l'échelle de la préfecture, le nombre de manuels pouvant être employés dans chaque circonscription préfectorale étant le plus limité possible. D e s dispositions sont prises pour éviter toute influence extérieure dans l'adoption des manuels, pour éliminer les éditeurs insuffisamment outillés pour cette sorte de travaux, etc. et des règles ont été établies fixant l'approbation des prix de vente. PERSONNEL ENSEIGNANT

Formation des maîtres Les maîtres de l'enseignement obligatoire reçoivent leur formation à l'université, dans des cours de deux ou de quatre ans. Cette année, le n o m b r e de participants au cours de deux ans a diminué, tandis que celui des participants au cours de quatre ans a augmenté.

JAPON

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Statut U n e loi a été adoptée en 1955 introduisant le système d e remplacement des maîtresses pendant leurs congés.

SERVICES

AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Hygiène scolaire Chaque année, en avril, tous les élèves des écoles sont soumis à un examen médical. A l'occasion de ces examens on a constaté cette année que les conditions physiques des élèves s'améliorent progressivement. Comparés à l'année précédente, la taille des élèves entre six et dix-sept ans a augmenté de 1,1 à 2 centimètres en moyenne et leur poids ainsi que leur tour de poitrine ont aussi sensiblement augmenté. Aide alimentaire O n comptait, en juin 1955, 10.275 écoles distribuant des repas scolaires à 7.242.575 élèves, soit au 54,4% des élèves des écoles primaires et au 5,9% des élèves des écoles secondaires inférieures. L a légère diminution par rapport à l'année précédente s'explique par le fait qu'on avait alors distribué des repas spéciaux à l'occasion des grandes inondations. L e nombre des écoles servant des repas complets (pain et lait) et celui des enfants qui en bénéficient ont sensiblement augmenté. A u cours de cette année, les cantines scolaires ont consommé 185.000 tonnes de blé et 19.000 tonnes de lait écrémé. L'Association japonaise des repas scolaires, créée cette année afin d'assurer l'approvisionnement des cantines, s'occupe exclusivement du lait pour les écoles. Aide aux étudiants L'Association japonaise des bourses d'études, créée en vertu d'une loi spéciale, accorde des bourses aux élèves des écoles secondaires supérieures et aux étudiants des collèges universitaires et des universités. L e nombre des boursiers s'est élevé à 227.981 ( + 4,2%) et le montant global des bourses à 4.225 millions de yens ( + 7 , 1 % ) . Les prêts accordés aux étudiants des universités ont quelque peu augmenté. E n outre, des bourses sont mises à la disposition des étudiants par des organismes publics locaux ou des associations privées. O n prévoit la construction de grands dortoirs destinés à loger les étudiants des universités venant de la campagne. Ces dortoirs seront subventionnés par le gouvernement central et entretenus par les autorités locales. L e bâtiment construit à cet effet à Tokio pourra héberger environ 1.000 étudiants. Education des jeunes O n sait que les jeunes travailleurs ont la possitrayailleurs bilité d'acquérir u n e culture générale ainsi q u e des connaissances professionnelles en fréquentant les classes organisées spécialement à leur intention. Si le n o m b r e de villes et de villages entretenant des classes de ce genre a diminué cette année, le total des classes a a u g m e n t é de 8 , 9 % et atteint le chiffre de 17.606. L e s élèves sont a u n o m b r e d e 1.091.000 ( + 27.000). L e gouvernement central a encouragé le fonctionnement d e ces classes en continuant à accorder des subventions c o m m e précédemment.

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Mouvements de jeunesse L e ministère de l'Education s'intéresse vivement aux activités des groupes de jeunesse. C'est sous ses auspices qu'ont été organisés des séminaires pour moniteurs. Il encourage également les camps et les excursions. Education des adultes U n e vaste campagne, organisée et subventionnée par le gouvernement central, a été entreprise afin d'améliorer les modalités de vie et le comportement social et individuel de la population adulte. L a collaboration des organisations féminines se développe d'une façon réjouissante, une grande activité ayant été déployée cette année par de petites organisations de femmes enthousiastes, désireuses de participer au m o u v e m e n t en faveur de la nouvelle conception de la vie. Les maisons du peuple sont devenues les centres de l'éducation sociale dans les villes et les villages. L a fusion de nombreuses localités a permis de regrouper dans de plus grands centres les maisons du peuple de moindre importance, ce qui explique que leur nombre total ait subi une diminution de 2 , 2 % , ce nombre étant actuellement de 35.343. L e 83,3% des villes et villages possède des maisons du peuple (80% en 1954-1955). L e nombre des centres de matériel audio-visuel autres que ceux qui ont un caractère purement scolaire s'élève à 408 ( + 10). Le gouvernement central s'est préoccupé d'améliorer la préparation et l'emploi de ce matériel. Il a en outre acheté des films et des appareils de projection qui seront prêtés gratuitement aux institutions d'éducation.

LAOS LE

MOUVEMENT

ÉDUCATIF E N 1955-1956

1

Financement de l'éducation — Développement quantitatif — Personnel enseignant — Experts de ¡'Unesco.

Financement L e budget du ministère de l'Education nationale de l'éducation s . e s t é l e v é . e n 1 9 5 4 j à 89.277.875 kips ; en 1955, à 92.966.085 kips et en 1956 à 134.253.220 kips (1 kip = 10 francs français). Les crédits pour l'année 1956 ont été répartis de la façon suivante (en kips) : Ministère et directions " T " Ecoles maternelles Ecoles primaires Lycée (sections nationales du lycée franco-lao) Collèges de province Ecole normale Etablissements techniques Etudiants à l'étranger Total . . .

Personnel

Matériel

7.879.740 777.140 83.919.820 1.914.450 4.328.350 1.390.010 1.210.580

2.825.750 929.670 8.181.310 4.324.400 2.946.500 2.461.300 2.155.300 9.008.900 32.833.130

101.420.090

L e budget de l'éducation représente le 11,4% du budget total de l'Etat (1.169.155.470 kips). D a n s le chiffre d u budget indiqué ci-dessus ne sont pas compris les crédits qui figurent dans le budget du ministère des Travaux publics pour travaux d'entretien et d ' a m é n a g e m e n t des bâtiments scolaires, soit 5.090.000 kips. L e budget de 1956 prévoyait un crédit pour de nouvelles constructions scolaires, mais ces dépenses devaient être couvertes par u n emprunt dont le projet n'a pas encore été réalisé. D e ce fait, aucune construction nouvelle n'a p u être mise en chantier, si ce n'est le centre d'apprentissage de Savannakhet, grâce a u x aides américaine, australienne et française. Développement quantitatif L e cycle élémentaire, d'une durée de trois ans, comprend le cours enfantin, le cours préparatoire et le cours élémentaire. L e premier cycle était auparavant sanctionné par u n certificat d'études élémentaires, qui a été supprimé par arrêté n° 7 5 / E D du 17 mars 1955 et remplacé par une simple attestation (sans examen) délivrée par le chef 1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education nationale du Laos.

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d'établissement aux élèves jugés capables de poursuivre leurs études. D e nombreux villages construisent leur école par leurs propres moyens. Ils réclament des maîtres, mais leurs demandes ne peuvent être satisfaites, car le recrutement est limité par le budget qui ne permet ni de payer beaucoup de nouveaux maîtres ni de former un grand nombre de techniciens. E n 1955-1956, 87 écoles ont été créées ; onze ont été rouvertes après la cessation de l'insécurité due à la guerre. L e nombre total des écoles primaires élémentaires a ainsi passé de 608 en 1954-1955 à 706 en 1955-1956 et celui des élèves de 29.655 (21.727 garçons et 7.928 filles) à 43.298 (31.939 garçons et 11.359 filles). L e cycle complémentaire dure trois ans (cours m o y e n lre et 2 e année et supérieur). Il est sanctionné par un certificat d'études. E n 1954-1955, le nombre des écoles primaires complémentaires était de 77, groupant 202 classes. E n 1955-1956, 83 fonctionnaient avec un total de 247 classes. Le nombre des élèves a passé de 6.663 à 8.188. Les écoles de pagode sont confiées aux bonzes-instituteurs. Elles sont installées dans les pagodes. O n en comptait 183, avec 6.240 élèves, en 1954-1955, et 167, avec 5.374 élèves, en 1955-1956. L a diminution provient de la fermeture des cours de pagode et leur transformation en écoles primaires élémentaires. Néanmoins, l'administration encourage ces écoles par l'attribution de fournitures scolaires et une modeste rétribution aux bonzesinstituteurs. Jusqu'ici, 152 centres d'éducation rurale ont été créés dans les régions excentriques. Leur nombre a passé de 97, avec 4.877 élèves, en 1954-1955, à 152, avec 6.808 élèves, en 1955-1956. Durant l'année scolaire 1955-1956, sept classes maternelles ont été créées : quatre à Vientiane (183 élèves), deux à Prabang (55 élèves) et une à Paksé (44 élèves). L e nombre total des élèves est donc de 282. L a proportion desfillesest de 23,1% dans les écoles primaires c o m plémentaires, de 26,8% dans les écoles primaires élémentaires, de 21,6% dans les centres d'éducation rurale, de 20,5% dans les écoles de pagode, de 43,9% dans les classes maternelles. L'effectif du lycée franco-lao de Vientiane, à la rentrée d'octobre 1956, comprenait 661 élèves (530 garçons et 156filles)auxquels il convient d'ajouter 311 jeunes élèves des classes primaires, dont il a été tenu compte dans l'effectif total de l'enseignement primaire. Les cinq collèges provinciaux sont fréquentés par 863 élèves. L'école normale de Vientiane, qui forme des instituteurs diplômés en quatre ans, comprenait 122 élèves en 1955-1956 et 181 au début de l'année scolaire 1956-1957. L'effectif global de l'enseignement secondaire est donc de 1.705 élèves. E n ce qui concerne l'enseignement technique, le centre d'apprentissage à Vientiane comprenait 39 élèves en 1955-1956 et 80 à la rentrée d'octobre 1956. Le collège technique a débuté cette année avec 80 élèves. Il doit mener à des études secondaires complètes couronnées par un baccalauréat technique. Le centre d'apprentissage de Savannakhet comptait 39 élèves en 1955-1956 et 78 à la rentrée d'octobre 1956.

LAOS

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Personnel enseignant E n 1956, le corps enseignant comprenait : 2 professeurs licenciés, 2 inspecteurs primaires, u n professeur primaire, 6 inspecteurs adjoints, 153 instituteurs, 941 instituteurs auxiliaires et 224 maîtres d'écoles de villages, soit u n effectif total de 1.329. L a mission culturelle française comprenait, à la rentrée d'octobre 1956, 27 instituteurs ou professeurs. Quant au personnel français détaché auprès du gouvernement laotien, son effectif a passé de 28 professeurs secondaires en 1954 à 45 en 1955 et à 74 à la rentrée de 1956. Experts de l'Unesco n y avait un expert de l'Unesco en 1954-1955, deux en 1955-1956 et deux à la rentrée de 1956.

LIBAN LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Structure administrative — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif

— Nouveaux enseignements — PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET M É T H O D E S — PERSONNEL

ENSEIGNANT — SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES —

Protection de la santé — Education physique — Psychologie scolaire — Mouvements de jeunesse. ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Structure administrative L'administration scolaire a subi un remaniement presque total. L a Direction de l'enseignement primaire et complémentaire s'est substituée au Bureau d'inspection de l'enseignement et m e t au point un projet de réorganisation de l'administration scolaire qui entrera en vigueur à partir de l'année 1956-1957. Cette direction comprend : a) un corps d'inspecteurs (quatre pour l'inspection administrative et seize pour l'inspection technique) ; b) un corps administratif comprenant la section des écoles officielles, la section des écoles privées, la section du matériel didactique, les services régionaux du ministère et enfin le bureau de rédaction et des archives. O n a créé en outre un Service de l'enseignement secondaire composé actuellement de deux inspecteurs et d'un chef de service. O n projette de l'organiser en prévoyant notamment un service des inspecteurs, une section des bourses scolaires et une section des programmes et manuels. Il est prévu aussi la création d'un Service des écoles normales chargé d'administrer l'école normale primaire et les écoles régionales en voie de construction. Budget L e budget de 1956 accuse une augmentation d'environ 11,50% sur celui de 1955. Voici la répartition des crédits inscrits aux budgets de 1955 et 1956 (en livres libanaises) : 19"ir>

1956

Administration centrale Ecole normale supérieure Direction de l'enseignement primaire et complémentaire Direction de l'enseignement technique Direction de l'enseignement secondaire Direction de l'enseignement normal. . Direction des sports et du scoutisme . Direction des antiquités Conservatoire de musique Bibliothèque nationale

1.742.360 472.500

1.959.270 495.050

11.482.770 994.500 694.166 341.295 295.466 973.200 217.650 158.500

12.590.563 1.076.150 897.735 337.475 473.570 1.000.430 414.150 141.429

Total

17.372.407

19.385.822

1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement du Liban, M . Fouad S A W A Y A .

LIBAN

265

Constructions scolaires Actuellement, l'Etat est propriétaire d'un nombre très réduit de bâtiments scolaires, la plupart étant loués ou offerts par certaines communautés religieuses. L a création d'une caisse autonome, dont les attributions et le fonctionnement sont prévus dans le décret-loi N ° 26, permettra à l'Etat de louer des bâtiments scolaires ou de les acheter et d'entrer en possession à titre définitif de bâtiments scolaires ou de terrains offerts par des particuliers ou par des communautés diverses. Cette caisse servira surtout à construire des groupes scolaires, des salles de projection ou de conférences, des stades pour les jeux et les sports, etc. L a Direction de l'enseignement technique et professionnel envisage la construction, dans la banlieue de Beyrouth, de ses nouveaux locaux, qui comprendront une école d'arts et métiers pour l'enseignement technique inférieur, une école d'arts et métiers pour l'enseignement technique prolongé et une école hôtelière. Les travaux commenceront au début de l'année prochaine. Cette année, une école d'arts et métiers parfaitement équipée a été créée à Deir-el-Kamar et fonctionnera à partir de la prochaine année scolaire. ORGANISATION SCOLAIRE

Développement quantitatif D a n s les écoles officielles, le nombre de maîtres était en 1954-1955 de 3.333 ( + 401) et dans les écoles privées de 5.644 (—695). Tandis que dans le premier cas l'augmentation est de 13,6%, dans le second on enregistre une diminution de 10,9%. Les effectifs des élèves des écoles primaires et secondaires de type officiel se sont élevés en 1954-1955 à 112.271 ( + 4.014) et ceux des écoles privées à 132.935 (— 6.367). O n constate donc une augmentation de 3,76% dans les écoles officielles et une diminution de 4 , 6 0 % dans les écoles privées. L e corps enseignant de l'école normale supérieure pour l'année scolaire 1955-1956 comprend sept professeurs titularisés et quatre-vingt-deux chargés de cours. Il y a soixante-dix étudiants et seize étudiantes dans la faculté des lettres, vingt-cinq étudiants et treize étudiantes dans la faculté des sciences. Nouveaux enseignements L'université libanaise compte dorénavant une école d'administration, une chaire d'études persanes et une chaire d'études économiques du Moyen-Orient.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES

Des

études sont actuellement en cours en vue d'une réforme

d'ensemble de l'enseignement, mais rien de concret n'a encore été réalisé. D a n s le domaine de l'enseignement primaire et complémentaire, les méthodes nouvelles pénètrent progressivement. Les instituteurs participent à des conférences pédagogiques régionales. U n peu partout se manifeste une tendance vers les activités créatrices : expositions scolaires, emploi plus fréquent d u matériel audio-visuel, etc.

266

LIBAN

PERSONNEL

ENSEIGNANT

La Direction de l'enseignement primaire et complémentaire organise un concours pour les instituteurs chargés de l'enseignement complémentaire afin de doter cet enseignement d'un corps enseignant spécialisé.

SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Protection de la santé Le ministère de l'Education nationale, en rapport étroit avec la Direction de la Croix-Rouge libanaise, a publié une circulaire invitant les directeurs et les maîtres des écoles officielles à faciliter la tâche des dirigeants de la Croix-Rouge qui cherchent à constituer des groupes d'élèves pour leur donner une éducation sanitaire. D'autre part, le ministère de l'Education nationale organise tous les ans, en collaboration avec le ministère de la Santé, des conférences régionales d'éducation sanitaire auxquelles les instituteurs sont convoqués. Education physique Le ministère a créé, cette année, une école normale d'éducation physique qui commence à former des maîtres spécialisés. L e Service des sports, créé aussi cette année, organise un cours de perfectionnement pour les maîtres en service. Psychologie scolaire Le centre d'études et de recherches pédagogiques créé auprès du ministère de l'Education nationale comporte une section de psychologie scolaire qui travaille actuellement à l'étalonnage d'une batterie de tests. U n e école expérimentale, qui servira de laboratoire de recherches, est actuellement en pleine organisation. Mouvements de jeunesse Le ministère de l'Education nationale a créé un bureau de la jeunesse au sein du Service des sports. Ce bureau s'intéresse aux auberges de la jeunesse, aux colonies de vacances, aux associations d'étudiants, aux œuvres postscolaires et au scoutisme.

LIBÉRIA LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N SCOLAIRE — Budget — Bâtiments scolaires — O R G A N I -

SATION SCOLAIRE — Développement quantitatif — Enseignement primaire — Enseignement professionnel et technique — Enseignement supérieur — P E R SONNEL

E N S E I G N A N T — Traitements — S E R V I C E S AUXILIAIRES E T E X T R A -

SCOLAIRES — Mouvements de jeunesse — Aide alimentaire et médicale —• Education populaire.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Budget Le Gouvernement du Libéria a affecté, dans le cadre de son budget de 1955-1956, la somme de 1.672.997 dollars aux activités éducatives. Bâtiments scolaires Les conditions se sont considérablement améliorées depuis le rapport précédent en ce qui concerne les constructions scolaires. L'école secondaire de Robertsport et l'école de Sálala ont été achevées et l'école secondaire du Gap Palmas a été rénovée. Le gouvernement a fourni la toiture des neuf bâtiments de la colonie scolaire de Sanniquellie (Sanniquellie School Compound) et de l'annexe nouvellement construite de l'école publique de Monrovia Bassa (Monrovia Bassa Community School). Pour différentes raisons, la construction de plusieurs bâtiments scolaires n'a pas encore pu être achevée, mais on espère y parvenir au cours de cette année.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Le tableau ci-dessous indique les effectifs de l'enseignement primaire et de l'enseignement secondaire en 1955 : Maîtres Total Hommes

Comté de Montserrado Comté de Grand Bassa Comté de Sinoe . . . Comté de Maryland Comté du Cap Mount Province centrale . . . Province occidentale Province orientale . . Total

Elèves Garçons Total

252 50 106 140 42 125 68 55

531 120 181 232 75 191 113 74

8.926 3.027 4.564 5.891 1.095 5.434 2.218 2.359

13.284 4.135 5.632 8.037 1.494 6.823 2.879 3.020

838

1.517

33.514

45.304

1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement du Libéria, M . Jacob

WILLIS.

268

LIBÉRIA

Enseignement primaire L a République d u Libéria compte 283 écoles primaires publiques, 126 écoles de mission, 15 écoles Firestone, 16 écoles privées, une école philanthropique et 27 écoles de tribus. Enseignement Jusqu'ici, l'Institut Booker Washington à Kakata professionnel et technique ¿tait le seul établissement d'enseignement professionnel et technique au Libéria. L e gouvernement a augmenté les subsides accordés à cette école en vue de lui assurer u n personnel et un équipement adéquats et, par là, u n travail efficace. Mais, à mesure que l'organisation et l'administration de l'Université du Libéria se sont améliorées, l'enseignement professionnel et technique a été inclus dans le cadre de ses activités. Il en est de m ê m e pour le Klay Fundamental Education Center dans la province occidentale. L'accroissement rapide de l'enseignement professionnel et technique a posé le problème de la coordination entre les différents centres où se donne cet enseignement. A la suite de négociations entre le secrétariat de l'Instruction publique et l'Institut Booker Washington, cet institut est devenu une institution officielle. Enseignement supérieur L a gestion de l'enseignement supérieur est organisée de la manière suivante : l'Université du Libéria à Monrovia est entièrement à la charge de l'Etat ; le Cultington College et la Divinity School à Suacco (province centrale) sont entretenus par l'Eglise protestante épiscopale tout en recevant une subvention de 11.500 dollars de la part du gouvernement ; le Maryland College de Notre-Dame-de-Fatima au Cap Palmas (Comté de Maryland) est entretenu par l'Eglise catholique romaine avec u n appui financier gouvernemental de 6.000 dollars. L'école normale William V . S. T u b m a n , qui dépend de l'Université du Libéria, ainsi que les trois écoles supérieures susmentionnées ont à leur charge la formation des instituteurs. PERSONNEL

ENSEIGNANT

Traitements L e gouvernement a établi une échelle de salaires qui est entrée en vigueur après avoir été approuvée en 1955 par le pouvoir législatif. SERVICES AUXILIAIRES E T E X T R A S C O L A I R E S

Mouvements de jeunesse Le département de l'Instruction publique continue à manifester un vif intérêt pour l'activité des mouvements d'éclaireurs et d'éclaireuses dont il assume le patronage. Aide alimentaire Le département de l'Instruction publique entreet médicale tient plusieurs cantines scolaires réparties dans toute la République et assure la distribution de lait dans presque toutes les écoles primaires. Celles-ci disposent d ' u n service médical scolaire chargé des secours d'urgence. Education populaire L'Université du Libéria organise l'enseignement populaire au m o y e n de sa section intitulée The Peoples College of Mass Education. D'autre part, le gouvernement et le M o u v e m e n t national d'alphabétisation ont mis sur pied des écoles du soir.

LUXEMBOURG LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 * E N S E I G N E M E N T P R I M A I R E — Budget — Constructions scolaires — Effectifs scolaires — Congés hebdomadaires — Plans d'études, programmes et examens — E N S E I G N E M E N T S E C O N D A I R E — Budget — Effectifs scolaires — Plan d'études — Personnel enseignant — E N S E I G N E M E N T S U P É R I E U R — Etudes de droit et de médecine — E N S E I G N E M E N T P R O F E S S I O N N E L — Budget — Effectifs scolaires — Organes consultatifs — Cours nouveaux — Projet pour un nouveau certificat — Examens — Activité exirascolaire.

E N S E I G N E M E N T PRIMAIRE

Budget L e budget de l'enseignement primaire s'élève, en 1956, à 157 millions de francs contre 154,4 millions en 1955. L ' a u g m e n tation est due à l'allocation de crédits pour l'installation d'ateliers scolaires, pour l'acquisition de matériel de classe à l'institut des sourds-muets et à l'établissement des aveugles ainsi q u ' à l'achat d'appareils de projection dans l'intérêt des c o m m u n e s rurales. Constructions scolaires L ' a n n é e 1956 m a r q u e l'aboutissement des efforts accomplis dans les dix dernières années pour reconstruire ou transformer les bâtiments scolaires ayant souffert des événements de guerre ; il a été procédé à cinquante constructions nouvelles et à soixante-dix-sept transformations de fond. Effectifs scolaires L a population scolaire est restée stationnaire : 27.900 élèves, âgés de 6 à 14 ans, fréquentent en 1956 l'enseignement primaire contre 27.800 en 1955. Ces élèves se répartissent sur 1.033 écoles (1.026) ; le personnel enseignant est au n o m b r e de 1.051 (1.040). Congés hebdomadaires L e transfert des congés de l'après-midi des mardi et jeudi a u x mercredi et samedi n ' a pas donné satisfaction. Aussi cette mesure, introduite en 1955 à titre d'essai, a-t-elle été rapportée. Plans d'études, Beaucoup de c o m m u n e s songent à l'introduction programmes et examens d'une neuvième année d'études permettant de donner à l'enfant une formation manuelle n o n spécialisée. Pour préparer les maîtres à cet enseignement, le stage d'initiation a u x travaux d u bois et des m é t a u x , dont il a été question dans le rapport de l'année passée, a été répété dans une autre région d u pays. A tous les échelons de l'enseignement primaire on a remanié à fond les manuels pour les adapter a u x exigences d ' u n enseignement vivant et actif. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement du Luxembourg,

M.

Joseph B I S D O R F F .

270

LUXEMBOURG

L e ministère de l'Education nationale a publié, à l'intention du personnel enseignant, une brochure illustrée indiquant les exercices physiques à faire exécuter en classe pour prévenir et redresser les défauts de l'attitude. U n film fixe sur cette matière importante sera commenté au cours de conférences régionales. Pour être admis à la partie orale de l'examen pour le brevet d'aptitude pédagogique, l'arrêté ministériel du 22 juillet 1955 porte qu'à l'avenir il suffira d'obtenir la moitié du total des points exigés à cet examen et non plus les deux tiers. L'arrêté ministériel du 10 août 1955 élargit le programme de psychologie à l'examen du brevet d'enseignement postscolaire.

ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

Budget L e budget de l'enseignement secondaire passe de 62,7 millions en 1955 à 66 millions en 1956. Cette augmentation est due à l'accroissement des effectifs scolaires et à l'augmentation des crédits prévus dans l'intérêt des activités extrascolaires. Effectifs scolaires L e nombre des élèves est en progression régulière depuis 1950. Les sept établissements d'enseignement secondaire ont groupé, en 1955-1956, 3.900 élèves (3.600), dont 2.900 garçons (2.750) et 1.000filles(850). L e surpeuplement des classes, dans l'enseignement moderne surtout, oblige le gouvernement de procéder à bref délai à l'agrandissement des lycées de la capitale, celui du Lycée de garçons d'Esch-surAlzette ayant été décidé déjà en 1955. Depuis 1945, le nombre des professeurs se maintient aux environs de 270. Jusqu'en 1956, un article de la loi budgétaire stipulait qu'il ne serait procédé à aucun nouvel engagement de personnel au service de l'Etat, sauf s'il s'agissait du remplacement du titulaire d'un poste vacant. L'afflux vers l'enseignement secondaire a a m e n é le législateur à introduire dans la loi budgétaire de 1956 u n article nouveau autorisant le gouvernem e n t à renforcer le cadre du personnel enseignant lorsque l'accroissement permanent des effectifs scolaires exige la création de classes nouvelles. Plan d'études U n cours d'économie politique a été ajouté au programme des deux classes supérieures des lycées de jeunesfilles,section langues modernes, ordre commercial. Personnel enseignant Les indemnités accordées aux aspirants-professeurs pendant la période de stage ont été augmentées.

ENSEIGNEMENT

SUPÉRIEUR

Etudes de droit L a réforme des études juridiques, projetée dès et de médecine j e (j^ut de l'année 1955 pour tenir compte des changements introduits en cette matière à l'étranger, a abouti à l'arrêté grand-ducal du 13 octobre 1955 fixant le nouveau programme des examens en droit. Cette refonte a entraîné la réorganisation des cours supérieurs

LUXEMBOURG

271

de philosophie et lettres annexés à l'athénée. U n arrêté grand-ducal du m ê m e jour y crée une section de droit autonome, séparée de la section philosophie et lettres pour tous les cours, sauf pour la philosophie. Des cours nouveaux ont été intégrés à la section de droit ; il s'agit notamm e n t d'un cours de droit civil, comprenant le droit des personnes et de la famille, d'un cours d'introduction historique au droit et d'un cours de droit constitutionnel luxembourgeois. Déférant aux v œ u x exprimés par le corps médical et les étudiants, le ministre de l'Education nationale a institué une commission chargée de préparer la réforme des études médicales et d'examiner n o t a m m e n t s'il y a lieu d'accorder aux étudiants en médecine la possibilité d'acquérir leurs grades aux universités étrangères. E n effet, à l'heure actuelle, ils doivent passer les examens devant des jurys nationaux.

ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL

Budget L e budget de l'enseignement professionnel a passé de 26,7 à 28,7 millions. L'augmentation assez notable de 8 % souligne l'effort fait par le gouvernement pour permettre à cet enseignement de fonctionner dans les meilleures conditions. Les crédits nouveaux sont destinés à la modernisation des ateliers, au perfectionnement de l'outillage, à l'institution de cours nouveaux, à la formation professionnelle des enfants arriérés ou inadaptés. Effectifs scolaires L e nombre des élèves inscrits à l'enseignement professionnel est, en 1956, de 2.935. L a régression assez considérable des effectifs constatée depuis 1950 peut être attribuée à l'afflux vers l'enseignement secondaire et à l'attraction que les salaires élevés de l'industrie sidérurgique exercent sur les apprentis de l'artisanat. Organes consultatifs Pour assurer une collaboration de plus en plus étroite entre toutes les instances intéressées à la formation professionnelle, la conférence interministérielle ad hoc a institué trois commissions consultatives paritaires pour les secteurs de l'artisanat, de l'industrie et d u commerce. Ces commissions comprennent les directeurs des écoles, le préposé du centre d'orientation professionnelle et les représentants du patronat et du salariat ; elles sont appelées à porter avis sur toutes les questions que la conférence interministérielle leur soumet. Cours nouveaux Des cours spéciaux, fonctionnant en marge de l'enseignement régulier, ont été créés dans l'intérêt de la formation des adolescents et des adultes. Il s'agit : a) de cours de formation pratique pour apprentis, organisés par les écoles, en collaboration avec la C h a m b r e des métiers (service de rationalisation artisanale) et la C h a m b r e du travail ; b) de cours de perfectionnement pour les détenteurs du certificat d'aptitude professionnelle ou du brevet de maîtrise ; c) de cours de gestion d'entreprises à l'intention des candidats à la maîtrise et des maîtres-artisans ; d) de cours de pédagogie du travail et du T . W . I . , destinés aux candidats à la maîtrise et a u x patrons pour les préparer à la tâche d'éducation et de formation des apprentis.

272

LUXEMBOURG

Projet pour un Beaucoup d'apprentis, répugnant à l'effort intelnouveau certificat lectuel, mais bien doués pour le travail manuel, n'arrivent pas à obtenir le certificat d'aptitude professionnelle. Découragés, ils quittent l'artisanat pour se contenter d'un emploi qui ne m e t pas à profit leur dextérité manuelle. Pour permettre à ces jeunes gens de se faire une situation plus conforme à leurs dons, il est envisagé d'introduire un certificat d'aptitude manuelle pour les métiers de l'artisanat. Ce certificat serait délivré aux apprentis qui, à l'examen de fin d'apprentissage, n'arrivent pas à répondre avec succès aux épreuves d'enseignement général ou de théorie professionnelle, mais font preuve par ailleurs d'une aptitude incontestable pour le travail pratique. Examens L'arrêté ministériel du 27 septembre 1955 a réorganisé les examens pour l'obtention des diplômes d'enseignement ménager. L'institution d'un examen d'aptitude à l'enseignement de la sténographie et de la sténodactylographie est à l'étude. L e nombre de jeunes travailleurs et employés qui fréquentent les cours du soir de sténodactylographie, organisés par le gouvernement, augmente d'année en année. Depuis 1955, le ministère du Travail offre aux lauréats des examens officiels des machines à écrire en récompense de leurs efforts. Activité extrascolaire L'exposition de la formation professionnelle qui a eu lieu, c o m m e annoncé, au mois de septembre 1955, dans le cadre de l'Exposition nationale de l'artisanat a souligné la grande importance qui revient aux problèmes de la formation pratique dans la vie sociale et économique d u pays. Montée par les cadres dirigeants de l'enseignement, avec le concours des représentants du patronat, l'exposition a vivement intéressé les visiteurs. U n e brochure renseignant sur tous les aspects de l'enseignement professionnel a été éditée à l'occasion de cette exposition.

GROUPE MALAISIE - BORNÉO BRITANNIQUE Fédération de Malaisie LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 * A D M I N I S T R A T I O N — Structure générale — Constructions scolaires — Politique scolaire — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Ecoles techniques — Université de Malaisie — Ecole supérieure d'agriculture — Etudes à l'étranger — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Maîtres d'écoles malaises — Maîtres d'écoles chinoises — Maîtres d'écoles indiennes — Maîtres d'écoles anglaises — S E R V I C E S E X T R A S C O L A I R E S — Education des adultes.

ADMINISTRATION

Structure générale E n vertu de la constitution de la Fédération de Malaisie, le gouvernement fédéral est responsable de l'organisation et du contrôle de l'enseignement. C'est lui aussi qui fournit la plupart des fonds nécessaires à l'éducation, distribués au m o y e n de subventions. L e département fédéral de l'Education compte à sa tête le directeur de l'enseignement, deux directeurs adjoints, quatre directeurs assistants et un certain nombre de spécialistes. Les institutions scolaires fédérales, comprenant le Collège malais pourgarçons à Kuala Kangsar, le Collège malais pourfilleset l'Ecole technique à Kuala L u m p u r , les écoles normales Sultan Idris à Tanjong Malim et à Malacca (cette dernière pour jeunes filles) et l'Ecole normale supérieure à Kota Bahru, sont contrôlées directement par le département de l'Education. Ce dernier dépend du ministre de l'Education qui est en dernière instance responsable de l'administration et de la politique générale de l'enseignement. Toutes les autres écoles et tous les autres projets éducatifs sont placés sous le contrôle administratif des gouvernements des Etats et Etablissements respectifs par l'intermédiaire de leurs départements de l'éducation, chacun étant placé sous la haute main du fonctionnaire en chef, de l'éducation. Constructions scolaires L e problème de la pénurie de bâtiments scolaires aurait certainement été plus grave si le public n'avait pas prêté son aide généreuse, des s o m m e s importantes ayant été collectées à cet effet. C'est ainsi qu'on a construit la nouvelle école anglo-chinoise à Port Swettenham, des annexes à l'école méthodiste pour garçons à Sentul et à l'école méthodiste pour filles à Kuala L u m p u r , l'école anglo-chinoise (division Suffolk) à Penang et les couvents à Klang, Telok-Anson et Seremban. Les fonds collectés en faveur de la construction des écoles chinoises étaient probablement encore plus importants. Mention doit être faite des beaux bâtiments 1 D'après le rapport envoyé par le département de l'Education de la Fédération de Malaisie.

274

FÉDÉRATION D E MALAISIE

construits pour l'école de jeunesfillesK u e n Chang à Kuala L u m p u r et pour l'école Fukien de jeunesfillesà Penang, cette dernière ayant été munie d'un nouvel édifice qui a coûté un demi-million de dollars. D'une manière plus modeste, les villages malais ont participé aussi à la construction des écoles et bâtiments des « K a m p o n g s ». Politique scolaire Trente-trois classes nationales de langue anglaise ont été introduites dans les écoles malaises, bien que le public n'ait pas donné son adhésion complète à cette mesure. Malgré l'offre d'une augmentation des subsides, presque toutes les écoles chinoises subventionnées ont refusé l'établissement de classes nationales, de sorte que l'on n'en compte que quatre. Hostiles d'abord, les Malais et les Indiens demandèrent de plus en plus la création de classes nationales sauf dans les régions de Kedah et Johore. Toutefois, il aurait été possible de créer davantage de classes nationales si on avait disposé des locaux et du personnel enseignant suffisants. Pour remédier à cet état de choses, une s o m m e de 1.220.000 dollars a été prélevée sur le fonds pour le développement de l'enseignement et destinée à la construction de locaux dans les écoles vernaculaires qui se sont ouvertes à l'enseignement national. Dans les écoles domaniales indiennes, les conditions ne se prêtaient pas à l'établissement de classes nationales. Toutefois, cinq classes ont pu être ouvertes pour la plupart dans les écoles tamiles de l'Etat. La politique éducative poursuivie depuis 1954 a provoqué l'interruption du développement des écoles purement vernaculaires. L e nombre des maîtres n'a pas changé depuis 1954 et les nouvelles écoles et classes n'ont pas eu la possibilité d'obtenir des subventions. E n dépit de ces restrictions, les rapports mentionnent que, à l'exception de quelques écoles chinoises, les écoles vernaculaires n'ont refusé aucun élève âgé de plus de six ans. Dans l'ensemble, les écoles vernaculaires des différents types ont tout de m ê m e enregistré une assez forte augmentation en 1955. Le pourcentage des élèves des écoles primaires qui fréquentent les écoles anglaises varie beaucoup d'une région à l'autre. A Penang, il était d'environ 15% et à Trengganu seulement de 5%. U n comité spécial du Conseil législatif fédéral n o m m é en septembre 1955 a été chargé : a) d'examiner la politique éducative actuelle de la Fédération de Malaisie et de recommander tout changement et toute adaptation nécessaires en vue d'établir un système d'éducation national pouvant être accepté par le peuple tout entier, satisfaire à ses besoins et promouvoir son développement culturel, économique, social et politique sans négliger les efforts pour faire du malais la langue nationale tout en conservant les langues et cultures des autres groupes ethniques du pays et en encourageant leur développement ; b) d'étudier à cettefinla structure actuelle de l'enseignement et particulièrement les dispositions découlant de l'Ordonnance sur l'éducation de 1952, les modifications et adaptations à y apporter et les mesures prévues par l'acte n° 67 de 1954 en vue de son exécution. Les travaux de ce comité se sont étendus sur toute l'année 1955 et seront achevés en 1956. ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif E n septembre 1955, on comptait 4.682 écoles de toutes les catégories (4.530 en 1954), fréquentées par 862.116 élèves (796.434 en 1954), distribués c o m m e suit :

275

FEDERATION D E MALAISIE

Langue d'enseignement

Langue anglaise Langue malaise Langue chinoise ( K u o Y u ) . . . . Langues indiennes Total . . .

Ecoles publiques

Ecoles subventionnées

124.437 359.911 241.146 45.523

53.937

771.017

Total

644

178.374 360.121 277.454 46.167

91.099

862.116

210 36.308

D a n s toutes les catégories d'écoles, le n o m b r e defillesest encore très inférieur à celui des garçons, mais la proportion s'est accrue d'année en année. D e 3 6 % en 1954, elle est montée à 3 7 , 3 % en 1955. Elle était constituée c o m m e suit : Ecoles

Ecoles Ecoles Ecoles Ecoles

anglaises chinoises malaises indiennes Total . . .

Total

Filles

/o

178.374 277.454 360.121 46.167

60.301 97.891 142.991 19.970

33,8 35,3 39,7 43,3

862.116

321.153

37,3

Ecoles techniques O n compte quatre écoles professionnelles à Penang, Ipoh, Kuala L u m p u r et Johore Bahru. Il faut mentionner en outre la Technifactory, école spécialisée d'ébénisterie à Kuala L u m p u r . Les cours de toutes ces écoles sont fréquentés par 784 élèves. L e premier mars 1955, les nouveaux locaux d u Collège technique (enseignement technique supérieur) ont été inaugurés. C e collège ne reçoit que des élèves internes, leur n o m b r e pouvant aller jusqu'à cinq cents. E n raison d u nouvel a m é n a g e m e n t , il a été possible de créer u n cours de techniciens s'étendant sur deux ans. Université de Malaisie L'Université de Malaisie a été créée en 1949. Elle est financée par parts égales par le gouvernement fédéral et le Gouvernem e n t de Singapour. L a subvention de 1954-1955 s'est montée à cinq millions et demi de dollars, elle sera augmentée chaque année de 300.000 dollars. L'Université de Malaisie compte 1.220 étudiants (990 h o m m e s et 230 femmes) ; 744 (61 % ) sont originaires de la Fédération de Malaisie, 424 (34,8%) de Singapour, 14 (1,1%) de Sarawak et d u nord de Bornéo et 38 (3,1 % ) d'autres régions. Ecole supérieure L'Ecole supérieure d'agriculture, située à Serdang, d'agriculture n ( m j o i n d e K u a j a L u m p u r , est une institution fédérale c o m m e le Collège technique, bien que dépendant administrativem e n t du département de l'Agriculture. Etudes à l'étranger Six cent quatre-vingt-cinq étudiants de la Fédération poursuivent des études supérieures a u x universités, collèges et autres institutions d u R o y a u m e - U n i et d'Irlande. Ces chiffres ne comprennent pas les 450 étudiants des écoles normales malaises à Kirkby et Brinsford Lodge. Les boursiers d u gouvernement et les fonctionnaires malais en congé d'études étaient en 1955 au n o m b r e de 170. E n outre 515 étudiants de la Fédération ont suivi des cours supérieurs à leurs propres frais. A la fin de l'année scolaire 1954-1955, environ 50 étudiants de la Fédération

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FEDERATION D E MALAISIE

de Malaisie ont obtenu à l'étranger des titres, diplômes ou certificats d'études supérieures. P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Maîtres d'écoles malaises Les futurs maîtres des écoles malaises sont recrutés parmi les élèves des sixièmes et, dans quelques Etats, des septièmes classes des écoles malaises du premier degré. Ils commencent immédiatement à enseigner à temps partiel, tout en fréquentant des classes le samedi matin pour augmenter leurs connaissances. A l'âge de 16 ans, ils peuvent être admis, moyennant u n examen, aux écoles normales de Tanjong Malim (pour jeunes gens) et de Malacca (pour jeunes filles) où ils sont formés pour l'enseignement malais. E n 1955, ces deux écoles avaient atteint le m a x i m u m d'inscriptions, la première avec 420 élèves, la seconde avec 217 élèves. Elles dispensent, dans un cours de trois années, un enseignement général et professionnel. E n 1955, il a été possible d'engager à l'Ecole normale Sultan Idris cinq professeurs formés à l'Ecole normale des maîtres malais à Kirkby. Cela permit d'améliorer l'enseignement de l'anglais et d'introduire un cours de sciences. Maîtres d'écoles chinoises Les futurs maîtres des écoles chinoises suivent, après trois ans d'enseignement secondaire dans les Junior middle schools, un cours de deux ans dans les classes de formation pédagogique des Senior normal schools. L e nombre total d'étudiants des cours de formation pédagogique était en 1955 de 763. Maîtres d'écoles indiennes Les futurs maîtres de l'enseignement vernaculaire indien n'ont pas la possibilité de poursuivre des études normales complètes. Sélectionnés parmi les élèves ayant passé l'examen spécial à la fin de la septième des écoles tamiles, ils suivent pendant trois ans des cours à temps partiel. Ces cours ont lieu à la fin de la semaine et sont organisés dans différents endroits du pays, ce qui permet aux participants venant d'écoles domaniales éloignées de les fréquenter sans trop de difficultés. E n 1955, 494 élèves ont suivi ces cours. Maîtres d'écoles anglaises E n 1955, ces maîtres ont été formés dans les trois écoles normales pour maîtres d'écoles anglaises de la Fédération de Malaisie. L'Ecole normale de Kirkby près de Liverpool comptait 300 élèves dont 150 ont terminé leurs études en août 1955 et ont été placés immédiatement dans toutes les parties du pays. U n e seconde école normale au R o y a u m e - U n i , le Collège Brinsford Lodge près de Wolverhampton, a reçu en août 1955 son premier groupe d'étudiants malais qui étaient au nombre de 150. L a troisième école normale à Kota Bahru compte trois cents élèves. Les premiers maîtres qualifiés quitteront cette école en août 1956. U n e quatrième école normale était en voie de construction en 1955. O n espère que les quatre écoles réunies pourront former 600 maîtres par an. Malgré cela, la pénurie de maîtres ne disparaîtra pas étant donné le développement des écoles anglaises. C'est pourquoi les cours de fin de semaine pour les maîtres en service continuent à fonctionner. Ils ont été fréquentés par 1.442 étudiants en 1954-1955. Leur enseignement porte sur la théorie et la pratique pédagogiques et la langue et littérature anglaises.

FEDERATION DE MALAISIE

SERVICES

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EXTRASGOLAIRES

Education des adultes Les statistiques de septembre 1955 montrent que le nombre des classes du soir organisées par le gouvernement s'élevait à 296 avec 4.045 étudiants dont 972 femmes. Le principal sujet enseigné dans ces cours était l'anglais, 70 classes s'étant consacrées à l'étude de cette langue. Parmi les autres disciplines enseignées il y a lieu de citer le malais, les branches commerciales et les branches techniques. L'association pour l'éducation des adultes qui déploie son activité dans tous les Etats et Etablissements a enregistré la participation de 13.515 auditeurs (4.350 femmes) aux cours organisés de janvier à septembre 1955.

Singapour LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 »

Financement — Bâtiments scolaires — Développement quantitatif — Ecoles chinoises — Ecoles malaises — Formation des instituteurs — Radio scolaire — Sports — Education artistique — L'Université de Malaisie — L'Université Nanyang — L'Ecole polytechnique — Education des adultes — Vers un nouveau système éducatif. Financement Les dépenses consacrées à l'instruction publique se sont élevées à 40.041.500 dollars malais. Le nombre des écoles approuvées par le gouvernement a passé pendant l'année 1955-1956 de 563 à 595, dont 183 sont entièrement à la charge du gouvernement et 287 ont reçu des subventions. Pour faciliter la procédure administrative, les écoles sont classées selon la langue dans laquelle l'enseignement est donné. Les écoles malaises, à une exception près, sont complètement aux frais de l'Etat. Parmi les écoles anglaises, quelquesunes sont entièrement aux frais de l'Etat, d'autres reçoivent une subvention et d'autres, qui sont surtout des institutions à but lucratif, ne reçoivent rien. Bâtiments scolaires Pendant les années 1955 et 1956, le gouvernement a achevé de construire vingt-sept écoles primaires, une nouvelle école secondaire et deux nouvelles écoles techniques. Le nombre des bâtiments scolaires construits par le gouvernement depuis 1950 est ainsi porté à soixante-sept écoles primaires, sept écoles secondaires et deux écoles techniques. Les écoles primaires sont maintenant construites selon un plan modèle à trois étages comportant seize salles de classe. O n travaille à l'élaboration d'un nouveau plan selon lequel le nombre de salles sera porté à dix-huit. Les écoles secondaires comprennent vingt salles de classe, une salle de réunion et des laboratoires. La plupart des locaux des écoles primaires sont employés alternativement par deux classes, l'une le matin, l'autre l'après-midi. 1

D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Instruction publique de Singapour.

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SINGAPOUR

Développement quantitatif Voici les données statistiques concernant le n o m b r e d'écoles, de maîtres et d'élèves pour l'année 1955 (non compris les étudiants de l'université, des écoles normales, des classes d'adultes et de l'Ecole de navigation) : Elèves

A . Ecoles du gouvernement : anglaises malaises école technique Total B . Ecoles subventionnées : anglaises chinoises tamoules malaise école technique Total C . Ecoles non subventionnées : anglaises chinoises Total Ecoles reconnues (total) Autres institutions Ecoles non encore reconnues : Ecoles chinoises Total g é n é r a l . . .

"

Maîtres

Ecoles

Filles

Total

Hommes

Total

120 62 1 183

18.361 4.822

1.684

2.663

297



56.732 11.431 197

19

489 19

23.183

68.360

2.000

3.171

50 217 18 1 1 287

14.461 30.940

28.872 87.268 1.258

366 1.292

1.014 2.635

202

13

47 6 13

46.287

117.764

1.700

3.715

69 56

4.184 2.946

11.064 6.976

168 74 232

365 196 561

3.932

7.447

164

204

794 92 —

164

125

7.130

18.030

595 64

76.600 2.863

204.154 7.660

3 662

24 6

160

423

6

10

79.623

212.237

4.092

7.661

Ecoles chinoises U n comité a été chargé d'entreprendre une enquête sur la situation des écoles chinoises à Singapour et de faire les suggestions nécessaires pour assurer le progrès et le développement de l'éducation dans l'intérêt de la culture chinoise et acheminer graduellement ces écoles vers l'autonomie et finalement l'indépendance. Ecoles malaises L'éducation en?malais n'a pas évolué pendant ces dernières années. Mais pour répondre à des demandes venant de plusieurs côtés réclamant un enseignement secondaire en malais, le gouvernement a pris des mesures pour organiser des classes secondaires bilingues (malais-anglais), qui semblent donner des résultats satisfaisants. Formation des instituteurs Bien qu'on ait besoin chaque année d'un grand nombre de nouveaux instituteurs et institutrices, on s'efforce cependant de sélectionner les meilleurs candidats à l'enseignement en considérant soigneusement leurs diplômes et livrets scolaires, et par contact personnel. A l'exception d'un très petit nombre qui ont leur licence d'enseignement, presque tous les instituteurs passent par l'école normale. U n e formation intensive pour les instituteurs malais est donnée dans le Collège de la Fédération de Malaisie ; des cours sont organisés dans toutes les localités pour les instituteurs malais et à Johore Bahru pour les tamoules.

SINGAPOUR

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Radio scolaire L a radio scolaire joue toujours un rôle important dans les programmes scolaires et plus de trois cents écoles suivent ces émissions éducatives. Sp° rts Cette année, le p r o g r a m m e des écoles comprenait de nombreuses activités sportives. A côté des jeux habituels de rugby, football, cricket, hockey, badminton et basketball, il y a eu plusieurs concours d'athlétisme et de natation. Certains de ces concours ont réuni dans une amicale émulation les élèves des différentes écoles chinoises et malaises aussi bien qu'anglaises et une équipe interscolaire de natation a fait le tour de la Fédération de Malaisie à la fin de 1955. Education artistique TJn renforcement du personnel a permis de consacrer plus de temps à la culture artistique pendant les heures de classe et en dehors des cours réguliers. L e festival scolaire de musique et de théâtre a donné lieu à des représentations excellentes. L'Université de Malaisie Cette université a été fondée en 1949 à la suite d'un rapport sur les études supérieures établi par une commission présidée par Sir Alexander Carr Saunders. Elle est soutenue moralement et financièrement par le Gouvernement de la Fédération de Malaisie et celui de Singapour. L'aigle financière consiste en un capital constitutif auquel s'ajoute une subvention versée à intervalles réguliers. Jusqu'en 1954, cette subvention était déterminée chaque année ; la Fédération devait en payer le 6 0 % et Singapour le 40%. Depuis l'année 1954-1955, le gouvernement a décidé d'accorder une subvention basée sur un plan quinquennal ; celle-ci, de 5 millions et demi de dollars, sera augmentée annuellement de 300.000 dollars et atteindra ainsi 6.700.000 dollars en 19581959. E n outre, un capital de 7 millions de dollars a été versé à l'université par les deux gouvernements réunis et une s o m m e de 5 millions a été promise pour de futurs développements. Sur un total de 1.220 étudiants qui fréquentent l'Université de Malaisie, les 424 originaires de Singapour sont répartis dans les diverses facultés c o m m e suit : lettres 163 ; sciences 61 ; école d'ingénieurs 10 ; médecine 190. L'Université Nanyang Cette nouvelle université a été ouverte au début de 1956 afin de rendre possibles les études universitaires en langue chinoise. L a construction de cette université s'achève progressivement et le nombre des étudiants a déjà dépassé 500. L'Ecole polytechnique Des progrès très satisfaisants ont été accomplis dans la création de cette institution. U n conseil d'administration a été n o m m é et s'est réuni plusieurs fois. L e directeur désigné est déjà entré en fonctions. Les démarches continuent pour compléter le personnel enseignant et établir les plans pour la construction des bâtiments. Education des adultes L e Conseil pour l'éducation des adultes est un corps indépendant composé de représentants de toutes les organisations qui s'intéressent à l'éducation des adultes et de représentants de l'Université de Malaisie. Ce conseil organise dans les différents quartiers de l'île des cours du soir dans des locaux scolaires prêtés généralement par le gouvernement.

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SINGAPOUR

O n insiste surtout sur l'enseignement en anglais. D a n s 279 cours on enseigne uniquement l'anglais, dans 90 le chinois et l'anglais et dans u n seul le malais et l'anglais. Il y a en plus quelques cours de mathématiques, géographie, littérature anglaise, droit et économie. L e nombre d'adultes qui suivent ces cours varie mais la m o y e n n e dans l'année 1955-1956 a été de 14.500 ; le nombre des professeurs était de 461. A u cours de cette année, le département des Travaux publics s'est chargé de la construction d'un nouveau centre d'éducation des adultes. Vers un nouveau A la suite du rapport sur les écoles chinoises système éducatif établi par le comité dont il a été question plus haut, une réforme du système éducatif a été entreprise. L'organisation actuelle qui a pour but d'assurer aussitôt que possible six années d'instruction primaire à tous les enfants en âge d'aller à l'école a été maintenue. Mais le gouvernement estime que le nouveau système doit être basé sur un principe d'égalité pour toutes les écoles, quelle que soit la langue e m ployée dans l'enseignement. Tous les parents doivent avoir le droit de faire éduquer leurs enfants dans l'école de leur choix, soit anglaise, soit chinoise, malaise ou tamoule. Il est convenu aussi que l'instruction primaire doit être bilingue et que les parents des enfants fréquentant les écoles anglaises sont libres de choisir la seconde langue que leurs enfants doivent apprendre : chinois, malais ou tamoul. Toutes l€s écoles subventionnées par le gouvernement doivent être traitées du point de vue financier sur u n pied d'égalité. A cette fin une nouvelle ordonnance scolaire sur les subventions est en cours d'élaboration. Il a été décidé aussi q u ' u n égal intérêt doit être porté à la formation des instituteurs et institutrices de toutes les écoles quelle que soit leur langue d'enseignement et q u ' à cet effet une nouvelle école normale doit être construite. L e gouvernement est décidé à admettre dans les écoles secondaires le plus grand nombre possible d'enfants capables d'en profiter, pour autant que cela ne risque pas de rabaisser le niveau intellectuel de ces écoles. L e gouvernement envisage en outre la révision des programmes scolaires et des manuels afin de les adapter davantage à la vie et à la culture du pays. O n se propose d'inclure dans les plans d'études l'enseignement de l'instruction civique et de faciliter l'instruction religieuse et morale dans toutes les écoles.

MAROC LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956

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Introduction — Marocanisation et arabisation — Constructions scolaires — Colonies de vacances — Etudiants à l'étranger — Nouveaux efforts en vue — Formation du personnel enseignant — Enseignement primaire — Enseignement secondaire — Enseignement technique — Enseignement supérieur islamique — Enseignement supérieur moderne — Enseignement privé — Education de base et alphabétisation — L'enseignement dans la zone nord — Convention culturelle — Ecoles françaises.

Introduction L e M a r o c vient d'accéder à son indépendance. L e premier G o u v e r n e m e n t d u M a r o c indépendant n ' a p u se constituer qu'après le début de l'année scolaire. L e Ministre M o h a m m e d El Fasi n ' a donc p u prendre possession de ses fonctions q u ' a u milieu de l'année scolaire. C'est pourquoi aucune modification fondamentale n ' a p u être apportée aux p r o g r a m m e s en vigueur. T o u t en préparant la politique scolaire qui doit régir le M a r o c dans l'avenir, le ministère a seulement veillé à la mise en œ u v r e des p r o g r a m m e s existants, à la bonne formation des élèves et des étudiants afin qu'ils tirent le meilleur profit de leur scolarité. Malgré les multiples réjouissances, les manifestations de toutes sortes q u ' a connues le M a r o c au cours de cette année scolaire, les résultats des e x a m e n s ont été, dans l'ensemble, très satisfaisants. Marocanisation et ]Jès le début de ses fonctions, le ministre, sur arabisation j e s instructions précises de Sa Majesté le Sultan qui veille avec u n soin particulier a u x problèmes de l'instruction, a tenu à apporter u n certain n o m b r e de modifications de principe. C'est ainsi qu'il a fait procéder à la marocanisation de l'administration centrale d u m i nistère de l'Instruction publique. C e ministère ne comprenait, en effet, pendant le protectorat, q u e trois Marocains. Cette marocanisation s'est manifestée tout d'abord par la création d'un service réservé à l'enseignement supérieur islamique ; d ' u n service de l'enseignement libre ; enfin, d ' u n service destiné à l'éducation de base et à la lutte contre l'analphabétisme. D e s fonctionnaires marocains ont été n o m m é s à la tête de ces services, fonctionnaires recrutés parmi les m e m b r e s les plus qualifiés de l'enseignement public. O n a placé également u n fonctionnaire marocain à la tête d u service de l'enseignement secondaire m u s u l m a n , en m ê m e t e m p s q u ' u n responsable marocain a été n o m m é à la tête d u service de l'enseignement primaire musulman. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement du Maroc, M . Mohammed Mehdi A B D E L A L I L .

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MAROC

Il en a été de m ê m e dans les autres services du ministère afin que des fonctionnaires marocains puissent s'entraîner à la pratique administrative et contribuer ainsi à l'arabisation de cette administration. Car, si la correspondance qui émane du Cabinet du ministre est rédigée en langue arabe, les services techniques, eux, ne peuvent actuellement en faire autant. L a nomination de fonctionnaires marocains dans ces services a pour but principal de hâter l'arabisation de l'administration. O n rencontre dans ce domaine de multiples problèmes techniques auxquels on s'efforce d'apporter des solutions. C'est ainsi que l'on a organisé des cours dans les différentes écoles techniques, notamment à Casablanca et à Rabat, en vue d'enseigner la dactylographie arabe afin de pourvoir sous peu les administrations marocaines de personnel qualifié ; plus de huit cents élèves,filleset garçons, suivent régulièrement ces cours. D e m ê m e , les directions d'écoles primaires et d'établissements secondaires et supérieurs ont été confiées à des Marocains. E n effet, pendant le protectorat, le nombre de Marocains directeurs d'écoles primaires dans l'ensemble du Maroc n'était guère supérieure quatre ou cinq. Ils sont maintenant trente-cinq. Des Marocains ont été également n o m m é s dans la direction des colonies de vacances et dans les économats des établissements scolaires. D a n s l'enseignement secondaire, sous le protectorat, aucun poste supérieur n'avait été confié à un Marocain. O n a procédé à la nomination de neuf professeurs à des postes de directeurs, de censeurs ou de surveillants généraux. E n outre, dans les directions des quatre cours complémentaires transformés en collèges, ainsi que dans le nouvel établissement secondaire qui doit ouvrir ses portes à la prochaine rentrée scolaire, deux postes de directeurs ont été attribués à deux Marocains qualifiés de l'enseignement secondaire. U n e cité universitaire a été créée à Rabat. Son inauguration aura lieu lors de la prochaine rentrée scolaire. Sa direction a été confiée à un agrégé de lettres marocain actuellement professeur à Paris. Parmi les réalisations importantes qu'il convient de rappeler, on doit citer la réintégration dans leurs fonctions de tous les professeurs et instituteurs et tous autres agents de l'instruction publique qui avaient été injustement éloignés de leurs postes en raison de leurs activités patriotiques. Les étudiants et élèves renvoyés de leurs écoles pour les m ê m e s raisons ont été réintégrés dans leurs établissements. Toutes les écoles qui avaient été fermées par l'administration du protectorat pendant la période de crise ont été rouvertes. Tout a pu ainsi revenir dans l'ordre et de n o m breuses écoles privées ont pu être créées depuis la proclamation de l'indépendance du Maroc. L'accès des Marocains à la fonction enseignante a été facilitée également par l'organisation du concours des inspecteurs de l'enseignement de l'arabe, de façon à permettre l'admission à ce concours m ê m e aux Marocains qui n'avaient pas pu faire d'études en français. O n a permis aux instituteurs exerçant dans les écoles privées marocaines de participer aux certificats d'aptitude pédagogique ; parallèlement, on a organisé une deuxième session du certificat d'études normales musulmanes. L a situation des fonctionnaires qui ne connaissent que l'arabe a été très améliorée dans l'ensemble ; les traitements des inspecteurs de l'enseignement primaire de langue arabe ont été alignés sur ceux de leurs collègues de langue française.

MAROC

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Constructions scolaires L e ministère a porté une attention toute particulière au problème des constructions scolaires. Il a suscité un grand nombre de concours et d'offres et il a tenu à envoyer deux architectes du ministère de l'Instruction publique au Congrès international de l'urbanisme scolaire qui s'est tenu à Londres au printemps dernier. Ces deux architectes ont présenté les prototypes scolaires marocains et le Congrès international de l'urbanisme scolaire a décidé de choisir le Maroc avec l'Inde c o m m e pays pilotes pour l'expérimentation de constructions d'écoles modèles. C'est là un fait dont le Maroc indépendant peut s'enorgueillir à juste titre ; seul le Maroc, parmi tous les pays arabes et islamiques, a participé à ce congrès. Colonies de Taconees L e ministère s'est préoccupé des colonies de vacances. Il a tenu à en organiser un très grand nombre dans les différents centres du Maroc, à la montagne et sur la côte. Ces camps recevront cette année de nombreux jeunes Marocains. Pour la première fois, de substantielles subventions seront accordées pour permettre à environ cinq mille élèves de l'enseignement privé d'accéder à ces colonies de vacances. Etudiants à l'étranger Dès son entrée en fonctions, le ministre de l'Instruction publique s'est préoccupé du problème des étudiants à l'étranger et, en particulier, de ceux qui poursuivent leurs études en Orient et qui avaient été jusqu'à présent traités en parents pauvres. A cet effet, et avant m ê m e qu'il y ait une représentation diplomatique du Maroc en Egypte, u n délégué du ministère de l'Instruction publique a été désigné au Caire ayant pour première mission de faire parvenir de toute urgence au ministère un rapport complet sur la situation des étudiants marocains au Caire et les améliorations qu'il y a lieu d'apporter à leur sort, en attendant la construction à leur intention d'un pavillon, conformément au désir de Sa Majesté le Sultan. Les bourses n'étaient accordées qu'aux étudiants poursuivant leurs études en France ou à Rabat, mais une commission de bourses s'est réunie les premiers jours de juillet pour examiner, avec une égale attention, lecas de tous les étudiants qui poursuivent leurs études supérieures aussi bien à la Karaouyne (Fez), à Ben Youssef (Marrakech), que dans les différents pays étrangers d'Europe ou d'Orient. Nouveaux efforts

U n e attention particulière a été consacrée à la préparation des grandes réformes dont certaines entreront en vigueur dès la rentrée d'octobre prochain. O n sait que le nombre d'élèves spécialisés au Maroc reste très réduit malgré les efforts louables déployés ces dernières années. E n effet, le budget de l'enseignement est passé en cinq ans de 11% à 15% du budget général pour le fonctionnement, et de 10% à 2 2 % pour l'équipement. Mais ces efforts ont c o m m e n c é malheureusement assez tard. Actuellement, 1.500.000 enfants en âge scolaire ne fréquentent pas les écoles. L a scolarisation d'un nombre d'enfants aussi important exigera du Maroc des efforts immenses et nécessitera un crédit massif pour la construction des écoles et leur équipement. Pour parvenir à ce but, un plan quinquennal a été élaboré. O n ne peut pas encore en parler en détail car ce plan a été soumis dans ses grandes lignes à Sa Majesté le Sultan. Il fera l'objet d'une étude en Conseil des ministres pour que les crédits nécessaires lui soient affectés. en v n e

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D a n s le cadre d u budget ordinaire et pour ce qui est de l'enseignement primaire, quatre-vingts nouvelles écoles ouvriront leurs portes à la rentrée d'octobre 1956. O n prévoit la construction d'autres écoles et la création de classes supplémentaires dans les écoles déjà existantes. Formation du personnel L a scolarisation ne dépend pas seulement de la enseignant construction intensive des locaux scolaires, mais aussi et avant tout de la formation d'instituteurs. C'est pourquoi le ministère a décidé la création d'une école normale supérieure à Meknès, qui viendra s'ajouter aux quatre écoles existant actuellement au Maroc et dont la construction sera achevée au début de la rentrée scolaire. Ces écoles normales sont, à vrai dire, des écoles-pilotes, dont les résultats ont été excellents grâce au sens du devoir dont ont fait preuve les élèves-maîtres. L e ministre, par de multiples contacts et conférences dans ces écoles, a fait comprendre à ces jeunes élèves-maîtres que l'avenir du Maroc dépendra, dans une large mesure, de leurs efforts et que le Maroc nouveau sera à la mesure de leur idéal et de leur dévouement à la cause de l'instruction publique. Le nombre des élèves-maîtres sera accru dans la proportion de 100 °/oTout se passe, en fait, c o m m e si l'on avait créé quatre autres écoles normales régionales, car les possibilités de recrutement sont équivalentes à un accroissement de cet ordre. D a n s l'intention d'accélérer la formation des maîtres, on a limité la période du stage à six mois afin de pourvoir rapidement les nouvelles écoles du personnel masculin et féminin ayant une formation pédagogique suffisante. Enseignement primaire L a langue de base, dans les cours primaires, était jusqu'à présent la langue française. Aussi, ayant en vue l'arabisation de l'enseignement, on a établi u n programme faisant de la langue arabe la langue de base à l'inverse de ce qui existait jusqu'à présent. A partir du 1 e r octobre prochain, l'enseignement dans les cours préparatoires sera donné entièrement en langue arabe, dans le cours élémentaire, première et deuxième année, à raison de quinze heures d'arabe et quinze heures de français. E n 1957, ce m ê m e horaire sera appliqué égalem e n t dans les deux cours m o y e n s . E n 1958, on prévoit vingt heures d'arabe au cours élémentaire, première et deuxième année, et dix heures de français et, en 1959, le m ê m e horaire s'appliquera au cours m o y e n . Ce m ê m e programme sera appliqué à l'enseignement privé et, après un an, également à l'enseignement israélite avec les modifications appropriées. Ainsi donc au Maroc l'enseignement sera unifié, basé sur l'arabe, avec une large place aux langues étrangères, ce qui permettra aux élèves d'accéder au cycle secondaire et de se préparer à tirer le meilleur profit de leurs études supérieures modernes, soit en Orient soit en Europe. L'arabisation de l'enseignement dans les cours préparatoires à partir du 1 e r octobre prochain et l'augmentation de l'horaire de l'enseignement de l'arabe dans les cours élémentaires présentent deux difficultés. O n est sur le point de surmonter la première par l'organisation, dès maintenant, de cours de formation pour l'enseignement du calcul et des sciences naturelles en arabe. L a deuxième difficulté est plus sérieuse. Elle réside dans le fait que les instituteurs français qui enseignaient dans les classes préparatoires ont cru que l'intention d'arabiser l'enseignement dans ces cours

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allait avoir pour conséquence leur élimination. Cette inquiétude est absolument injustifiée puisque le ministre, depuis qu'il a pris la responsabilité de l'instruction publique, n'a cessé de déclarer qu'il n'avait nullement l'intention d'éloigner les professeurs et instituteurs français et que le Maroc indépendant a encore et plus que jamais besoin d'eux. Il n ' y aurait plus de difficultés si le personnel enseignant français faisait preuve de bonnes dispositions et accueillait avec sérénité cette ère nouvelle de coopération franco-marocaine qui lui garantira tous ses droits légitimes et lui permettra de continuer sa mission culturelle. Enseignement secondaire Pendant le protectorat aucun collège m u s u l m a n ne préparait à la deuxième partie du baccalauréat. Cela signifie qu'il n ' y avait aucun lycée pour les Marocains. Cette lacune sera comblée à la rentrée d'octobre 1956. E n effet, quatre des collèges existants seront transformés en lycées : au Collège Mouley Youssef de Rabat seront créées les trois séries de la deuxième partie du baccalauréat (philosophie, mathématiques élémentaires, sciences expérimentales) ; au Collège Mouley Idriss de Fez seront ouvertes les classes de philosophie et de sciences expérimentales ; le Collège m u s u l m a n de Casablanca, devenu collège Mouley Hassan, sera également pourvu de deux séries de la deuxième partie d u baccalauréat (philosophie et mathématiques élémentaires) ; le Collège m u s u l m a n d'Azrou, qui portera le n o m de Tarik Benziyad, se verra agrandir d'une nouvelle classe de philosophie. D'autres collèges, nouvellement créés, ouvriront leurs portes le 1 e r octobre 1956. Ce sont : a) le Collège Mouley Rachid à Fez, portant ainsi le n o m de l'auguste Sultan Alaouite, fondateur de l'importante Medersa de Cherratine. Ce collège comportera vingt-deux classes, dont une de chimie dotée d'un laboratoire moderne, trois classes de physique ayant chacune son laboratoire, deux classes équipées pour l'enseignement des sciences naturelles, deux classes pour les travaux pratiques et enfin une classe équipée d'une façon très moderne pour l'enseignement de l'histoire et de la géographie ; b) le Collège Mouley Abdallah à Casablanca, pourvu de dix-huit classes dont neuf réservées à l'enseignement des sciences. C e collège comporte u n internat pouvant recevoir deux cents internes ; c) le Collège Abdel M o u m e n à Oujda, qui comprend dix-neuf classes et u n internat. O n a en outre transformé les classes complémentaires en collèges à Settat et à Sidi K a c e m (Petitjean). O n a donné au seul collège de jeunesfillesde Fez le n o m de O u m m el Banine el Fihrya, fondatrice de l'Université de la Karaouyne. Il existe également u n collège de jeunesfillesà Rabat qui portera le n o m de Lalla Nouzha. Cela porte à dix le nombre de lycées musulmans et à deux le nombre de collèges. L a plupart de ces établissements sont dotés d ' u n équipement des plus perfectionnés. Afin de développer l'enseignement secondaire et en vue de faciliter la tâche des parents qui ne peuvent envoyer leurs enfants dans les internats des grandes villes, on a établi un projet pour la création de cours complémentaires dans différents petits centres. Ce programme sera appliqué dès le 1 e r octobre 1956 à Fedallah pour les jeunesfilles; à Salé, la construction d'un grand collège a été entreprise afin de décongestionner les établissements secondaires de la capitale.

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O n espère également, dans un proche avenir, créer des établissements secondaires à Meknès et à Taroudant. D'autres projets sont en cours. Le ministère a élaboré un programme général pour l'enseignement au Maroc. Ce programme a été soumis à l'approbation de Sa Majesté le Sultan. U n e Commission consultative a été chargée d'étudier le projet de programme destiné à réaliser l'arabisation et le développement de l'enseignement secondaire. L e but immédiat poursuivi est de donner un enseignement en arabe pour les sciences, les mathématiques, l'histoire, la géographie ainsi qu'un enseignement approfondi de la langue et de la littérature arabes et françaises. L e v œ u du ministre est que cet enseignement en arabe soit unifié aussi bien dans l'enseignement supérieur islamique que dans l'enseignement privé et dans l'enseignement secondaire moderne afin que soit institué rapidement un baccalauréat marocain comportant trois ou quatre séries à l'instar du baccalauréat français. L'une des séries de ce baccalauréat sanctionnera les études de l'enseignement supérieur islamique et sera équivalente à la série moderne du baccalauréat actuel, ceci après les réformes de l'enseignement supérieur islamique, réformes qui inscriront dans les programmes l'étude de la langue française. L'obstacle rencontré dans la réalisation de cet objectif est le m a n q u e de personnel qualifié pour enseigner en arabe les disciplines scientifiques. O n espère pouvoir surmonter ces difficultés. E n effet, d'une part on sait que l'on peut compter sur l'aide des pays frères d'Orient. E n juin dernier, une délégation culturelle égyptienne a rendu visite au Maroc et a proposé au ministre de l'Instruction publique, au n o m du Gouvernement de la R é p u blique égyptienne, une aide précieuse dans ce domaine ; d'autre part, la jeunesse marocaine peut s'orienter vers la spécialisation dans ces disciplines par l'acquisition de connaissances solides en arabe, en suivant un stage d'enseignement dans les établissements d'Orient. U n autre obstacle reste encore à surmonter. C'est celui des manuels d'enseignement. E n effet, quoiqu'il existe des manuels intéressants en arabe, ils ne semblent pas tout à fait adaptés au Maroc. Par exemple, le système métrique dans les livres modernes égyptiens est totalement différent du système marocain. Il est donc difficile, aussi bien à l'élève qu'au maître, d'en tirer profit. Les m ê m e s difficultés se présentent pour les livres de géographie. Les ouvrages égyptiens traitent de problèmes et de régions n'ayant pas de rapport direct avec le Maroc. Tout cela impose par conséquent aux professeurs le devoir de se mettre dès maintenant à préparer des manuels en langue arabe compatibles avec les traditions et mieux adaptés au milieu. Cet effort demandera beaucoup de temps car l'insuffisance en matière de techniciens est manifeste et, au début, on devra se contenter d'utiliser les ouvrages étrangers en attendant d'être en mesure de produire les ouvrages nationaux. Enseignement technique A u m o m e n t de son entrée en fonctions, le ministre de l'Instruction publique a pu constater avec un profond regret que l'orientation vers la technique et les branches spécialisées n'est pas aussi importante qu'elle devrait l'être, bien que les écoles techniques du Maroc soient considérées c o m m e les plus modernes du m o n d e et préparent à de n o m breux concours et examens qui ont une valeur reconnue dans l'industrie

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et l'administration. L e ministère s'est alors particulièrement intéressé à cette branche de l'enseignement et fait tout son possible pour orienter la jeunesse marocaine vers les branches techniques. Dans l'esprit du ministre de l'Instruction publique, l'enseignement technique comporte les degrés primaire, secondaire et supérieur. Parmi les nombreuses réalisations dans ce domaine on peut citer avec une mention particulière l'inauguration, en juin dernier, de l'Ecole du bâtiment à Casablanca, et la création d'une section de biologie à l'Ecole des techniciens des laboratoires, avec la collaboration du ministère de la Santé publique. Il faut citer, en outre, les sections de coupe et de l'enseignement ménager aux collèges de jeunesfillesmusulmanes de Fez et de Rabat. O n envisage aussi la création de nombreuses autres écoles techniques et le développement de celles existantes. D e nouveaux diplômes sanctionnant l'enseignement technique, c o m m e le certificat d'aptitude professionnelle de mécanicien agricole, l'artisanat rural et enfin le certificat d'aptitude professionnelle pour la coiffure, ont été créés. Le Service de l'enseignement technique s'occupe de jeter les bases de l'arabisation des programmes et de développer les moyens propres à encourager la formation d'aptitudes techniques. Enseignement snpérienr Les réalisations se rapportant à l'enseignement islamique islamique intéressent deux domaines : a) Celui relatif à son développement et à l'accroissement du nombre de professeurs, à la création de nouvelles classes dans les centres existants. Déjà un concours a eu lieu pour le recrutement de professeurs qui prendront leurs fonctions à partir d'octobre prochain. Il sera créé aussi un centre à Oujda auquel sera jointe une importante bibliothèque. Tout ceci sera mis en place à la prochaine rentrée scolaire. b) L'amélioration de la situation de ceux qui n'ont cessé de jouer un rôle important dans la sauvegarde du patrimoine spirituel et intellectuel. Cette amélioration consiste essentiellement, du point de vue matériel, dans la promulgation de dispositions légales en vue d'assimiler la situation du personnel et des étudiants de cet enseignement à celle du personnel et des étudiants de l'enseignement moderne. D u point de vue des programmes d'études proprement dites, on s'achemine vers la réforme profonde de cet enseignement islamique supérieur et l'introduction de matières nouvelles. C'est l'une des questions importantes qu'étudiera la Commission consultative dont il a été parlé plus haut. Cette Commission s'inspirera des efforts que déploie maintenant un groupe d'Oulama à Fez en vue de la réforme de l'Université de la Karaouyne. Il est à remarquer que le Maroc fut la première nation musulmane à créer une section de jeunesfillesà l'Université de la Karaouyne. O n assistera l'année prochaine à la première promotion de femmes Oulama « savantes ». Cette section a été transférée dès la constitution du ministère dans des locaux indépendants et dotés de tout le matériel moderne. L a création d'un internat pour jeunesfillesdépendant de l'Université de la Karaouyne est également prévue afin de permettre aux jeunes étudiantes des autres villes du Maroc de venir poursuivre leurs études dans cette université.

