Actualité écophyto - DRIAAF Ile de France

9 mai 2012 - Pour les usages suivants: ... Un catalogue national des usages répertorie les usages ..... en oeuvre pour maîtriser la renouée, avec plus ou.
327KB taille 5 téléchargements 143 vues
N°29 - Mai 2012

Actualité écophyto SOMMAIRE Actualité Ecophyto

1

Actualité réglementaire 2 Actualité technique

Calcul de l’IFT L’indicateur de fréquence de traitement (IFT) comptabilise le nombre de doses homologuées de pesticides utilisées sur un hectare au cours d’une campagne. Cet indicateur peut être calculé pour un ensemble de parcelles, une exploitation ou un territoire. Il peut également être décliné par grandes catégorie de produits (herbicides ou autres produits).

3

N° 21 - Septembre 2011

Vous trouverez grâce au lien suivant

http://agriculture.gouv.fr/IFT une page dédiée à l’IFT et son calcul sur l’espace Ecophyto du site du ministère chargé de l’agriculture. Le graphique ci-dessous présente les valeurs de références régionales d’IFT pour les principales cultures de la région. L’IFTculture/région de référence correspond au 70ème percentile dans la distribution des IFT pour la culture et la région considérée. La référence est donc fixée au niveau des pratiques les plus courantes pour la culture dans la région considérée (70% des

surfaces ont un IFT inférieur ou égal à l’IFT de référence). Pour les grandes cultures, les IFT de référence par région sont calculés à partir des enquêtes pratiques culturales de 2001 et 2006. De nouvelles enquêtes statistiques réalisées en 2011 permettront d’actualiser les valeurs. Les premières enquêtes statistiques permettant de calculer les IFT de référence pour les fruits et légumes seront menées en 2012- 2013.

Cultures légumières Les entretiens techniques CTIFL Légumes se sont déroulés pendant le SIVAL le 18 janvier 2012 sur le thème : l'évolution des intrants phytosanitaires en cultures légumières de plein champ. Les présentations sont disponibles en ligne sur le lien suivant : entretiens techniques légumes Les thèmes abordés sont : - les modèles de prévision des risques, - les produits de biocontrôle : acquis et perspectives, - les produits alternatifs, possibilités d'intégration dans l'itinéraire cultural, - comment favoriser la régulation naturelle des ravageurs, - la gestion des bio-agresseurs telluriques

Agrément des entreprises

Les valeurs régionales d’IFT 7

herbicide

autres traitements

6 5 4

4.52

5.13 2.88 3.45

3

2.62 1.29

2 1

2.48 1.75

1.69

1.43

blé tendre

colza

orge

1.62

1.57

maïs

pois

0 betterave

Dans le cadre du nouveau dispositif d'agrément pour les entreprises de distribution, d'application en prestation de service et de conseil à l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, la liste des organismes certificateurs en mesure de réaliser des audits pour la certification des entreprises est dorénavant disponible sur le site du MAA au lien suiv ant: http://agriculture.gouv.fr/oc-agrementphyto Des infos sont présentes aussi sur le site de la DRIAAF.

Directrice de la publication : Pascale MARGOT-ROUGERIE Rédaction : Bertrand HUGUET - Georges FOUILLEUX - Carole FOULON. Direction régionale et interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Ile-de-France / Service régional de l’alimentation 18, avenue Carnot 94234 CACHAN CEDEX tél : 01-41-24-18-00 fax : 01-41-24-18-32 mél : [email protected]

1

Retrait acétochlore

Vous trouverez en accompagnement de cette lettre, la plaquette d'information actualisée, relative au nouveau dispositif d'agrément pour la distribution, l'application et le conseil à l'utilisation des produits phytopharmaceutiques.

Suite à la non approbation européenne de cette substance active herbicide maïs (voir lettre décembre 2011), les délais en France pour les spécialités TROPHEE et HARNESS MICROTECH viennent d’être publiés : date limite distribution = 28 février 2013 date limite utilisation = 23 juin 2013

Actualité réglementaire

Extensions usages du spinosad

Dérogation drosophila suzukii

L’insecticide CONSERVE (120 g/l de spinosad, substance issue de la fermentation d’une bactérie) vient d’obtenir des AMM sur : - arbres et arbustes d’ornement contre la chenille processionnaire du chêne, la chenille processionnaire du pin, et des ravageurs divers (coléoptères et lépidoptères défoliateurs), à la dose de 0,8 l/ha (volume recommandé 1000 l/ha), et 3 applications maximum, - sur cultures florales diverses, contre les chenilles phytophages, à 1,2 l/ha et 6 applications maxi.

