19 septembre - 13 décembre 2008

Jordi Colomer, ADAGP, 2008 - courtesy galerie Michel Rein, Paris .... Ameline, Jean-Paul et Bellet, Harry, Face à l'Histoire, 1933-1996 : L'artiste moderne ...
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Stefano Arienti, The Atlas Group/Walid Raad, Yto Barrada, Jordi Colomer, Ceal Floyer, Eva Marisaldi, Zineb Sedira, Ahlam Shibli, Fiona Tan, Akram Zaatari et Rosalind Nashashibi

19 septembre - 13 décembre 2008

19 septembre - 13 décembre 2008

Le FRAC développe depuis deux ans une politique prospective d’acquisition orientée sur le bassin méditerranéen, qui a fortement modifié et enrichi l’identité de sa collection. 30 artistes ont ainsi rejoint la collection depuis 2006 dans un souci de tenir compte à la fois du contexte local et international. Une alchimie de tous les instants qui a structuré le travail entrepris par le Comité technique d’achat ces trois dernières années. Les dix artistes présentés à l’occasion de cette exposition nous invitent à pénétrer dans un univers en totale mutation, de la rive nord à la rive sud du bassin méditerranéen, autant d’attitudes artistiques qui nous donnent à voir un monde parfois trop souvent désenchanté où les questions identitaires, de territoires, de frontières géographiques et politiques, de migration, de nomadisme sont à l’origine de nombreux conflits. Éclats de frontières* se veut une invitation à « observer à la loupe,  ce qui se déroule sur ces “lignes de partage” ; voir comment l’Europe s’invente. Faire frontière, c’est désigner l’autre, celui dont on entend penser la différence. Qu’inventons-nous, une Europe forteresse, ou une Europe de désirs partagés?** » 

Par leurs pratiques artistiques métissées et diversifiées, ces artistes réinventent des territoires d’expérimentation qui les amènent à convoquer fiction et réalité, à se nourrir de films et d’images d’archives de provenances diverses (interviews, photojournalisme, reportages de guerre, filmfootage, etc. ). Des œuvres singulières, des regards acérés, sans concession avec la réalité. Hybridité des statuts de ces images qui toutes nous renvoient à des œuvres qui empruntent au réel. Elles témoignent de la propension que les artistes ont à se glisser dans les interstices des flux de la communication contemporaine, quels qu’en soient les supports, pour inventer un autre monde. Transversalité des démarches artistiques convoquant tour à tour la photographie, le cinéma, la vidéo, l’installation. Les artistes disposent aujourd’hui d’un vocabulaire formel protéiforme qui rend impossible toute volonté de classification et de cloisonnement. Au travers de ces démarches artistiques qui soulignent la tension, si continûment palpable de ces territoires, entre la dimension allégorique et la réalité brute des sujets convoqués, cette exposition conjugue et articule fiction et réalité,  reportages et visions métaphoriques aux antipodes de tout exotisme, comme de toute démonstration spectaculaire. Pascal Neveux directeur du FRAC, commissaire de l’exposition

* titre de la revue La Pensée de midi n° 10, été 2003. ** La Pensée de midi n° 10, été 2003.

Canal Grande, 2005 Installation composée de 2 livres panoramiques sur une table. Dimensions variables. Tirage unique. L’œuvre de Stefano Arienti s’inscrit dans la tradition de l’Arte Povera. L’artiste travaille avec des objets du quotidien, des images de récupération, des supports imprimés qu’il transforme en installations, le plus souvent spectaculaires. Le geste est minimal mais efficace – pliage, perforation, découpage, piquage...  –, et systématique jusqu’à la quasi obsession. C’est la notion même d’image qui est interrogée, la perception que nous en avons et les procédés qui peuvent être mis en œuvre pour détourner le message ou l’appréciation première d’une représentation. Inlassablement, l’artiste fait disparaître les images, en reproduit les contours, ajoute des éléments, décompose et recompose. Canal Grande est constituée de deux livres pliés et découpés représentant les rives droite et gauche du principal canal de Venise. Sa configuration en S en reforme le tracé inversé. Le monumental se trouve ramené à une échelle d’objet, de labyrinthe miniature, qui ouvre sur une nouvelle expérience perceptive.

