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Les sources de la Voulzie, situées dans la région de Provins (77), ont une capacité de production moyenne de 60 000 m3/j. Le bassin d’alimentation de ces sources, d’une surface de 11 000 ha, fait l’objet depuis 2006 d’une action pour le développement d’une agriculture économe en intrants à mi-chemin entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique. Le système proposé suppose une implication forte des agriculteurs pour mettre en œuvre des techniques préventives permettant de limiter la pression des maladies des cultures et des plantes indésirables : adapter les variétés et les dates de semis, alterner des cultures d’hiver et des cultures de printemps

pour rompre les cycles de reproduction des maladies ou des « mauvaises herbes », limiter les quantités de fertilisants appliqués. Certains agriculteurs expérimentent également l’utilisation de matériel de désherbage mécanique en substitution d’interventions chimiques. Toutes ces techniques s’inspirent fortement des méthodes utilisées par l’agriculture biologique. Eau de Paris étant porteur de projet de mesures agro-environnementales sur ce territoire, des contrats de 5 ans sont proposés permettant de diminuer de 40% à 50% l’usage des différents pesticides. Aujourd’hui, 18 agriculteurs ont contractualisé cette mesure sur une surface de 2 526 ha. Depuis 2009, une animation spécifique en faveur de l’agriculture biologique est également proposée sur ce bassin afin d’accompagner les agriculteurs souhaitant aller plus loin et envisager une conversion. Sur ce territoire qui ne disposait d’aucune surface en agriculture biologique, un agriculteur est en cours de conversion depuis 2009.

Eau de Paris,

producteur et distributeur de l’eau du robinet Chiffres clefs : - 102 zones de captage d’eaux souterraines, - 4 usines de traitement des eaux souterraines, - 2 usines de traitement des eaux de surface, - 5 réservoirs principaux, soit une capacité de stockage de 1,1 millions de m3, - 3 châteaux d’eau, chargés d’alimenter les quartiers hauts de Paris (à Belleville et Montmartre), - 1800 kilomètres de conduites d’eau potable, - 953 points de distribution publics d’eau potable dans Paris dont : 3 fontaines à l’Albien (eau de la nappe de l’Abien), 120 fontaines Wallace et 4 fontaines dites « du millénaire », les autres fontaines se trouvent dans les parcs, les jardins, les bois et les cimetières,

- 5 puits de pompage dans la nappe de l’Albien pour l’eau de secours, - Un centre de contrôle et de commande de l’eau de Paris, - Un laboratoire d’analyses et un centre d’études et de recherches, - Un effectif de 880 salariés, - 3 agences clientèles pour accueillir les usagers et les abonnés, - Un numéro d’appel unique Tél. : 0974 506 507 pour les usagers et abonnés, - 93 500 abonnés, - 2,2 millions de Parisiens et 3 millions de consommateurs. Avec la Ville de Paris, Eau de Paris s’engage à vous apporter une eau de la meilleure qualité au meilleur coût. Appel non surtaxé

Eau de Paris - DUAC - Imprimé sur papier recyclé - mai 2010 - Ne pas jeter sur la voie publique Crédit photos : - Eau de Paris - Dupont - Photo couverture : Aqueduc de la Vanne

> Le bassin des sources de la Voulzie: favoriser une agriculture économe en intrants

Champ captant de Villeron

Source de la Voulzie

> Le bassin des sources de la Vigne : développer les surfaces en herbe dans les zones vulnérables et orienter les exploitations vers la réduction d’intrants Les sources de la Vigne, situées dans la région de Verneuil-sur-Avre (28), ont une capacité de production moyenne de 90 000 m3/j. Leur bassin d’alimentation s’étend sur plus de 37  000  ha et se situe à l’articulation de 3 départements : l’Eure-et-Loir, l’Eure et l’Orne. Depuis 1995, Eau de Paris a financé la mise en herbe de parcelles le long de cours d’eau particulièrement vulnérables. Depuis 2008, un nouveau projet a été initié, avec pour objectif de maintenir et étendre ces surfaces

en herbe dans les zones les plus sensibles, mais également de proposer un accompagnement pour la réduction de la fertilisation et des pesticides à l’échelle de l’ensemble du bassin. Des mesures agro-environnementales ont été proposées par Eau de Paris pour encourager ces évolutions de pratiques. En 2009, 37  agriculteurs se sont engagés dans cette démarche sur une surface de 1661 ha dont 400 ha environ sont en herbe.

Agriculture et protection de la ressource 9, rue Victor Schoelcher 75675 Paris Cedex 14

Tél. : 0974 506 507 Appel non surtaxé

www.eaudeparis.fr

Eau de Paris est certifiée ISO 9001/2008, ISO 14001/ 2004 et OHSAS 18001/2007 pour l’ensemble de ses activités liées à la production et le transport de l’eau potable. Eau de Paris a reçu le label égalité au titre de son engagement en faveur de l’égalité femmes-hommes ainsi que le label diversité.

Pavillon de captage de source Galerie souterraine

D’où vient l’eau de Paris Chaque jour, les Parisiens consomment en moyenne 550 000 m3 d’eau potable pour leurs usages quotidiens. Cette eau provient pour moitié d’eaux souterraines et pour moitié d’eaux de surface.

Les eaux souterraines sont captées dans les régions de Sens, Provins et Fontainebleau au sud-est de la Capitale et de Verneuil-sur-Avre et Montreuil-sur-Eure à l’ouest. Les eaux de surface sont prélevées dans la Seine et dans la Marne, en amont de Paris et traitées dans deux usines

Aqueduc Forage

situées à Orly et Joinville-le-Pont. Arrivées aux portes de Paris, eaux souterraines et de surface sont stockées dans cinq grands réservoirs avant d’être distribuées sur quatre zones géographiques recouvrant les 20 arrondissements parisiens.

