« DIEU EST AMOUR »

Nihil obstat: Julio Sagredo Viña Censeur Imprimatur: Joaquín Iniesta Calvo-Zataráin Vicaire Général Madrid, 29-6-2014 Extrait des livres inédits de Madre Trinidad de la Santa Madre Iglesia Sánchez Moreno et des livres publiés : «LA IGLESIA Y SU MISTERIO» (L’Église et son mystére) et «VIVENCIAS DEL ALMA» (Expériences de l’âme) Première édition publiée en Espagne: Février 2002 © 2014 LA OBRA DE LA IGLESIA LA OBRA DE LA IGLESIA (L’Œuvre de l’Église) MADRID - 28006 ROMA - 00149 C/. Velázquez, 88 Via Vigna due Torri, 90 Tel. 91.435.41.45 Tel. 06.551.46.44 E-mail: [email protected] www.loeuvredeleglise.org www.clerus.org Saint-Siège : Congrégation pour le Clergé (Librairie-Spiritualité)

« Dieu est amour par essence, force, bonté… Que Dieu est grand… ! Qu’Il est infini en chacun de ses attributs ! Et en chacun de ses attributs il y a tout l’être, et l’être est tous les attributs… Et moi qui suis-je, mon Dieu Amour, pour entrer si profondément en ton être infini… ?

Le Père se contemple en Lui-même, et en se contemplant et en se saisissant Lui-même dans toute son étendue, Il contemple comment Il s´est amour. Et en contemplant comment Il s´est amour, Il contemple dans cet attribut de

l’amour tout son être infini, car chaque attribut est tout l’être,

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et dans l’attribut de l’amour Il connaît tous les attributs, comme en chacun des autres attributs. Tous les attributs sont dans le Sein du Père, et en chacun d’eux se trouvent ou plutôt sont tous les autres et tous les attributs sont l’être lui-même, et chacun d’eux est tout l’être, car Dieu est l’Être très simple qui contient en Lui-même la perfection suprême, perfection qui est en une infinitude d’être. C’est pourquoi, lorsque le Père se contemple Il se connaît totalement en tout son être, Il se saisit entièrement, Il se pénètre… Et lorsque le Père se voit tellement infini en infinitudes d’attributs et de perfections, en se voyant combien Il s´est par lui- même délectable, désirable, bon, amoureux et heureux, Il se contemple tellement content et tellement heureux de se voir tel qu’Il est, que par une surabondance d’être amoureux, tout son être jaillit de Lui, sans jaillir.

Tout son être infini, fécond et redoutable jaillit de Lui en fécondité, sans jaillir de Lui-même, tant le Père est content de se voir si bon ! Tout son être jaillit de Lui telle une explosion de joie, tel un cri de bonheur, de contentement…

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Tout son être jaillit de Lui – sans jaillir – en une bonne Parole… ! Et cette Parole est celle qui éclate en être joyeux, celle qui éclate en être heureux, qui par une surabondance d’être, jaillit à travers le Verbe “en criant”… Á travers le Verbe… ! Comme je le vois clairement… ! Le Père crie, mais à travers le Verbe… ! Oui, Il crie à travers le Verbe… Le Verbe est le Cri d’être du Père, en personne… ! Le Verbe crie en silence, car c’est parce ce qu’Il est merveilleux, c’est parce qu’Il est infini, c’est parce qu’Il est majestueux, c’est parce qu’Il est parfait, qu’il faut que cela soit fait en silence. Et il faut que cela soit un CRI, car du Verbe jaillit tout l’être du Père qui se répand en Parole, en Expression chantante, heureuse et joyeusement immuable…

Le Père, en se contemplant, connaît tout son être. Et, comme tout est amour, en le donnant au Verbe, Il lui donne tout et Il continue à posséder tout en Lui et en son Verbe, et