Des AMM provisoires viennent d’être octroyées en application de l’article 53 du Règlement CE 1107/2009 dans des situations d’urgence pour une durée n’excédant pas 120 jours, et au vu de l'article R253-50 du code rural et de la pêche maritime, vis-à-vis de la problématique Drosophila suzukii. Une note nationale est jointe à cet envoi. SUCCESS 4 ou MUSDO 4 (480 gr/ litre de spinosad) Pour les usages suivants: CERISIER * TRAIT. PARTIES AERIENNES * MOUCHE DES CERISES FRAMBOISIER * TRAIT. PARTIES AERIENNES * MOUCHE DES FRUITS Nombre d’applications : 2 applications par an Dose d’utilisation : 0.2 l/ha Délai d’emploi avant la récolte : 7 jours Date d'expiration: 4 septembre 2012

ZNT = 20 m Pas de mention abeilles = pas d’utilisation en période de floraison ou de production d’exsudats.

Mise sur le marché des phytos Un décret du 9 mai 2012 (JO du 10/05/12), retranscrit dans le droit national le règlement européen 1107/2009 sur la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques qui s'applique depuis juin 2011.

GF 1640 (250 gr / kg de spinetoram) Pour les usages suivants: CERISIER * TRAIT. PARTIES AERIENNES * MOUCHE DES CERISES FRAMBOISIER * TRAIT. PARTIES AERIENNES * MOUCHE DES FRUITS MYRTILLE* TRAIT. PARTIES AERIENNES * MOUCHE DES FRUITS FRAISIER * TRAIT. PARTIES AERIENNES * MOUCHE

Ce décret détermine les nouvelles procédures d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les produits phytopharmaceutiques et leurs adjuvants ainsi que les procédures d’approbation pour les substances actives. Il prévoit une simplification des démarches administratives d’AMM grâce à une harmonisation accrue des procédures entre les Etats membres de l’Union européenne. Voici les points principaux à retenir :

Dose d’utilisation : Cerisier, framboisier, myrtille: 0,30 kg/ha Fraisier : 0,25 kg/ha Délai d’emploi avant la récolte : 3 jours Nombre d’applications : 2 applications par an Intervalle entre les applications : 28 jours Date d'expiration: 4 septembre 2012

- les AMM des produits phytopharmaceutiques et des adjuvants, sont délivrées par le ministre chargé de l’agriculture, après avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), - les décisions de modification, de renouvellement ou de retrait, d’importation parallèle sont prises par le ministre chargé de l’agriculture, le cas échéant après avis de l’ANSES. Le décret précise les délais d’instruction dont dispose l’agence, selon la nature de la demande.

Les premières drosophiles ont été piégées le 9 mai dans deux vergers du nord de la région Ile-de-France.

Les AMM sont délivrées selon les catégories d’utilisateurs * gamme d’usages «professionnels» * gamme d’usages «amateurs», pour les utilisateurs non professionnels (les produits bénéficient de la mention emploi autorisé dans les jardins). Un catalogue national des usages répertorie les usages autorisés. Le décret précise aussi les modalités d’autorisation des préparations naturelles peu préoccupantes, les modalités de demandes de permis d’expérimentation. Il est fixé un délai d’un an pour se débarrasser des produits dont l’utilisation n’est plus autorisée (à compter de la date limite d’utilisation).

attaque de drosophile sur fraise en 2011 (photo Fredon Idf) 2

longtemps (voir photo). Ces conditions favorisent la plupart des maladies, et notamment la septoriose du blé, présente sur les avant dernières feuilles dans les témoins non traités, alors que l’épiaison débute. Les risques sont également importants en ce qui concerne l’heminthosporiose des orges d’hiver, le mildiou de la pomme de terre, et la tavelure des arbres fruitiers.