© Stefano Arienti, provenance galerie S.A.L.E.S., Rome

We can make rain but no one came to ask, 2003 Vidéo, DVD Pal, couleur, son, 18’. édition 2/5. L’œuvre de Walid Raad comprend des essais théoriques, des vidéos, des performances et des projets photographiques qui ont trait à la guerre du Liban et interrogent, dans ce contexte, les limites et le statut du documentaire. « Mes vidéos ne sont pas des témoignages de ce qui s’est passé mais de ce qu’on peut imaginer, dire ou tenir pour acquis à propos de la guerre, de ce qu’il nous semble raisonnable de dire ou de penser à son sujet . » The Atlas Group, créé par l’artiste en 1999, est une fondation imaginaire qui s’est donnée pour mission de documenter l’histoire contemporaine du Liban par le biais d’un fonds d’archives constitué aussi bien de documents authentifiés, anonymes que fabriqués. « En présentant ces matériaux comme s’il s’agissait d’archives historiques, Raad explore le glissement continuel qui se produit entre histoire et fiction dans le travail de la mémoire. […] et la façon dont se construit le récit historique. *» We can make rain but no one came to ask met en scène une correspondance entre le principal instigateur des attentats à la voiture piégée et un célèbre photojournaliste qui a couvert les guerres du Liban jusqu’à sa mort en 1994. Walid Raad est membre de la Fondation Arabe pour l’Image. * Sarah Rogers, in Parachute n° 108, 2002.

© The Atlas Group / Walid Raad, courtesy Anthony Reynolds Gallery, Londres

La Contrebandière, Tanger, 2006 Vidéo, Bétacam SP Pal, couleur, muet, 11’. édition 2/9. Hôtel meublé, Marseille, 2003 Le Détroit de Gibraltar , Tanger, 2003 Container 2, Tanger, 2003 Photographies extraites de la série Le Détroit : une vie pleine de trous. C-Print encadrés, 60 x 60 cm ; édition de 5 exemplaires ; courtesy galerie Polaris, Paris. L’œuvre photographique et vidéo d’Yto Barrada exprime sa double appartenance culturelle et pose la question du « passage » entre le Sud et le Nord, le Maghreb et l’Europe. Conjuguant reportage et vision métaphorique, ses images documentent, sous l’angle du quotidien, la problématique de l’immigration et de la frontière avec l’Europe. L’artiste s’intéresse à des situations précises, comme les échanges dits pauvres – la contrebande de cigarettes, ou de vêtements, les dangers de la clandestinité –, l’immobilisme écrasant... Dans La Contrebandière, une femme dévoile les dessous du commerce illégal quotidien auquel elle se livre par nécessité entre Tanger et l’enclave espagnole de Ceuta. Les trois photographies font partie du projet Le Détroit de Gibraltar : une vie pleine de trous, qui mêle photographie, vidéo, objets et textes, et dans lequel l’artiste met en exergue les différents aspects – physique, symbolique, historique, intime... – d’un territoire à la fois lieu de transit et verrou géostratégique. Yto Barrada est cofondatrice et directrice artistique de la cinémathèque de Tanger, membre de la Fondation Arabe pour l’Image. Elle a présidé la 19ème édition du Festival International du Documentaire de Marseille en 2008. © Yto Barrada, courtesy Galerieofmarseille, Marseille