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Enseignement supérieur D a n s le domaine de l'enseignement supérieur moderne moderne, on se préoccupe de jeter les bases d'une université marocaine, à l'instar des universités françaises, et qui comprendrait quatre facultés : une faculté de sciences, une faculté de droit, une faculté de médecine et une faculté de lettres. L e projet de cette université a été soumis récemment à Sa Majesté le Sultan. E n ce qui concerne l'arabisation de l'enseignement supérieur, on a donné des directives précises pour procéder à la réforme des programmes de l'Ecole marocaine d'administration. Cette réforme permettra aux étudiants n'ayant pas appris le français d'accéder à l'école pour se familiariser avec les pratiques administratives modernes. Sa Majesté le Sultan a confié le soin d'étudier avec une particulière attention cette réforme et les modalités de son application à u n Comité restreint composé d u vice-président d u Conseil, du secrétaire général du gouvernement et du ministre de l'Instruction publique. C e comité mettra sur pied très prochainement un programme arabe pour une section de l'école d'administration. Enseignement privé Les autorités de l'instruction publique se sont particulièrement intéressées au sort d u personnel enseignant dans les établissements privés. Il sera procédé à la mise sur pied d ' u n statut du personnel de cet enseignement, qui lui garantira des traitements décents et ce par l'augmentation des subventions accordées à cet enseignement. Dès maintenant, et en attendant la mise sur pied de ce statut nouveau, on a octroyé une aide exceptionnelle à ce personnel. L'Etat se réservera un contrôle strict sur les écoles privées du point de vue de l'hygiène et de la qualité de l'enseignement et ne bénéficieront de subventions que les écoles qui rempliront toutes les conditions requises. Education de base U n service pour l'éducation de base et la lutte et alphabétisation contre l'analphabétisme a été créé sur lequel de grands espoirs sont fondés pour sortir de l'ignorance les adultes. Cette action a pu être menée grâce à la collaboration que lui apporte la Ligue marocaine pour l'éducation de base et la lutte contre l'analphabétisme, elle-même récemment créée. Cette ligue a fait preuve d'une grande vitalité et déploie des efforts considérables. Elle est constamment soutenue par Sa Majesté le Sultan qui a accepté d'être son président d'honneur et a tenu à inaugurer personnellement la première campagne de lutte contre l'analphabétisme ouverte il y a deux mois. L'enseignement Tout ce qui vient d'être dit concerne la zone dans la zone nord SU(j ( j u jyjaroc . quant à la zone nord, anciennem e n t sous le protectorat espagnol, le ministre de l'Instruction publique a entrepris, au cours du mois dernier, u n voyage dans les capitales d u nord qui lui a permis d'étudier avec les responsables marocains et espagnols de cette zone la possibilité d'un programme d'unification de l'enseignement et de son développement à l'instar de ce qui a été fait dans la zone sud. Mais le transfert des responsabilités dans cette zone nord n'a pas encore eu lieu et le ministre espère pouvoir entreprendre ce travail pendant les prochaines vacances scolaires.

MAROC

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Convention culturelle n faut signaler que le Maroc a entamé des négociations avec la France en vue d'établir une convention culturelle entre les deux pays. Ces négociations ne sont pas encore terminées mais on peut affirmer dès maintenant que cette convention, qui ne concerne bien entendu que l'enseignement intéressant la colonie française, garantira à celle-ci la pérennité de sa culture, de sa langue et la liberté de ses méthodes d'enseignement, c o m m e elle garantira aux fonctionnaires français leurs droits légitimes. Ecoles françaises O n n'a traité dans ce rapport que des écoles proprement marocaines. Il ne faut pas en conclure que le ministre de l'Instruction publique ne se préoccupe pas des écoles françaises ; bien au contraire, mais c o m m e ces écoles sont parmi les meilleurs établissements du m o n d e , elles n'exigent pas de gros efforts pour le m o m e n t . L e dévelopement s'y poursuit à un rythme normal ; on y a cependant créé les classes devenues nécessaires. L e ministre a entrepris une visite générale de ces établissements qui lui a permis de constater avec satisfaction que l'enseignement qui y est dispensé est u n des plus perfectionnés que l'on connaisse.

MEXIQUE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 * A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Budget — Réalisations diverses — Constructions scolaires — Contrôle — Transferts administratifs — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S

ET

M É T H O D E S — Nouvelles réalisations — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation et perfectionnement — Traitements — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L A I R E S

— Education physique et hygiène — Bourses.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Budget L e budget général du ministère fédéral de l'Education publique pour 1956 s'élève à 896.438.252 pesos (132.957.053 de plus qu'en 1955). L e budget pour l'enseignement primaire à la charge des directions générales de l'enseignement préscolaire et de l'enseignement primaire dans le district fédéral, pour l'enseignement primaire dans les Etats fédérés et les territoires et pour les internats primaires se monte au total à 361.724.780 pesos (+30.699.635 de plus qu'en 1955). Le budget des écoles secondaires est de 33.816.854 pesos (+4.989.576), celui des écoles normales de 35.649.296 pesos (+2.090.581), celui de l'Institut polytechnique national de 54.073.195 pesos (+20.514.850) et celui des écoles élémentaires d'agriculture de 8.157.137 pesos (+62.702). Réalisations diverses L'introduction de la «fichede travail » pour les maîtres, dont l'élaboration a fait l'objet d'instructions de la part des autorités scolaires, a sensiblement amélioré le rendement scolaire. Il existe dans les écoles primaires 863 associations de parents qui, sous le contrôle d ' u n bureau créé à cet effet, stimulent les activités scolaires ; ces associations ont contribué en 1955 pour une s o m m e de 578.190 pesos à améliorer le matériel des écoles. O n a créé une école qui portera le n o m de Bajo una misma Bandera (Sous un m ê m e drapeau) pour célébrer le dixième anniversaire de la fondation des Nations Unies. D a n s la ville de Mexico s'est réunie la Commission interaméricaine d'enseignement préscolaire comprenant des représentants des Etats-Unis et de l'Amérique latine. Constructions scolaires U n crédit de 28 millions de pesos alloué à l'Institut polytechnique national a permis la construction de l'école supérieure de commerce et d'administration et de l'école supérieure des industries textiles (toutes deux terminées), de l'école supérieure de médecine 1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education publique du Mexique.

MEXIQUE

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rurale, de l'école de mécanique et d'électricité, de l'école supérieure de chimie et des industries d'extraction, ainsi que des laboratoires spéciaux de l'école supérieure d'ingénieurs et architectes, dans le district fédéral. E n 1956, on a construit 18 écoles dans le cadre du programme fédéral de constructions scolaires et en outre 193 écoles (avec 803 salles de classe pour 40.250 élèves); 229 écoles (avec 1.186 salles de classe pour 59.110 élèves) sont en cours de construction. Les instituts technologiques de Chihuahua, de Guadalajara et de Ciudad Madero ont p u être construits grâce à l'aide des gouvernements des Etats fédérés intéressés et à la contribution du syndicat des ouvriers du pétrole de la République. O n est en train de construire l'école technique professionnelle de Mérida, l'école technique agricole de Chalco et les écoles normales rurales de L a Paz, Tamazulapán, Panotla, Jalisquillo, Atequiza, Misantla, Zaragoza et Mactumatzá. Grâce à l'aide du gouvernement du district fédéral, 28 écoles primaires (avec 280 salles de classe pour 14.000 élèves) ont été construites et 4 0 (avec 480 salles de classe pour 24.250 élèves) sont en construction. Contrôle Pour améliorer l'action de la direction et de l'administration de l'Institut fédéral de perfectionnement du personnel enseignant, on a institué le service d'inspection des travaux de cet institut et des activités des centres régionaux d'études et cours complémentaires. E n février 1956 a eu lieu une assemblée nationale des inspecteurs de zone et des directeurs fédéraux de l'éducation pour établir une coordination efficace entre les directions d'alphabétisation et l'enseignement primaire dans les Etats fédérés et les territoires, plus spécialement en ce qui concerne le développement et la réorganisation de la campagne d'alphabétisation et d'éducation extrascolaire dans le cadre du plan général de travail pour 1956. Les résultats ont été satisfaisants. Transferts administratifs Des treize écoles spéciales qui dépendaient du ministère de l'Education publique les suivantes ont été rattachées au ministère de la Santé : l'école nationale des aveugles, l'école nationale des sourds-muets, le pavillon annexé à la clinique psychiatrique centrale et l'école pour déficients mentaux de Tlalpam.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif I] existe 1.335 jardins d'enfants et 19.758 écoles primaires ( + 209) avec 2.372.058 élèves et 55.589 maîtres. Les 15.705 centres d'alphabétisation sont fréquentés par 429.054 élèves. L e nombre des « alphabétisés » a été de 292.215. U n institut d'alphabétisation pour indigènes ne parlant que la langue vernaculaire fonctionne à titre expérimental dans les régions de Tarasca, M a y a et Otomi, en attendant que son action s'étende à d'autres zones d'indigènes du pays. Les écoles secondaires sont au nombre de 570 ( + 4 6 ) . L e nombre des élèves (94.361) a augmenté de 13.776 et celui des maîtres de 162. Les 186 écoles spéciales comptent 30.056 élèves et 2.372 maîtres. O n a enregistré une augmentation de 17.822 élèves.

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MEXIQUE

Les 12 écoles agricoles sont fréquentées par 3.112 élèves. Il existe 68 écoles normales avec 21.075 élèves et 2.366 maîtres. Il y a 78 missions culturelles qui, dans le cadre de la campagne d'alphabétisation, travaillent à élever le niveau de vie des communautés dans les domaines suivants : organisation fonctionnelle de la communauté, foyer et vie domestique, activité économique, travaux d'ordre matériel, éducation civique et artistique et alphabétisation proprement dite. L a Direction générale d'alphabétisation et d'éducation extrascolaire dispose cette année d'un budget de 8.313.160 pesos. L e nombre des inscriptions dans les différentes sections de l'Institut polytechnique national se monte, en 1956, à 24.535, ce qui représente une forte augmentation par rapport à l'année précédente. O n a cultivé 7.434 terrains ou jardins scolaires, d'une superficie totale de 19.905 hectares (1.500 de plus que l'année précédente). Les produits vendus cette année ont atteint la s o m m e de 10.385.073 pesos ( + 3.833.420), ce qui montre les efforts accomplis par les maîtres, les élèves et les paysans pour participer à la campagne nationale de production entreprise dans le pays. Vingt et un centres d'éducation indigène réunissent au total 2.269 élèves appartenant à 28 groupes ethniques différents. L'Institut national des beaux-arts a créé 12 instituts régionaux et 2 écoles d'arts plastiques en plein air. Si l'on tient compte des écoles fondées antérieurement et des 6 nouveaux établissements artistiques (écoles d'arts graphiques et de peinture, écoles de musique et de danse), le nombre total des élèves de ces divers établissements dépasse 10.000. Le budget de l'Institut s'élève à 15.048.956 pesos.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Nouvelles réalisations L e département de l'enseignement professionnel prépare la réforme des plans d'études afin d'adapter les enseignements aux besoins et exigences de la vie, du travail et du milieu et de donner aux élèves une formation technique plus pratique et complète. O n a essayé en outre d'introduire dans la dernière année d'études une discipline appelée « préparation sociale », pour donner aux élèves des notions fondamentales sur la façon de travailler et de se comporter dans un bureau ou u n atelier. Le laboratoire psychotechnique pédagogique a établi les normes à appliquer en ce qui concerne les manuels scolaires et les nouveaux plans d'études et programmes. PERSONNEL ENSEIGNANT

Formation L a Direction de l'enseignement normal travaille et perfectionnement ^ u n e révision générale de cet enseignement en poursuivant les buts suivants : inspirer aux élèves-maîtres un idéal en rapport avec le progrès constructif du pays pour qu'ils soient capables de préparer la jeunesse à collaborer à la solution des problèmes que soulève la crise sociale actuelle ; renforcer leur sens de la responsabilité profession-

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nelle, de l'effort, de l'activité généreuse et du travail productif ; rationaliser le travail scolaire en renouvelant les plans d'études, les programmes et les méthodes et conjuguer les principes de liberté et d'autorité dans les relations de la Direction générale avec tous ceux qui en dépendent. L a commission spéciale qui s'occupe des plans d'études et des prog r a m m e s a établi ceux des écoles urbaines et rurales de m ê m e que ceux des écoles normales. O n a créé cette année u n séminaire de perfectionnement destiné a u x maîtres des missions culturelles ; on a révisé l'orientation générale de ce service, examiné les résultats obtenus et formulé des instructions concernant les recherches à entreprendre pour connaître les caractéristiques de la vie de chaque c o m m u n a u t é . Traitements Les traitements du personnel enseignant ont subi une augmentation générale de 1 0 % .

SERVICES AUXILIAIRES E T E X T R A S C O L A I R E S

Education physique E n 1956 a eu lieu dans la capitale la troisième et hygiene manifestation des jeux sportifs des jeunesses nationales, à laquelle ont participé vingt-quatre sociétés fédératives. L a Direction générale de l'hygiène scolaire et des services médicaux prend soin de la santé des enfants qui fréquentent les écoles publiques et du personnel du ministère de l'Education publique. Actuellement, 700.000 élèves bénéficient des services médicaux, qui coûtent à l'Etat 16.267.026 pesos. Depuis cette année, chaque école secondaire du district fédéral dispose d ' u n médecin scolaire, de services d'orientation professionnelle et d'assistance sociale. Il existe deux policliniques scolaires, un dispensaire antituberculeux scolaire, 43 services dentaires, 94 centres médico-scolaires, 72 infirmeries scolaires, 6 services d'hygiène scolaire et u n centre-pilote d'hygiène scolaire à Mexico. Il y a pour le personnel enseignant deux sanatoriums, une clinique centrale et douze offices de consultation. O n construit actuellement le premier bâtiment du Centre d'hygiène scolaire à Mexico, qui pourra recevoir 350.000 enfants. L a dépense est estimée à 6 millions de pesos. Bourses L e n o m b r e des bourses que le secrétariat à l'Education alloue aux étudiants de condition modeste a été considérablem e n t augmenté.

MONACO LE MOUVEMENT ÉDUCATIF EN 1955-1956 ! Budget — Constructions scolaires — Développement quantitatif — Nouveaux enseignements — Plans d'études et méthodes — Perfectionnement des maîtres — Contacts avec l'étranger. Budget L e budget de l'instruction publique pour 1956, de l'ordre de 110 millions de francs français, est sensiblement le m ê m e qu'en 1955, abstraction faite des augmentations intervenues dans les traitements d u personnel enseignant. Constructions scolaires Bien que le nombre m a x i m u m des élèves dans chacune des classes du premier et du second degré ait été fixé à trente-six, l'accroissement des effectifs scolaires de l'enseignement secondaire a rendu nécessaire l'agrandissement du bâtiment par une surélévation et un réaménagement intérieur des locaux. E n outre, par suite du développement des sections scientifiques, il faudra par la m ê m e occasion réorganiser les laboratoires, les salles de cours et de travaux pratiques. Développement quantitatif Bien que dans les divers ordres d'enseignement le nombre des maîtres et maîtresses soit resté, dans l'ensemble, à peu près sans changement, celui des élèves a considérablement augmenté au cours de ces dix dernières années : 1945

Enseignement primaire . . . Enseignement secondaire

. .

Garçons Filles Garçons Filles

578 623 303 184

1955

824 800 430 303

Nouveaux enseignements Dans l'un des établissements publics d'enseignement primaire et complémentaire fonctionne, depuis le début de la présente année scolaire, à l'intention des jeunesfillesdeux classes destinées à accueillir dès l'âge de douze ans les élèves qui désirent suivre un enseignement technique ; après deux ou trois années d'études, elles peuvent obtenir les certificats d'aptitude professionnelle aux fonctions d'employées de bureau, de sténo-dactylographes, d'aides-comptables ainsi que le brevet d'enseignement commercial. Plans d'études et méthodes n importe de signaler l'importance donnée désormais à l'enseignement de l'économie domestique, de la coupe, de la couture et de la puériculture. 1 D'après le rapport envoyé par le Ministère d'Etat de la Principauté de Monaco.

MONACO

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L a pratique de la projection de films documentaires et instructifs est également en plein essor. Des conférences et des débats publics sur les sujets les plus divers sont périodiquement organisés spécialement à l'intention des étudiants. Les lauréats reçoivent des récompenses sous des formes concrètes, c o m m e par exemple un voyage gratuit à l'étranger. Perfectionnement L e personnel enseignant, plus particulièrement des maîtres celui des écoles du second degré, est tenu de prendre part aux rencontres et stages organisés au Centre international d'études pédagogiques de Sèvres. Contacts avec l'étranger D e s relations épistolaires de plus en plus n o m breuses et suivies s'établissent entre les élèves des différents ordres d'enseignement et ceux d'établissements similaires à l'étranger. Il y a lieu de signaler aussi la participation des écoles de la Principauté de Monaco aux expositions de dessins de la Fondation de l'union mondiale des enfants, à N e w - Y o r k , et de la Fête des mères, à Tokio.

NORVÈGE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Transferts administratifs — Budget -— Bâtiments scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Durée de l'enseignement — Ecoles expérimentales — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation des maîtres — Statut — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L A I R E S — Psychologues scolaires — Enfants handicapés — D I V E R S — Revue scolaire — Travaux de statistique.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Transferts administratifs Conformément au décret du 30 juin 1955, l'administration des écoles des métiers pouvant être exercés à domicile a été transférée du ministère de l'Agriculture au ministère des Cultes et de l'Instruction publique. L e Heimeyrkerâdet (conseil des métiers à domicile), qui est l'organe de l'Etat chargé de s'occuper de ces problèmes, a été réorganisé et augmenté de deux représentants des écoles de façon à comprendre un total de sept membres. L e secrétariat du comité, qui constitue un bureau indépendant, est donc maintenant du ressort de la section scolaire du ministère des Cultes et de l'Instruction publique. Budget Voici les crédits, exprimés en millions de couronnes, qui ont été inscrits au budget national pour l'instruction publique : 1955-1056 1956-1957

Ecoles primaires Cours complémentaires Ecoles spéciales Ecoles populaires Ecoles secondaires Ecoles normales d'instituteurs . . . Ecoles professionnelles Total

126,5 129,2 + 2,7% 17,7 18,1 + 0,4% 14,1 16,3 + 2,2% 7,1 6,4 — 0 , 7 % 27,8 27,8 0 % 9,5 10,5 + 1 % 19,9 25,6 + 5 , 7 % 222,6 233,9 +11,3%

Si l'on ajoute à ce total une s o m m e de 5.100.000 couronnes pour les bourses et l'aide sociale aux écoles, le budget de 1956-1957 atteint le montant global de 239 millions de couronnes, soit une augmentation de 15.100.000 couronnes par rapport au budget de 1955-1956 (+6,7%). Bâtiments scolaires Des autorisations sont toujours exigées pour la construction d'écoles et d'internats. Mais le règlement antérieur, fondé 1 D'après le rapport envoyé par le ministère des Cultes et de l'Instruction publique de la Norvège.

NORVÈGE

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sur une quote-part attribuée à l'enseignement (80.000 m 2 ) pour toutes les constructions dépendant du ministère des Cultes et de l'Instruction publique, a été aboli. A partir du 1er janvier 1956, toutes les autorisations de construire sont accordées par les autorités régionales. Les communes ont maintenant la faculté de construire les locaux spéciaux dont elles ont besoin. La règle suivant laquelle tous les bâtiments scolaires doivent être édifiés en plusieurs étapes n'est plus appliquée. E n 1955, les écoles primaires et secondaires nouvellement construites représentent une superficie de 115.000 m 2 , soit environ 8.000 m 2 de moins qu'en 1954. Des autorisations de construire pour une superficie totale de 12.578 m 2 ont été accordées pour les écoles secondaires, contre environ 9.000 m 2 en 1954. La construction de locaux destinés aux écoles secondaires a donc été beaucoup plus importante en 1955. Le programme établi pour la construction de nouvelles écoles professionnelles et l'agrandissement et la modernisation des écoles existantes se poursuit. Quatorze nouvelles écoles de ce genre sont actuellement en voie de construction. Le Storting a décidé la construction d'une nouvelle école d'artisanat pour les Finnois. Le premier bâtiment édifié, d'une superficie d'environ 900 m 2 , est estimé à un million de couronnes.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif O n compte environ 15.900 instituteurs dans les écoles primaires et complémentaires durant l'année scolaire 1955-1956 (14.600 en 1954-1955, soit une augmentation de 8,9%). Le nombre des élèves des écoles primaires continue à augmenter ; il est évalué pour 1955 à environ 421.000 contre 401.000 en 1954 (+5%). O n prévoit que le nombre des élèves continuera à augmenter jusqu'à la fin de 1957. E n 1955-1956, le nombre total des élèves fréquentant les écoles secondaires (collèges et lycées) était de 49.138, contre 46.701 l'année précédente. A u 1 er janvier 1956, il y avait 3.175 maîtres secondaires (2.903 en 1954). Le personnel enseignant secondaire a donc augmenté de 272 unités en l'espace de deux ans. Les écoles populaires comptaient 345 professeurs au 1er août 1955 et 3.646 élèves. Pendant l'année scolaire 1955-1956, le nombre des professeurs des écoles normales était de 296 et celui des élèves de ces écoles de 2.467. Dans les écoles secondaires, le nombre des professeurs a augmenté de 3,91% et celui des élèves de 4,17% par rapport à l'année précédente. Dans les écoles normales, l'augmentation a été respectivement de 6,47% et de 5,97%. Le nombre des instituteurs et instituteurs-stagiaires dans les écoles spéciales était, en 1955-1956, de 281 et celui des élèves de 1.762 (respectivement 278 et 1.750 en 1954-1955). Durant l'année scolaire 1955-1956, les écoles d'artisanat ont eu un nombre d'élèves à peu près égal à celui de 1954-1955, soit approximativement 21.500, dont environ 7.500 ont fréquenté les cours du soir (cours d'apprentissage) et 2.800 les cours professionnels spécialisés.

298

NORVÈGE

Durée de l'enseignement E n vertu d ' u n amendement à la loi scolaire, la durée de l'enseignement dans les écoles primaires rurales a été portée à dix-neuf semaines (auparavant seize semaines pour les premières classes et dix-huit pour les classes supérieures). E n outre, on a développé les classes auxiliaires pour enfants ayant de la peine à suivre l'enseignement mais qui ne sont néanmoins pas assez retardés pour devoir être envoyés dans des écoles spéciales. C'est aux c o m m u n e s intéressées qu'il incombe d'organiser cet enseignement auxiliaire et des subsides seront attribués à cet effet m ê m e si les élèves en question suivent simultanément les cours d'une école primaire ordinaire. E n vertu de l'article 8 point 3 de la loi du 14 juillet 1950 sur l'apprentissage en matière d'artisanat et d'industrie, de commerce et de secrétariat, les entreprises doivent veiller à ce que les apprentis à leur service suivent l'enseignement professionnel obligatoire et leur accorder les congés ou permissions nécessaires sans déduction de salaire. A u x termes de l'article 9 de la m ê m e loi, les apprentis doivent fréquenter les écoles d'apprentissage locales, si elles existent, ou sinon recevoir la formation professionnelle stipulée par le ministère des Cultes et de l'Instruction publique, qui décide de la durée de cette formation. D'après la loi, la fréquentation des écoles d'apprentissage est obligatoire. Il s'agit essentiellement des cours du soir ; par contre, les cours des écoles professionnelles d'artisanat et d'industrie ne sont pas obligatoires. Aucune modification n'a été apportée à la loi sur la scolarité obligatoire (durée de sept ans). Dans un nombre toujours croissant de c o m m u n e s , les élèves qui n'entrent pas dans l'enseignement postprimaire doivent suivre obligatoirement un cours complémentaire d'une année. Ecoles expérimentales A u chapitre 266 du budget figure une s o m m e de 175.000 couronnes destinée, pour l'exercice 1955-1956, à des expériences pédagogiques. Sur la proposition du Comité d'expérimentations, des expériences ont été effectuées aussi bien dans les collèges (écoles réaies) que dans les lycées.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Formation des maîtres Le manque de professeurs qualifiés dans les écoles secondaires se fait déjà sentir et la situation empirera encore les années prochaines. A u printemps 1956, le Storting a approuvé la proposition du ministère d'organiser des cours d'été pour les instituteurs diplômés de l'école normale. Ces cours, d'une durée totale de six à huit mois et répartis sur deux ans, auront lieu à la Noregs Laerarlwgsskole ainsi que dans les universités. Durant l'année scolaire 1955-1956, divers essais ont été tentés dans les écoles normales, notamment l'introduction de cours de trois ans pour les étudiants ayant été admis à l'université, ce qui permet une préparation plus poussée que dans les cours de deux ans du point de vue des études sociales. Des cours de philosophie figurent également au plan d'études. Des cours de travaux manuels, des cours ménagers, de chant et de musique ont été organisés à l'intention des maîtres des écoles primaires et des écoles complémentaires en fonctions.

NORVÈGE

299

Statut Par suite de la majoration générale des salaires des fonctionnaires de l'Etat, une augmentation de 1 0 % environ a été accordée au corps enseignant à partir d u 1 e r octobre 1955. U n comité a formulé des propositions concernant les conditions de travail et les salaires des enseignants. Quoique ces propositions n'aient pas encore été discutées, il est prévu q u e les nouveaux taux proposés seront appliqués à partir du 1 e r janvier 1956.

SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Psychologues scolaires Afin de favoriser l'augmentation du nombre de postes de psychologues scolaires, l'Etat accorde depuis le 1 er juillet 1955 un subside se montant au quart du traitement dans les communes rurales et au huitième dans les communes urbaines. Enfants handicapés U n effort considérable a été accompli pour venir en aide aux enfants handicapés des deux sexes à qui il faut apprendre un métier. Ces enfants peuvent suivre maintenant des cours spéciaux tant dans les écoles professionnelles ordinaires que dans des écoles spéciales.

DIVERS

Revue scolaire E n 1954, le ministère des Cultes et de l'Instruction publique a n o m m é un comité chargé d'étudier la question de publications pédagogiques. Ce comité a déposé son rapport en février 1955, à la suite duquel le ministère des Cultes et de l'Instruction publique a entrepris, en septembre 1955, la publication de la revue Norsk Skole qui s'imprime actuellement à 5.000 exemplaires. Travaux de statistique U n e statistique scolaire officielle comprenant toutes les écoles, universités et écoles supérieures d u pays a été publiée pour la première fois en 1955. Cette statistique concerne l'année scolaire 1952-1953.

PAKISTAN LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 INTRODUCTION



ADMINISTRATION SCOLAIRE



Réorganisation — -

Financement de l'éducation — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Nouveaux enseignements — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Place de l'anglais — Enseignement professionnel — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Nouveaux besoins — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T EXTRAScoLAiRES — Hygiène scolaire — Repas scolaires — Orientation scolaire et éducation des handicapés — En faveur de ¡a jeunesse Auxiliaires audio-visuels — Divers.

INTRODUCTION

L'année écoulée s'est révélée, pour le jeune Etat, une période pleine de difficultés inattendues. L a famine s'est fait sentir à nouveau, aussi bien dans le Pakistan-Oriental que dans le Pakistan-Occidental. Des inondations ont ravagé également les deux parties du pays, occasionnant de nombreuses destructions et dévastations. Cependant, ces calamités n'ont pas affecté d'une façon sensible les progrès de l'éducation, qui se manifestent par l'augmentation continue des possibilités éducatives aux niveaux primaire, secondaire et supérieur. O n s'efforce, d'autre part, d'organiser et de soutenir les sociétés savantes, les instituts de recherches, les associations culturelles et autres qui contribuent indirectement au développement de l'éducation. L e problème des ressources humaines et matérielles nécessaires à la réalisation du vaste programme éducatif reste aussi épineux que par le passé. L'aide accordée par l'étranger, dans le cadre des divers programmes d'assistance technique, a servi à compléter les ressources nationales pour l'accomplissement des objectifs éducatifs.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Réorganisation L'unification de plusieurs provinces, Etats et territoires du Pakistan-Occidental a eu c o m m e conséquence la réorganisation de l'administration scolaire. Les diverses directions de l'instruction publique ont fusionné pour former le département de l'Instruction publique du Pakistan-Occidental, avec son siège à Lahore. C e département dirige administrativement les quatre directions régionales de l'éducation, qui ont leurs sièges respectifs à Quetta, Peshawar, Lahore et Hyderabad. L e Pakistan-Oriental jouit d'une organisation semblable à celle du Pakistan-Occidental. L e territoire de Karachi continue à posséder une administration centrale et une direction de l'éducation séparée, c o m m e parle passé. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement du Pakistan, M .

Mumtaz-Ud-Din

AHMED.

301

PAKISTAN

E n vertu d e ces c h a n g e m e n t s , l'administration d e l'éducation sera plus efficiente et plus é c o n o m i q u e qu'autrefois. L a nouvelle administration permettra d e m i e u x se rendre c o m p t e des besoins éducatifs des diverses régions et d e procéder à u n e meilleure répartition d u corps enseignant et d u matériel scolaire, tout en d o n n a n t l'occasion a u x régions les plus favorisées d e mettre leur expérience à la disposition des régions sous-développées. Financement G r â c e à u n e meilleure planification et a u x de l'éducation réformes ci-dessus mentionnées, le b u d g e t d e l'éducation d u p a y s entier présente u n accroissement appréciable p a r rapport à celui des années précédentes. Constructions scolaires L e p r o g r a m m e d e constructions scolaires m i s sur pied il y a quelques années est e n voie d e réalisation. D e nouvelles écoles primaires et secondaires o n t été construites, tandis q u e les anciennes écoles étaient agrandies. Malgré les ressources m o d e s t e s d o n t elles jouissent, les universités o n t construit d e n o u v e a u x bâtiments et les o n t dotés d e salles d e lecture, d'auditoires, d e bibliothèques, d e foyers p o u r les étudiants et d ' a p p a r t e m e n t s p o u r le corps enseignant.

ORGANISATION SCOLAIRE

Développement quantitatif Voici les données statistiques nombre d'écoles en 1954 et 1955 :

1954 Total Garçons

Pakistan-Oriental Primaires . . 23.914 Secondaires . 2.835 Techniques . . 4 Collèges . . . Professionnelles 61 Universités . .

26.230 3.102 4 65 9 2

Pakistan-Occidental Primaires . . . 13.564 16.960 Secondaires . . 1.860 2.116 Techniques . . . 6 — Collèges . . . . 46 59 Professionnelles . 19 21 Universités . . . 3 3 Karachi Primaires . . 184 287 62 Secondaires . 85 3 Techniques . . 3 6 Collèges . . . 6 10 Professionnelles 1 6 Universités . . 1

1955 Garçons Total 23.866 2.807 5 61

26.003 3.079 5 65 9 2

15.002 2.006 7 46 20 3

17.674 2.327 — 59 2 3

192 63 3 7 6 1

302 89 3 12 6 1

concernant le

Différence Garçons Total — —

68 28

+

1

— 227 — 23

+

1

+1.438 +1.714 +146 + 211 + 1 + — — 2 + 1 + 1 — —

+ +

+ +

15 4

1

302

PAKISTAN

O n trouvera ci-après les données statistiques concernant le nombre d'élèves et d'étudiants en 1954-1955 par rapport aux effectifs en 19531954: 1953-1954

1954-1955

Garçons

Total

1.983.466 398.681

2.652.727 442.599

Garçons

Différence

Total

Garçons

2.654.369 467.297

+ 1.114

Total

Pakistan-Orienia Primaires . . Secondaires Techniques . . Collèges . . . Professionnelles Universités . .

1.984.670 410.368

461 66 21

+ + + + + +

1.330.236 724.641 1.860 32.194 3.759 1.559

+ 97.827 +52.385 + 340 + 2.471 + 170 + 44

+ + + + +

69.639 33.687

+ 4.632 + 3.451 + 105 + 985 + 133

463

463

763

763

24.758 1.837 2.414

26.187 1.918 2.540

25.219 1.903 2.435

26.558 2.193 2.589

1.064.490 576.960 1.610 25.506 3.172 1.343

1.218.399 660.887 1.610 29.486 3.730 1.636

1.152.317 628.345 1.850 27.977 3.342 1.387

39.969 21.990

62.201 28.871

44.601 26.441

+ 11.677 + 300

+ + +

1.642 14.698

300 371 275 49

Pakistan-Occidenal Primaires . . Secondaires Techniques . . Collèges . . . Professionnelles Universités . .

+111.837 63.654

340 2.708

29 23

Karachi Primaires . . Secondaires Techniques . . Collèges . . . Professionnelles Universités . .

890

890

995

995

6.897 2.590

8.137 2.624

7.882 2.723

9.408 2.752

527

906

+ + + + + +

7.438 4.716

105 1.271

128 378

C o m m e le prouvent les chiffres ci-dessus, les écoles primaires et secondaires accusent une augmentation sensible. L a diminution du nombre des écoles primaires du Pakistan-Oriental est due au fait que le gouvernement a décidé, l'année dernière, de supprimer toutes les écoles primaires et secondaires dont les locaux ou le rendement laissaient trop à désirer. Malgré cette diminution, le nombre total est en augmentation dans l'ensemble d u pays. D e u x écoles techniques et une école polytechnique ont été ouvertes cette année, et la création d'une seconde école polytechnique est à l'étude. Les effectifs scolaires sont aussi en nette augmentation, en particulier dans le territoire fédéral de Karachi. L a diminution du nombre des écoles du Pakistan-Oriental n'a pas entraîné une diminution correspondante des effectifs scolaires, car les élèves des écoles qui furent fermées par ordre du gouvernement furent transférés dans d'autres institutions. C'est ainsi que le nombre total des élèves des écoles primaires pakistanaises accuse une forte augmentation. O n constate aussi un accroissement des effectifs des écoles secondaires et techniques, ainsi que des collèges, des écoles professionnelles et des universités du Pakistan-Oriental, du Pakistan-Occidental et de Karachi. Nouveaux enseignements L a durée des études primaires et secondaires n'a pas changé et l'introduction de la scolarité obligatoire en est au m ê m e point que l'année dernière. Par contre, quelques nouveaux types d'école ont été créés.

PAKISTAN

303

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES

Place de l'anglais On a pu noter, au cours de l'année écoulée, un intérêt accru pour l'étude de la langue anglaise, et cela du fait de sa portée internationale et de son utilisation dans les collèges et universités. O n a ouvert u n certain n o m b r e d'écoles primaires et secondaires utilisant l'anglais c o m m e langue d'enseignement. D a n s le Pakistan-Oriental, l'anglais a été introduit en qualité de discipline à option dès la quatrième année scolaire. Enseignement A la suite de critiques fréquentes d u système professionnel scolaire qui ne tenait pas suffisamment compte des besoins et des demandes de la collectivité, on s'est efforcé de développer l'enseignement professionnel dans le cadre d u système scolaire existant. Pour la première fois, le p r o g r a m m e des écoles secondaires de jeunes filles prévoit u n cours à option de comptabilité domestique à la place de l'arithmétique et de l'algèbre. L'Université de Karachi a mis sur pied des cours d'administration publique et commerciale. E n outre, deux écoles ménagères ont été ouvertes à Lahore et à Karachi. A signaler aussi que de nouvelles disciplines ont été introduites dans les plans d'études. P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Nouveaux besoins Pour former le personnel enseignant nécessité par l'accroissement du nombre des écoles, il a fallu augmenter considérablement les effectifs des écoles normales qui, actuellement, sont toutes surpeuplées. Quoique les statistiques manquent dans ce domaine, on peut dire que le nombre des institutrices a aussi augmenté. Il apparaît clairement que de nouvelles écoles normales d'instituteurs et d'institutrices devront être créées. SERVICES

AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Hygiène scolaire L e rapport précédent mentionnait l'établissem e n t de services d'hygiène scolaire ; ces derniers ont fonctionné d'une façon indépendante au cours de cette année et ils se sont développés considérablement. Repas scolaires U n service de repas scolaires a été mis sur pied dans les deux parties du pays ainsi qu'à Karachi, avec la collaboration de l'organisation Gare, et a donné des résultats satisfaisants. O n s'efforce actuellement de développer ce programme en y intéressant les autorités locales scolaires et adminitratives. Orientation scolaire et A u c u n service d'orientation scolaire n'existe à éducation des handicapés i'heure actuelle. E n ce qui concerne l'éducation des handicapés, une enquête a été entreprise par un expert des Nations Unies dans le domaine de l'éducation et de la formation professionnelle des aveugles, et des recommandations ont été formulées. A la suite du

304

PAKISTAN

rapport de cette enquête, une Société pour la protection des aveugles s'est créée dans le Pakistan-Occidental et a établi son siège à Rawalpindi. Cette société a reçu une subvention spéciale de 100.000 roupies du gouvernement, qui s'est engagé à verser la m ê m e s o m m e au Pakistan-Oriental dès qu'une organisation semblable y sera mise sur pied. En faveur de la jeunesse Des activités extrascolaires et récréatives telles que le scoutisme, le camping, le théâtre, les réunions publiques, les sports et l'athlétisme continuent à intéresser vivement les étudiants et leur valeur éducative est maintenant reconnue. Auxiliaires audio-yisuels A Karachi, les émissions radiophoniques organisées à l'intention des élèves des écoles secondaires inférieures continuent à jouir d'une grande popularité. Des séances cinématographiques sont fréquentes dans les écoles de Karachi et du Pakistan-Occidental. A la demande du gouvernement, u n expert dans le domaine des techniques audio-visuelles a été envoyé par l'Unesco pour faire l'inventaire des besoins et des v œ u x dans ce domaine. Après u n séjour d'environ trois mois au Pakistan, il a soumis un rapport préliminaire sur les ressources existantes et sur les plans futurs. Ce rapport est actuellement à l'examen. Diver» O n peut citer également quelques réalisations du ministère de l'Education pendant l'année écoulée. U n fonds de bourses important a été créé à l'intention des enfants des fonctionnaires des catégories inférieures du gouvernement et des élèves des castes inférieures de la minorité hindoue. U n programme d'éducation de base a été mis sur pied dans le cadre de « l'aide aux villages ». Les fonctionnaires chargés de la réalisation de ce programme ont été très bien accueillis par la population rurale en créant des écoles de garçons et defillesdans les régions choisies. L e gouvernement a, d'autre part, encouragé la création de chaires universitaires de sciences, de sciences sociales et de géophysique. Dans la capitale, Karachi, environ 7.000 ouvrages ont été acquis par la Bibliothèque nationale Liaquat et par la Bibliothèque centrale' du secrétariat. Des progrès considérables ont été également réalisés dans les services de prêt, et u n centre de documentation a été créé avec l'aide d'experts étrangers.

PAYS-BAS LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 S C O L A I R E — Modifications législatives — Budget — libre et droits d'inscription — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif —- Enseignement préscolaire — Nombre d'élèves par maître — Centres d'apprentissage — Durée de la scolarité obligatoire — Années d'études — Questions de structure — Nouveaux enseignements — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Allégement des programmes — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Pénurie des maîtres — Formation des maîtres - Statut. ADMINISTRATION

Enseignement

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Modifications L e 7 juin 1956, les E t a t s - G é n é r a u x (Parlement) legislatives o n t Y0^¿ u n e nouvelle loi portant révision d e la réglementation d e l'enseignement technique supérieur et créant u n e seconde école technique supérieure à E i n d h o v e n . Cette loi prévoit entre autres la constitution d ' u n Conseil pour l'enseignement technique supérieur, confère la personnalité morale a u x d e u x écoles techniques supérieures, prévoit l'adaptation de l'administration d e ces institutions a u n o u v e a u statut, et établit leur n o u v e a u régime financier. < L a Convention européenne concernant l'équivalence des diplômes d o n n a n t accès à l'université a été contresignée p a r les P a y s - B a s le 2 2 d é c e m b r e 1953 à Paris. L e 3 m a r s 1956, le ministre de l'Instruction publique, des Arts et des Sciences a r e c o m m a n d é a u x E t a t s - G é n é r a u x d e ratifier cette convention. P o u r améliorer le fonctionnement d u ministère et faciliter la tâche des hauts fonctionnaires surchargés, le ministère a créé à la fin d e 1 9 5 5 d e u x n o u v e a u postes, à savoir : a) le poste d e directeur général d e l'instruction publique chargé d u d o m a i n e législatif, administratif et juridique et d e coordonner et contrôler le travail des directions d e l'enseignement primaire, d e l'enseignement secondaire et d e l'enseignement Lechnique et m é n a g e r ainsi ""que d e la direction d e l'éducation d e la jeunesse et des adultes ; b) le poste d'inspecteur général dont la tâche consiste surtout à contrôler, coordonner et stimuler l'exécution des règlements administratifs, et faisant la liaison entre le ministère et l'inspection ainsi q u ' a v e c les autres instances intéressées à l'éducation. O n a a u g m e n t é le n o m b r e des inspecteurs des écoles normales et o n portera d e sept à dix celui des inspectrices d e l'enseignement m é n a g e r et d e huit à seize celui des inspectrices d e l'enseignement préscolaire. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué d u G o u v e r n e m e n t des Pays-Bas,

M.

M . GOOTE.

306

PAYS-BAS

Budget Grâce, entre autres, aux circonstances économiques favorables, les crédits mis à la disposition de l'enseignement ont été, en 1955-1956, plus élevés que les années précédentes. L e budget du ministère de l'Instruction, des Arts et des Sciences s'est élevé en 1956 à 762 millions deflorins,ce qui représente une augmentation de 17% par rapport à l'année 1955. Cette différence s'explique avant tout par l'augmentation de la s o m m e consacrée aux salaires du personnel enseignant, celui-ci s'étant accru proportionnellement à l'augmentation du nombre des élèves aux différents niveaux. L a construction et la modernisation des bâtiments scolaires occupe également u n poste important dans le budget, et cela bien que les investissements affectés aux nouvelles constructions ne tombent pas uniquement à la charge de l'Etat, les municipalités assumant un quart ou un tiers de la part de ce dernier. Les crédits consacrés par le ministère en 1955-1956 aux bourses d'études se sont montés à 9.247.497 florins (35% de plus qu'en 19541955). Enseignement libre et Les modifications concernant les subventions droits d'inscription a u x écoles normales libres et aux écoles secondaires, modifications dont il avait été question dans le rapport précédent, ont été adoptées par les Etats-Généraux le 7 juillet 1955. Depuis lors, les frais de construction et d'entretien de ces établissements ainsi que les salaires sont entièrement remboursés par l'Etat, à condition qu'ils ne dépassent pas les normes admises en ce qui concerne les dépenses des écoles de l'Etat. La modification de la loi sur l'enseignement supérieur, décidée le 24 mai 1956, a permis la réduction des droits d'inscription dans les universités de l'Etat et à l'école technique supérieure. Ces droits s'élèveront dorénavant à 200florinsau lieu de 350 florins par année ; une réduction est accordée dans le cas de deux ou plusieurs étudiants appartenant à la m ê m e famille ; des réductions semblables peuvent être obtenues pour l'inscription à des cours spéciaux. L a réduction des droits d'inscription risquant d'être préjudiciable aux universités privées telles que l'Université calviniste libre d'Amsterdam, l'Université catholique de Nimègue, les écoles des hautes études économiques à Rotterdam et à Tilbourg (catholique), l'arrêté du 24 mai 1956 qui modifie la loi sur l'enseignement supérieur prévoit la compensation de déficits d'exploitation de m ê m e que dès dépenses dues à l'augmentation des prix et des salaires. U n e commission gouvernementale étudiera la nécessité éventuelle d'une révision du régime de subvention pour les institutions privées d'enseignement supérieur. Constructions scolaires Depuis 1952 jusqu'à 1955, on a dépensé respectivement 60, 110, 113 et 111 millions de florins pour la construction de bâtiments scolaires.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif L e tableau ci-dessous contient des données statistiques concernant le nombre d'élèves et de maîtres en 1955 :

307

PAYS-BAS Elèves Date Enseignement préscolaire . . Enseignement primaire élémentaire et complémentaire . . Ecoles pour enfants handicapés Enseignement primaire supérieur Enseignement secondaire . . . Ecoles de commerce du soir . Enseignement technique et m é nager Enseignement agricole et horticole Enseignement supérieur . . . Ecoles normales Cours de maîtres de l'enseignement technique et ménager 1

1.1.1955

Maîtres

AugmenNombre t a r n e n % 371.424 0,9

16.9.1955 1.492.600 1.1.1956 43.532

Date

Augmentatúen % 9.640 3,5

Nombre

1.1.1955

2,8 5,6

16.1.1955 1.1.1956

41.034 3.019

4,9 7,8

16.1.1955 15.9.1955 15.9.1955

167.391 108.845 19.499

6,5 10,1 -2,6

16.1.1965 15.9.1954 —

4.660 7.264 —

6,1 8,7 —

1.1.1955

295.411

5,0

1.1.1951

12.807



60.195 10,5 29.397 3,4 13.478 1 5,5

— — —

— — —

— — —







1.1.1955 1.4.1956 16.9.1955 1.1.1955

2.503

14,1

Non compris 1.896 étudiants suivant un cours d'urgence.

Enseignement préscolaire L'enseignement préscolaire et la formation des maîtresses d'écoles maternelles sont réglés par la loi votée r é c e m m e n t par les Etats-Généraux et mise en application le premier janvier 1956. Ainsi, une base légale a enfin été donnée à ce type d'enseignement qui, déjà en 1870 et en 1920, avait fait l'objet de certains projets de loi. L e s points principaux de la nouvelle législation ont été énoncés dans le rapport précédent. Nombre d'élèves L a diminution d u n o m b r e m o y e n d'élèves par par maître maître a déjà fait l'objet d ' u n e étude sérieuse de la part d'une commission spéciale. Les résultats de cette étude figurent dans u n rapport intitulé « L a diminution d u n o m b r e m o y e n des élèves dans l'enseignement primaire », publié en février 1956. Etant donné q u ' o n ne disposera pas immédiatement après 1959 d u n o m b r e nécessaire d'instituteurs (11.000 à 13.000) pour l'application de cette mesure, la commission propose de réduire le n o m b r e des élèves par classe en trois ou quatre étapes. Ainsi, la réduction de 4 5 à 3 5 pourra, selon toute probabilité, être entièrement réalisée en 1967 o u 1969. L a commission a examiné le m o n t a n t probable des dépenses supplémentaires et estimé q u e la question pédagogique doit prévaloir sur la question économique. Centres d'apprentissage A u cours de 1955-1956, deux rapports ont été publiés par la commission pour les centres d'apprentissage créée en 1952. L e premier de ces rapports concerne les aspects financiers et administratifs de cet enseignement, le second les résultats d ' u n e enquête sur le système m ê m e de l'enseignement complémentaire. Durée de la scolarité Tant que le n o m b r e d'instituteurs ne sera pas suffiobligatoire sant, la prolongation de la scolarité obligatoire ne pourra pas être réalisée. Toutefois, les études sur les résultats pédagogiques et les répercussions économiques d'une pareille mesure se poursuivent,

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et on en tient sérieusement compte dans l'établissement de projets nouveaux tels par exemple que le plan sur la formation des maîtres. Années d'études Pour des raisons pédagogiques on prévoit de porter la durée des études des lycées de cinq à six ans. A cette fin, les modifications légales qui s'imposent sont actuellement examinées. A u cours de l'année dernière, un certain nombre d'écoles techniques primaires ont porté de deux à trois ans la durée des études. Questions de structure L a commission consultative de l'enseignement technique secondaire, créée en 1952, a publié un rapport sur l'admission à l'enseignement technique secondaire. Ce document contient un certain nombre de propositions susceptibles d'améliorer la structure de l'enseignement technique et approfondit le problème de la coordination de l'enseignement primaire et primaire complémentaire et de l'enseignement secondaire. Nouveaux enseignements L e premier septembre 1955, la première école industrielle de jour des Pays-Bas, spécialisée dans les arts industriels, a été ouverte à Eindhoven.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Allégement des

La Commission nommée par le ministère pour

programmes étudier le problème de la surcharge des programmes a terminé son travail au cours de l'année 1956.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Pénurie des maîtres Le 28 janvier 1956, le second rapport additionnel sur le besoin d'instituteurs a été soumis aux Etats-Généraux. Cette étude confronte les données recueillies avec celles des rapports précédents, c o m mente les résultats des mesures prises pour faire face à la pénurie de maîtres, annonce de nouvelles mesures et conclut que. l'offre s'accroît par rapport à la demande et que la crise aura été surmontée en 1959 déjà, alors que l'on avait estimé atteindre ce but seulement en 1963. E n conséquence, on pourra commencer à réduire le nombre d'élèves par maître à partir de 1959. A u niveau de l'enseignement secondaire, la pénurie de personnel enseignant devient de plus en plus grave. D ' u n e part, elle est due à l'accroissement de la population, d'autre part à l'augmentation de l'intérêt pour cet enseignement. L a commission chargée d'étudier les mesures à prendre a publié un rapport dont il ressort que, comparés à 1930, les effectifs de l'enseignement secondaire ont doublé. E n 1954, cet enseignement était fréquenté par le 6,6% des élèves de 12 à 20 ans. Sur la base de l'indice 100 en 1954, les effectifs des élèves ont été de 108 en 1955 et de 116 en 1956. La Commission prévoit pour les années prochaines les indices suivants : 1957: 126; 1 9 5 8 : 139; 1959: 156; 1 9 6 0 : 166; 1961: 175; 1 9 6 2 : 178; 1963: 180; 1964: 179; 1965: 177; 1966: 175.

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L a commission estime q u e la première mesure à prendre pour lutter contre la pénurie de maîtres consiste à octroyer des prêts sans intérêt a u x étudiants qui se préparent soit dans les universités soit dans les écoles normales à la carrière de l'enseignement. L a limite d'âge pour bénéficier de ces prêts est de 25 ans. Toutefois, les personnes qui enseignent déjà dans u n degré inférieur peuvent aspirer à ces avantages jusqu'à l'âge de 35 ans. Les bénéficiaires de ces prêts qui occupent, u n e fois leurs études terminées, u n poste comprenant a u moins vingt leçons hebdomadaires jouissent d ' u n e remise annuelle d ' u n cinquième des avances reçues. Formation des maîtres E n vertu de la loi de 1952 sur les écoles normales, la majeure partie des élèves-maîtres ayant terminé avec succès en 1956 leur quatrième année d'études suivent u n troisième cycle d'études en v u e d'obtenir leur brevet de capacité. C e troisième cycle remplace les études qui menaient p r é c é d e m m e n t au brevet supérieur. E n vertu d ' u n décret, u n e bonification de 2 5 0 florins est accordée à chaque instituteur obtenant le brevet d'enseignement primaire supérieur (brevet d'enseignement des langues française, allemande et anglaise). Cette mesure a été prise en v u e de satisfaire au besoin de maîtres qualifiés dans l'enseignement primaire supérieur. L e rapport de la sous-commission chargée de s'occuper de la formation d u personnel enseignant contient des suggestions quant a u x conditions techniques et pédagogiques exigées des professeurs de l'enseignement technique d u niveau secondaire ainsi q u ' a u x mesures à prendre pour remédier à la pénurie de maîtres de ce degré de l'enseignement. Enfin, u n e disposition insérée le 21 septembre 1955 dans le statut académique prévoit q u e les maîtres de l'enseignement secondaire n'obtiendront le brevet de capacité qu'après avoir fait preuve de leurs aptitudes pédagogiques. L e 4 février 1956, le ministre de l'Instruction a déposé a u x EtatsGénéraux u n plan déterminant le n o m b r e d'écoles normales gouvernementales et privées estimé nécessaire pour u n e certaine période. Selon ce plan, le n o m b r e d'élèves par école normale considéré c o m m e étant le plus favorable serait de deux cents élèves. D ' u n e part, u n e concentration des écoles normales existantes s'impose, ce qui entraîne la suppression de certains de ces établissements et la création de n o u v e a u x centres. Il n'est pas dans l'intention d u ministère de résoudre le problème par l'introduction de nouvelles dispositions légales ; on s'efforce plutôt d'avoir des consultations directes avec les organismes privés intéressés à l'enseig n e m e n t normal. Cette procédure a permis déjà d'atteindre certains résultats ; quelques-uns de ces organismes ont déjà décidé de supprimer des écoles et d'en fusionner d'autres. Statut Les traitements des maîtres et maîtresses des enseignements préscolaire, primaire supérieur, technique et m é n a g e r (degré primaire) ont été considérablement améliorés. L e 8 janvier 1956, u n e allocation a été accordée a u x maîtres de l'enseignement primaire et à quelques catégories de maîtres de l'enseignement professionnel. Il s'agit plus particulièrement des enseignants qui risquent d'être congédiés sans pouvoir revendiquer les bénéfices d ' u n e mise en disponibilité.

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Etant donnés les changements intervenus dans les conditions sociales et l'essor pris par l'enseignement technique et ménager, le décret sur l'enseignement technique et ménager de 1935 a été modifié, en vertu d'un nouveau décret, promulgué le 17 janvier 1956. A titre de propagande en faveur du recrutement du personnel enseignant, une brochure intitulée Mensen maken (faire des h o m m e s ) a été publiée en mai 1956. Cette brochure contient d'amples détails sur les diverses possibilités qu'offre la carrière de l'enseignement, la formation préliminaire exigée, l'échelle des traitements, etc.

PHILIPPINES LE MOUVEMENT ÉDUCATIF EN 1955-1956 1 Budget — Constructions scolaires — Programmes — Manuels — Enseignement professionnel — Enseignement de l'économie domestique — Formation des maîtres — Perfectionnement des maîtres — Education des adultes — Recherches pédagogiques — Radio scolaire — Revue scolaire — Publications pédagogiques — Aide alimentaire — Protection de la santé.

Budget L e budget du département de l'instruction publique pour l'année en cours, voté par le Congrès, s'élève à 174.916.820 pesos (6.617.365 pesos de plus que l'année précédente). Grâce à cette augmentation, il a été possible de créer trois mille classes supplémentaires, de mettre sur pied l'école nationale d'agriculture de la vallée de Cagayan, de majorer les crédits de l'école des arts et métiers et de l'école régionale d'agriculture de Camarines Sur et de transformer l'école professionnelle d'Albay en école régionale des arts et métiers de Bicol. Certaines économies ont permis de porter le total des classes ouvertes cette année à 3.060. Il faut signaler aussi que 40.000 maîtres et autre personnel des écoles ont bénéficié des 17 millions de pesos affectés aux salaires des maîtres en vertu du décret de la République N ° 1.230. Constructions scolaires L a pénurie de locaux et de terrains scolaires a obligé le bureau de l'enseignement public du ministère de l'Education à reviser et améliorer les projets de constructions scolaires, à préparer des recommandations à soumettre au Congrès, au ministère des Travaux publics et à la commission du budget en vue de l'obtention de crédits, à reconstruire et à réparer certains bâtiments, à acquérir des terrains par voie d'expropriation, donation, achat, échange, etc., à effectuer les inscriptions au cadastre, à s'assurer de la distribution aux provinces des bâtiments scolaires préfabriqués, à gérer les domaines Jalandoni à Iloilo et au Negros occidental, etc. A u cours de l'année civile 1955, on a réussi à utiliser les soldes des crédits accordés l'année précédente pour les constructions scolaires en vertu des décrets N 0 8 920 et 1.200. L e décret N ° 1.411 prévoit l'exécution : a) de 750 projets avec un crédit global de 2.949.700 pesos ; b) de 1.353 projets avec un crédit global de 5.563.150 et c) de 5.347 projets avec une contribution de 19.921.100 pesos. A u cours de cette année, 1.575 écoles préfabriquées ont été distribuées aux villes et provinces ; des 1.390 transportées par voie maritime, 370 ont déjà été aménagées, 260 sont en voie d'installation et 760 ne sont pas encore parvenues à destination. 1

D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education des Philippines.

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Programmes Certains progrès ont été enregistrés au cours des douze derniers mois dans l'adaptation des programmes aux besoins et aux problèmes de la c o m m u n a u t é . Des groupes d'études ont travaillé à l'amélioration des programmes du niveau secondaire. Dans plusieurs villes, les maîtres et les directeurs des écoles secondaires, les directeurs divisionnaires et des représentants du Bureau de l'enseignement public ont étudié la manière de donner aux programmes un caractère plus fonctionnel. Plus de 700 maîtres d'école secondaire ont participé à ces groupes d'études. U n e équipe composée de 38 maîtres de l'enseignement primaire et secondaire sélectionnés s'est réunie à Baguio afin d'étudier la méthode dite des projets. Les participants ont e u x - m ê m e s mis sur pied de nombreux exercices et projets pouvant servir de modèles aux autres maîtres, après adaptation aux conditions spécifiques de la c o m m u n a u t é dans laquelle ils enseignent. O n prévoit la publication des résultats de cette réunion en deux volumes, l'un destiné aux maîtres primaires, l'autre aux maîtres secondaires. Sur l'initiative des directeurs divisionnaires, des groupes d'études des programmes se sont réunis cette année dans quatre circonscriptions à l'intention des enseignants qui n'ont pas eu la possibilité de participer aux groupes d'études centraux. L'équipe permanente de rédacteurs de programmes attachée au Bureau de l'enseignement public et les inspecteurs divisionnaires ont aidé et conseillé les groupes d'études régionaux. U n e brochure de trente-huit pages intitulée Curriculum Improvement in Action a été imprimée et un complément à cette brochure a paru sous forme de deux numéros du Curriculum Quarterly, opuscule ronéographié destiné aux maîtres. O n prépare actuellement du matériel d'enseignement pour divers cours (langue philippine, social studies, lecture, sciences, littérature philippine). Ce matériel servira en partie à l'élaboration de manuels qui seront publiés par le Bureau de l'enseignement public. Manuels L a mise au point de livres de lecture dans les langues vernaculaires pour les deux premières classes s'effectue lentem e n t étant donné les dépenses que cela implique et la nécessité de déshabituer peu à peu les parents du traditionnel enseignement entièrem e n t en anglais. Des équipes de maîtres des régions de Visayan et Bicol ont rédigé les manuscrits de livres de lecture pour les deux premières classes. Il s'est avéré nécessaire d'intensifier continuellement l'usage de la langue maternelle de pair avec l'enseignement et l'adoption de la langue nationale philippine (basée sur le tagalog) et également avec l'enseignement judicieux de l'anglais dans les degrés supérieurs. A u cours de l'année 1955, le Bureau de l'enseignement public a c o m m a n d é des manuels pour u n montant de 2.262.632 pesos. L a majeure partie de ces c o m m a n d e s , cependant, concernait les manuels du cycle m o y e n du degré primaire et ceux du degré secondaire. Ces manuels sont loués aux élèves. Les crédits affectés aux c o m m a n d e s de manuels des premières classes, manuels qui sont mis gratuitement à la disposition des élèves, ont été réduits à 378.474 pesos en raison de la nécessité urgente de procurer de nouveaux manuels aux classes supérieures. Il serait

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désirable que des crédits plus importants soient alloués pour les manuels des écoles primaires de m ê m e que pour leur équipement en pupitres, tableaux noirs, etc. Enseignement professionnel Durant l'année écoulée, on a continué à insister sur l'enseignement professionnel, en raison sans doute d u programme national de développement économique. D e s équipes de travail et des séminaires ont étudié les différentes phases de cet enseignement. L'école philippine des arts et métiers de Iloilo et l'école centrale des arts et métiers de Luzon ont organisé chacune un cours de perfectionnement de quatre semaines pour les maîtres d'ateliers. A Albay, Leyte et Tarlac ont eu lieu des groupes d'études régionaux pour l'enseignement des arts ménagers et les professions féminines. D'autres groupes d'études à N u e v a Vizcaya, P a m p a n g a et Camarines Sur ont réuni les maîtres d'agriculture. E n outre, deux conférences de travail ont eu lieu à l'école philippine des arts et métiers, l'une sur le développement du travail à domicile à l'intention des inspecteurs des arts industriels, l'autre sur l'organisation des écoles professionnelles à l'intention des directeurs divisionnaires, des inspecteurs et des directeurs d'école. Ce que le président Magsaysay, clans son m é m o r a n d u m du 18 mai 1954, désignait par new look de l'enseignement professionnel a continué de se développer en 1955. L'année qui vient de s'écouler a été marquée par les réalisations suivantes, qui sont u n développement de ce qui a été fait auparavant et constituent sans aucun doute u n tremplin pour l'avenir : 1) revision des programmes de l'enseignement professionnel et technique d u second degré ; 2) transformation de l'école professionnelle d'Albay en école nationale des arts et métiers ; 3) organisation du perfectionnement des maîtres en fonctions dans les villes de Cabanatuan, Iloilo et Manille ; 4) organisation de conférences de travail destinées aux inspecteurs, directeurs et maîtres principaux des branches professionnelles et apparentées des écoles philippines des arts et métiers ; 5) amélioration des bâtiments, de l'équipement, de l'outillage, des bibliothèques, etc., de trente-trois écoles professionnelles, dans le cadre du programme d'entraide établi entre les Etats-Unis et les Philippines ; 6) intensification de l'inspection. U n plan quinquennal pour l'enseignement agricole a été élaboré en 1955 et appliqué dès 1956. Selon ce plan, des techniciens agronomes seront formés et appelés à aider les paysans des communautés à améliorer la qualité et la quantité de la production agricole et à développer les ressources du sol. D a n s le domaine de l'enseignement d u travail à domicile, il y a lieu de signaler que dans seize centres régionaux d'enseignement artisanal, 4.258 personnes ont suivi des cours d'initiation à différents travaux et métiers qui s'exécutent à domicile. Trois de ces centres ont été fermés en octobre 1955 faute de moyensfinanciers.A part ces centres régionaux, dix instituts et séminaires régionaux et provinciaux ont mis à disposition leurs services de consultations. Grâce au programme d'enseignement d u travail à domicile, la qualité des articles confectionnés dans les écoles et les communautés s'est améliorée. U n e attention accrue a été consacrée aux méthodes de production quantitative et aux mesures de rationalisation.

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Enseignement de U n séminaire réunissant cent quarante enseil'économie domestique gnants et inspecteurs de l'économie domestique a eu lieu cette année pendant quatre semaines à Manille. Les maîtres d'économie domestique ainsi que leurs élèves ont pris part à des manifestations nationales telles que la semaine de la famille, la semaine du ravitaillement, la semaine de l'éducation, etc. Formation des maîtres L e Bureau de l'enseignement public a entrepris d'intensifier la préparation des maîtres. Il s'est décidé pour cela à procéder à une sélection plus serrée des futurs maîtres et à une amélioration des programmes d'études des écoles normales. Seuls les jeunes gens qui comptent parmi les meilleurs élèves des dernières classes de l'école secondaire sont admis dans ces établissements. L e plan d'études des écoles normales, qui s'étend sur quatre ans, est en cours de révision par un comité composé d'inspecteurs du General Office, de directeurs d'école normale, d'inspecteurs de l'école d'application et de professeurs sélectionnés. Des cours concernant l'éducation de la c o m m u n a u t é ont été inclus dans le plan d'études. L e travail pratique des normaliens dans les écoles d'application est complété par des stages en dehors de ces établissements afin que ces futurs maîtres puissent se familiariser avec les conditions d'enseignement à la campagne. L e Centre d'enseignement normal pour l'école de la communauté, patronné par le ministère de l'Education et l'Unesco et destiné aux maîtres qui vont entrer en fonctions, a poursuivi, au cours de l'année, son activité. Perfectionnement L e Bureau de l'enseignement public a pris des des maîtres mesures pour assurer une plus grande participation des maîtres aux cours de perfectionnement et leur offrir davantage la possibilité de développer leurs facultés créatrices. L e programme de ces cours a été modifié de façon à ce que plus de temps soit consacré à la confection de matériel pouvant servir aux maîtres. L'organisation de groupes d'études représente également u n m o y e n efficace de perfectionnement. Outre les groupes d'études régionaux susmentionnés, des rencontres ont eu lieu sur le plan des districts et des circonscriptions. Les cours d'été à Baguio et dans les écoles normales régionales offrent aux maîtres qualifiés la possibilité d'accroître leurs connaissances et aux maîtres qui n'ont pas reçu une formation complète l'occasion d'acquérir les notions nécessaires pour pouvoir enseigner. Environ 3.000 maîtres se sont inscrits aux cours de vacances de 1956, tandis que 5.000 autres participaient aux cours de vacances organisés par le collège normal philippin et les collèges privés. Education des adultes E n 1955-1956 ont eu lieu 788 séminaires et groupes d'études pour l'éducation des adultes, qui ont été suivis par plus de 56.000 personnes. Le Bureau de l'enseignement public édite quatre publications régulières pour les adultes désireux de se cultiver : Citizen's letter, National Heroes Series, Guide to Useful Living et The Philippine Community School Bulletin. Ces publications ont été envoyées aux personnes qui ont appris à lire et distribuées aux bibliothèques des écoles, aux centres de lecture, aux classes pour adultes, aux employés, etc.

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Conscient de la gravité d u problème, le Bureau de l'enseignement public a organisé à B a y a m b a n g , conjointement avec la mission d'assistance technique de l'Unesco, u n troisième cours national de formation de travailleurs de la c o m m u n a u t é . Les participants à ce cours ont appris à élaborer du matériel de lecture dans les langues vernaculaires d u pays. Quarante-six brochures ont p u être ainsi mises au point. Recherches pédagogiques C o m m e les années précédentes, le Bureau de l'enseignement public s'est occupé de l'élaboration de tests. Il a organisé des examens, fourni une assistance technique, dressé un index des informations concernant l'instruction publique, publié des renseignements sur l'état des recherches, etc. Trente-trois tests différents ont été appliqués dans 349 écoles et à 25.492 élèves. L e personnel préposé aux recherches se charge de conseiller les groupes d'études pour l'établissement des programmes et organise aussi des causeries et des conférences destinées aux maîtres. Les tableaux statistiques de 1955 sont terminés et peuvent être consultés. U n manuel sur la méthode de recherches a paru au début de l'année 1956. Radio scolaire II y a trois ans, le Bureau de l'enseignement public a organisé des émissions radiophoniques hebdomadaires afin d'orienter le public sur les problèmes scolaires. Durant l'année scolaire 1954-1955, quarante de ces émissions ont eu lieu. Pour des raisons financières, les émissions ont été mises en 1955-1956 à la charge des circonscriptions et n'ont eu lieu qu'une fois par mois. Revue scolaire L e journal The School News Review, destiné a u x élèves des quatrième, cinquième et sixième classes de l'école primaire publique, fait de plus en plus de place au matériel pouvant servir à l'enseignement et supplée au m a n q u e de manuels. Il continue à être la seule publication d'information distribuée régulièrement aux élèves et aux maîtres des barrios, sans parler des adultes des régions rurales qui peuvent la lire après qu'elle a été utilisée à l'école. Publications pédagogiques L a distribution d ' u n grand nombre de cours, de manuels, de livres de lecture, de livres d'exercices, etc., et la publication de la revue scolaire susmentionnée sont la preuve que le Bureau de l'enseignement public est devenu une des grandes entreprises d'édition d u pays quant à la variété de ses publications aussi bien qu'au nombre des lecteurs (cent mille maîtres et quatre millions d'élèves). D e u x autres publications ont été éditées en 1955 : Philippine Games (Jeux philippins) et Toward Community Education (Vers l'éducation de la c o m m u n a u t é ) . Depuis le premier janvier 1955, trois cents circulaires ont été distribuées sur des sujets éducatifs. Aide alimentaire Grâce à l'aide de l'Unicef, 1.085.000 livres de lait en poudre ont p u être distribuées dans 1.326 écoles à 54.250 enfants sous-alimentés. D e s cantines ont été installées dans 1.400 écoles. Conformément au programme présidentiel en faveur des régions rurales, on espère que les moyens matériels pourront être trouvés pour faire parvenir le lait en poudre aux écoles rurales. Si tel est le cas, deux millions de livres de lait en poudre pourront être envoyés pour nourrir cent mille enfants sous-alimentés de ces écoles.

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Protection de la santé A u cours de l'année 1955, les trente médecins des services médicaux du Bureau de l'enseignement public ont visité 1.847 écoles et examiné 488.384 élèves et 13.639 maîtres. O n a constaté que sur le total des élèves examinés, 177.125, c'est-à-dire plus d ' u n tiers, souffrent d'une affection quelconque, dont 47.199 ont subi des traitements. L'activité du service médical est limitée par le m a n q u e de moyens (pénurie de personnel et de matériel) aussi bien de la part des autorités provinciales que du General Office. Les maladies intestinales dues à des parasites, à une mauvaise alimentation et à la tuberculose dont sont atteints dans de nombreuses provinces 75 à 1 0 0 % des enfants font l'objet de projets-pilotes. Des recherches ont été effectuées à Cavité City et Bacoor pour constater la teneur de l'eau en fluor, des études ayant révélé que les enfants des régions dont l'eau potable est riche en fluor souffrent moins de caries dentaires que ceux des autres régions. L e Bureau de l'enseignement public tente d'établir un programme en faveur de la santé et de l'éducation physique pour tous les degrés de l'école et tous les âges, y compris les jeunes et adultes qui échappent à l'influence scolaire. Ce programme comprendra des exercices de gymnastique généraux et des exercices spéciaux et prévoira aussi le développement des services médicaux et dentaires. O n s'efforcera aussi de faire renaître les danses et chants folkloriques. O n espère ainsi créer des conditions plus favorables à la santé des garçons et desfillesainsi que des adultes des deux sexes afin que, sains de corps et d'esprit, ils soient à m ê m e de répondre aux exigences d'une vie productive et de servir leur c o m m u n a u t é particulière ainsi que la nation tout entière.

POLOGNE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956

1

Introduction — Financement — Enseignement préscolaire — Enseignement primaire — Enseignement secondaire général —• Examens — Enseignement spécial — Education des adultes — Ecoles des minorités — Formation et perfectionnement des maîtres — Statut des maîtres -— Activités extrascolaires — L'école et les parents.

Introduction L'année 1955 était la dernière d u plan sexennal, mis sur pied en 1950. L'année 1956 inaugure le nouveau plan quinquennal (1956-1960). L a réalisation d u plan sexennal dans le domaine de l'instruction publique a permis surtout : la réorganisation d u système de l'enseignement primaire, l'extension de l'enseignement secondaire, la liquidation de l'analphabétisme parmi les adultes, le développement de l'enseignement préscolaire et des écoles normales, la création des institutions éducatives de type nouveau (maisons de pionniers, maisons de la culture pour les jeunes, palais de la jeunesse), l'élaboration des nouveaux programmes et manuels scolaires, l'agrandissement des ateliers qui fabriquent le matériel scolaire et l'intensification de l'activité des maisons d'éditions scolaires. A côté de ces résultats positifs il y a encore des lacunes, surtout en ce qui concerne le travail didactique et éducatif des écoles, leurs conditions matérielles et leur équipement en matériel scientifique. C'est pourquoi le plan quinquennal s'est fixé les tâches principales suivantes : a) relever le niveau d u travail scolaire et améliorer les résultats du point de v u e de l'éducation et de l'instruction ; b) assurer l'accès à l'enseignement au n o m b r e croissant des élèves par suite de l'augmentation de la natalité ; c) élargir le réseau des établissements d'enseignement du second degré afin de permettre la généralisation de cet enseignement dans les grandes villes et les centres industriels et la fréquentation de ces établissements par les enfants des zones rurales ; d) améliorer les conditions matérielles des établissements scolaires (construction, reconstruction et réparations des bâtiments et fournitures en matériel scolaire). Financement Les dépenses affectées à l'instruction publique s'accroissent tous les ans. L e budget pour l'année 1956 a augmenté de 4 , 4 4 % par rapport à l'année 1955 et de 1 4 , 6 6 % par rapport à l'année 1954. Les crédits consacrés a u x constructions scolaires accusent une augmentation de 3 2 , 9 % par rapport à 1955 et de 4 0 , 5 % par rapport à 1954. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de la Pologne,

M.