Fonds de mutualisation Un décret du 30 décembre 2011 prévoit la création de fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux en agriculture à l'initiative des organisations professionnelles agricoles. Il définit leur forme juridique, leur champ d'intervention, leur organisation, leur fonctionnement et les modalités d'agrément par l'Etat. Les modalités de financement (professionnels, Etat, Union Européenne) sont définies. Des mécanismes existent déjà pour les pommes de terre, le maïs (contre la chrysomèle), et les fruits. Deux arrêtés du 12 avril 2012 (JO du 15/04/12) viennent préciser le dispositif. Le premier définit les organismes nuisibles pour lesquels un fonds de mutualisation agréé peut présenter un programme d'indemnisation sous forme simplifiée avant la survenance du sinistre. Les organismes nuisibles concernés sont ceux figurant sur la liste prévue à l'article L. 251-3 du code rural et de la pêche maritime faisant l'objet de mesures de lutte obligatoire ou présentant un caractère anormal ou exceptionnel, pour lesquels un ou plusieurs foyers de l'organisme nuisible ont été observés sur le territoire national dans les douze mois précédant la date de transmission du programme d'indemnisation simplifié.

parcelle inondée nord Seine et Marne le 21 mai (photo DRIAAF-SRAL)

Le second arrêté définit les coûts et pertes économiques éligibles à l’indemnisation par le fonds de mutualisation. Dans le domaine végétal, ils sont de 3 natures : coût et pertes liés à la perte de végétaux : - mortalité ou dépérissement des végétaux, - destruction des végétaux, - mesures de taille des végétaux.

Situation un peu plus calme pour les ravageurs. Quelques pucerons font toutefois leur apparition sur blé dans l’Essonne, et les tordeuses des céréales sont présentes comme chaque année dans le Gâtinais. Le vol de teigne de la betterave est en cours. Attaques de mouche Phytomyza sur les oignons et poireaux.

Ravageurs méconnus des céréales

coût et pertes liés à la perte d'activité sur l'exploitation - baisse ou arrêt de croissance des végétaux, - baisse ou arrêt de production des végétaux.

Si le cortège des ravageurs aériens des céréales est bien établi (pucerons, cicadelles, cécidomyies, tordeuses, mineuses, lemas), il en existe d’autres moins connus qui font parfois parler d’eux.

coûts et pertes d'ordre économique et commercial - restrictions ou interdictions de circulation ou d'échange, - suspension du passeport phytosanitaire européen, - pertes consécutives à la fermeture de marchés ou aux pertes de marchés suite à des restrictions posées par les autorités des pays tiers, - changement de destination de la production, - restriction d'utilisation ou de la destruction des produits de l'exploitation, - traitements phytosanitaires, - déclassement commercial, des végétaux et de leurs produits, - restriction de l'usage des sols, - restriction du choix de la culture de production.

En 2006 et 2007, il y a eu dans quelques secteurs de la région des attaques de mosaïque striée du blé (wheat streak mosaic virus), qui est transmise à l’automne voire au printemps, par l’acarien des courbures du blé, Aceria tosichella. Il a été détecté aussi dans l’Eure et en Picardie.

Actualité technique Etat des cultures Les précipitations fréquentes de ce mois de mai entraînent une humidité importante dans certaines parcelles, comme on ne l’avait pas vu depuis

symptômes de mosaïque striée dans l’Essonne en 2006 (photo DRIAAF-SRAL) 3

Depuis au moins 2008, on observe tous les ans au mois de juin dans la région, la présence de chenilles de tenthrède du blé (Dolerus sp), sur les feuilles et les épis. Elles sont de couleur jauneorangé, avec des yeux noirs (voir photo). Les dégâts sont extrèmement limités (quelques bouts de feuilles consommés). Ces chenilles étaient déjà observées auparavant en Champagne, et le sont maintenant jusqu’en Belqique.

- les larves orange vif, avec 14 segments, de taille 3-5 mm se développent dans la tige, avant de tomber au sol 3 à 4 semaines plus tard (fin juin juillet). Histoire : Ce ravageur avait fait parler de lui en Belgique et aux Pays Bas dans les années soixante, avant de pratiquement disparaître. Il est signalé également en 1969 en Roumanie, en 1979-81 en Pologne. Plus près de nous, on lui attribue des dégâts dans le sud-est de l’Angleterre en 2004. Ce ravageur peut se rencontrer sur blé, orge et seigle. La cécidomyie de la tige du blé est détectée en 2009 dans l’Oise, en Belgique (avec 75% des champs touchés autour de Liège et Gembloux mais avec seulement 3 à 6% de tiges touchées en moyenne), en Angleterre en 2010, dans la Somme en 2011. Des captures d’adultes viennent d’être réalisées début mai en Picardie. A surveiller dans notre région.

tenthrède du blé (photo Fredon IDF) En Picardie depuis 3 ans, on observe localement des dégâts de Cécidomyie de la tige du blé ou cécidomyie équestre (Haplodiplosis equestris ou marginata). Il s’agit d’un ravageur différent des cécidomyies oranges ou jaunes des épis.