No Future, 2006 Vidéo, DV-CAM-HD Pal, couleur, son, 12’. édition 1/5. Dans un grand nombre de ses installations vidéo où l’architecture et la ville contemporaine apparaissent comme une toile de fond fictive, Jordi Colomer s’interroge sur la façon dont l’urbanisme influence le comportement humain et explore ainsi l’omniprésence et les inconvénients du modernisme dans le paysage urbain. Une voiture noire traverse la nuit avec, sur son toit, une enseigne lumineuse clignotante faite d’ampoules et de néons. Autoroute, quartiers industriels, ponts en béton s’illuminent du reflet des mots NO ? FUTURE ! qui brillent et disparaissent suivant un rythme saccadé. Une femme habillée façon Armée du Salut avec un air de Siouxie conduit cette singulière voiture. à l’aube, elle s’arrête en ville, Le Havre en l’occurrence, et dans la rue qui relie le port à l’hôtel de ville joue du tambour, rythmant ses frappes d’appels aux interphones. Seuls, quelques habitants, étonnés, sortiront la tête, répondant à sa tentative d’éveil des consciences. La vidéo dure le temps de cette insolite « promenade ».

© Jordi Colomer, ADAGP, 2008 - courtesy galerie Michel Rein, Paris

H2O Diptych, 2002 Installation, socle, 2 moniteurs, 2 DVD (couleur, muets), 60’. Dimensions totales : 118 x 45 x 169,2 cm. édition 4/5. Le travail minimal de Ceal Floyer se compose de vidéos, de projections lumineuses et de pièces sonores, d’œuvres sur papier et de sculptures. Ses œuvres procèdent de minutieuses manipulations spatiales et d’agencements d’objets du quotidien (sac poubelle, interrupteur, ampoule... ) ou de ready-made qui, mis en situation et en tension dialectique, acquièrent une nouvelle réalité par le décalage qui s’opère entre contenu et contenant, illusion et réalité, raison et absurde. Le spectateur est ainsi invité à reconsidérer sa perception des choses ; le sens devient une construction imaginaire. L’artiste décrit H2O Diptych comme la tentative de créer une expérience qui mette en suspens notre conscience, en créant un point d’oscillation entre anticipation et déduction a posteriori. Le double processus que H2O donne à voir est quasi imperceptible, comme dans la plupart de ses pièces, et peut se voir ici, non sans humour, comme le work in progress d’un processus de neutralisation d’une action. L’artiste utilise par ailleurs le langage comme un matériau, intangible mais inhérent à l’œuvre – ici la poésie fait un détour par la chimie.

© Ceal Floyer

Sans titre, 2001 Installation composée d’une palette de chantier capitonnée et d’un dessin sur papier. Palette : 240 x 160 x 36 cm. Impression jet d’encre : 70 x 100 cm. Eva Marisaldi conçoit ses œuvres de façon à ce qu’elles engagent le spectateur dans une relation directe, qui fasse appel à ses souvenirs, à son imagination, tout en ouvrant la perception individuelle vers un imaginaire collectif. Sans titre – une grosse palette et un dessin infographique – s’inspire d’un épisode de la vie du poète Gabriele d’Annunzio (1863-1938). L’histoire raconte qu’au cours d’un voyage en mer Adriatique, Gabriele voulut accoster sur une plage pour y prendre le thé. Le dessin représente le poète en lévitation au-dessus de l’eau, dans cette occupation, voilier au loin. La palette, par sa géométrie rudimentaire, évoque pour l’artiste l’architecture des camps d’été, construits le long de la côte adriatique sous le fascisme. Les lattes de bois, revêtues d’un capitonnage blanc, accentuent cette parenté formelle. Les deux composantes de cette installation font ainsi la synthèse entre deux éléments distincts – une référence à l’histoire italienne, une scène bucolique – afin, selon Angela Vettese, de « stimuler notre sensibilité sur un mode microémotionnel ».