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en exprimant l’être du Père au Père Lui-même, le Verbe Lui chante toute sa manière d’être amour. Et le Père en contemplant tout son être, s’aime, et le Verbe en exprimant tout son être, s’aime. Et le Père en contemplant tout son être dans le Verbe, aime le Verbe, et le Verbe en contemplant tout son être dans le Père, aime le Père. Et le Père s’aime Lui-même en son Verbe, et le Verbe s’aime Luimême en son Père. Et dans l’amour du Père pour Lui-même et pour son Verbe, et dans l’amour du Verbe pour Lui-même et pour son Père, dans l’attribut de l’amour, jaillit du sein du Père et du sein du Verbe, en tant qu’amour paternel et amour filial, l’Esprit Saint. Il jaillit sans jaillir, Il en sort, sans en sortir, car Dieu vit sa vie au-dedans de Lui-même dans le secret de son être et dans le Foyer familial et intercommunicatif de sa Famille Divine et dans le don de Lui-même et dans le don en retour de sa vie intime en intercommunication trinitaire de subsistance et en suffisance infinie. Car les divines Personnes sont les unes au-dedans des autres, et la vie de Dieu se réalise toujours vers le dedans, même si pour exprimer cela notre pauvre langue humaine doit se

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servir des expressions qui s’adaptent le mieux à nos pauvres conceptions de ce mystère inexplicable, transcendant et sublime qu’est le fait que les divines personnes se donnent, et se donnent en retour en une intercommunication de l’une avec l’autre. Lorsque le Père aime le Verbe, tout son être jaillit de Luimême en tant qu’amour. Et puisque dans cet amour du Père pour le Verbe et du Verbe pour le Père il y a tout leur être, l’Esprit Saint est toute la perfection divine… Car, comme en Dieu il n’y a pas de parties séparées, cette spiration amoureuse, qui dans le Verbe est issue du Père et dans le Père est issue du Verbe, est tout l’être infini en tant qu’amour, puisque en Dieu tout est être et chaque attribut est tout l’être, et l’être est chacun des attributs… C’est pourquoi, parce que le Père aime le Verbe et parce que le Verbe aime le Père, l’amour qui jaillit de son sein est tout l’être en tant qu’amour. Mais puisque c’est parce que le Père et le Verbe s’aiment, c’est de l’amour du Père pour le Verbe et de celui du Verbe pour le Père que surgit l’Esprit Saint. Que Dieu est immense, et qu’il est doux pour mon âme de le savoir… !

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L’Esprit Saint est la Personne-Amour en Dieu, qui contient en Lui-même, par l’amour entre le Père et le Verbe, tout l’être divin. L’Esprit Saint est tout l’être qui jaillit du Père et tout l’être qui jaillit du Verbe dans l’attribut de l’amour, tous deux s’aimant en tant que Personnes. L’Esprit Saint est tout l’être du Père et du Verbe qui jaillit de tous deux – sans jaillir – parce qu’Ils s’aiment. Dieu, lorsque Il se donne, se donne tout entier et totalement en toute son infinitude, car en Lui il n’y a pas de parties séparées. S’il était possible de dire “le plus petit en Dieu”, ce plus petit attribut en Dieu serait tous les attributs, et par conséquent, il serait tout l’être, car comme nous l’avons dit, chaque attribut contient Dieu tout entier, puisque en Lui il n´y a pas de parties séparées. DIEU S´EST L`ÊTRE QUI S´ETANT ACHEVE, EST ! Le Verbe est la Parole reposée qui contient jusqu’à épuisement tout le dire divin. Et l’Esprit Saint, est l’effusion