Un autre ravageur du passé avait fait son retour il y a quelques années dans le sud de la France. Il s’agit de l’aiguillonnier des céréales, Calamobius filum, un coléoptère longicorne qui a fait des dégâts dans le sud ouest entre 1850 et 1950. Il a de nouveau été détecté à partir de 2005 dans le Tarn, et de nouveau en 2006 (ainsi qu’en Aquitaine) jusqu’en 2009 avec des dégâts parfois importants, en situation de techniques culturales simplifiées.

Dégâts : - plantes courtes avec renflement des tiges, sous les gaines foliaires, symptôme en forme de selle de cheval vue de profil, - tige creuse avec des larves à l’intérieur, - la tige peut casser, l’épi reste dans la gaine avec des grains atrophiés.

Description : - adulte = petit capricorne de 10 à 14 mm, étroit, de couleur noire, avec une bande grise sur les élytres, et deux antennes deux fois plus longues que le corps, - larves de 11-12 mm, jaunâtre, avec quelques soies rousses, surtout sur la tête.

renflement de tige et larves de cécidomyies dans la tige (photo SRAL Picardie) Biologie : - 1 génération par an, - larves qui hivernent dans le sol, sortie des adultes en mai (mouche à abdomen rouge et thorax marron foncé), - ponte d’oeufs (jusqu’à 200 par femelle) sur les faces supérieures des feuilles, éclosion 7-10 jours plus tard, Si l’attaque est précoce, les dégâts se font sur les entre-noeuds du bas, si elle est tardive sur ceux du haut.

adulte et larve d’aiguillonnier (photo SRAL Midi-Pyrénées) Biologie - les larves passent l’été, l’automne et l’hiver dans des chaumes, - sortie des adultes en avril, ponte dans les tiges, 4

en général sous l’épi, - larves visibles mi-mai, qui se développent dans les tiges (un peu comme la pyrale du maïs), - la tige s’affaiblit et casse : chute d’épis ou mauvais remplissage des grains. On en est toujours réduit à des hypothèses pour expliquer ces apparitions ou résurgences : biologie du ravageur, modifications des pratiques agricoles, disparition de certains produits, ...

La renouée du japon Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont des espèces introduites par l’homme (volontairement ou accidentellement) en dehors de leur aire de répartition naturelle, et qui prolifèrent rapidement dans le milieu naturel. Ces espèces peuvent avoir des impacts considérables en créant des problèmes écologiques (compétition avec les espèces locales,…), économiques (coûts liés à leur maîtrise…) et parfois sanitaires (allergies, ...).

Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), les espèces exotiques envahissantes seraient la 3ème cause de perte de biodiversité au niveau mondial. Ces espèces peuvent être des insectes, des mammifères, des plantes... De le cas des plantes, on les appelle aussi plantes invasives. On peut citer notamment la berce du Caucase, la jussie, l’ailanthe. La plus répandue actuellement est certainement la renouée du Japon (Fallopia japonica ou Fallopia sachalinensis la renouée des îles Sakhalines ou leur hybride Fallopia x bohemica). Description de la renouée C’est une plante vivace pouvant atteindre de 2 à 3 m de hauteur. Les tiges aériennes annuelles sont creuses, de teinte généralement rouge, avec un diamètre jusqu’à 2 cm. Ses fleurs blanches, verdâtres ou rougeâtres apparaissent de juillet à septembre. Les inflorescences sont disposées en faisceau de grappes dressées, rouges à brunes.

Cette plante colonisatrice peut s’adapter à de nombreux milieux, même si elle a une préférence pour des endroits humides et bien ensoleillés (berges), des sols acides, les zones pertubées par l’activité humaine (bords de route, friches, zones de remblai..). Ses origines Originaire de l’Asie du nord et de l’est, la renouée du Japon y a de nombreux usages (alimentation humaine, fourrages, plante mellifère, usages médicinaux). Elle fut introduite en Europe à partir de 1825, comme plante ornementale, notamment en Angleterre et aux Pays-Bas, où son allure exotique l’a rendue populaire chez les jardiniers. En France, elle fut importée pour la première fois pendant la 1ère guerre mondiale (fourrage pour les chevaux anglais). Elle s’est maintenant répandue dans la quasitotalité de l’Europe, à l’exception apparemment des îles méditerranéennes (Sardaigne, Corse, Baléares, Crête). La renouée du Japon a également été introduite aux Etats-Unis, sur la côte est et la côte ouest, et les deux fronts de colonisation se sont rejoints dans le centre du pays en 2005. Les problèmes posés L’installation de cette plante le long des cours d’eau est préoccupante par la déstabilisation du sol qu’elle induit (absence de système racinaire fixant le sol). L’érosion provoquée est un des facteur de dispersion de l’espèce (par des fragments de rhizomes) le long des berges. Sa forte croissance, son feuillage important éliminent les autres espèces végétales à son contact, réduisant la biodiversité. Sa présence le long des routes peut constituer une gêne, et surtout le long des voies de chemin de fer (mouvement du ballast, pénétration dans les coffrages électriques..).