© Eva Marisaldi, provenance galerie S.A.L.E.S., Rome

And the Road Goes on..., 2005 Vidéo DigiBéta Pal, couleur, son, 8’. édition de 3 ex. « Je ne suis ni pied-noire ni algérienne d’Algérie, mais fille d’immigrés algériens qui revient au pays ». L’œuvre de Zineb Sedira explore les paradoxes et les interactions liées à cette double identité et à son statut de résidente britannique depuis 1986. L’artiste utilise la photographie, l’installation et la vidéo pour aborder des thèmes particulièrement sensibles et polémiques comme l’histoire de l’Algérie, la situation politique, le voile, la colonisation, l’immigration vu du côté français... And the Road Goes on... a été tourné en Algérie, que l’artiste retrouve après une absence de douze ans pour cause de guerre civile. La côte algérienne est filmée par la vitre d’une voiture roulant à vive allure. Le paysage, aux couleurs saturées, défile en continu jusqu’au moment où une figure humaine apparaît dans le champ, créant une rupture de rythme et troublant la perception. L’image ralentit, devient saccadée, se fige quelques secondes en une vision dédoublée avant de reprendre sa course. Ce road movie est un voyage où s’imbriquent présent et passé, histoire personnelle et histoire collective. Entre 1992 et 2002, cette route où étaient installés de faux barrages fut le théâtre de massacres.

© Zineb Sedira, courtesy galerie Kamel Mennour, Paris

Goter, 2002-2003 Ensemble de 6 photographies encadrées (d’une série de 44), 60 x 76,5 cm. Trackers, 2005 Ensemble de 7 photographies encadrées (d’une série de 85), 6 x (60 x 76,5 cm), 1 x (93, 5 x 123 cm). Avec le soutien du Israel Lottery Council for the Arts. « En tant que photographe palestinienne, Ahlam Shibli se situe du côté de ceux qui cachent et sont cachés, qui sont restés dans l’ombre, vivant à couvert avec eux. Elle travaille furtivement, non parce qu’elle veut s’entourer de secret ou souhaite prendre ses sujets au dépourvu, mais parce qu’elle doit déjouer les généralisations*. » L’enjeu de son œuvre tente de reconstituer l’impact de l’histoire sur le présent. Dans la série Goter, l’artiste relève les détails topographiques, les vestiges historiques et les détails caractéristiques du quotidien de son village natal, Al-Shibli, devenu à la création d’Israël Arab-al-Shibli. Le titre Goter viendrait de l’expression “Go there” utilisée par les soldats durant le mandat britannique (1917-1948) et que se sont appropriés les Bédouins. « Trackers s’intéresse aux Palestiniens de descendance bédouine engagés volontaires dans l’armée israélienne. Ce projet vise à connaître le prix qu’une minorité est obligée de payer à la majorité dominante, soit pour être acceptée, soit pour changer d’identité, soit pour survivre, ou pour toutes ces raisons à la fois, voire davantage. » (A.Shibli) * John Berger, in cat. Ahlam Shibli, Ikon Gallery, Birmingham, 2003.

© Ahlam Shibli, Untitled (Goter n°2), ‘Amra 2002-2003

News from the Near Future, 2003 Vidéo, DVD, couleur, son, 9’30’’. édition 5/6. Dans ses films et installations vidéo, Fiona Tan explore les notions d’identité et de mémoire. Combinant des plans tournés et des images d’archives photographiques et filmiques issues de reportages de voyageurs ou de missionnaires du début du XXe siècle et d’archives ethnographiques de l’époque coloniale, l’artiste se penche sur la perception des différences culturelles. Structuré comme un journal d’informations, News from the Near Future est un montage d’images d’archives sur le thème de l’eau, provenant du musée du Film à Amsterdam. La diversité des plans construit une narration où alterne la mémoire d’événements agréables ou tragiques, dans une perspective universaliste. La bande-son, réalisée à partir d’un montage de bulletins marins et de bruits de la mer renforce l’intensité dramatique. L’artiste questionne le rôle que jouent les médias dans notre perception du réel et la construction d’une mémoire et d’un imaginaire collectifs. Le décalage entre l’aspect suranné des images d’archives et le futur incertain qui sert de décor au film renvoie à la question du statut ambigu de l’image, quand celle-ci a partie liée avec l’Histoire et le cours du temps.