Franciszek B I E L E C K I .

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Enseignement préscolaire O n peut dire que le nombre des écoles maternelles existantes répond aux besoins des mères qui travaillent en dehors du foyer. O n a mis cette année un accent particulier sur le développement des écoles maternelles saisonnières à la campagne pendant la période d'intensification du travail aux champs. O n s'est préoccupé aussi de la création des jardins auprès des écoles maternelles et de leur équipement. L'horaire des écoles maternelles a été modifié afin d'assurer aux enfants plus de temps pour les jeux et la vie en plein air. O n élabore actuellement un nouveau programme adapté aux besoins psychologiques de l'enfant ; le projet est en discussion et fait l'objet d'essais dans certaines écoles maternelles. Enseignement primaire u y avait, en 1955-1956, 23.223 écoles primaires ( + 120) avec 3.386.431 élèves (+183.756). L'augmentation du nombre des écoles de sept ans est très réjouissante. E n 1955-1956, on en comptait 14.722 (+1.876) avec 3.043.152 élèves (+283.205), ce qui représente le 89,9%. Les autres élèves, soit le 10,1%, ont normalement accès aux écoles centrales réservées à ceux qui proviennent des écoles primaires ne c o m prenant que les classes inférieures. Le plan quinquennal prévoit que le réseau des écoles de sept ans sera élargi afin d'en permettre l'accès à tous les enfants des villes et de la campagne. O n tâche d'obtenir que chaque c o m m u n e rurale possède au moins une école de sept classes. A la campagne on augmentera le nombre des écoles centrales tout en assurant le transport des élèves. D u point de vue didactique on concentre les efforts sur les classes I à IV ; on a élaboré en effet pour l'année 1956-1957 de nouveaux programmes pour ces classes, adaptés aux possibilités intellectuelles et aux goûts des élèves. Les programmes sont très détaillés, ils comprennent le contenu de chaque branche à enseigner et le nombre d'heures approximatif consacré à chaque sujet particulier. Ils ne limitent point toutefois l'initiative créatrice de l'instituteur qui peut choisir d'autres sujets pour les exercices écrits et les explications orales. Dans la première classe on a introduit sous le titre « Observations, activités pratiques et excursions » les premières notions de sciences naturelles et de géographie. Les leçons de langue polonaise s'inspirent surtout de la vie de l'enfant à l'école, à la maison et dans son milieu ainsi que de la vie des enfants des autres pays. Elles fournissent aussi une image de l'histoire et de la vie contemporaine du pays. Dans les programmes des classes I à IV, u n grand rôle est assigné aux activités pratiques (par exemple dans le jardin scolaire) ; certaines d'entre elles présentent une utilité du point de vue social. O n a prévu aussi des heures spéciales pour la récapitulation des matières étudiées. Parallèlement à l'introduction de ces nouveaux programmes on a édité de nouveaux manuels pour les quatre premières classes et des auxiliaires de l'enseignement (matériel didactique pour le travail en première et pour l'enseignement des mathématiques dans les quatre premières classes, exercices pour l'apprentissage de la langue et de l'écriture, etc.). Les nouveaux programmes et manuels des classes V à X I sont en cours d'élaboration et ils seront progressivement introduits au cours des années prochaines. O n s'efforce aussi d'améliorer les manuels du point de vue esthétique, didactique, etc.

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O n a en outre mis au point pour l'année scolaire courante de nouveaux plans d'études et un nouvel horaire pour les écoles primaires rurales (avec un, deux ou trois instituteurs) et les écoles primaires supérieures. O n s'efforcera aussi de mieux approvisionner ces écoles en matériel éducatif. Afin d'améliorer les résultats obtenus dans les classes inférieures des écoles primaires, on procédera à u n choix approprié des instituteurs, on perfectionnera leurs méthodes de travail, le m ê m e maître suivra ses élèves pendant les quatre premières années et on dotera les classes du matériel nécessaire. Enseignement secondaire E n 1955-1956, on a ouvert sept nouveaux lycées général d'enseignement général, ce qui porte leur nombre à 799, et le nombre des élèves a été de 201.421 ( + 6.308). L e n o m b r e des élèves admis en VIII e a augmenté de 3,1 % par rapport à l'année précédente. L e plan quinquennal prévoit u n nouveau développement quantitatif de l'enseignement secondaire général dans le cadre de la généralisation de l'enseignement d u second degré dans les grandes villes et les grands centres industriels. O n a calculé que le nombre des admissions en VIII e atteindra en 1960 le chiffre de 90.000 environ, c'est-à-dire 22.000 de plus qu'en 1955. E n 1955-1956, on s'est efforcé d'augmenter le nombre des laboratoires scientifiques et de les doter d u matériel nécessaire. O n a aussi mis l'accent plus qu'auparavant sur l'enseignement des langues occidentales dans les écoles publiques. O n tend à développer dans les écoles de onze ans et dans les écoles primaires, surtout dans les grandes villes, l'enseignement d'une des langues occidentales à partir de la V e . E n 1956 a paru u n nouveau périodique consacré à l'enseignement des langues étrangères à l'école. E n outre, les centres de perfectionnement des travailleurs de l'enseignement organisent des cours pour les maîtres des langues occidentales afin qu'ils exercent et perfectionnent la prononciation et les techniques didactiques. Examens E n 1955-1956 on a changé le système des examens en tenant compte de la quantité excessive d'occupations qui pesaient sur les élèves. C'est ainsi qu'on a supprimé les examens de promotion qui avaient lieu dans les classes V à X et qui surmenaient les élèves par des travaux supplémentaires, incitaient les élèves à attribuer aux disciplines une valeur plus ou moins grande selon leur importance à l'examen et créaient une atmosphère d'énërvement, surtout dans les classes inférieures. O n a changé aussi le système d'examens du baccalauréat : l'élève passera u n examen écrit portant sur la langue polonaise et les m a t h é m a tiques et u n examen oral portant sur quatre disciplines (langue polonaise, mathématiques, histoire et au choix : physique, chimie, biologie, géographie, langue anglaise, française, allemande ou russe). Enseignement spécial L'enseignement spécial a fait l'objet de multiples discussions, de conférences et d'articles dans la presse. A Varsovie, on a organisé une exposition montrant les conditions de vie et de travail des aveugles dans les coopératives qui les emploient, leur participation à la vie sociale et culturelle, l'organisation de leurs propres groupes artistiques, etc. L e nombre des écoles primaires spéciales se monte à présent à 289 ( + 10) et celui des élèves qui les fréquentent à 31.356 ( + 1.940). D e m ê m e

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le nombre des écoles primaires professionnelles spéciales s'est élevé à 45 en 1955-1956 ( + 5) et celui des élèves à 2.786 ( + 3 4 0 ) . L e nombre des lycées spéciaux publics n'a pas changé. Malgré ce développement, il n ' y a que 5 0 % environ des déficients qui fréquentent les écoles. Toutes les écoles spéciales sont publiques, l'éducation et l'entretien des élèves sont gratuits. O n étudie un projet tendant à l'emploi des aveugles dans l'industrie où ils pourraient se consacrer à certains travaux. Les élèves aveugles doués ont la possibilité d'obtenir une formation ultérieure dans les écoles supérieures. Environ trente étudiants aveugles font des études de ce niveau grâce à l'aide de lecteurs et d u matériel et des manuels appropriés. Le plan quinquennal prévoit un développement considérable des écoles primaires spéciales et des internats afin qu'au moins 8 0 % des enfants déficients et menacés moralement puissent y trouver place. Education des adultes L e nombre des écoles primaires et des lycées pour adultes a atteint le chiffre de 2.028 ( + 8 4 ) et celui des inscriptions dans ces écoles s'est élevé à 71.833 (+2.798). Il y avait 147 lycées pour travailleurs (+38) fréquentés par 32.087 personnes (+8.587), 42 lycées par correspondance pour les travailleurs ( + 1) avec 21.756 inscriptions (+3.081). Les diplômés des lycées d'enseignement pour travailleurs et de l'enseignement par correspondance ont accès aux écoles supérieures et ils bénéficient des facilités de travail qui leur ont été assurées par la loi ; ils ont aussi droit à des congés payés pendant les examens. Le Département de l'éducation des adultes élabore des programmes et des manuels spéciaux adaptés à l'âge et au travail professionnel des élèves ainsi qu'aux conditions spéciales de l'école pour travailleurs. D e s groupes de maîtres étudient les problèmes méthodologiques soulevés par l'enseignement des adultes. Ecoles des minorités Les enfants de nationalité allemande, slovaque, tchèque, juive, biélorusse, lithuanienne et ukrainienne suivent généralem e n t les écoles de langue étrangère ou bien les écoles polonaises dans lesquelles on a introduit pour eux u n enseignement supplémentaire de leur langue maternelle. C'est ainsi qu'en 1955-1956, 220 écoles de langue polonaise ont été fréquentées par 7.500 élèves environ dont la langue maternelle n'étant pas le polonais faisait l'objet d ' u n enseignement particulier. Le nombre des écoles primaires dont la langue d'enseignement n'est pas le polonais était en 1955-1956 de 225 et le nombre des élèves de 12.842. Il y a aussi sept lycées d'enseignement général et pédagogique, des classes de lycée auprès de deux écoles de langue polonaise et u n lycée pour les institutrices des écoles maternelles. Outre les cours de langue allemande, il existe aussi dans les universités des cours de philologie pour les autres langues des groupes minoritaires. L e programme des écoles minoritaires est en principe le m ê m e que celui des écoles polonaises. E n première année primaire, seule la langue maternelle est obligatoire, l'enseignement de la langue polonaise c o m mençant à partir de la deuxième. Les programmes de langue maternelle pour les écoles primaires minoritaires ont été établis il y a quelques années ; ils sont en cours d'élaboration pour les lycées.

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Les manuels pour les écoles primaires minoritaires ont été rédigés et édités en Pologne, mais ceux des lycées sont importés de l'étranger de m ê m e que les périodiques et les ouvrages pour les élèves et pour les maîtres. Les maîtres de ces écoles appartiennent pour la plupart à la minorité intéressée, mais il y a aussi des maîtres polonais. D a n s le département des écoles d'enseignement général du ministère de l'Instruction publique il existe une section spéciale chargée des écoles de langue étrangère. Il y a aussi des inspecteurs aux échelons central, des voïvodies et des districts. Les associations minoritaires patronnent les écoles enseignant dans leur langue. Elles s'intéressent aux activités culturelles et sociales de ces écoles, les aidant à organiser des manifestations artistiques, etc. Formation et perfectionnement

L e nombre des enseignants exerçant leurs fonctions dans tous les types d'écoles s'élève en ma,tres 1955-1956 à 144.145 (+7.060). O n a développé cette année les études par correspondance destinées à améliorer les qualifications des maîtres. Six mille maîtres environ suivent les études par correspondance de trois ans et 3.500 les cours par correspondance donnés par les écoles pédagogiques supérieures. L e nouveau plan quinquennal prévoit la réorganisation et l'amélioration du système de formation des instituteurs en prolongeant le nombre d'années d'études, en élaborant des manuels destinés aux élèves-maîtres, en créant des laboratoires scientifiques et en améliorant les conditions matérielles de ces établissements. Les efforts des autorités scolaires tendent aussi à stabiliser la fonction enseignante. O n a déjà constaté cette année un plus grand attachement des maîtres à leurs fonctions. Les inspecteurs et les instructeurs des centres de perfectionnement ont insisté sur l'action des directeurs des écoles auprès des maîtres débutants. Les centres de perfectionnement ont d'autre part organisé des cabinets didactiques (il en existe 91), chargés de réunir des matériaux et de la documentation concernant le travail des meilleurs maîtres d'un district et de diriger des discussions sur des thèmes pédagogiques généraux ou sur la méthodologie de l'enseignement des diverses disciplines, etc. Les périodiques spécialisés pour les maîtres ont été distribués en 1955 à 195.000 exemplaires (24.000 de plus que l'année précédente). O n prévoit en 1956 l'apparition de quatre nouveaux périodiques (L'éducation des adultes, L'école spéciale, Les langues occidentales et Le chant à l'école). Statut des maîtres L a promulgation de la nouvelle loi approuvée par la Diète concernant les droits et obligations des instituteurs est appelée à avoir une grande influence sur le développement de l'instruction publique en Pologne. Cette loi règle, conformément aux v œ u x des maîtres, la question de la nomination et de la démission des enseignants et classe ceux-ci parmi les bénéficiaires de première catégorie des pensions de retraite. Elle accorde aux maîtres retraités une réduction de 5 0 % sur les tarifs de chemins de fer. Lors de leur installation, les maîtres débutants recevront un supplément équivalant à deux mois de traitement. Les maîtres et éducateurs éminents auront droit au titre de « maître émérite de la République populaire de Pologne » ou à la médaille de la Commission de l'éducation nationale. L a

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loi garantit la pleine autonomie du syndicat des instituteurs polonais et engage les autorités scolaires à agir de concert avec lui dans toutes les questions concernant les enseignants. Elle constitue u n pas important sur la voie de l'amélioration des conditions de vie et de travail des instituteurs et de l'élévation de la dignité et de l'importance sociale de la profession enseignante. Activités extrascalaires L e nombre des bénéficiaires des organisations extrascolaires (jardins réservés aux enfants, terrains de jeux, maisons de pionniers, maisons de la culture pour enfants et jeunes gens, etc.) s'accroît constamment. Il faut mentionner aussi les institutions ayant un caractère spécial, c o m m e le centre de pionniers à Cieplice (Basse-Silésie) où a lieu tous les ans durant les mois d'été le c a m p international des pionniers pour la paix, tandis que dans le courant de l'année scolaire on y organise des stages pour les pionniers « activistes ». Chacun de ces stages compte 150 participants choisis dans les classes V à V I L Jusqu'à présent on a formé en tout 1.200 «activistes». Les pionniers de 15 pays différents ont participé au c a m p international de 1955 (322 au total). A u cours de ces dernières années, 879 pionniers et 94 éducateurs étrangers ont participé à ce c a m p . D e leur côté, 513 pionniers et 54 éducateurs polonais se sont rendus à l'étranger. A u cours de cette année on organise également par voie d'échange des voyages de la jeunesse scolaire à l'étranger. Les institutions d'éducation extrascolaire organisent divers concours et olympiades : l'olympiade des jeunes chimistes (1.200 participants cette année), l'olympiade d'échecs, le concours d'arts plastiques, le concours de poupées, etc. E n outre, la Société polonaise des mathématiques organise tous les ans pour la jeunesse des écoles secondaires une olympiade des mathématiques et la Société polonaise de physique une olympiade de physique. Environ 2.000 élèves ont pris part à la première de ces olympiades et 600 environ à la seconde. Tous les ans ont lieu à l'échelle des districts, des voïvodies et à l'échelon national les éliminatoires des ensembles artistiques. E n 1955-1956, on a remarqué un grand accroissement des ensembles instrumentaux existant dans les écoles. L a jeunesse polonaise prend part aussi aux concours internationaux en y envoyant des tissus peints, de la céramique, des modèles de machines, d'avions, des dessins, etc. A u x concours de dessins organisés au Japon, en Inde et en France, les enfants polonais ont gagné plusieurs prix et au concours du Japon ils ont été classés premiers. O n a procédé à une réorganisation d u m o u v e m e n t des pionniers afin de mieux l'adapter aux besoins et aux intérêts des élèves et d'accroître son activité et son autonomie. O n discute aussi sur ce que doivent être l'activité et le rôle de l'Union de la jeunesse polonaise à l'école et les attributions des comités d'élèves. L'école et les parents O n a donné c o m m e m o t d'ordre au début de l'année scolaire 1955-1956: «plus près de l'enfant», soulignant ainsi la nécessité de mieux connaître les conditions de vie et de travail de l'élève et de créer à l'école une atmosphère de sincérité et de confiance entre les élèves et le maître et entre celui-ci et les parents.

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L a collaboration des parents avec l'école est devenue plus étroite grâce au travail de nombreux comités de parents, à l'organisation des offices de consultation et des « universités » pour les parents. Ont contribué aussi à ce résultat les conseils d'établissement et des organisations sociales telles que, par exemple, la Ligue des femmes qui accomplit une œuvre éducatrice auprès des mères, surtout à la campagne, et intervient dans les cercles de ménagères, etc. Faisant suite à l'initiative du périodique « L'école et la maison », on se propose de faire paraître dans la collection de la petite «Bibliothèque de l'école et de la maison » des brochures pédagogiques destinées surtout aux familles paysannes.

PORTUGAL LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 l

GÉNÉRALITÉS — ADMINISTRATION SCOLAIRE — Budget — ENSEIGNEM E N T P R É S C O L A I R E — Développement de cet enseignement — E N S E I G N E M E N T P R I M A I R E — Budget — Constructions scolaires — Développement quantitatif — Effectifs scolaires — Personnel enseignant — Cantines et caisses scolaires — Programmes — ENSEIGNEMENT TECHNIQUE-PROFESSIONNEL — Administration — Budget — Constructions scolaires — Création d'écoles — Effectifs scolaires — Personnel enseignant — Organisation scolaire — E N S E I G N E M E N T S E C O N D A I R E — Budget — Effectifs scolaires — Personnel enseignant — Examens — ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR E T DES BEAUX-ARTS — Budget — Réformes de l'enseignement — Constructions scolaires — A U T R E S E N S E I G N E M E N T S — Education des adultes — D I V E R S — Hygiène scolaire — Enfants handicapés.

GÉNÉRALITÉS

Pendant l'année scolaire 1955-1956, le gouvernement portugais a poursuivi ses efforts pour améliorer les différents secteurs de l'enseignem e n t , de façon à les rendre plus efficaces et plus utiles. E n effet, pendant cette période beaucoup de nouvelles écoles ont été créées, de nombreux édifices scolaires de tous les degrés ont été inaugurés tandis que beaucoup d'autres sont en construction, etc. Il y a eu aussi des modifications dans les plans d'études et des réformes importantes, c o m m e celles des facultés de médecine, de la faculté de génie de Porto et de l'Institut supérieur technique de l'Université technique de Lisbonne. D a n s ces réformes, en m ê m e temps que l'on a cherché à donner a u x étudiants une bonne préparation scientifique (sans trop sacrifier la culture générale), on a insisté sur l'importance d'une préparation déontologique et sociale soignée. L a campagne d'éducation des adultes s'est poursuivie avec enthousiasme. Les territoires d'Outre-mer ont largement participé à ce m o u v e m e n t pour l'amélioration de l'enseignement et de la culture.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Budget L e budget du ministère de l'Education nationale pour 1956 s'élève à 658.374.496 escudos, ce qui représente une augmentation de 15.667.816 escudos par rapport à 1955. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par la déléguée du Gouvernement du Portugal, M l l e Irene L E I T E D A C O S T A .

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E N S E I G N E M E N T PRÉSCOLAIRE

Développement L'enseignement préscolaire s'est beaucoup déde cet enseignement veloppé ces dernières années. Aujourd'hui, il existe des écoles enfantines dans presque tous les centres populeux importants du pays. La plupart de ces établissements sont des écoles privées encouragées et contrôlées par l'Etat. Les conseils provinciaux entretiennent aussi des jardins d'enfants. L'assistance publique s'intéresse également à l'éducation des enfants en âge préscolaire, pour lesquels elle possède des écoles dans plusieurs villes. Il faut citer, finalement, certains organismes corporatifs c o m m e les « maisons des pêcheurs », auprès desquels fonctionnent des jardins d'enfants ou écoles enfantines. La fréquentation des écoles enfantines a été pendant l'année 19531954 de 4.817 élèves, dont 2.060 ont été reçus gratuitement. La préparation des éducatrices d'enfants en âge préscolaire est assurée soit par l'Institut d'éducation enfantine, soit par l'Ecole des éducatrices d'enfants, soit par les jardins-écoles « Joào de Deus » (il s'agit d'écoles privées mais subventionnées par le ministère de l'Education nationale). E N S E I G N E M E N T PRIMAIRE

Budget Les crédits destinés à l'enseignement primaire pour 1956 atteignent 294.232.150 escudos, soit une augmentation de 313.536 escudos par rapport au budget de 1955. Constructions scolaires La réalisation du « Plan des Centenaires » a permis, depuis 1940 jusqu'au 31 mai 1956, la construction de 2.205 édifices, avec 4.255 salles de classe. Depuis l'année dernière, plus de 300 édifices avec à peu près 550 salles de classe ont été inaugurés. Actuellement, 371 bâtiments scolaires, comprenant un total de 722 salles, sont en construction. Développement quantitatif Le nombre des écoles d'enseignement primaire officiel était, en mai dernier, de 20.237 avec 5.070 postes scolaires. Effectifs scolaires Les écoles ont été fréquentées par 793.001 élèves. Si l'on ajoute à ce chiffre les 38.486 élèves des écoles privées, c'est au total 831.487 enfants qui fréquentaient l'enseignement primaire. La fréquentation a donc beaucoup augmenté par rapport aux années antérieures (781.043 en 1955 ; 765.000 en 1954). Personnel enseignant L'enseignement a été assuré par 14.311 maîtres, dont 2.662 hommes et 11.649 femmes. A ce nombre, il faut ajouter 6.058 « régents de postes scolaires » (chiffres référés au 31 décembre 1955). E n 1955, 1.284 candidats ont obtenu leur diplôme de maître primaire. Le nombre de diplômés dépasse de 366 celui de 1955. Il faut dire que la plupart de ces candidats (1.153) sont des femmes. La fréquentation des écoles normales pendant cette année est de 1.389 élèves en première année et de 1.317 en deuxième, soit un total de 2.706 élèves.

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Cantines et E n mai 1956, il y avait au Portugal 921 cantines caisses scolaires ¿ont bénéficiaient 65.444 élèves. L e nombre des caisses scolaires se monte à 12.142, avec 497.517 élèves inscrits. Programmes à l'étude.

U n e réforme des programmes est actuellement

ENSEIGNEMENT TECHNIQUE-PROFESSIONNEL

Administration L e décret N ° 40.213, du 30 juin 1955, organise la Direction générale de l'enseignement technique-professionnel en deux bureaux, l'un destiné à traiter des questions administratives et du personnel, l'autre consacré aux sujets pédagogiques et à l'inspection. Budget L e budget de l'Etat pour 1956 consacre 97.484.809 escudos à l'enseignement technique-professionnel ( + 4.630.752). Constructions scolaires Cinq écoles industrielles et commerciales, deux écoles industrielles, une école commerciale, une école technique élémentaire et une école d'arts décoratifs ont été installées tout récemment dans des bâtiments nouveaux. Plus d'une dizaine de bâtiments sont maintenant en construction, tandis que d'autres subissent des travaux d'agrandissement. Création d'écoles U n e nouvelle école industrielle et commerciale a été créée à l'école d'Almada. Effectifs scolaires L e nombre des élèves a passé de 36.215 en 19541955 à 41.486 en 1955-1956 ; il y a donc une augmentation de 5.271 élèves. Les établissements privés ont été fréquentés par 2.975 élèves. Personnel enseignant L e nombre des professeurs des deux sexes des écoles techniques professionnelles est de 1.418. Organisation scolaire A u x plans d'études de l'enseignement techniqueprofessionnel, figurent cette année, les cours de mécanicien de précision et de monteur radio-technicien. L'organisation des cours de fileur et de teinturier-finisseur a été modifiée. ENSEIGNEMENT

SECONDAIRE

Budget L e budget de l'enseignement secondaire a atteint, en 1956, la s o m m e de 64.716.976 escudos, soit une augmentation de 2.050.700 escudos par rapport à 1955. Effectifs scolaires Les lycées portugais ont été fréquentés cette année par 30.199 élèves, dont 16.210 garçons et 13.989filleset l'enseignem e n t privé par 31.529 élèves, dont 15.755 garçons et 15.774filles.L'enseignement lycéen a donc compté, dans l'ensemble, 61.728 élèves, ce qui représente une augmentation de 4.952 élèves, soit 2.478 pour l'enseignem e n t officiel et 2.474 pour l'enseignement privé. L e nombre des élèves immatriculés dans la première année des lycées a atteint 7.439, dont 3.769 garçons et 3.670filles,soit 561 élèves de plus qu'en 1954-1955.

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Personnel enseignant L e nombre des professeurs de lycée est de 1.036, dont 565 titulaires effectifs, 81 professeurs auxiliaires, 145 professeurs agrégés et 245 professeurs intérimaires. Examens Sur la base des expériences faites, les règlements des examens de lycée ont été simplifiés, quelques défauts ont été corrigés, les conditions dans lesquelles ces examens peuvent être passés par les élèves ont été facilitées. Ainsi les élèves de deuxième et de cinquième année (premier et deuxième cycle) ne sont pas obligés de passer les examens de fin de cycle s'ils ont eu u n bon rendement scolaire pendant tout le cycle (Décret N ° 40.591 du 4 m a i 1956).

E N S E I G N E M E N T SUPÉRIEUR E T D E S B E A U X - A R T S

Budget L e budget de 1956 de l'enseignement supérieur et des beaux-arts s'est monté à 123.172.708 escudos (+5.120.576). Réformes de H a été jugé nécessaire d'introduire des modifil'enseignement cations dans l'organisation de quelques cours de l'Institut supérieur d'agronomie, de façon à les améliorer, sans sortir d u cadre général du' plan d'études de 1952. Ces modifications comportent l'introduction de l'histoire de l'agriculture et de la sociologie rurale (cette dernière destinée à améliorer la formation humaniste des futurs diplômés et à leur faire mieux connaître les réalités sociales et rurales), et le dédoublement d'autres disciplines de façon à les rendre plus efficaces. U n e chaire d'oenologie a été créée. Parmi les réformes plus importantes, il faut citer le nouveau plan des facultés de médecine. L a distribution des disciplines a été changée, on en a introduit quelques nouvelles et le contenu d'autres a été modifié. Pour la première fois, la psychologie figure dans le plan d'études des cours de médecine. L a chaire d'hygiène et épidémiologie a été transformée en chaire d'hygiène et médecine sociale, tandis que les problèmes m o r a u x et sociaux de la médecine seront étudiés dans la déontologie. O n a voulu donner au futur médecin, en plus de l'esprit scientifique, le sens social, c'est-à-dire lui faire sentir l'importance spirituelle de la profession. A u delà d u cas clinique il y a l ' h o m m e ; le médecin ne doit jamais l'oublier. L a durée des études continue à être de six ans, suivis d'une année de stage et de préparation d'une thèse de licence. L a réforme fixe aussi le nombre d'heures de cours par semaine et comprend des disposition concernant les programmes. L e système des examens a été modifié. E n rapport avec les progrès des sciences et de la technique et l'évolution de leur enseignement, le ministère de l'Education nationale a réalisé une réforme profonde des plans d'études de la faculté de génie de Porto et de l'Institut supérieur de l'Université technique de Lisbonne, réforme qui doit être suivie d'autres mesures destinées à améliorer le rendement de ces établissements. L a réforme a été précédée d'une étude sérieuse à laquelle ont collaboré différents services d u ministère de l'Education nationale, des représentants de l'Association des ingénieurs, etc. O n a cherché à ne pas sacrifier la culture générale des futurs techniciens au profit d'une spécialisation prématurée. Après avoir réservé une plus grande place aux mathématiques et à la physique, on a introduit pour la

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première fois la sociologie générale, qui comporte l'étude des problèmes m o r a u x et sociaux en rapport avec la technique. L a durée des études est maintenue à six ans. Les nouvelles dispositions prévoient l'introduction d'un certain n o m b r e de disciplines nouvelles, leur répartition sur les six années que durent les études, la réglementation de la fréquentation, des examens, etc. O n a attribué une grande importance aux travaux pratiques, soit au laboratoire, soit à l'usine ou sur le terrain. E n outre, les étudiants sont obligés de faire pendant les dernières années du cours des stages dans les usines ou dans de grands travaux. Les dernières années d'études comprennent des disciplines à option. Constructions scolaires D a n s la cité universitaire de Coimbra ont été inaugurés en m a i 1956 les nouveaux bâtiments de la faculté de médecine et de la bibliothèque générale de l'université. D a n s la cité universitaire de Lisbonne ont été inaugurées en m ê m e temps des installations sportives avec u n stade pour les étudiants. L a construction des bâtiments des facultés des lettres et de droit se poursuit activement. Ces bâtiments doivent être prêts l'année prochaine.

AUTRES

ENSEIGNEMENTS

Education des adultes L a campagne en faveur de l'éducation des adultes a continué à se développer selon les plans prévus, une s o m m e de 18 millions d'escudos ayant été inscrite à cet effet dans le budget de 1956. Ses activités pendant l'année 1955-1956 ont été les suivantes : 1) Constitution d ' u n « bureau d'études » destiné à analyser les résultats obtenus par la campagne, à servir d'organisme de consultation pour de nouvelles initiatives et à établir les fondements pédagogiques des activités. D e s personnes ayant une large expérience des problèmes pédagogiques et sociaux ont été choisies pour faire partie de ce bureau. 2) Organisation d'une « mission culturelle permanente de type expérimental ». 3) Les missions itinérantes auxquelles différents organismes ont collaboré ont poursuivi leur rôle en visitant les centres populeux et en y séjournant quelques jours. 4) L e rôle réservé au théâtre a été élargi et un programme comportant des pièces classiques donnant un aperçu sur l'évolution du théâtre portugais a été organisé. Des représentations de caractère éducatif ont été données par le théâtre de marionnettes. 5) U n e collection de livres éducatifs de vulgarisation a c o m m e n c é à être publiée ; trente-sept volumes ont paru jusqu'à présent. 6) Les émissions radiophoniques ont eu un grand essor grâce aux nouveaux programmes et à la collaboration de différentes stations privées.

DIVERS

Hygiène scolaire U n e commission récemment nommée par le ministre de l'Education nationale s'occupe de l'étude de la réorganisation des services d'hygiène scolaire. Enfants handicapés U n e autre commission a été chargée de présenter dans u n bref délai un plan de coordination et de développement des différents services s'occupant de l'assistance aux enfants handicapés.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955 * Introduction — Budget — Constructions scolaires — Développement quantitatif — Epargne et coopératives scolaires — Lutte contre l'analphabétisme — Education populaire — Orientation scolaire — Enseignement supérieur — Aide sociale — Perfectionnement des maîtres — Logements des maîtres — Education physique et sports — Conclusion.

Introduction L'instruction publique, les beaux-arts, la culture générale et les sports se sont développés à u n rythme accéléré en R é p u blique Dominicaine pendant l'année jubilaire de 1955. Parmi les réalisations les plus importantes menées à bien par le Secrétariat d'Etat à l'Instruction publique et a u x Beaux-arts, il y a lieu de signaler la c a m p a g n e intensifiée d'alphabétisation rurale, l'achèvement du plan biennal de constructions scolaires, la création de deux écoles normales supérieures, l'organisation de l'économie scolaire et des coopératives d'écoliers, la signature d ' u n nouvel accord avec le Service coopératif interaméricain d'éducation concernant la création d'écoles rurales pilotes et enfin l'intensification des activités artistiques d u pays. Budget L e budget d u secrétariat d'Etat à l'Instruction publique a été pour 1955 de 9.338.000 pesos, le plus important enregistré jusqu'ici. Construction» scolaires L e plan biennal de constructions scolaires a été complété au cours de l'année ; les dépenses se sont élevées au total à 12.722.000 pesos, y compris 3.500.000 pesos pour le Stade Trujillo et 1.500.000 pesos pour le Palais national des beaux-arts. Les sociétés de parents et amis de l'école ainsi que les conseils municipaux des villes et villages ont collaboré à la construction des écoles et à leur équipement. Développement quantitatif L'instruction primaire est en progrès constant ainsi que le prouve l'augmentation d u n o m b r e des écoles et des élèves : en 1955, il y avait 4.261 écoles primaires avec u n total de 406.411 élèves, alors qu'en 1954 il n'existait que 2.461 écoles avec 272.219 élèves. Outre une forte augmentation d u n o m b r e des écoles primaires, urbaines et rurales, de nouveaux établissements appelés écoles-foyers ont été créés à la c a m pagne, dans les endroits éloignés des villes où il n'existait encore aucune école. 1

D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de la République Dominicaine, M . F . A . M . N O E L T I N G .

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Epargne et D e nouvelles lois ont été promulguées concernant cooperatives scolaires l'organisation de l'épargne scolaire et les sociétés coopératives scolaires. Ces deux institutions ont pour but d'inculquer aux élèves le sens de l'épargne et de la coopération. Lutte contre Faisant suite à u n appel d u général Trujillo, on l'analphabétisme a entrepris de sérieux efforts pour éliminer une fois pour toutes l'analphabétisme dans u n délai m a x i m u m de cinq ans. E n 1955, il existait 10.802 unités d'alphabétisation fréquentées par 281.825 adultes (3.531 unités et 72.093 élèves en 1954). Cette campagne a exigé une dépense de 651.000 pesos. Education populaire Trois bibliobus transportant u n bibliothécaire expérimenté et pouvant contenir deux mille livres ont parcouru les c a m pagnes. Trois nouvelles bibliothèques circulantes ont été créées dans différentes villes. Orientation scolaire D e s conseillers d'orientation professionnelle ont été incorporés aux écoles secondaires afin de guider les élèves dans le choix de leur future carrière. Enseignement supérieur L'Université de Saint-Domingue, la plus ancienne des Amériques, a été entièrement modernisée au cours des vingt-cinq dernières années. E n 1955, le gouvernement a décidé la construction de nouveaux bâtiments destinés à l'université. L e devis de ces travaux se m o n t e à 1.100.000 pesos. A. côté des salles de cours et des bureaux, plusieurs salles spéciales seront réservées aux conférences internationales. Les nouveaux laboratoires de la faculté des sciences, construits en 1955, ont coûté 79.000 pesos. L e budget ordinaire de l'université s'est élevé à 1.231.000 pesos et a permis l'installation d'une pharmacie modèle, d ' u n musée historique de la pharmacie, la création d ' u n jardin botanique de plantes médicinales, d ' u n nouveau laboratoire pour la faculté des sciences, ainsi que l'acquisition de matériel moderne pour la faculté de médecine. Différentes bibliothèques ont été considérablement développées. L a faculté de philosophie a augmenté le nombre de ses cours et installé u n laboratoire de psychologie. L a nouvelle faculté d'agronomie et de médecine vétérinaire a ouvert ses portes pendant la dernière année scolaire et ses cours ont rencontré u n grand succès. Pour la première fois, les chaires ont été adjugées par concours. Les appointements des professeurs ont été augmentés. Depuis 1955, les professeurs jouissent de congés payés qui leur permettent de poursuivre des travaux scientifiques ou de se perfectionner. Les instituts de botanique et de zoologie, ainsi que ceux de géographie et de géologie, ont été complètement réorganisés. D e nouveaux départements y ont été créés et le nombre des professeurs a été considérablement augmenté. L'Université de Saint-Domingue a organisé de nombreuses conférences publiques ainsi que des cours spécialisés, parmi lesquels il faut mentionner les cours d'été pour étudiants étrangers. L e nombre des étudiants inscrits à l'université a été de 3.116 dont 358 ont reçu leur diplôme.

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Aide sociale L'action sociale de l'école, par l'entremise de l'œuvre des vestiaires et déjeuners scolaires, a bénéficié d ' u n crédit de 377.000 pesos. L a colonie de vacances de Boca-Chica, située au bord de la m e r , est maintenant logée dans u n immeuble qui lui appartient. Perfectionnement Vingt-cinq professeurs espagnols ont été engagés des maîtres pour une période de deux ans afin de contribuer au perfectionnement des maîtres. Logements des maîtres L'organisation Pro Vivienda, qui a pour but de fournir des maisons au personnel enseignant, a poursuivi son activité en 1955 ; cinquante-huit villas ayant une valeur de 102.700 pesos ont été mises à la disposition des maîtres. Education physique D'importants progrès ont été réalisés en matière et sports ^ S p 0 r t ) d'éducation physique ainsi que dans le domaine de la santé des écoliers et des étudiants. L ' é v é n e m e n t le plus important a été l'inauguration d u Stade de base-bail Trujillo pouvant contenir 14.000 places. D e s plans ont également été établis pour u n palais des sports, qui sera la première unité de la future cité sportive. L'Ecole nationale de culture physique a continué ses cours d'entraînem e n t de moniteurs. D e n o m b r e u x terrains de volley-ball féminin ainsi que de basket-ball masculin ont été installés. Conclusion Si l'on compare la situation de l'éducation en 1955 avec ce qu'elle était en 1930, on peut se rendre compte des progrès réalisés au cours de ces vingt-cinq dernières années : le n o m b r e des écoles a passé de 526 à 4.261, celui des écoliers et étudiants de 50.739 à 406.411, le budget de l'instruction publique de 500.000 à 9.338.000 pesos. Les bâtiments primitifs ont été remplacés par de magnifiques écoles munies d'équipement m o d e r n e ; les méthodes pédagogiques désuètes ont fait place à une technique éducative avancée ; la jeunesse sportive fréquente en grand n o m b r e les terrains de jeu. Les beaux-arts fleurissent et la plus ancienne université d u N o u v e a u m o n d e a retrouvé en 1955 l'éclat qu'elle avait en 1538, année de sa fondation.

ROUMANIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 I N T R O D U C T I O N — A D M I N I S T R A T I O N SCOLAIRE — Financement — Cons-

tructions scolaires — Equipement — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Enseignement préscolaire — Enseignement élémentaire — Ecoles de sept ans — Enseignement secondaire — Ecoles spéciales — Foyers pour orphelins — Ecoles normales — Enseignement professionnel — Enseignement supérieur — Enseignement du soir et par correspondance — Minorités nationales — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Révision des plans et programmes — Enseignement polytechnique — Enseignement supérieur — Manuels — Bibliothèques scolaires — Projections et cinéma — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Statut — Perfectionnement — Travail scientifique — A C T I V I T É S E X T R A S C O L A I R E S — Développement des activités de jeunesse — C O N C L U S I O N .

INTRODUCTION

Le régime de démocratie populaire a créé des conditions de plus en plus favorables au développement et au progrès de l'enseignement à tous les degrés, l'enseignement constituant u n des facteurs décisifs du progrès matériel et culturel du peuple. L'activité déployée dans ce domaine au cours de l'année scolaire 19551956 répond aux directives du deuxième plan quinquennal qui prévoient, à côté d u développement harmonieux de toutes les branches de l'économie nationale, l'épanouissement de la culture et de la science. Aussi des résultats importants ont-ils été obtenus autant en ce qui concerne l'organisation de l'enseignement à tous les degrés et l'amélioration d u travail instructif et éducatif que dans le renforcement des moyens matériels permettant la marche normale des institutions d'enseignement et d'éducation.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Financement Les fonds prévus dans le budget de l'Etat pour l'enseignement ont permis de développer les établissements scolaires de tous les degrés. Constructions scolaires Des s o m m e s importantes ont été assignées chaque année, dans les plans d'investissements, aux constructions scolaires dans les localités qui en sont dépourvues ainsi que dans celles qui ont connu un développement économique et démographique. Ainsi, en 1955, on a construit 1.065 salles de classe pouvant recevoir 42.600 élèves, toutes dotées du mobilier nécessaire (pupitres, chaires, tableaux noirs, etc.). L a fréquentation a été favorisée par les internats scolaires dont sont dotées les écoles de sept ans et les écoles secondaires. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de la Roumanie,

M . Nicolas S I P O S .

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Les constructions scolaires sont exécutées d'après des normes établies par le ministère de l'Instruction publique, le comité d'Etat pour l'architecture et les constructions et le ministère de la Santé. D e s normes ont été élaborées pour les écoles maternelles, pour les écoles comprenant deux, quatre, sept et neuf salles de classe, pour les internats de cent vingt places et pour les salles de gymnastique. O n a continué au cours de l'année universitaire 1955-1956 la construction de nouveaux bâtiments destinés à l'enseignement supérieur. E n 1956, de nouveaux foyers d'étudiants, d'une capacité globale de 3.000 places, seront inaugurés. Equipement O n a considérablement augmenté l'équipement des établissements d'enseignement en nouveaux laboratoires, outillage, appareils et matériel graphique. U n e partie de l'outillage a été exécutée par le service de matériel didactique, par les ateliers de mécanique de précision des institutions d'enseignement supérieur et par les ateliers des écoles professionnelles. Les établissements d'enseignement supérieur ont élaboré des projets d'outillage et exécuté des prototypes.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Enseignement préscolaire L'enseignement préscolaire a connu un remarquable développement pendant les années du régime de démocratie populaire. A u cours de l'année, 6.421 établissements préscolaires avec un effectif de 275.403 enfants ont fonctionné, ce qui représente quatre fois plus d'établissements et trois fois plus d'enfants qu'en 1938. Enseignement L'enseignement élémentaire général, obligatoire élémentaire e^. gratuit, est devenu une .réalité grâce aux conditions créées par le relèvement du niveau matériel et culturel des masses. L e réseau d'écoles élémentaires a continué à s'accroître en s'enrichissant pendant l'année 1955-1956 de 237 unités. Ecoles de sept ans Les classes V à VII des écoles de sept ans correspondent aux gymnases et au cycle inférieur des lycées d'avant la réforme de l'enseignement. A l'heure actuelle, le nombre des écoles de sept ans est six fois plus grand que celui des gymnases et cycles inférieurs des lycées qui existaient en 1938. Les écoles de sept ans sont devenues, à partir de l'année scolaire 1955-1956, obligatoires dans les villes, les centres industriels et les chefslieux des circonscriptions. A la fin du deuxième plan quinquennal (1960), 9 0 % des élèves ayant achevé la IV e classe élémentaire poursuivront leurs études dans les classes V à V I I . Enseignement secondaire O n a continué à élargir le réseau des écoles secondaires en en créant surtout dans certaines grandes villes où leur nombre était insuffisant par rapport au nombre des élèves ayant achevé l'école de sept ans. A u cours de l'année, le nombre des écoles secondaires a passé de 298 à 309.

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Il a été décidé aussi qu'à partir de l'année 1956-1957 la durée des études secondaires serait de onze ans au lieu de dix, c o m m e c'était le cas ces cinq dernières années. Cette mesure a reçu l'adhésion des enseignants et des parents, consultés à ce sujet à l'occasion de réunions organisées par le ministère de l'Instruction publique. Ecoles spéciales L e nombre des élèves des écoles spéciales pour aveugles, sourds-muets et pour enfants psychiquement handicapés s'est accru cette année de 3 2 % . O n a envisagé d'augmenter en 1956-1957 de 2 8 % le nombre de ces écoles et l'on s'attend à une augmentation correspondante du nombre des élèves. Foyers pour orphelins Les foyers pour orphelins constituent une réalisation propre au régime des démocraties populaires et prouvent le soin que prend l'Etat pour la protection et l'éducation des orphelins. D e nouveaux bâtiments ont été mis à la disposition de ces institutions, des lots de terrain leur ont été attribués, élargissant ainsi les domaines des fermes annexes. Afin de favoriser le travail pratique des élèves, des ateliers ont été organisés dans tous ces établissements, munis de l'outillage nécessaire et dirigés par des maîtres spécialisés. Ecoles normales L e réseau des écoles de formation pédagogique, qui a été développé après la réforme de l'enseignement de 1948, pourvoit aux besoins en enseignants des écoles élémentaires et des établissements préscolaires. L e ministère de l'Instruction publique se préoccupe d'améliorer le système de préparation des instituteurs dans les instituts pédagogiques de deux ans. Enseignement L e nombre d'écoles professionnelles pour appro sionnel prentis, organisées auprès des entreprises, s'est élevé à 361, fréquentées par 73.511 élèves, et les écoles professionnelles organisées par le ministère sont au nombre de 39 avec un total de 12.806 élèves. Pendant l'année 1955-1956, 92 écoles techniques ont fonctionné avec un effectif de 14.019 élèves, préparant des techniciens pour 79 spécialités. Pendant la m ê m e période, 95 écoles techniques pour contremaîtres ont fonctionné avec un effectif de 5.455 élèves, préparant des contremaîtres pour 84 spécialités. Enseignement supérieur L e développement de l'enseignement supérieur, pendant l'année 1955-1956, s'est fait suivant les nécessités de cadres dans les domaines de l'économie, de la santé et de la culture. A u cours de l'année scolaire, 42 établissements d'enseignement supérieur ont fonctionné avec 127 facultés fréquentées par 60.347 étudiants. Enseignement du soir L e réseau des écoles et sections du soir de Tenet par correspondance seignement de culture générale a été sensiblement élargi en 1955-1956, surtout dans les centres ouvriers, grâce à la création de 89 écoles et sections du soir.

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U n e attention spéciale a été accordée à l'enseignement de sept ans et secondaire par correspondance. L e nouveau règlement concernant l'organisation de l'enseignement par correspondance, élaboré cette année, assure une préparation plus approfondie grâce à l'organisation des heures de consultation, des travaux de contrôle, des heures de laboratoire, etc. Les enseignements du soir et par correspondance ont été également organisés dans le cadre de l'enseignement technique. Les sections par correspondance créées auprès des principaux établissements d'enseignement supérieur de type universitaire, pédagogique, polytechnique et agro-forestier ont pris un grand essor depuis l'année 1949-1950. Pendant l'année 1955-1956, le nombre des facultés ayant des cours par correspondance a passé de 56 à 65. Minorités nationales E n donnant au problème national une solution démocratique, l'Etat a créé pour les minorités nationales de larges possibilités d'étudier dans leur langue maternelle. Il existe des écoles élémentaires dans tous les villages et centres à population minoritaire ; le réseau des écoles de sept ans, secondaires et professionnelles a été considérablement élargi dans ces localités.

PLANS D'ÉTUDES,

PROGRAMMES E T MÉTHODES

Révision des plans E n vue de l'introduction de l'école de onze ans, et programmes ¿e nouveaux plans d'études ont été élaborés pour les écoles de culture générale et pour les instituts pédagogiques de deux ans. D e nouvelles matières : économie politique, logique, latin, langues étrangères sont enseignées à partir de la cinquième. D a n s les nouveaux plans d'études une place importante a été accordée aussi aux mathématiques et à la physique. U n nombre plus grand d'heures a été réservé à la chimie, aux sciences naturelles, à la géographie qui, avec les mathématiques et la physique, apportent une contribution importante à la préparation polytechnique des élèves. Les nouveaux programmes sont élaborés conformément aux nouveaux plans d'études en partant des principes suivants : doser les connaissances d'après les possibilités intellectuelles des élèves aux divers âges, atteindre le niveau scientifique nécessaire et appliquer les connaissances théoriques à la pratique. D a n s l'enseignement des diverses matières telles que les m a t h é m a tiques, la physique, la chimie, les sciences naturelles, on a insisté sur leur corrélation avec la pratique et la production. Les travaux de laboratoire, les activités pratiques, les visites des entreprises ou des exploitations agricoles font comprendre aux élèves le rôle de la science et de la technique dans l'industrie et l'agriculture et les familiarisent avec les procédés d'application pratique des principes et des lois étudiés. Enseignement A partir de cette année, le ministère de l'Instrucpolytechnique j.jon publique a pris les premières mesures pour l'introduction graduelle des éléments de l'enseignement polytechnique dans les écoles. C'est ainsi qu'on a introduit les travaux manuels dans les quatre premières classes et, dans un nombre restreint d'écoles de sept ans

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et secondaires, des travaux pratiques de menuiserie et de serrurerie dans les ateliers scolaires et la pratique agricole sur les terrains expérimentaux. A u cours des prochaines années ces travaux pratiques seront compris dans les programmes de toutes les écoles du pays. Enseignement supérieur Afin d'améliorer le contenu de l'enseignement supérieur, on a modifié les plans d'études au cours de l'année 1955-1956 en réduisant le total des heures d'enseignement par semaine et en répartissant plus judicieusement les examens semestriels et les périodes de pratique. D'autre part, en plus de l'étude de la langue russe, on a introduit l'étude des langues française, allemande et anglaise dans toutes les institutions d'enseignement supérieur. O n a également amélioré les programmes en tenant compte des progrès récents de la science, en éliminant le matériel suranné et en adaptant le volume des connaissances au nombre d'heures prévu dans les plans d'études. L e total des nouveaux programmes élaborés pour le secteur universitaire s'élève à cent quatre-vingt-dix. Ces révisions ont été faites avec l'aide des commissions de spécialistes ayant une longue expérience dans l'enseignement. Afin d'adapter les travaux pratiques au processus de la production, leurs programmes, de m ê m e que leur direction et leur contrôle ont été améliorés. Des stations de recherches expérimentales biologiques, géologiques-géographiques, botaniques et zoologiques ont été créées pour les étudiants universitaires, à qui on assure pendant la période de travaux pratiques des allocations alimentaires et l'équipement nécessaire. Manuels L'étape actuelle du développement de l'enseignement a posé d'une manière pressante le problème de l'amélioration des manuels c o m m e condition fondamentale pour élever le niveau de l'instruction et de l'éducation. A u cours de l'année scolaire 1955-1956, les Editions didactiques et pédagogiques d'Etat ont élaboré et imprimé 248 manuels scolaires avec un tirage de 10.280.431 exemplaires, dont le contenu scientifique et pédagogique et la présentation graphique ont été sensiblement améliorés. Dans l'enseignement professionnel et technique, on a utilisé des manuels spéciaux et des ouvrages de technologie élaborés par les soins du ministère de l'Instruction publique et des ministères intéressés dans la production. L e nombre de ces manuels était de 112 et l'on projette d'en éditer 96 nouveaux en 1956-1957. Dans l'enseignement supérieur, 306 manuels, cours et instructions didactiques ont été élaborés et édités. L e plan d'édition pour l'année 1956 comprend 96 manuels à imprimer et 400 cours à lithographier. Bibliothèques scolaires Les bibliothèques scolaires ont rendu de grands services à l'enseignement, en élargissant les connaissances des élèves et en les aidant à approfondir les problèmes exposés dans les cours. L e réseau des bibliothèques dans l'enseignement de culture générale a augmenté cette année de près de 9 0 % et le nombre des volumes s'est considérablement accru, grâce aux crédits accordés s'élevant à environ 12 millions de lei.

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Les bibliothèques de l'enseignement supérieur ont également connu un développement rapide. Il y en avait, en 1955, 325 soit six fois plus qu'en 1948 (58). L e n o m b r e des volumes a passé de 2.427.432 en 1950 à 4.952.121 en 1954 et à 5.600.002 en 1955 (20% de plus q u ' e n 1954). L e n o m b r e des volumes consultés en 1954 a été six fois plus grand qu'en 1950. Projections et cinéma L'emploi des projections est devenu u n m o y e n courant pour fixer les connaissances des élèves et leur permettre de les assimiler. E n 1951, on a c o m m e n c é à doter les écoles d'appareils de projection pour films fixes ; en 1956, 8.000 de ces appareils fonctionnent dans les écoles de culture générale. D a n s les écoles rurales, la « caravane cinématographique » d u ministère de l'Instruction publique a donné 235 spectacles auxquels ont participé un grand n o m b r e d'élèves. Trois cents films documentaires de caractère éducatif et technique ont été mis à la disposition des écoles professionnelles et techniques. L e cinéma a été introduit aussi sur une large échelle dans l'enseignem e n t supérieur où 9 5 % des établissements possèdent des appareils de projection et la plupart d'entre eux des salles bien équipées dans lesquelles les étudiants voient chaque semaine des films scientifiques, documentaires et artistiques. D a n s les grands instituts, des laboratoires cinématographiques produisent des films fixes, des diafilms et des films didactiques. L a production de ces laboratoires est coordonnée par u n laboratoire central d u ministère de l'Instruction publique, tandis q u e l'activité des salles de projection est assurée par la filmothèque d u ministère. PERSONNEL ENSEIGNANT

Statut Les jeunes diplômés formés dans les écoles normales et les institutions d'enseignement supérieur sont répartis dans l'enseignement aussitôt leurs études achevées, chacun selon le niveau de la formation reçue et la spécialité pour laquelle il s'est préparé. Lors de la répartition par localités et par écoles on tient compte autant des intérêts de l'enseignement que des intérêts personnels des diplômés. Les lois assurent à tous les enseignants u n régime de stabilité. Les enseignants de tous les degrés, qui obtiennent de bons résultats du point de vue didactique et scientifique ainsi que dans le travail d'éducation des masses, sont l'objet de citations, reçoivent des prix et sont décorés. Pour des résultats particulièrement brillants on leur accorde le titre de maître o u de professeur émérite et pour des activités scientifiques importantes la distinction de « lauréats d u prix d'Etat ». U n grand n o m b r e d'enseignants ont reçu de ces distinctions pendant ces dernières années. L e système de rémunération d u personnel enseignant est basé sur la préparation professionnelle et les années de service. A partir d u 1 e r avril 1956, conformément à la décision d u Conseil des ministres, de nouvelles et sensibles améliorations ont été apportées au traitement d u personnel des enseignements préscolaire, élémentaire, secondaire, pédagogique, professionnel et technique. E n outre, u n supplément de traitement est accordé a u personnel qui travaille dans des localités o ù les conditions de ravitaillement sont plus difficiles, ainsi q u ' à ceux qui, dans l'enseignement élémentaire, s'occupent de plusieurs classes à la fois.

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L a norme de travail hebdomadaire a été réduite de 18 à 15 heures pour les maîtres de roumain et de langue maternelle dans les écoles des minorités nationales ainsi que pour les maîtres de langues étrangères et de mathématiques afin de leur permettre de mieux suivre les travaux de leurs élèves. Les maîtres des enseignements préscolaire, élémentaire, secondaire, pédagogique, professionnel et technique reçoivent, lors de leur nomination, une prime d'installation équivalant au salaire d ' u n mois. D e m ê m e , on leur assure le logement et le combustible et on leur accorde à des conditions avantageuses des crédits à long terme pour la construction de leur logement ; ceux qui travaillent dans les écoles rurales reçoivent gratuitement, en jouissance personnelle, u n lot de terrain. Certaines améliorations ont été apportées également dans le système de rétribution des professeurs de l'enseignement supérieur. Ainsi, à partir de l'année universitaire 1955-1956, la direction des activités des étudiants, des cercles scientifiques d'étudiants et la participation aux travaux des commissions de spécialistes ont été incluses dans le calcul des heures d'enseignement. Perfectionnement L e perfectionnement du personnel enseignant est réglementé, garanti et assuré par l'Etat. Jusqu'en 1954, des cours centraux et régionaux ont été organisés à cet effet, auxquels a participé plus du 5 0 % des maîtres élémentaires, secondaires et des instituts pédagogiques. E n 1954, on a créé par décision du Conseil des ministres u n système d'Etat qui permet aux maîtres de suivre tous les cinq ans u n cours de perfectionnement d'une année comportant deux étapes : la première comprend u n travail individuel pendant l'année scolaire, la seconde, pendant les mois d'été, prévoit la participation à des cours et séminaires suivis d'examens. E n 1954 on a fondé l'Institut central de perfectionnement du personnel enseignant et quatre instituts de perfectionnement interrégionaux. Ces instituts dans lesquels enseignent des spécialistes hautement qualifiés sont dotés de bibliothèques et de services documentaires qui mettent à la disposition des maîtres les ouvrages les plus récents de pédagogie et de didactique. U n premier groupe de maîtres a pris part pendant l'année scolaire 1955-1956 à ces cours de perfectionnement. Parallèlement à l'activité des instituts de perfectionnement, les cabinets pédagogiques régionaux ont aussi organisé des cercles pédagogiques par spécialité, destinés aux maîtres des enseignements préscolaire, élémentaire, secondaire et pédagogique. Des cabinets pédagogiques fonctionnent séparément, dans les centres principaux, pour le perfectionnement des maîtres de l'enseignement professionnel et technique ; ils dirigent les activités didactiques, techniques et scientifiques, organisent des consultations pour toutes les spécialités et mettent le personnel enseignant au courant des problèmes récents de la technique et de la pédagogie. E n m ê m e temps, il existe des cours d'été pour le perfectionnement des maîtres instructeurs. L e perfectionnement des professeurs de l'enseignement supérieur porte sur l'amélioration continue de la qualité de l'enseignement et de la préparation scientifique des professeurs ainsi que sur leur participation active, à u n niveau élevé, au progrès de la science.

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Travail scientifique Les travaux scientifiques réalisés par les professeurs de l'enseignement supérieur au cours de l'année 1955 représentent un apport important au développement de la science et de la culture dans la République populaire de Roumanie. Les résultats des recherches scientifiques ont contribué à l'accélération du progrès technique et ouvert de nouvelles voies au développement de l'économie nationale. Quatre cents environ de ces travaux comportent des applications pratiques dans le domaine de l'industrie, de l'agriculture, de la santé publique, etc. Les recherches scientifiques des professeurs sont généralement coordonnées avec celles d'autres institutions et avec les nécessités de la production. A cet effet, la collaboration du ministère de l'Instruction publique avec les instituts de recherches et avec les instituts départementaux de recherches scientifiques des autres ministères a été intensifiée. Le plan d'activité scientifique de l'enseignement supérieur comprend, pour l'année universitaire 1955-1956, 3.952 sujets différents. L a première promotion des « candidats es sciences » a achevé son stage pendant cette année. Les candidats ont soutenu leurs thèses, qui ont été jugées c o m m e des contributions de valeur au progrès de la science.

ACTIVITÉS

EXTRASCOLAIRES

Développement des L'activité des élèves dans les cercles scolaires, activités de jeunesse ^ans les maisons de pionniers, lors des excursions, dans les camps d'été a contribué à développer l'amour de la patrie et du travail productif ainsi qu'à approfondir et compléter les connaissances acquises dans les cours et à former des habitudes pratiques. Les concours, les olympiades, les rencontres avec les h o m m e s de science, les artistes et les écrivains, les spectacles, les visites aux expositions et aux musées, organisés cette année sur une large échelle par les écoles, ont développé chez les élèves l'intérêt pour les sciences et les arts. D a n s les écoles de culture générale et professionnelle ainsi que dans les instituts pédagogiques, des chorales, des groupes de danse et de théâtre, des fanfares ont contribué à l'éducation esthétique des élèves. A son tour, le palais des pionniers de Bucarest appuie l'œuvre d'éducation et d'instruction des élèves de la capitale et fournit un sérieux apport à la direction du travail éducatif des quatre-vingts maisons de pionniers du pays. Le 1 e r septembre 1955 a été fondée à Timisoara une station nationale pour les jeunes naturalistes, qui forme et développe chez les jeunes écoliers l'amour de la nature, leur donne les connaissances nécessaires pour la culture de la terre, pour les soins des plantes et des animaux, etc. Le nombre des cercles scientifiques d'étudiants de l'enseignement supérieur augmente chaque année. E n 1955-1956, il y en avait 625 avec un effectif de 12.000 étudiants, tandis que l'année précédente il n ' y en avait que 500 avec 10.000 étudiants. L a qualité du travail scientifique des étudiants s'est également améliorée. A u cours de l'année universitaire 1955-1956, le développement du travail scientifique a permis l'organisation des premières conférences scientifiques d'étudiants à l'échelle nationale. Lors des conférences nationales, organisées par sections, 150 travaux environ, choisis parmi les plus méritoires, ont été présentés. L e ministère

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de l'Instruction publique soutient de près l'activité de recherches scientifiques des étudiants, en accordant aux plus méritants d'entre eux des prix en livres. CONCLUSION

Par son organisation et son contenu, l'enseignement dans la République populaire de Roumanie vise à préparer la jeune génération à continuer avec succès les efforts du peuple pour assurer une vie heureuse à tout le pays. Tous ceux qui sont au service de l'enseignement s'efforcent d'éduquer la jeunesse dans un esprit de compréhension humaine, en vue de la paix et du progrès pour lesquels travaillent tous les peuples du monde.

ROYAUME-UNI Angleterre et Pays de Galles LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Financement — Bâtiments scolaires — Ecoles indépendantes — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Effectifs scolaires et postscolaires — Enseignement postscolaire — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Problèmes divers — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Recrutement et formation — Traitements — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S — Enfants handicapés — Aide alimentaire — Bourses — Jeunesse et adultes.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Financement Les dépenses du ministère de l'Education pendant l'exercice 1955-1956 se sont élevées à près de 276 millions de livres contre 250 millions pour l'exercice précédent. Cette différence est due à l'accroissement continu des effectifs scolaires et à l'introduction dé la première majoration des traitements du personnel enseignant féminin en vue de l'application de l'égalité des salaires, à l'augmentation d'indemnités spéciales pour les postes de responsabilités et des travaux spécialisés, ainsi qu'à la hausse générale des prix des fournitures et des services. Les dépenses des autorités scolaires régionales ont été évaluées à 423 millions de livres, dont 266 millions devaient être couverts par des subventions du ministère de l'Education et 157 millions par les impôts régionaux et municipaux. L a commission des subventions de l'université comptait dépenser plus de 32 millions de livres. Bâtiments scolaires E n ce qui concerne les bâtiments scolaires, on continue à construire plus d'écoles secondaires que d'écoles primaires. Pendant la période de douze mois qui a pris fin le 31 octobre 1955, les écoles secondaires nouvellement construites ont p u accueillir 92.000 élèves, contre 75.000 au cours de la période précédente. L e programme de constructions pour 1955-1956 prévoit de la place pour 187.000 élèves. O n a construit en 1953-1954 des bâtiments d'écoles primaires pour 137.000 places, en 1954-1955 pour 116.855 places, et 75.000 nouvelles places sont prévues pour 1955-1956. Six cent dix écoles sont entrées en service pendant la période relative à ce rapport. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement du Royaume-Uni,

M . P. "WILSON.

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O n a encouragé les autorités scolaires régionales à développer leur programme de construction d'instituts techniques et des travaux dont le montant total s'élève à près de 7 millions de livres ont été entrepris. Le coût total des importants travaux de constructions destinées à l'éducation postscolaire, terminés au cours de la période du 1 er novembre 1954 au 31 octobre 1955, s'est monté à 5 millions et demi de livres. L a valeur totale des bâtiments scolaires dont la construction a été commencée en 1955 s'élève à 74 millions de livres. L'accroissement prévu de la place réservée aux élèves de l'enseignement secondaire va permettre aux autorités de poursuivre la réorganisation des écoles « tous âges » dont il était question dans le rapport de l'année dernière. Cette année, un peu moins de 195.000 enfants fréquentaient ces écoles, ce qui représente le 11,5% du nombre total des enfants inscrits dans les écoles maintenues ou subventionnées par les autorités scolaires régionales. Ce pourcentage était de 12,7 l'année précédente. Le service des constructions scolaires du ministère a continué ses travaux ; trois nouvelles écoles secondaires conçues par lui, en coopération avec les architectes des autorités scolaires régionales, ont été officiellement inaugurées. Quatre bulletins consacrés aux bâtiments scolaires ont été publiés pendant l'année. Ecoles indépendantes L e gouvernement a annoncé son intention de mettre en vigueur en septembre 1957 la section III de la loi sur l'éducation de 1944, qui rendait obligatoire la déclaration de toutes les écoles indépendantes. Les établissements intéressés ont été avisés des modalités probables du futur règlement et des mesures ont été prises en vue de créer au ministère les rouages nécessaires. Le nombre des écoles indépendantes varie, car certaines se ferment tandis qu'il s'en ouvre de nouvelles. Leur nombre total est voisin de 5.000, dont 1.370 sont reconnues c o m m e « efficaces » par le ministère.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Effectifs scolaires L e nombre des élèves fréquentant les écoles et postscolaires primaires et secondaires publiques et subventionnées, en janvier 1955, était de 6.516.000, en augmentation de 140.000 par rapport à l'année précédente. L'effectif des classes pour enfants de 5 à 7 ans a diminué de 200.000 par rapport à celui d'il y a deux ans. Par contre, on ne signale aucune diminution dans les junior schools (élèves de 7 à 11 ans. L e nombre des élèves de plus de 11 ans s'est accru de 76.000, ce qui laisse prévoir l'accroissement que l'on doit envisager pour les cinq ans à venir. Ce chiffre comprend les 10.000 enfants restant à l'école après avoir atteint la limite m a x i m u m de la scolarité obligatoire. Les élèves de l'enseignement postscolaire étudiant à plein temps étaient au nombre de 63.800, soit 4.000 de plus que l'année précédente. Les étudiants à temps partiel fréquentant des cours pendant la journée étaient au nombre de 402.000 (372.000 l'année précédente), dont 355.000 (326.000 l'année précédente) étaient de jeunes travailleurs libérés par leurs patrons pour une partie de leurs heures de travail afin de parfaire

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leur éducation. Enfin, les effectifs des cours du soir sont passés de 1.860.000 à 1.900.000 pendant l'exercice 1955-1956. Enseignement postscolaire L'expansion de l'enseignement technique et de l'enseignement technique supérieur, constatée l'année dernière, a persisté en 1955. O n a créé pendant l'année u n Conseil national des diplômes de technologie, chargé de décerner des diplômes d'un niveau comparable aux licences universitaires. Cet organe, qui est assisté de deux bureaux d'études de caractère consultatif, décidera du niveau des diplômes et examinera pour approbation les plans d'études des technical colleges. Les bureaux d'études s'occuperont de l'organisation des examens et seront appelés à approuver la nomination des examinateurs qui ne font pas partie du personnel des instituts et qui aideront celui-ci à faire passer ces examens. A u début de 1956, le gouvernement a publié un Livre blanc annonçant un plan quinquennal destiné à développer considérablement l'enseignement technique. L'objectif principal de ce plan est d'accroître de 5 0 % environ le nombre des étudiants des cycles inférieur et supérieur des technical colleges. Rien que pour la construction des bâtiments nécessaires on prévoit des dépenses se montant à quelque 70 millions de livres. L e nombre des cours supérieurs pouvant bénéficier de la subvention spéciale de 7 5 % offerte par le ministère de l'Education a passé de 493 à 616. Les dépenses encourues pendant l'exercice 1954-1955 sont évaluées à 1.500.000 livres. L e nombre des entreprises industrielles participant au système des cours dits « sandwich » (alternance de périodes assez longues de travail industriel et d'études techniques, les deux à plein temps) s'est accru, de m ê m e que le nombre des établissements d'études offrant ce genre de cours. A u x cycles inférieurs, on signale u n accroissement du nombre des étudiants ayant subi avec succès les épreuves des examens du « City and Guilds of London Institute » et d'autres organisations de niveau comparable.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES

Problèmes divers

En Angleterre, les plans d'études, les manuels et

les méthodes des établissements scolaires ne sont pas imposés par le ministère. V u l'intérêt croissant porté à la question des élèves des écoles secondaires dites « modernes », le ministre a envoyé une circulaire exposant ses vues personnelles et invitant les enseignants à faire des suggestions appropriées. Cette question a été longuement discutée aux conférences pédagogiques et dans la presse et continue à être étudiée de très près. L e Conseil central consultatif de l'éducation en Angleterre a été reconstitué et invité à étudier le problème des jeunes de 15 à 18 ans ainsi que la question de l'équilibre entre études générales et études spécialisées. D e u x nouvelles brochures ont été publiées sur l'enseignement de la musique et les cours du soir. L e Conseil central consultatif de l'enseignement au Pays de Galles a terminé son étude sur l'art et l'artisanat rural dans les écoles galloises ; son rapport était en cours de publication à la fin de l'année.

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PERSONNEL

ENSEIGNANT

Recrutement et formation L e nombre des candidats aux collèges pédagogiques est resté satisfaisant ; il est à peu près le m ê m e qu'en 1954 et toutes les places sont occupées. O n constate une légère augmentation du nombre des diplômés des universités en mathématiques et en sciences désireux d'entrer dans l'enseignement. L e nombre total des diplômés des universités se préparant à l'enseignement était de 2.625. L'engagement que devaient prendre les candidats à l'enseignement d'exercer dans les écoles subventionnées de l'Angleterre et du Pays de Galles pour obtenir une aide financière a été aboli au cours de l'année. Cet engagement existait depuis un siècle. Afin d'améliorer le recrutement des professeurs secondaires spécialisés, on a développé les cours supplémentaires d'une durée d'un an offerts au personnel enseignant déjà qualifié ; le nombre des cours régionaux de courte durée a également été augmenté. L e ministère a entrepris une étude des plans de bâtiments destinés aux écoles normales ; on espère ainsi construire de nouveaux bâtiments à moins de frais sans leur enlever de leur efficacité ni de leur agrément. O n estime que pendant l'année 1955 le nombre des m e m b r e s du corps enseignant primaire et secondaire s'est accru de 7.000, ce qui porte le total à un peu plus de 248.000. L'année 1955 marque un renversement de la situation dans les écoles primaires, en ce sens que pour la première fois l'accroissement du nombre des instituteurs a surpassé le rythme d'accroissement des effectifs scolaires ; on a donc pu réduire dans une certaine mesure le nombre d'élèves par classe. Traitements L e seul changement enregistré du point de vue des traitements est la majoration des indemnités pour responsabilités spéciales et pour l'enseignement correspondant à un niveau supérieur à celui du titulaire. A la fin de l'année, de nouvelles négociations touchant les traitements étaient en cours. L a vérification réalisée par les actuaires de la caisse des retraites du corps enseignant a montré qu'il était nécessaire d'y apporter quelque changement. O n a donc déposé au Parlement un projet de loi en vue de porter à 1 2 % du traitement (10% actuellement) la cotisation à la caisse des retraites, payable moitié par l'enseignant, moitié par l'autorité qui l'emploie. L e projet de loi prévoit certaines améliorations des pensions payées.

SERVICES

AUXILIAIRES

Enfants handicapés Depuis l'entrée en vigueur de la loi de 1944, l'éducation des enfants physiquement handicapés fait partie intégrante du système général d'éducation. C'est aux autorités scolaires régionales qu'il incombe de veiller à ce qu'une éducation appropriée soit offerte à tous les enfants quels que soient leur âge ou leurs aptitudes.

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E n 1955, le nombre des enfants fréquentant les écoles spéciales pour enfants handicapés était de 58.000. E n outre, u n certain nombre d'enfants moins gravement atteints suivaient les cours d'écoles ordinaires, parfois dans des classes spéciales, car l'on est convaincu qu'il vaut mieux que les enfants handicapés mènent dans la mesure d u possible une vie normale. Depuis la fin de la guerre, le nombre des écoles spéciales s'est accru de 222 unités (73 externats et 146 internats). L e nombre des places d'internat étant maintenant presque suffisant pour accueillir les enfants handicapés physiquement ou mentalement, on m e t aujourd'hui l'accent sur la construction d'externats offrant aux enfants empêchés de fréquenter les écoles de type courant la possibilité de vivre dans leur foyer. O n a enregistré depuis la guerre u n accroissement considérable d u nombre des centres psychopédagogiques destinés aux enfants atteints de troubles caractériels ainsi que du nombre des places dans les externats et internats spéciaux. L e comité chargé d'étudier les problèmes éducatifs et sociaux de cette catégorie d'enfants a publié son rapport en 1955. Ce rapport est en cours d'examen. Aide alimentaire E n octobre 1955, plus de 3 millions d'enfants fréquentaient les cantines scolaires, ce qui représente le 4 8 , 6 % d u total des effectifs. L e nombre des écoles dépourvues de cantines scolaires est tombé de 693 à 605. L e nombre des enfants bénéficiant de la distribution gratuite de lait est resté sensiblement le m ê m e (84,9% du total des effectifs). Bourses Sur un total de 18.700 étudiants entrés dans les universités de l'Angleterre et d u Pays de Galles au début de l'année scolaire 1955-1956, près de 16.000 étaient titulaires de bourses provenant des fonds publics ; 3.400 environ avaient des bourses d'Etat, les autres recevaient des subsides accordés par les autorités scolaires régionales. Les montants des bourses d'Etat sont révisés tous les trois ans. A la suite de la dernière révision, ils ont été majorés en raison de la hausse des prix. L a méthode d'évaluation a été aussi modifiée, compte tenu des critiques. O n lui reprochait en effet de défavoriser plus que de raison les étudiants appartenant à des familles à revenus m o y e n s ou élevés. L a recommandation faite aux autorités scolaires régionales d'adopter les m ê m e s barèmes a été acceptée presque unanimement. Jeunesse et adultes A la fin de l'année, il a été possible de reconsidérer l'attribution de crédits en vue de l'achat de terrains de jeux dans les quartiers qui en sont dépourvus ; on a accordé cent onze demandes de subvention. A la suite de l'acceptation par le ministère des conclusions du Comité Ashby, dont il était question dans le rapport sur le m o u v e m e n t éducatif en 1954-1955, la méthode d'évaluation des subventions accordées aux organisations bénévoles contribuant à l'éducation des adultes a été modifiée. D'autre part, les subventions spéciales destinées à rétribuer les professeurs travaillant à plein temps ont été majorées.