La reproduction s’effectue par des rhizomes puissants (jusqu’à 10 m de long et 3 m de profondeur). Un simple fragment de tige ou de rhizome permet l’installation de la renouée.

infestation sur un talus SNCF (photo DRIAAF-SRAL)

allée envahie de renouée (photo DRIAAF-SRAL)

Sa présence en Ile-de-France La renouée du Japon est présente dans toute la région, avec une concentration très forte dans les

zones les plus urbanisées (voir carte du conservation botanique du bassin parisien). On peut signaler l’initiative du PNR de la Haute vallée de Chevreuse qui vient de créer sur son territoire un observatoire participatif. Les habitants qui repèrent de la renouée peuvent la signaler sur la cartographie du site internet http://www.parc-naturel-chevreuse.fr/

délicate l’utilisation des produits (notamment glyphosate) déjà fortement présents dans les eaux, et compte tenu des contraintes réglementaires (dose maxi de glyphosate, ZNT). L’injection directe est également étudiée. * lutte thermique L’efficacité est immédiate sur la surface foliaire de la plante, mais comme pour la fauche, de nouvelles tiges apparaissent ensuite. * moyens physiques Mise en place de bâches, dalles rigides de paillage, de géotextile...pour priver la plante d’activité photosyntéthique. Il faut un sol relativement bien nivelé. Le matériau ne doit pas se dégrader trop vite. Il doit être posé» sur une surface plus grande que la zone de renouées. * implantation d’espèces concurrentes Semis dense d’espèces herbacées (ray grass ,trèfle blanc ,fétuque des prés...) ou plantation de ligneux (saule, aulne, frène, fusain d’Europe...) de l’ordre de 3-4 / m2. Cette plantation peut s’associer avec la pose d’un géotextile. Il convient d’arracher toutes les repousses de renouée.

la renouée du Japon en Ile de France (source CBNBP) La lutte De nombreuses techniques ont été et sont mises en oeuvre pour maîtriser la renouée, avec plus ou moins de succès. Aucune technique seule ne donne entière satisfaction, il faut généralement les combiner entre elles.

En Angleterre, une voie de lutte biologique est en cours de test. En mars 2010, l’organisation anglaise de la protection des végétaux (DEFRA) a autorisé le lâcher expérimental d’un psylle (Aphala itadori), originaire lui aussi du Japon et qui consommerait de la renouée. Il ne présenterait pas de risque pour les espèces locales proches de la renouée, et pour l’environnement (!). Les lâchers devaient avoir lieu sur des sites secrets, avec un suivi précis. On se souvient de l’expérience de la coccinelle asiatique. Moins risqué apparaît le recours au pastoralisme avec des chèvres qui est pratiqué au parc de Saint Périer à Morigny-Champigny (91)

* travail du sol Le labour est inefficace. Seul un décapage profond de la terre (3-4 m de profondeur) peut venir à bout de peuplements développés. La terre ne doit pas être remise en circulation. A titre indicatif, en Angleterre, la loi sur la vie sauvage et la campagne rend illégale la dissémination de la renouée. En conséquence, la terre contaminée par la renouée doit être stockée en décharge agréée, et ne peut servir à du remblaiement. * fauche Elle doit être faite fréquemment (renouées de moins de 30 cm) pour affaiblir la plante. Celle-ci va réagir en faisant plus de tiges, de moins grand diamètre et plus petites. Il faut plusieurs années pour avoir des résultats réels. Les parties coupées ne doivent pas être laissée en place, ni servir à du compost. Elles devraient être brûlées, en respectant la réglementation sur le brûlage à l’air libre des déchets verts (interdiction selon les zones ou les épisodes de pollution). * lutte chimique L’efficacité d’applications foliaires n’est pas durable. En outre, la localisation des peuplements de renouées (bords de cours d’eau ou de route) rend

plantation arbustive réenvahie par la renouée (photo DRIAAF-SRAL)