© Fiona Tan, courtesy Fiona Tan & Frith Street Gallery, Londres

Saida June 6th 1982 (Air Raid), 2002 Vidéo, photos numériques animées, couleur, son, boucle de 4’30’’. Akram Zaatari est l’auteur d’une quarantaine de vidéos et d’installations vidéo. L’artiste y aborde les questions qui agitent le Liban d’après-guerre, notamment le traitement des conflits territoriaux et des guerres par la télévision, la production et la circulation des images, les ressorts de la résistance religieuse et nationale. Akram Zaatari est cofondateur de la Fondation Arabe pour l’Image, créée en 1997 à Beyrouth, un fonds photographique de 75 000 clichés pris entre 1860 et 1970, qui a mis au jour des pans ignorés de l’histoire du pays. Ce fonds est en accès libre et public. Saida est construite à partir de six photogrammes pris par l’artiste de l’appartement de ses parents à Saida le 6 juin 1982, premier jour de l’invasion israélienne du Sud Liban. Âgé alors de 16 ans, Zaatari s’initiait à la photographie avec l’appareil de son père, un Kiev 35mm, qu’il gardait toujours à portée de main pour photographier explosions et bombardements. Tel un archéologue, il n’a cessé, depuis, de documenter la situation politique du Liban par des enregistrements sonores, des textes, des photos et des vidéos.

© Akram Zaatari, courtesy galerie Sfeir-Semler, Hambourg (Allemagne)

En partenariat avec l’association Art’ccessible Eyeballing, 2005, un film de Rosalind Nashashibi du 19 septembre au 13 décembre 2008, à l’Ancien presbytère (Marseille 14ème) Dans le cadre de la convention établie, il s’agit, par la présentation du film de Rosalind Nashashibi à l’Ancien presbytère, de favoriser la circulation des publics entre nos deux structures, dans une démarche de sensibilisation et d’accompagnement des publics à la découverte de la collection du FRAC. À partir de cette exposition, l’Ancien presbytère fonctionnera comme un lieu relais sur l’ensemble de la programmation du FRAC. En partenariat avec Act0ral.7, Montévidéo La Contrebandière, 2006, une vidéo d’Yto Barrada du 29 septembre au 11 octobre 2008, à Montévidéo (Marseille 6ème) dans le cadre des Impromptus d’Act0ral.7 – festival international des arts & des écritures contemporaines Les Impromptus d’Act0ral sont des commandes d’écriture, faites en collaboration avec le Fonds régional d’art contemporain. Chaque année, des auteurs sont invités à écrire un texte autour d’une vidéo d’une quinzaine de minutes réalisée par un(e) artiste plasticien(e). Après Promenade de Stefan Altenburger en 2007, La Contrebandière est cette année proposée à Charles Pennequin (jeudi 2 octobre, 20h30) et Sébastien Dicenaire (jeudi 9 octobre, 19h30).

Eyeballing, 2005 Film 16mm transféré sur DVD, couleur, son, 10’. édition de 3 ex. Rosalind Nashashibi, d’origine irlandaise et palestinienne, s’intéresse moins à la réalité objective des choses et à leur représentation qu’aux lieux et faits de notre quotidien dont elle capte les nuances, l’énergie, la poésie en se focalisant sur de menus détails. Le film est le médium qui, à ses yeux, s’approche au plus près du processus de la pensée et le format 16mm, celui qu’elle privilégie depuis 1999 et qui donne à ses films une esthétique particulière, discrètement mélancolique. Le rythme n’est pas celui de l’action mais celui d’un espacetemps qui se déploie dans chaque image ; les plans sont longs, fixes, la caméra souvent sur pied. Eyeballing a été tourné durant une résidence de six mois à Manhattan. Le portrait qu’elle fait de la ville qu’elle découvre prend la forme d’une collection de figures anthropomorphiques nées de son imagination à partir d’objets et d’éléments d’architecture. Elle oppose ces visages-monuments à l’archétype de l’autorité urbaine :  les policiers de la ville de New York dont la caméra suit les entrées et sorties – les contrôleurs de l’ordre se retrouvant ainsi (et a priori à leur insu) en position d’observés. © Rosalind Nashashibi, courtesy Store Gallery, Londres