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Ecosse LE MOUVEMENT ÉDUCATIF EN 1955-1956 l I N T R O D U C T I O N — A D M I N I S T R A T I O N SCOLAIRE — Administration générale —

Financement — Bourses — Constructions scolaires — ORGANISATION SCOLAIRE — Développement quantitatif — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S —

Didactique moderne — Les « junior secondary schools » — Les « senior seconda schools » — Enseignement technique et postscolaire — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Lutte contre la pénurie — SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES — Hygiène scolaire — Aide alimentaire — Centres psycho pédagogiques — Enfance han capée — Organisations de jeunesse.

INTRODUCTION

A u cours de l'année qui vient de s'écouler, peu de changements se sont produits dans le système écossais de l'éducation publique. Les principaux problèmes qui se sont posés sont parmi ceux qui attiraient déjà l'attention des éducateurs depuis plusieurs années : a) besoin de bâtiments scolaires dans les nouveaux quartiers des banlieues de villes et dans les régions où s'installent de nouvelles industries et besoin d'amélioration des bâtiments existants ; b) besoin d'accroissement du nombre des enseignants, surtout des professeurs de mathématiques et de sciences ; c) nécessité d'encourager les élèves doués pour les études à rester plus longtemps à l'école ; d) nécessité de rendre plus efficace la formation secondaire fournie aux élèves moyennement ou peu doués et d'adapter l'enseignement à leurs capacités ; e) développement de l'enseignement technique. O n trouvera chacune de ces questions développées dans la suite de ce rapport ; toutes ont été étudiées longuement et on s'efforce de trouver des solutions à tous les problèmes qui se posent.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Administration générale Aucun changement n'a été apporté à la structure de l'enseignement public au cours de l'année scolaire 1955-1956. Le code scolaire révisé le 18 juin 1956 entrera en vigueur au début de l'année prochaine. Financement Les dépenses pour l'éducation ont continué à s'accroître: 51.500.000 livres en 1953-1954 et 55.600.000 livres en 19551956. Cette augmentation est la conséquence naturelle du développement des services de l'enseignement. Elle est due aussi en partie à une nouvelle majoration des traitements du corps enseignant, notamment au versement de la première tranche de l'augmentation qui doit mettre les traitements 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le représentant du Gouvernement de l'Ecosse,

M . J. S. B R U N T O N .

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féminins à égalité avec les traitements masculins (sept tranches échelonnées sur sept années). Bourses L e nombre des bourses attribuées aux étudiants par les autorités scolaires est passé de 24.373 en 1953-1954 à 26.200 en 1954-1955 et les s o m m e s versées à ce titre sont passées de 1.600.000 à 1.700.000 livres. Constructions scolaires L e programme des constructions scolaires accuse cette année encore une nette augmentation sur celui de l'année précédente. L a valeur des travaux effectués en 1955 était de 7.300.000 livres, soit près de 2 5 % de plus qu'en 1954, qui avait été pourtant une année record. D e s constructions d'une valeur de plus de 11 millions de livres ont en outre été entreprises. Les bâtiments achevés au cours de l'année permettent de loger plus de 30.000 nouveaux élèves. Ce chiffre est quelque peu inférieur à celui de 1954, mais il est supérieur à celui des années antérieures. Les problèmes les plus urgents restent la construction, dans les quartiers neufs, de nouveaux locaux scolaires tant primaires que secondaires, l'agrandissement u n peu partout des locaux destinés aux écoles secondaires, de façon à recevoir les effectifs considérablement accrus qui commenceront à affluer dans les écoles secondaires en 1957, et le développement des facilités offertes pour l'enseignement technique. U n petit nombre seulem e n t des autorités scolaires ont pu jusqu'ici envisager le remplacement ou la reconstruction de leurs vieux bâtiments scolaires ; dans certains cas, les travaux de cette nature ont d û être ajournés afin de parer au plus pressé. L a pénurie d'architectes et autre personnel technique a été cause du retard dans la préparation des plans de nouvelles constructions. Les 370 projets entrepris en 1955 comportent : 65 écoles primaires, 13 écoles secondaires, une école maternelle et trois écoles spéciales (en tout 46.000 nouvelles places) ; 68 agrandissements d'écoles existantes qui fourniront 8.000 nouvelles places ; 187 modifications et améliorations de moindre importance apportées à des établissements existants et coûtant au total 500.000 livres ; un nouvel institut technique à Paisley, près de Glasgow, et un agrandissement important de l'Institut technique royal de Glasgow. A lafinde l'année, 138 nouvelles écoles et 60 agrandissements importants étaient en chantier, devant fournir au total plus de 100.000 places nouvelles. L a Commission d'extension des bâtiments scolaires, créée en 1953 par le secrétaire d'Etat pour étudier les problèmes d'aménagement et de construction, a publié une brochure sur les plans de petites écoles primaires d'une à quatre classes, très nombreuses en Ecosse. D e u x autres brochures, l'une sur l'organisation des cuisines scolaires et l'autre sur l'aménagement des écoles secondaires, sont en préparation. L a nouvelle école secondaire du premier cycle de Hamilton (Lanarkshire), dont les plans ont été dressés par la commission à titre de démonstration des nouveaux systèmes d ' a m é nagement des écoles, sera terminée probablement en automne 1956. L a commission travaille en ce m o m e n t , de concert avec l'une des autorités scolaires, à dresser et à faire exécuter les plans de quatre importants groupes scolaires. C e sera là une expérience précieuse de construction avec des moyens renforcés dans une région rurale où il n'existe pas beaucoup de main-d'œuvre spécialisée dans l'industrie du bâtiment.

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ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Le nombre des écoles publiques ou subventionnées par les autorités était de 3.209 en 1955 : 75 écoles maternelles, 2.237 écoles primaires, 809 écoles secondaires et 88 écoles spéciales pour enfants handicapés. Les effectifs de ces écoles ont passé de 845.417 à 853.022 élèves. Les conséquences de la montée en flèche des naissances de 1946 à 1948 s'étaient déjà fait sentir dans les écoles en 1955, mais les nouvelles recrues des classes inférieures des écoles primaires continuent à dépasser le nombre des élèves admis dans les établissements secondaires. C'est ce qui explique l'accroissement de 7.434 unités constaté dans les effectifs des écoles primaires. Les écoles indépendantes ne faisant pas partie du système de l'enseignement public ont été fréquentées par 21.069 enfants, soit le 2 , 4 % du total de la population d'âge scolaire.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Didactique moderne

On constate chez le personnel enseignant des

écoles primaires une connaissance de plus en plus grande des conceptions modernes de l'éducation et les instituteurs se rendent compte qu'il leur faut faire preuve d'une grande souplesse pour résoudre les problèmes que pose l'instruction de la jeunesse. Certes, dans certaines régions, on reste fidèle aux vieilles conceptions, mais ailleurs, on adopte de plus en plus la méthode de l'enseignement par équipes et l'emploi des livres et du matériel indispensables à l'application de cette méthode qui se généralise toujours plus. Les recommandations d u rapport The Primary School in Scotland (publié par le département de l'Education), adoptées graduellement dans les écoles, ont également contribué à ce changement. Les «junior secondaiL a majorité des élèves de l'enseignement seconsc o l s " daire fréquentent les junior secondary schools. Ce problème continue à occuper tout particulièrement l'attention des autorités. L a plupart des élèves de ces écoles sont en effet peu doués pour les études académiques ; c'est pourquoi l'on s'efforce de trouver des m o y e n s capables de stimuler leur intérêt, d'adapter l'enseignement à leurs dispositions naturelles et de leur donner u n bon enseignement de base tout en les préparant à leurs devoirs de citoyens. Grâce aux efforts des enseignants et des administrateurs, on constate dans ce domaine un certain progrès : élaboration de programmes appropriés, augmentation du nombre des branches d'étude, désir des enseignants d'essayer de nouvelles m é thodes. Il reste cependant beaucoup à faire et on ne peut pas dire encore que l'éducation donnée aux élèves les moins doués, qui constituent 20 à 2 5 % des effectifs secondaires, soit en tous points satisfaisante. L a c o m mission d'inspecteurs scolaires qui se consacre depuis plusieurs années à l'étude de l'organisation et des programmes de ces junior secondary schools a publié un rapport l'année dernière. Certains signes laissent prévoir que ce document a suscité beaucoup d'intérêt dans le corps enseignant et qu'il amènera de nombreux progrès dans l'éducation de cette catégorie d'élèves. L e film intitulé Learning for Living (L'éducation, préparation à

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la vie) réalisé pour illustrer les idées m o d e r n e s et les m é t h o d e s utilisées dans les meilleures junior secondary schools a suscité u n vif intérêt ; il a été b e a u c o u p discuté et c o m m e n t é . Les «senior secondary L'enquête entreprise en 1953 sur les raisons qui schools » poussent les élèves des senior secondary schools à quitter ces établissements dès qu'ils atteignent la limite de la scolarité obligatoire a m o n t r é q u e ces raisons étaient le plus souvent d'ordre économ i q u e et social. B e a u c o u p de jeunes sont attirés par la perspective d'occuper des emplois relativement bien payés et de jouir de la liberté q u e ces emplois leur semblent conférer. Cependant, les résultats de l'enquête indiquent q u e dans certains cas l'enseignement n'est pas tout à fait a p proprié a u x besoins de ces élèves doués p o u r les études. O n envisage d o n c quelques modifications des p r o g r a m m e s des senior secondary schools et de l ' e x a m e n auquel elles préparent (certificat écossais de fin d'études). U n assouplissement de l'organisation permettrait a u x directeurs d'offrir a u x élèves des options correspondant vraiment à leurs aptitudes et à leurs besoins. U n e brochure mettant en lumière les avantages qu'il y a à rester à l'école jusqu'à l'obtention d u certificat de fin d'études a été envoyée a u x parents de tous les élèves de troisième année fréquentant ces écoles. Enseignement technique D a n s u n Livre blanc sur l'enseignement techet postscolaire nique le g o u v e r n e m e n t a passé en revue le système actuel, la nécessité de cet enseignement et les projets d'expansion envisagés. Il a en outre annoncé de nouvelles mesures d ' u n e grande i m portance portant sur les facilités permettant d'accroître considérablement le n o m b r e des technologues, des techniciens et des ouvriers spécialisés. O n espère construire dans les cinq prochaines années des établissements pour u n e valeur de 10 millions de livres, plus 2 millions de livres pour leur équipement. L a majeure partie de ces crédits sera affectée à la construction d'instituts techniques locaux dépendant des autorités scolaires municipales ou régionales. E n 1955, le n o m b r e total des étudiants bénéficiant d e l'enseignement technique et postscolaire était en augmentation de 5.000, et u n millier de plus étaient libérés par leurs employeurs afin de suivre des cours techniques o u généraux à t e m p s partiel. L e n o m b r e des étudiants de l'enseignement technique suivant des cours à plein t e m p s a a u g m e n t é de plus de 2.000. O n s'est m i s à étudier sérieusement le problème de l'enseignement secondaire, de l'enseignement postscolaire et de l'enseignement industriel.

P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Lutte contre la pénurie A u début d'octobre 1955 (date d u dernier recens e m e n t complet), il y avait dans les écoles publiques de l'Ecosse 35.589 enseignants, soit 2 2 9 de plus q u e l'année précédente. Sur ce total o n en comptait 34.424 e n possession d u certificat d'aptitude, y compris 6 4 3 retraités rentrés en fonctions, et 1.165 ne le possédant pas. P a r m i les 33.781 diplômés (non compris les retraités), il y avait 15.276 diplômés des universités, dont 11.239 n o m m e s ; 4 . 1 9 3 de ces diplômés des universités étaient titulaires d'honours degrees avec la mention « bien » ou « très bien ».

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Malgré l'augmentation du nombre total des enseignants, l'offre continue à être inférieure à la demande en raison de l'accroissement des effectifs scolaires et du développement des services de l'enseignement. La pénurie se fait surtout sentir dans l'enseignement des sciences et des mathématiques. O n manque également de professeurs de musique et de professeurs féminins d'éducation physique et d'économie domestique. U n certain nombre de mesures ont été prises pendant l'année dernière pour accroître les effectifs du personnel enseignant. Des indemnités spéciales ont été accordées aux diplômés des universités enseignant dans les établissements secondaires ; les diplômés en sciences et en mathématiques avec mention « bien » et « très bien » enseignant dans les écoles secondaires bénéficieront désormais d ' u n sursis indéfini du service militaire. D e s brochures sur la carrière de l'enseignement ont été distribuées dans les universités et des équipes d'enseignants se sont rendues dans ces établissements pour faire des causeries a u x étudiants. A u cours de l'année, on a versé la première tranche de l'augmentation qui doit amener en 1961 les traitements féminins à égalité avec les traitements masculins.

SERVICES AUXILIAIRES E T E X T R A S C O L A I R E S

Hygiène scolaire La seule innovation importante à signaler dans le domaine du service de santé est l'introduction à titre facultatif de la vaccination contre la poliomyélite. Dans le cadre de la campagne nationale contre la tuberculose, on a procédé à l'examen radiographique de plusieurs milliers d'écoliers. Les enseignants et toutes les personnes entrant en contact étroit avec des enfants au cours de leur activité professionnelle ont été invités à se soumettre aussi à l'examen radiographique. Il est maintenant loisible a u x services régionaux d'hygiène d'offrir aux enfants de 13 ans et plus, après consultation avec les autorités scolaires, la vaccination antituberculeuse par le B . C . G . Jusqu'ici quarante-huit administrations sur cinquante-cinq ont été autorisées à vacciner les enfants de 13 à 14 ans. L e nouveau p r o g r a m m e d'éducation physique des écoles primaires est maintenant appliqué presque partout en Ecosse ; u n rapport pour les écoles secondaires est en préparation. Aide alimentaire Malgré les restrictions, il a été possible de faire installer des cuisines et des réfectoires dans les nouvelles écoles, dans les écoles rurales dont les élèves ne peuvent rentrer chez eux pour déjeuner, dans les établissements où l'utilisation des salles de classe c o m m e réfectoires est nuisible à l'enseignement et dans ceux où les réfectoires existants sont considérés c o m m e peu hygiéniques. U n recensement effectué en septembre 1955 a indiqué q u ' à cette date 40.363 enfants recevaient des repas gratuits et 239.122 des repas payants. Presque tous les élèves peuvent bénéficier des distributions gratuites de lait; 8 9 % d'entre eux en profitent. Centres II existe maintenant vingt-cinq centres psychopsychopédagogiques pédagogiques fonctionnant à plein temps et vingt-quatre à temps partiel. L e n o m b r e des autorités scolaires ayant à

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NORD)

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leur service des psychiatres continue à s'accroître et ces centres sont de plus en plus utilisés. Enfance handicapée O n a installé de nouvelles écoles spéciales pour enfants handicapés. Bien que ces écoles soient maintenant au n o m b r e de 88, soit 7 de plus que l'année dernière, on m a n q u e encore d'établissements pour les enfants handicapés ou présentant des troubles caractériels. Organisations de jeunesse L e développement des services des loisirs de la jeunesse est contrecarré par la limitation des ressources financières. Heureusement, les crédits nécessaires pour la formation de dirigeants des organisations de jeunesse ont été fournis en partie par la Fondation Georges V . L e projet national élaboré en 1953 par l'Association écossaise de formation des dirigeants d'organisations de jeunesse a eu u n heureux effet sur la préparation des chefs de groupes (formation générale, arts d'agrément, musique, art dramatique).

Irlande du Nord LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF EN 1955-1956 1 Budget — Constructions scolaires — Enfance handicapée -— Repas scolaires — Bourses — Formation des maîtres. Budget Les crédits affectés par le ministère de l'Education pour couvrir les dépenses relatives aux services de l'enseignement public pendant l'année qui s'est terminée le 31 mars 1956 ont atteint un total d'environ 8.600.000 livres (environ 7.550.000 l'année précédente). Cet accroissement des dépenses doit être attribué au développement de l'enseignement secondaire et au renchérissement des services, y compris le premier des versements annuels qui mettront les traitements des m a î tresses sur u n pied d'égalité avec ceux des maîtres. Constructions scolaires Pendant l'année, on a achevé la construction de trente nouvelles écoles et agrandi et réparé le m ê m e n o m b r e de bâtiments anciens, ce qui a permis de loger plus de 9.000 élèves. A la fin de l'année, il y avait en cours de construction soixante-quinze nouvelles écoles et trente projets d'agrandissement ou de transformation d'écoles existantes, ce qui permettra l'admission de plus de 25.000 élèves. L a plupart des projets achevés pendant l'année concernaient la construction d'écoles primaires et secondaires. Cependant, on souligne maintenant l'importance des intermediate schools (établissements secondaires dont les études n'aboutissent pas au baccalauréat) et les trois quarts des crédits actuellement disponibles pour la construction d'écoles sont destinés à cette catégorie d'établissements. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'Irlande du Nord,

M . R. S. B R O W N E L L .

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Enfance handicapée D e u x pensionnats pour des enfants retardés ont été ouverts. Trois autres bâtiments sont actuellement en train d'être adaptés au m ê m e but et l'on prépare les plans d'une grande école pour les enfants aveugles et les enfants sourds. Repas scolaires L a proportion des élèves qui prennent leur déjeuner à l'école est de 23,8% (19,2% l'année précédente). Toutes les écoles sauf quelques exceptions distribuent du lait tous les jours. Bourses L e montant des bourses accordées aux étudiants qui suivent des cours dans les universités ou les établissements d'enseignement supérieur a été majoré. Formation des maîtres L e nombre d'étudiants admis dans des écoles normales en 1955 s'est élevé à 578 (529 en 1954). L e total des étudiants des écoles normales est maintenant de 1.570.

SALVADOR LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Nouveaux règlements — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Séminaire national d'éducation — Ecole normale supérieure — Ecoles expérimentales —• Campagne d'alphabétisation — Ecole de service social — P L A N S D ' É T U D E S E T P R O G R A M M E S — Modifications en cours — Manuels — Matériel scolaire — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation et perfectionnement — Distinctions —• A C T I V I T É S E X T R A S C O L A I R E S — Bourses — Bibliothèques ambulantes — Coopératives scolaires.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Nouveaux règlements O n a approuvé et mis en vigueur les règlements concernant les patronages d'enseignement secondaire et le régime interne de l'école normale supérieure. O n a élaboré les projets de règlements et de lois concernant : a) l'enseignement primaire et normal ; b) la nouvelle échelle de traitements des maîtres primaires ; c) l'école de service social ; d) l'école pour aveugles. Constructions scolaires U n nouveau crédit de 17.132 colons a été affecté à l'achèvement d u bâtiment de l'école de droit. O n a terminé et inauguré le bâtiment d u collège secondaire national de Santa A n a , qui a coûté 656.006 colons. O n a effectué des réparations et des agrandissements importants dans le bâtiment de l'école normale pour jeunes gens «Alberto Masf errer » et le ministère a accordé u n crédit pour la reconstruction immédiate de l'école normale pour jeunesfilles« España » qui avait été détruite par u n incendie. O n a construit aussi six écoles primaires. L e montant des crédits affectés en 1955 à la construction et à la réparation des bâtiments scolaires et culturels s'élève à 1.050.000 colons.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Voici les données statistiques concernant les établissements scolaires publics, semi-publics, municipaux et privés en 1955: 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par la déléguée du Gouvernement d u Salvador,

M

m e

Marina

QUEZADA.

354

SALVADOR Ecoles

Jardins d'enfants Ecoles primaires Ecoles spéciales Ecoles normales Centres d'alphabétisation Ecoles secondaires . . Ecoles de commerce . . Ecoles professionnelles Ecole d'arts graphiques Ecole de service social . Ecole normale supérieure

102 2.060

3 12 411 130 45 2 1 1 1

Elèves

Diplômés

Maîtres

12.329 225.298



6.753

325

453 2.102 13.351 12.816 4.436

174 531 35 1.135

373 12.872

415 1.308

48 8 16 —

35 222 411 698 195 44 15 16 49

Pendant l'année, on a procédé à l'ouverture de quatre nouvelles écoles secondaires, de cent écoles primaires et de dix écoles primaires renovadas (écoles expérimentales). L a Direction générale de l'enseignement secondaire a organisé u n séminaire auquel ont participé les quatorze directeurs des écoles secondaires qui existaient dans le pays. Séminaire national d'éducation

Ecole normale Cette institution a pour but la formation des supérieure maîtres d'enseignement m o y e n . Sa bibliothèque s'est enrichie de quatre cents volumes. Elle a acquis u n nouveau matériel didactique et administratif. Son effectif s'est accru de soixante-douze élèves boursiers. Ecoles expérimentales Les efforts en faveur de l'expérimentation pédagogique entreprise en 1952 se sont poursuivis. O n a créé dans différents chefs-lieux départementaux de nouveaux établissements, les Escuelas renovadas, où l'on applique les meilleures expériences faites dans les écoles expérimentales. Campagne d'alphabétisation

L e département d'alphabétisation et d'éducation des adultes a maintenu en activité cette année 411 centres et a réussi à alphabétiser u n total de 12.872 personnes. Les « Brigades culturelles » ont contribué avec succès à l'application des prog r a m m e s d'enseignement de base dans diverses communautés arriérées du pays. Ecole de service social O n a décidé d'ajouter en 1957 une troisième année d'études aux deux premières que comprend actuellement cette institution. Les plans d'études et les programmes ont fait l'objet de réformes importantes. PLANS

D'ÉTUDES ET PROGRAMMES

Modifications en cours O n a établi les principes philosophiques qui devront servir de base à l'activité de l'école normale supérieure. Les professeurs de cette école sont en train d'élaborer les programmes des différentes disciplines qui y sont enseignées. D e nouvelles branches (hygiène et

SALVADOR

355

éducation physique, arts industriels) seront introduites dans le plan d'études. O n a révisé les nouveaux programmes d'enseignement primaire pour les adapter a u x écoles d u soir. O n élabore les nouveaux programmes des jardins d'enfants. Les p r o g r a m m e s d u conservatoire national de musique ont été approuvés. Les programmes des classes d'orientation professionnelle sont en voie d'élaboration. Manuels Afin de procurer a u x enfants salvadorègnes qui suivent l'école primaire des manuels répondant a u x exigences de la pédagogie moderne, le ministère a ouvert u n concours entre les maîtres afin de choisir et de faire imprimer neuf nouveaux manuels pour la lecture, les questions sociales et morales, l'étude de la nature, l'hygiène, l'agriculture et les petites industries. Matériel scolaire L e ministère a continué à doter les écoles de matériel scolaire moderne. Il a acheté dernièrement 35 pianos pour 35 écoles primaires et 16.030 pupitres. D e s laboratoires de physique, chimie et biologie ont été installés dans les écoles secondaires et d'orientation professionnelle. Pendant les cinq dernières années, la s o m m e de 733.425 colons a été dépensée pour l'acquisition de matériel didactique.

PERSONNEL ENSEIGNANT

Formation Cette année, 593 maîtres primaires et 448 maîtres et perfectionnement d'enseignement m o y e n se sont inscrits au département annexé à l'école normale supérieure pour parfaire leur formation professionnelle par correspondance. O n a organisé u n cours pour les maîtres d'Escuelas renovadas, u n autre sur l'enseignement de l'anglais pour les maîtres de l'enseignement m o y e n et u n troisième sur l'orientation professionnelle et scolaire. Distinctions U n e nouvelle distribution de médailles d'or a permis de récompenser trois enseignants appartenant à l'enseignement préscolaire, primaire et m o y e n qui, d'après leurs collègues, ont mérité cette distinction. ACTIVITÉS EXTRASCOLAIRES

Bourses D e s m e m b r e s d u corps enseignant ont été envoyés en tant que boursiers a u Venezuela, a u Brésil, a u x Etats-Unis, à Porto-Rico, au Mexique et en Suisse. Bibliothèques Les bibliothèques ambulantes d u ministère de ambulantes j a c u rt u r e fonctionnent dans les villes, villages, h a m e a u x , exploitations agricoles, centres ouvriers et établissements scolaires. Elles renouvellent périodiquement leur fonds et sont classées en bibliothèques pédagogiques, rurales, populaires et enfantines.

356

SALVADOR

L e service des bibliothèques ambulantes possède un équipement de cinéma, des haut-parleurs et une automobile pour aller jusqu'aux endroits les plus reculés de la république. Actuellement 220 bibliothèques de ce genre fonctionnent dans le pays. L e nombre des livres en circulation est de 20.886 ; la dépense pour leur acquisition s'est élevée à 33.493 colons. Coopératives scolaires Depuis six ans, des coopératives scolaires fonctionnent avec succès, surtout dans les écoles primaires. Il y en avait en activité 110 dans le premier semestre de 1955, avec 21.142 sociétaires. Jusqu'au 30 juin 1955, ces coopératives avaient distribué des articles pour une valeur de 28.232 colons.

SIERRA LEONE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955 1 Administration scolaire — Budget — Constructions scolaires — Développement quantitatif — Traitements du personnel enseignant — Divers.

Administration scolaire A la fin de 1955, deux nouveaux postes supérieurs ont été créés, celui de directeur adjoint de l'enseignement technique et celui de chef de l'enseignement. O n ne note aucune amélioration quant au recrutement du personnel administratif. Sur quarante-deux postes de fonctionnaires de l'enseignement, dix-huit étaient vacants à lafinde l'année. L a situation était encore plus sérieuse dans l'enseignement technique. O n enregistre par contre la consolidation des autorités locales de l'enseignement dépendant du Protectorat, n o m m é e s récemment. O n a tout lieu d'être aussi satisfait de la nomination du personnel administratif à l'échelon provincial et de district. Budget L e total des dépenses affectées à l'enseignement s'est élevé en 1955 à 1.255.713 livres, dont 895.665 figurent au budget du département de l'Education, 79.132 sont à la charge des autorités locales et 280.916 proviennent de sources diverses. E n janvier 1955, toutes les écoles primaires du Protectorat ont obtenu des subventions de l'Etat, de sorte que le nombre d'écoles primaires subventionnées a augmenté de 132 par rapport à 1954. Constructions scolaires A Freetown, on vient de commencer la construction d'écoles primaires modernes pouvant recevoir 1.500 élèves. U n second institut technique est en voie de construction à K e n e m a , dans la province du Sud-Est. Les fonds nécessaires ont été fournis par le Colonial Development and Welfare Fund du R o y a u m e - U n i . Développement quantitatif existant en 1954 :

Ecoles d'Etat

Degrés

Enseignement primaire Enseignement secondaire Enseignement normal . Enseignement technique et professionnel . . . . Enseignement supérieur Total 1

L e tableau suivant montre le nombre d'écoles

4 6 2

Ecoles relevant des autorités locales

34 — I2

1

l2

13

Dont l'une est une école professionnelle. onnclle.

36 2

Ecoles subventionnées

358 14 3

Ecoles non subventionnées

25 21 '—

421 22 6

— 27

2 1 452

1 376

Total

Collège Fourah B a y .

1 D'après le rapport envoyé par le département de l'Education de Sierra Leone.

358

SIERRA L E O N E

Voici les données statistiques concernant le nombre d'élèves fréquentant les écoles des différents degrés :

Degrés

Ecoles primaires filles Ecoles secondaires . . . . filles Ecoles normales filles Ecoles techniques et professionnelles filles Enseignement supérieur . . filles

Ecoles d'Etat

1.161 (192) 1.229

Ecoles relevant des autorités locales

4.746 (1.066)



Ecoles subventionnées

38.965 (12.289) 3.692 (1.407)

4.062 (1.219)



(3) 177

110

211

(20)

(46)

(35)

422

.

(98)



245

Ecoles non subventionnées

426 (226)

Total

48.934 (14.766) 5.247) (1.636)

498 (101)

52

474

(52)

(160) 245 (40)



Le nombre total des écoles primaires et secondaires a augmenté par rapport à l'année 1954. O n a procédé en effet à l'ouverture de quarante-huit nouvelles écoles primaires et de quatre nouvelles écoles secondaires. Le secrétaire d'Etat et les autorités territoriales ont approuvé le projet du Conseil de l'enseignement concernant la création d'écoles secondaires du niveau inférieur (junior secondary schools) et l'ouverture de trois de ces écoles en m ê m e temps que l'élévation de l'école méthodiste de jeunes filles de Njaluahun au niveau secondaire. Le secrétaire d'Etat a également approuvé la recommandation formulée en 1954 par la Commission de l'enseignement, proposant que le Fourah Bay College soit élevé au niveau d'un collège universitaire. Le gouvernement a souscrit à la majorité des recommandations de cette commission, y compris à celle qui concerne le financement des dépenses périodiques. A cet effet des subventions quinquennales sont accordées. Parmi les réalisations de l'année écoulée, on compte également l'ouverture d'une école professionnelle de jeunesfilles,le Holy Rosary Vocational Centre for Girls. L e gouvernement central a fourni le capital nécessaire à sa création et assume les frais réguliers d'exploitation. L'Institut technique de Wilberforce a été agrandi et amélioré. L'administration de coopération internationale se charge de procurer à cet institut, c o m m e à celui qui est en voie de construction à K e n e m a , l'équipement et le personnel nécessaires. L a première école normale de jeunesfillesa été ouverte à K e n e m a , dans la province du Sud-Est. Traitements du Dorénavant, les salaires des maîtres de toutes personnel enseignant ] e s écoles primaires du Protectorat sont à la charge du gouvernement central. Cependant certaines autorités locales remboursent une partie de ces salaires. L e gouvernement a approuvé une augmentation de salaire d'environ 11 % pour les maîtres, conformément à la demande du Teachers' Joint Committee. Cette augmentation est entrée en vigueur le premier février 1956.

SIERRA L E O N E

359

Divers L'assistance technique de l'Unesco a été intensifiée : un expert de l'organisation et de l'administration de l'enseignement normal et quatre maîtres de sciences ont été désignés pour se rendre en Sierra Leone en 1956. A noter enfin la création du certificat d'études de l'Afrique occidentale qui remplacera le certificat d'études de Cambridge pour les pays d'outremer.

SUÈDE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 *

ADMINISTRATION SCOLAIRE — Budget — Constructions scolaires — ORGANISATION SCOLAIRE — Développement quantitatif — Elèves des localités isolées— L'école unique à l'essai — La structure de l'école secondaire •— D ' É T U D E S — Nouveaux plans •— P E R S O N N E L E N S E I G N A N T •— Perfectionnement

— Formation des mattresses enfantines — SERVICES AUXILIAIRES SCOLAIRES — Cantines.

E T EXTRA

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Budget Voici les chiffres du budget de l'éducation pour l'année 1955-1956 comparés à ceux de l'année précédente (en millions de couronnes) : 1955-1956

Enseignement Enseignement Enseignement Enseignement Divers

du premier degré . du second degré professionnel . . . supérieur Total

648 191 69

1954-1955

613 184 46,5

82,5 74,5

76

1.065

986

66,5

Le budget total des dépenses de l'Etat se monte pour 1955-1956 à 8.322 millions de couronnes (+460 millions); le 12,8% environ est affecté à l'éducation (environ 12,5% en 1954-1955). Constructions scolaires U n crédit fixe est affecté chaque année à la construction et aux réparations des bâtiments scolaires. Le crédit pour 1956 est identique à celui des trois années précédentes (152 millions de couronnes pour les écoles primaires et 24 millions pour les établissements du second degré). ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Le nombre des maîtres des écoles primaires en 1954-1955 était de 33.700 (+2,7%) et celui des élèves en 1955-1956 de 818.000 (+2,6%). Le nombre des professeurs des lycées, des écoles communales supérieures et des écoles privées du second degré en 1954-1955 était de 8.000 (+3,9%) et celui des élèves en 1955-1956 de 177.000 (+6%). Le nombre des élèves de l'enseignement professionnel en 1955-1956 est de 119.000 (+2,8%). 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de la Suède, M . Ake

FAELTHEIM.

SUÈDE

361

Le nombre des professeurs des universités et des écoles supérieures spécialisées, en 1955-1956, est de 1.238 (+2,8%) et celui des étudiants de 22.600 (+8,1%). Le nombre des professeurs des écoles normales primaires était en 1954-1955 de 352 (—1,7%) et celui des élèves de 5.000 (—6,3%). Le nombre des professeurs des universités populaires en 1955-1956 est de 957 (+3,6%) et celui des élèves du semestre d'hiver de 7.900

( + 1.7%). Elèyes des localités L e s crédits prévus pour le transport des élèves isolées jgg iocaiités isolées se sont m o n t é s en 1955-1956 à 2 7 millions de couronnes ( + 3 millions) et ceux affectés a u logement et pension des élèves d e ces localités ont atteint d e u x à trois millions de couronnes. L'école unique à l'essai L'expérimentation d u système d e l'école unique s'est poursuivie en 1955-1956 d a n s 5 9 des 1.034 circonscriptions scolaires ( + 13). U n total de 86.000 élèves, soit le 9 % du nombre total des enfants de 7 à 14 ans, suivent ces classes. Il faut rappeler cependant que le système complet, avec une scolarité prolongée jusqu'à 16 ans, fonctionne dans 25 circonscriptions seulement. La structure de Le Riksdag a décidé que des sections d'école I école secondaire réale de trois ans pourront être créées à côté des sections de quatre ans et que l'on créera dans les écoles secondaires communales de jeunesfillesdes sections de cinq ans au lieu des sections de sept ans. Ces sections sont rattachées à la sixième classe de l'école primaire. PLANS

D'ÉTUDES

Nouveaux plans A partir de l'année scolaire 1955-1956, le nouveau plan d'études de l'école primaire est appliqué dans toutes les circonscriptions scolaires. U n aperçu des modifications apportées a u plan d e 1 9 1 9 p r é c é d e m m e n t en vigueur a paru d a n s le rapport sur le m o u v e m e n t éducatif en 1954-1955. L e plan d'études d e l'école unique a été élaboré en tenant c o m p t e des expériences acquises durant u n e période d'expérimentation d e cinq ans. D e s cours alternatifs pour le cycle c o m p r e n a n t les années sept à neuf sont encore donnés à titre d'essai. L a mise a u point d u plan d'études de l'école réale d e trois ans a été entreprise. PERSONNEL

ENSEIGNANT

Perfectionnement La formation des maîtres a été complétée par les cours de perfectionnement organisés par la Direction générale des écoles à l'intention des enseignants désireux d'acquérir la c o m p é t e n c e nécessaire pour occuper des postes supérieurs. Ces cours, qui sont donnés depuis le début d u premier trimestre d e 1954-1955 dans les écoles normales, semblent avoir bien réussi et gagné la faveur d ' u n grand n o m b r e d'instituteurs.

362

SUÈDE

Formation des maîtresses U n comité gouvernemental a proposé que la enfantines formation professionnelle des maîtresses des classes enfantines comporte trois ans d'études au lieu de deux, exception faite pour les candidates en possession d u baccalauréat, qui bénéficient du régime antérieur.

SERVICES AUXILIAIRES ET EXTRASCOLAIRES

Cantines E n 1955-1956, environ 7 0 % des élèves des écoles primaires, 4 5 % des élèves des écoles secondaires et 3 0 % des élèves des écoles professionnelles (au total environ 680.000 élèves) ont bénéficié des repas scolaires gratuits comprenant u n plat chaud, des tartines et du lait. L e prix d ' u n repas est en m o y e n n e de 0,90 couronne.

SUISSE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 ADMINISTRATION

E T LÉGISLATION

1

S C O L A I R E S — Généralités — Les lois

scolaires — Inspection de l'enseignement — Financement — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — La scolarité obligatoire —Dispenses scolaires du samedi — Enseignement préscolaire — Enseignement ménager — Création d'écoles — Modification des examens de maturité — P L A N S

D'ÉTUDES

E TRÉFORMES

S C O L A I R E S — Généralités —

Programmes primaires — Réformes de l'enseignement secondaire — Règlements universitaires — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Pénurie de maîtres —• Formation accélérée des instituteurs — Autres mesures — Modification des études normales —

Traitements et retraites — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S

E T EXTRASCOLAIRES —

Services médicaux et dentaires — Prévention des accidents — Education des enfants arriérés — Bourses et subsides.

ADMINISTRATION E T LÉGISLATION

SCOLAIRES

Généralités C h a q u e année, la Conférence suisse des chefs de Départements cantonaux d e l'instruction publique édite, avec l'appui financier de la Confédération, u n v o l u m e intitulé « Les archives de l'enseignement suisse » (Archiv für das schweizerische Unterrichtswesen). E n 1955, cet ouvrage est entièrement consacré à u n e étude d u conseiller d'Etat A . R œ m e r , de Saint-Gall, sur « l'organisation de l'instruction p u blique en Suisse ». Il oriente sur la multiplicité des systèmes scolaires qui se sont institués, grâce a u x vingt-cinq souverainetés cantonales en matière d'instruction, limitées seulement dans quelques domaines tels q u e l'enseig n e m e n t professionnel et celui de la gymnastique. Il expose c o m m e n t la réglementation fédérale sur les études médicales a, indirectement, influencé les p r o g r a m m e s des écoles de culture générale d u second degré, et c o m m e n t la loi sur la lutte contre la tuberculose a contribué à généraliser l'institution de services médicaux scolaires. D e u x écoles seulement sont fédérales : l'Ecole polytechnique, dont le siège est à Zurich et qui vient de célébrer le centenaire de sa fondation ; l'autre, récente, est l'Ecole fédérale de gymnastique et de sports, à Macolin. Les autres sont cantonales, o u m ê m e — suivant les régions — municipales. L'enseignement privé n e compte, a u x divers degrés, q u e des effectifs faibles, si on les c o m p a r e à ceux des écoles publiques (moins d ' u n vingtième). Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, u n e série de problèmes, tous pressants, se posent a u x autorités scolaires. L'augmentation de la natalité et l'afflux d'élèves dans les divers degrés de l'école primaire, le pourcentage toujours plus fort de jeunes gens qui suivent les écoles d u second degré, qu'elles soient de culture générale ou techniques, imposent 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué d u Gouvernement de la Suisse, M . Henri

GRANDJEAN.

364

SUISSE

l'obligation de construire sans cesse des écoles, d'ouvrir de nouvelles classes et de former des maîtres capables en plus grand nombre. E n m ê m e temps, des problèmes d'organisation scolaire, de liaison entre les écoles des divers degrés, de programmes, se sont posés, en relation peut être avec les effectifs scolaires accrus, mais aussi et surtout à cause de l'esprit du temps, de son inquiétude qui pousse à reviser toutes les notions, m ê m e celles qui semblaient les plus stables. Les autorités, les administrations scolaires, pour résoudre toutes ces questions — toutes sérieuses, toutes urgentes — n o m m e n t force c o m missions. L e résultat est que jamais en Suisse on n'a fait autant de lois, d'ordonnances, d'arrêtés, de règlements, ni revisé autant de programmes scolaires. E n dix ans, il y en a eu plus que pendant tout le demi-siècle précédent. Les lois scolaires D e u x cantons ont adopté des lois intéressant l'ensemble de l'organisation scolaire. Ce sont Glaris et le Nidwald, où les Landsgemeinden (assemblées solennelles, en plein air, des citoyens en armes) ont voté ces lois, le premier, le 1 e r m a i 1955, le second, le 29 avril 1956. a) L a loi glaronnaise énumère les écoles publiques. Ce sont l'école primaire, l'école secondaire, l'école cantonale, l'école industrielle et les écoles complémentaires. Les jardins d'enfants et les écoles privées sont reconnus à certaines conditions, ainsi que les instituts qui éduquent les enfants arriérés. L'école publique est confessionnellement neutre. Elle est gratuite pendant toute la scolarité obligatoire, qui est de huit ans si elle se termine à l'école primaire, de neuf ans pour les élèves de l'école secondaire ou de l'école industrielle. Si la scolarité primaire dure plus de neuf ans, les élèves peuvent suivre le dernier semestre à l'école d'agriculture d'hiver. Les deux dernières classes primaires (7e et 8 e années), dans lesquelles les élèves sont initiés à divers travaux pratiques, peuvent être intercommunales. Il en est de m ê m e pour les classes spéciales d'enfants arriérés, auxquelles la nouvelle loi porte une grande attention. Si les parents ne font pas instruire les arriérés éducables, qui ne pourraient toutefois pas être admis dans les classes spéciales et qui doivent être placés dans des instituts, l'autorité tutélaire intervient. L'école secondaire, de trois ans, fait suite à la sixième primaire ; elle prépare à l'entrée dans l'école m o y e n n e ou dans la vie professionnelle. L'école industrielle, parallèle dès le septième degré à la précédente et d'une durée de deux ans, est destinée aux jeunes gens qui désirent entrer dans l'industrie ou le commerce. L'école cantonale, de sept ans (à partir de la 6 e primaire), assure l'enseignement secondaire complet ; ses études aboutissent à la maturité et donnent ainsi accès aux universités. Après la scolarité obligatoire, divers types d'écoles complémentaires s'offrent aux élèves : l'école de perfectionnement, générale ou ménagère, qui est facultative, tandis que les écoles complémentaires professionnelles, commerciales, industrielles ou agricoles sont obligatoires pour les jeunes gens qui ont conclu un contrat d'apprentissage. Les c o m m u n e s peuvent, en outre, imposer aux adolescents de 18 ans qui n'ont pas reçu une formation professionnelle ou ménagère l'obligation de suivre deux cours semestriels.

SUISSE

365

L a loi entre dans tous les détails de l'organisation scolaire : nombre et nature des leçons, effectifs m i n i m u m et m a x i m u m d'élèves, discipline, bibliothèques scolaires, service médical et dentaire (le canton a une clinique dentaire circulante), gratuité éventuelle des soins dentaires, ainsi que des séjours dans les colonies de vacances, assurances obligatoires, etc. L a loi fixe les conditions de nomination du corps enseignant (élu à terme par les électeurs ou par les commissions scolaires), de révocation, de retraite. Les femmes mariées sont généralement exclues de l'enseignement, sauf si le mari est incapable de gagner la vie du ménage. L e corps enseignant est représenté dans les commissions scolaires. L a loi fixe ses droits et ses devoirs, parmi lesquelsfigurentles contacts et les entretiens avec les familles des élèves. b) L a loi scolaire du Nidwald ne datait que de 1947, mais une révision constitutionnelle du 24 avril 1955 avait modifié l'organisation scolaire en confiant aux c o m m u n e s les écoles secondaires privées. U n e refonte totale de la loi scolaire sembla donc utile. L a nouvelle loi fixe quelles sont les écoles communales : jardins d'enfants (disposition nouvelle), écoles primaires, secondaires, écoles de travaux manuels et ménagères, écoles complémentaires de perfectionnement, et quelles sont les écoles cantonales : écoles professionnelles, institutions d'enseignement secondaire publiques et privées, écoles privées primaires et secondaires. Les « c o m m u n e s scolaires » peuvent être formées par plusieurs c o m munes politiques; elles doivent avoir leur propre école secondaire ou faciliter la fréquentation d'une école voisine. Elles sont libres d'organiser des jardins d'enfants. L'obligation scolaire part du printemps de l'année civile dans laquelle les enfants ont sept ans révolus. Elle dure sept ans. Les c o m m u n e s scolaires ont le droit de créer une huitième année, qui est facultative. L a loi de ce canton, c o m m e celle de Glaris, contient plusieurs dispositions sur l'éducation des enfants arriérés qui sont instruits si possible dans des classes spéciales, sinon dans des instituts. L à aussi, on prévoit l'intervention de l'autorité tutélaire en cas de résistance du détenteur de la puissance paternelle. Les écoles secondaires font suite à la sixième primaire ; elles ont deux ou trois degrés. Leur fréquentation, facultative, est gratuite. A u x jeunes filles elles doivent, de m ê m e que la septième année primaire, donner un enseignement ménager. L'enseignement complémentaire comprend une « école du citoyen » (Bürgerschule), obligatoire pour les jeunes gens astreints au recrutement militaire. Ceux qui ont suivi une école supérieure ou qui ont été au moins pendant deux ans dans certaines écoles moyennes sont dispensés de ces cours. Les employeurs doivent accorder les congés nécessaires pour permettre de suivre ces cours. Pour les jeunesfilleslibérées de la scolarité, les c o m m u n e s ont le droit d'instituer des écoles de perfectionnement ménager. L'autorité législative cantonale peut déclarer cet enseignement obligatoire pour toutes les jeunesfillesde 16 à 18 ans. Le canton organise les écoles professionnelles complémentaires, obligatoires pour les apprentis du commerce et de l'industrie, ainsi que

366

SUISSE

l'enseignement agricole. Il contrôle les écoles moyennes privées, soumises aux instructions du conseil scolaire cantonal pour l'organisation des examens officiels (maturité, diplôme commercial, brevet d'instituteur). Les écoles privées, primaires et secondaires, doivent être autorisées par l'Etat ; elles sont surveillées. L a loi a modifié la procédure pour le choix des maîtres et fixe leur statut et leurs droits et devoirs. L'inspection des écoles est confiée à un inspecteur cantonal, assisté d'un inspecteur adjoint. L'enseignement ménager et des travaux féminins est visité par une inspectrice spéciale. Celui de la gymnastique est confié à un inspecteur et à une inspectrice. L e conseil scolaire désigne les m e m b r e s d'une commission consultative pour les questions sociales, d'éducation, d'hygiène scolaire. Diverses subventions cantonales sont prévues : pour les constructions d'écoles, les dépenses scolaires communales (une partie des traitements, des frais d'inspection médicale et dentaire) pour l'enseignement spécial aux arriérés et aux infirmes, aux cours de perfectionnement du corps enseignant. Les mesures sociales et médicales scolaires sont l'objet d'une nouvelle réglementation : chaque c o m m u n e doit avoir son service médical. Les visites dentaires sont gratuites et les soins des dents peuvent être décrétés obligatoires par les c o m m u n e s . Inspection de Les lois scolaires générales citées ci-dessus l'enseignement développent l'inspection. D'autres cantons ont adopté de nouvelles réglementations sur cet objet. A Bâle-Campagne, par u n règlement du 22 juillet 1955, deux cercles d'inspection ont été créés. Les inspecteurs généraux sont assistés d'experts spécialisés pour les écoles dites réaies (primaires supérieures ou secondaires inférieures), la gymnastique, les travaux manuels des garçons, ceux des jeunesfilles,l'enseignement ménager, les jardins d'enfants. Ces experts sont n o m m é s par le Conseil scolaire pour trois ans sur proposition des inspecteurs. Les inspecteurs sont non seulement les conseillers pédagogiques des maîtres, mais aussi ceux des autorités communales. Ils doivent visiter au moins deux fois par an les diverses classes, font partie de toutes les c o m missions, en particulier de celle des examens de brevet des instituteurs, et participent aux leçons d'épreuve qui précèdent la nomination de ces derniers. Tous les six ans, les inspecteurs préparent u n rapport général sur l'état de l'instruction publique dans le canton. A Genève, l'augmentation du nombre des classes enfantines et primaires a nécessité la nomination de trois inspecteurs nouveaux, puisque la règle est que chacun n'ait à contrôler qu'une soixantaine de classes. U n inspecteur de plus a été adjoint à la direction de l'enseignement primaire, dans l'administration cantonale. U n projet de création d'inspecteurs de l'enseignement secondaire est à l'étude, pour assister les directeurs de l'enseignement et des écoles dans le contrôle de l'activité des jeunes maîtres et dans leur formation. A Berne, la direction cantonale des écoles a été réorganisée et renforcée en raison du volume croissant des affaires.

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Financement L e régime fédératif de la Suisse permet difficilement d'établir le total des dépenses faites par le peuple suisse pour l'instruction publique. L a Confédération subventionne l'école primaire en favorisant les cantons alpestres auxquels les conditions géographiques imposent des dépenses disproportionnées à leurs ressources. Elle donne des allocations à l'enseignement professionnel, commercial, industriel et agricole, à l'enseignement ménager. Elle supporte les dépenses de l'Ecole polytechnique fédérale. Les cantons entretiennent les écoles qui dépendent directement de leur administration : universités, certaines écoles secondaires ou professionnelles, parfois — c o m m e à Bâle-Ville et à Genève — les écoles enfantines et primaires. Et ils subventionnent les c o m m u n e s pour leurs dépenses scolaires, qu'il s'agisse des traitements du corps enseignant ou des constructions d'écoles, de salles de gymnastique, de terrains de sports et de jeux. Il peut arriver que, dans u n m ê m e canton, les dépenses soient réparties entre plusieurs départements ministériels. A Genève, par exemple, tous les traitements, les frais d'équipement, de matériel sont à la charge du département de l'Instruction publique, tandis que le département des Travaux publics doit construire et entretenir les bâtiments universitaires et secondaires, et les c o m m u n e s , les bâtiments enfantins et primaires. O n comprend, dans ces conditions, qu'il ne soit pas facile d'établir une récapitulation. Les dépenses pour l'enseignement public, en 1954, sont évaluées à u n peu plus de 600 millions de francs. Elles ne cessent de s'accroître d'une année à l'autre. Bien des c o m m u n e s ne peuvent plus que difficilement supporter ces charges. Aussi plusieurs cantons ont-ils adopté des lois les répartissant à nouveau et augmentant les subventions cantonales aux c o m m u n e s . C'est le cas à Uri (loi du 28 juin 1954), à Neuchâtel (loi du 5 avril 1955, ratifiée les 7 et 8 mai 1955), à Zurich (loi du 3 juillet 1955, relative à l'école secondaire des jeunesfillesde la ville), à Bâle-Campagne (loi votée par le peuple le 11 septembre 1955). Ce dernier canton a aussi accepté, le 15 mai 1955, une loi augmentant les subventions à la construction de salles de gymnastique, piscines, terrains de jeux. Constructions scolaires Partout on inaugure de nouveaux bâtiments, destinés aux écoles des divers degrés, onfinitdes travaux, on en commence d'autres, on fait des plans et on approuve des devis. L'énumération en serait fastidieuse. Quelques chiffres montreront l'effort des autorités et la charge financière qui en résulte. Dans le canton de Berne, de 1952 à 1955, il y a eu pour 118.536.806 francs de constructions scolaires, dont 87.711.619 francs à la charge des c o m m u n e s . Rien qu'en 1955, deux cent vingt et un projets, représentant plus de 25 millions, ont été présentés. L e canton de Zurich a reçu deux cent vingt-neuf demandes de subvention, en 1955. L e peuple, pour une seule école cantonale nouvelle, a voté, le 4 mars 1956, un crédit de 26 millions. E n Argovie, en 1955, les dépenses de constructions d'écoles se sont élevées à 12.281.024 francs, sur lesquelles le canton a alloué 2.224.555 francs. L e canton alpestre du Valais a dépensé 2.884.842 francs pour les bâtiments scolaires, dont 547.669 francs de subvention de l'Etat.

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Le Tessin a dépensé, en subventions cantonales, 11.078.936 francs. L'Assemblée fédérale a voté, le 7 juin 1955, un dernier crédit de 12.129.000 francs pour terminer les agrandissements de l'Ecole polytechnique fédérale, commencés en 1946. Et ce n'est pasfini.Les nouvelles demandes de crédit affluent partout. A Genève, pour des bâtiments d'écoles secondaires et d'instituts universitaires, le gouvernement demande 48.700.000 francs, sans compter les sommes que les communes destinent aux écoles primaires. ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Les effectifs de la dernière année scolaire ne sont pas encore tous connus. Les dix-neuf cantons qui ont terminé leur rapport signalent tous une augmentation du nombre des élèves primaires et secondaires, ainsi que de ceux des écoles moyennes. Ils ont dû ouvrir des classes nouvelles. Les deux cantons les plus peuplés, Berne et Zurich, ont respectivement 100.652 élèves primaires (dans 3.391 classes) et 80.668 élèves primaires. Zurich a 95 classes primaires nouvelles (118 en 1953, 105 en 1954). Par contre, les écoles complémentaires de perfectionnement, obligatoirement suivies par les garçons et jeunesfillesqui n'ont pas été dans une école secondaire ou moyenne, ou qui ne sont pas en apprentissage, voient leurs effectifs diminuer. Depuis plusieurs années, la m ê m e constatation est répétée par divers cantons : Zurich, Saint-Gall, Thurgovie. Valais. Elle prouve que les jeunes gens ne limitent pas leurs études à l'école primaire et qu'une sérieuse formation professionnelle se généralise. Cette réduction des effectifs est donc un indice favorable. Les écoles moyennes commencent à subir, dans leurs classes inférieures, le contre-coup de la natalité accrue des années 1942 et suivantes. Les promotions nombreuses y parviennent. Des constatations faites à Genève, on peut conclure provisoirement que la répartition des élèves est plus forte dans les écoles et les sections classiques que dans les écoles et sections modernes, les premières ouvrant plus de portes que les autres. Ce fait n'est pas sans danger ; les écoles classiques dont les exigences restent élevées se plaignent d'être envahies par trop d'élèves insuffisamment doués et réclament de nouvelles mesures pour l'orientation et la sélection des élèves. Le nombre d'étudiants des sept universités cantonales, de l'université commerciale de Saint-Gall et de l'Ecole polytechnique fédérale, est toujours élevé. Une seule université, celle de Berne, signale une diminution continue des effectifs depuis le semestre d'hiver 1947-1948, tandis que d'autres demandent de nouveaux locaux pour accueillir leurs élèves. Celle de Genève, pour la première fois dans son histoire de presque quatre siècles, a dépassé le chiffre de 3.000 (hiver 1955-1956 : 2.525 étudiants, 511 auditeurs). La scolarité obligatoire Si la constitution fédérale laisse aux cantons le soin de pourvoir à l'instruction primaire, qui doit être « suffisante », obligatoire et gratuite, elle n'en fixe pas la durée. Toutefois, la loi fédérale sur l'âge m i n i m u m des travailleurs, du 24 juin 1938, en interdisant l'entrée en apprentissage dans le commerce, l'industrie et l'artisanat avant 15 ans

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révolus — et les cantons peuvent élever encore cette limite pour certaines professions — agit indirectement sur la durée de la scolarité, les autorités cantonales tendant à ne pas laisser subsister une période, m ê m e brève, entre la sortie de l'école et l'entrée dans la vie active. L'obligation scolaire, après l'école enfantine ou le jardin d'enfants facultatifs, c o m m e n c e à 6 ans dans treize cantons, à 7 ans dans douze. Elle dure sept ans dans six cantons, huit dans treize d'entre eux, neuf ans dans six autres. D e u x cantons ont une scolarité plus courte d ' u n an pour les jeunes fdles que pour les garçons. Plusieurs de ceux qui connaissent encore l'école de sept ou de huit ans recommandent aux c o m m u n e s d'étendre la scolarité à huit ou à neuf ans. Ils s'efforcent aussi d'obtenir des autorités municipales la substitution de l'école à plein temps à celle à la demi-journée, qui existe parfois au degré supérieur, ainsi que la prolongation de l'année scolaire sur un plus grand nombre de mois, objectifs difficiles à atteindre dans certaines régions alpestres où la population se déplace suivant les conditions climatériques qui rythment les travaux saisonniers. Dispenses scolaires Quelques cantons, dont Genève, dispensaient, du samedi pour motifs religieux, les élèves de l'école le samedi matin, à condition que leur travail scolaire n'en souffre pas. Certains milieux ont d e m a n d é la généralisation de cette faveur. L a Conférence suisse des chefs de départements de l'instruction publique en a délibéré. L e canton de Zurich a introduit cette disposition à l'essai pendant la dernière année scolaire. Enseignement préscolaire Les écoles enfantines ne sont pas cantonales, sauf à Bâle-Ville et à Genève. O n peut cependant déceler une tendance à les développer. L e gouvernement du Tessin, par décret d u 20 avril 1955, leur a accordé u n subside extraordinaire de 700.000 francs, garantissant ainsi l'existence d ' u n grand nombre d'entre elles. L e canton de Glaris, par ordonnance du 27 février 1956, les a placées sous le contrôle du gouververnement, qui les subventionne. L e Grand Conseil du canton de Neuchâtel a approuvé une loi qui les crée : les citoyens seront appelés à la voter prochainement en dernier ressort. Enseignement ménager L a Confédération a pris une nouvelle ordonnance sur l'enseignement ménager et la formation professionnelle des jeunes paysannes ; elle est entrée en vigueur le 1 e r avril 1956. L a Confédération encourage l'enseignement ménager donné pendant les deux dernières années de la scolarité obligatoire, les écoles ménagères postscolaires, obligatoires ou facultatives, les écoles ménagères rurales et écoles de paysannes, avec internat le plus souvent, donnant des cours de dix-huit semaines au moins, les écoles de travaux féminins, les cours ménagers pour femmes préparant entre autres les maîtresses d'apprentissage ménager et, enfin, les écoles formant les maîtresses ménagères et les maîtresses d'ouvrages. Ces écoles sont subventionnées. Depuis longtemps déjà, la Confédération soutenait cet enseignement et la plupart des cantons l'ont introduit à divers degrés dans les écoles ordinaires ou ont créé des écoles spéciales. L e nombre des c o m m u n e s , aidées par les cantons, qui installent les cuisines nécessaires dans les écoles primaires et secondaires, ne cesse d'augmenter.

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Création d'écoles Zurich a ouvert une nouvelle école cantonale dans 1'Oberland zurichois. Elle compte trois sections : un gymnase classique, une section scientifique (Oberrealschule), une section commerciale. Bâle a créé une école supérieure de jeunesfilles,dont il sera question plus loin dans le paragraphe consacré à la réforme de l'enseignement secondaire. Modification des L a Confédération avait modifié le règlement des examens de maturité examens fédéraux de maturité, en donnant notamment la faculté de les subir dans deux sessions. L e rapport sur le mouvement éducatif de l'an dernier en a parlé. C o m m e on pouvait le penser, des cantons ont modifié dans le m ê m e sens le règlement des examens de maturité cantonale. Zurich a non seulment, par le règlement du 30 août 1955, admis les deux sessions, mais a m ê m e prévu que les candidats de langue maternelle française ou italienne pourraient remplacer l'allemand par le français ou l'italien, l'allemand devenant pour eux la première langue étrangère, ce qui représente u n allégement des exigences. Schwytz a mis la philosophie au nombre des disciplines obligatoires pour la maturité de type scientifique. PLANS D'ÉTUDES ET REFORMES SCOLAIRES

Généralités D e plus en plus l'opinion publique se préoccupe des questions d'éducation. Parents, employeurs, journalistes, tous désirent être informés des projets des autorités responsables et les discutent, sinon avec compétence, d u moins avec passion. Ils en proposent aussi : il est nécessaire d'étendre la culture générale, tout en préparant les élèves dans les matières les plus variées ; les enseignements de l'orthographe, de la langue maternelle, de l'arithmétique sont à augmenter ; il faut apprendre à la jeunesse à raisonner et à s'exprimer ; il est indispensable qu'elle connaisse mieux l'histoire du pays et le fonctionnement de ses institutions, et aussi l'histoire des autres Etats, et de pays lointains trop ignorés des élèves, dont l'importance politique est grandissante dans le m o n d e contemporain ; l'usage courant des langues étrangères, et n o n pas seulement leur étude grammaticale et écrite, doit être un des buts à atteindre, mais on ne saurait pour autant diminuer la part des langues classiques, fondement de toute culture humaniste ; quant a u x sciences, leurs immenses progrès interdisent de les négliger c o m m e on l'a fait trop souvent ; il est urgent de familiariser les adolescents avec les questions économiques et sociales ; l'enseignement ne doit pas rester intellectualiste ; on m a n q u e d'ingénieurs, de techniciens, d'ouvriers qualifiés, il est indispensable d'en former davantage. E t combien d'autres sujets sont débattus, groupés parfois sous le titre de « L'Ecole et la Vie » ! Programmes primaires D e u x cantons ont adopté des plans d'études primaires, ce sont Glaris et Obwald. A Genève, le nouveau p r o g r a m m e sera achevé très prochainement. L e département de l'Instruction publique du canton de V a u d , avant d'arrêter les grandes lignes de la réforme d u p r o g r a m m e , a entrepris une vaste enquête pour préciser les besoins réels.

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L e canton de Zurich continue à créer des classes-ateliers expérimentales pour les dernières années de la scolarité, selon u n plan provisoire. Réformes de Mais c'est surtout au degré de l'enseignement l'enseignement secondaire secondaire inférieur que les études de réformes paraissent le plus souhaitées ; c'est là aussi qu'elles sont les plus avancées. L e canton de V a u d a décidé que les écoles secondaires inférieures seront mixtes et comprendront dorénavant plusieurs sections différenciées. A u lieu d'avoir pour les jeunes gens u n collège classique et u n collège scientifique et une école supérieure de jeunes fuies distincts, chaque école comprendra les diverses sections. D e s classes-pilotes ont été créées cette année dans le degré inférieur avec u n p r o g r a m m e spécial. A u cours des prochaines années, on ouvrira les classes des degrés suivants. L'orientation des élèves, plutôt que leur sélection, apparaît c o m m e un des éléments essentiels de la réforme. Genève avait fait une expérience dans ce domaine, qui a porté pendant plusieurs années sur quatre promotions d'élèves. V a u d et Neuchâtel, à leur tour, viennent d'instituer, à côté des examens d'admission traditionnels, des examens psychologiques et des « épreuves d'intelligence » tendant à assurer une meilleure orientation. A u Tessin, les examens d'admission dans les gymnases ne sont plus organisés seulement par les professeurs de ces écoles ; des inspecteurs et des instituteurs primaires y participent. D a n s d'autres cantons, par exemple à Schaffhouse, les élèves sont admis à l'essai, afin de juger mieux de leurs aptitudes à s'adapter à un nouveau régime scolaire. Souvent aussi les exigences de l'enseignement secondaire, conditionnées par celles des examens finals, dits de maturité, demandent aux élèves un effort trop considérable. Aussi voit-on s'ouvrir des écoles ou des sections d'école sans maturité. A Bâle-Ville, une loi du 20 octobre 1955 a créé une nouvelle école de ce type : l'école supérieure de jeunesfilles,qui vise à donner une culture générale et à préparer aux professions féminines pour lesquelles une maturité n'est pas exigée (assistante sociale, laborantine, infirmière, etc.). Cette école fait suite à l'école secondaire inférieure ou Realschule et comprend quatre ans d'études. A côté des disciplines obligatoires (allemand, français, anglais) elle a des disciplines à option, et des disciplines facultatives, qui permettent aux élèves d'adapter leur préparation à leurs besoins. D e s stages pratiques obligatoires s'insèrent dans le programme. L a Commission des études du Tessin propose de créer dans les g y m nases une section qui ne donnerait pas accès aux études secondaires supérieures, au liceo. L a classe inférieure des gymnases ne serait confiée q u ' à deux professeurs, pour ne pas désorienter les élèves habitués au système de l'instituteur primaire unique ; ce n'est que par degrés qu'ils arriveraient dans les classes où chaque enseignement est assuré par u n spécialiste. D a n s ce canton aussi l'accent est mis sur la nécessité d'une bonne orientation des élèves, afin que le passage dans telle école secondaire ne dépende pas de circonstances telles que les facilités de communication ou l'existence d'un internat.

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Règlements H serait trop long d'énumérer toutes les m o d i umversitaires iications intervenues dans les règlements et les programmes d'études des écoles supérieures. Trois d'entre elles toutefois sont à signaler. — L'Université de Zurich a adopté, le 8 mars 1955, u n règlement des e x a m e n s de licence en philosophie I (faculté des lettres). Jusqu'alors cette université ne décernait que les doctorats ou des diplômes de professeurs secondaires. Les nouvelles licences, qui exigent au m i n i m u m six semestres d'études dont deux à Zurich, se distinguent essentiellement du doctorat par le fait q u ' a u lieu d'une dissertation imprimée, le candidat présente u n travail de diplôme. Les autres examens ne sont que peu modifiés. Ces licences ont trois mentions différentes. L'Université de Neuchâtel, par le règlement des examens de la faculté des lettres, d u 27 janvier 1956, a institué une nouvelle licence pour les étudiants dont la langue maternelle n'est pas le français, mais bien l'allem a n d , l'anglais, l'italien ou le russe. L'Université de Genève a adopté, le 29 décembre 1955, u n diplôme de physicien, dont les exigences, supérieures à celles de la licence, tiennent compte des besoins accrus de l'industrie et de la recherche.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Pénurie de maîtres La situation ne s'est guère améliorée à cet égard au cours de l'année. Les cantons ont beau prendre des mesures spéciales pour augmenter le recrutement et pour accélérer la formation d u personnel, les ouvertures de classes nouvelles sont si nombreuses qu'il est difficile de les pourvoir de maîtres bien préparés à leur tâche. Les classes d'âge à forts effectifs étant arrivées à la fin de la scolarité obligatoire, dans les classes primaires supérieures (Sekundärschulen) et dans les classes inférieures d u second degré, on c o m m e n c e aussi à m a n q u e r , ici ou là, de maîtres secondaires. L e rapport d u canton de V a u d parle m ê m e d'une « grave crise », surtout pour les maîtres de langues vivantes et de mathématiques. Le m a n q u e de maîtres empêche les progrès dans certains domaines. L e Conseil d'Etat d u canton d'Argovie, à qui u n député avait d e m a n d é une réduction d u n o m b r e des élèves par classe, a d û répondre que cette réforme aggraverait de 100 unités le m a n q u e d'instituteurs et devait être renvoyée à plus tard. D e m ê m e , la prolongation d ' u n an des études à l'école normale, en retardant la délivrance des brevets, n'est pas possible actuellement, pour la m ê m e raison. Formation accélérée Les m o y e n s utilisés pour pallier la pénurie de des instituteurs maîtres sont de diverses natures. D a n s les cantons de V a u d , de Berne et de Neuchâtel, les normaliens ont été chargés de diriger des classes quelques mois avant l'époque où ils devaient régulièrement obtenir leur brevet d'instituteur. Quelques cantons, Zurich, Berne, Saint-Gall, V a u d , n o t a m m e n t , ont créé des cours spéciaux de formation rapide, ouverts a u x porteurs de m a t u rité. Berne a fait de bonnes expériences avec ce système et prévoit l'ouverture d ' u n quatrième cours. Par contre, à Neuchâtel, une tentative

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analogue échoua complètement et il fallut y renoncer. Ailleurs aussi des essais ont été décevants. D a n s le Jura bernois, on invita les jeunes gens ayant déjà fait quelques études à entrer directement dans la deuxième année de l'école normale ; aucun candidat ne put être admis. A SaintGall, le recrutement parmi les employés de commerce et d'industrie pour un cours spécial démontra que la culture générale de ces candidats ne permettait pas d'obtenir u n résultat satisfaisant. Autres mesures A Zurich, les maîtresses d'ouvrages mariées — qui avaient dû résigner leurs fonctions ensuite de leur mariage — ont été rappelées en activité, ainsi que des retraitées. Genève garde en activité les instituteurs qui ont atteint la limite d'âge. Zurich, Saint-Gall, d'autres cantons encore, admettent maintenant des instituteurs porteurs de brevets obtenus hors du territoire cantonal. Modification des études Cette situation n'empêche pas les cantons de normales modifier les plans d'études et les règlements d'examens des séminaires. Fribourg a m ê m e décidé d'ores et déjà d'augmenter, dès que les circonstances le permettront, la durée des études d'un an (cinq au lieu de quatre). Le Tessin envisage la m ê m e réforme, et reporterait à la cinquième année toute la partie professionnelle de la formation. Ce canton a fait cette année u n essai intéressant pour améliorer la culture artistique : il a chargé des maîtres spéciaux de donner l'enseignement du dessin, à la place des instituteurs, dans les écoles primaires supérieures. Traitements et retraites Plusieurs cantons ont augmenté les traitements, et par suite les pensions de retraite du personnel. A u x traitements s'ajoutent généralement des allocations de vie chère, votées pour u n exercice financier. D a n s le canton de V a u d , une loi a revu le statut général des fonctions publiques. L a nouvelle échelle des traitements conserve les trente classes anciennes et crée une catégorie hors classe, dont le traitement m a x i m u m est de 22.000 francs. Les fonctionnaires mariés reçoivent une allocation de ménage de 600 francs. Les retraites sont augmentées proportionnellement aux salaires. Les traitements des professeurs à l'université sont réadaptés, eux aussi. A Genève, ce sont, pour le m o m e n t , les traitements du seul personnel primaire qui ont été revalorisés d'une façon notable. Les instituteurs et institutrices ont au m i n i m u m 8.640 francs, douze augmentations annuelles de 320 francs, trois augmentations quadriennales de 400 francs, ce qui porte le m a x i m u m à 13.680 francs. À tous ces traitements s'ajoute une allocation de vie chère de 3/32 e . Les chefs de famille — h o m m e s ou femmes — reçoivent en outre une allocation de 1.152 francs, plus 3/32 e . Les indemnités antérieures, pour enfants et pour toute activité spéciale, sont maintenues. Les indemnités des candidats à l'enseignement sont augmentées aussi ; ils reçoivent désormais pendant leurs trois ans d'études 17.640 francs au total. Le Valais, Schwytz ont revisé les traitements de tout le corps enseignant primaire. D'autres cantons — Argovie, Neuchâtel, Appenzell Rhodes-Intérieures, Saint-Gall, Berne, Bâle-Campagne — ont accordé des améliorations à telle ou telle catégorie de m e m b r e s de l'enseignement d'une façon durable ou sous forme d'allocations.

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SERVICES AUXILIAIRES E T E X T R A S C O L A I R E S

Services médicaux Ces services sont en continuelle extension. Le et dentaires canton de B â l e - C a m p a g n e , par u n e loi d u 12 déc e m b r e 1955, acceptée en votation populaire le 4 m a r s 1956, a réorganisé complètement ces services. Les médecins scolaires et les dentistes seront dorénavant n o m m é s par le Conseil d'Etat. Ils devront visiter tous les enfants à leur entrée à l'école enfantine, puis en première, quatrième, sixième et huitième année. T o u t le corps enseignant, m ê m e celui des écoles privées, est soumis a u contrôle médical. U n e clinique dentaire circulante est à disposition des c o m m u n e s o ù il n ' y a pas de dentiste. L e s frais sont répartis entre le canton et les c o m m u n e s , le canton en prenant la plus grosse part à sa charge. D a n s le canton de Saint-Gall, l'introduction d u service dentaire se heurtant à quelques difficultés, u n e clinique dentaire automobile est équipée. A Genève, la Caisse cantonale d'assurance maladie, qui était obligatoire pour les seuls élèves des écoles enfantines et primaires, l'est désormais, en vertu de la loi d u 10 m a r s 1956, pour tous les élèves des écoles secondaires inférieures. Prévention des accidents L'enseignement de la circulation se généralise dans les écoles. Zurich a rendu obligatoire u n « e x a m e n de cyclistes » pour tous les nouveaux élèves des écoles secondaires cantonales. A B â l e - C a m p a g n e , u n jardin a été spécialement installé en v u e de cet enseignement, obligatoire pour les élèves des deuxième, troisième et quatrième classes primaires. Ailleurs, dans le canton de V a u d , à Genève, des leçons spéciales ont été organisées, avec le concours de la police, à l'occasion de « quinzaines de la circulation ». Education des enfants Toutes les lois scolaires récentes insistent sur la ameres nécessité d'éduquer les enfants arriérés, déficients physiques ou m e n t a u x , o u de caractère difficile. A Z o u g , les c o m m u n e s doivent s'occuper de ces enfants en âge scolaire, i n d é p e n d a m m e n t de la situation financière de la famille. Diverses institutions sont dès lors reconnues par l'Etat et subventionnées. A O b w a l d , des subventions sont réservées à cette intention. D e s classes spéciales sont ouvertes. A Genève, des classes « d'adaptation » ont été créées à l'école enfantine, alors qu'il n ' e n existait q u ' a u degré primaire. L e service médico-pédagogique a été développé considérablement et le n o m b r e des classes et instituts qui en dépendent, a u g m e n t é ; des équipes de collaborateurs (médecins, etc.) ont été constituées. O n désire étendre le dépistage à l'âge préscolaire. L e service audiométrique a été réorganisé. U n e classe d'adaptation a aussi été créée dans l'enseignement secondaire. Les « écoles de parents » qui donnent des consultations sur les cas d'inadaptation se développent, n o t a m m e n t à G e n è v e et à Zurich. Bourses et subsides L'aide a u x élèves de l'enseignement secondaire et a u x étudiants, sous forme de subsides, de prêts d'honneur, de bourses d'échanges, est en constante augmentation. Les fonds officiels, ainsi q u e ceux des fondations, deviennent plus élevés chaque année.

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Pour former les jeunes maîtres secondaires de langues vivantes, les échanges d'assistants sont des plus utiles. L e canton de V a u d vient de décider d'offrir des bourses spéciales de séjour en Allemagne aux étudiants en lettres qui se destinent à l'enseignement de l'allemand. La célébration du centenaire de l'Ecole polytechnique fédérale a donné l'occasion de créer, grâce aux dons de l'économie privée, des communes, des cantons, un « fonds du centenaire » de 7 millions destiné au développement de l'enseignement et de la recherche. L e fonds de bourses et de prêts n'a pas été oublié et a reçu une allocation intéressante. L e Fonds national de la recherche scientifique réserve une partie de son aide à de jeunes chercheurs.

SYRIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 Introduction — Le Conseil supérieur de l'instruction publique — Budget — Bâtiments scolaires — Développement quantitatif — Enseignement professionnel — L'abolition de l'analphabétisme — Conservatoires de musique — Manuels scolaires — Hygiène scolaire — Bourses d'études — Conclusion.

Introduction L a Syrie ayant acquis récemment son indépendance traverse, à l'heure présente, une période de développement éducatif d'une importance primordiale. L'extension de l'enseignement se poursuit au double point de vue quantitatif et qualitatif. Jusqu'aux moindres villages, le ministère de l'Instruction publique s'efforce de répandre l'instruction et de mettre à la disposition de chaque citoyen une s o m m e suffisante de connaissances, ce qui nécessite une augmentation continuelle du budget et d u n o m b r e des écoles. L e ministère est en train de reviser les règlements, programmes et principes pédagogiques actuels, profitant de l'expérience acquise, en v u e d'appliquer de nouvelles méthodes et de participer au m o u v e m e n t éducatif mondial. Cette réforme de l'éducation qui répond a u x besoins d ' u n pays essentiellement agricole et réalise une des aspirations nationales a permis l'introduction de l'enseignement rural dans le cadre de l'instruction primaire et dans les plans d'études des écoles normales. Il en va de m ê m e de l'introduction de l'instruction civique et sociale dans les programmes des écoles secondaires, la Syrie se trouvant en ce m o m e n t au seuil d'une renaissance sociale et politique. Le Conseil supérieur de L a création de ce Conseil figure au premier plan l'instruction publique c j es p ro j e ts à réaliser dans u n proche avenir. Il aura pour mission de jeter les assises d'une politique nationale de l'éducation et d'en assumer la direction suprême. Budget L e budget de l'instruction publique pour l'année scolaire 1955-1956 atteint le chiffre de 52.678.000 livres syriennes ( + 3.138.000), ce qui représente le 16,1% d u budget général. Bâtiments scolaires L e ministère de l'Instruction publique entreprend activement la construction des bâtiments scolaires. Afin de se procurer les fonds nécessaires il a institué des impôts scolaires. Pendant l'année 1954-1955, on a construit 453 écoles et, en 1955-1956, 212, dont 170 sont déjà terminées et 4 2 en voie d'achèvement. 1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Instruction publique de la Syrie.

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Développement quantitatif L e n o m b r e des écoles primaires, secondaires et professionnelles s'élève actuellement à 2.901 ( + 8 7 ) . O n compte 14.442 maîtres ( + 707) pour les institutions scolaires officielles et privées. Les élèves des deux sexes sont au n o m b r e de 400.348 (dont 1.271 dans les écoles normales primaires et rurales), en augmentation de 23.668 par rapport à l'année précédente. Enseignement professionnel Poursuivant sa politique de développement de l'enseignement professionnel, le ministère a créé, avant l'ouverture de l'année scolaire 1955-1956, u n cours d'entraînement pour moniteurs. Certaines écoles professionnelles dépendent de différents ministères : l'école vétérinaire secondaire et les écoles secondaires d'agronomie d u ministère de l'Agriculture, les écoles d'infirmières et de sages-femmes du ministère de l'Hygiène publique, les écoles de finances d u ministère des Finances publiques, etc. Ces différentes écoles fournissent des techniciens et des spécialistes capables de diriger les différents services d u gouvernement. L'abolition de Après avoir été l'œuvre de l'initiative privée, la l'analphabétisme lutte pour l'abolition de l'analphabétisme est assumée actuellement par le ministère de l'Instruction publique. L e n o m b r e des illettrés a sensiblement diminué et il est à espérer que dans une dizaine d'années l'analphabétisme aura totalement disparu. Conservatoires de musique Après avoir nationalisé le Conservatoire de musique orientale d'Alep, le ministère de l'Instruction publique s'occupe maintenant de développer le Conservatoire de D a m a s . Manuels scolaires L a nationalisation des manuels scolaires ayant été entièrement réalisée, de nouveaux livres élaborés et édités par les soins du ministère de l'Instruction publique sont mis à la disposition des élèves des écoles primaires et secondaires. Hygiène scolaire L'intérêt porté à l'hygiène scolaire s'étant accru à la suite des progrès de l'enseignement et de l'augmentation du n o m b r e d'élèves, le ministère de l'Instruction publique a créé une direction générale de l'hygiène scolaire, dont dépendent des médecins (quarante-trois en 1955) qui s'occupent de la santé des élèves et des maîtres. Bourses d'études Désireux de former les spécialistes nécessaires dans les différentes branches de la science, d'une part, et de mettre, d'autre part, à profit les richesses culturelles de l'Orient et de l'Occident, le ministère de l'Instruction publique attache une importance particulière a u x bourses qui doivent permettre a u x étudiants et aux professeurs des deux sexes de faire des études en Occident. L e n o m b r e des boursiers qui était de 166 en 1954 a atteint le chiffre de 281 en 1956 ( + 1 1 5 ) . Conclusion L e développement de l'éducation v a de pair avec la renaissance générale d u pays du point de vue politique, économique et social. L e ministère de l'Instruction publique coordonne ses efforts avec ceux des autres pays arabes, selon les directives proposées par la Commission culturelle de la Ligue arabe.

TCHÉCOSLOVAQUIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 I N T R O D U C T I O N — A D M I N I S T R A T I O N SCOLAIRE — Modifications intervenues

— Budget — Constructions scolaires — ORGANISATION SCOLAIRE — Développement quantitatif — Sélection et enseignement supérieur — P L A N S D ' É T U D E S P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Ecoles maternelles — Ecoles d'instruction géné rale — Ecoles normales — Enseignement professionnel — Enseignement su rieur — Auxiliaires de l'enseignement — Manuels — Films éducatifs — PERSONNEL

ENSEIGNANT

— Formation — Perfectionnement — SERVICES

AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES — La santé des écoliers — Aide sociale — Organisations de jeunesse — L'école et les parents.

INTRODUCTION

L'instruction en Tchécoslovaquie a enregistré au cours de l'année scolaire 1955-1956 de nouveaux progrès grâce au développement général de l'économie tchécoslovaque. Le grand essor de l'industrie qui atteindra, au cours du deuxième plan quinquennal, une capacité totale de production équivalente à celle d'avant-guerre, l'introduction dans la production de techniques modernes et de la mécanisation entraînent la nécessité du relèvement constant du niveau professionnel et culturel des travailleurs. Les directives du deuxième plan quinquennal prévoient une augmentation d'un tiers du nombre total de spécialistes qualifiés ayant une formation supérieure ou professionnelle. Le nombre des étudiants de l'enseignement supérieur sera augmenté d'un quart et celui des élèves ayant terminé l'école de onze ans (études secondaires) de 17%. Ces directives imposent à l'administration scolaire la tâche de relever le niveau de l'éducation et de l'instruction, de créer les conditions économiques et pédagogiques permettant la généralisation graduelle de l'enseignement secondaire complet, de développer l'éducation polytechnique afin de mieux préparer les élèves à la vie pratique et aux études supérieures, notamment en ce qui concerne les branches techniques.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Modifications intervenues A u cours de l'année scolaire 1955-1956, aucun changement de principe n'est intervenu dans le système de l'administration scolaire. Certains ajustements ont été effectués dans le domaine des manuels scolaires et leur distribution. L'édition des manuels scolaires et l'étude de 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de la Tchécoslovaquie, M . Bohumil M U C H A .

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nouveaux types de matériel scolaire, de m ê m e que leur distribution, n'incombent plus aux Editions pédagogiques d'Etat. U n service scolaire a été créé qui s'occupe de la distribution du matériel scolaire, tandis que la distribution des manuels est effectuée par les services coopératifs ou les services de l'Etat. L'enseignement supérieur compte une nouvelle faculté, celle de la physique nucléaire et technique créée à l'Université Charles de Prague. Par contre, la faculté des lettres de l'Université Palacky à Olomouc a été supprimée. U n e réorganisation de l'Institut de recherches pédagogiques est en préparation en m ê m e temps que l'on m e t sur pied l'Institut des sciences pédagogiques de l'Académie tchécoslovaque des sciences. O n envisage de m ê m e une nouvelle organisation du ministère de l'Instruction, par suite de l'ample décentralisation de l'administration scolaire qui prévoit davantage de responsabilités pour les autorités scolaires régionales. Le travail des inspecteurs s'est amélioré du fait qu'ils sont à m ê m e d'analyser plus profondément l'activité scolaire et qu'ils s'efforcent dans une plus large mesure d'écarter les obstacles et d'aider directement l'école. L'intérêt des inspecteurs se concentre de plus en plus sur la mission éducatrice des enseignants et des organisations d'élèves. Budget Les dépenses consacrées à l'éducation augmentent sans cesse de pair avec l'accroissement du revenu national, les prix d'achat étant en m ê m e temps toujours en baisse. Ainsi, par exemple, les dépenses par écolier ont augmenté en 1956 par rapport à 1955 de 8,3% pour les élèves des écoles maternelles, de 3,1% pour les écoles primaires et de 18,2% pour les écoles normales. Les dépenses budgétaires globales affectées à l'enseignement représentent en 1956 une augmentation de 6 % par rapport à 1955. Les frais de construction et de fonctionnement des écoles et des installations scolaires s'élèvent à 5.239.674.000 couronnes. Constructions scolaires D e s prototypes d'écoles de huit ans et de onze ans, de capacités différentes pour les grandes villes et pour la campagne, ont été mis au point et approuvés. Les installations exigées pour l'enseignement polytechnique (cabinets de science, ateliers, terrains d'expérimentation mitchourinistes) sont prévues dans les projets de construction. Les premières réalisations basées sur ces plans ont été entreprises en 1956. Le ministère de l'Instruction envisage la mise au point d'autres projets types pour la construction d'écoles d'instruction générale permettant l'application des méthodes pédagogiques modernes. O n a recours aussi à la construction accélérée de pavillons scolaires à deux classes dans les jardins publics. A Prague, 91 pavillons de ce type, en voie d'achèvement, permettront de loger 7.800 élèves supplémentaires. E n 1956, 40.000 nouvelles places seront mises à la disposition des élèves dans les écoles d'instruction générale et 3.000 dans les écoles maternelles. A u cours du deuxième plan quinquennal, c'est-à-dire d'ici àfin1960, le nombre des places dans les écoles aura triplé par rapport au premier quinquennat. Outre les bâtiments destinés aux écoles d'instruction générale, de grands édifices à l'usage des écoles industrielles et des facultés de médecine sont en voie de construction. L e deuxième plan quinquennal prévoit la construction de huit bâtiments universitaires, dont cinq dans les régions tchèques et trois en Slovaquie.

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ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif L e réseau des écoles maternelles n'a connu aucun changement. Néanmoins, le nombre des enfants qui fréquentent ces écoles s'est accru de 2,8% dans les régions tchèques et de 7,9% dans les régions slovaques. Leur effectif total au 30 septembre 1955 était de 236.254 unités ( + 4,2%). Le nombre des écoles maternelles dans lesquelles les enfants restent moins de huit heures par jour a été réduit en général et l'on s'efforce de les adapter peu à peu de façon qu'elles puissent garder les enfants toute la journée. Le nombre des écoles d'instruction générale s'élève à 12.374 (+68). Le besoin urgent de nouveaux locaux se fait sentir, étant donné le nombre toujours croissant de classes et d'élèves. Par rapport à l'année 1954-1955, le nombre des classes a augmenté de 1.539 et s'est élevé en 1955-1956 à 59.517. Le nombre des élèves, pour la m ê m e période, s'est accru de 2,9% (1,6% pour les écoles nationales, 4,5% pour les écoles de huit ans, 14,5% pour les écoles de onze ans). Le nombre des élèves qui ont terminé à la fin de l'année scolaire 1955-1956 la onzième classe est de 170% plus élevé que l'année précédente. Sauf de rares exceptions, tous les élèves qui ont terminé la cinquième année de l'école primaire entrent dans la sixième classe de l'école obligatoire de huit ans. La création d'écoles de onze ans dans les grands centres industriels et dans les cités nouvellement construites jouit de la priorité dans le plan d'extension scolaire. Dans les écoles professionnelles, le nombre des élèves est passé de 138.000 à 140.562 en 1955-1956. Le nombre des écoles n'a pas changé mais celui des classes est passé de 4.373 à 4.425. Le nombre des classes des écoles normales a été porté à 508 ( + 23). L'enseignement supérieur a enregistré un accroissement de 500 étudiants. E n 1955-1956, 529 écoles spéciales ont fonctionné (avec 2.085 classes comprenant 30.932 élèves). L'année précédente le nombre de ces écoles était de 485 (avec 1.940 classes et 27.588 élèves). U n grand essor a été constaté dans le domaine des écoles pour travailleurs où ceux-ci ont la possibilité d'approfondir leurs connaissances pratiques et d'acquérir une formation équivalant à celle fournie par l'enseignement secondaire ou supérieur, en fréquentant des cours du soir ou des des cours spéciaux ou bien en participant à l'enseignement par correspondance sans qu'ils soient obligés pour cette raison d'interrompre leur emploi. Tandis que le nombre d'étudiants de l'enseignement supérieur qui suivent ces cours n'a presque pas changé, celui des élèves des écoles professionnelles et secondaires, dans ce domaine, s'est considérablement accru. Les écoles professionnelles ont enregistré un accroissement des effectifs de 49% par rapport à l'année scolaire 1954-1955 (le nombre des élèves est passé de 24.780 à 36.964) ; le nombre des élèves des écoles secondaires est passé de 7.404 à 11.208 ( + 54%). L'augmentation a été sensible surtout en Slovaquie, où le nombre des classes est passé de 84 à 233 et celui des élèves de 1.815 à 4.401. Des mesures sont prévues pour que dorénavant ces cours soient ouverts directement auprès des usines.

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Les études par correspondance auprès des écoles professionnelles comprendront à partir d u 1 e r septembre 1956 les nouvelles branches suivantes : principes d'économie commerciale, cantines d'entreprise, aide sociale et juridique. Q u a n t au corps enseignant, ses effectifs sont passés de 13.888 à 14.694 pour les écoles maternelles, de 3.594 à 3.778 pour les écoles professionnelles et de 1.770 à 1.812 pour les écoles spéciales d'économie. L e n o m b r e d'enseignants des écoles d'instruction générale s'est élevé en 1955-1956 à 70.334. L'enseignement supérieur comprenait, le 15 octobre 1955, 1.412 professeurs et maîtres de conférences et 5.733 assistants, assistants-spécialistes et chargés de cours. Sélection et L a scolarité de huit ans reste obligatoire pour enseignement supérieur j e s en f an t s à partir de l'âge de six ans t o u s révolus. Les élèves ayant terminé l'école de onze ans entrent dans l'enseignement supérieur. L a durée des études dans l'enseignement professionnel est de quatre ans. Suivant le principe de sélection le plus strict, seuls 5 0 % d u total des élèves qui ont terminé l'école de onze ans seront admis dans l'enseignement supérieur, les autres ayant la possibilité d'acquérir u n e formation professionnelle spécialisée. C'est pour cette raison q u ' à partir de septembre 1956 des écoles professionnelles d e deux ans seront créées o ù 3.000 étudiants qui ont terminé l'école de onze ans seront orientés exclusivement vers des activités professionnelles.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Ecoles maternelles

Au cours de l'année scolaire 1955-1956, on a

publié u n nouveau p r o g r a m m e d'enseignement à l'usage des écoles maternelles, élaboré sur la base des expériences réalisées avec le p r o g r a m m e provisoire dont on se servait jusqu'à présent. L e nouveau p r o g r a m m e fait une plus grande place au jeu et a u x exercices éducatifs. Les auxiliaires de l'enseignement sont considérés c o m m e étant d'une importance capitale. Ecoles «l'instruction L e p r o g r a m m e d'enseignement des écoles d'inseén"'ale truction générale de m ê m e q u e les manuels ont été révisés. P o u r l'année 1955-1956, le ministère de l'Instruction a élaboré, avec l'aide des meilleurs praticiens et spécialistes, des instructions didactiques concernant chaque matière obligatoire, donnant plus d'importance à l'enseignement polytechnique, r e c o m m a n d a n t une réduction des matières enseignées et préconisant les méthodes utilisées par les praticiens les plus r e n o m m é s ; elles ont été accueillies favorablement par les enseignants. Les instructions pour l'année 1956-1957 seront établies sur la base des nouvelles expériences acquises. P o u r satisfaire a u x exigences de l'enseignement polytechnique, o n cherche à initier systématiquement les élèves a u x fondements de la science, à créer chez eux des habitudes leur permettant d'employer de simples m o y e n s de fabrication et en m ê m e t e m p s à les familiariser avec la théorie et la pratique contemporaine d e la production industrielle et agricole.

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C'est ainsi q u ' a u cours de 1955-1956, plusieurs mesures ont été prises pour développer l'enseignement polytechnique : a) l'accent a été mis dans les manuels sur les disciplines qui amènent à la connaissance des fondements scientifiques des principales branches de la production ; b) seize heures par année consacrées à des exercices pratiques de laboratoire ont été introduites à titre obligatoire en chimie, en physique et en biologie ; c) deux excursions au moins par année sont prévues pour les élèves de chacune de ces disciplines ; d) on prévoit l'introduction d'une heure par semaine de travaux manuels (lie à 5 e année), de deux heures par semaine d'exercices pratiques dans les usines et sur le terrain appartenant à l'école (6e à 8 e année) et deux heures par semaine d'exercices pratiques en matière de production industrielle, agricole et d'électro-technique (9e à 11 e année). P o u r rendre toujours plus fructueux le travail des écoles d'instruction générale en ce qui concerne l'éducation socialiste de la jeunesse, le ministère de l'Instruction élabore des plans d'études et des p r o g r a m m e s dans lesquels le choix des matières est soumis a u x exigences d u développement économ i q u e et culturel. D e s manuels d'essai seront mis au point pour être employés, dans les années 1957 à 1960, par les vingt écoles expérimentales de la république. Partant des expériences acquises, il sera procédé à la révision des plans d'études, des p r o g r a m m e s et des manuels mis à l'essai afin q u ' à partir de 1960 ils puissent être introduits successivement dans l'ensemble des écoles. Ecoles normales O n adapte aussi, en mettant de plus en plus l'accent sur les aspects polytechniques de l'enseignement, les plans d'études et les p r o g r a m m e s des écoles normales pour la formation des maîtresses des écoles maternelles, des maîtres des écoles d'instruction générale, d u personnel des internats et des moniteurs des organisations de pionniers. D e s instructions didactiques et quelques nouveaux manuels ont été édités. Enseignement Les plans d'études et les p r o g r a m m e s des écoles professionnel professionnelles ont été également révisés. A u cours de l'année 1955-1956, on a élaboré, sur la base des résultats de l'enquête effectuée dans les écoles et les entreprises, u n e nouvelle classification des professions comportant quatre-vingt-deux spécialisations, c'est-à-dire u n tiers de moins qu'auparavant. Enseignement supérieur II existe dans ce degré de l'enseignement u n déséquilibre entre les disciplines d'intérêt général et les enseignements spécialisés. Les p r o g r a m m e s sont eux aussi surchargés. C'est pourquoi on procède à la révision des plans d'études afin d'obtenir une plus large spécialisation. Ces modifications seront introduites progressivement en c o m m e n ç a n t par les premières années. Auxiliaires L e Centre des auxiliaires de l'enseignement, de l'enseignement e t a b I i a u p r e s des Editions pédagogiques d'Etat, a préparé pour l'année scolaire en cours toute une série de nouveaux prototypes qui contribueront au relèvement d u niveau de l'enseignement intuitif et seront surtout utiles lors des travaux de laboratoire. C e sont, par exemple, l'appareil pour la démonstration des lois dynamiques qui a été construit d'après le projet de M . Kaspar et qui remplacera les appareils A t t w o o d désuets depuis quelque temps, le nouveau matériel pour l'ensei-

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gnement de la géométrie et de la géodésie basé sur le principe du jeu de construction, etc. D e nouveaux prototypes de jeux éducatifs à l'usage des écoles maternelles représentent une autre réussite du Centre. U n e série de tableaux relatifs à la production et à l'agriculture contemporaines constituent une aide précieuse pour l'enseignement polytechnique. Manuels D e nouveaux manuels ont été édités à l'usage des élèves des écoles professionnelles. Dans la période du 1 er septembre 1955 au mois de mai 1956, 148 nouveaux manuels ont été édités et l'on espère que vers 1960 on disposera d'un manuel pour chacune des matières des plans d'études répondant aux exigences des programmes en vigueur et donnant toute satisfaction du point de vue didactique. Films éducatifs Dans toutes les écoles de la Tchécoslovaquie on se sert de films éducatifs et artistiques. O n compte jusqu'à présent un total de 550 films et de 230 bandes de vues fixes. A u cours de l'année, 32 films et 38 bandes de vues fixes ont été mis à la disposition des écoles.

PERSONNEL ENSEIGNANT

Formation Des préparatifs sont en cours pour unifier dans les écoles supérieures pédagogiques et dans les universités la formation des maîtres des classes V I à X I . Perfectionnement U n système de perfectionnement des maîtres a été mis au point : on a créé un institut pour le perfectionnement des maîtres à Prague et à Bratislava et vingt instituts régionaux et 314 centres pédagogiques de district. Leur but est de tenir les maîtres au courant des nouvelles découvertes scientifiques, d'augmenter leurs connaissances du point de vue didactique et de les renseigner, au m o y e n de conférences ou de cours, sur les meilleures expériences pédagogiques. Les cours de perfectionnement d'une durée d'un à deux ans sont les plus appréciés. Les dépenses des centres pédagogiques centraux, régionaux et de district sont à la charge du budget de l'Etat. Les « lectures pédagogiques » instituées en 1954 pour permettre l'échange d'expériences pédagogiques ont donné lieu en 1955 à 930 travaux originaux dont 91 ont été récompensés.

SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

La santé des écoliers Toute la jeunesse d'âge scolaire est soumise à des examens médicaux réguliers et à des traitements médicaux aux frais de l'Etat. Pour les enfants ayant des défauts de croissance, des cours de gymnastique spéciale sont organisés dans les écoles. Des classes entières des grandes villes prennent part aux cours d'un mois organisés dans les régions montagneuses et où l'enseignement continue normalement sous la conduite de leurs maîtres. Grâce à ces écoles de plein air, 15.300 élèves ont passé l'année dernière un mois à la montagne. Les activités sportives libres se sont accrues. Les cercles de culture physique libres se développent soit dans les écoles (19.213 au cours de cette année), soit dans les entreprises

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et les bureaux, dans le cadre de l'organisation syndicale. A la c a m p a g n e , les unions sportives portent le n o m de « Sokol ». D e s écoles de sport réservées aux élèves spécialement doués dans ce domaine ont été créées. L a culture physique facultative est en voie de réorganisation. L a jeunesse scolaire a également la possibilité de participer en hiver à des cours de ski et de séjourner en été dans des maisons de repos, des c a m p s de vacances ou d'entreprendre des excursions à pied, à bicyclette, en bateau, etc. Cette année, 129.486 enfants (contre 101.106 l'année dernière) ont participé à des activités dirigées de ce genre. L a première Spartakiade nationale, qui a eu lieu l'année dernière, a constitué la plus grande manifestation de masse de la jeunesse, réunissant 1.183.842 élèves de toutes les catégories d'écoles et des m e m b r e s des jeunesses rurales de sept à dix-huit ans. E n outre, 740.698 élèves avaient participé aux spartakiades de district, 228.459 aux spartakiades régionales. A la première Spartakiade nationale, 163.000 se sont produits dans diverses exhibitions. Aide sociale Les élèves qui ont une conduite exemplaire et obtiennent 2,5 c o m m e note m o y e n n e pour les écoles secondaires de sélection et 3 pour les écoles supérieures reçoivent une bourse dont le m o n t a n t dépend d u revenu de leurs parents. Ceux qui obtiennent 1 de m o y e n n e reçoivent en plus une prime de 100 couronnes par mois. D e s bourses, dont le m o n t a n t s'élève en m o y e n n e à 305 couronnes par mois, sont accordées au 6 2 % des étudiants des écoles supérieures. Cette année, par exemple, la s o m m e de 113 millions de couronnes sera versée à ce titre a u x étudiants de l'enseignement supérieur. Pour les écoles d'instruction générale et les écoles professionnelles, le m o n t a n t des bourses s'élèvera à 175.891.000 couronnes. Les enfants qui ne peuvent, pour une raison ou une autre, être élevés par leurs parents sont groupés dans des foyers d'enfants. L e n o m b r e de ces foyers est passé de 341 l'année dernière à 347 cette année et 16.142 enfants ont p u y être accueillis. L e travail éducatif s'est encore approfondi dans les foyers. L'organisation et les règles pour leurs activités ont été mises au point. L e réseau des garderies d'enfants a augmenté de 1.957 à 2.003 en sorte que plus de 135.000 enfants en ont bénéficié. Cette année, des salles d'études ont été mises à titre d'essai à la disposition des enfants de plus de onze ans. Les garderies fonctionnent m ê m e pendant la durée des vacances scolaires ; à ce m o m e n t elles sont fréquentées par d'autres enfants. L a majeure partie du temps est occupée par des jeux, le sport et le tourisme. Certaines entreprises ont créé cette année de leur propre initiative des clubs d'enfants, des salles de lecture, etc. pour les enfants de leurs employés. Pour les enfants des parents occupés temporairement, par exemple dans l'agriculture, des foyers ont été créés à la c a m p a g n e . Cette année, il y en a eu 942 pour 19.049 enfants. L e n o m b r e des cantines scolaires a atteint le chiffre de 5.151 et celui des bénéficiaires est passé de 509.705 à 537.718. Organisations de jeunesse Cette année, 200.595 enfants ont fréquenté les cercles mitchouriniens, 125.855 les cercles techniques (physique, chimie, mathématiques), 73.211 les autres cercles et 153.052 les cercles artistiques

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et culturels. Il y avait au total 11.697 cercles. L'organisation des pionniers réunit le 6 5 % des enfants et l'organisation de la jeunesse tchécoslovaque le

95%. L'intérêt s'est concentré cette année principalement sur la formation polytechnique. Les meilleurs travaux et les plantes cultivées par les différents cercles ont figuré dans les expositions de districts, régionales et centrales des travaux des jeunes mitchourinistes et techniciens. U n e première manifestation de la création artistique enfantine a eu lieu à Prague en automne 1955. L'organisation des pionniers dispose maintenant de quatre-vingtcinq maisons et de huit stations. L e pourcentage des enfants qui en font partie augmente constamment, ce qui se traduit par une amélioration de l'éducation. U n arrêté sur la protection de la jeunesse contre les influences malsaines a été édicté. Les écoles, les m e m b r e s du Front national et le public sont appelés à contribuer à son application, ce qui aura pour conséquence en m ê m e temps de resserrer les liens entre l'école, la famille et le public. L'école et les parents L'association des parents et des amis de l'école et les organisations syndicales ont organisé pour les parents des conférences sur l'éducation. D e son côté, la radiodiffusion a inclus dans son programme une émission régulière « Nous parlons aux parents ». U n e revue mensuelle intitulée « L a famille et l'école » vient de paraître ; étant donné son grand succès, elle deviendra bimensuelle et son tirage sera augmenté.

THAÏLANDE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 * Introduction — Budget — Constructions scolaires — Développement quantitatif — Expériences pédagogiques — Plans d'études, programmes et méthodes —• Personnel enseignant — Services auxiliaires et extrascolaires. Introduction - ™ ^ _ _ _ Si, en 1 9 5 6 , o n a p e u d e progrès tangibles à signaler, o n a constaté chez les instituteurs u n e plus g r a n d e c o m p r é h e n s i o n d u rôle qu'ils ont à remplir d a n s la vie d e la nation et p o u r sa prospérité et u n désir accru d e m i e u x accomplir leur tâche. L e s services d u ministère de l'Education ont encouragé les instituteurs à prendre conscience d e leurs responsabilités et à se perfectionner p o u r collaborer a u développem e n t d e l'éducation. Budget L e s crédits affectés à l'éducation d a n s le b u d g e t national se sont m o n t é s , e n 1 9 5 6 , à 2 6 8 . 7 1 9 . 7 6 8 bahts ( + 17.740.497) n o n compris les allocations extraordinaires p o u r a u g m e n t a t i o n d u coût de la vie. L e produit des timbres avec surtaxe destiné à l'aide éducative a atteint, en 1955, 19.662.394 bahts (—47.876.582). Constructions scolaires L e ministère a m i s a u point certaines règles et certains arrêtés en v u e d e fournir u n e aide plus effective a u x écoles privées qui rencontrent des difficultés croissantes en ce qui concerne la construction d e bâtiments r é p o n d a n t a u x exigences d u ministère. L e public s'intéresse de plus e n plus a u x constructions d'écoles et intensifie son appui financier. Développement quantitatif L e n o m b r e des élèves a a u g m e n t é en proportion de l'accroissement d e la population d u p a y s . C'est pourquoi, malgré tous les efforts qui ont été faits, o n est loin d e pouvoir répondre à tous les besoins d e l'éducation. Voici les données statistiques concernant l'année 1 9 5 5 c o m p a r é e s à celles d e 1 9 5 4 : . Enseignements

Jardins d'enfants Primaire Secondaire Pré-universitaire Ecoles normales Collèges pédagogiques Professionnel Enseignement spécial Université Divers

Ecoles i g 5 4

i g 5 5

Maîtres l g 5 4

l g 5 5

190 231 712 816 20.328 20.824 82.829 83.936 1.099 1.170 11:283 11.711 68 71 565 610 34 34 494 614 3 4 166 171 194 194 1.933 2.204 3 3 53 56 5 5 856 910 890 1.047 1.682 3.212 Total 22.814 23.583 100.573 104.240 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence l'instruction publique par la déléguée du Gouvernement M l l e Boonlua K U N J A R A .

Elèves l g 5 4

i g 5 5

14.103 18.150 2.944.713 2.962.782 251.934 302.348 7.207 7.297 4.790 4.848 2.050 2.239 38.593 44.227 560 1.326 20.547 21.580 35.800 51.079 3.320.297 3.416.875 internationale de de la Thaïlande,

THAILANDE

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Expériences pédagogiques L e seul changement dans l'organisation scolaire a été la création des écoles expérimentales attachées a u x établissements de formation pédagogique. Cela doit permettre de procéder à des expériences sur des questions controversées, par exemple les avantages et désavantages de la coeducation. D'autres expériences décideront si l'on peut adopter avec succès certaines techniques d'enseignement qui ont bien réussi dans d'autres pays, après quoi les élèves-maîtres pourraient se familiariser avec ces méthodes dans ces écoles. L e département de l'éducation secondaire a élaboré de nouveaux p r o g r a m m e s qui seront expérimentés dans quatre écoles. Plans d'études, L e ministère de l'Education a c o m m e n c é la programmes et méthodes révision des plans d'études. Les attributions d u ministère, des directeurs d'école et des maîtres, en ce qui concerne les p r o g r a m m e s d'études, ont été m i e u x délimitées. Il est entendu q u e les écoles n ' o n plus à suivre à la lettre les plans d'études établis par le ministère mais qu'elles doivent les considérer c o m m e des exigences nationales minima. Les plans d'études et les p r o g r a m m e s des classes primaires, secondaires et professionnelles en cours de révision seront plus souples. D a n s plusieurs régions on éprouve le désir d'organiser l'enseignement secondaire sous forme de classes multilatérales. Mais il est douteux q u e les maîtres soient pour le m o m e n t suffisamment préparés pour ce nouveau type d'école dont l'organisation sera d'ailleurs très coûteuse. U n e attitude plus libérale est aussi apparue en ce qui concerne les manuels. L a plupart des maîtres, par exemple, souhaitent pouvoir choisir entre plusieurs manuels pour chaque branche. C'est pourquoi le départem e n t des techniques pédagogiques a encouragé les auteurs de manuels à en préparer de nouveaux en tenant compte des nouvelles méthodes d'enseignement. Personnel enseignant A u c u n changement n ' a été apporté a u x statuts et à la formation pédagogique d u corps enseignant. Cependant les écoles privées s'efforcent de s'assurer le concours de maîtres diplômés des écoles supérieures de formation pédagogique. Mais ces efforts sont sérieusement gênés par la pénurie de personnel. Services auxiliaires et Les milieux gouvernementaux et les organisations extrascolaires privées ont apporté de nouveaux secours a u x étudiants qui sont obligés de quitter leur domicile pour continuer leurs études à l'université ou dans d'autres établissements supérieurs. L e département d u Bien-être a créé aussi des foyers pour ces étudiants en plus de ceux fondés par le ministère de l'Education. Plusieurs associations privées ont organisé des c a m p s de vacances auxquels les étudiants des pays voisins ont été invités, ces rencontres faisant partie d u p r o g r a m m e d'éducation en v u e de la compréhension internationale.

TURQUIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 l ADMINISTRATION SCOLAIRE — Budget — Bâtiments scolaires —• O R G A N I SATION SCOLAIRE — Développement quantitatif — Nouveaux enseignements — PERSONNEL ENSEIGNANT — Perfectionnement — Statut — SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES — Education des adultes. ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Budget Les dépenses du ministère de l'Instruction publique pour l'année 1955-1956 ont atteint la somme de 425.833.530 livres turques. Celles de l'année précédente s'élevaient à 373.358.293 livres turques. L'augmentation est donc de 14,5%. Bâtiments scolaires Les frais de construction des écoles primaires et de leur équipement sont garantis et remboursés par les administrations locales. Mais leurs budgets ne suffisant pas à faire face à cesdébours, le budget général a participé pour 23 millions de livres turques, tandis que les administrations locales n'ont dépensé qu'une somme de 13.531.305 livres turques. Les bâtiments des écoles moyennes, des écoles supérieures et des écoles techniques et professionnelles sont construits aux frais de l'Etat, les sommes nécessaires étant prises sur le budget général. D'autre part, et surtout pour la construction des écoles moyennes, les habitants des communes ont fourni une aide sérieuse, soit matériellement, soit financièrement. Pour l'année courante, grâce à la construction de 541 nouvelles écoles et à l'achèvement ou la réparation de 411 autres, on a pu mettre à la disposition des communes rurales un millier environ d'écoles primaires. Mais les besoins sont loin d'être satisfaits.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Voici des données concernant le nombre de maîtres et d'élèves et le pourcentage d'augmentation par rapport à l'année précédente : Maîtres Eélèves 1954-55 1955-56 Augmentation

Enseignement primaire . . . Enseignement moyen . . . . Ens. technique et professionnel Enseignement supérieur . . . Ecoles normales primaires . . Ecoles normales moyennes . . Ecoles normales techniques et

38.341 43.721 6.182 6.798 3.934 3.962 443 507 733 777 161 170 94

14.2% 9.9% 0.7% 14.4% 6 % 6 %

120 27.6%

1954-55

1955-56

Augmentation

1.877.834 1.957.834 4.3% 141.514 159.811 13. % 79.985 88.371 10.5% 5.681 6.593 16 % 16.496 17.609 6.7% 694 924 33.1% 587

606

3.2%

1 D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education nationale de Turquie.

TURQUIE

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E n 1954-1955, le nombre des professeurs, privat-docents, assistants et chargés de cours des quatre universités du pays s'élevait à 1.662, dont 109 professeurs venus de l'étranger. E n 1955-1956, ce nombre est de 1.771, soit 1.670 professeurs turcs et 101 professeurs étrangers. Le nombre des étudiants des universités a passé de 24.356 en 1954-1955 à 29.130 en 1955-1956 ( + 4.774). D'autre part, 1.897 étudiants turcs font leurs études dans des pays étrangers, tandis que 383 étudiants étrangers font leurs études dans les universités turques. Nouveaux enseignements E n 1955-1956, on a ouvert à Istanbul une école du degré moyen qui aura un caractère expérimental et servira d'écolepilote. O n créera en 1956-1957 une seconde école moyenne et un lycée du m ê m e genre. Une école supérieure de commerce et d'économie du soir a été ouverte à Ankara pour les étudiants qui, après avoir terminé leurs études au lycée, sont obligés de gagner leur vie et n'ont pas la possibilité de poursuivre leurs études supérieures pendant la journée. La durée des études dans cette école est de quatre années et le nombre des étudiants qui suivent régulièrement ses cours est de 374. A Ankara, une école normale de commerce forme les professeurs pour l'enseignement dans les écoles moyennes de secrétariat. Le nombre des universités a été porté à quatre par suite de la création de l'Université d'Ege. Dans celle-ci, les facultés de médecine et d'agronomie ont commencé leur enseignement au début de l'année scolaire 1955-1956. La faculté de médecine comprend une école d'infirmières et une école de laborantines. A l'Université d'Ankara, on vient d'ouvrir un institut pour la formation des bibliothécaires, délivrant la licence. D e m ê m e un institut de bibliographie a été créé à la Bibliothèque nationale.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Perfectionnement Des cours pédagogiques et scientifiques d'une durée de quinze à trente jours ont été organisés pendant les vacances en v u e d'assurer le perfectionnement des professeurs des écoles m o y e n n e s et techniques. O n organise, d'autre part, des voyages de quelques mois à l'étranger pour les professeurs de langues modernes. A u cours de l'année scolaire 1955-1956, des délégués d e quarante écoles normales primaires, venus des différentes régions d u pays, ont participé à u n e « Semaine de l'école normale primaire ». Statut Les professeurs d e langue turque et de culture générale des écoles minoritaires et étrangères rattachées à la Direction des écoles privées d u ministère de l'Instruction publique sont rémunérés, depuis le 1 e r septembre 1955, selon l'échelle appliquée au corps enseignant officiel. SERVICES AUXILIAIRES E T E X T R A S C O L A I R E S

Education des adultes Des cours itinérants sont organisés à l'intention des villageois des deux sexes pour leur enseigner u n métier qui leur permette

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TURQUIE

de mieux subvenir aux besoins de leurs familles. Les cours précédents ayant donné de très bons résultats, on en augmente le nombre chaque année. Ces cours sont adaptés aux nécessités particulières des différentes c o m m u n e s et localités et comprennent par exemple la menuiserie, la ferronnerie, la coupe, la couture, la fabrication de tapis, etc. E n 19551956, 14.028 femmes ont suivi les 580 cours itinérants qui leur étaient destinés et 3.864 h o m m e s prirent part aux 248 cours d'activités masculines.

UKRAINE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 l I N T R O D U C T I O N — A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Améliorations — Budget

— Constructions scolaires — Equipement — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Développement quantitatif — Ecoles-internats — Enseignement pratique — Heures de garde — Classes pour retardés — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Nouveaux plans d'études — Manuels — Matériel didactique — Publications pour les maîtres — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation — Perfectionnement — S E R V I C E S E X T R A S C O L A I R E S — Activités diverses — CONCLUSION.

INTRODUCTION

L'année scolaire 1955-1956 a vu la fin du cinquième plan quinquennal et le commencement du sixième plan de développement de l'économie nationale de la R . S . S . d'Ukraine. Cette période a été caractérisée par de nouveaux progrès dans l'instruction publique, puisque le passage de l'école de sept ans à l'école secondaire de dix ans s'est généralisé dans les chefs-lieux régionaux et les grandes villes. Les effectifs scolaires des classes VIII à X , y compris les écoles pour les ouvriers et les paysans, ont augmenté de 3 , 8 % par rapport à 1 9 5 0 ; dans les campagnes, cette augmentation a été de 4 , 8 % . L e nombre des écoles secondaires a augmenté, en 1955, de 8 5 % par rapport à 1950. E n outre, on a continué à développer l'enseignement polytechnique dans les écoles. ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Ameliorations L e ministère de l'Instruction publique et les autorités scolaires ont effectué u n travail considérable pour perfectionner le système de direction et accorder l'aide technique aux écoles. O n a fait appel à des inspecteurs spécialisés en questions industrielles et agricoles pour le contrôle des écoles. Les qualifications des inspecteurs se sont améliorées, 425 maîtres et directeurs d'écoles parmi les plus expérimentés ont été n o m m é s aux postes d'inspecteurs des districts, des villes et des régions. E n outre, 745 inspecteurs ont suivi les cours organisés à l'Institut central de perfectionnement du personnel dirigeant de l'instruction publique. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'Ukraine,

M . P. MIRGORODSKY.

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UKRAINE

D e u x nouvelles sections ont été créées auprès de l'Institut de recherche pédagogique : une section de la formation polytechnique et une section du matériel didactique. Ces sections doivent étudier du point de vue théorique et didactique le problème de la formation polytechnique et faire des recherches pour l'élaboration d'un nouveau matériel didactique. Des cabinets de cinéma éducatif ont été créés à l'Institut de perfectionnement des maîtres à Kiev et dans les instituts analogues régionaux. L e ministère a produit et distribué aux écoles 5.200 films nouveaux qui viennent compléter les filmothèques éducatives. Budget L e financement des écoles et des autres établissements scolaires est assuré par le budget de la république. L a session du Conseil suprême de la R . S . S . d'Ukraine a alloué, en 1956, aux œuvres sociales et culturelles le 5 7 % des dépenses globales de la république, dont le 3 2 % (31% l'année précédente) a été affecté à l'éducation. Les revenus stables de l'Etat permettent d'assurer le développement de l'éducation, et avant tout l'activité normale des établissements scolaires, l'augmentation du nombre des écoles et des établissements extrascolaires et autres institutions en faveur des enfants. Constructions scolaires Pendant l'année scolaire 1955-1956, l'enseignement secondaire a été introduit dans 137 chefs-lieux sans compter les 175 villes et grands centres industriels mentionnés dans le rapport sur le m o u v e m e n t éducatif en 1954-1955. E n 1955, on a bâti aux frais de l'Etat et des entreprises 231 bâtiments scolaires comprenant un total de 86.289 places. E n 1956, 223 nouveaux bâtiments seront mis en service avec 104.770 places. Actuellement, les kolkhoz de la république construisent 298 écoles, 448 ateliers scolaires et 54 internats pour loger les élèves des écoles secondaires agricoles. E n 1955-1956, 2.963 internats ont fonctionné avec 83.000 élèves. O n a élaboré des prototypes de bâtiments scolaires à deux et trois étages où la norme de 19,5 m 3 par élève a été appliquée. Il est interdit de bâtir des écoles ne correspondant pas aux normes prévues. D e nouvelles maisons d'habitation pour les maîtres des écoles rurales sont en voie de construction. Ces bâtiments comprennent quatre appartements pour les maîtres des écoles de sept ans et huit pour ceux des écoles secondaires de dix ans. O n entreprend aussi la construction d'établissements préscolaires et extrascolaires. E n 1955, on a construit 91 jardins d'enfants (7.735 places), un palais des pionniers dans la ville de Khmelnitsky et l'on achève à Kiev la construction du bâtiment de la station des jeunes naturalistes. Equipement L'équipement et le matériel des écoles se sont accrus. O n a outillé 2.590 laboratoires de physique, de biologie et de chimie. L'Etat a alloué 60 millions de roubles pour compléter le matériel didactique des écoles. O n a mis à la disposition des écoles 1.209 nouveaux terrains d'essais. Actuellement, 25.951 écoles (88% du nombre total) possèdent de ces terrains (94% des écoles secondaires, 9 7 % des écoles de sept ans et 7 7 % des écoles primaires).

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En 1955, le gouvernement a autorisé divers ministères, entreprises industrielles, sovkhoz, stations de machines et de tracteurs à fournir gratuitement aux écoles l'outillage et le matériel pouvant servir à l'enseignement polytechnique. C'est ainsi que les écoles ont reçu 17.230 machinesoutils diverses, 637 tracteurs, 1.310 voitures automobiles, 410 moteurs et une grande quantité d'outils. E n outre, les écoles ont obtenu de l'Etat 1.920 machines-outils, 275 stations électriques, 400 appareils de cinéma et des outils pour ateliers sur bois et sur métal. Cela a permis de créer pendant l'année écoulée 11.780 ateliers scolaires pour le travail sur bois et sur métal et un nombre considérable de laboratoires d'électrotechnique. Des cercles de couture pourfillettesont été organisés auprès d'un grand nombre d'écoles secondaires. Le ministère a envoyé dans ces écoles 500 machines à coudre. Ces dernières années, une grande attention a été prêtée à l'organisation des bibliothèques scolaires. Aujourd'hui, toutes les écoles primaires, de sept ans et de dix ans en possèdent. Ces bibliothèques contiennent au total 36.510.675 livres en ukrainien, russe, anglais, français, allemand, hongrois, moldave et polonais (19.375.248 volumes en 1951). O n a dépensé, en 1955, 66.696.000 roubles pour compléter les bibliothèques et pour d'autres besoins scolaires. L'Etat a consacré 7 millions de roubles pour fournir gratuitement des manuels à un nombre considérable d'écoliers.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Voici les données statistiques concernant le nombre des élèves qui ont fréquenté les écoles pendant l'année 1955-1956: Ecoles de sept ans Classes VIII à X Ecoles d'apprentissage et écoles élémentaires professionnelles Ecoles du soir et par correspondance Classes VIII à X des écoles ouvrières Etablissements spéciaux secondaires Etablissements d'enseignement supérieur

3.160.693 1.103.426 155.411 357.212 171.381 374.700 324.948

Le nombre d'élèves ayant terminé en 1956 l'école secondaire a augmenté de 56.523 par rapport à l'année précédente. O n n'a pas ouvert de nouvelles écoles spéciales pour les enfants physiquement handicapés ni de nouvelles écoles-sanatoriums. E n été 1955, 1.048.000 enfants de kolkhoziens fréquentaient les jardins d'enfants saisonniers. Plus de 1.500.000 y seront admis cet été. Afin d'assurer aux mères de meilleures conditions de travail et de leur permettre de participer activement à la vie sociale, le nombre d'enfants gardés dans les jardins d'enfants ouverts toute la journée et le soir a augmenté de 10%. E n 1955, le nombre d'étudiants des établissements supérieurs et des établissements secondaires spécialisés (y compris les cours par correspondance) a augmenté de 7 % par rapport à 1954. Plus de 120.000 jeunes spécialistes ont été promus par les établissements d'enseignement supérieur et secondaire spécialisés.

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UKRAINE

L e nombre de personnes fréquentant en dehors de leur travail les établissements d'enseignement supérieur et les établissements secondaires spécialisés du soir et par correspondance a augmenté de 2 0 % par rapport à 1954. Pendant l'année 1955, le nombre de spécialistes possédant une instruction supérieure ou une instruction secondaire spécialisée a augmenté de 11 %. Le nombre des maîtres se monte à 326.947. Ecoles-internats Actuellement, on se préoccupe surtout en Ukraine de l'ouverture des établissements d'un type nouveau, les écolesinternats. Il s'agit d'écoles secondaires générales polytechniques possédant un internat. Elles seront en général construites dans les localités les plus appropriées du point de vue sanitaire. O n prépare déjà le matériel scolaire et didactique nécessaire. Les élèves de ces écoles seront recrutés parmi ceux dont les parents auront exprimé le désir de voir leurs enfants recevoir une telle éducation et parmi les orphelins. Dans les écoles-internats on créera les conditions permettant aux enfants d'étudier, de s'initier au travail, de se former intellectuellement et physiquement, de recevoir une éducation artistique et de faire valoir leurs aptitudes et leurs talents. Enseignement pratique L'année passée, les élèves des classes VIII à X de 859 écoles secondaires ont eu l'occasion de connaître en théorie et en pratique diverses spécialités : tourneur, serrurier, mécanicien, conducteur de moissonneuse-batteuse, conducteur de tracteur, agriculteur, horticulteur, etc. O n a introduit aussi dans ces écoles de nouvelles matières destinées à initier les élèves aux principaux éléments de la technique et de l'industrie. Les plans d'études et les programmes de l'école générale sont complétés par des leçons pratiques données directement dans les entreprises industrielles et agricoles. L e ministère a élaboré des programmes pour initier les élèves à diverses professions. Les visites aux fabriques, usines, kolkhoz, sovkhoz, les travaux entrepris sur les terrains d'essais et dans les ateliers scolaires habituent les enfants au travail. Tout en réformant les programmes d'études de l'école secondaire, on consolide les liens de l'école avec la pratique et on assure aux élèves sortant de l'école secondaire de dix ans non seulement la possibilité d'entrer dans les établissements d'enseignement supérieur, mais de participer directement au travail productif dans diverses branches de l'économie nationale. Il devient évident que l'enseignement secondaire inculque aux élèves les habitudes et les connaissances nécessaires aux futures activités professionnelles d'une branche déterminée de l'économie nationale et favorise l'éducation intellectuelle, morale et physique de la jeunesse scolaire. Le ministère de l'Instruction publique a l'intention de porter en 1956 à 960 le nombre d'écoles secondaires avec classes de préparation professionnelle. Heures de garde Afin de créer des conditions favorables à l'éducation et à l'instruction des enfants dont les parents travaillent, le gouvernem e n t a autorisé l'organisation des heures de garde auprès des écoles. Sous la surveillance d ' u n maître, les élèves préparent leurs devoirs, vont au cinéma, au théâtre, font du sport, des promenades, se reposent, etc.

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Classes pour retardés Des écoles et classes pour élèves retardés ont été ouvertes dans les villes de Kiev et de Kharkov. Les élèves qui ont un retard de trois ans ou davantage ont la possibilité de poursuivre leurs études et d'atteindre le niveau d'instruction nécessaire.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Nouveaux plans d'études Les nouveaux plans d'études prévoient l'introduction des cours de travaux manuels pour les élèves des classes I à I V , des études pratiques dans des ateliers et sur des terrains d'essais pour les élèves des classes V à VII et des travaux pratiques en ce qui concerne les machines, l'agriculture, la radio et l'électrotechnique pour les élèves des classes VIII à X . Conformément à la recommandation n° 41 sur l'enseignement des arts plastiques, adoptée par la X V I I e Conférence internationale de l'instruction publique, les élèves des V e et V I e classes ont suivi un cours de dessin comportant des éléments de l'histoire des arts plastiques. Dans les classes primaires, une heure hebdomadaire a été réservée au dessin et au chant et deux heures aux travaux manuels. U n e heure est réservée dans les classes V et V I au dessin, deux heures dans les classes VIII à X aux travaux pratiques. L e nouveau plan d'études prévoit des heures spéciales pour les visites aux usines, fabriques, etc. et consacre plus de temps au travail de laboratoire et aux leçons pratiques. E n se basant sur l'expérience de l'année écoulée, le ministère de l'Instruction publique a tâché avant tout de renforcer la liaison entre l'école et les entreprises industrielles, sovkhoz, kolkhoz et de coordonner l'enseignement théorique avec les pratiques indispensables aux activités futures des élèves. Ce sont des h o m m e s de science et des maîtres qui ont procédé à la révision des plans d'études et des programmes de toutes les disciplines et renforcé le côté pratique de chacun des enseignements. Manuels L e ministère de l'Instruction publique a préparé et fait publier des manuels en ukrainien, russe, hongrois ainsi que des ouvrages scolaires dont le tirage total se monte à 43,4 millions d'exemplaires. Les écoles où l'enseignement se donne en langues moldave et polonaise emploient des manuels dans ces langues. E n 1956, des ouvrages concernant les professions de serrurier, de tourneur, de fraiseur seront publiés à l'intention des élèves des écoles secondaires. Ils contiendront surtout des renseignements sur la technologie de ces professions. O n publiera en outre un traité sur les principes de l'agronomie, un autre sur les principes de la mécanisation et de l'électrification de l'économie rurale et d'autres encore consacrés à diverses branches de la production. A côté des manuels utilisés actuellement on a élaboré à titre d'essai pour les élèves des classes l à IV et V à VII des manuels pour l'ukrainien et le russe. Après que l'on y aura apporté les corrections reconnues nécessaires, ils seront édités à grand tirage pour être utilisés dans les écoles de la République.

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Materiel didactique O n prépare u n nouveau matériel didactique destiné a u x élèves des écoles secondaires pour l'enseignement de la botanique, des langues russe et ukrainienne, de la littérature, de l'histoire et des mathématiques. Publications U n grand n o m b r e d'ouvrages didactiques destipour les maîtres été édités. Beaucoup de n ¿ s a u x maîtres on t livres sont consacrés à la description des expériences pédagogiques des meilleurs maîtres. E n 1955, 117 ouvrages de ce genre ont été publiés avec u n tirage de 1.371.000 exemplaires. D e leur côté, les instituts de recherches scientifiques et de psychologie et les professeurs des instituts pédagogiques et des universités ont publié un grand n o m b r e d'ouvrages scientifiques, des manuels didactiques et des recueils d'articles à l'intention des maîtres. Ces études sont consacrées a u x problèmes essentiels de l'éducation et de l'instruction, a u x méthodes d'enseignement de diverses disciplines. Les instituts de recherches de pédagogie et de psychologie d'Ukraine s'occupent constamment d'améliorer les p r o g r a m m e s scolaires et la qualité des manuels et publient de nouveaux ouvrages méthodologiques à l'intention des enseignants. D a n s la R . S . S . d'Ukraine paraissent mensuellement les revues pédagogiques « L'école soviétique » et « L'éducation préscolaire » et u n e fois tous les deux mois les revues méthodologiques et scientifiques « L a langue ukrainienne à l'école », « L a littérature ukrainienne à l'école ». E n outre, la revue de pédagogie « L'éducation soviétique » fait paraître u n grand n o m b r e d'ouvrages destinés a u x maîtres.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Formation Afin de former des enseignants capables d'assurer l'enseignement polytechnique dans les écoles d'instruction générale, on a apporté des modifications sensibles dans les plans d'études des instituts pédagogiques. Les départements de physique et de mathématiques prévoient à présent la division des deux spécialités (physicien et mathématicien) dès la première année d'études et n o n à partir de la troisième c o m m e il était d'usage auparavant. D e nouvelles disciplines ont été introduites (principes du fonctionnement des machines, thermotechnique, avec travaux d'application sur les automobiles et les tracteurs, procédés d'utilisation des films éducatifs). Les heures consacrées au dessin industriel ont été doublées et o n a sensiblement a u g m e n t é les heures de travaux pratiques dans les ateliers scolaires. L e cours de radioélectrotechnique est divisé en deux : électrotechnique et radiotechnique et le n o m b r e d'heures consacrées à ces cours a été augmenté. L e département de l'histoire naturelle s'est enrichi d ' u n cours de technologie chimique ; on a augmenté le n o m b r e d'heures consacrées a u x principes de l'économie rurale et l'on réserve davantage de temps à l'exercice de la pratique dans les c h a m p s , en relation avec le cours d'économie rurale, ainsi q u ' à la m é t h o d e d'enseignement de l'histoire naturelle, etc. O n a étudié de m ê m e divers projets relatifs à la création de départements et instituts physiques, techniques et agrobiologiques.

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Pour renforcer la formation pratique des étudiants des instituts pédagogiques, on a prolongé la durée de la pratique pédagogique de douze à dix-sept semaines. E n outre, chaque étudiant de la quatrième année exerce pendant deux mois les fonctions de maître d'école à titre de stagiaire. Afin d'améliorer la formation des instituteurs des quatre premières classes, on a examiné la possibilité d'organiser auprès de certains instituts pédagogiques des départements qui formeraient des instituteurs primaires possédant une instruction supérieure. E n 1955, le gouvernement a proclamé que la tâche principale qui incombe aux facultés d'histoire, de philosophie, de biologie, de géographie, de chimie et physique, mathématiques des universités d'Etat était de former des maîtres hautement qualifiés pour les écoles secondaires. C'est ainsi que 1.433 gradués des universités d'Etat ont été versés en 1955-1956 dans l'enseignement. A partir de 1956, 8 0 % des gradués des universités recevront un poste de maître secondaire en m ê m e temps que les élèves-maîtres formés dans les instituts de formation pédagogique. Perfectionnement E n 1955, 25.194 instituteurs, y compris 2.979 directeurs, ont suivi les cours de perfectionnement des enseignants d'une durée d'un mois. C o m m e les années précédentes, on a organisé en 1955 des « lectures pédagogiques ». A u mois de juin a eu lieu à Kiew une conférence scientifique des dirigeants de l'instruction publique, qui a réuni des travailleurs scientifiques et des maîtres d'école et qui a été consacrée à la question de l'enseignement polytechnique. Toutes ces mesures ont pour but de familiariser les enseignants avec les nouvelles méthodes d'enseignement et d'intensifier les échanges d'expériences pédagogiques.

SERVICES EXTRASCOLAIRES

Activités diverses E n 1955-1956, il existait dans la R . S . S . d'Ukraine 704 établissements extrascolaires, entre autres : 24 palais des pionniers, 469 maisons des pionniers, 88 écoles sportives, 53 stations de jeunes techniciens, 36 stations de jeunes naturalistes, 27 stations de jeunes techniciens et ethnographes. O n ouvrira, en été 1956, 50 centres de jeunes touristes qui favoriseront l'organisation des excursions en été. Il existe 7 chemins de fer pour enfants, 7 parcs et stades pour la jeunesse. Les activités de divers cercles, qui comprennent à présent 157.842 élèves (140.097 l'année précédente), se sont développées. Plus de 2.500 camps de pionniers organisés par les organisations professionnelles, les départements de l'instruction publique, les kolkhoz et pouvant recevoir 1.500.000 élèves fonctionneront en été 1956. Près de 1.500.000 élèves ont participé aux cercles de culture physique qui existent dans toutes les écoles. Il y a en Ukraine 88 écoles sportives relevant d u ministère de l'Instruction publique. Elles groupent près de 27.000 élèves. Lors de la deuxième Spartakiade de l ' U . R . S . S . en 1955, le collectif des élèves-sportifs de l'Ukraine s'est classé deuxième. Les écoles de l'Ukraine comptaient, au 1 er janvier 1956, 29.954 détachements de pionniers qui groupaient 3.039.620 m e m b r e s et 14.390 organisations de jeunesse communiste qui groupaient 780.068 komsomols.

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CONCLUSION

E n exécutant les décisions du gouvernement soviétique concernant l'enseignement, les maîtres et les travailleurs de l'instruction publique de la R . S . S . d'Ukraine s'efforcent : a) d'arriver, au cours du sixième plan quinquennal, à la généralisation de l'enseignement secondaire ; b) de développer la formation polytechnique des élèves dans les écoles d'enseignement général ; c) d'améliorer le travail éducatif et l'enseignement ; d) d'élargir le réseau des établissements extrascolaires dans les villes et les villages ; e) de renforcer la base matérielle et didactique de l'école d'enseignement général ; f) de développer le réseau des écoles d u soir et l'enseignement par correspondance afin que les jeunes travailleurs et les adultes puissent poursuivre des études en dehors des heures de travail. Les enseignants et les travailleurs de l'instruction publique qui éduquent la jeune génération dans u n esprit d'humanisme socialiste et d'amitié entre tous les peuples du m o n d e sont conscients d'avoir remporté de nouveaux succès dans les différents domaines de l'instruction publique.

UNION BIRMANE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 J Introduction — Constructions scolaires — Développement quantitatif — Emploi de la langue nationale — Manuels — Plans d'études — Recherches pédagogiques — Auxiliaires de l'enseignement — Pénurie de maîtres — Enseignement professionnel — Education de la femme — Education artistique — Education physique — Conclusion.

Introduction Durant l'année écoulée, l'administration et l'organisation de l'enseignement, les plans d'études et les méthodes tendaient tous vers la réalisation rapide des cinq points fondamentaux du plan d'éducation, exposés dans le rapport sur le m o u v e m e n t éducatif en 1954-1955. Cette réalisation exige des efforts sans précédent pour faciliter l'accès à l'éducation, équiper les écoles et financer l'enseignement. L a charge est lourde et hors de proportion avec les ressources d u pays qui, après avoir été u n c h a m p de bataille pendant près de cinq ans, est sorti en ruines de la seconde guerre mondiale. Mais on constate avec satisfaction que cet effort est récompensé par l'enthousiasme d u peuple pour l'éducation. Il est évident q u e toute mesure tendant à généraliser l'enseignement risque d'abaisser son niveau. C'est pourquoi des projets ont été mis sur pied afin, d'une part, de consolider et d'améliorer ce niveau et, d'autre part, de faire face a u x besoins nouveaux. Constructions scolaires E n plus des trente-neuf nouvelles écoles secondaires supérieures d'Etat dont il a été question dans le rapport sur le m o u v e m e n t éducatif de l'année précédente, deux nouveaux bâtiments du m ê m e type ont été construits en 1955-1956, tandis q u e quinze autres sont en voie de construction, dont dix seront terminés en 1956-1957. L e bâtiment de l'école normale à Mandalay a été achevé a u cours de cette année. Tandis que la construction des écoles secondaires, qui peuvent admettre de cinq cents à huit cents élèves, incombe à l'Etat, celle des bâtiments scolaires primaires est à la charge des autorités scolaires locales. L e n o m b r e d'écoles primaires construites a été plus élevé q u ' o n ne l'avait prévu, grâce surtout à la participation de la population sous forme de donations. L'équipement des 11.075 écoles primaires existantes comptant chacune soixante élèves en m o y e n n e pose des problèmes sérieux. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'Union Birmane,

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Développement quantitatif D e s principes tels que « l'égalité d'accès à l'éducation » et « l'école secondaire pour tous » ne sont pas de vains slogans de propagande. Les statistiques prouvent que ces mots d'ordre ont été transformés en actes. C'est ainsi qu'en 1955-1956, le n o m b r e d'écoles publiques était le suivant : 221 écoles secondaires, 415 moyennes et 11.075 primaires, fréquentées respectivement par 41.252, 143.448 et 1.186.288 élèves. Emploi de la langue U n certain progrès a été enregistré dans l'emploi nationale ¿e la langue birmane jusqu'au niveau secondaire. A partir de 1957, les examens de l'école m o y e n n e (troisième année d u second degré) auront lieu en birman dans toutes les branches, l'anglais restant la deuxième langue obligatoire d u plan d'études secondaires. L a campagne en faveur de l'emploi de la langue nationale dans les écoles est menée en collaboration avec le directeur de l'édition des manuels et la Société birmane de traduction, qui est une institution semi-gouvernementale. A u début, l'emploi du birman c o m m e langue d'enseignement a rencontré la méfiance m ê m e des anciens maîtres ; aujourd'hui, cependant, cette pratique s'est implantée solidement. Manuels L a question qui reste à résoudre est de mettre à la disposition des élèves u n nombre suffisant de manuels et d'ouvrages de consultation en langue birmane pour toutes les branches du plan d'études de l'école secondaire (sauf les langues). L e directeur de l'édition des manuels en collaboration avec la Société birmane de traduction a déjà dressé u n plan à cet effet et plusieurs équipes de spécialistes se sont mises au travail. L e ministère de l'Education se rend bien compte, cependant, que l'on ne peut pas précipiter les événements. L a pénurie des manuels risquant d'entraver le progrès de l'enseignement, le gouvernement a mis sur pied, au sein de la direction de l'éducation, u n département de prêt et de location de manuels. Plans d'études L a commission des plans d'études a élaboré ceux des écoles primaires et secondaires. Après approbation par le ministère de l'Education, ces plans sont entrés en vigueur au début de l'année scolaire 1955-1956. Des schémas détaillés de leçons ont été rédigés lorsque cela se révélait nécessaire et des explications complémentaires ont été fournies a u x directeurs d'école et a u x maîtres. E n outre, des sous-commissions des programmes ont été constituées et chargées de l'application des dispositions prises pour chacune des branches d'enseignement. L e fait que le début de l'enseignement de l'anglais a été repoussé en cinquième, soit jusqu'au m o m e n t où l'élève est censé avoir acquis une certaine maîtrise de sa langue maternelle, a suscité bien des critiques. Des recherches ont été entreprises pour examiner le problème à fond. U n opuscule a été publié en anglais et en birman pour faire ressortir les avantages d ' u n tel système d u point de vue politique, philosophique, psycho-pédagogique et social. L a nouvelle méthode d'enseignement n o m m é e Intellectual Approach ou Disciplinary Approach a été mise à l'essai. Elle se distingue de la méthode directe qui fut en vogue pendant de nombreuses années.

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Tenant c o m p t e des différences entre les besoins des écoles, o n a pensé qu'il était préférable d'établir u n p r o g r a m m e particulier pour chaque établissement, ce p r o g r a m m e devant s'adapter harmonieusement à la structure économique et sociale d u milieu ; les propositions concrètes faites à cet effet seront immédiatement mises à exécution. Recherches pédagogiques L a division des recherches, instituée au début de cette année, a entrepris u n e c a m p a g n e pour l'amélioration de la discipline et de l'esprit de corps à l'école. Cette division s'occupe également de fournir des conseils a u x étudiants, d'organiser des excursions scolaires, des visites sociales, etc., tout cela dans le cadre de l'éducation pour la démocratie. E n outre, la division des recherches a préparé les projets suivants, les premiers de ce genre en Birmanie : 1) élaboration, validation et standardisation de tests verbaux d'intelligence en langue birmane, de tests de connaissances (birman, arithmétique) et de tests d'aptitudes ; 2) emploi de fiches scolaires pour l'orientation scolaire et professionnelle ; 3) diagnostic et traitement éducatifs ; 4) orientation scolaire et professionnelle ; 5) publication de monographies professionnelles ; 6) coordination des plans d u ministère de l'Education avec les autres plans de développement d u gouvernement ; 7) e x a m e n s psychologiques des élèves des écoles publiques en v u e de la réforme des plans d'études et de leur adaptation a u x différents quotients intellectuels. Auxiliaires de L a radio diffuse régulièrement des p r o g r a m m e s l'enseignement scolaires en anglais et en birman. Toutes les écoles secondaires d u cycle m o y e n et d u cycle supérieur possèdent des postes de radio mis à leur disposition par le gouvernement. D'autre part, des représentations cinématographiques sont données a u x élèves. L e développement des bibliothèques se poursuit aussi à u n r y t h m e réjouissant. Pénurie de maîtres U n conseil spécial a été n o m m é pour remédier à la grave pénurie de maîtres. Les maîtres auxiliaires ayant reçu u n e formation abrégée de deux mois sont tenus, avant de pouvoir obtenir leur certificat de maître primaire, d'enseigner pendant deux ans dans u n e école primaire de l'Etat et de suivre ensuite u n cours complémentaire dans u n e école normale o u u n collège. C'est ainsi qu'actuellement 8 7 8 maîtres auxiliaires qui avaient suivi le cours de formation accélérée de deux mois en 1952 participent a u cours complémentaire à l'école normale d'Etat à M a n d a l a y et a u x instituts d'Etat de M o u l m e i n , Meiktila et Kyaukpyu. Enseignement professionnel Des branches pratiques adaptées, d'une part, aux élèves doués intellectuellement et, d'autre part, aux élèves possédant des aptitudes manuelles ont été introduites dans les écoles secondaires. L'agriculture, l'élevage, les arts industriels et des connaissances c o m m e r ciales font partie des plans d'études. D e s cours relatifs à ces branches sont donnés dans les écoles normales et un inspecteur de l'enseignement technique et professionnel est chargé de la surveillance de ces enseignements. L'institut d'agriculture continue à préparer des diplômés dans ce domaine. L e cours complet dure deux ans et cent élèves y sont reçus chaque année.

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U n nouvel institut technique d'Etat a été ouvert en 1955 ; ses ateliers peuvent contenir deux cents élèves. L e bâtiment de l'école polytechnique de Rangoon a été inauguré en juin 1956. L e centre de formation artisanale et les classes du soir de l'institut technique d'Etat poursuivent leur activité. Dans les écoles secondaires supérieures, des classes préparant aux études de médecine continuent à fonctionner. Education de la femme U n e attention particulière est toujours consacrée à l'éducation des jeunes filles. L'économie domestique, la puériculture, la cuisine, le tricot et la couture figurent parmi les branches que les jeunes filles birmanes choisissent le plus volontiers. Actuellement, les arts ménagers sont enseignés systématiquement dans quarante-deux écoles. Education artistique Pas moins de deux cents maîtres d'arts plastiques enseignent actuellement dans les écoles secondaires des cycles m o y e n et supérieur. Trois des travaux exposés à l'exposition internationale d'art à la Nouvelle Delhi ont obtenu des premiers prix et un autre un premier prix à l'exposition internationale d'art à Tokio. Education physique L'éducation physique des garçons ayant été séparée de celle desfilles,l'enseignement de cette discipline sera contrôlé par des inspecteurs adjoints et u n inspecteur délégué pour chacune de ces deux catégories d'élèves. Conclusion L e désir d'éducation s'est révélé plus grand que les possibilités du pays. Compte tenu de la situation actuelle, il y a lieu pourtant d'envisager l'avenir avec optimisme. C o m m e dans les trois années précédentes, on continue à créer mille écoles primaires, quatrevingts écoles moyennes et vingt écoles secondaires supérieures par année, tout en se préoccupant de former des maîtres et d'équiper les nouveaux bâtiments pour répondre aux nouveaux besoins de l'éducation.

U.R.S.S. LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 I N T R O D U C T I O N — A D M I N I S T R A T I O N SCOLAIRE — Direction de l'instruction

publique — Budget — Bâtiments scolaires — ORGANISATION SCOLAIRE — Généralisation de l'enseignement secondaire — Enseignement supérieur et professionnel du second degré — Cours du soir et par correspondance — P L A N S D'ÉTUDES,

PROGRAMMES

E T M É T H O D E S — Développement de l'enseignement

polytechnique — Manuels — Internats — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation — Perfectionnement — ACTIVITÉS EXTRASCOLAIRES — Recherches pédagogiques — Activités périscolaires — Santé et développement physique des écoliers — Nouveaux établissements —• Littérature enfantine — Mouvements de jeunesse — A S P E C T INTERNATIONAL D E L ' É D U C A T I O N — Relations avec les autres pays.