Point d'émergence d'une source Champ captant

©Volonterre - Eau de Paris 2010 L'YONNE

Le saviez-vous naturelles situées dans des aquifères crayeux ou calcaires. Elles sont exploitées sans pompage et transportées de façon gravitaire par 470 km d’aqueducs jusqu’à Paris. Les eaux captées dans d’autres nappes, de nature alluviale, sont venues compléter entre 1935 et 1990 la production de ces aqueducs.

Pompe

Rivière

Nappe phréatique

Les bassins d’alimentation des 102 captages d’eaux souterraines qui participent à l’alimentation de Paris en eau potable couvrent plus de 180 000 ha, répartis dans les régions de Dreux, Fontainebleau, Provins et Sens. La majorité de ces points de captage, mis en oeuvre entre 1867 et 1925, sont d’anciennes émergences

> Comment accompagner les agriculteurs dans l’évolution de leurs pratiques ?

Diaclase

Terrain imperméable (argile…)

AQUEDUC : ouvrage maçonné en élévation ou canalisation enterrée amenant l’eau souterraine à Paris. CHAMP CAPTANT : zone sur laquelle des puits ont été forés pour extraire l’eau par pompage. DIACLASE : fissure d’une roche d’où l’eau jaillit naturellement.

Nappe profonde

bassins d’alimentation où Eau de Paris est porteur de projet, les agriculteurs peuvent souscrire à des MAE en faveur de l’agriculture biologique, de la réduction d’intrants (nitrates et pesticides), du maintien ou de la mise en herbe de parcelles. En 2009, plusieurs captages stratégiques pour l’alimentation en eau de Paris ont été classés prioritaires, dans le cadre des engagements pris par le Grenelle de l’Environnement. Le dispositif déployé sur les bassins d’alimentation de ces captages viendra renforcer les actions contractuelles déjà en place.

Nappe alluviale

FORAGE : ouvrages de section circulaire effectués dans le sol pour atteindre une nappe d’eau souterraine afin de la prélever. GALERIE SOUTERRAINE : ouvrage souterrain qui intercepte l’eau issue du réseau karstique. POINT DE CAPTAGE : point d’émer-

gence d’une source : galerie captante, puits, forage, drains. SOURCE : terme générique qui désigne de façon générale l’émergence naturelle d’une eau d’origine souterraine. ZONE DE CAPTAGE : périmètre sourcier ou champ captant.

L’enjeu pour Eau de Paris : une agriculture permettant de préserver la qualité des eaux souterraines Les bassins d’alimentation de ces captages se situent principalement en zone rurale, sur des territoires spécialisés dans les grandes cultures (blé, colza, orge, …). L’évolution de l’agriculture depuis les années 1950 et l’utilisation généralisée d’engrais minéraux et de pesticides, a dégradé la qualité des eaux notamment en raison de la forte perméabilité des sols. Malgré des partenariats engagés avec les agriculteurs depuis le début des années 1990, Eau de Paris a dû mettre en place des installations de traitement des eaux souterraines afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable. Aujourd’hui, Eau de Paris s’engage à poursuivre son objectif de restauration et de

Les actions menées par Eau de Paris sur les aires d’alimentation des captages reposent sur de l’animation portée par des structures indépendantes spécialisées dans le conseil agricole. Les animateurs informent, conseillent et accompagnent les agriculteurs vers des pratiques plus respectueuses de la qualité de l’eau. L’évolution des pratiques culturales est encouragée par un dispositif national de subventions : les Mesures Agri-Environnementales (MAE). Dans les trois

protection de la qualité de l’eau sur le long terme. De nombreuses actions sont mises en œuvre, pour accompagner les agriculteurs vers des modes de culture durables et économes en intrants. En complément, des démarches de sensibilisation et de formation sont menées auprès des autres utilisateurs de pesticides : collectivités, gestionnaires de routes ou de voies ferrées, etc... En agriculture, on appelle « intrants » les différents produits apportés aux terres et aux cultures. Ce terme comprend les engrais, les amendements (éléments améliorants les propriétés physiques et chimiques du sol, telle que la chaux), les produits phytosanitaires, les activateurs ou retardateurs de croissance.

> Le bassin des sources de la vallée de la Vanne : encourager l’agriculture biologique Les sources gérées par Eau de Paris dans la vallée de la Vanne près de Sens (89) peuvent contribuer à l’alimentation en eau potable de la Capitale à hauteur de 140 000 m3/j. Leur bassin d’alimentation s’étend sur une surface de 47 000 ha. Pour préserver ces ressources, Eau de Paris favorise depuis 2008 le maintien et le développement de l’agriculture biologique sur le bassin d’alimentation de ces captages. Ainsi, les actions d’animation mises en œuvre sur le bassin d’alimentation de ces sources combine un accompagnement technique des agriculteurs déjà installés ou qui souhaitent développer l’agriculture biologique, des outils agronomiques et économiques, ainsi qu’un appui à la structuration des filières locales. Depuis une dizaine d’années, Eau de Paris a par ailleurs engagé une démarche d’acquisition foncière sur ce bassin concrétisée par l’achat d’une centaine d’hectares. Ce programme foncier a également pour vocation Source d’Armentières

de renforcer le développement de l’agriculture biologique, en proposant l’exploitation de ces terrains à des agriculteurs biologiques ou souhaitant initier une conversion sous la forme d’un bail rural environnemental. Sur ce territoire, les agriculteurs convertis en 2008 et 2009 bénéficiaient de l’aide nationale proposée pour la conversion. Depuis 2010, Eau de Paris propose une aide à la conversion d’un montant plus incitatif (mesure agro-environnementale territorialisée), afin de renforcer la dynamique initiée les années précédentes.