Stefano Arienti, coédition 5 continents et Fondation Sandretto Re Rebaudengo, Turin, 2004 Atlas Group (1989-2004), A Project by Walid Raad, exposition Nationalgalerie im Hamburger Bahnhof, Museum für Gegenwart, Berlin, édition Verlag der Buchhandlung Walther König, Cologne, 2006 The Atlas Group : We can make rain but no one came to ask, édition Concordia University, Montréal, 2006 Yto Barrada : A life full of holes, the strait project, édition Autograph ABP, Londres, 2005 Jordi Colomer, quelques stars, algunas estrellas, some stars : travaux vidéo 1997-2003, coédition La Galerie, Noisy-Le-Sec, Le Grand Café, Saint-Nazaire, Villa Arson, Nice, 2003 Ceal Floyer : Construction, édition Kunstmuseum, Krefeld, 2007 Eva Marisaldi : Tempesta, édition Hopeful Monster, Turin, 2003 Eva Marisaldi : Legenda, édition Charta, Milan, 2003 Rosalind Nashashibi : Over in, édition Kunsthalle Basel, Bâle, 2004 Proximity Machine : Rosalind Nashashibi, édition Book Works, Londres, 2008 Zineb Sedira : Saphir, coédition The Photographer’s Gallery, Londres, Paris-Musées, Galerie Kamel Mennour, Paris, 2006 Ahlam Shibli : Goter, édition Tel Aviv Museum of art, Tel Aviv, 2003 Ahlam Shibli : Trackers, coédition Verlag der Buchhandlung Walther König, Cologne et Kunsthalle Basel, Bâle, 2007 Fiona Tan : Scenario, édition Nederlands Architectuurinstituut, Rotterdam, 2000 Fiona Tan : mirror maker, édition Kehrer Verlag, Heidelberg, 2006 Mapping sitting : one portraiture and photography, de Karl Bassil, Zeina Maasri et Akram Zaatari en collaboration avec Walid Raad, coédition Mind the Gap et Fondation Arabe pour l’Image, Beyrouth, 2002

Les inquiets, cinq artistes sous la pression de la guerre : Yael Bartana, Omer Fast, Rabih Mroué, Ahlam Shibli, Akram Zaatari, Espace 315/éditions du Centre Pompidou, Paris, 2008 Où ? Scènes du Sud : Espagne, Italie, Portugal, coédition Carré d’Art, Nîmes et Archibooks + sautereau éditeur, Paris, 2007 Scènes du Sud : Méditerranée orientale, coédition Carré d’Art, Nîmes et Archibooks + sautereau éditeur, Paris, 2008 Ameline, Jean-Paul et Bellet, Harry, Face à l’Histoire, 1933-1996 : L’artiste moderne devant l’événement historique, coédition Flammarion et éditions du Centre Pompidou, Paris, 1996 Ardenne, Paul et Durand, Régis, Images-monde : de l’événement au documentaire, édition Monografik, Blou, 2007 Baqué, Dominique, Pour un nouvel art politique : de l’art contemporain au documentaire, édition Flammarion (Champs), Paris, 2006 Fabre, Thierry (sous la direction de), Actes de Colloque « Rencontres d’Averroès : la Méditerranée frontières et passages », édition Actes Sud (Babel), 1999 Fabre, Thierry, Traversées, Actes Sud, 2001 Gauthier, Guy, Le documentaire, un autre cinéma (3ème édition), édition Armand Colin Cinéma, Paris, 2008 La Pensée de midi : éclats de frontières, sous la direction de Thierry Fabre, n°10, été 2003 Parachute : Beirut, n°108, 3ème trimestre 2002 L’art même : Focus Palestine, n°40, 3ème trimestre 2008

Le FRAC propose des visites accompagnées de l’exposition pour tout groupe constitué (établissements scolaires, universités, écoles d’art, associations, entreprises) sur rendez-vous. Un accueil spécifique est mis en place pour les enseignants et leurs élèves, de la maternelle à l’université. L’équipe du service des publics est à la disposition des visiteurs du mardi au samedi, pour échanger durant leur visite de l’exposition. Les visites accompagnées D’une durée moyenne d’une heure, la visite est adaptée à chaque groupe et à chaque niveau. Sans cesse renouvelée, elle permet d’appréhender les œuvres et d’expérimenter plusieurs parcours autour de l’identité et de l’autobiographie, du paysage et du territoire, de la réalité du temps présent et de la fiction...