INTRODUCTION

L'année 1955 a marqué la fin du cinquième plan quinquennal de développement de l'économie nationale de l'Union Soviétique (1951-1955). A u cours de ce lustre, l'Union Soviétique a obtenu de grands succès dans les domaines économique et culturel. Le X X e Congrès du parti communiste de l'Union Soviétique, qui s'est tenu en février 1956, a fait le bilan du cinquième plan quinquennal et a défini les perspectives du développement ultérieur dans la voie de l'édification du communisme. Toutes les réalisations du peuple soviétique dans le domaine de la culture, de la science, de l'instruction sont indissolublement liées au développement de l'industrie et en premier lieu à celui de l'industrie lourde, c o m m e étant la base de la production socialiste, des transports et de l'agriculture. A u cours du sixième plan quinquennal (1956-1960), l'Union Soviétique fera de nouveau un pas important vers la création d'une puissante base de production matérielle de la société communiste, ce qui pose le problème de la création des conditions nécessaires au passage historique du pays des soviets du socialisme au communisme. C'est pourquoi l'on trouvera dans le présent rapport non seulement un exposé des principaux résultats obtenus dans le domaine de l'instruction publique au cours de l'année scolaire 1955-1956, mais aussi quelques données sur le cinquième plan quinquennal et le développement ultérieur de l'instruction publique tel qu'il a été envisagé par le X X e Congrès du parti communiste. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par la déléguée du Gouvernement de l'U.R.S.S.,

M

m e

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ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Direction de l'instruction Durant l'année scolaire 1955-1956, les ministères publique ¿ e l'instruction publique des républiques fédérées ont pris une série de mesures pour améliorer et renforcer les organes de l'administration scolaire. D a n s presque toutes les régions, territoires, républiques autonomes et fédérées ont eu lieu, en plus des conférences scientifiques et pédagogiques habituelles, des réunions interministérielles qui se sont occupées d u développement de l'enseignement polytechnique dans les écoles. Il en est résulté que celles-ci ont reçu une aide importante des entreprises, sovkhozes, kolkhozes et S . M . T . pour l'équipement des ateliers, l'organisation des stages, la formation industrielle des élèves, etc. Budget Les crédits affectés en Union Soviétique à l'instruction publique augmentent d'année en année. A u cours d u cinquième plan quinquennal on a dépensé à cet effet 311,5 milliards de roubles. Les crédits inscrits dans le budget national de l'instruction publique et de la culture de F U . R . S . S . ont été de 68,4 milliards de roubles en 1955 et de 72,6 milliards en 1956. L e total des crédits alloués en 1956 a u x œuvres sociales et culturelles s'est élevé à 161,5 milliards de roubles ( + 9 % ) . U n des m o y e n s permettant d'augmenter les crédits affectés à la prospérité matérielle et culturelle d u peuple est la réduction des dépenses militaires. Celles-ci ont été réduites en 1956 de 10 milliards de roubles par rapport à 1955 et seront encore diminuées après une seconde démobilisation de 1.200.000 h o m m e s . L e pourcentage des crédits affectés aux œuvres sociales et culturelles dans les républiques fédérées et autonomes par rapport au total des dépenses est de 6 1 , 3 % pour la Fédération de Russie, de 6 5 , 1 % en Ouzbékistan, de 5 8 , 6 % en Kirghizie, etc. Bâtiment» scolaires E n 1955, l'Etat a bâti et mis en service dans l'ensemble de l'Union Soviétique 1.168 nouvelles écoles permettant de loger 404.000 écoliers, dont 738 écoles dans la Fédération de Russie pouvant recevoir 241.000 élèves. Pendant le cinquième plan quinquennal on a bâti et mis en service 11.417 écoles où ont été reçus 2.536.000 élèves, dont 672.000 grâce à l'initiative et a u x apports des kolkhozes. Etant donné q u ' a u cours d u sixième plan quinquennal on va procéder à la généralisation de l'enseignement secondaire et que les écoles ne recevront qu'une seule équipe d'élèves par jour, on envisage la construction par l'Etat d ' u n n o m b r e d'écoles permettant de loger 4 millions d'élèves, c'est-à-dire environ deux fois plus q u ' a u cours d u cinquième plan quinquennal. D'autre part, o n compte aussi sur une participation plus large des kolkhozes à la construction et à l'équipement des écoles. O n projette de^ nouveaux plans pour la construction des bâtiments scolaires. ORGANISATION

SCOLAIRE

Généralisation de Les décisions du X I X e Congrès du parti coml'enseignement secondaire passage, en U . R . S . S . , muniste concernant le de l'école de sept ans à l'enseignement secondaire général de dix ans dans

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le cadre du cinquième plan quinquennal ont été dans leur ensemble exécutées avec succès. L'enseignement secondaire général (écoles d'enseignement général et écoles secondaires professionnelles du m ê m e niveau) a été pratiquement introduit dans toutes les grandes villes, soit dans les capitales des républiques fédérées et autonomes et les centres industriels importants des diverses régions et territoires. L e nombre des écoles secondaires a aussi considérablement augmenté dans les localités rurales. D e 1950 à 1955, le nombre des écoles secondaires en Union Soviétique a augmenté de 8 0 % et celui des élèves de 8 e , 9 e et 10 e (y compris les écoles de la jeunesse ouvrière et rurale) a plus que triplé (3,4 fois dans l'ensemble, 3,7 fois pour les localités rurales), ce qui représente une augmentation de 4,3 millions d'élèves. D a n s les villes, plus de 9 0 % des élèves ayant terminé en 1955 l'école de sept ans poursuivent au cours de l'année scolaire 19551956 leurs études dans les écoles secondaires complètes de dix ans et dans les technicums. E n 1955, le nombre des écoles secondaires a augmenté de 3.000, y compris 1.400 écoles pour les agglomérations rurales. A u cours de l'année scolaire 1955-1956, on comptait 213.000 écoles (y compris les écoles de la jeunesse ouvrière et rurale et les écoles pour adultes), dont 34.000 écoles secondaires, et 30.070.000 écoliers, dont 6.159.000 dans les 8 e , 9 e et 10« classes. Par rapport à 1954, le nombre des élèves des 8 e , 9 e et 10 e classes secondaires (y compris les écoles de la jeunesse ouvrière et rurale) a augmenté de 157.000, dont 90.000 pour les localités rurales, et le nombre des élèves ayant terminé la 10 e secondaire s'est accru de 2 3 % . A u total, près de 35 millions d'élèves fréquentaient en 1955 les écoles primaires, les écoles de sept ans et les écoles secondaires de dix ans, les écoles pour adultes, les écoles professionnelles et les technicums. Si l'on tient compte des institutions de formation et de perfectionnement des travailleurs et des autres formes d'enseignement, on peut affirmer que plus de 50 millions de personnes fréquentaient les écoles. O n estime que le nombre des élèves sortant de la dixième secondaire sera, au cours d u sixième plan quinquennal, de 6.300.000, c'est-à-dire deux fois plus qu'au cours du cinquième plan. Afin de créer des conditions favorables pour la généralisation de l'enseignement secondaire et de faciliter aux jeunes l'accès à l'enseignement supérieur, le Conseil des ministres de l ' U . R . S . S . a supprimé totalement à partir du 1 e r septembre 1956 les droits d'inscription dans les classes avancées des écoles secondaires, dans les écoles secondaires spécialisées et dans les écoles du niveau supérieur. A la suite de cette mesure, les études dans tous les établissements de l ' U . R . S . S . sont maintenant gratuites. L e nombre croissant des élèves terminant la 10 e secondaire permet d'acheminer chaque année beaucoup plus de jeunes capables dans les entreprises et de répondre ainsi aux besoins techniques de l'industrie. D a n s certains cas, les jeunes gens et les jeunesfillessont immédiatement dirigés dans les usines ou dans les exploitations agricoles où ils font u n stage pratique. D a n s d'autres cas, ils reçoivent une préparation spéciale dans des établissements d'enseignement technique, dans les écoles professionnelles où ils suivent des cours de courte durée. Actuellement, plus de la moitié des diplômés des écoles secondaires sont dirigés dans les entreprises.

406 Enseignement supérieur et professionnel du second degré

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L e nombre croissant des diplômés des écoles secondaires a permis d'augmenter les effectifs .

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° des écoles supérieures et d élever le niveau des spécialistes de catégorie moyenne et supérieure. O n a admis, en 1955, dans les écoles supérieures de l ' U . R . S . S . 441.400 étudiants contre 349.000 en 1950 et dans les technicums et autres établissements secondaires spécialisés 587.500 étudiants contre 426.300 en 1950. A u total, 1.867.000 étudiants faisaient en 1955 leurs études dans les établissements supérieurs, y compris ceux par correspondance (620.000 de plus qu'en 1950), et 1.959.000 (661.000 de plus qu'en 1950) dans les technicums et autres écoles secondaires spécialisées, y compris celles par correspondance. Ces chiffres étaient respectivement de 1.171.900 et 1.193.600 pour la Fédération de Russie, 13.600 et 13.600 pour la Kirghizie, 49.200 et 67.400 pour le Kazakhstan, 11.900"et 16.100 pour l'Estonie, etc. Il n'est pas inutile de rappeler qu'avant la révolution, en 1914 (pour l ' U . R . S . S . jusqu'en septembre 1939), seulement 112.000 étudiants fréquentaient les écoles supérieures, dont 10.700 obtenant le diplôme de spécialistes, tandis qu'en 1955 le nombre des spécialistes sortis des écoles supérieures et professionnelles du second degré s'est élevé à près de 640.000 (70.000 de plus qu'en 1954). A u total, au cours du cinquième plan quinquennal, 2.242.000 étudiants (32% de plus qu'au cours du quatrième plan) ont terminé leurs études dans toutes les écoles supérieures et professionnelles du second degré (cours par correspondance et du soir non compris), et si l'on compte ceux qui cumulent études et travail dans les usines, le nombre des spécialistes qui ont été formés s'élève à 2.681.000 (39% de plus que pendant le quatrième plan quinquennal). L e nombre total des spécialistes possédant une instruction supérieure complète ou secondaire spécialisée dépassait en 1955 de 1 1 % celui de 1954 et s'élève actuellement à 5.500.000 ; il s'est accru d'une fois et demie au cours du cinquième plan quinquennal. C'est à juste titre que l'on estfieren U . R . S . S . des résultats obtenus grâce à l'octroi de l'égalité aux femmes, résultats spécialement tangibles dans le domaine de l'instruction. C'est ainsi que parmi les spécialistes possédant une instruction supérieure 5 3 % sont des femmes. Près de 10.000 femmes sont en possession de diplômes scientifiques et de titres universitaires. Les décisions d u X X e Congrès du parti communiste prévoient pendant le sixième plan quinquennal la préparation de spécialistes dans la mesure des besoins d u développement économique et culturel d u pays. C'est pourquoi la promotion des spécialistes ayant une instruction supérieure ou professionnelle du second degré sera augmentée d'environ une fois et demie par rapport au plan précédent. Dans le domaine de l'industrie lourde, du bâtiment, des transports et de l'agriculture, cette proportion sera d'environ le double. O n espère préparer 4 millions de spécialistes, soit presque autant que pendant les deux plans quinquennaux précédents. Les écoles supérieures doivent fournir au cours du sixième plan quinquennal plus de 650.000 ingénieurs et spécialistes de l'industrie, des transports, des bâtiments et de l'agriculture. O n s'efforcera d'assurer une répartition plus juste des écoles supérieures à travers le pays et de développer ces écoles dans l'Oural, la Sibérie, l'Extrême-Orient et le Kazakhstan.

u.R.s.s.

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L'édification économique et culturelle en U . R . S . S . exige l'élévation du niveau de préparation de spécialistes qui devront connaître parfaitem e n t les nouvelles acquisitions de la science et de la technique tant dans le pays qu'à l'étranger, ainsi que les nouvelles méthodes de production. Cours du soir E n 1955, trois millions de personnes suivaient et par correspondance e n d e h o r s de leurs heures de travail des cours dans les écoles supérieures, dans les écoles professionnelles du second degré, les écoles secondaires de la jeunesse ouvrière et rurale d u soir et dans les écoles pour adultes, de m ê m e que des cours par correspondance. Pendant le sixième plan quinquennal, les cours d u soir et par correspondance connaîtront u n nouvel essor. U n e plus large possibilité de recevoir une instruction supérieure ou secondaire en marge de leur travail sera donnée aux techniciens et ingénieurs ainsi qu'aux ouvriers et kolkhoziens. PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES ET MÉTHODES

Développement de l'enseignement polytechnique r

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Malgré les succès évidents obtenus par l'école soviétique, il reste toutefois à résoudre encore de ,

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^ nombreux problèmes pédagogiques. L'application des nouveaux programmes des disciplines générales, l'introduction de l'enseignement des travaux manuels dans les classes inférieures et celle des travaux pratiques (construction de machines, agriculture, électrotechnique) dans les classes supérieures n'ont été que les premiers pas vers l'enseignement polytechnique et se sont avérées insuffisantes. Les défauts des écoles secondaires, et en particulier l'insuffisance de l'enseignement polytechnique, ont été critiqués au X X e Congrès d u parti communiste. L e Congrès a constaté u n m a n q u e de coordination entre l'enseignement et la vie et une préparation insuffisante à l'activité pratique et a proposé de poursuivre les efforts faits au cours du cinquième plan quinquennal en donnant aux écoliers des notions élémentaires de la production industrielle et agricole, en renforçant le lien entre l'enseignement et les travaux socialement productifs et en formant une nouvelle génération d'après les principes communistes du travail. L e développement rapide de l'enseignement polytechnique exige non seulement l'introduction de nouvelles disciplines mais aussi le contact des élèves avec le travail des entreprises, des kolkhozes, des sovkhozes, des terrains d'essais et des ateliers. C'est pour atteindre ce but que le ministère de l'Instruction publique de la Fédération de Russie, en collaboration avec l'Académie des sciences pédagogiques, a augmenté le nombre d'heures consacrées aux travaux manuels et pratiques dans les ateliers et les terrains d'essais et remplacé dans les classes de 8 e , 9 e et 10 e les travaux pratiques d'étude de machines, d'électrotechnique et d'agriculture par « les fondements de la production industrielle et agricole » et par des travaux pratiques dans les entreprises, les kolkhozes, les sovkhozes et les S . M . T . Il va de soi que ces mesures ne doivent pas entraîner une diminution d u niveau de l'instruction générale. Sur l'initiative de nombreuses écoles et des autorités locales de l'instruction publique, les élèves de 8 e et 9 e ont fait pendant l'été 1956 un stage pratique d'agriculture.

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Manuels Parallèlement à la réforme des p r o g r a m m e s , l'élaboration des n o u v e a u x manuels se poursuit activement. A u cours des quatre dernières années, le ministère de l'Instruction publique et son service d'édition de manuels scolaires ont publié cinquante-huit n o u v e a u x manuels de géographie, de mathématiques, d'histoire et de langues étrangères. Lors de la révision ou de l'élaboration des manuels, o n s'efforce de faire correspondre leur contenu avec l'état actuel de la science, de corriger ce qui est erroné o u périmé, et de réduire le v o l u m e des connaissances exigées afin de ne pas surmener les écoliers tout en gardant au m a n u e l sa haute qualité didactique et artistique. Internats L a décision d u X X e Congrès d u parti c o m m u n i s t e concernant la création d'internats en U n i o n Soviétique revêt une importance spéciale. Certes, la famille et l'école sont les principaux centres d'éducation des enfants, mais actuellement ils sont insuffisants. D a n s le rapport d u Comité central d u parti communiste au Congrès, N . S . Khrouchtchev a fixé les buts des internats et rappelé q u e la guerre avait laissé beaucoup de veuves sur qui retombe le lourd fardeau d'élever seules leurs enfants, q u e dans beaucoup de familles le père et la m è r e travaillent dans les usines et les bureaux et ne peuvent pour cette raison s'occuper q u e partiellement de l'éducation de leurs enfants. Cela explique q u ' u n grand n o m b r e d'enfants sont livrés à e u x - m ê m e s , ce qui ne peut avoir q u e des conséquences néfastes. D a n s le passé, les classes dirigeantes avaient créé u n système d'éducation privilégié répondant au régime et à l'esprit de l'époque. L e socialisme n'a pas pour but de former une caste aristocratique hostile au peuple mais d'éduquer les bâtisseurs de la société nouvelle, des citoyens à l'âme généreuse et profondément dévoués à leur peuple. C'est précisément ce but q u e poursuivent les internats. Les enfants y seront reçus exclusivement sur la d e m a n d e des parents, qui pourront voir leurs enfants les jours de fête, pendant les vacances et les heures de loisir. Les enfants dont les parents ont u n salaire peu élevé ou qui ont u n e grande famille à leur charge seront reçus dans les internats a u x frais de l'Etat. Les parents jouissant d ' u n salaire plus élevé participeront a u x frais, tandis que les autres devront payer entièrement ces frais. O n prépare activement dans toutes les républiques l'ouverture des internats qui aura lieu au cours de l'année scolaire 1956-1957.

P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Formation L a généralisation de l'enseignement secondaire exige la formation d u n o m b r e indispensable d'enseignants. E n 1955, o n a formé 95.000 maîtres primaires et secondaires ; o n en formera 100.000 en 1956. L e X X e Congrès d u parti communiste de l'Union Soviétique a remarqué q u e si la quantité de spécialistes préparés est suffisante, la qualité de la préparation doit faire l'objet d'une sérieuse attention. U n e des principales insuffisances est le faible lien entre les écoles supérieures, la pratique et la production. L'enseignement supérieur doit remanier ses p r o g r a m m e s

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de façon que les étudiants, tout en suivant les cours, soient en rapport avec la vie, la production, les entreprises, les kolkhozes, les sovkhozes et s'initient ainsi à la production industrielle et agricole. Ces observations peuvent s'appliquer aussi aux écoles normales, qui n'assurent pas encore une préparation professionnelle d'un niveau assez élevé et ne réussissent pas à établir un lien assez étroit entre la vie et le travail scolaire. C'est pourquoi l'on procède à la révision et au perfectionnement des plans d'études et des programmes des écoles normales ; on porte une plus grande attention au travail personnel des étudiants, on renforce leur préparation polytechnique et pédagogique et l'on prépare de nouveaux manuels pour les écoles normales. Perfectionnement Pour aider les enseignants à appliquer le plan d'enseignement polytechnique on a organisé, pendant l'année scolaire 1955-1956, dans tous les territoires, régions, républiques autonomes et fédérées, des cours systématiques de perfectionnement des professeurs de physique, de chimie, de biologie, de direction des travaux pratiques, etc. Pendant les cours et dans les cercles didactiques, on a surtout veillé à ce que les maîtres acquièrent dans les laboratoires, les visites aux usines, sovkhozes, kolkhozes, S . M . T . , par des travaux dans les ateliers et sur les terrains d'essais scolaires les habitudes pratiques nécessaires pour que l'enseignement polytechnique porte ses fruits. Pour aider les enseignants on a édité en 1955-1956 une grande quantité d'ouvrages didactiques, notamment sur l'enseignement polytechnique, sur les leçons de russe, de mathématiques, de biologie, de chimie, de physique et autres matières et sur le travail éducatif. O n a publié une seconde édition de « L'Ecole » et du « Guide du directeur d'école ». E n 1956 a eu lieu le V I e Congrès des syndicats des enseignants des écoles primaires et secondaires. Il s'est préoccupé de l'état de l'instruction publique, du perfectionnement des enseignants et de l'introduction dans la pratique des données de l'expérience pédagogique. L e congrès a adopté un nouveau statut du syndicat qui portera désormais le n o m de Syndicat des travaj'leurs de l'enseignement.

ACTIVITÉS

EXTRASCOLAIRES

Recherches pédagogiques L'étude des problèmes relatifs à la théorie et à la pratique de l'enseignement soviétique incombe à l'Académie des sciences pédagogiques de la Fédération de Russie ainsi qu'aux instituts nationaux de recherches pédagogiques et aux écoles normales supérieures. Depuis sa fondation, et notamment au cours des dernières années, l'Académie des sciences pédagogiques a étudié les problèmes relatifs à l'enseignement de l'orthographe et de la lecture, de la langue russe, de l'arithmétique et préparé quelques manuels de russe, d'arithmétique et de sciences naturelles. E n 1955, elle a donné aux écoles des indications sur l'enseignement des travaux manuels dans les premières classes. O n a publié à l'intention des maîtres des écoles secondaires des indications sur la méthode d'enseignement de la langue russe, de la littérature, des sciences naturelles, de la chimie et de la physique. Les ouvrages suivants : « Les bases de l'orthographe russe », « L'enseignement de l'ortho-

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graphe dans les écoles secondaires », « L'étude de la morphologie à l'école », « L a méthode de l'analyse grammaticale », « L a méthode de la lecture », publiés par l'Académie, ont été d'une grande utilité aux enseignants. O n a édité aussi : « L a méthode de l'enseignement de la zoologie » ,« C o m m e n t enseigner la botanique », « Cours de botanique », etc. L'Académie a publié une série de guides didactiques sur les questions concernant l'enseignement polytechnique, par exemple : « L'enseignement de la biologie », « L'enseignement de la chimie à l'école », « L'enseignement polytechnique dans les écoles secondaires », etc. Elle a préparé aussi de nouveaux manuels de pédagogie, d'histoire de la pédagogie et de psychologie et créé u n grand nombre de modèles de matériel scolaire et de matériel didactique, utilisés pour la plupart dans les écoles. L'activité de l'Académie des sciences pédagogiques a été soumise à la critique du X X e Congrès du parti communiste. O n a fait remarquer que la science pédagogique est encore en retard sur la vie et les problèmes chaque jour plus vastes de l'école et de l'enseignement, que l'Académie travaille trop lentement en ce qui concerne l'étude d'importants problèmes pédagogiques et qu'elle ne tient pas encore assez compte des expériences pédagogiques, que la généralisation scientifique des résultats de ces expériences n'est pas encore le principe directeur des recherches pédagogiques, que les activités de l'Académie et des autres instituts de recherches scientifiques sont mal coordonnées. Afin de rattraper le retard de la science pédagogique, on a fixé à l'Académie des sciences pédagogiques les buts suivants : combler le fossé qui sépare l'école de la vie, généraliser les résultats des expériences d'avantgarde, transformer la structure de l'Académie pour l'adapter aux besoins de la vie, recruter et répartir d'une façon adéquate les cadres scientifiques, organiser le travail expérimental dans les écoles et autres établissements de l'instruction publique. Activités périscolaires L e X X e Congrès du parti communiste de l'Union Soviétique a décidé de développer le travail éducatif dans les écoles et les établissements extrascolaires et d'élargir les activités en dehors de l'école. L e devoir de l'école soviétique est de développer dans la jeune génération le sens moral, le sens de la solidarité internationale, le respect et l'amour envers les autres peuples, ce but pouvant être atteint pendant les leçons, au sein de la famille et de la société. C'est ainsi que l'on s'applique toujours davantage à faire participer les écoliers aux travaux socialement productifs. Des millions d'écoliers prennent part chaque année à l'embellissement des villes et des villages, aux récoltes et autres travaux agricoles. Ils participent aussi à l'exposition agricole de l ' U . R . S . S . E n 1955, 350 jeunes naturalistes ont reçu des médailles et des diplômes d'honneur en récompense de leurs résultats obtenus dans la culture et l'élevage. Il faut mentionner aussi l'exposition de la technique enfantine de l ' U . R . S . S . où plus de 2.000 objets étaient exposés, le rallye des jeunes naturalistes de la Fédération de Russie (500 participants) et le rallye des jeunes touristes (1.000 participants). D a n s la seule Fédération de Russie, près d'un million de pionniers et d'écoliers ont participé aux excursions touristiques. Des expositions, rallyes et excursions du m ê m e genre auront lieu en 1956. L'année scolaire 1955-1956 est caractérisée par de nouvelles réalisations dans le domaine de l'éducation esthétique. L a célébration en Union

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Soviétique de grands anniversaires culturels sur décision du Conseil mondial de la paix, le centenaire de la Galerie Trétiakov, etc. ont eu des répercussions sur l'éducation artistique dans les écoles. L'exposition enfantine des arts plastiques, qui a lieu chaque année, a réuni en 1956 plus de 5.000 travaux. Santé et développement O n continue à s'occuper de l'amélioration de la physique des écoliers santé des enfants et de la jeunesse et de leur développement physique. Durant l'été de 1955 a eu lieu à Kiev la deuxième Spartakiade scolaire de l ' U . R . S . S . comprenant des compétitions d'athlétisme, de gymnastique, de natation, de cyclisme, de basket-ball et de volley-ball. A u total près de 9 millions d'écoliers de la 5 e à la 10 e classe, venus de toutes les républiques fédérées, y ont pris part, la victoire étant revenue aux équipes mixtes « Moscou », « Ukraine » et « Russie ». L a troisième Spartakiade scolaire de l ' U . R . S . S . a eu lieu à Moscou. Les écoliers ont participé également à la Spartakiade des peuples de l ' U . R . S . S . E n plus des spartakiades d'été, les écoliers prennent part l'hiver à des compétitions de ski et de patinage. Dans la seule Fédération de Russie, près de 4 millions d'écoliers ont participé durant l'hiver 1955-1956 au concours organisé par le journal « Pionerskaïa Pravda », plusieurs records ayant été battus à cette occasion. Ces compétitions sont surtout fréquentées par les élèves des écoles de sport, qui sont en U . R . S . S . au nombre de 792 (330 dans la Fédération de Russie). Chaque année s'accroît le nombre des terrains de sport, des piscines pour enfants et des stades. O n espère terminer en 1956 à Moscou (Loujniki) la construction d'un grand stade où le sport réservé aux jeunes aura également sa place. Durant l'été de 1955, des millions d'enfants et d'adolescents se sont reposés dans les colonies de vacances, les sanatoriums, les centres de camping et de tourisme ou se sont rendus dans les jardins et les maisons d'enfants dans la banlieue des villes. Cette année, les colonies de vacances des syndicats, les camps et centres de tourisme ont reçu de nouveau de nombreux enfants. L e nombre des terrains de jeux pour enfants, organisés par les entreprises et les écoles, s'accroît constamment ; il en est de m ê m e pour les colonies de vacances kolkhoziennes et interkolkhoziennes. E n 1955-1956, le réseau des écoles-sanatoriums pour enfants débiles ou atteints de déficiences physiques s'est fortement accru. A 1'« Artek », où des milliers de pionniers et d'écoliers viennent chaque année se reposer, on veille avec sollicitude à la santé des enfants. Nouveaux établissements L e X X e Congrès du parti communiste a prévu l'extension, au cours du sixième plan quinquennal, des établissements extrascolaires dans les villes et à la campagne et a invité les clubs, les palais et maisons de la culture, les maisons de la technique et autres établissements culturels à intensifier leur action systématique auprès des écoliers. E n 1955-1956, le réseau des établissements extrascolaires s'est encore agrandi. Dans la seule Fédération de Russie on a ouvert plus de 200 nouveaux établissements de ce genre. L e palais de la culture de la manufacture textile de Triokhgorka à

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Moscou, le palais de la culture des cheminots à Stalingrad, le palais de la culture de l'usine automobile Likhatchev de Moscou, etc. s'occupent beaucoup des enfants. Littérature enfantine U n e importance grandissante est accordée aux lectures en dehors de l'école. C'est ainsi qu'en 1955 les éditions d'Etat de littérature enfantine du ministère de l'Instruction publique ont publié 500 nouveaux livres avec un tirage total de 86.900.000 exemplaires. Les ouvrages de la littérature étrangère traduits en russe et dans les langues des peuples de l ' U . R . S . S . augmentent chaque année. Mouvements de jeunesse L a Fédération communiste léniniste des jeunesses de l ' U . R . S . S . (Komsomol), qui compte dans ses rangs plus de 18 millions de jeunes gens et jeunesfilles,occupe une place importante dans la vie publique de l'Union Soviétique puisqu'elle prend une part active à l'édification économique et culturelle, aide le parti à éduquer la jeunesse dans l'esprit communiste et assume la direction de l'organisation des jeunes pionniers Lénine. L'année 1955-1956 a été caractérisée par le développement des organisations de komsomols et de pionniers et par l'amélioration de leur travail. Elles ont en effet beaucoup aidé à l'installation des ateliers et des terrains d'essais scolaires, des laboratoires et à l'embellissement de l'école. Elles participent activement aux cercles et manifestations extrascolaires les plus divers. Ce sont elles qui organisent dans les blocs de maisons locatives des compétitions sportives, des visites des musées, des expositions, qui obtiennent des billets collectifs dans les cinémas et les théâtres et qui aident les enfants à organiser leurs loisirs. Les camps d'été des komsomols et des jeunes sont aussi très appréciés car les jeunes, tout en se reposant, apportent une grande aide aux kolkhozes et aux sovkhozes dans la plantation des arbres, les semailles, la moisson et autres travaux agricoles. Cette année a été marquée par de nouvelles manifestations de l'élan patriotique de la jeunesse soviétique. D e s milliers de jeunes gens et de jeunesfillespartent sur l'appel du Comité central du parti de l'Union Soviétique et d u Conseil des ministres de l ' U . R . S . S . défricher les vastes étendues de la Sibérie du nord, des steppes du Kazakhstan, construire des centrales électriques, des usines métallurgiques, chimiques, des raffineries de pétrole, des machines, travailler dans les mines, les chemins de fer, les fabriques de ciment et de béton des régions orientales et septentrionnales du pays et dans le Donbass. Il y en a beaucoup parmi eux qui viennent tout juste de terminer l'école secondaire. Ces jeunes trouveront dans cette nouvelle voie u n terrain propice pour l'application de leurs forces et de leur talent en m ê m e temps qu'ils auront la possibilité de continuer leurs études. Mais il faut reconnaître qu'il y a de sérieux défauts dans les organisations des komsomols, surtout en ce qui concerne le travail éducatif et idéologique. Elles ne savent pas toujours faire participer la jeunesse aux activités pratiques et remplacent souvent u n travail vivant par des résolutions et des manifestations verbales. Il y a également des défauts dans le travail des organisations de pionniers. L e devoir des enseignants est d'aider activement ces organisations à corriger ces défauts.

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U.R.S.S. A S P E C T INTERNATIONAL D E

L'ÉDUCATION

Relations avec L ' U n i o n Soviétique suit infailliblement la p o u les autres pays tique léniniste de coexistence pacifique des différents Etats, i n d é p e n d a m m e n t de leur structure sociale, c o m b a t pour la paix et la sécurité des peuples et s'efforce de transformer la tension internationale en une paix durable. C'est pourquoi les liens unissant l'Union Soviétique a u x autres pays, n o t a m m e n t dans le domaine de l'instruction publique, s'affermissent de plus en plus. E n 1955 et au cours de la première moitié de 1956, le ministère de l'Instruction publique a reçu des délégations de travailleurs de l'enseignem e n t venues de l'Angleterre, de la République populaire roumaine, de l'Irlande, de la France, de la République populaire mongole, de la R é p u blique démocratique allemande, de la République populaire de Chine, de la Norvège, de la Tchécoslovaquie, de la République populaire d'Albanie, de la République populaire de Pologne, de la République populaire de Bulgarie, de la République populaire de Hongrie et de l'Afghanistan. E n outre, presque toutes les délégations venues en Union Soviétique sur l'invitation des autres ministères et organisations publiques se sont intéressées à l'instruction publique. A leur tour, des délégations des travailleurs de l'enseignement de l'Union Soviétique se sont rendues en 1955 et dans la première moitié de 1956 dans la République populaire de Pologne, en Suisse, en Suède, au D a n e m a r k , en Angleterre, en France, dans la République populaire m o n gole, dans la République populaire de R o u m a n i e , en Tchécoslovaquie, aux Etats-Unis et dans la République démocratique allemande. Pendant cette période on a envoyé à l'étranger deux expositions sur l'instruction publique en U . R . S . S . à Genève et à Varsovie et une exposition de dessins d'enfants en Italie. O n prépare une exposition pour l'Inde. Les représentants de l'Union Soviétique prennent une part active au travail de î'Unesco, d u Bureau international d'Education et d ' u n certain n o m b r e d'autres organisations internationales. Cet élargissement des rapports internationaux porte sans aucun doute des fruits. Il contribue à la compréhension mutuelle et permet d'utiliser plus largement l'expérience des autres pays. C'est pourquoi ces contacts doivent se multiplier et prendre u n caractère plus systématique et plus profond.

UNION SUD-AFRICAINE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Administration des écoles bantoues — Autres mesures administratives — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E •— Enseignement préscolaire — Délimitation des degrés primaire et secondaire — Enseignement professionnel — Enseignement supé-

rieur —

PLANS D ' É T U D E S E T P R O G R A M M E S

— Changements — M É T H O D E S —

Ecoles européennes — Ecoles indigènes — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation des maîtres — Situation des maîtres — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L A I R E S — Santé des élèves — Psychologues scolaires — Enfance déficiente — D I V E R S — Education des adultes — Relations culturelles avec l'étranger.

ADMINISTRATION

SCOLAIRE

Administration des Chacune des Bantu Community Schools est écoles bantoues inspectée par une commission scolaire composée de sept m e m b r e s . D e s groupes d'écoles sont surveillés par u n conseil scolaire de dix m e m b r e s . Les conseils scolaires qui doivent s'occuper de quarante maîtres ou plus disposent d'une secrétaire à plein temps. D e s subventions spéciales sont accordées pour la rémunération des secrétaires des conseils scolaires. Des mesures ont été prises pour que six cent cinquante autres écoles privées soient reconnues c o m m e Community Schools et bénéficient de la subvention entière. Antres mesures D a n s la province du C a p , les conseils scolaires administratives ^e p e u d'importance ont été intégrés dans les plus grands et u n inspecteur supplémentaire des classes spéciales pour enfants retardés, de m ê m e que deux conseillers scolaires supplémentaires, ont été n o m m é s . Les écoles pour enfants atteints d'encéphalopathie, dans la ville du C a p , à Johannesburg et Pretoria, qui avaient été fondées grâce à l'initiative privée, relèvent du département de l'Education, des Arts et des Sciences depuis le premier août 1955. L e changement le plus important qui s'est opéré au cours de l'année scolaire écoulée au sein d u département de l'Education, des Arts et des Sciences a été la promulgation de la loi sur l'enseignement professionnel (Vocational Education Act), dont il était déjà question dans le rapport précédent. D e s mesures ont été prises en vue d'appliquer quelques-unes des dispositions de cette loi. Les écoles techniques de Carletonville, Krugersdorp et Randfontein, qui dépendent du collège technique de Wiwatersrand, ont été déclarées écoles techniques d'Etat et écoles de commerce d u second degré relevant de l'Etat. U n statut analogue a été 1 D'après le rapport envoyé par le département de l'Education, des Arts et des Sciences de l'Union Sud-Africaine.

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conféré en août 1956 à plusieurs autres écoles annexes du collège technique de Witwatersrand. Budget Les dépenses encourues en 1955-1956 par les six départements de l'éducation de l'Union ont dépassé largement le budget de 62 millions de livres de l'année précédente. Constructions scolaires A la suite de l'extension rapide des champs aurifères dans le nord de l'Etat libre d'Orange, de nombreux bâtiments ont été construits dans ces régions pour faire face à l'augmentation de la population scolaire estimée à deux mille élèves par an. Dans toutes les provinces, et tout particulièrement au Natal, le besoin en constructions scolaires et en foyers d'étudiants continue à se faire sentir. Des plans modèles d'écoles, de laboratoires, de bibliothèques, d'ateliers, etc., sont élaborés avec l'aide d'éducateurs et d'architectes et en collaboration avec le National Institute for Building Research. U n vaste programme de construction d'écoles pour les indigènes a été mis en exécution par la Departmental Building Branch. ORGANISATION

SCOLAIRE

Enseignement préscolaire Le département de l'Education du Cap est en mesure d'aider financièrement les institutions préscolaires. Délimitation des degrés Dans l'Etat libre d'Orange et au Natal, des primaire et secondaire démarches ont été entreprises pour que la huitième classe (standard VI) fasse partie de l'enseignement secondaire. L'organisation scolaire de ces deux provinces coïncide ainsi avec celle des provinces du C a p et du Transvaal. Enseignement professionnel L a loi sur l'enseignement professionnel, entrée en vigueur en 1955, marque une distinction entre l'enseignement professionnel et l'enseignement général. Cette séparation tient compte d'une différenciation naturelle dans le cadre de l'enseignement et élimine en m ê m e temps le danger que les écoles professionnelles empiètent sur le domaine des écoles provinciales. Des dispositions ont été prises, en outre, pour transformer successivement tous les collèges techniques en institutions relevant uniquement du département de l'Education, des Arts et des Sciences. L'augmentation du nombre des élèves à plein temps et à temps partiel pose à la plupart des collèges techniques de nombreux problèmes concernant les locaux, l'équipement et le personnel enseignant. U n nouveau certificat national de secrétariat a été créé, de m ê m e qu'un cours pour employés chargés de la vente. Les études de pharmacien qui comportaient jusqu'ici un apprentissage de trois ans et deux ans d'études à plein temps conprendront dorénavant un apprentissage pratique de deux ans et trois ans d'études à plein temps. Le premier avril 1956, les écoles supérieures de commerce de Johannesburg et d'Ermelo sont passées entièrement aux mains de l'Etat. L'école de commerce du second degré Midland à Cradock reste pour l'instant une école privée subventionnée par l'Etat.

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Les cours complémentaires pour apprentis des régions rurales ont été entravés dans une certaine mesure par le m a n q u e d'installations appropriées et la pénurie de personnel enseignant. Néanmoins ces cours ont été ouverts cette année. E n 1955-1956, le département de l'Education, des Arts et des Sciences a subventionné quinze écoles professionnelles (six écoles avec 671 élèves européens et neuf écoles fréquentées par 707 élèves de couleur). Depuis que le département a pris à sa charge l'école secondaire de commerce de Bethlehem, le nombre de ces écoles dépendant de l'Etat a été porté à cinq. Les inscriptions aux écoles ménagères d'Etat et aux écoles techniques du second degré ont augmenté d'une manière générale. D e nouveaux cours ont été introduits dans de nombreuses écoles techniques du second degré. Le nombre des élèves des quinze écoles industrielles est resté plus' ou moins stationnaire. A l'école industrielle de Paarl, le cours commercial pour jeunesfillesa été prolongé. U n e étude sur les activités des élèves qui ont quitté les écoles industrielles au cours de l'année 1954 a démontré que 4 9 % ont trouvé u n emploi dans le métier qu'ils avaient appris. Enseignement supérieur Sur les recommandations de la commission d'enquête concernant les finances universitaires (Holloway Commission), les universités ont obtenu : a) une augmentation (la moitié au lieu d'un tiers) de la contribution du gouvernement pour les foyers d'étudiants ; b) une allocation de 10.000 livres permettant l'octroi de cinquante bourses de 50 livres chacune et de cinquante prêts de 150 livres. U n e nouvelle faculté technique a été ouverte aux étudiants de langue afrikaans à l'Université de Pretoria. L a deuxième faculté de médecine où l'enseignement est donné en afrikaans a été créée à l'Université de Stellenbosch. PLANS D'ÉTUDES E T PROGRAMMES

Changements D a n s l'Etat libre d'Orange, le certificat d'études du cycle inférieur secondaire a été supprimé au début de 1956. O n a créé entre l'école primaire et le cycle secondaire supérieur une école moyenne qui comprend trois classes (huitième, neuvième, dixième) et offre des cours différenciés portant sur la culture générale, le commerce, la technique, l'agriculture. D a n s la province du Cap, on a revisé le certificat d'études secondaires afin de l'adapter aux exigences du nouveau cycle inférieur de l'école secondaire. D e s branches telles que la sténographie en anglais, la sténographie en afrikaans et la dactylographie, qui étaient jusqu'ici facultatives, sont considérées dès maintenant c o m m e branches obligatoires. A u début de 1956, on a introduit de nouveaux programmes dans les deux cycles de l'enseignement primaire des écoles bantoues. L e programme du cycle inférieur est conçu de façon à donner une instruction complète aux élèves qui continuent leurs études et une préparation à la vie aux élèves qui quittent l'école avant la fin. L e nouveau plan d'études du cycle inférieur primaire remplace l'enseignement de l'histoire et de la géographie par l'étude du milieu et rend obligatoire l'enseignement des

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deux langues officielles à tous les élèves. A u cycle supérieur de l'école primaire, les social studies remplacent l'étude du milieu. O n est en train d'élaborer de nouveaux plans d'études qui seront appliqués à partir de 1957 dans l'enseignement normal menant aux certificats d'aptitude permettant d'enseigner dans les deux cycles de l'école primaire et dans l'enseignement m o y e n menant au Junior Certificate. MÉTHODES

Ecoles européennes Aucun changement digne de mention n'a été apporté aux méthodes employées dans les écoles dépendant des départements provinciaux de l'éducation. Il faut toutefois signaler que l'emploi de nouvelles techniques exige de nouveaux manuels. Tel est le cas du Natal, où l'on a édité de nouveaux manuels pour l'enseignement de la langue, des sciences et des arts ménagers. Ecoles indigènes L e principe de l'enseignement dans la langue maternelle est appliqué depuis le début de 1956 obligatoirement dans le cycle inférieur des écoles primaires et autant que possible dans le cycle supérieur. Des difficultés ayant surgi du fait des lacunes qui existent dans le domaine de la terminologie, des mesures ont été prises pour créer de nouveaux termes dans les sept langues vernaculaires et en publier les listes dans le Bantu Education Journal pour les distribuer aux écoles. U n guide didactique du maître a été élaboré pour chacune des quatorze disciplines qui figurent dans le plan d'études du cycle inférieur de l'école primaire. Ces guides sont traduits dans chacune des langues bantoues. Des guides analogues seront édités en ce qui concerne le cycle supérieur de l'enseignement primaire. Plusieurs séries de manuels et de livres de lecture sont en préparation. Leurs auteurs y travaillent à titre privé.

PERSONNEL

ENSEIGNANT

Formation des maîtres Bien que le nombre d'étudiants inscrits aux écoles normales ait augmenté, la pénurie de maîtres persiste. Il est surtout difficile de trouver des maîtres licenciés en sciences, en mathématiques, en sciences commerciales et en langues modernes. A u Natal, depuis 1956, les normaliens de deuxième année font pendant tout le premier trimestre des stages pratiques dans les écoles, système qui s'est avéré meilleur que celui suivant lequel les élèves passaient une matinée par semaine dans une école. A u début de 1955, il existait quarante écoles normales bantoues subventionnées par l'Etat et administrées par des corporations ecclésiastiques. Quatre de ces écoles ont fermé leurs portes depuis l'entrée en vigueur du Bantu Education Act. Les autres ont été placées sous le contrôle immédiat de la division de l'éducation indigène. Cinq nouvelles écoles normales ont été ouvertes, dont deux au Natal et trois dans la province du Cap.

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E n prévision du grand nombre d'élèves qui s'inscriront dans les classes du cycle inférieur primaire, classes tenues pour la plupart par des maîtresses, on a pris des dispositions pour que les institutrices et les instituteurs soient formés dans la proportion de deux à un approximativement. Situation des maîtres Depuis le mois d'avril 1955, les maîtres des Bantu Community Schools sont n o m m é s par les conseils scolaires sur la recommandation des commissions scolaires ; les maîtres des Farm, Mine ou Factory Schools sont n o m m é s par les propriétaires ou les administrations compétents. Toutes les nominations doivent être approuvées par le département de l'Education. Les maîtres des écoles bantoues de l'Etat sont n o m m é s par le département sur la recommandation des comités consultatifs de ces écoles. U n e nouvelle échelle de salaires a été appliquée à partir du premier avril 1955 pour les maîtres de couleur de la province du Cap. SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Santé des élèves Dans la province du Cap, 77.290 élèves ont subi un examen médical. E n dehors du service régulier, des examens médicaux extraordinaires ont eu lieu pendant la visite de l'inspecteur médical. Les élèves soumis à ces examens spéciaux avaient été désignés par les parents ou les maîtres ; c'étaient des écoliers menacés de n'être pas promus ou souffrant de défauts de la parole, de difformités, de surdité, de troubles de la vue ou de troubles du comportement. Le département de l'Education, des Arts et des Sciences continue de se charger de la surveillance médicale et de l'habillement des élèves indigents des écoles industrielles et des écoles professionnelles du second degré. Les écoles de province ne bénéficient pas de ces services. Psychologues scolaires Les services psychologiques du département de l'Education, des Arts et des Sciences ont pris une grande extension. Toutes les écoles industrielles comptent au moins un maître psychologue. A u total, vingt-neuf postes de psychologues ont été créés. O n rencontre certaines difficultés à trouver des spécialistes, surtout des femmes, aptes à occuper ces postes. Les services psychologiques de l'Etat libre d'Orange ont été réorganisés et élargis. D e nombreux maîtres ont été formés spécialement dans le domaine de l'orientation scolaire et toutes les écoles d'une certaine importance possèdent des services comprenant au moins un conseiller parmi le personnel. Enfance déficiente A Uitenhage et Port Elisabeth, dans la province du Cap, deux écoles techniques pour les retardés mentaux ont été créées. U n e troisième école de ce genre a été inaugurée en juillet 1956 à East London ainsi qu'une clinique scolaire à Port Elisabeth. A u cours de 1955-1956, le département de l'Education du Natal a créé cinq classes de pédagogie curative. E n plus des écoles du Cap, de Johannesburg et de Pretoria, pour les enfants atteints d'encéphalopathie, le département de l'Education, des Arts et des Sciences a décidé d'accorder des subventions à l'école Arthur Blaxall à Durban, qui est la première et l'unique école pour enfants indiens aveugles.

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DIVERS

Education des adultes Dans l'intention d'intéresser les jeunes gens à l'éducation des adultes, une brochure aux illustrations attrayantes est distribuée à tous les élèves au m o m e n t où ils quittent l'école. U n e commission comptant parmi ses membres des représentants des ouvriers, des employés, des associations ouvrières, du département du Travail, de la fédération des collèges techniques et les principaux organisateurs de l'éducation physique et des adultes a été chargée d'élaborer des recommandations concernant les dispositions à prendre pour élargir les possibilités de l'éducation ouvrière. Des conférences, des cours, des semaines d'études, des excursions instructives et autres activités ont été organisés. Dans plusieurs départements, les conférences données à l'heure du déjeuner, les camps et les cours de vacances, les cours itinérants ont été couronnés de succès. Mention doit être faite de l'association d'immigration européenne créée à Johannesburg en vue de fournir toutes les informations utiles concernant la formation, l'engagement, le recrutement, etc., des immigrés. Des succursales de cette association existent au Cap, à Port Elisabeth, à Durban, à Kroonstad et à Pretoria. D e s membres de l'organisation de l'éducation des adultes ont visité les bateaux des immigrants et se sont mis à la disposition de ces derniers pour tout renseignement. Relations culturelles Les relations culturelles avec la Belgique, la avec l'étranger France, les Pays-Bas, la République fédérale d'Allemagne et les Etats-Unis d'Amérique se sont traduites par des échanges d'étudiants, l'octroi de bourses réciproques et, dans le cas des Pays-Bas, par l'échange d ' h o m m e s de science éminents.

URUGUAY LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 * E N S E I G N E M E N T P R I M A I R E — Développement quantitatif — Scolarité obligatoire — Lutte contre l'analphabétisme — Réforme des écoles normales — Programmes des écoles urbaines — « Núcleo escolar » expérimental — Services extrascolaires — Commissions de parents — E N S E I G N E M E N T S E C O N D A I R E — Financement — Constructions scolaires — Développement quantitatif — Plans d'études et programmes — E N S E I G N E M E N T T E C H N I Q U E — Financement — Constructions scolaires — Développement quantitatif — Plans d'études et programmes. E N S E I G N E M E N T PRIMAIRE

Développement quantitatif Les écoles publiques sont au nombre de 1.797, dont 559 écoles urbaines et 1.238 écoles rurales. Il y a à Montevideo 133 écoles privées avec 32.613 élèves. Les écoles privées ne sont pas gratuites c o m m e les écoles publiques, mais l'article 69 de la constitution prévoit que « celles qui donnent l'enseignement gratuit à u n certain nombre d'enfants seront exonérées des impôts nationaux et municipaux, à titre de subvention pour leurs services ». L e total des élèves était de 230.689 en 1954 et de 234.173 en 1955 (+3.484) et celui des maîtres de 6.981 en 1954 et de 7.074 en 1955 ( + 9 3 ) . Il existe en outre cinquante écoles d'application, trois écoles expérimentales, deux écoles pour sourds-muets, une école pour retardés mentaux, un foyer pour élèves caractériels et une école d'extension culturelle. Le pays possède aussi 102 fermes-écoles avec 7.454 élèves et 236 maîtres, 239 jardins d'enfants et 35 classes diferenciales, 20 écoles de plein air, u n preventorium scolaire et une école maritime. O n a créé une colonie de vacances à Piriapolis, plage sur les bords d u Rio de la Plata ; ailleurs fonctionnent les camps scolaires. Il y a 1.533 cantines scolaires, dont bénéficient plus de 100.000 enfants, et on a institué le service de distribution de lait (Copa de Leche) qui procure du lait chaud et d u pain à tous les enfants qui en désirent. Les écoles maternelles et les jardins d'enfants dépendent du Conseil de l'enfance ; cinq jardins d'enfants dépendent d u Conseil national de l'enseignement primaire et normal. Scolarité obligatoire L a scolarité pour les enfants des villes comprend six ou sept ans, suivant qu'il existe ou n o n u n jardin d'enfants. D a n s les écoles rurales, le régime est différent : le plan d'études est divisé en trois cycles de deux ans chacun ; les écoles qui n'ont q u ' u n seul maître ne comprennent que les deux premiers cycles. L e p r o g r a m m e a été conçu de manière à tirer le m a x i m u m possible d u milieu. 1 D'après le rapport envoyé à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de l'Uruguay,

M . Julián N O G U E I R A .

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Lutte contre Faute de données statistiques, dont on ne l'analphabétisme disposera qu'après le recensement projeté pour 1957, on se bornera a u x informations suivantes : a) d'après les registres électoraux établis en 1954, le n o m b r e des citoyens analphabètes de plus de dix-huit ans représentait cette année-là le 11,74% du total des inscriptions ; b) le n o m b r e des citoyens inscrits n'étant à ce m o m e n t que la moitié de la population totale, on en déduit que le pourcentage des analphabètes de plus de dix-huit ans n'était en 1954 que de 6 % et, en tenant compte des habitants de moins de dix-huit ans, on peut affirmer qu'en réalité ce chiffre était encore plus faible. U n e commission mixte étudie actuellement le problème de l'analphabétisme afin de l'éliminer complètement. Il s'agit d'une campagne nationale et populaire qui réclame : a) la collaboration de tous les citoyens et des forces vives du pays (maîtres, professeurs, artistes, écrivains, journalistes, étudiants, associations culturelles, sportives, patronales, ouvrières, entreprises industrielles, commerciales, philanthropiques, etc.) ; b) la coordination et la coopération des organismes publics et privés dans les domaines suivants : santé publique, alimentation, logements, travail, industrie, commerce, formation professionnelle, assurances, économie, éducation physique, loisirs, etc. Afin de disposer de lectures variées et captivantes, le comité exécutif, avec la collaboration de l'Unesco, éditera une série de brochures a b o n d a m m e n t illustrées sur des sujets fondamentaux tels que : la santé, les aliments, le sol, le citoyen, la famille, l'habitation, l'économie, les coopératives, la patrie, les traditions, la coopération internationale, etc. Enfin, on s'efforcera d'inscrire définitivement au budget d u Conseil national de l'enseignement primaire et normal les crédits suffisants pour permettre de créer les classes et cours pour adolescents et adultes dans les villes, les villages et les zones rurales. Réforme des écoles O n a mis en vigueur à partir de 1955 u n nouveau normales p j a n ¿'études des écoles normales. Les étudiants, après avoir terminé le premier cycle de l'enseignement secondaire (4 ans de formation générale après 6 ans d'enseignement primaire), doivent passer un e x a m e n d'admission et faire quatre ans d'études professionnelles. L a durée de ces études a été augmentée d'une année préparatoire pendant laquelle l'étudiant peut se rendre compte s'il a vraiment la vocation de l'enseignement. Les écoles normales privées ayant leur siège dans les provinces de m ê m e que les écoles spécialisées appliquent ce m ê m e plan d'études. L'année préparatoire, récemment créée, comprend les branches suivantes : logique, psychologie, introduction à la pédagogie et problèmes socio-pédagogiques, français ou anglais, mathématiques, elocution et expression (par le rythme, le dessin, etc.). L e plan d'études de la première année professionnelle comprend : les mathématiques (trois heures par semaine), la langue espagnole (trois heures), la philosophie (trois heures), l'histoire de l'art (musique et arts plastiques, deux heures), la psychologie de l'enfant (trois heures), la méthodologie (deux heures), la pédagogie (trois heures), la gymnastique (une heure) ; en plus, pendant le second semestre, trois jours de pratique de l'enseignement à l'école normale et deux jours dans une autre école ;

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enfin, des travaux d'atelier (une activité par semestre à raison de deux heures par semaine). L e plan d'études de la deuxième année professionnelle comprend : la géographie humaine et économique (deux heures par semaine), les sciences physico-chimiques et naturelles (trois heures), la méthodologie (deux heures), l'agronomie (trois heures), la pédagogie (trois heures), la psychologie éducative (trois heures), les beaux-arts (deux heures). E n plus, pendant le second semestre, quatre fois par semaine de pratique de l'enseignement. L e plan d'études de la troisième année professionnelle comprend : histoire et éducation civique (deux heures par semaine), droit usuel (deux heures), histoire de l'école uruguayenne (premier semestre, trois heures), organisation et administration scolaires (deuxième semestre, trois heures), philosophie de l'éducation (trois heures), sociologie (trois heures), atelier (deux heures, une activité par semestre). E n plus, pratique de l'enseignement cinq fois par semaine, avec direction de chant et de gymnastique (deux heures chacune). Programmes des écoles Les nouveaux programmes qui sont à l'étude urbaines depuis deux ans seront appliqués dans ces écoles à partir de 1957. Ils ont été conçus de façon à intégrer la culture dans la formation de la personnalité des enfants, en développant en eux le sens de la famille et de la vie sociale, l'amour de la patrie et le sentiment de fraternité internationale, l'idéal démocratique, en les préparant à aborder les problèmes de la science par l'observation, l'analyse et l'expérience dans l'amour de la vérité et la probité intellectuelle et en leur donnant une culture esthétique par le contact avec les œuvres d'art et l'expression personnelle. « Núcleo escolar » O n a organisé à l'intention des habitants de expérimental j a campagne appelés rancheríos le premier núcleo escolar expérimental qui fonctionne dans le département de Cerro Largo. SerTices extrascolaires L e Conseil de l'enseignement maintient des classes pour enfants handicapés dans différents hôpitaux de Montevideo, principalement dans les hôpitaux pour enfants. Il y en a une à l'hôpital Pedro Visca et une à l'hôpital Pereira Rosell ; dans le service d'orthopédie de ce dernier on soigne les enfants victimes de la paralysie infantile, d'accidents ou de malformations congénitales du squelette qui les obligent à de longs séjours dans les hôpitaux. Il existe un foyer avec une petite école publique pour les enfants qui souffrent de rhumatisme cardiaque, des classes pour enfants et adultes dans la Colonie Saint Bois pour tuberculeux, etc. L e Conseil de l'enfance entretient d'autres écoles spéciales dont quelques-unes pour les adolescents à qui l'on apprend un métier. Il y a d'autre part une école pour déficients psychiques, connue sous le n o m de « Œ u v r e Morquio », l'école Franklin D . Roosevelt pour infirmes et un institut pour aveugles où l'on enseigne à ces handicapés des travaux manuels qui leur permettront de s'incorporer dans la société et de mener une existence moins pénible.

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Commissions de parents n existe dans chaque école urbaine et chaque école rurale des commissions composées de parents d'élèves et de personnes qualifiées, qui collaborent avec l'école, lui apportant une aide matérielle souvent importante, des conseils et maintiennent le contact entre l'école et le public. ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

Financement L e projet de budget national prévoit une augmentation considérable des crédits destinés à l'enseignement secondaire en raison de l'augmentation des lycées et d u personnel enseignant et administratif ainsi que de l'augmentation des traitements du personnel par suite du renchérissement de la vie. Constructions scolaires C o m m e le nombre des inscriptions dans les écoles secondaires n'est pas limité et que le passage de l'enseignement primaire à celui du second degré se fait sans examen d'admission, il s'ensuit une pénurie de bâtiments pour les lycées, de personnel enseignant et administratif et une insuffisance de crédits. Pour parer au plus pressé, on construit des locaux provisoires tandis que la section d'architecture de l'enseignement secondaire étudie à fond le problème, projetant et construisant des lycées modernes dans la capitale et à l'intérieur du pays. E n 1955 et 1956, deux nouveaux lycées ont été construits pouvant recevoir 1.500 élèves chacun ainsi qu'une annexe au lycée N ° 7 pouvant contenir 700 élèves. Ces nouveaux bâtiments ont été dotés de vastes laboratoires, de bibliothèques, de salles de récréation, de salles de réunion pour professeurs et élèves, de réfectoires, etc. Ce qui est important, c'est que les salles de classe ont été prévues pour 35 élèves, c'est-à-dire 10 de moins que dans les anciennes salles. Développement quantitatif O n a enregistré cette année une augmentation importante des inscriptions dans l'enseignement secondaire, que l'on peut estimer à 1 0 % par rapport à l'année précédente. Plans d'études O n a préparé un plan d'études et un programme et programmes ^e mathématiques pour le lycée du soir de Paysandu, à l'intention des ouvriers et employés de cette ville. L'assemblée annuelle des professeurs a discuté longuement de la possibilité d'envisager une réforme totale des plans d'études secondaires, afin de les adapter à l'évolution constante des conditions de vie de la population, mais ces discussions n'ont pas abouti à des réalisations pratiques. ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

Financement L'insuffisance des crédits prévus au budget rend difficile le développement de l'enseignement technique au degré primaire et m o y e n et cela d'autant plus que cet enseignement nécessite l'emploi de machines-outils et des installations coûteuses. Constructions scolaires U n des problèmes les plus importants que doit résoudre 1'« Université du travail » dont dépend l'enseignement technique est de répondre aux besoins multiples en bâtiments scolaires et en nouveaux

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terrains pour l'enseignement agricole. L e ministère des Travaux publics a prévu dans son plan de constructions u n crédit pour les besoins les plus urgents. Développement quantitatif technique :

Voici les effectifs des élèves de l'enseignement Garçons

Montevideo Ecoles industrielles monotechniques . Ecoles industrielles polytechniques . . Provinces Ecoles industrielles Ecoles agricoles spécialisées Ecoles agricoles générales Total

Filles

Total

3.766 742

1.843 814

5.609 1.586

3.675 59 515 8.787

3.207 — — 5.864

6.882 59 515 14.651

O n a créé dernièrement deux nouvelles écoles de travaux manuels, en application d'un projet expérimental de nouvelles méthodes de formation d'ouvriers non spécialisés, c o m m e on en demande dans certains endroits des provinces. Plans d'études O n a élaboré au début de l'exercice 1956 des et programmes projets de révision des plans d'études et des programmes en vue d'une réforme complète de l'enseignement professionnel sur la base des expériences pédagogiques les plus récentes. L e principal but à atteindre est d'adapter l'enseignement aux exigences de l'industrie et de l'agriculture du pays en personnel qualifié. O n procède actuellement à la révision de l'enseignement spécialisé donné dans les écoles « monotechniques » de la capitale où la demande d'ouvriers qualifiés est la plus importante. O n abordera ensuite la réforme de l'enseignement des écoles industrielles générales de Montevideo et des provinces. O n a c o m m e n c é à élaborer de nouvelles méthodes d'enseignem e n t préparant à des métiers spécialisés en m ê m e temps que se poursuit la réforme des plans d'études et des programmes.

VENEZUELA LE M O U V E M E N T

ÉDUCATIF E N 1955-1956

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A D M I N I S T R A T I O N S C O L A I R E — Loi scolaire — Loi sur les universités — Budget — Constructions scolaires — O R G A N I S A T I O N S C O L A I R E — Enseignement préscolaire — Enseignement primaire — Enseignement secondaire — Enseignement technique — Écoles normales — Enseignement supérieur — Mouvement quantitatif — P L A N S D ' É T U D E S E T M É T H O D E S — Révision des programmes — Nouveaux enseignements — Nouvelles méthodes — Manuels — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T — Formation et perfectionnement — Traitements — Statut — S E R V I C E S A U X I L I A I R E S E T E X T R A S C O L A I R E S — La santé des écoliers — D I V E R S —

Educateurs méritants — Centre de documentation pédagogique.

ADMINISTRATION SCOLAIRE

Loi scolaire E n date d u 25 juillet 1955 fut promulguée u n e nouvelle loi scolaire qui remplaça le Statut provisoire en vigueur depuis 1949. Cette loi est le résultat de n o m b r e u x mois d'études et de travaux ; les innovations, les modifications et, d ' u n e façon générale, tout le contenu des articles qui la composent eurent pour base principale la réalité nationale et l'expérience, à la fois technique et administrative, d u ministère de l'Education. Les idées fondamentales qui présidèrent à son élaboration furent les suivantes : développement spirituel et matériel d u pays, nécessité i m p é rieuse de prévoir des solutions adaptées a u x exigences de l'enseignement (et celles-ci augmentent régulièrement), caractère de la législation antérieure qui, par cela m ê m e qu'elle était transitoire, ne pouvait résoudre maints problèmes qui se posaient dans le d o m a i n e de l'enseignement, et enfin la position d u Venezuela entre les nations, position qui, s'affirmant de jour en jour, exige davantage d u niveau intellectuel de ses citoyens. P o u r élaborer cette loi, on a aussi tenu c o m p t e de la réalité sociale et démographique qui oblige à étendre les possibilités éducatives et à universaliser l'école, afin q u e tous les h o m m e s vivant sur le territoire national aient le plus d'occasions possibles d'élever leur niveau culturel. Loi sur les universités Cette loi, en vigueur depuis 1954, a subi des réformes partielles le 26 juillet 1955, à la lumière de l'expérience de sa mise en application. L a majorité des modifications concernent l'organisation intérieure des établissements et il est fait mention des aspects les plus m a r q u a n t s de ces modifications dans la partie de ce rapport qui concerne les universités. Budget L e budget d u ministère de l'Education pour l'année 1955-1956 s'est élevé à 163.241.205 bolivars, soit le 6 , 0 4 % d u budget national des dépenses publiques pendant la m ê m e période. 1

D'après le rapport envoyé par le ministère de l'Education d u Venezuela.

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L a répartition de ce budget s'établit c o m m e suit (en bolivars) : Ministère 3.817.824 Enseignement primaire et normal 67.208.759 Education des adultes 2.416.224 Enseignement secondaire 17.671.969 Enseignement supérieur 1.384.152 Enseignement professionnel 7.032.195 Culture et beaux-arts 1.986.580 Instituts et services scientifiques et développement de la culture 1.546.836 Editions et publications 564.768 Education physique 1.840.553 Personnel 3.389.533 Matériel 4.717.000 Frais divers 9.032.251 Dépenses supplémentaires 835.860 Assistance sociale 9.597.021 Etablissements autonomes 30.052.017 Créances des budgets précédents 147.663 Ce budget représente, par rapport à celui de l'année précédente, une augmentation de 13.527.205 bolivars. Il faut faire remarquer que le chiffre de 163.241.205 bolivars représente seulement la s o m m e qui, dans le budget national, est prévue pour le ministère de l'Education. Ainsi, dans le chiffre mentionné ci-dessus, n'entrent pas les constructions scolaires qui sont à la charge du ministère des Travaux publics; n'y entrent pas non plus les crédits concernant les cantines scolaires et l'assistance scolaire qui relèvent du ministère de la Santé et de l'Assistance sociale ; en outre, tous les ministères subventionnent diverses institutions de caractère scolaire, telles par exemple les écoles d'agriculture qui relèvent d u ministère de l'Agriculture et de l'Elevage, l'Ecole d'administration publique qui relève du ministère des Finances, les écoles d'infirmières qui relèvent du ministère de la Santé et de l'Assistance sociale, et bien d'autres écoles et établissements à caractère scolaire. A u surplus, le budget des gouvernements des Etats fédérés et celui de chaque municipalité prévoient des crédits assez importants destinés aux dépenses ayant un rapport avec l'enseignement : par exemple la création, le maintien et le fonctionnement des écoles d'Etat ou des écoles municipales, et les subventions accordées à des services relevant de leur autorité. Constructions scolaires Le plan national de constructions scolaires continue à se développer conformément aux prévisions ; les gouvernements des Etats Fédérés ainsi que les municipalités et les particuliers ont reçu des ministères de l'Education et des Travaux publics l'aide technique nécessaire pour les constructions projetées. Durant l'année ont été ouverts seize groupes scolaires, pouvant accueillir 11.100 élèves d'enseignement primaire, pour un coût approximatif de 25.159.196 bolivars. A u surplus, on a construit une salle de conférences pour le groupe scolaire de l'Assomption et les édifices de la

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Foire-Exposition de Barquisimeto ont été aménagés en vue d u fonctionnement d'établissements scolaires. D e leur côté, les autorités executives régionales des Etats Zulia et Cojedes ont construit dans leurs juridictions respectives les bâtiments des écoles d'agriculture de Paraguaipoa et San Carlos. O n a édifié quatre nouvelles classes pour l'Ecole normale « Simon Rodríguez » qui fonctionne à Valencia et on a terminé la première tranche des travaux de l'Internat de jeunesfillesde l'Ecole normale interaméricaine de Rubio qui comprend u n immeuble résidentiel et le couloir qui le joindra aux constructions futures. D a n s la Cité universitaire de Caracas, on a construit cinq nouveaux édifices et on a engagé dans d'autres constructions (agrandissements, améliorations, entretien, réfection et travaux d'urbanisme), depuis le 1 er janvier au 31 décembre 1955, la s o m m e de 28.834.908 bolivars. D a n s l'Université des Andes et celle de Tulia, on a construit des dépendances pour les facultés et départements.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Enseignement préscolaire L a nouvelle loi scolaire situe l'enseignement préscolaire en limitant strictement sa fonction à la préparation de développements scolaires ultérieurs et non à u n enseignement primaire anticipé. Enseignement primaire Pour faciliter l'observation de l'obligation scolaire, outre les écoles primaires pour enfants de 7 à 14 ans et la possibilité qu'ont les adolescents de plus de 18 ans d'obtenir le certificat d'enseignement primaire grâce à des examens et sans scolarité, la loi prévoit l'ouverture de centres professionnels où les adolescents de plus de 14 ans peuvent s'acquitter de l'obligation scolaire en suivant quatre cours qui dispensent l'enseignement primaire de base, et deux autres cours, obligatoires et nécessaires eux aussi, où ils peuvent pratiquer le métier choisi et s'y perfectionner. O n a également supprimé la distinction entre enseignement primaire urbain et enseignement primaire rural afin d'avoir u n seul type d'établissement qui tienne compte des réalités géographiques du lieu où il se trouve. Il a été décidé que les établissements d'enseignement préscolaire et primaire devaient obligatoirement s'inscrire au ministère de l'Education afin de pouvoir fonctionner. Enseignement secondaire Dans la nouvelle loi scolaire, l'enseignement secondaire comprend deux cycles : le premier d'une durée de trois ans dispense une culture générale de base ; le second d'une durée de deux ans prépare au baccalauréat en deux spécialités, lettres et sciences. A la lumière de l'expérience acquise dans le fonctionnement des établissements secondaires du soir qui, à titre d'essai, existaient pour les travailleurs de plus de 18 ans, la nouvelle loi établit que ces établissements seront ouverts aux adolescents de 16 ans et qu'ils pourront être fondés et subventionnés par l'Etat ou par des particuliers. Ils auront un régime spécial : la durée des cycles sera supérieure puisque le nombre d'heures de classe que peut suivre quotidiennement le travailleur est plus réduit.

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Parmi les réformes qu'apporte la loi, il convient de souligner la possibilité donnée aux citoyens de plus de 25 ans titulaires du certificat d'enseignement primaire d'obtenir le titre de bachelier, sans scolarité, à condition qu'ils satisfassent, dans chacune des matières qui le constituent, à l'examen du baccalauréat. L a loi dit aussi que le titre de bachelier sera délivré, dans la spécialité qui convient, aux élèves des établissements militaires et religieux qui, dans leur plan d'études, comprennent, dans des conditions égales, l'enseignement des matières qui constituent le baccalauréat d'enseignement secondaire. Enseignement technique D a n s le domaine de l'enseignement technique, (appellation qui remplace celle d'enseignement professionnel) on a fait d'importantes innovations ; entre autres, on a ajouté trois nouvelles sous-sections importantes : la formation artisanale qui se distingue de la formation industrielle (bien que leurs objectifs aient quelques points c o m m u n s , elles diffèrent quant à leur structure et leur contenu) ; l'enseignement pour les services administratifs dont le rôle sera de préparer, à la fois du point de vue civique et du point de vue technique, les individus qui se destinent aux services de l'Etat ; l'enseignement ménager qui donnera à la f e m m e une culture générale adaptée aux activités qu'elle est appelée à remplir en famille et en société. L a loi envisage aussi des programmes d'enseignement postscolaire présentant u n caractère culturel et technique pour les travailleurs qui désirent améliorer leurs conditions de travail ou changer de métier. Ecoles normales D a n s cette branche, l'innovation la plus remarquable est la création d'études destinées à former des maîtres d'enseignem e n t préscolaire et des professeurs d'enseignement technique. Enseignement supérieur C o m m e on l'a déjà mentionné, la loi sur les universités a été modifiée. Parmi les nouvelles dispositions figurent les règles concernant les universités privées ayant u n statut spécial ; les modifications dans le Conseil national des universités, ce qui permettra à cet organisme d'unifier les programmes d'études et de coordonner les enseignements ; la suppression des cours préparatoires à l'obtention d u titre de bachelier dans les universités, ce qui fait que ce titre doit s'obtenir à la fin de l'enseignement secondaire, etc. Mouvement quantitatif L e n o m b r e de sections d'enseignement préscolaire dans les établissements dépendant d u ministère de l'Education, ou relevant de son autorité, s'est élevé à 501, et 14.811 élèves s'y sont inscrits dont 11.295 en m o y e n n e ont été présents. Les 6.956 écoles primaires se classent c o m m e suit : 1.654 écoles nationales, 3.494 écoles d'Etat, 1.064 écoles municipales et 744 écoles privées. L e nombre des écoles à plusieurs classes s'est monté à 1.684 et celui des écoles à une seule classe à 5.272. Durant l'année scolaire 19541955, 623.083 élèves se sont inscrits dans les écoles primaires, ce qui, comparé aux 596.382 inscrits l'année précédente, représente une a u g m e n tation de 26.701 élèves. L e nombre de maîtres qui pour l'année scolaire 1953-1954 était de 16.944, s'est élevé à 17.998.

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Pour l'éducation des adultes, 741 centres collectifs d'alphabétisation et 272 centres de culture populaire ont fonctionné : 18.986 et 49.701 élèves s'y sont respectivement inscrits. O n a ouvert 28 nouveaux établissements d'enseignement secondaire et on a enregistré une augmentation d'effectifs de 5.438 élèves, ce qui représente u n total de 38.919 inscrits. Les 42 écoles normales ont été fréquentées par 4.766 élèves, ce qui représente une augmentation de 392 élèves par rapport à l'année précédente. E n novembre 1955, la première promotion, comprenant 72 élèves, est sortie de l'Ecole normale rurale interaméricaine, qui a son siège à Rubio, Etat de Táchira. L'inscription dans les centres de formation pour les maîtres en exercice non qualifiés se monte à 3.320 élèves. L'enseignement technique est donné dans 65 écoles fréquentées par 11.495 élèves. Les universités nationales de Caracas, Mérida et Macaraibo, les universités privées « Andrés Bello » et « Santa Maria », toutes deux dans la capitale, ont été fréquentées par 7.804 étudiants ainsi répartis : médecine, 2.182 ; lettres et enseignement, 272 ; ingénieurs, 1.475 ; architecture et urbanisme, 247 ; droit, 1.367 ; agronomie, 141 ; pharmacie, 733 ; médecine vétérinaire, 86 ; économie, 690 ; ingénieurs forestiers, 59 ; odontologie, 475 ; laboratoires, 49 ; ingénieurs des pétroles, 28.

PLANS D'ÉTUDES E T MÉTHODES

Révision des programmes Puisque la nouvelle loi scolaire donne une physionomie propre à l'enseignement préscolaire en dégageant de façon précise les buts qui lui sont particuliers, l'administration s'est préoccupée d'établir les bases du programme d'activités de ces établissements. E n ce sens, et grâce à des cours, des séminaires, des inspections, des entrevues et des documents, on a porté à la connaissance du personnel des jardins d'enfants les directives fondamentales concernant les objectifs, fonctions, techniques et procédés propres à ce type d'enseignement. E n raison des réformes subies par le plan d'études des écoles normales, on a mis en vigueur les programmes provisoires de première année en ce qui concerne l'orientation professionnelle, les notions d'agriculture et d'éducation physique ; on a aussi c o m m e n c é la revision des autres prog r a m m e s . Pour l'enseignement secondaire, on a mis en vigueur de nouveaux programmes pour les deux premières années du premier cycle qui ont été élaborés en prenant c o m m e point de départ l'expérience acquise au cours de l'application des programmes précédents. O n a élaboré de nouveaux programmes pour les sous-sections de l'enseignement commercial et de l'enseignement industriel et on est en train de préparer ceux des sous-sections restantes. Nouveaux enseignements C o m m e il a été déjà indiqué, on a incorporé dans le plan d'études des écoles normales les matières suivantes: notions d'agriculture, éducation physique (comprenant des notions de caractère théorique) et orientation professionnelle. Les sciences biologiques et l'hygiène ont été fondues en une seule matière. L a matière connue sous le n o m d'instruction civique s'est élargie, et dans son contenu et dans ses

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buts, et a pris le n o m de formation sociale, morale et civique. L a pédagogie, prenant un nouveau sens, s'est transformée en sociologie et histoire de l'éducation ; l'administration scolaire s'est également modifiée et porte le n o m d'organisation et administration scolaires. Enfin, la psychologie, se répartit sur deux cours intitulés psychologie générale et psychologie éducative. D a n s l'enseignement secondaire, on a ajouté une nouvelle matière, la formation sociale, morale et civique ; l'économie domestique, qui était seulement suivie par lesfilles,s'est transformée en travaux manuels, avec des programmes différents pour les deux sexes. D a n s l'enseignement technique, dans la sous-section de l'enseignem e n t commercial, on a ajouté les matières suivantes : impôts sur le revenu, organisation d'entreprises, ventes et publicité, étude et vérification des produits, comptabilité et notions de vérifications des comptes ; on a réajusté le reste du programme. Pour la sous-section de l'enseignement ménager, on a pris pour base le programme des écoles d'arts et métiers pour femmes, et on a ajouté les matières suivantes : formation sociale, morale et civique et administration du foyer, afin de mener à bien dans un très proche avenir la réorganisation complète de ces études. Nouvelles méthodes D a n s l'enseignement préscolaire, on a préparé les directives nécessaires pour en fixer les principes pratiques. D a n s l'enseignement primaire on a continué les travaux tendant à améliorer les techniques d'organisation du travail scolaire et de l'enseignement de la lecture, de l'écriture et du calcul dans les classes élémentaires. Manuels Pendant l'année 1955-1956, les organismes c o m pétents ont examiné vingt-cinq nouveaux manuels, douze pour l'enseignem e n t primaire, dix pour l'enseignement secondaire et les écoles normales et trois pour l'enseignement technique.

P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Formation et C o m m e il a déjà été indiqué, le domaine de la perfectionnement formation professionnelle s'est élargi, par la création des cours préparant aux titres de maître de l'enseignement préscolaire et de professeur de l'enseignement technique. O n a également continué les travaux concernant la formation professionnelle des maîtres non qualifiés qui exercent dans l'enseignement primaire. L a nouvelle loi prévoit l'organisation de cours de perfectionnement professionnel pour maîtres et professeurs. Ces cours seront organisés sous la direction du ministère de l'Education et auront une influence directe sur l'avancement, le traitement et autres avantages dont bénéficie le personnel enseignant. Traitements H faut remarquer avec satisfaction que le personnel enseignant du Venezuela est rémunéré dignement ; la rémunération comprend u n salaire de base, des indemnités de résidence, de foyer, d'enfants, de direction et autres, ce qui permet aux maîtres de se constituer u n salaire m o y e n de 750 bolivars par mois, soit 223 dollars, en c o m p tant 3,35 bolivars pour un dollar.