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d’amour entre le Père et le Verbe parce qu’Ils s’aiment infiniment comme le mérite leur être infini et éternel. Lorsque le Père se chante en son Verbe, ce Verbe est tout l’être du Père en Parole. Et lorsque le Verbe, qui est tout l’être du Père en Parole, veut dire à son Père ce qu’Il est, Il le lui dit totalement, infiniment, comme Dieu seul peut le faire, et comme Dieu, par infinitude, par exigence d’être Dieu, doit le faire… Et lorsque Dieu le Père aime son Verbe, en bon Père, et Dieu le Fils aime son Père, en bon Fils, dans cet amour, en s’aimant Ils se donnent tout en infinitude, en don total. En Dieu il n’y a pas de parties séparées. Et ce don amoureux paternel que fait le Père au Verbe en l’aiment, ce don filial que fait le Fils au Père en L’aimant, tous deux s’aimant en tant que Père infini et Verbe infini, car en s’aimant Ils s’aiment en infinitude, en totalité, en perfection, comme Dieu seul le sait et comme Lui seul peut le faire, ce Don, cet Amour entre le Père et le Verbe est l’Esprit Saint, qui dans une surabondance d’amour entre le Père et le Verbe, surgit de tous Deux, rayonnant, en tant que Personne-Amour.

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Esprit Saint, comme je te vois bien surgir du Père et du Fils en tant que Personne-Amour… !

Les trois divines Personnes contiennent en Elles-mêmes toute leur perfection, et toute cette perfection est contenue en chacune des trois divines Personnes. Comme Dieu est immense… ! Comme Dieu est bon… ! Dieu est un amour si bon… ! Je le vois si bien dans la profondeur infinie de sa perfection… !

Âme -Eglise, tu vois combien Dieu est bon… ? Tu vois combien Dieu est infini… ? Tu vois comme Il se donne… ? Car lorsqu’Il se donne à toi, Il se donne à toi totalement, infiniment, par exigence de son être qui, parce qu’Il est infini et qu’Il n’a pas de parties séparée en Lui, doit se donner totalement.

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Et si tu as l’impression que Dieu se donne peu, ce n’est pas de sa faute, c’est de notre faute, car nous n’ouvrons pas notre âme pour y faire entrer l’infinitude de Dieu ; et pour cette raison nous le possédons peu. Car lorsqu’Il se donne, par exigence de son être, Il doit se donner en tant que Dieu et comme en Dieu il n’y a pas de parties séparées, en se donnant Il se donne tout entier, mais chacun d’entre nous Le possède selon la capacité d’être comblé de Lui qu’il Lui réserve… Dieu est infini… Il s´est l´Infini! Il s´est l´Amour... Il s´est le Bon… Le Bon Amour Bon… ! Et lorsqu’Il se donne, Il se donne en tant que Dieu et en tant qu’Amour Bon.

Mon Dieu, je te connais mieux chaque jour… ! Et parce que je te connais, je t’aime encore plus et je dois te proclamer, car tout ton être, parce qu’il est bon, veut que je te dise aux hommes, mettant en moi, puisque je te connais, une force tellement redoutable que je n’ai pas le choix : ou je te proclame ou je meurs… Mon Dieu, si les âmes te connaissaient, comme moi elles s’embraseraient d’amour… !

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Oh, mon Dieu ! Si les âmes contemplaient avec le Père, elles devraient chanter avec le Verbe et elles s’embraseraient dans le feu de l’Esprit Saint, atteignant le but pour lequel nous avons été créés, puisque la vie de la grâce est la même que celle qu’un jour, en pleine lumière, nous aurons au Ciel, en contemplant Dieu en face. Et là-haut, dans le regard du Père, l’âme contemplera la Perfection infinie, dans une lumière d’Éternité, et elle se verra transformée, selon sa capacité, et par participation, dans cette même Perfection infinie et en chacun de ses attributs et en chacune de ses nuances. Elle se verra sainte par participation, elle se verra vierge et elle se verra reine… Et en se contemplant si transformée et en étant en tout son être Dieu par participation, l’âme tout entière, avec le Verbe, sera une expression de l’Infini et de chacun de ses attributs et perfections, dans un amour en retour… En se voyant tellement belle et tellement transformée, remplie d'amour, participant de l'amour du Père lorsqu’elle contemple, et de l'amour du Verbe lorsqu’elle chante, l’âme aimera le Verbe avec le Père et elle aimera le Père avec le Verbe, et par participation elle sera embrasée et transformée