Samedi 20 septembre 2008 Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, deux visites accompagnées sont proposées à 14h30 et à 16h. Entrée libre et gratuite pour tous.

Livret pédagogique Un livret pédagogique à destination des publics scolaires a été édité dans le cadre de l’exposition éclats de frontières. Il est gratuit et disponible sur demande.

Mardi 23 septembre 2008 à 17h30 À destination des enseignants, des responsables de groupes constitués et des animateurs, l’équipe du service des publics et l’enseignante chargée de mission présentent l’exposition et échangent autour des pistes pédagogiques qui permettront de préparer leur venue avec une classe ou un groupe.

Informations pratiques / mode d’emploi Les réservations sont faites par téléphone ou par mail auprès de : élène Laurent, Mélanie Sanchez - T. 04 91 91 27 55 Chargées de médiation et de l’accueil des publics – [email protected] / [email protected]

Tous les mercredis et samedis à 16h Visite accompagnée de l’exposition. Entrée libre et gratuite pour tous.

Professeur d’arts plastiques chargée de mission pour l’Académie d’Aix-Marseille : Véronique Decaestecker – permanence au FRAC le vendredi matin – [email protected] Chargée de projet et de médiation en milieu scolaire : Annabelle Arnaud Chargée de la diffusion de la collection et du service des publics : France Paringaux Entrée libre et gratuite du mardi au samedi de 14h à 18h.

D’autres rendez-vous seront organisés à partir du mois d’octobre et annoncés sur le site www.fracpaca.org

Commissariat de l’exposition Pascal Neveux, directeur

Pascal Neveux, directeur du Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur

Montage Pascal Prompt, Bruno Reccole, Rémi Bragard

Jacques Bayle, conseiller pour les arts plastiques, Direction Régionale des Affaires Culturelles (Drac) Provence-Alpes-Côte d’Azur

Livret  Suivi éditorial : Fabienne Clérin Conception graphique : Damaris Bentz

Bertrand Le Bars, conseiller pour les arts plastiques, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Président Alain Hayot Directeur Pascal Neveux Administration Sophie Klein, Laure Szymborski (assistante de direction)

Ilaria Bonacossa, conservateur à la Fondation Sandretto Re Rebaudengo, Turin, Italie Bartomeu Mari, directeur du MACBA, Musée d’art contemporain, Barcelone, Espagne Jean-Conrad Lemaître, collectionneur, Londres, Grande-Bretagne

Diffusion de la collection et service des publics France Paringaux Projets et médiation en milieu scolaire Annabelle Arnaud Médiation et accueil des publics Élène Laurent, Mélanie Sanchez Documentation Virginie Clément, Damaris Bentz éditions Damaris Bentz Centre de ressources, communication et relations presse Fabienne Clérin Gestion de la collection et régie des œuvres Pascal Prompt Régie logistique Kouider Mokdad Régie technique Bruno Reccole

Pierre Malphettes 23 janvier - 25 avril 2009 vernissage jeudi 22 janvier, 18h

Enseignante d’arts plastiques, chargée de mission pour l’académie d’Aix-Marseille Véronique Decaestecker © Les artistes et Le FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le Fonds régional d’art contemporain est financé par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le ministère de la Culture et de la communication / Direction régionale des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il est membre de PLATFORM, regroupement des Fonds régionaux d’art contemporain et structures assimilées.

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L’exposition est ouverte du mardi au samedi de 14h à 18h. Entrée libre, accueil de groupes sur rendez-vous. Fermé le lundi et les jours fériés.

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