VENEZUELA

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Statut Voici quelques mesures récentes concernant le statut d u personnel : nationalité vénézuélienne exigée pour exercer des charges de direction dans les établissements d'enseignement ; congé n o n payé pouvant aller jusqu'à u n an pour sept ans de services consécutifs ; fixation d'une échelle de congés payés pour maladie ou grossesse ; création d'une caisse nationale de retraites et pensions ; limite de vingt ans de services pour la retraite des enseignants ayant exercé sans interruption dans les milieux ruraux, la limite de vingt-cinq ans étant maintenue pour les autres ; la nouvelle loi scolaire ratifie Jes autres droits et garanties dont jouit le personnel.

SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

La santé des écoliers L a protection de la santé des écoliers est spécifiquement à charge du Bureau d'hygiène scolaire du ministère de la Santé et de l'Assistance sociale. Grâce à la coopération des services sociaux du ministère de la Santé et de l'Assistance sociale et des visiteuses d u Conseil de l'enfance vénézuélienne, les vestiaires scolaires ont distribué 40.409 effets d'habillement.

DIVERS

Educateurs méritants Afin d'exprimer plus largement et de rendre plus effective la reconnaissance de la nation envers ceux qui se sont distingués dans le domaine de l'enseignement, de la recherche scientifique, des lettres et des arts, on a promulgué en date du 29 août 1955 une loi créant la décoration de 1'« Ordre d'Andrés Bello », comprenant quatre grades et remplaçant la médaille d'honneur de l'Instruction publique, créée en 1877. Centre de documentation Selon les directives données par F Unesco en pédagogique janvier 1956, le Service de documentation qui fonctionnait depuis 1954 au Conseil technique de l'enseignement s'est transformé en Centre d'information et de documentation ; son but principal est de réunir, d'ordonner et de tenir à jour les renseignements concernant l'enseignement national et international et de favoriser les échanges.

VIÊT-NAM LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 I N T R O D U C T I O N — A D M I N I S T R A T I O N SCOLAIRE — Centralisation — Statut

universitaire — Inspection — Budget — Constructions scolaires — O R G SATION SCOLAIRE — Développement quantitatif — Baccalauréat technique — Nouveaux enseignements — Éducation de base — P L A N S D ' É T U D E S , P R O G R A M M E S E T M É T H O D E S — Changements dans ce domaine — P E R S O N N E L E N S E I G N A N T —

Formation — Situation — SERVICES AUXILIAIRES E T E X T R A S C O L A I R E S —

Œuvres sociales — Associations de parents — Enfance déficiente — Enseignem populaire — CONCLUSION.

INTRODUCTION

L'année scolaire 1955-1956 marque une nouvelle étape dans la réorganisation de l'éducation nationale au Viêt-Nam, entreprise depuis la Convention culturelle signée avec la France le 30 décembre 1949. Après les décrets du 20 janvier 1952 promulgant l'obligation scolaire à l'échelon de l'enseignement primaire et ordonnant la croisade contre l'analphabétisme, après la refonte du plan d'études de l'enseignement secondaire en 1953 et de celui de l'enseignement primaire en 1954, c'est au cours de l'année scolaire 1955-1956 qu'ont été définitivement élaborés et promulgués les statuts du corps enseignant, tant de l'enseignement primaire et de l'enseignement secondaire, que de l'enseignement général et de l'enseignement technique. Le vaste système éducatif du gouvernement national vietnamien commence maintenant à prendre une forme architecturale aux lignes précises, sans chevauchement entre le passé et le présent, sans ambiguïté, sans réticence. Mais toutes les initiatives qui ont été prises dans ces dernières années, toutes les mesures qui ont été édictées, tous les efforts patients que le gouvernement national vietnamien a fournis pour que l'école vietnamienne pût se développer conformément aux v œ u x de la jeunesse et suivant le rythme du mouvement éducatif international ont témoigné de la ferme volonté du Viêt-Nam national de consolider toutes ses assises pour vivre dans l'indépendance et dans la dignité. Sans doute, dans ses efforts de réorganisation, de reconstruction nationale, a-t-il tenu compte du passif qu'il endossait en prenant la succession de l'ancien état de choses. Des dispositions transitoires ont été, de ce fait, aménagées qui, tout en facilitant un passage sans heurt entre le passé et le présent, n'a en rien affecté la politique du gouvernement national, une et indivisible pour l'ensemble du territoire c o m m e pour l'ensemble du peuple du Viêt-Nam. 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement du Viêt-Nam,

M . Vo V A N L U A .

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ADMINISTRATION SCOLAIRE

Centralisation L a principale réforme réalisée dans l'administration scolaire d u V i ê t - N a m , a u cours de l'année 1955-1956, est la centralisation de tous les organismes d u système éducatif entre les mains d u département de l'Education nationale. Les Accords de Genève, ayant enlevé a u gouvernement national tous les territoires situés a u delà d u 1 7 m e parallèle, ont m i s fin a u dualisme qui avait existé d u t e m p s de la tutelle française et qui s'était traduit par les rivalités entre les deux pôles culturels d u V i ê t - N a m , H a n o ï et Saigon. U n e ordonnance prise par la Présidence d u gouvernement national en date d u 2 4 décembre 1955 a consacré la fusion de toutes les régions politiques et culturelles de la République dans le creuset c o m m u n de la patrie. Désormais, le secrétaire d'Etat à l'Education nationale a la haute m a i n sur tous les rouages de la vaste m a c h i n e éducative et culturelle d u Viêt-Nam. Les budgets régionaux de l'enseignement sont incorporés a u budget national, l'ensemble d u corps enseignant d u pays forme u n bloc unique sous l'autorité unique d u responsable d u département culturel. P o u r effacer toute trace de sécession culturelle, la direction des écoles repliées d u N o r d - V i e t n a m est supprimée, les écoles repliées d u N o r d V i ê t n a m fusionnent avec les écoles d u S u d - V i ê t n a m , pendant q u e l'Université de Saigon fait rentrer dans son giron les étudiants repliés d u N o r d et prend désormais le titre, tant envié, d'Université nationale. Statut universitaire Entre t e m p s , la Convention culturelle francovietnamienne d u 3 0 décembre 1949 ayant expiré après le transfert de l'Université mixte de H a n o ï a u gouvernement national, les statuts de l'Université nationale ont été provisoirement fixés sur les principes suivants : a) institution d ' u n conseil provisoire vietnamien de l'Université ; b) institution des conseils de faculté provisoires restreints (quand les m e m b r e s en sont vietnamiens), et élargis (quand les m e m b r e s en sont à la fois vietnamiens et étrangers) ; c) création d ' u n poste de directeur des affaires administratives, financières et culturelles, en remplacement d u poste de vice-recteur ; d) création d ' u n poste de directeur adjoint des affaires administratives, financières et culturelles, en remplacement d u secrétaire général de l'Université ; e) rattachement de la faculté des lettres vietnamienne à l'Université nationale. Inspection E n ce qui concerne l'inspection, deux postes d'inspecteur d'enseignement secondaire public ont été créés a u CentreV i e t n a m , a u début de l'année scolaire 1955-1956, l'un pour les lettres, l'autre pour les sciences, ainsi q u ' u n poste d'inspecteur d'enseignement secondaire privé. A u S u d - V i ê t n a m , o n a également créé deux postes d'inspecteur d'enseignement secondaire et u n poste d'inspecteur en chef de l'enseig n e m e n t primaire chargé à la fois d u contrôle des établissements primaires d u S u d et de celui des établissements primaires de la Préfecture SaïgonCholon.

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Dans l'enseignement technique et artistique deux postes d'inspecteur en chef, l'un pour les écoles professionnelles, l'autre pour les écoles d'arts appliqués, sont institués à Saigon pour tout le Viêt-Nam. Malgré ce nouveau contingent d'inspecteurs, le contrôle de l'éducation nationale au Viêt-Nam jusqu'à l'échelon du second degré souffre encore de la pénurie de personnel hautement qualifié, au courant de la pratique des différentes doctrines pédagogiques dans les grands Etats éducateurs d'Europe et d'Asie et suffisamment pénétré des principes essentiels de ces doctrines. Cela veut dire que dans les conjonctures présentes, un certain empirisme prend encore le pas sur les conceptions scientifiques et rationnelles dans les activités de l'inspection scolaire au Viêt-Nam. Toutefois, les critères sur lesquels repose la nomination des inspecteurs primaires et secondaires vietnamiens sont non seulement les titres universitaires, les fonctions de dirigeants dans les services administratifs de l'enseignement public, mais encore une certaine ancienneté de service dans l'enseignement. Budget L e budget de l'éducation nationale pour l'année scolaire 1955-1956 est de 402.912.100 piastres, soit plus de 4 milliards de francs français, abstraction faite des ressources apportées dans ce domaine par les différents budgets municipaux, provinciaux, c o m m u naux, et par l'aide extérieure. L'augmentation par rapport à l'année précédente est d'environ 30%. Seuls les budgets régionaux (dont l'exercice s'est clos au 1 er janvier 1956) contribuent à l'entretien et au fonctionnement de l'école vietnamienne dans l'ordre de 169.577.600 piastres pour le Sud-Vietnam, de 104.255.500 piastres pour le Centre-Vietnam et de 17.130.000 piastres pour les provinces des Hauts Plateaux du Sud-Vietnam. L'enseignement primaire est le plus grand bénéficiaire du budget de l'éducation : 156.201.000 piastres, soit environ 4 0 % pour l'année scolaire écoulée. Pour l'année scolaire 1956-1957, les crédits atteindront quelque 450 millions de piastres, de sorte que, si les Accords de Genève n'avaient pas frustré le Viêt-Nam de la moitié du territoire, l'organisation du réseau scolaire aurait coûté au budget national et aux budgets régionaux fusionnés plus de 600 millions de piastres en 1955-1956, et environ 700 millions en 1956-1957. Constructions scolaires L e plafond élevé du budget de l'éducation nationale vietnamienne de 1955-1956 s'explique en partie par la politique actuelle du gouvernement en matière de constructions scolaires, une politique pourtant limitée aux besoins de première urgence. A la rentrée des classes de 1955, on a ouvert 259 écoles primaires de plein exercice, 368 écoles primaires élémentaires dont 14 pour les minorités ethniques « C h a m s » du Centre-Vietnam et 17 établissements secondaires. Les nouveaux bâtiments de l'Ecole nationale des instituteurs et de l'Ecole supérieure des beaux-arts sont achevés, en attendant que d'autres établissements d'enseignement supérieur puissent, à leur tour, surgir du sol et recevoir leurs contingents d'étudiants respectifs. O n ne pense pas que d'ici peu de temps les écoles des divers degrés soient à m ê m e de répondre efficacement aux v œ u x de la jeunesse viêt-

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namienne. Dans l'enseignement primaire, par exemple, les enfants en âge de scolarité sont, au Centre-Vietnam, au nombre de 299.707, dont 13.395 s'entassent dans 276 écoles communales entretenues par les fonds c o m m u n a u x ; au Sud-Vietnam, sur 242.383 enfants, 42.382 ont p u être admis dans les écoles publiques ; enfin, dans les provinces des Hauts Plateaux du Sud-Viêtnam, à peu près 5.000 enfants sur 8.700 ont pu entrer aux cours enfantins de 23 écoles élémentaires et de 63 écoles c o m munales. Aussi a-t-on été satisfait, m ê m e dans les hautes sphères de l'enseignement public vietnamien, de voir s'organiser et se développer l'enseignement privé du premier degré, palliatif assez onéreux pour les parents, mais centre d'accueil quasi-providentiel pour le trop-plein des écoles publiques. L'enseignement privé compte un total de 591 écoles primaires d'enseignement général et une population scolaire de 75.003 élèves, non compris les 583 écoles privées réfugiées avec leurs 71.744 élèves.

ORGANISATION

SCOLAIRE

Développement quantitatif Les effectifs des élèves, au début de l'année scolaire 1955-1956, accusaient aux différents degrés et aux différents ordres d'enseignement une augmentation générale d'environ 3 0 % par rapport à l'année scolaire 1954-1955. Certes, les Accords de Genève ont porté u n coup sérieux aux effectifs scolaires de l'ensemble d u pays, en dépit d u repli vers le S u d des élèves et des étudiants d u N o r d avec leurs maîtres et leurs professeurs. Aujourd'hui, toutes les brèches d u réseau d'éducation publique sont bouchées, n o n pas par la récupération de toute la population scolaire et estudiantine perdue, mais plutôt par la construction de nouvelles écoles et le réaménagement des anciennes. Envisagée d u point de vue des différents degrés, l'augmentation des effectifs se traduit par les chiffres suivants : a) pour l'enseignement primaire général, 461.362 élèves contre 359.820 en 1954-1955 ( + 2 8 % ) , 9.105 maîtres contre 7.665 en 1954-1955

(+18%); b) pour l'enseignement secondaire général, 28.127 élèves contre 21.454 en 1954-1955 ( + 3 1 % ) , 860 professeurs contre 711 en 1954-1955

(+21%); c) pour l'enseignement supérieur, 2.841 étudiants et étudiantes contre 2.109 en 1954-1955 ( + 3 5 % ) , 125 professeurs contre 115 en 1954-

1955 (+8,5%); d) pour l'enseignement technique des arts et métiers des trois degrés, 3.807 élèves et étudiants contre 2.253 en 1954-1955 ( + 6 9 % ) , 235 maîtres et professeurs contre 180 en 1954-1955 ( + 3 0 , 5 % ) ; e) pour l'enseignement populaire, 170.416 auditeurs contre 46.501 en 1954-1955 ( + 2 6 6 , 5 % ) , 1.945 moniteurs et professeurs contre 1.084 en 1954-1955 ( + 7 9 % ) . A u développement de l'enseignement public, il convient d'ajouter celui de l'enseignement non gouvernemental vietnamien, abstraction faite des établissements français et étrangers, ce qui, pour 1955-1956, porte

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les effectifs : a) de l'enseignement primaire général à 536.315 élèves et 10.778 maîtres ; b) de l'enseignement secondaire général à 67.706 élèves et 2.266 professeurs ; c) de l'enseignement technique des arts et métiers à 6.090 élèves et étudiants et 319 maîtres et professeurs ; d) de l'enseignement populaire à 454.134 auditeurs et 5.824 moniteurs et professeurs. Cependant, pour avoir une vue complète de la jeunesse scolaire et estudiantine vietnamienne, tant au Viêt-Nam qu'à l'étranger, il faut encore tenir compte de plusieurs milliers d'enfants et de jeunes gens fréquentant les établissements français en plein fonctionnement à Saigon et à Dalat, et d'autres milliers d'étudiants actuellement en cours de stage professionnel ou en cours d'études outre-mer, principalement en France et aux Etats-Unis. O n constate, en effet, que l'Université nationale vietnamienne se vide au profit des universités étrangères, soit parce que les étudiants désirent ouvrir à leurs jeunes esprits d'autres horizons de la pensée universelle et s'initier à d'autres techniques plus savantes, soit parce qu'il m a n q u e encore dans le pays certaines grandes écoles dans tel ou tel domaine de la science moderne. L a pénurie des devises étrangères obligera à reconsidérer dans un prochain avenir ces problèmes d'exode des étudiants pour le plus grand bien de l'enseignement supérieur national. Baccalauréat technique E n 1954-1955, on a « motorisé » la première partie du baccalauréat vietnamien en introduisant la technologie et les connaissances professionnelles dans le premier cycle de l'enseignement secondaire d u Viêt-Nam. E n 1955-1956, sans rien ajouter, dans ce sens, au p r o g r a m m e d u second cycle de l'enseignement secondaire vietnamien, on a créé au Collège technique de Saigon une section dite de « baccalauréat technique », dont le plan d'études est provisoirement emprunté à celui de l'enseignement secondaire technique français. L'initiation des futurs bacheliers aux principes de la technologie moderne s'effectue dans les ateliers d u Collège technique de Saigon. Pour couronner cette initiative par une sanction officielle, u n récent arrêté ministériel vient d'instituer définitivement le baccalauréat technique vietnamien, dont la première session s'est tenue le 9 juillet 1956 à Saigon. Les conditions d ' e x a m e n sont les m ê m e s que pour la section générale d u baccalauréat classique, avec cette différence que des épreuves de technologie et de connaissances professionnelles décident, pour une grande part, du sort des candidats en plus des épreuves « classiques » traditionnelles. Nouveaux enseignements Sur d'autres plans plus ou moins spectaculaires, d'autres arrêtés d u département d'Etat de l'Education nationale portent : a) Création à l'école de communauté-pilote de B u n g (Sud-Vietnam) d'un cours de formation de moniteurs d'agriculture appliquée, qui fonctionneront dans les écoles communautaires d u Viêt-Nam aussi bien que dans les écoles primaires, où l'orientation professionnelle a déjà acquis ses droits de cité ; b) Création d'une section de musique, de chant et de danse à l'Ecole supérieure des beaux-arts, prélude au Conservatoire national d u ViêtN a m et foyer de la renaissance de la musique classique vietnamienne ;

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c) Annexion à l'Ecole normale des instituteurs d ' u n e école primaire d'application et d ' u n e école maternelle d'application, o ù les élèves-maîtres et maîtresses suivent leurs cours de stage pédagogique ; d) Rattachement de la faculté des lettres vietnamienne à l'Université nationale, marquant ainsi la fin de l'ancien dualisme de l'Université mixte de Hanoï, qui coexistait côte à côte avec l'Université vietnamienne. Education de base L'expérience-pilote d'éducation de base, actuellement entreprise à T h u - T h u à , une circonscription administrative de la province de Tân-an au Sud-Viêtnam, constitue enfin l'épilogue d'un petit drame qu'a vécu depuis septembre 1954 la Commission nationale vietnamienne pour l'Unesco. Elle est le dénouement heureux d'une série d'efforts traversés par bien des difficultés, mais totalement consacrés autant au prestige de l'Organisation culturelle des Nations Unies qu'à la reconstruction d u Viêt-Nam.

PLANS D'ÉTUDES, PROGRAMMES E T MÉTHODES Changements C'est en v u e de la reconstruction d u V i ê t - N a m dans ce domaine q U e ]>on élabore les plans d'études, les prog r a m m e s , les méthodes pédagogiques, et q u e l'on prévoit toutes m o d i fications à y apporter ultérieurement. Ainsi, en 1955-1956, le p r o g r a m m e de l'enseignement secondaire, établi pour l'année 1953-1954 et devant être appliqué graduellement jusqu'à la dernière rentrée des classes, a subi de profondes modifications au chapitre de la morale et de l'instruction civique, tant d u point de v u e d u contenu q u e d u n o m b r e d'heures d'études hebdomadaires. D e m ê m e , les anciens p r o g r a m m e s de l'enseignement technique d'inspiration française, dans l'attente de lafindes travaux de la C o m m i s sion d'études pédagogiques et techniques réunie depuis janvier 1956, sont remaniés, donnant la primauté à la langue vietnamienne à la fois objet d'études approfondies et langue-véhicule d e l'enseignement. D e s retouches dans le m ê m e sens s'étendent a u x p r o g r a m m e s d e l'enseignement primaire et de l'enseignement populaire des Hauts-Plateaux du S u d - V i ê t n a m . O n z e cours de langue vietnamienne ont été créés pour les instituteurs des zones montagneuses à Dalat, B a n m é t h u ô t , K o n t u m - P l e i k u et Djiring, alors q u e deux cours d'adultes également de langue vietnamienne ont été ouverts à B u ô n H ô pour le reste des autochtones, civils et militaires. Enfin, les m ê m e s préoccupations d u gouvernement en faveur des intérêts nationaux se retrouvent à l'origine des a m e n d e m e n t s apportés aux p r o g r a m m e s d e l'Université vietnamienne, en particulier à celui de la faculté d e droit. L e s disciplines essentielles constituant l'armature du droit interne et d u droit international subsistent, à savoir le droit civil, le droit constitutionnel, le droit criminel, le droit administratif, la procédure civile, la législation financière, le droit commercial, l'économie politique, le droit international public et privé. L e droit vietnamien fournit la matière d'enseignement à ces disciplines, le droit français est enseigné à titre de droit c o m p a r é et là o ù fait défaut le droit vietnamien. L e droit romain est relégué a u second plan, pendant q u e le droit colonial

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disparaît totalement au profit de l'histoire de la législation vietnamienne et de l'économie vietnamienne. A la faculté des lettres vietnamienne, la langue française, à partir de l'année scolaire 1955-1956, est obligatoire pour trois certificats de licence : celui de la classe propédeutique des lettres françaises, celui des études pratiques d u français, celui de la littérature française, contre deux certificats à décerner a u x lauréats de la langue de N g u y ê n - D u et de Doàn-thi-Diêm.

P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Formation L a formation des m e m b r e s d u corps enseignant primaire et populaire s'est engagée, en 1955-1956, dans u n e nouvelle voie conduisant à u n e spécialisation plus caractérisée et à plus d'unité d u point de v u e de la compétence professionnelle. Cette tendance se manifeste actuellement : a) à l'Ecole de la c o m m u nauté-pilote de B u n g (Sud-Viêtnam) pour les instituteurs ruraux spécialisés dans l'agriculture appliquée enseignant dans les écoles c o m m u nautaires vietnamiennes et pour les maîtres des classes d'orientation professionnelle de l'enseignement primaire ; b) à l'expérience-pilote d'éducation de base de T h u - T h u à (également au S u d - V i ê t n a m ) pour les moniteurs d'éducation de base sous la direction des experts de l'Unesco ; c) dans les onze cours d'initiation à la langue vietnamienne des H a u t s Plateaux d u S u d - V i ê t n a m suivis par les instituteurs de la minorité ethnique « C h a m ». L a compétence technique et professionnelle des maîtres primaires, c o m m e celle des professeurs secondaires, répond ainsi de plus en plus a u x impératifs de l'éducation des masses et a u x nécessités de la reconstruction nationale. Ainsi, pour compléter la réorganisation de l'enseignement primaire et secondaire vietnamien en ce qui concerne le personnel enseignant, sept arrêtés pris depuis la rentrée des classes de l'année 1955-1956 portent création d u cadre national des instituteurs primaires élémentaires, des cadres nationaux des instituteurs primaires d'enseignement général et d'enseignement technique, enfin des cadres nationaux des professeurs d'enseignement secondaire aussi bien technique q u e général. Situation L e statut administratif d u corps enseignant primaire et secondaire est donc à présent formulé en termes nets et clairs. U n peu plus d'ordre règne désormais dans la grande famille des éducateurs vietnamiens, là o ù depuis longtemps les droits acquis d u passé et les revendications n o n reconnues d u présent se trouvaient entremêlés dans une extrême et inévitable confusion.

SERVICES AUXILIAIRES E T EXTRASCOLAIRES

Œuvres sociales C'est dans le Sud-Viêtnam que les problèmes sociaux de l'école vietnamienne ont été le plus rapidement résolus, grâce au concours et à l'action conjuguée de l'esprit de solidarité et de l'effort financier. Caisses des écoles, coopératives scolaires, secours mutuels des

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élèves, associations de parents d'élèves, cantines, colonies de vacances, ont vu le jour durant le premier trimestre de l'année 1955-1956 avec une touchante et surprenante rapidité. L e bilan des œuvres sociales de l'école vietnamienne s'établit dans le Sud-Vietnam c o m m e suit par rapport au 1 e r octobre 1955 : 31 caisses des écoles contre 27 ; 71 secours mutuels contre 32 ; 78 associations de parents d'élèves contre 9 ; 39 cantines contre 14. Seul le nombre des coopératives (151) n'a pas varié à cause de l'organisation trop complexe de ce genre de groupements, qui se spécialisent dans la production artisanale des écoles d'arts appliqués. Associations de parents A u n degré plus modeste, le Centre-Vietnam a répondu aux gestes généreux du Sud par le dévouement et le désintéressement de ses associations de parents d'élèves dans la construction des salles de classe, les réparations d'écoles, la construction du mobilier scolaire et l'octroi des bourses aux écoliers nécessiteux. Car, au Vietnam, les associations de parents d'élèves ne sont pas constituées pour assurer uniquement l'harmonie, plus platonique que réelle, entre l'école et la famille, mais bien plus pour soulager la misère, galvaniser les bonnes volontés, encourager les vocations et travailler à l'avenir de la collectivité. D a n s le Sud-Vietnam, les premiers succès des écoles semi-officielles (formule intermédiaire entre les écoles publiques gratuites et les écoles privées à but plus ou moins commercial) n'ont été possibles que grâce aux contributions qu'ont apportées à ces écoles les associations de parents d'élèves. Rétributions des maîtres et professeurs, salaires du personnel subalterne, frais d'entretien des locaux et du mobilier sont payés sur les recettes scolaires de chaque mois. U n e fois que les premiers investissements en vue de la construction des locaux et de l'achat du mobilier sont engagés, les déficits de fonctionnement mensuels sont soldés par la caisse des associations de parents d'élèves responsables des écoles semi-officielles. Enfance déficiente Sur le plan social, le gouvernement ne montre pas moins de sollicitude pour l'éducation des enfants déficients, qu'ils soient délinquants ou simplement désœuvrés ou infirmes. A ce titre, le Centre de rééducation de Thu-duc, situé à 14 kilomètres de Saigon, est inscrit au budget 1955-1956 du Sud-Viêtnam pour u n crédit de 2.416.840 piastres, soit 24.168.400 francs français, contre 1.774.610 piastres en 1954-1955, tandis que l'Ecole des aveugles émarge au m ê m e budget pour un total de 1.138.300 piastres, soit 11.383.000 francs français, contre 990.250 piastres en 1954-1955. L'effectif des pensionnaires du Centre de rééducation de Thu-duc, porté de 88 en janvier 1955 à 394 en janvier 1956, s'explique, non pas par une recrudescence de la criminalité juvénile dans le Sud-Viêtnam, mais bien plus par la volonté du gouvernement national de donner un m i n i m u m d'éducation aux jeunes clochards de la capitale. Enseignement populaire Dans le cadre de la lutte d u gouvernement national contre l'ignorance et la misère, 3.723 cours d'enseignement populaire général et technique ont été ouverts en 1955-1956 aux illettrés et aux sans-profession contre 1.105 en 1954-1955. L e nombre des auditeurs ou élèves est passé, dans le m ê m e laps de temps, de 46.501 à 170.416, et celui des moniteurs ou professeurs, de 1.084 à 1.945.

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Grâce aux contributions de l'enseignement populaire privé, ou gouvernemental non contrôlé par le département de l'Education nationale, les résultats des efforts du Viêt-Nam, dans le domaine de l'enseignement populaire, se traduisent en fin de compte par 10.702 cours ou écoles, 454.134 auditeurs ou élèves, 5.824 moniteurs ou professeurs.

CONCLUSION

E n s o m m e , les initiatives du peuple vietnamien et les efforts du Gouvernement national du Viêt-Nam, dans le domaine de l'éducation, font écho à toutes les recommandations des Conférences internationales de l'instruction publique organisées par le Bureau international d ' E d u cation et l'Unesco et aux résolutions de la Conférence de cette dernière Organisation. Extension de l'enseignement à tous les degrés, obligation scolaire, éducation des femmes, formation rationnelle des maîtres et professeurs, fixation équitable des rétributions du corps enseignant, reconnaissance des droits des éducateurs publics, enseignement des sciences naturelles, des arts plastiques, tout se fait dans les normes établies, votées à Genève, à Montevideo, partout où ont tenu leurs assises les deux grandes Organisations culturelles mondiales. Les mesures prises en décembre 1955 par le gouvernement de la R é p u blique en faveur d'une fusion de tous les budgets régionaux dans le creuset du budget national semblent avoir consacré une centralisation à outrance dans le domaine du financement de l'éducation. Mais ce n'est là, en vérité, qu'une centralisation à partir de l'échelon régional. Les budgets municipaux, provinciaux, c o m m u n a u x survivent à la mort du régionalisme commanditaire. L e self-financement ou l'auto-financement à l'échelon c o m m u n a l est toléré, m ê m e encouragé. C'est ainsi qu'au Centre-Viêtn a m 276 écoles communales avec un effectif de 13.395 élèves fonctionnent au m o y e n des fonds c o m m u n a u x et ne portent pas ombrage à l'orthodoxie gouvernementale, par ailleurs imprégnée du plus grand et du plus pur libéralisme.

YOUGOSLAVIE LE M O U V E M E N T ÉDUCATIF E N 1955-1956 1 Loi sur l'administration scolaire — Comités scolaires — Vers la réforme scolaire — L'aide technique de ¡'Unesco — Développement quantitatif — Film éducatif — Universités ouvrières — Protection de l'enfance. Loi s»r Pendant l'année scolaire 1955-1956 on a appliqué l'administration scolaire systématiquement dans toute la Yougoslavie la nouvelle loi sur l'administration scolaire. C o m m e on l'a déjà relevé dans le rapport de l'année 1954-1955 où ont été expliqués les principes et les dispositions fondamentales de la loi, le but de celle-ci était d'adapter l'administration scolaire aux principes constitutionnels de l'administration sociale dans le domaine de l'instruction publique et de la culture. L'application de cette loi a donné, malgré toutes les imperfections passagères, des résultats importants en ce qui concerne : a) la liaison i m m é diate de l'école avec les c o m m u n e s et les organisations sociales intéressées à l'éducation ; b) la création d'une atmosphère favorable au développem e n t de l'enseignement et de l'éducation. Comités scolaires D a n s toutes les écoles, sauf de rares exceptions, des comités scolaires ont été formés, composés de sept à dix-neuf m e m b r e s comprenant : u n ou deux m e m b r e s désignés par le comité populaire c o m pétent, sur proposition du Conseil pour l'éducation et la culture, des m e m b r e s élus parmi les citoyens (y compris les parents) intéressés à la vie et au travail de l'école, des m e m b r e s élus par le conseil des maîtres parmi les enseignants et enfin le directeur de l'école. L e comité scolaire des écoles professionnelles comprend aussi un certain nombre de m e m b r e s élus par les conseils ouvriers et par les administrations des organisations et associations économiques intéressées à ces écoles. L e comité scolaire des écoles secondaires comprend aussi u n élève élu par ses camarades de l'école. Grâce à ces dispositions, plus de 101.217 citoyens des professions les plus diverses, sans compter les enseignants, ont fait partie en 19551956 des comités scolaires. A la fin du premier semestre et de l'année scolaire, le comité présente son rapport et rend compte de son travail directement aux citoyens. D e cette façon, l'administration sociale de l'école est devenue un solide chaînon qui unit de plus en plus et directement les aspirations et les efforts des travailleurs de l'enseignement avec ceux des diverses organisations sociales, des organes du pouvoir populaire et des collectifs d'ouvriers. Selon la loi sur l'administration scolaire, la responsabilité des comités scolaires s'étend au travail et à la vie de toute l'école : l'examen des conditions de l'enseignement et des résultats obtenus, la discussion et l'adoption de toute mesure en faveur de l'instruction et de l'éducation, 1 D'après le rapport présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique par le délégué du Gouvernement de la Yougoslavie,

M.

Milos Z A N K O .

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YOUGOSLAVIE

ainsi que de la vie culturelle, récréative et sportive, des activités extrascolaires, des conditions sanitaires et sociales des élèves, de l'enseignement technique, de l'aide aux parents, etc. Les ouvriers, artisans, techniciens, les collectifs d'ouvriers des entreprises, les coopératives et entreprises économiques ont mis plus que par le passé leurs services gratuitement à la disposition de beaucoup d'écoles (aide technique et matérielle pour l'équipement des laboratoires et des cabinets scolaires), ils ont pris part aux discussions des problèmes sur le développement de l'instruction technique, de l'éducation physique et contribué à l'organisation d'excursions et de visites à diverses institutions pour faire connaître aux élèves leur fonctionnement, etc. Bien que l'on continue à travailler avec persévérance à la solution du problème des constructions scolaires, celui-ci est toujours d'actualité, puisque la période de la scolarité obligatoire a été prolongée et que le n o m b r e des élèves augmente chaque année. Les écoles continuent à être fréquentées par roulement pendant toute la journée. D a n s u n grand n o m b r e de villages, les comités scolaires ont entrepris la construction des écoles, en collaboration avec la population ; celle-ci fournit gratuitem e n t la main-d'œuvre, tandis que les comités populaires apportent les matériaux de construction. Les difficultés rencontrées dans la campagne au sujet de la fréquentation scolaire ont été heureusement surmontées grâce à l'influence que les comités ont exercée sur les parents qui empêchaient leurs enfants de fréquenter régulièrement l'école en alléguant les travaux des c h a m p s ou toute autre raison. D a n s les villages, les comités contribuent à l'élévation du niveau culturel de la population rurale en organisant des cours dans le cadre d u p r o g r a m m e de l'instruction populaire et de la formation de producteurs agricoles. D a n s les grands centres et les écoles les plus développées, ils ont formé des commissions et sous-comités composés de citoyens qui s'intéressent à des problèmes spéciaux tels que les conditions matérielles des écoles, les questions sanitaires et sociales, les activités extrascolaires, les c a m p s de vacances, les cuisines scolaires, le progrès de l'enseignement, l'organisation de la vie sociale et culturelle des élèves, etc. Les premiers résultats obtenus par la formation et l'activité des c o m munautés d'élèves et leur participation au travail des comités scolaires sont particulièrement réjouissants et c'est là, effectivement, une réalisation pédagogique de conception moderne. Vers la réforme scolaire L a commission fédérale pour la réforme scolaire poursuit son travail entrepris en trois étapes. A u cours de la première phase, la commission a cherché à recueillir et à examiner la documentation indispensable à l'étude d u problème de la réforme dans son ensemble d'une part, et sous l'angle particulier de chaque catégorie d'écoles d'autre part, et à prendre connaissance des opinions d'un large milieu. Aidée par l'Institut fédéral pour l'étude des questions pédagogiques, elle a tenu une série de consultations avec des experts en éducation et des experts en économie, ainsi qu'avec u n certain n o m b r e d'associations professionnelles. L a deuxième étape est caractérisée par la détermination des problèmes fondamentaux relatifs à chaque catégorie d'écoles. Sept souscommissions ont été formées : a) instruction obligatoire ; b) écoles

YOUGOSLAVIE

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professionnelles ; c) gymnases ; d) formation du corps enseignant ; e) éducation des adultes ; f) éducation préscolaire ; g) finances scolaires. Lors de l'étude de ces problèmes, la commission a tiré parti des recommandations sur la scolarité obligatoire (N° 32) et sur la formation des maîtres primaires (N° 41) votées par la X I V e et la X V I I I e Conférence internationale de l'instruction publique. U n e attention spéciale a été portée au perfectionnement du personnel enseignant en fonctions. A cette fin, des centres pédagogiques ont été créés dans les Républiques populaires de Croatie et de Slovénie et l'on a préparé l'ouverture d'un centre de ce genre dans la République populaire de Serbie. Les sous-commissions pour les écoles professionnelles, pour les g y m nases et pour l'éducation des adultes ont aussi terminé leurs travaux et ont remis leurs rapports à la commission fédérale. L a Chambre de l'industrie, la Chambre de l'architecture, la Chambre des arts et métiers, les syndicats, etc., ont coopéré dans la préparation du matériel concernant les écoles professionnelles. L a sous-commission concernant les gymnases a examiné entre autres les questions suivantes : nécessité de l'existence des gymnases, place et rôle des diverses disciplines dans ces écoles, plans d'études différenciés, place du gymnase dans le système scolaire général. La sous-commission pour l'éducation des adultes a tenu surtout compte de la nécessité croissante de l'éducation complémentaire et a proposé que le système de l'éducation des adultes soit envisagé c o m m e partie intégrante du système scolaire général. Devront coopérer à cette œuvre, outre les institutions culturelles, sanitaires, agricoles et économiques, les universités ouvrières, les universités populaires et les diverses facultés universitaires. Tout au long de cette deuxième étape, la commission, grâce au travail des sous-commissions, a été à m ê m e d'élaborer un projet de système scolaire qui sera publié sous peu et soumis à l'opinion publique. L a troisième étape dans laquelle se trouvent à présent engagées les différentes sous-commissions doit permettre l'élaboration des principes fondamentaux et des plans et programmes des divers types d'écoles. D e s groupes d'experts participent à ce travail, parmi lesquels ceux qui ont étudié les systèmes et l'organisation de l'enseignement dans différents pays, grâce aux bourses de FUnesco. Le travail général a été confié à l'Institut fédéral pour l'étude des questions pédagogiques qui accomplit cette tâche avec l'aide des instituts des républiques populaires fédérées. L'aide technique L e programme de l'aide technique de l'Unesco de rUnesco e n J955 a e t e intégralement réalisé. Suivant ce programme, soixante-neuf travailleurs de l'enseignement de Yougoslavie ont séjourné en France, en Angleterre, dans les pays Scandinaves, dans la République fédérale d'Allemagne, en Belgique, en Hollande, en Suisse, en Italie et aux Etats-Unis où ils ont étudié les problèmes scolaires en fonction de la réforme scolaire yougoslave. L e programme de l'aide technique de l'Unesco en 1956 est la continuation de celui de 1955. Il a été toutefois élargi et a permis la venue de onze experts étrangers (cinq pour les écoles d'enseignement général, cinq pour les écoles professionnelles et un pour l'architecture scolaire). O n a p u équiper aussi six écoles modèles (trois écoles de huit ans, un gymnase, une école normale, une école professionnelle secondaire et l'Institut pour l'équipement scolaire à Zagreb).

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Développement quantitatif A u cours de l'année 1955-1956, le réseau des écoles de huit ans s'est considérablement accru, grâce à la transformation graduelle des écoles de quatre ans en écoles de six ans et de celles de six ans en écoles de huit ans. Cela explique que le nombre d'écoles de six ans a diminué tandis que celui des écoles de huit ans a augmenté. Le nombre des gymnases complets (huit années) a diminué parce que les quatre classes du cycle inférieur ont été incorporées aux écoles de huit ans, les gymnases ne comprenant plus que les quatre classes supérieures. Le réseau des écoles professionnelles a été élargi ; le nombre des écoles d'apprentissage a augmenté et plusieurs écoles professionnelles secondaires ont été fondées. O n a créé : dans la République populaire de Serbie une école supérieure de pédagogie pour la formation du personnel spécialisé de l'enseignement de l'économie domestique ; dans la République populaire de Slovénie une école supérieure pour les travailleurs sociaux, dans la R é p u blique populaire de Bosnie et Herzégovine une académie de musique. D'autre part, l'Institut pour l'éducation physique de la République de Slovénie a été transformé en école d'éducation physique de deux ans. A l'Université de Belgrade on a mis sur pied la faculté de droit de Novi Sad. D a n s la République populaire de Croatie deux nouvelles facultés ont été ouvertes : la faculté des lettres et des sciences à Zadar et la faculté de médecine à Rijeka. L a faculté de droit à Ljubljana comprendra dorénavant un institut pour l'étude de la criminalité des adolescents. Les données statistiques ci-dessous indiquent les effectifs des différents types d'écoles, des élèves et des maîtres, en 1955. ,„ j,. , lypes d écoles

Nombre d'écoles

Nombre total d'élèves

46.393 Institutions préscolaires 764 Ecoles primaires et primaires supérieures 14.159 1.466.049 Ecoles secondaires d'enseignement général 303.330 Ecoles de huit ans 1.640 245.846 Gymnases 661 Ecoles professionnelles 111.654 primaires 892 34.743 secondaires 170 Ecoles des beaux-arts 16.364 du premier degré 134 3.524 du second degré 38 21.799 Ecoles normales 21 Ecoles spéciales 4.226 primaires 49 493 secondaires 10 739 professionnelles 14 Ecoles supérieures 61.771 Facultés 56 1.233 Académies des beaux-arts 11 259 Autres 1 18.807 Ecoles pour adultes 14.479 d'enseignement général 363 4.425 d'enseignement professionnel . . . . 356 ménagères 78 1.634.000 489.000 Universités populaires 600 Universités ouvrières 81 * Y compris le personnel enseignant auxiliaire.

Nombre total de maîtres

Nombre de femmes

681.138

1.487 38.294

23.035

123.112 110.568

14.407 10.376

6.603 5.179

23.604 13.649

9.387 3.489

2.369 922

8.988 1.706 14.272

1.115 1.031 1.644

521 404 615

1.786 124 256

390 84 121

275 42 60

18.330 476 36

4.574* 328* 44*

731* 61* 14*

5.898 3.262 4.426

1.359 2.600 446

464 675 344

Nombre de lilies

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Film éducatif D a n s toutes les républiques populaires ont été créés des centres pour le film éducatif et culturel. U n institut fédéral a été chargé d'unifier l'activité de ces centres et d'assurer la coopération avec les institutions et organisations qui utilisent les films éducatifs. Cet institut doit aussi maintenir des relations avec les institutions et organisations similaires à l'étranger en vue de l'échange et de l'acquisition de films. Universités ouvrières Les universités ouvrières se sont affirmées, durant leurs quatre ans d'existence, c o m m e la forme la plus utile pour l'enseignement complémentaire indispensable des adultes. Il existe aujourd'hui en Yougoslavie quatre-vingt-une universités ouvrières fréquentées par 489.000 personnes, ce qui représente une augmentation sensible par rapport à l'année précédente. Grâce à l'aide de certaines organisations sociales, ces universités possèdent leurs propres bâtiments avec auditoires et salles de cours. L'Université ouvrière de Zagreb c o m m e n c e cette année la construction de son nouveau bâtiment. E n outre, des efforts ont été faits pour améliorer les conditions matérielles du travail, particulièrement en ce qui concerne l'équipement. Il est important aussi de mentionner l'application des méthodes de travail par équipes dans les universités ouvrières. Protection de l'enfance L e premier congrès national pour la protection de l'enfance et de la jeunesse a eu lieu à Belgrade du 2 au 5 octobre 1955. Il a été fréquenté par 934 participants provenant de toutes les républiques fédérées. D e toutes les régions du pays, m ê m e les plus éloignées, sont venus se rassembler des travailleurs de l'enseignement et des travailleurs sociaux, des médecins, des assistantes médicales, des infirmières, des sagesfemmes, des représentants de comités populaires, d'organisations sociales, de conseils pour la santé et la politique sociale et de sociétés pour les soins aux enfants. D e s députés de l'Assemblée nationale fédérale et des républiques populaires, des représentants des plus grands collectifs ouvriers et des comités populaires des arrondissements et des c o m m u n e s ont assisté aussi à ce congrès. L e congrès a n o m m é u n comité pour la protection de l'enfance avec la tâche : a) d'éditer et de diffuser les travaux d u congrès ; b) d'élaborer des propositions concrètes à soumettre au Conseil exécutif fédéral et à ceux des républiques populaires, à l'Assemblée nationale fédérale et à celles des républiques populaires pour l'adoption de lois ou autres mesures tendant à la résolution de questions particulières à la protection de l'enfance ; c) de recommander aux organisations sociales l'emploi des méthodes de travail adéquates pour la résolution des problèmes auxquels ils auront à faire face ; d) de recommander aux c o m m u n e s et aux arrondissements l'élaboration de plans pour la protection de l'enfance.

AUTORITÉS SUPÉRIEURES DES MINISTÈRES DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE AFGHANISTAN MINISTÈRE ROYAL D E L'EDUCATION,

KABOUL

Ministre : Ali Ahmad POPAL; Vice-ministres : Mohammad A N A S , Abdul Ahmad A T A Y E ; Conseillers au Ministère : Mir Najmuddin ANSARI, Abdul Hakim ZIYAEE; Vice-chancelier de l'Université de Kaboul : Mohammad A S G H A R ; Président du département de traductions et publications : Hamidulla E . S E R A D J ; Directeur de l'enseignement professionnel: M o h a m m a d H A I D E R ; Directeur de l'enseignement secondaire : Mohammad A K R A M ; Directeur de l'enseignement primaire : Mohammad Asif M A E L ; Directeur général du département de l'inspection et du département des fournitures: Mohammad Aziz; Directeur général du Musée de Kaboul et d'archéologie : Ahmad Ali K O H Z A D ; Directeur général du département des sports : Mohammad M O H S I N ; Directeur du département de l'Unesco et des relations extérieures et du bureau de statistiques : Abdul A u . ALBANIE MINISTÈRE D E L'EDUCATION E T D E LA C U L T U R E ,

Ministre : RAMIS ALIA ; Vice-ministres : K A H R E M A N

TIRANA

YLLI, QIBRIE CIU,

PIPI MITROJORGJI.

RÉPUBLIQUE F É D É R A L E D ' A L L E M A G N E Baden-Württemberg : Ministre des Cultes: Wilhelm SIMPFENDÖRFER; Bayern : Ministre d'Etat : Auguste R U C K E R ; Berlin : Sénateur : Joachim TIBURTIUS ; Bremen : Sénateur : Willi D E H N K A M P ; Hamburg : Sénateur : Hans W E N K E ; Hessen: Ministre des Cultes: Arno H E N N I G ; Niedersachsen: Ministre: Richard L A N G E H E I N E ; Nordrhein-Westfalen: Ministre des Cultes: Paul L U C H T E N B E R G ; Rheinland-Pfalz : Ministre des Cultes : Eduard O R T H ; Schleswig-Holstein : Ministre des Cultes : Edo O S T E R L O H . ARABIE SAOUDITE MINISTÈRE D E L ' E D U C A T I O N ,

JEDDAH

Ministre : S.A.R. le Prince Fahd Ibn ABDUL-Aziz; Vice-ministre : AbdulAziz A L - S H E I K H ; Directeur général de l'éducation : Nasser A L - M A N K O U R ; Directeur du cabinet du Ministre : Ibrahim A N G A R I ; Directeur de l'administration : Hamed D H A M N H O U R Y ; Directeur desfinances: Abdul-Wahab A B D U L - W A S S A ; Directeur de l'enseignement secondaire et primaire : Abdulla B A G D A D Y ; Directeur du service technique de l'inspection : Mohssan B A R O O M ; Directeur du service administratif de l'inspection : Saleh K O Z A M Y . ARGENTINE MINISTERIO D E EDUCACIÓN Y JUSTICIA, B U E N O S AIRES

Ministre de l'Education et de la Justice : Acdeel Jorge S A L A S ; SOUSSecrétaire à l'Education : Julio Cesar L E V E N E ; Chef du bureau général du sous-secrétariat à l'Education : Antonio José L A S C A N O G O N Z Á L E Z ; Inspecteur

448

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION

PUBLIQUE

général de l'enseignement secondaire, normal, spécial et supérieur : Juan Luis G O N Z Á L E Z Z I M M E R M A N N ; Directeur général de l'enseignement technique: Alberto León P O C H Â T ; Directeur général de l'administration : Pablo Guillermo G I U N T O L I ; Directeur général de la culture : Julio César G A N C E D O ; Directeur du développement culturel : Carlos V . F R Í A S ; Directeur de l'action culturelle : Roberto P A Y I N E ; Directeur général de l'hygiène scolaire : Raul C H E V A L I E R ; Directeur général du personnel : Alberto J O S T ; Directeur des sports et de l'éducation physique : José Luís M A R T Í N P O S S E ; Directeur de la bibliothèque et de l'information : Jorge F . B E L I N G H E R ; Directeur de la radiodiffusion et du cinéma scolaires : Jaime P O T E N Z E . AUSTRALIE New South Wales: Premier Ministre adjoint et Ministre de l'Education: Robert James H E F F R O N ; Directeur général de l'Education : Harold Stanley W Y N D H A M ; Victoria: Ministre de l'Education: John B L O O M F I E L D ; Directeur de l'Education : Alan Hollick R A M S A Y ; Queensland : Secrétaire à l'Education : Leslie Frank D I P L O C K ; Directeur de l'Education: Herbert George W A T K I N ; South Australia: Ministre de l'Education: Baden P A T T I N S O N ; Directeur de l'Education: Evan M A N D E R J O N E S ; Western Australia: Ministre de l'Education : William H E G N E Y ; Directeur de l'Education : Thomas Logan R O B E R T S O N ; Tasmania: Premier Ministre et Ministre de l'Education: Robert C O S G R O V E ; Directeur de l'Education : Donald Hamilton T R I B O L E T ; Office de l'Education du Commonwealth: Premier Ministre d'Australie: Robert Gordon M E N Z I E S ; Directeur de l'Office: William John W E E D E N ; Directeur adjoint: Joseph James P R A T T .

AUTRICHE BUNDESMINISTERIUM

FÜR UNTERRICHT,

VIENNE

Ministre fédéral de l'Education : Heinrich D R I M M E L ; Cabinet du Ministre : Heinz P R U C K N E R ; Direction générale de l'enseignement supérieur: Adalbert M E Z N I K ; Direction générale des beaux-arts: Josef M U S I L ; Direction générale des relations culturelles internationales, questions juridiques, jeunesse et sport : Konrad T H O M A S B E R G E R ; Direction générale de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel : Johann V O G E L S A N G ; Département pédagogique : Josef L E H R ; Département de l'enseignement secondaire: Josef S T U R ; Département de l'enseignement technique : Franz C E C H ; Département de l'enseignement primaire : Heinrich P E T E R ; Département du personnel enseignant : Ludwig W O H L G E M U T H ; Office des cultes : Josef R I E G E R .

BELGIQUE MINISTÈRE D E L'INSTRUCTION PUBLIQUE, BRUXELLES

Ministre : Leo COLLARD ; Secrétaire général : Ed. P. SEELDRAYERS ; Directeur général adjoint linguistique au Secrétaire général : Octaaf, Van M U L D E R S ; Directeur général adjoint au Secrétaire général : André M O L I T O R ; Directeur général de l'enseignement normal et primaire : Henri S W I N N E N ; Directeur général de l'enseignement technique : Jan G R A U L S ; Directeur général des beaux-arts et des lettres : Emile L A N G U I ; Directeur général des services éducatifs et des relations culturelles : François V A N D E N B O R R E . BIÉLORUSSIE MINISTERSTVO

PROSVECHTCHENIIA BIELOROUSSKOÏ

SSR, M I N S K

Ministre de l'Instruction publique : I. M . ILIOUCHINE; Vice-ministres : F. N . K A Z A K O V , S. A . O U M R E I K O ; Chef de la direction des écoles primaires

MINISTÈRES DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

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et secondaires : M . P . D O R O F E I E N K O ; Chef de la section des instituts pédagogiques : V . A . J O U T C H K I E V I T C H .

BOLIVIE MINISTERIO D E E D U C A C I Ó N Y B E L L A S A R T E S , L A P A Z

Ministre de l'Education et des Beaux-Arts : Fernando D I E Z D E M E D I N A ; Sous-secrétaire d'Etat à l'Education : Humberto Q U E Z A D A A R C E ; Directeur général de l'éducation : Julio L A I R A N A S A N D O V A L ; Directeur de l'enseignement préscolaire et primaire : Arturo V A L E N C I A V A L L E ; Directeur de l'enseignement secondaire : Ciro M . A P A R A C I O ; Directeur de l'enseignement normal : Carlos C A R R A S C O A . ; Directeur de l'enseignement technique, professionnel et ouvrier : Arturo SALGUEIRO ; Directeur de l'enseignement musical : Luis Felipe A R C E ; Directeur de l'enseignement artistique : Alfredo A R A U J O Q. ; Directeur des campagnes d'alphabétisation et de l'éducation des adultes : Humberto BILBAO LA VIEJA; Directeur de l'éducation catholique: Père Luis T A P I A ; Directeur de l'éducation physique : Arturo G O D O Y T . BRÉSIL MINISTÈRE D E L ' E D U C A T I O N E T D E L A C U L T U R E , R I O D E JANEIRO

Ministre: Clovis S A L G A D O D A G A M A ; Sous-secrétaire d'Etat: Celso B R A N T ; Directeur général de l'enseignement secondaire: Gildasio A M A D O ; Directeur général de l'enseignement supérieur : Jurandyr L O D I ; Directeur général de l'enseignement professionnel : Francisco M O N T O J O S .

BULGARIE MINISTÈRE D E L'INSTRUCTION PUBLIQUE, SOFIA

Ministre : Démir Y A N E V ; Ministres adjoints : Marin G U E C H K O V , M m e Maria KOZOVSKA.

CAMBODGE MINISTÈRE D E L'EDUCATION NATIONALE, P H N O M - P E N H

Ministre: S A M S A R Y ; Secrétaire d'Etat à l'Education nationale: Y I M D I T H ; Sous-secrétaire d'Etat à l'Education nationale : T H U Y B O U N S O ; Directeur de l'instruction publique: C H E A U O M ; Chef de cabinet: P H A Y P H E N G ; Directeur des bureaux : Y E I M YISINN; Directeur national de l'éducation de base : M E N C H H U M ; Inspecteur en chef de l'enseignement primaire : C H E T C H H E M ; Directeur général des sports et de la jeunesse : T I M T U Y .

CANADA British Columbia: Ministre de l'Education: L . R . P E T E R S O N ; Alberta: Ministre de l'Education : A . O . A A L B O R G ; Saskatchewan: Ministre de l'Education : W . S. L L O Y D ; Manitoba: Ministre de l'Education: W . C. M I L L E R ; Ontario : Ministre de l'Education : W . J. D U N L O P ; Québec : Secrétaire provincial : Yves P R É V O S T ; Surintendant de l'Instruction publique : O . J. D É S A U L NIERS; New Brunswick : Ministre de l'Education : C. D . T A Y L O R ; Nova Scotia: Ministre de l'Education: R . M . FIELDING; Prince Edward Island: Ministre de l'Education : Keir C L A R K ; Newfoundland : Ministre de l'Education : F. W . R O W E .

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MINISTÈRES DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

CEYLAN MINISTRY OF EDUCATION,

COLOMBO

Ministre de l'Education : Mohottalage Dingiri B A N D A ; Secrétaire parlementaire : Hewananarachchige Ivan Tiddy D A S A N A I K E ; Secrétaire permanent : Hettiarachchige JINADASA ; Directeur de l'éducation : Thomas David J A Y A SURIYA; Directeur du Collège technique de Ceylan : Sri Luxman D E SILVA; Commissaire pour les questions archéologiques : Senarat P A R A N A V I T A N A ; Directeur des musées nationaux : Paulus Edward Pieris D E R A N I Y A G A L A ; Archiviste du gouvernement : Jan Hendrik Olivier P A U L U S Z ; Commissaire aux examens : Lekamwasam Liyanage Kanakaratne G U N A T U N G A ; Secrétaire du bureau des publications pédagogiques : Kahandawaarachchige Don ARIYADASA.

CHILI MINISTERIO

D E E D U C A C I Ó N PÚBLICA,

SANTIAGO

Ministre de l'Education publique: Francisco B O R Q U E Z JOPIA; Soussecrétaire : Bené del VILLAR LAZZERINI ; Surintendant de l'éducation : Enrique M A R S H A L L H E N R Î Q U E Z ; Directeur général de l'éducation primaire: Luis G Ó M E Z C A T A L Á N ; Directeur général de l'éducation secondaire: Miguel Angel V E G A M O R A L E S ; Directeur général de l'enseignement agricole, commercial et technique : Hernán P A R D O F R E I R É . C H I N E (République de) MINISTÈRE D E L ' E D U C A T I O N ,

TAIPEI

Ministre : Chi-yun C H A N G ; Vice-ministre des affaires politiques : Tsuinchen O u ; Vice-ministre des affaires administratives : Hsin K A O ; Secrétaire en chef : Nai-fan C H A N G ; Conseiller en chef : Yin-shih Liu ; Directeur de l'éducation supérieure : Tang-yueh S U N ; Directeur de l'éducation générale : Chien-pai C H I A N G ; Directeur de l'éducation sociale : Shing-chou W A N G ; Directeur des relations culturelles et éducatives internationales : Nai-wei C H A N G ; Directeur des affaires générales : Chen-yu C H A N G ; Chef de la comptabilité: Tseng-yung L E E ; Chef du personnel: Tsé-ou T S É A N ; Chef de la documentation éducative : Chien-sien S H I H . COLOMBIE MINISTERIO

D E E D U C A C I Ó N NACIONAL,

BOGOTÁ

Ministre de l'Education nationale: Josefina V A L E N C I A D E H U B A C H ; Secrétaire général: Fabio V Á S Q U E Z B O T E R O ; Secrétaire adjoint technique: Julio César G A R C Í A ; Secrétaire adjoint administratif: Francisco H I N C A P I É ; Directeur de la division universitaire : Horacio B E J A R A N O DÍAZ ; Directeur de la division de l'enseignement secondaire : Henry S E R R A N O U R I B E ; Directrice de la division de l'éducation féminine : Sara N O R I E G A ; Directeur de la division des écoles normales et de l'enseignement primaire : Ernesto V I L L A M I Z A R D A Z A ; Directeur de la division de l'enseignement industriel et commercial : Marco Aurelio B E R N A L ; Directeur de la division de l'éducation rurale : Alejandro R E Y R E Y . COSTA-RICA MINISTERIO

D E E D U C A C I Ó N PÚBLICA, S A N J O S É

Ministre de l'Education publique : Uladislao G Á M E Z S O L A N O ; Administrateur général de l'éducation publique : Fernando C H A V E S A L F A R O ; Chef du

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION PUBLIQUE

451

département des recherches et de planification : Gamaliel CABEZAS ALPÍZAR; Chef du département du personnel et des services administratifs et du département du budget : Zabulón B O L A Ñ O S E L I Z O N D O ; Chef du département d'extension culturelle et des programmes coopératifs : Eduardo T R E J O S D I T T E L ; Chef de l'inspection générale de l'éducation primaire : Gonzalo S O T O R O D R Í G U E Z ; Chef de l'inspection générale de l'enseignement secondaire : Juan Félix M A R T Í N E Z M O R A ; Conseiller technique du ministère de l'Education publique : Hernán Vera L A M P E R E Í N . CÔTE D E L ' O R MINISTÈRE D E L'EDUCATION,

ACCRA

Ministre : John Bogólo E R Z U A H ; Secrétaire ministériel : Charles D E G R A F T D I C K S O N ; Secrétaire permanent : John Nicholson M A T S O N ; Secrétaire adjoint principal : Casely Manasseh Obuobisa M A T E ; Directeur de l'éducation : Bernard Eric C A R M A N ; Directeur de l'éducation technique : Lawrence Kodzo A P A L O O .

C O R É E (République de) MINISTRY OF EDUCATION,

SEOUL

Ministre de l'Education : Kyu N a m CHOI ; Vice-ministre : Kwang Man K A U H ; Directeur du bureau de l'enseignement supérieur : Keun Chil L E E ; Directeur du bureau de l'enseignement technique : Chull Chai P A R K ; Directeur du bureau de l'enseignement primaire et secondaire : Ui Taik C H U N G ; Directeur du bureau d'extension culturelle : Sang Pil K I M ; Directeur du bureau des manuels: Yong Baik A H N ; Inspecteur-chef: Chung K w o n S U H .

CUBA MINISTERIO D E EDUCACIÓN, L A H A V A N E

Ministre de l'Education: M m e Zoila M U L E T D E F. CONCHESO; Soussecrétaire administratif : Eduardo B O R R E L L N A V A R R O ; Sous-secrétaire technique : Evelio P E N T Ó N M A R T Í N E Z - M O L E S ; Directeur général de l'enseignement supérieur et secondaire : Antolín G O N Z Á L E Z D E L V A L L E ; Directeur général chargé de l'inspection des bâtiments scolaires : Alfredo L E D Ó N L U Q U E R O M E R O ; Directeur général de l'Institut national de la culture : Guillermo de Z É N D E G U I ; Directeur général du budget: Hector P U I G C Á N O V A S ; Directeur général des sports : Roberto F E R N Á N D E Z M I R A N D A ; Directrice générale de l'éducation physique : M m e María Luisa B O N A F O N T E ; Directeur général de l'Institut civique militaire: Gustavo Adolfo B O C K J O R G E ; Surintendant général de l'enseignement secondaire : Ernesto G A R C Í A T U D U R Í ; Surintendant général des écoles : Manuel A L C A I N E L L A N E S .

DANEMARK UNDERVISNINGSMINISTERIET, C O P E N H A G U E

Ministre de l'Instruction publique : Julius B O M H O L T ; Sous-secrétaires d'Etat: Albert M I C H E L S E N et Agnete V O H T Z ; Directeur général de l'enseignement primaire : Alfred A N D R E A S S E N ; Directeur général de l'enseignement secondaire : Hans I. H A N S E N ; Directeur général de l'enseignement supérieur : A . C. H O J B E R G C H R I S T E N S E N ; Inspecteurs de l'enseignement professionel (Ministère du Commerce) : Oswald L A R S E N et F. V . H A U G S T E D .

452

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION PUBLIQUE

EGYPTE MINISTÈRE D E L'EDUCATION, L E CAIRE

Ministre : Kamal EI Din HUSSEIN; Sous-secrétaire d'Etat : Sayyed Mohammed YOUSSEF; Sous-secrétaires d'Etat adjoints : Ahmed Naguib HASHIM, Mohammed Taha El NIMR, Hamed NABIEH, Hassan Mohammed G O H A R , Aly S H O E B ; Conseiller technique : A b d El Aziz El K O U S S Y ;

Directeur

général des relations culturelles : Hussein M O N E S .

EQUATEUR MINISTERIO D E EDUCACIÓN PÚBLICA, QUITO

Ministre de l'Education publique: Enrique A R R O Y O D E L G A D O ; Soussecrétaire : Aurelio G A R C Í A ; Directeur général de l'éducation : Arturo F R E I R É ; Directeur de l'enseignement primaire : Hector L A R A

ZAMBRANO ;

Directeur de l'enseignement secondaire : Alfonso A R R O Y O ; Directeur de l'enseignement technique et professionnel : Juan H A R O ; Chargé des relations internationales : Gustavo A . P A E Z T . ESPAGNE MINISTERIO D E E D U C A C I Ó N N A C I O N A L , M A D R I D

Ministre de l'Education nationale: Jesús R U B I O secrétaire: José M A L D O N A D O

G A R C Í A - M I N A ; Sous-

Y F E R N Á N D E Z D E L T O R C O ; Directeur général

de l'enseignement universitaire : Torcuato F E R N Á N D E Z M I R A N D A ; Directeur général de l'enseignement moyen : Lorenzo VILAS L Ó P E Z ; Directeur général de l'enseignement «laboral»: Guillermo de R E Y N A M E D I N A ; Directeur général de l'enseignement primaire: Joaquín T E N A A R T I G A S ; Directeur général des beaux-arts : Antonio G A L L E G O B U R Í N ; Directeur général des archives et bibliothèques : José Antonio G A R C Í A N O B L E J A S ; Secrétaire général technique et Commissaire à l'extension culturelle : Antonio T E N A A R T I G A S ; Commissaire à la protection scolaire et à l'assistance sociale : José N A V A R R O LATORRE.

ÉTATS-UNIS D E P A R T M E N T OF H E A L T H , EDUCATION, A N D W E L F A R E ,

WASHINGTON

Secrétaire d'Etat à la Santé, à l'Education et au Bien-être : Marion B . F O L S O M ; Sous-secrétaire d'Etat : Herold C . H U N T ; Secrétaire adjoint : Roswell B . P E R K I N S ; U . S . Office of Education: Commissaire à l'éducation: vacant; Vice-commissaire adjoint et commissaire adjoint p . i. chargé de la recherche pédagogique: vacant; Assistant au commissaire: vacant; Chef d'administration : Donald W . M C K O N E ; Commissaire adjoint chargé des services pédagogiques et directeur de la division des systèmes scolaires locaux et des Etats : W a y n e O . R E E D ; Commissaire adjoint chargé de l'administration des subsides et directeur de la division de l'assistance scolaire dans les Territoires fédérés : Rail I. G R I G S B Y ; Commissaire adjoint et directeur de la division de l'éducation supérieure : Lloyd E . B L A U C H ; Commissaire adjoint et directeur de la division de l'éducation internationale : Oliver J. C A L D W E L L ; Commissaire adjoint et directeur de la division de l'enseignement professionnel : James H . P E A R S O N .

ETHIOPIE MINISTÈRE D E L ' E D U C A T I O N E T D E S B E A U X - A R T S , A D D I S - A B É B A

Vice-ministre : vacant; Directeur général : Kebede M I A K E L ; Directeur général p. i. : Abebe S E Y O U M ; Directeur de l'administration scolaire: Zaude

MINISTÈRES

D E L'INSTRUCTION PUBLIQUE

453

G A B R E - M E D H I N ; Directeur de l'enseignement supérieur, normal et spécial : Alemu B E G A S H A W ; Directeur des recherches et des plans d'études : Million N E Q N I Q ; Directeur du département du personnel : Mengiste D E S T A ; Directeur du département des tests et des évaluations : Mesfin A B E B E ; Directeur de l'enseignement de la communauté: M a m o W O L D E - S A N B E T ; Directeur des écoles provinciales : Makonnen Z A U D E .

FINLANDE MINISTÈRE D E L'INSTRUCTION PUBLIQUE, HELSINKI

Ministre : Johannes VIROLAINEN; Secrétaire général et Directeur de l'enseignement supérieur : Arvo Ilmari S A L M I N E N ; Directeur de l'enseignement primaire : Yrjö Ilmari S A L O S A A R I ; Directeur de l'enseignement secondaire : Alva Aulis K O H O N E N ; Directeur général des écoles : Reino Henrik O T T T I N E N ; Sous-directeur du bureau de l'enseignement primaire : Aaprami Alfred S A L M E L A ; Sous-directeur du bureau de l'enseignement secondaire : Niilo Vihtori K A L L I O ; Sous-directeur du bureau des écoles suédoises : Gösta Edvin C A V O N I U S ; Directeur de l'enseignement professionnel (Ministère du C o m merce) : Aarno Maurits NIINI.

FRANCE MINISTÈRE D E L'EDUCATION NATIONALE, PARIS

Ministre d'Etat chargé de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports : René B I L L È R E S ; Secrétaire d'Etat aux arts et lettres : M . B O R D E N E U V E ; Directeur général de l'enseignement du premier degré : Aristide B E S L A I S ; Directeur général de l'enseignement du second degré: Charles B R U N O L D ; Directeur général de l'enseignement supérieur: Gaston B E R G E R ; Directeur général de l'enseignement technique : Albert B U I S S O N ; Directeur général de la jeunesse et des sports : Gaston R o u x ; Directeur général des arts et des lettres : Jacques J A U J A R D ; Directeur du service universitaire des relations avec l'étranger: Lucien P A Y E ; Directeur général du centre national de la recherche scientifique : Gaston D U P O U V ; Directeur général de l'architecture : René P E R C H E T ; Directeur des bibliothèques de France: Julien C A I N ; Directeur général des archives de France : Charles B R A I B A N T ; Directeur des musées de France: Georges S A L L E S ; Directeur de l'Institut pédagogique national : Louis C R O S ; Directeur de l'administration générale : René H U D E L E Y ; Directeur de l'équipement scolaire, universitaire et sportif: D O N Z E L O T ; Directeur du service de santé scolaire et universitaire : D r D O U A D Y .

GRÈCE MINISTÈRE D E L'EDUCATION E T D E S CULTES, A T H È N E S

Ministre : Petros L E V A N D I S ; Secrétaire général : Constantin G E O R G O U L I S ; v Président du Conseil supérieur de l'éducation : N . M I C H A L O P O U L O S ; Conseiller technique de l'administration de l'éducation : M m e N . D E N D R I N O U - A N T O N A K A K I ; Directeur général des religions: C . B O N I S ; Directeur de l'éducation physique: E . K A L F A R E N T Z O S ; Directeur de l'enseignement secondaire: L. K A R A S M A N I S ; Directeur de l'enseignement privé : C . S V O R O N O S ; Directeur des éditions scolaires et éducatives: Ch. M O U S T R I S ; Directeur du matériel d'enseignement : G . M O U R A S ; Directeur de l'hygiène scolaire : B . L Y M B E B I S ; Directeur des antiquités : S. M A R I N A T O S ; Directeur de la restauration des monuments antiques : A . O B L A N D O S ; Directeur des services techniques : G . P A N T Z A B I S ; Directeur des lettres, du théâtre, du cinéma et des beaux-arts : G . K O U R N O U T O S ; Directeur des bureaux du conseil de l'éducation : A . B A R C A S :

454

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION P U B L I Q U E

Directeur du service central du ministère C.

KYRIAKOPOULOS ;

et

de l'éducation

primaire :

Directeur de l'éducation supérieure : C . P A P A P A N O S ;

Chef de la section de l'éducation des adultes : M

m e

H . MALAFEKA.

GUATEMALA MINISTERIO D E EDUCACIÓN PÚBLICA, G U A T E M A L A

Ministre de l'Education publique : Enrique Q U I Ñ O N E Z S ; Sous-secrétaire : Ruben V I L L A G R Á N P A U L ; Directeur général de l'éducation rurale: Hector Antonio G U E R R A ; Directeur général des beaux-arts et de l'extension culturelle : Carlos R E N D Ó N B A R N O Y A ; Directeur de l'éducation préscolaire et primaire urbaine : Salvador E S P I N O Z A ; Directeur de l'éducation secondaire et normale : David A R R O Y O ; Directeur de l'éducation professionnelle et technique: Francisco G U L A R T E ; Directeur de l'éducation physique et de l'hygiène scolaire : Miguel Ángel C O R D E R O ; Directeur de l'éducation des adultes : Alfredo C A R R I L L O R A M Í R E Z ; Président du conseil technique de l'Education nationale : Oscar G O N Z A L E R E Z R E C I N O S ; Chargé des relations avec les organismes internationaux : Ricardo C A S T A Ñ E D A P A G A N I N I .

HAÏTI D É P A R T E M E N T D E L'EDUCATION NATIONALE,

PORT-AU-PRINCE

Directeur général de l'Education nationale : Georges M A R C ; Directeur général adjoint: Marceau Louis; Assistant-directeur général pour l'enseignement rural : Antoine D A R I U S ; Assistant-Directeur général pour l'éducation physique : Félix B A K E R ; Assistant-directeur général pour l'enseignement professionnel : Clovis C H A R L O T ; Assistant-directeur général pour l'éducation des adultes : Lélio F A U B L A S ; Assistant-directeur général pour l'enseignement secondaire : Camille L A R G E ; Assistant-directeur général pour l'enseignement primaire urbain : Bertho B E R T H O U M I E U X .

HONDURAS • MINISTERIO D E EDUCACIÓN PÚBLICA, TEGUCIGALPA

Secrétaire d'Etat à l'Education publique : Enrique O R T E Z P I N E L ; Soussecrétaire d'Etat à l'Education publique : Rafael B A R D A L E S B . ; Directeur général de l'enseignement primaire : Alfredo R . L O B O C Á L I X ; Directeur général de l'éducation secondaire : Angel G . A M A D O R ; Directeur général de la statistique scolaire: Bernardo G A L I N D O Y G A L I N D O ; Recteur de l'Université du Honduras : Lisandro G Â L V E Z .

INDE MINISTÈRE

D E L'EDUCATION

Ministre: Maulana

D U GOUVERNEMENT

Abul Kalam A Z A D ;

D E L'INDE, N E W DELHI

Ministres adjoints: K . L.

S H R I M A L I , M . M . D A S ; Secrétaire et conseiller d'éducation : K . G . S A I Y I D A I N ;

Conseillers d'éducation adjoints et secrétaires adjoints : Ashfaque

HUSAIN

et L . R . S E T H I ; Chargé de l'enseignement technique: G . K . C H A N D I R A M A N I ;

Vice-secrétaire et vice-conseiller d'éducation : G . F . L A K H A N I ; Vice-secrétaires : M m e E . B . J O S H I , T . S. K R I S H N A M U R T I ; Vice-conseillers d'éducation: R . K . B H A N , P. D . S H U K L A , L. S. C H A N D R A K A N T , N . S. J U N A N K A R , R . K . K A P U R ,

N A U H R I A R A M ; Conseiller honoraire pour les jeux, les sports et l'éducation physique : S. M . H A D I .

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION

PUBLIQUE

455

INDONÉSIE MINISTÈRE D E L ' E D U C A T I O N , D E L'INSTRUCTION E T D E LA C U L T U R E , D J A K A R T A

Ministre: Sarino M A N G U N - P R A N O T O ; Secrétaire général: M . H U T A S O I T ; Directeur général de l'enseignement primaire et secondaire : R . S O E G A R D A P O E R B A K A W A T J A ; Directrice générale de l'enseignement supérieur : W . T O O Y ; Directrice générale p. i. des activités culturelles : R . S O E K M O N O ; Directeur général de l'éducation populaire : M . S O E T A R M A N K A R T O S O E B R O T O ; Chef du bureau des relations internationales et avec l'Unesco : R . SOEMITRO R E K S O DIPOETRO.