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dans l'Amour entre le Père et le Fils, cet Amour qui est l'Esprit Saint… Et avec l'Esprit Saint, participant de l'Esprit Saint Lui-même, elle s'embrasera d'amour pour le Père et pour le Verbe, et comme “folle” d'amour elle contemplera dans le sein du Père, elle exprimera dans le sein du Verbe et elle s'embrasera d'amour dans le sein de l'Esprit Saint. Comme en Dieu il n'y a qu'un seul sein, qui est la joie de tous les Trois, l’âme courra – sans courir –, débordante d'amour, de la personne du Père à la personne du Verbe, et de la personne du Verbe à la personne du Père, et de la personne du Père à la personne de l'Esprit Saint, et de la personne de l'Esprit Saint à la personne du Verbe. Et dans la personne du Père elle contemplera avec le Père, elle chantera avec le Verbe et elle s'embrasera d'amour dans l'Esprit Saint, et dans la personne du Verbe elle contemplera avec le Père, elle chantera avec le Verbe et elle s'embrasera d'amour dans le feu de l'Esprit Saint Lui-même. Car elle est avec le Père, contemplation de l'éternelle Trinité en son unité d'être, se répandant en tant que fruit de cette connaissance, dans la Chanson de perfection infinie que le

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Verbe en un éternel poème d'amour chante au Père, poussé par le feu de l'Esprit Saint. Et, en tant que fruit de cette contemplation et expression qu'elle a par participation, elle se sent embrasée, poussée et comblée dans l'amour de charité infinie de l'Esprit Saint, qui en tant que fruit d'union l'embrase en son sein… Et tout cela, l'âme le fera dans le sein unique qui est en Dieu, car en Dieu il n'y a qu'un seul être, que chacune des trois Personnes possède en plénitude. Et l'âme, ayant par participation ce que Dieu possède par nature participe ainsi de Dieu…

Ainsi, ainsi, ainsi… ! L'âme participe ainsi de Dieu, au Ciel en vision, et sur terre dans la foi ! Sauf que là-haut l'âme ne peut plus souffrir, elle ne peut plus pécher, la vision et la fruition de Dieu la rendent impeccable… Désormais plus rien n’offensera Dieu… ! Désormais on contemplera toujours… ! Désormais on chantera toujours… ! Il n'y a rien qui puisse nous empêcher de contempler Dieu… Plus de nuits obscures, de tentations, d'épreuves… ! Désormais et pour

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toujours nous contemplerons l'Amour Éternel en face, sans voiles et désormais notre âme, sans obstacles, sans entraves, pourra chanter éternellement comme “folle” d'amour aux quatre coins du Ciel avec son Époux dans un cri de transformation… Et là-haut, embrasée dans la force et dans le courant infini des torrents impétueux de l'être de Dieu, l'âme sera une explosion d'amour participant de l'Esprit Saint… Désormais l’âme aime, sans retenue, avec l'amour de Dieu Lui-même… ! Désormais son amour est pur, il est saint avec l'Esprit Saint Lui-même. Désormais là-haut sans mauvaises inclinations sans que rien ne l’en empêche, elle se perdra dans l'Océan infini de la Divinité… Et cela pour toujours… ! Pour toujours ! Pour toujours chère âme, pour toujours… Et tous les hommes chanteront la gloire de Dieu au Ciel pour toute une Éternité dans la participation heureuse de son amour infini. Mon Dieu, parce que Tu es infini, parce que Toi Tu t´es celui que Tu t´es, prosternée face contre terre et anéantie sous la poussière de ma misère, parce que Tu es bon, parce que Tu es infini, je t’aime, je te vénère. »

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NOTE : Je demande avec la plus grande véhémence que tout ce que j’exprime à travers mes écrits, parce ce que je crois que ce que j’exprime est la volonté de Dieu et par fidélité à tout ce que Dieu m’a confié, lorsque la traduction en d’autres langues se comprend mal ou nécessite une clarification, je demande que l’on ait recours au texte original espagnol que j’ai dicté ; car j’ai remarqué que dans les traductions, certaines expressions ne peuvent pas exprimer au mieux ma pensée. L’auteur : Trinidad de la Santa Madre Iglesia