IRAN VEZARATE F A R H A N G U E , T É H É R A N

Ministre de l'Education nationale : Mahmoud M E H R A N ; Sous-secrétaire d'Etat et directeur des beaux-arts : Mehrdad P A H L B O D ; Sous-secrétaire d'Etat: Mohammad Y A Z D A N F A R ; Secrétaire général: Salim N E Y S A R I ; Directeurs généraux : administration : Reza M O Z A Y E N I , questions techniques : Karim F A T E M I , biens pieux : Nosratollah M E C H K A T I , publications : Aboutorab R A Z A N I , inspection : Mohammad Abdollah GORJI, enseignement à Téhéran : Mostafa Z A M A N I ; Directeur de l'enseignement supérieur et des relations culturelles : Jalal KASSAI ; Directeur de l'enseignement secondaire : Ali Asghar E M A M I A H A R I ; Directeur de l'enseignement des provinces : Reza M A ' R E F A T E ; Directeur de la formation des maîtres : Mohammad M O E Z I ; Directeur de l'éducation physique : Abolfazl SADRI ; Directeur de l'entraînement éducatif : Hassan B A N A I ; Directeur de l'éducation de base : Mehdi M A L E K AFZALI ; Directeur de l'enseignement primaire : Esmail M O R T A Z A V I B O R A Z J A N I ; Directeur des écoles maternelles : Fazlollah J A H A N A R A ; Directeur de l'enseignement technique et professionnel : Amir N I R O U M A N D E ; Directeur de l'éducation des adultes : Sayed Fakhreddine N A V A B I ; Directeur de l'enseignement obligatoire : Ali Naghi B A H M A N Y A R ; Directeur de l'enseignement agricole : Zeynolabedine L A C H C A R I ; Directeur des programmes et recherches : Mohammad

MACHAYEKHI.

IRAK MINISTÈRE D E L ' E D U C A T I O N ,

BAGDAD

Ministre : H . E . Khalil K E N N A H ; Directeur général de l'éducation : Abdul Hamid K A D H I M ; Directeur général adjoint pour les questions techniques : Abdul Aziz B A S S A M ; Directeur général adjoint pour les questions éducatives : Abdul Rasoul N A J I M ; Inspecteur général p. i. : Mohammed Ali M U S T A F A ; Inspecteur général adjoint : Jameel R A O U F . IRLANDE AN

R O I N N OIDEACHAIS, D U B L I N

Ministre de l'Education : A n Ginearál Risteárd Ó M A O L C H A T H A ; Secrétaire : Tarlach Ó R A I F E A R T A I G H ; Secrétaire adjoint pour l'éducation primaire: Éamonn Ó C U I R C ; Secrétaire adjoint pour l'éducation postprimaire: Máirtín Ó F L A T H A R T A I G H .

ISLANDE MINISTÈRE D E L ' E D U C A T I O N , R E Y K J A V I K

Ministre de l'Education : Gylfl Th. GfSLASON ; Secrétaire général : Birgir T H O R L A C I U S ; Chef de division : Ásgeir P É T U R S S O N ; Secrétaires : Johannes ELÍASSON, Knútur H A L L S S O N , Sigurdur J. B R I E M .

456

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION PUBLIQUE

ISRAËL MINISTÈRE D E L ' E D U C A T I O N

E T D E LA CULTURE,

JÉRUSALEM

Ministre : Zalman A H A N N E ; Directeur général : Moshe A V I D O R ; Directeur général adjoint: Yaakov S A R I D ; Sous-directeurs généraux: J. L . B E N O R , Eliyahu K A T Z E N E L L E N B O G E N , Abraham B A R T A N A , Avner ISRAELI; Chef de la division de l'éducation religieuse : Joseph G O L D S C H M I D T ; Membres à plein temps du secrétariat pédagogique : Yaakov Niv, Yosef S H O H A T , Shraga ADIEL. ITALIE MlNISTERO DELLA PuBBLICA ISTRUZIONE,

ROME

Ministre de l'Instruction publique : Paolo Rossi; Sous-secrétaires d'Etat : Giovanni Battista S C A G L I A , Maria J E R V O L I N O ; Directeur général de l'enseignement primaire : Attilio F R A J E S E ; Directeur général de l'enseignement classique, scientifique et normal : Emilio P R I S I N Z A N O ; Directeur général de l'enseignement technique : Mario P A N T A L E O ; Directeur général de l'enseignement supérieur: Mario Di D O M I Z I O ; Directeur général des antiquités et des beaux-arts : Guglielmo D E A N G E L I S D ' O S S A T ; Directeur général des académies et bibliothèques : Guido A R C A M O N E ; Directeur général des échanges culturels : Aleardo S A C C H E T O ; Directeur général des affaires générales et du personnel : Giovanni P I A Z Z A ; Service central pour l'éducation populaire : Nazareno PADELLARO.

JAPON MOMBU-SHO,

TOKIO

Ministre de l'Education : Ichiro K I Y O S E ; Vice-ministre : Yoshio T A N A K A ; Directeur du bureau de l'éducation primaire et secondaire : Shinichi O G A T A ; Directeur du bureau de l'éducation supérieure et de la science : Seisuke I N A D A ; Directeur du bureau de l'éducation sociale : Takasaburo N A I T O ; Directeur du bureau de recherches : Shigeru F U K U D A ; Directeur du bureau de l'administration : Yukio K O B A Y A S H I ; Directeur du secrétariat de la propriété et de la protection intellectuelles : Kohei O K A D A ; Secrétaire général de la Commission japonaise pour l'Unesco : Yoshio M U T O .

JORDANIE WAZÂRET

AL-TARBIEH

W A T'ALEEM,

AMMAN

Ministre de l'Education : Shafiq R U S H A I D A T ; Sous-secrétaire : Mustafa D A B B A G H ; Inspecteur-chef: Said D U R R A H ; Assistant de l'administration: Ibraheem S N O B A R ; Directeur de l'école normale pour jeunes gens : Abdul H a m i d Y A S I N ; Directeur des affaires culturelles: Khalil S A L I M ; Inspecteurs principaux: Jyrius Q U S U S , Hasan A R A F A T , Bashir D A B B A G H ; Directeurs de district : O m a r Faiq S H A L A B I , Ibraheem Q A T T A N , Radi Abdul H A D I , Abdulatif A B D E E N , Tala't SAIFI. LAOS MINISTÈRE D E L ' E D U C A T I O N

NATIONALE,

VIENTIANE

Ministre: Ngon S A N A N I K O N E ; Directeur général de l'éducation: Tay K E O L O U A N G K H O T ; Directeur général de l'enseignement secondaire et supérieur: Marc M A U G E R ; Directeur de l'enseignement primaire: Khamsi SIRIM A N O T H A M ; Président du comité littéraire: Pierre Somchinn N G I N N ; Directeur des sports et de la jeunesse : Nakkhla S O U V A N N A V O N G .

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION

PUBLIQUE

457

LIBAN MINISTÈRE

D E L'EDUCATION NATIONALE E T D E S B E A U X - A R T S ,

BEYROUTH

Ministre: Fouad G H O S N ; Directeur général: Fouad S A W A Y A ; Président de l'université libanaise : Fouad B O U S T A N Y ; Directeur de l'enseignement technique : Mohamed R A A D ; Conservateur général des antiquités : Maurice C H E H A B ; Conservateur de la bibliothèque nationale: Wassef B A R O U D Y ; Chef de cabinet : Fouad R I D A ; Directeur de l'enseignement primaire : Cesar N A S R ; Directeur du centre d'études pédagogiques : Toufic S A B B A G H ; Chef du département de la formation des maîtres : Nicolas B O U S T R O S ; Chef du département de l'enseignement secondaire : Ahmad M A K K I ; Chef du département des sports et du scoutisme : Hilmi N A W A L ; Chef du service des relations culturelles : Ikram H A F F A R ; Directeur du conservatoire de musique : Anis F U L E I H A N ; LIBÉRIA D E P A R T M E N T O F PUBLIC

INSTRUCTION,

MONROVIA

Secrétaire d'Etat à l'Instruction publique : Ernest J. Y A N C Y ; Soussecrétaire et Officier de liaison entre le gouvernement et les agences des EtatsUnis d'Amérique : M m e Ellen M I L L S S C A R B R O U G H ; Sous-secrétaire pour l'Unesco et autres agences internationales : Nathaniel V . M A S S A Q U O I ; Secrétaire adjoint : J. W . A . R I C H A R D S .

LUXEMBOURG MINISTÈRE

D E L'EDUCATION NATIONALE, L U X E M B O U R G

Ministre : Pierre F R I E D E N ; Conseiller de gouvernement chargé des questions relatives à l'enseignement professionnel : Jean-Pierre W I N T E R ; Conseiller de gouvernement chargé des questions relatives à l'enseignement supérieur et secondaire et des relations culturelles avec l'étranger : Pierre " W I N T E R ; Professeur attaché au Ministère chargé des questions relatives à l'enseignement primaire et aux arts et sciences : Edouard P R O B S T .

FÉDÉRATION D E MALAISIE MINISTÈRE

D E L'EDUCATION, K U A L A L U M P U R

Ministre: D A T O ' A B D U L R A Z A K B I N HUSSAIN; Ministre adjoint: Joon Hing T o o ; Conseiller pédagogique principal et Directeur de l'éducation : E . M . F . P A Y N E , O . B . E . ; Secrétaire de l'éducation : T . Eames H U G H E S , M . C . S .

MAROC MINISTÈRE

D E L'INSTRUCTION

PUBLIQUE E T DES B E A U X - A R T S ,

RABAT

Ministre : Mohammed E L FASI; Directeur du Cabinet : Abdelkader K A H H A K ; Directeur adjoint : Younès N E K R O U F ; Chef de service de l'enseignement primaire musulman : M o h a m m e d Mohiedine M E C H R A F I ; Chef de service de l'enseignement secondaire musulman : Nacer E L F A S S I ; Chef de service de l'enseignement supérieur islamique: Hadj A h m e d B E N C H E K R O U N ; Chef de service de l'enseignement privé : Hoceine B E K K A R I ; Chef de service de l'éducation de base et de lutte contre l'analphabétisme : A h m e d L A K H D A R ; Chef de service de l'enseignement primaire de type occidental : Georges C O U R T I N ; Chef de service de l'enseignement secondaire européen : Jacques L E M E U R ; Chef de service de l'enseignement technique: Paul G U E R I N .

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION

458

PUBLIQUE

MEXIQUE SECRETARÍA D E EDUCACIÓN PÚBLICA, MEXICO Secrétaire d'Etat : José Angel CENICEROS; Sous-secrétaire d'Etat : Manuel SANDOVAL VALLARTA; Secrétaire général : Luis ECHEVERRÍA A L V A R E Z ; Directeur général de l'enseignement primaire : Eliseo B A N D A L A ; Directeur général de l'enseignement secondaire: Mariano M I R A N D A F O N S E C A ; Directeur général de l'enseignement supérieur : José R O M A N O M U Ñ O Z ; Directeur général de l'enseignement normal : José Guadalupe N Á J E R A ; Directeur général de l'enseignement technique : Alejo P E R A L T A ; Directrice générale de l'action sociale: Guadalupe Z Ú Ñ I G A D E G O N Z Á L E Z ; Directeur général de l'administration : Manuel R . C O R T É S ; Directeur général de la campagne d'alphabétisation : Enrique C O R O N A M O R F Í N ; Directeur général des affaires juridiques: Javier P I N A P A L A C I O S ; Directeur général de l'éducation physique : Antonio ESTOPIER E S T O P I E R ; Directrice générale de l'éducation préscolaire : Luz María S E R R A D E L R O M E R O ; Directeur général de l'hygiène scolaire et des services médicaux : Manuel A V E L E Y R A A R R O Y O D E A N D A ; Directeur général de l'institut fédéral pour la formation des maîtres : Luis A L V A R E Z B A R R E T ; Directeur général de l'institut national de la jeunesse : Antonio M E N A B R I T O ; Directeur général des internats pour l'enseignement primaire : Jesús CASTRO A G Ú N D E Z . MONACO MINISTÈRE D ' E T A T Ministre d'Etat, président du comité de l'Instruction publique : Henry S O U M ; Conseiller de gouvernement pour l'intérieur, chargé de l'Education nationale : Pierre B L A N C H Y . NÉPAL D E P A R T M E N T OF EDUCATION, K A T H M A N D U Secrétaire du département de l'Education : KAISER B A H A D U R KHATRI CHETTRI; Secrétaires adjoints : L O K M A N SINGH, C H U D A N A N D A VAIDYA; Assistants du Secrétaire : N E T R A B A H A D U R THAPA, A Y O D H Y A PRASAD P R A D H A N ; Directeur de l'instruction publique: SARADA PRASAD U P A D H A Y A Y . NICARAGUA MINISTERIO D E EDUCACIÓN PÚBLICA, M A N A G U A Ministre de l'Education publique : Crisanto SACASA SACASA ; Viceministre : M m e Olga N Ú Ñ E Z D E SABALLOS ; Secrétaire général : Gilberto B A R R I O S D U A R T E ; Inspecteur général de l'enseignement primaire : Pedro J. QUINTANILLA ; Inspecteur général de l'enseignement secondaire et normal : Nasere H A B E D L Ó P E Z ; Inspecteur général de l'enseignement commercial : Alberto G A R C Í A M O R E N O ; Directeur du Conseil technique : Mauricio PALLÁIS L A C A Y O ; Chef de la campagne nationale d'alphabétisation : Abraham R O C H A TERCERO. NORVÈGE DET

KONGELIGE

KIRKE-

O G UNDERVISNINGSDEPARTEMENT,

OSLO

Ministre des Cultes et de l'Instruction publique : Birger Marin B E R G E R S E N ; Sous-secrétaire d'Etat : vacant; Directeur général de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel : Einar Théiste B O Y E S E N ; Directeur général de l'enseignement supérieur : vacant.

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION P U B L I Q U E

459

NOUVELLE-ZÉLANDE D E P A R T M E N T O F EDUCATION,

WELLINGTON

Ministre de l'Education : R . M . A L G I E ; Directeur de l'éducation : C. E . B E E B Y ; Directeur adjoint de l'éducation: G . V . W I L D ; Directeur adjoint de l'éducation chargé de l'administration: C. G . S. ELLIS; Inspecteur-chef des écoles primaires : A . E . C A M P B E L L ; Inspecteur-chef des écoles postprimaires : F. R . G . A I T K E N ; Surintendant de l'éducation, Auckland : L . le F. E N S O R ; Surintendant de l'enseignement technique: B . C. L E E ; Chargé de l'enseignement supérieur : A . B . T H O M P S O N .

PANAMA MINISTERIO D E EDUCACIÓN,

PANAMA

Ministre de l'Education : Angel L O P E CASIS ; Secrétaire du ministère : Ismael OLIVARES H . ; Chef de la direction générale : Ovidio A . de L E Ó N S. ; Directeur de l'enseignement secondaire: Gerardo C Ó R D O B A ; Directeur du personnel: Miguel M E J Î A

DUTARY.

PARAGUAY MINISTERIO D E EDUCACIÓN,

ASUNCIÓN

Ministre de l'Education et des Cultes : Raúl P E Ñ A ; Secrétaire général : Ranulfo P É R E Z ; Directeur de l'enseignement primaire et normal : Porfirio C H A M O R R O ; Directeur de l'enseignement secondaire et professionnel : Mariano M . M O R Î N I G O ; Directeur de l'enseignement supérieur et de la diffusion culturelle : Jorge B Á E Z ; Directeur du département des constructions : Carmelo L A T E R R A ; Directeur du département de statistique éducative : Dimitriy P E R S I A N O W ; Directeur du département administratif: Víctor C E N T U R I Ó N . PAYS-BAS MINISTERIE

V A N ONDERWIJS,

KÜNSTEN

E N WETENSCHAPPEN,

LA HAYE

Ministre de l'Instruction, des Arts et des Sciences : J. M . L . Th. C A L S ; Secrétaire d'Etat : M l l e A . D E W A A L ; Secrétaire général : J. H . W E S S E L I N G S ; Directeur général des arts et des relations culturelles : H . J. R E I N I N K ; Directeur général de l'enseignement : J. G . M . B R O E K M A N ; Inspecteur général de l'enseignement : M . G O O T E ; Directeur de l'enseignement primaire : J. D E B R U Y N ; Directeur de l'enseignement secondaire: J. B . D R E W E S ; Directeur de l'enseignement supérieur : A . J. P I E K A A R .

PÉROU MINISTERIO D E EDUCACIÓN PÚBLICA, LIMA

Ministre de l'Education publique : Jorge B A S A D R E ; Secrétaire général : Eduardo F. I N D A C O E C H E A ; Directeur de l'enseignement primaire : Leopoldo ASTETE

M A R A vi ; Directeur de l'enseignement secondaire : Carlos S A L A Z A R

R O M E R O ; Directeur de l'enseignement technique: Carlos A . V E L A S Q U E Z ; Directeur de l'enseignement normal : Delfín A . L U D E Ñ A ; Directeur de la culture, de l'archéologie et de l'histoire : Manuel V E G A S CASTILLO ; Directeur de l'enseignement rural et de l'alphabétisation : Luis A . L Ó P E Z G A L A R R E T A ; Directeur de l'éducation physique et des sports : Alfredo N A R V A E Z C O R O N E L .

460

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION

PUBLIQUE

PHILIPPINES D E P A R T M E N T OF EDUCATION, MANILLE

Secrétaire à l'Education p. i. : Martin A G U I L A R , Jr. ; Directeur des écoles publiques : Venancio TRINIDAD ; Directeur des écoles privées : Daniel S A L C E D O ; Directeur des bibliothèques publiques : Luis M O N T I L L A ; Directeur du musée national: Eduardo Q U I S U M B I N G ; Directeur de l'Institut de la langue nationale: José V . P A N G A N I B A N POLOGNE MINISTÈRE

D E L'INSTRUCTION P U B L I Q U E , V A R S O V I E

Ministre: Wladyslaw B I E N K O W S K I ; Sous-secrétaires d'Etat: Zofia D E M B I N S K A et Michal G O D L E W S K I ; Directeurs généraux : Franciszek BIELECKI, Wojciech P O K O R A et Antoni T A T O N . PORTUGAL MINISTERIO

D A E D U C A Ç Â O NACIONAL, LISBONNE

Ministre de l'Education nationale : Francisco de Paula L E I T E P I N T O ; Sous-secrétaire d'Etat: Baltazar R E B E L L O D E S O U S A ; Président du Conseil supérieur de l'instruction publique : Mario de F I G U E I R E D O ; Président de l'Institut de haute culture : Gustavo C O R D E I R O R A M O S ; Directeur général de l'enseignement secondaire: Francisco F E R N A N D E S P R I E T O ; Directeur général de l'enseignement supérieur : Joâo Alexandre F E R R E I R A D E A L M E I D A ; Directeur général de l'enseignement professionnel : Antonio Carlos P R O E N Ç A D E F I G U E I R E D O ; Directeur général des sports, de l'éducation physique et de l'hygiène scolaire: Joâo do S A C R A M E N T O M O N T E I R O ; Chef de cabinet: José GOMES BRANCO.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE SECRETARÍA D E EDUCACIÓN Y BELLAS ARTES, CIUDAD TRUJILLO

Secrétaire d'Etat à l'Education et aux Beaux-Arts : Telesforo R . C A L D E R Ó N ; Sous-secrétaires d'Etat: Oscar R O B L E S T O L E D A N O , Arturo C A L V E N T I ; Directeur général de l'enseignement primaire, moyen et secondaire : S. C O L O M B I N O H E N R I Q U E Z ; Directeur du service technique : Malaquías G I L A R A N T E G U I ; Recteur de l'université: Virgilio DÍAZ O R D Ó Ñ E Z .

ROUMANIE MINISTERUL

INVATAMÎNTULUI, BUCAREST

Ministre de l'Enseignement : Miron C O N S T A N T I N E S C U ; Ministres adjoints : Constantin N I C U T A , Nicolae SIPOS; Ladislau B A N Y A I , Constantin D I N C U L E S C U , Gheorghe P L O E S T E A N U ; Directeur général de l'enseignement supérieur: Constantin I O N E S C U - B U J O R ; Directeur général de l'enseignement préscolaire, élémentaire et moyen : Petre D R A G O E S C U ; Directeur général de l'enseignement professionnel et technique : Vangheli Misicu; Directeur général de l'enseignement des minorités nationales : Ludovic N A G Y .

SALVADOR MINISTERIO D E CULTURA, SAN SALVADOR

Ministre de la Culture : Mauricio G U Z M Á N ; Sous-secrétaire : Jorge L A R D E L A R I N ; Directeur général de l'éducation primaire : Daniel Raúl V I L L A M A R I O N A ;

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION

461

PUBLIQUE

Directeur général de l'éducation secondaire : Francisco M O R A N ; Directeur général de l'éducation normale : Manuel Guillermo C A M P O S .

SUÈDE K U N G L . ECKLESIASTIKDEPARTEMENTET,

STOCKHOLM

Ministre de l'Education et des Affaires ecclésiastiques: Ivar P E R S S O N ; Sous-secrétaire: Ragnar E D E N M A N ; Directeur général et chef du bureau royal de l'éducation : Nils Gustav R O S É N ; Chancelier des universités : Arthur T H O M S O N ; Chef du bureau royal de l'enseignement professionnel : Rirger ÖHMAN.

SUISSE CHEFS D E S DÉPARTEMENTS C A N T O N A U X D E L'INSTRUCTION

PUBLIQUE

Zurich : Ernst V A T E R L A U S ; Bern : Virgile M O I N E ; Luzern : Hans R O G G E R ; Uri: Thomas H E R G E R ; Schwijz: Vital S C H W A N D E R ; Obwalden: J. H E S S ; Nidwaiden: Josef O D E R M A T T ; Glams : Fritz S T U C K I ; Zug: Emil S T E I M E R ;

Fribourg : José P Y T H O N ; Solothurn: Urs DIETSCHI; Basel-Stadt: Peter Z S C H O K K E ; Basel-Land: Otto K O P P ; Schaffhausen : Theo W A N N E R ; Appenzell A.Rh.: "Werner H O H L ; Appenzell I.Rh.: Albert R R O G E R ; St. Gallen: A. ROEMER;

Graubünden: Andrea B E Z Z O L A ; Aargau: Ernst S C H W A R Z ; Thurgau:

E . R E I B E R ; Ticino : Brenno G A L L I ; Vaud: Pierre O G U E Y ; Valais: Marcel GROSS;

Neuchâiel:

Gaston C L O T T U ;

Genève: Alfred B O R E L ;

Secrétaire de

la Conférence des chefs des départements cantonaux de l'instruction publique : Antoine B O R E L .

SYRIE WAZÂRET

AL-MA'ÀREF,

DAMAS

Ministre de l'Instruction publique: Abdul Wahab H O M A D ; Secrétaire général : Ahmad F T A Y E H ; Président de la commission de l'éducation : Wadie K H O U R Y ; Inspecteur-chef: Hachem FASSIH; Directeur de l'enseignement secondaire : Omar C H A K A C H I R O ; Directeur de l'enseignement primaire : Jamil S U L T A N ; Directeur de l'enseignement technique : Anoir NIAZI; Directeur de l'enseignement rural : Ahmed K A S S E M ; Directeur de l'enseignement privé : Kadri E L - O M A R ; Directeur de l'éducation physique : Anoir T E L L O ; Directeur de l'hygiène scolaire: Jawdat I M A M ; Directeur du service des examens: Mouta J A A F A R I ; Directeur des relations culturelles et des bourses : Darwiche ALOINI; Directeur d'ouvrages scolaires, traduction et publication: Abdul Wahab A D H A M .

TCHÉCOSLOVAQUIE MINISTÈRE

D E L'INSTRUCTION

PUBLIQUE E T D E LA C U L T U R E ,

PRAGUE

Ministre de l'Instruction publique et de la Culture: Frantisek K A H U D A ; Premier vice-ministre chargé de l'enseignement général, des établissements pédagogiques extrascolaires et de la vulgarisation : Bohumil M U C H A ; Premier vice-ministre chargé des arts et des publications : Karol B E D R N A ; Viceministre chargé de l'enseignement supérieur et professionnel : Josef T R N K A ; Vice-ministre chargé des affaires ecclésiastiques et de la protection des monuments historiques d'Etat : Jaroslav H A V E L K A ; Vice-ministre chargé des relations internationales et de l'administration intérieure : Vladimir V Á C L A V Í K ; Vice-ministre chargé de la planification, des finances et des constructions : Miroslav H U C K O .

462

MINISTÈRES D E L'INSTRUCTION P U B L I Q U E

THAÏLANDE MINISTÈRE D E L'EDUCATION, B A N G K O K

Ministre: Mangkorn PHROMYOTHI; Ministre adjoint: Cherd V U D H A K A S ; Sous-secrétaire d'Etat : M . L . Pin M A L A K U L ; Sous-secrétaire d'Etat adjoint : Nagâ D E V A H A S T I N ; Recteur de l'université de Thammasasat : Phya L A D P L I T H A M P R A K A N ; Recteur de l'université de Chulalongkorn : Muni M A H A S A N T A N A V E J Y A N T R A N G S R I S H T ; Directeur général de l'enseignement secondaire : Luang SVASTISARN S A S T R A B U D D H I ; Directeur général de l'enseignement professionnel : Sanan S U M I T R ; Directeur général de l'enseignement primaire et de l'éducation des adultes : Abhai C H A N D A V I M O L ; Directeur général de l'enseignement technique : Kee K I R A T I V I D H A Y O L A R N ; Directeur général p. i. de l'enseignement normal : Bhunthin A T T A G A R A ; Directeur général de l'éducation physique : Phachirn NIMIBUTR. TUNISIE MINISTÈRE D E L ' E D U C A T I O N NATIONALE,

TUNIS

Ministre : Lamine C H A B B I ; Chef de cabinet : Mohamed M Z A L I ; Secrétaire général : Abed M Z A L I ; Directeur général de l'enseignement primaire : Mohamed B A K I R ; Directeur général de l'enseignement secondaire : Mahmoud M E S S A D I ; Directeur général de l'enseignement professionnel : Ali Z O U A O U I .

TURQUIE MINISTÈRE D E L'EDUCATION NATIONALE,

ANKARA

Ministre : Ahmet Ö Z E L ; Sous-secrétaire d'Etat : Osman Faruk V E R I M E R ; Président du Conseil supérieur de l'enseignement et de l'éducation : Kadri Y Ö R Ü K O G L U ; Président du Conseil de l'inspection : Osman H O R A S A N L I ; Directeur général de l'enseignement supérieur : Osman Faruk V E R I M E R ; Directeur général de l'enseignement secondaire : Tarik A S A L ; Directeur général de l'enseignement primaire : Halit B E R K ; Directeur général de l'enseignement technique et professionnel : Ferit S A N E R ; Directeur général des beaux-arts: Cevat Memduh A L T A R ; Directeur général des théâtres d'Etat: Muhsil E R T U G R U L ; Directeur général des sports : Nizamettin K I R Ç A N .

UKRAINE MINISTÈRE D E L'INSTRUCTION PUBLIQUE, K I E V

Ministre: Grigory PINTCHOUK; Directeur général de l'enseignement primaire et secondaire : Philippe D O U D N I K ; Directeur général de l'enseignement supérieur : Alexey R O U S S K O .

UNION B I R M A N E MINISTÈRE D E L'EDUCATION,

RANGOON

Ministre : U H T U N T I N ; Secrétaire du Ministère : U B A K Y A W ; Directeur de l'Education : U K A U N G ; Directeur de la formation des maîtres : U B A ; Recteur de l'Université de Rangoon : D r H T I N A U N G ; Directeur de l'enseignement technique : C. PING L E E . UNION

SUD-AFRICAINE

D E P A R T M E N T O F E D U C A T I O N , A R T S A N D SCIENCE,

PRETORIA

Ministre de l'Education, des Arts et des Sciences : Johannes Hendrikus V I L J O E N ; Secrétaire: Hendrik Stephanus V A N D E R W A L T ; Sous-secrétaire: Jacobus Johannes Petrus O P ' T H O F .

MINISTÈRES DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

463

UNION D E S RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES MlNISTERSTVO PROSVECHTCHENIIA R.S.F.S.R., MOSCOU Ministre de l'Instruction publique: Evgeny Ivanovitch A F A N A S E N K O ; Premier adjoint d u Ministre de l'Instruction publique, m e m b r e du Soviet suprême : M m e Loudmila Victorovna D Ó U B R O V I N A . URUGUAY MINISTERIO

D E INSTRUCCIÓN

PÚBLICA

Y PREVISIÓN

SOCIAL,

MONTEVIDEO

Ministre de l'Instruction publique et de la Prévoyance sociale : Clemente RUGGIA ;

Sous-secrétaire d'Etat : Francisco A C C I N E L L I

G Á L V E Z ; Directeur

général du Secrétariat d'Etat : Juan Pedro C O R R A D I ; Recteur de l'Université de la République: Leopoldo C . A G O R I O ; Directeur général de l'enseignement primaire et normal : Oscar S E C C O E L L A U R I ; Directeur général de l'enseignement secondaire : Luis B A T L L E V I L A ; Directeur général de l'Université du Travail : Augustin M A G G I . VENEZUELA MINISTERIO D E EDUCACIÓN, CARACAS

Ministre de l'Education : Darío P A R R A ; Directeur de cabinet : Luis Ovidio Q U I R Ó S ; Directeur de l'administration : R . J. P A C H E C O ; Directeur de l'éducation secondaire, supérieure et spéciale : René A N H E L I SILVA; Directeur de l'éducation primaire et normale : Francisco Manuel C O R D I D O ; Directeur de la culture et des beaux-arts : Manuel Felipe R U G E L E S ; Directeur technique : Victor M . O R O Z C O ; Directeur de l'éducation physique : Armando A L V A R E Z D E L U G O ; Expert juriste : Alberto A R R I A S A L A S .

VIÊT-NAM D É P A R T E M E N T D E L'EDUCATION NATIONALE,

SAIGON

Secrétaire d'Etat : N G U Y Ê N - D U O N G - D Ô N ; Directeur de cabinet : H U Î N H H Ô A ; Secrétaire général: N G U Y Ê N - B A - C U Ô N G ; Directeur général de l'enseignement et de l'enseignement secondaire : B U I - P H U O N G - C H Í ; Directeur des affaires culturelles : V Ó - V A N - L Ú A ; Directeur de l'enseignement primaire et populaire : N G U Y Ê N - V A N - T H O ; Directeur de l'enseignement technique et des beaux-arts : T R Â N - V A N - B A C H .

YOUGOSLAVIE Comité pour l'Education du Conseil exécutif fédéral de la R.P.F. de Yougoslavie, Belgrade: Président: Rodoljub C O L A K O V I É . Secrétariat pour l'éducation et la culture du Conseil exécutif fédéral, Belgrade : Secrétaire : Bogdan O S O L N I K . Conseil pour l'éducation de la R.P. de Serbie, Belgrade : Président : Milka M I N I C . Conseil pour la culture de la R.P. de Serbie, Belgrade : Président : Draza M A R K O V I C . Conseil pour l'éducation de la R.P. de Croatie, Zagreb: Président : Josip L U K A T E L A . Conseil pour la culture et la science de la R.P. de Croatie, Zagreb : Président : Miloä Z A N K O . Conseil pour l'éducation de la R.P. de Slovénie, Ljubljana : Président : Milko G O R S I C . Conseil pour la culture de la R.P. de Slovénie, Ljubljana: Président : Boris K O C I J A N C I É . Conseil pour l'éducation de la R.P. de Bosnie et Herzégovine, Sarajevo: Président : DuSanka KovACEVié. Conseil pour la culture de la R.P. de Bosnie et Herzégovine, Sarajevo : Président : Joco M A R J A N O V I Ó . Conseil pour l'éducation de la R.P. de Macédoine, Skopje: Président : Desa M I L J O V S K A . Conseil pour la culture de la R.P. de Macédoine, Skopje : Président : Dimie K o c o . Conseil pour l'éducation et la culture de la R.P. de Monténégro, Cetinje : Président : V u k o R A D O V I Ó .

464

I. STATISTIQUES DES DÉPENSES PUBLIQUES AU TITRE DE L'ÉDUCATION

D'APRÈS LES DONNÉES FOURNIES PAR LA DIVISION DE STATISTIQUE DE L'UNESOO Dépenses publiques au titre de l'éducation Pays

Année

Par habitant

Monnaie Total (millions)

Afghanistan Allemagne République démocratique République fédérale Berlin-Ouest Argentine Australie Autriche Belgique Bolivie Brésil Cambodge Canada Ceylan ChUi Colombie Corée d u S u d Costa-Rica Cuba Danemark Egypte Equateur Espagne Etats-Unis Finlande France Grèce Guatemala Haïti Honduras Inde Indonésie Irak Iran Irlande Islande Israël Italie Japon Jordanie Laos Liban Liechtenstein Luxembourg

1964

Afghanis

1954 1953 1953 1954 1953 1954 1954 1953 1954 1955 1951 1953 1954 1964 1954 1955 1954 1953 1954 1953 1955 1951 1954 1954 1954 1954 1954 1955 1953 1964 1955 1954 1955 1954 1953 1955 1954 1954 1954 1955 1954 1953

D . Marks D . Marks D . Marks Pesos Livres Schillings Francs Bolivianos Cruzeiros Piastres Dollars Roupies Pesos Pesos Hwans Colons Pesos Couronnes Livres Sucres Pesetas Dollars Marks Francs Drachmes Quetzals Gourdes Lempiras Roupies Roupies Dinars Riais Livres Couronnes Livres Lires Yens Dinars Kips Livres Francs suisses Francs

Budget d u gouvernement central a u titre de l'éducation

91

7,6

2 985

180,0 99,6 129,6 67,0 10,0 354,7 984,2 368,0 176,7 64,9 31,0 19,3 1305,3 12,6 278,0 50,5 13,0 192,5

4881 284 il 230 88 R 2 472 1 8Q81 1142 10089 283 M38 157 1 8 416 156 6029 *48 *74 841 *29 124 *3099 8 684 21862 1

1

En

341000 !637 *11 1 16 1 5 921 l 900 *8 2165 15 82 28 258 774 366196 l

l 99

m 0,7 236

En

monnaie dollars nationale des E . U .

1,3 35,9 107,6 56,3 5 217,6 7 959,1 80,6

3,1 5,0 3,1 2,5 11,1

1,6 104,0

5,2 532,0 16,7 5 391,0 4161,3

0,6 73,0 11,9 50,9 776,0

Montant (millions)

Pourcentage du budget total

0,51 1665

86

23.7 30,9 13,4

4,6 13,6 19,7

1,9 9,6 1,9

2

67 R I 750 8687 268

141 8 415

6,6 4,6 9,0 13,0 27,9

3,7 2,4 3,5

9,4 8,6 11,6

1,8 3,5 5,4 11,9 15,5

14,4

8,9 10,8

4,1 7,3

438 3

11,9

14,3 32,7

2

3 057

4,0

2,7 3,1 1,0 1,6 0,5 1,0 4,7 3,2

9,7

1230

30,6

56,3 22,7 22,7

0,4

3

16,6 15,0 13,8

69

6,9

'48 74 438 29

19,2 23,0

8,5 12,7

2 749

652 4

15 757 341000

5

1,5 4

8,8 10,1

637 11 16 5

15,7 10,5 10,4

807

5,4

900 8

14,8

6,1

14 65 28

10,0

258 774 120839

11,0 10,0 14,0

1 89 17 0,7 236

6,9 6,1

. .. . ..

6,1

465

STATISTIQUES DES DÉPENSES PUBLIQUES AU TITRE DE L'ÉDUCATION (suite) Dépenses publiques au titre de l'éducation Pays

Année

Par habitant

Monnaie Total (millions)

Maroc Ancienne zone française Mexique Norvège Nouvelle-Zélande Pakistan Panama Paraguay Pays-Bas Pérou Philippines Pologne Porto-Rico Portugal République Dominicaine Roumanie Royaume-Uni Salvador Suède Suisse Surinam

Syrie Thaïlande Tunisie Turquie Union Birmane U.R.S.S. Union Sud-Africaine Venezuela Viêt-Nam Yougoslavie

1954 1955 1953 1954 1964 1955 1955 1955 1954 1954 1954 1954 1954 1955 1954 1953 1954 1954 1954 1954 1955 1954 1964 1955 1954 1955 1954 1954 1954 1954

Francs Pesos Couronnes Livres Roupies Balboas Guaraníes Florins Sols Pesos Zlotys Dollars Escudos Pesos Leis Livres Colons Couronnes Francs Florins Livres Bahts Francs Livres Kyats Roubles Livres Bolivars Piastres Dinars

liudget du gouvernement central au titre de l'éducation

i 23

723

712 541 28 i*169

MO 146 1645 1333 1168

10 48 1622

10

2

841,1 24,7 161,1 13,4

2,1 10,5 95,0 60,0 36,1

7,8 0,4 21,7 71,6

4,2

2094

121,0

438 32

8,7

1986

153 15 15O 813 19

603

372 197 68 400

114 257 326 9

En monnaie nationale

*32

040

15,0 136,7 10,8 22,7 13,6 41,0 2 609,5 16,0

5,0 316,7

En dollars des E . U .

8,1 2,0 22,6 37,2

Montant (millions)

23

723

256

0,4

*Î69

10,5

10

4,5

«*93

15,8

645 333 168 5 9 622

1,9 3,9 21,7

2,5 4,2 24,3

6,0 26,4

2,6 12,0

6,2 2,5 7,5 5,7 1,1

1077 "329

20 986 63 5 60 8 203 9 603

263 97

79,2

68 400

1,0

2,8

44,5 12,1 1855,6

13,3

14 199 45

0,3 6,1

Pourcentage du budget total

4,9 13,2 10,5 12,0 21,2

9,0 6,4 13,2 12,6

2,8 14,3 19,0

5,3 11,5 •7,2

4,9 12,0

Source. — Bien que la provenance de ces données soit officielle, des différences peuvent exister parlois avec les chiffres fournis par les ministères de l'Instruction publique dans leur rapport officiel sur le m o u v e m e n t éducatif présenté à la X I X " Conférence internationale de l'instruction publique. * Evaluation ou chiffres provisoires. . . . Données n o n disponibles. R Données revisées. 1

N e se rapporte qu'aux dépenses d u gouvernement central ou fédéral. N e se rapporte qu'aux dépenses des gouvernements des Etats. 1955. « 1953. 6 Gouvernement central et gouvernement de chaque Etat j les dépenses d u gouvernement central englobent celles de l'éducation et de la santé. * 1954. 7 Dépenses pour l'éducation et la radiodiffusion. 8 1952. * Dépenses du gouvernement fédéral, des républiques populaires et des autorités locales. a

3

466 II. ENSEIGNEMENT PRIMAIRE. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES D'APRÈS LES DONNÉES FOURNIES PAR LA DIVISION DE STATISTIQUE DE L'UNESCO PopulaPays

Année

Maîtres

du pays (en milliers)

Total

Elèves

Femmes

%F

Total

27,4

1480 773

Filles

%F

AFRIQUE Egypte Féd. d'Ethiopie et d'Erythrée Erythrée Ethiopie Libéria

Libye Maroc Ancienne zone française Ancienne zone espagnole Tunisie Union Sud-Africaine

1954

22 651

1952 1952 1955 1952

UOOO 15000 1250 1150

1954 1953 1954 1951

8 350 1022 3 680 12 683

1951 1955 1953 1954 1955 1954 1954 1953 1953 1954 1954 1954 1954

14009

45144 2

12371 2

2 770

2

448 16,2

183 14,7

1241

560603

13600 67 197 42 781 39103

2

6

3

330 214 93 895 5 *248 758 *1668 000

*101000 4 1 0 422 5 * 6 6 984 6 »828000

4

4

250 5,4 *1861 27,7 6

3000 22,2 8963 13,3 6971 16,3

3

«4667 s *6 717 6 *49600

37,9

30,6 11,1 26,9 49,6

AMÉRIQUE D U NORD Canada Costa-Rica Cuba Etats-Unis Guatemala Haïti Honduras Mexique Nicaragua Panama Porto-Rico République Dominicaine Salvador

951 5 807 162 409 3 263 3 265 1608 28053 1166

886 2 229 2 347 2122

8

*102000 5 750 ' 18 419 48 *691000 8 219 5 957 4 454 77 807 "4143 4056 8063

4 8

' 15 852 *602000 5 589 *3 500 3 442 50986

«2 691237 148 648 669 610 *26100000 218 903 22 274 648 124879 3117 012 9 115 645 132 743 425 383 258 627 R196 928

86,i 87,1 68,0 58,8 77,3 65,5

3 306 81,5 6 974 86,5

R6Ó2Ó

4392

73,0

109 669

96608

88,1

343 630 51,3 »12 697 000 48,6 95651 43,7 61699 1475 747

49,4 47,3

64524 203 744 128389 R 94 306

48,6 47,9 49,6 47,9

1247117

48,6

AMÉRIQUE D U SUD Argentine Bolivie Brésil Chili Colombie Equateur Paraguay Pérou Surinam Uruguay Venezuela

18 742 3 089 57 098 6 447 12 382 3 464 1496 9 213

1954 1952 1954 1954 1954 1953 1953 1954 1954 1953 1953

2 565164 8 234000 4496048 928914 1124 950 396862 4 237 553 1039 455 41530 41 »272 721 583 788

138163 93,2

148234

28939 9 455 7 543 27 666 246 1105 2 525 ""8337 4 5440 R 1 7 436

22 586 78,0 6 221 65,8

4

18Í3Í 4

*537

65,6 48,6

*13550

77',7

2 210 170 453 776 555851 185093 4 109150 422019 19 871

49,2 48,9 49,4 46,6 45,9 40,6 47,8 • R 239 714 4 1 , 1

ASIE Afghanistan Arabie Saoudite Bahrein Cambodge Ceylan

1954 1952 1953 1954 1954

11

4

1 2 000 7 000

4

3191 1672

212

112 4100 8 385

2

8 6 209 R 48 286

2

8 461 7,4 R 22 961 47,6

47977

4

6,6

2

105 978 44910 9000 8 243 385 R I 613192

2

7,5

8 42 793 17,6 R 740 225 46,9

467

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE.

NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES (suite)

PopulaPays

Chine Continentale Formose Corée d u Sud Inde Indonésie Irak Iran Israël Japon Jordanie Katar Koweit Laos Liban Népal Pakistan Philippines R é p . populaire de Mongolie

Syrie

Thaïlande Turquie Union Birmane Viêt-Nam

Année

1954 1954 1954 1953 1954 1955 1953 1955 1954 1955 1953 1954 1955 1954 1954 1954 1954 1951 1954 1954 1952 1954 1954

585000 8617 21687 372000 81100 5 200 20253 1748 R 88 200 1427

1954

1260

Elèves

Maîtres

du pays (en milliers)

Total

Femmes

%F

51 217 668 1133438 8309 33,6 12 8 045 20,1 2 708 224 *104 757 *16,9 *20 729 251 *7 034 239 4 4 353 227 3 465 31,3 8649 32,1 790 230 279 395 11750925 154 760 46,7 24 203 900 2 1 2 4 32,8

24 762 "40089 *619 998 *113 616 4 11075 26 965 331107 6479

24

%F

504144 44,5 1119 670 41,3 4

86 672 202 673 •132 000 5 779 834 65190

24,5 25,6 47,2 49,2 32,0

4513 15 968 "79434 RI 105 787197 1638160

33,8 25,0 40,2

98879 1 2 8 6 789 625396 R 499 037 R181262

28,6 47,4 37,0 41,3 45,3

420

20 200

793

1425 1383 8432 80167 21440

276 34,8

13

13

6 756 R I 278

3 427

50,7

R7

0,6

885 3 670 19925 21983 19 242 26000

Filles

Total

10083 78 614 37 781 R 26 582 R11018

3 675 1 6 052 10020 R 1 6 462 R3003

8

8

8

8

36,4 20,4 26,5 61,9 27,3

13 354 63 950 13 1 9 7 730 R 26186 3 969 879 3 442 686 14 »70000 346 450 8 2 716 609 1692135 R 1 2 0 7 893 R 490 251 4

4

8

4,2 19,8 47,6

EUROPE Albanie Allemagne République démocratique République fédérale15 Berlin-Ouest Andorre Autriche Belgique Bulgarie Danemark Espagne Finlande France Grèce Hongrie Irlande, République d' Islande Italie Liechtenstein Luxembourg Monaco Norvège Pays-Bas Pologne Portugal Roumanie

1954 1954 1954 1952 1955 1954 1955 1953 1953 1954 1954 1954 1954 1954 1954 1953 1954 1954 1954 1953 1954 1954 1953 1951

13

12

18 300 67 639 49516 " 1 3 6 5 5 1 2 2191 8 349

5 6 974 8819 7 548 4369 28 528 4190 42 844 7 901 9 691 2 933

17

13

5 747

26 56Í

13 998 *61114 12 20168

48

20 679 R 46 955 1 3 236

410

12 16

17

2 044 35,6

*176 Í66

14 306 22

62

3359 10 615 26 761 8621 16400

1107 812

103

1 4 638 41034 100496

13

176 511

29 757 44,0 53 625 39,3 2 4 383 52,5

1839 830 5 075186 184067

1 4 209 63,6

746 959 898369 218 1090000 498543 48 * 2 662 452 564807 4920 736 943 722 R 1 1 9 6 806 410 497 587 17 200 »4546 200 2119 29 402 2 238 8 404 666 1451289 3 202 675 796 467 *1800 000

81719 46,3

2 499 800 49',3 90626 49,2

730

6 296 45,0 * 3 5 736 58,5 12 1 4 225 70,5

48

R 28 937 63,0 8 956 67,7

410

154 47 551

13

*127 756 72,5 21 33,9 669 51,4 79 76,7 812 6 546 44,7 19 465 47,4

370863 49,6 443 945 49,4 243146 *1311265 270162 2 436399 442 903 R 585 238 410 246 516

48,8 49,3 47,8 49,5 46,9 48,9 49,5

*2165 090 1109 14402 1351 8 1 9 8 883 706 201

47,6 62,3 49,0 60,4 49,1 48,7

48

377133 47,4

468

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES (suite) PopulaPays

Ânn^p XuLXILCC

Maîtres

uu ¿'«y

(en milliers)

Koyaume-Uni Angleterre et Pays de Galles Irlande du Nord Ecosse Saint-Marin Suède Suisse Tchécoslovaquie Yougoslavie

Elèves

fill T1Í1T/C a

1963 1954 1954 1960 1953 1963 1954 1964

44090 1387 5123

1953 1954

8815 2093

Total

Femmes

%F

166 872 6386 «17 859

113 046 72,1 4448 69,7 «14930 83,6 13 38 32 84,2 819 7171 32 820 8 " 2 1 4 4 0 65,3 4877 « " 1 8 9 3 8 « " 9 762 51,5 2 12 952 67 514 23035 60,2 17 267 38294

Total

4741686 208632 8 594 696 1265 « a o 768 201 8 514 201 1801682 1456049

Filles

%F

2312632 48,8 102499 49,2 8 290604 48,9 660 43,8 8 253678 49,3 681138 46,8

OCÉANIE Australie Nouvelle-Zélande

2

64135 11002

5919

53,8

1616001 365382

173000 48,7

U.R.S.S. U.R.S.S.

1955

2

1 6 5 5 000

" 2 2 900000

Source. — Bien que la provenance de ces données soit officielle, des différences peuvent exister parfois avec les chiffres fournis par8 les ministères de l'Instruction publique dans leur rapport officiel sur le m o u v e m e n t éducatif présenté à la X I X Conférence internationale de l'instruction publique. * Evaluation ou chiffres provisoires. . . . Données n o n disponibles. R Données revisées. 1

Evaluation pour 1951. Y compris l'enseignement secondaire. 3 Y compris les effectifs des classes maternelles et des cours complémentaires; n o n compris les effectifs des classes primaires des écoles secondaires. 4 Y compris l'enseignement préscolaire. 5 Y compris les données se rapportant a u x écoles musulmanes traditionnelles. 8 Y compris l'enseignement préscolaire, l'enseignement secondaire et l'enseignement technique. ' H y avait, en outre, 6.738 maîtres à temps partiel (dont 5.063 femmes). 8 Ecoles publiques seulement. 9 Y compris les jardins d'enfants et les écoles d u soir. 10 Y compris l'enseignement spécial. 11 Evaluation pour 1951 et pour 1956. 12 C o m p t e n o n tenu des maîtres qui enseignent à temps partiel. 13 Y compris les écoles primaires supérieures. 14 Tous niveaux sauf le niveau supérieur. 15 N o n compris Berlin-Ouest. 16 Y compris les professeurs des écoles normales; compte n o n tenu de 31 186 professeurs, dont 10.758 femmes, qui enseignent à temps partiel. 17 C o m p t e n o n tenu des professeurs d'instruction religieuse, de couture, etc. 18 Y compris les effectifs des cours d u soir. " C o m p t e n o n tenu des maîtres d'enseignement ménager, des cours de travaux manuels, etc. 20 Y compris 23.239 élèves inscrits dans les classes spéciales; compte non tenu de 53.194 élèves inscrits a u x cours complémentaires (enseignement obligatoire à temps partiel). 21 Les effectifs des classes 1 à 7 et des classes 8 à 10 sont classés respectivement dans les tableaux < enseignement primaire » et « enseignement secondaire •. E n outre, il y avait 1.853.000 élèves inscrits dans les écoles pour la jeunesse ouvrière et paysanne et dans les écoles pour adultes. 22 Y compris l'enseignement privé. 2

III. ENSEIGNEMENT SECONDAIRE. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES D'APRÈS LES DONNÉES FOURNIES PAR LA DIVISION D E STATISTIQUE D E L'UNESCO Vfaïtres Pays

Année

Total

Elèves

Femmes

%F

Total

Filles

%F

AFRIQUE

Egypte Fédération d'Ethiopie et d'Erythrée Erythrée Ethiopie Libéria Libye Maroc Ancienne zone française Ancienne zone espagnole Tunisie Union Sud-Africaine

22102

1954

3515

i

1952 1955 1952 1954 1953 1954 1951

461881

i

'¿6 3

15,9

802

518 4

«1511 5

20,2

^OO

14,6

^ ô ?

"4 3

93125

173

21,6

37

7,1

435

1271 1028

4,7

28,8

3

4

Í6 ï,6

22 514 7036 31309

3

8 725 38,8

659 4

9,4

6 032

19,3

5

5

5

5

5

5

AMÉRIQUE D U NORD Canada Costa-Rica Cuba Etats-Unis Guatemala Haïti Honduras Mexique Nicaragua Panama ' Porto-Rico République Dominicaine Salvador

1951 1955 1953 1954 1955 1954 1954 1953 1953 1954 1954 1954 1954

5

601 16

2041 *389000 '1642

560 277 12 816

492 562

16

1031 *213000 '525

90

3669

50,6 54,8 32,0 32,6 27,8

292 62,0

3477

2 336

67,2

15948

8585

53,8

37 233

14812

39,8

6 636 2 269

2157

32,5

15432 30076 1 * 7 385000 ' 1 0 679 7 284 1441 88492 3 781 14253 142169 ' 9 608 11218

1

13049 43,4 *3 791000 51,3 ' 3 769 35,3

204 14,2 26954

30,6

6143 43,i 70239 49,4 ' 4 6 5 2 '48,4 4847 43,2

AMÉRIQUE D U SUD Argentine Bolivie Brésil Chili Colombie Equateur Paraguay Pérou Surinam Uruguay Venezuela

1954 1952 1954 1954 1954 1963 1953 1954 1954 1954 1954

619 27,3

562 5 951

2025

34,0

168

67 39,9

«2 260 2 594

820 31,6

102 742 «24000 660902 105852 69 947 22899 10750 87 423 3 256 46873 32015

33910

33,0

272163 54265 25230 6568 1431 31527 1381

48,5 51,3 36,1 28,7 13,3 36,1 42,4

11469

35,8

ASIE Afghanistan Arabie Saoudite Bahrein Ceylan

1954 1952 1953 1954

207 248

36 17,4

3 576 2 218

5 461 46,i

346140

300 11840

648 18,1

ENSEIGNEMENT SECONDAIRE. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES (suite) Maîtres Pays

Elèves

Année Total

Femmes

Total

%F

Filles

%F

Chine Continentale Formose Corée du Sud Inde Indonésie Irak Iran Israël Japon Jordanie Koweit Laos Liban Népal Pakistan Philippines Syrie Thaïlande Turquie Union Birmane Viêt-Nam

1954 1954 1954 1953 1954 1955 1952 1955 1954 1955 1954 1953 1954 1954 1954 1954 1954 1954 1951 1954 1954

1068

5505 11767 *266 543 *13 545 2 929 4451 1

301839 9

734 *44631

780 762 1

R 63 985 9

79 6

15 6

m » 2 322

1011740

1 2 246

!56

10

3192 17 920 6 490

6

6118 873

10

822 9 765 2 940 6 3 246

154

3 587 000 125 203 40 403 519 973 6,2 128811 »6319 633 16,7 *257 215 57 250 11650 26,6 87 067 17,1 20380 *10 7ÓÓ 21,2 1 8 7 652 590 i" 3 695272 35149 6132 19,0 679 102 6 «1049 11 "4629 31,9 139Ô 146105 12137 2,5 R 1 1 2 2 622 133993 556 203 250091 61350 14182 25,8 478145 54,5 177 768 102 022 45,3 24 771 53,1 285160 117 997 45 287 17,6 14756 19,4

32,3 24,8 20,3 52,5 48,3 17,4 16,0 30,0

4,6 11,9 45,0 23,1 37,2 24,3 41,4 32,6

EUROPE Albanie Allemagne République démocratique République fédérale Berlin-Ouest Autriche Belgique Bulgarie Danemark Espagne Finlande France Grèce Hongrie Irlande, République d' Islande Italie Liechtenstein Luxembourg Monaco Norvège Pays-Bas Pologne Portugal Roumanie

11

1954 10 10 1954 7 511 1713 1954 isla R 44 323 i213 R 1 5 233 2 2 1954 1955 1954 1955 1953 7 896 2 762 *6 047 1953 *17 161 14 1954 "3183 1889 1954 1954 5 298 1954 3 489 ..^ 1954 1954 30424 1953 53 799 32 9 1954 1954 1954 io¿7 i¿28 610 504 1953 «102743 15 1954 " 1 3 856 2 798 9 977 1954 1953 1952

22,8 34,4

12

2 356

56,6 28,1

408 6

34,2 45,5 44,4 48,9 37,4 33,9

2

111792 *261475 123 232 1000922 196207 60814 61925 5560 628 680 4287

49,i 18,4 20,2

806

124615 56 708 R1140 230 i2 ff 506 781 68 662 33565 80 570 30137 50432 148 706 2

35,0 35,2 59,3

11

786

43 758 *260434 195113 58 721 *208000

57077 *96324 70525 513358

36,8 57,2 61,3

•30830 32111

50,7

253265

40,3

51,9

180 44,1 1602

37,4

407 51,8 «20620 *116063 112 792 27 771

47,1 44,6 57,8 47,3

471 ENSEIGNEMENT SECONDAIRE. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES (suite) Elèves

tîaîtres

Pays

Année Total

Royaume-Uni Angleterre et Pays de Galles Irlande du Nord Ecosse Saint-Marin Suède Suisse Tchécoslovaquie Yougoslavie

1953 1954 1954 1950 1954 1953 1954 1954

Femmes

1

9 8 077 1703 «13261 10

24 16

7 958 4895

610

Total

%F

1

4 3 584 44,4 10 827 48,6 6 9 641 72,7 5 20,8 16 3192 40,1 «10 906 18,5

1

1972184 36074 «227077

186

47,5

165899 «95809 60976 549176

39,0

180265

2

24 782

11782

Filles

1

6

%F

959 027 17 506 112 255

48,6 48,5 49,4 53 28,5 90786 54,7 «43425 45,3 233 670

42,5

OCÉANIE Australie Nouvelle-Zélande

1953 1954

2 17

1955

2

1

Z6W

17 1

1438

17

2 17 1

39

915 49,7

U.R.S.S. U.R.S.S.

16

5250000

Source. — Bien q u e la provenance de ces données soit officielle, des différences peuvent exister parfois avec les chiffres fournis paro les ministères d e l'Instruction publique dans leur rapport officiel sur le m o u v e m e n t éducatif présenté à la X I X Conférence internationale de l'instruction publique. • Evaluation o u chiffres provisoires. . . . D o n n é e s n o n disponibles. R Données revisées.

1

Y compris l'enseignement technique. Les chiffres relatifs à l'enseignement secondaire sont inclus dans ceux relatifs à l'enseignement primaire. 3 Y compris les effectifs des classes maternelles et primaires. 4 Y compris les données se rapportant a u x écoles m u s u l m a n e s traditionnelles. e Les données se rapportant à l'enseignement secondaire seul n e sont pas disponibles ; elles sont comprises dans celles se rapportant a u x enseignements préscolaire, primaire et technique. « Ecoles publiques seulement. 7 Y compris l'enseignement normal. 8 N o n compris 556 730 (dont 152.217 filles) élèves qui suivent des cours à t e m p s partiel. 9 Ces données relatives à l'enseignement secondaire sont groupées avec celles relatives a u x enseignements préscolaire et primaire. 10 C o m p t e n o n tenu des professeurs à temps partiel. 11 N o n compris les écoles primaires supérieures. 12 N o n compris Berlin-Ouest. 13 C o m p t e n o n tenu de 8.942 professeurs, dont 2.819 f e m m e s , qui enseignent à temps partiel. 14 C o m p t e n o n tenu d e 3.276 maîtres, dont 1.858 f e m m e s , qui enseignent à t e m p s partiel. 16 Y compris les professeurs qui enseignent à t e m p s partiel. i« C o m p t e n o n tenu des maîtres d e cours d e travaux manuels, d'enseignement ménager, etc. i' Y compris les écoles secondaires techniques et les écoles d'enseignement m é n a g e r . 2

IV. ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL DU SECOND DEGRÉ. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES D'APRÈS LES DONNÉES FOURNIES PAR LA DIVISION D E STATISTIQUE D E L'UNESOO

Maîtres Pays

Elèves

Année Total

Femmes

%F

Total

Filles

%F

AFRIQUE Egypte Fédération d'Ethiopie et d'Erythrée Erythrée Ethiopie Libéria Libye Maroc Ancienne zone française Ancienne zone espagnole Tunisie Union Sud-Africaine

2,2

669

2,6

"2181

35,4

21815 i

1962 1952 1955 1952 1954 1953 1954 1951

71

3235

1954

413 233 414

42 2

3

3

1135

4

2

2

494

169

18,3 476 41,9

¿i

4

6156 1200 «15027

i

560 46,7 3

4

4

4

4

7162 47,7

AMÉRIQUE D U N O R D Canada Cuba Etats-Unis Guatemala Haïti Honduras Mexique Nicaragua Panama Porto-Rico République Dominicaine Salvador

1951 1953 1964 1956 1954 1954 1953 1953 1964 1954 1964 1954

4

4

1954 1952 1954 1954 1954 1953 1953 1954 1954 1954

25542

11437

44,8

19060

5 245

27,5

3 354 1013

1326

39,5

1954 1952

178 12

520 30,6

1699 i

i

i

871 6

241 67 341 8 3 915 »175

473

17 553

342 39,3 6

«'92 8 1465

27,0 37,4

286 60,5

6489

37,0

i

8473 »2272 «3 494 8 34 367 »3383 8 680 10 89 511 8416 1326

4395 61,9

s •1276 36,5 »16288 47,4

6Í6Ó 7Ï,i

41960 4981

655

46,9 59,2 49,4

AMÉRIQUE D U SUD Argentine Bolivie Brésil Chili Colombie Equateur Paraguay Pérou Surinam Venezuela

467 46,1

889 2381

69 586

983 41,3 10 14,6 229 39,1

216343 6 6000 151001 30988 34870 11097 R8009 17148 11 775 7 503

ASIE Afghanistan Arabie Saoudite

2 452

60

102 821 47,5 48334 32,0 15189 49,0 17179 49,3 7 574 68,3 1804 22,5 7 026 41,0 182 23,5 4630 61,7

ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL DU SECOND DEGRÉ. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES (suite) Maîtres Pays

Total

Bahrein Cambodge Ceylan Chine Continentale Formose Corée d u S u d

Inde Indonésie Irak Israël Japon1 Jordanie Koweit Népal 1 Pakistan Philippines Syrie Thaïlande Turquie Union Birmane Viêt-Nam

Elèves

Année %F

Total

%F

Filles

12

1963 1964 1964 1964 1964 1964 1963 1954 1955 1955 1954 1955 1954 1964 1954 1954 1954 1964 1961 1954 1964

Femmes

8

18

2 989 " 3 378 *8287 »7060

13

1617

32

27,6

327 10,9 131 3,9

*1273

194

17

100 5 91 "2024

s

26 "116

15,4

65 33,5

32

"300000 52830 *96980 *142164 *91666 2 694 10138

16

18

51

273

70

25,6

775 37,6

R2063 3680

1343

36,5

18

45,2

10255 *3 696

19,4

3,8

... 963 35,7 3077

30,4

659

6,9

326 286

9595 57104 2190 40093 35 962 "4370

994

71

6

"914

16 314 28,7 629 28,7 12308 30,7 10160 28,2 18 60 1,1

12

1,2

EUROPE Albanie Allemagne République démocratique République fédérale Berlin-Ouest Autriche Belgique Bulgarie Espagne Finlande France Grèce Hongrie Irlande, République d ' Islande Italie Luxembourg Monaco Norvège Pays-Bas Pologne Portugal Roumanie Royaume-Uni Angleterre et Pays de Galles * Irlande d u Nord

1954 1954 1953 1953 1955 1954 1955 1953 1964 1964 1954 1954 1964 1964 1953 1964 1964 1953 1954 1954 1953 1951 1963 1954

4202 2122

3996 31030

23 2*1 776

" " 3 958 13

6 865 " 3 424

13

*2 Ó36 3072

2122

20 20 52 207 16 774 " 2 3 0 9 296 « 1 0 2 4 6 8 3 23 28 81278 36 881 26 25 25 42112 24 396 234955 109 381 58937 13 1428 990 14,4 1128 171069 68 920 32171 2728 297 550 2 7 2 8 119 550 36078 43 711 *19480 17073 8217 *.• 2 295 671304 206406 29 29 2 236 1468 *187 237 Í2 86,7 6 6 46 210 *14513 31 31 157 865 71437 153426 292 998 9 762 42 216 ... •107000 .••

1 2 288 39,6 23 2 4 8 2 4 46,4



630

Í4

1980

17 528

719 17,1

*

32,1 44,4 46,4 57,9 46,6 34,4

40,2 44,6 48,1



6069

30,7 65,2 *78,9 31,4 45,3 62,4 23,1 ..•

2 564 42,2

474

ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL DU SECOND DEGRÉ. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES (suite) Maîtres Pays

Année Total

Suède Tchécoslovaquie Yougoslavie

1953 1954 1954

Femmes

7 564 15023

4217

Elèves

%F

Total

35327 122 234 165 285

28,1

Filles

%F

47 877 29,6

OCÉANIB Nouvelle-Zélande

1954

i

i

i

i

U.R.S.S. U.R.S.S.

1955

1232

1674000

Source. — Bien que la provenance de ces données soit officielle, des différences peuvent exister parfois avec les chiffres fournis par les ministères de l'Instruction publique dans leur rapport officiel sur le m o u v e m e n t éducatif présenté à la X I X e Conférence internationale de l'instruction publique. * Evaluation ou chiffres provisoires. . . . Données non disponibles. R Données revisées. 1 Les données relatives à l'enseignement professionnel d u second degré se trouvent incluses dans celles relatives à l'enseignement secondaire. 2 Collèges modernes et techniques seulement; non compris les cours professionnels. 3 Y compris les données se rapportant aux écoles musulmanes traditionnelles. 4 O n ne dispose que des données relatives à l'ensemble des enseignements scolaire, primaire, secondaire et technique. 6 Ecoles publiques seulement. 6 Compte non tenu des données statistiques relatives à une école. 7 Professeurs enseignant à temps partiel. 8 N o n inclus l'enseignement professionnel supérieur, et l'enseignement technique pour adultes. 9 Ecoles de commerce seulement. 10 N o n compris 1.984 garçons qui suivent des cours à temps partiel. 1 1 Y compris 340 élèves qui suivent des cours d u soir, mais non compris les élèves qui suivent le cours de mécanique. 12 Y compris l'enseignement normal. 13 Y compris les maîtres à temps partiel. 14 Y compris les élèves à temps partiel. 16 II y avait, en outre, 51.000 élèves inscrits aux cours agricoles et industriels de courte durée. 16 N o n compris les écoles publiques d'arts et métiers. 17 Compte non tenu des professeurs qui enseignent à temps partiel. 18 N o n compris 284 élèves qui suivent des cours à temps partiel. 19 Sont comptés uniquement les élèves qui n'assistent qu'à une partie des cours. 20 Compte non tenu des eöectifs des cours d u soir et des cours par correspondance. 21 N o n compris Berlin-Ouest. Y compris les * Berufsschulen » (enseignement obligatoire à temps partiel) : 2.061.159 élèves inscrits, dont 895.771 jeunes filles. 22 Compte non tenu de 35.844 professeurs, dont 7.823 femmes, qui enseignent à temps partiel. 23 Y compris les « Berufsschulen • (enseignement obligatoire à temps partiel) : 65.820 élèves inscrits dont 27.537 jeunes filles. 24 Compte non tenu de 945 professeurs, dont 252 femmes, qui enseignent à temps partiel. 25 Compte non tenu des « Berufsschulen » (enseignement obligatoire à temps partiel). 26 Les effectifs de certaines écoles médicales, rattachées aux facultés de médecine des universités, sont inclus (19.683 élèves dont 15.860 jeunesfillesen 1953). 27 N o n compris les écoles privées, les écoles agricoles. 28 N o n compris 11.900 élèves dont 4.050 jeunesfillesqui n'assistent qu'à une partie des cours plus les élèves de 153 sections techniques annexées aux lycées et collèges. 29 Compte non tenu de 2.784 élèves dont 585 jeunesfillesqui suivent les cours à temps partiel. 30 C o m p t e n o n tenu de 4.427 professeurs qui enseignent à temps partiel. 31 Compte non tenu de 180.658 élèves, dont 81.080 jeunesfilles,qui suivent les cours à temps partiel, ni de 34.214 élèves dont 203 jeunesfilles,qui suivent les cours d'apprentissage. 32 E n outre, il y avait 287.000 élèves suivant les cours par correspondance.

475

V. ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE ET SUPÉRIEUR. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES (NON

COMPRIS LES INSTITUTS D E FORMATION D E S MAÎTRES)

D'APRÈS LES DONNÉES FOURNIES PAR LA DIVISION DE STATISTIQUE DE L'UNESCO Professeurs Pays

Etudiants

Année Total

Femmes

%F

Total

Filles

%F

AFRIQUE Egypte Fédération d'Ethiopie et d'Erythrée Ethiopie

Libéria

Maroc Ancienne zone française Ancienne zone espagnole Tunisie Union Sud-Africaine

1

1954 1952 1955 1954 1963 1954 1951

4 6 988

!4807

116 227

1

27 ...

10,2

0,9

1897

¿i

2

2

107 2032

3

2,8

2

66

2

2191 18836

381 17,4

AMÉRIQUE D U NORD Canada Costa-Rica Cuba Etats-Unis Guatemala Haïti Honduras Nicaragua Panama Porto-Rico République Dominicaine Salvador

1965 1952 1953 1963 1954 1954 1954 1953 1954 1954 1954 1954

222 711

25 11,3 86 12,1

252102

55016

21,8

560 173

5

0,9

R135

Ü9

1136

16 13,4 409 36,0

242

»69404 1885 19842 2054481 3379 *970 R831 1078 1955 15191 3009 1016

3

15 001 21,6 729 38,7 8501 42,8 705883 34,4

¿60

7,2

902 46,1 6828

44,9

117 11,5

AMÉRIQUE DU SUD Argentine Brésil Colombie Equateur Paraguay Pérou Surinam Uruguay Venezuela

1954 1954 1964 1953 1953 1954 1954 1953 1952

4783 *12 665 2449 4 697

1954 1952 1954

69 R18

677 14,2 *1489

155 10

4

11,9

6,3 1,7

141770 *67 007 11996 *5126 R 2 280 15 704

39511 27,9 *14810 22,1 1869 16,6 4 924 18,0 637 27,9 2 511 16,0

39

258

20

R746

4,6

11603 R5100

R992

682

53

5,9

R113 5 118

R34

7,8 19,5

ASIE Afghanistan Arabie Saoudite Cambodge

5

17

'n

s

7,8

ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE ET SUPÉRIEUR. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES (NON COMPRIS LES INSTITUTS D E FORMATION DES MAÎTRES)

(suite) Professeurs Pays

Femmes

Total

Ceylan Chine Continentale Formóse Corée d u Sud Inde Indonésie Irak Iran Israël Japon Liban Népal Pakistan République populaire de Mongolie Syrie Turquie Union Birmane Viêt-Nam

Etudiants

Année

1954 1954 1954 1954 1953 1964 1955 1953 1954 1954 1964 1964 1964 1951 1954 1951 1954 1954

%F

243

12

4,9

881

72 380

8,2 5,1

'»4272

12,0

7 619 '»35487

309

'TO 22,7 7,1

R'60598 *614

R'4278 *105

17,1

143

3

2,1

'267 1094

479 124

'47 17,6 99 9,0 181 37,8

Total

Filles

664 16,1

4133 «205000 13199 66416 »540626 »22430 6445 8307 5 656 '681056 »4300 1316 65868 »1200 5023 22815 7 389 2522

%F





.

1 8 0 8 13,7 7 769 11,7 >•• • « • ... 1 2 1 5 22,3 .•• 20,4 ' 9 7 668 16,8

liai

¿3 48 934 18,6 4133 1739

18,1 23,6 430 17,1

EUROPE Albanie Allemagne République démocratique République fédérale Berlin-Ouest Autriche Belgique Bulgarie Danemark Espagne Finlande France Grèce Hongrie Irlande, République d' Islande Italie Luxembourg Norvège Pays-Bas Pologne Portugal Roumanie

1954

74

1954 1954 1954 1955 1954 1955 1953 1953 1954 1954 1954 1954 1954 1954 1953 1954 1963 1954 1954 1963 1954

2 415 2 632

225

8,5

370

8,4

778 4415 1173

5Í5 2 035

680

876

10 13,5

186 9,1 137 20,1

53959 »120809 12 386 21093 22 769 37 049 12395 8 61671 14668 10 1 5 0 096 16 682 "31633

103 11,8 8

790

«46

5,8

" 7 920 26,0

9411 760

7 416

684

9,2

5

... 60020

71

6448 28 830 "124099 18 1 4 597 '»60000 10

25,8 17,4 23,3 20,6 17,8

243Í 19^6 »9493 16,4 5836 39,8 10 65 048 36,7

229 760 6

13 910 21063 2889 4319 4058

10

26,1 19 26,8 5 8 3 8 16,4 »5 010 17,4

18

3 988 27,3

477

ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE ET SUPÉRIEUR. NOMBRE DE MAÎTRES ET D'ÉLÈVES (NON

COMPRIS LES INSTITUTS D E FORMATION DES MAÎTRES)

(suite) Professeurs Pays

Total

Royaume-Uni Angleterre et Pays de Galles Ecosse Irlande d u Nord Suède Suisse Tchécoslovaquie Yougoslavie

Etudiants

Année

1953 1953 1953 1954 1965 1954 1954

10

1953 1954

10

Femmes

%F

10

7 753

66 604 13 998 1014 2 254 20801 6 15 952 "44042 63774

610

10

26Í 1695 6 1997 5157 5109

Total

44

2,6

852 16,7

Filles

10

%F

16

065 24,1 744 26,7 i o i 4 6 1 2 27,2 5 740 27,6 «2343 14,7

510 3

19133

30,0

OCÉANIE Australie Nouvelle-Zélande

3 091 592

10

10 10

'57

9,6

10

28 792 11969

10

4 012 33,5

Ü.R.S.S. U.R.S.S.

1955

'le1228000

...

Source. —• Bien que la provenance de ces données soit officielle, des différences peuvent exister parfois avec les chiffres fournis para les ministères de l'Instruction publique dans leur rapport officiel sur le m o u v e m e n t éducatif présenté à la X I X Conférence internationale de l'instruction publique. * Evaluation ou chiffres provisoires. . . . Données n o n disponibles. R Données revisées.

1

N o n compris 7.990 (dont 86filles)élèves externes. Y compris les données se rapportant aux écoles musulmanes traditionnelles. C o m p t e tenu seulement des établissements fournissant des renseignements statistiques ; selon une estimation officielle, il y aurait 71.600 étudiants inscrits. 1 C o m p t e non tenu des données statistiques relatives à une école. 6 Etablissements publics seulement. 6 C o m p t e non tenu des cours de pédagogie des établissements d'enseignement supérieur. 7 Y compris l'enseignement normal. 8 N o n compris Berlin-Ouest. 8 N o n compris 19.683 élèves (dont 15.860 jeunesfilles)qui suivent les cours à certaines écoles médicales. 10 Universités seulement. 11 Compte non tenu ni des cours d u soir, ni des cours par correspondance. 18 C o m p t e non tenu de 15.733 étudiants inscrits aux cours d u soir. 18 Compte non tenu des effectifs de 2 écoles des Beaux-Arts. 14 N o n compris 448 étudiants dont 76 jeunesfilles,qui ne suivent les cours que partiellement. 16 Etudiants de nationalité tchèque. l * E n outre, il y avait 639.000 élèves suivant les cours par correspondance. 2

3

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