005-193 ... - Coe

25 juil. 2016 - Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des .... avec les élus locaux et entend poursuivre le dialogue avec la société civile.
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DIVISION DU DROIT INTERNATIONAL PUBLIC ET DU BUREAU DES TRAITES

Strasbourg, le 25 juillet 2016 Réf :

JJ8191C Tr./005-193 NOTIFICATION DE DÉCLARATION

Etat :

France.

Instrument :

Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales, ouverte à la signature, à Rome, le 4 novembre 1950 (STE n° 5) telle qu'amendée par les Protocoles nos 11 et 14 (STE nos 155 et 194).

Date d'entrée en vigueur de l'instrument :

3 septembre 1953.

Date d’entrée en vigueur à l’égard de la France :

3 mai 1974.

Réserves : Déclarations :

STE n° 005 Rés./Décl. France. (voir annexe)

Date d’effet la déclaration :

22 juillet 2016.

Notification faite conformément à l'article 59 de la Convention.

Copie à tous les Etats membres.

Tél ► +33 (0)3 90 21 43 18 Tél ► +33 (0)3 88 41 36 68

Mail ► [email protected] Site ► http://conventions.coe.int

TRANSLATION (*) Annex to the Notification JJ8191C Tr./005-193 dated 25 juillet 2016 ETS No. 5 - Article 15

PERMANENT REPRESENTATION OF FRANCE TO THE COUNCIL OF EUROPE

The Ambassador N° 2016-540231 Strasbourg, 22 July 2016

Dear Secretary General, By letters dated 24 November 2015 and 25 February 2016, I brought to your attention the declaration of the state of emergency in France following the coordinated attacks which hit Paris on 13 November 2015 and asked you to kindly consider that my letter constitute an information for the purposes of Article 15 of the Convention. Indeed, the French Government has decided, by Decree No. 2015-1475 of 14 November 2015, to apply Law No. 55-385 of 3 April 1955 relative to the state of emergency. The severity of the attacks, their simultaneous nature and the permanence of the threat at a level previously unknown in the country consequently justified the extension of the state of emergency, of which I informed you, for a period of three months starting on 26 November 2015, by Law No. 20151501 of 20 November 2015, then for a period of three months starting on 26 February 2016 by Law No. 2016-162 of 19 February 2016 and then for a period of two months starting 26 May 2016 by Law No. 2016-629 of 20 May 2016. An attack causing, according to the latest reports, the death of 84 people and leaving over 350 injured was committed in Nice on 14 July 2016. It was claimed by a terrorist organization. It follows a bombing on 13 June 2016 in which two officials of the Police Nationale were killed in their home in Ile-de-France by a terrorist claiming the same organization. The terrorist threat characterizing "an imminent danger resulting from serious breaches of public order," that justified the initial declaration of a state of emergency and its extensions, remains at a very alarming level which requires the availability of strengthened administrative measures in the fight against terrorism in the national territory. That is why the state of emergency was extended by Act No. 2016-987 of 21 July 2016 for a period of six months. The Act also amends certain of the measures provided by the Law of 3 April 1955 to adapt its content to changes in law and fact. Among the measures that could be taken under the state of emergency, the administrative searches (Section I of Article 11 of the Law of 3 April 1955 regarding the state of emergency) will again be allowed during this six-month period. Their usefulness will increase as they will be conducted as part of a renovation plan, which will include the operation of computer data after authorization of the judge.

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COPIE (*) Annexe à la Notification JJ8191C Tr./005-193 du 25 juillet 2016 STE n° 5 - Article 15 LA REPRESENTATION PERMAMENTE DE LA FRANCE AUPRES DU CONSEIL DE L’EUROPE L’Ambassadrice N° 2016-540231 Strasbourg, le 22 juillet 2016 Monsieur le Secrétaire Général, Par lettre du 24 novembre 2015, je portais à votre connaissance la déclaration de l'état d'urgence en France à la suite des attentats coordonnés ayant frappé Paris le 13 novembre 2015 et vous priais de bien vouloir considérer que ma lettre constituait une information au titre de l'article 15 de la Convention. En effet, le Gouvernement français a décidé, par le décret n° 2015-1475 du 14 novembre 2015, de faire application de la loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l'état d'urgence. La gravité des attentats, leur caractère simultané et la permanence de la menace à un niveau inédit sur le territoire national ont ensuite justifié la prorogation de l'état d'urgence, dont je vous ai informé, pour une durée de trois mois à compter du 26 novembre 2015 par la loi n° 2015-1501 du 20 novembre 2015 puis pour une durée de trois mois à compter du 26 février 2016 par la loi n° 2016162 du 19 février 2016 et enfin pour une durée de deux mois à compter du 26 mai 2016 par la loi n° 2016-629 du 20 mai 2016. Un attentat causant, selon le dernier bilan, la mort de 84 personnes et faisant plus de 350 blessés a été commis à Nice le 14 juillet 2016. Il a été revendiqué par une organisation terroriste. Il fait suite à un attentat commis le 13 juin 2016 au cours duquel deux fonctionnaires de la police nationale ont été assassinés à leur domicile en Ile-de-France par un terroriste se réclamant de la même organisation. La menace terroriste, caractérisant « un péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre public », qui a justifié la déclaration initiale de l'état d'urgence et ses prorogations, demeure à un niveau très alarmant qui nécessite de pouvoir disposer de mesures administratives renforcées en vue de lutter contre le terrorisme sur le territoire national. C'est pourquoi l'état d'urgence a été prorogé par la loi n° 2016-987 du 21 juillet 2016 pour une durée de six mois. Cette loi modifie par ailleurs certaines des mesures prévues par la loi du 3 avril 1955 afin d'adapter son contenu aux évolutions de fait et de droit. Parmi les mesures susceptibles d'être prises dans le cadre de l'état d'urgence, les perquisitions administratives (section I de l'article 11 de la Loi du 3 avril 1955 relative à l'état d'urgence) seront de nouveau autorisées durant cette période de six mois. Leur utilité sera accrue car elles seront conduites dans le cadre d'un régime rénové, qui permettra notamment l'exploitation de données informatiques, après autorisation du juge.

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The French Government wishes to recall that measures taken under the state of emergency are subject to effective judicial review as well as a particularly close monitoring and control mechanism by the Parliament. Finally, the French Government shall ensure good information and consultation with local elected and intends to continue the dialogue with civil society. The text of the Act No. 2016-987 of 21 July 2016 is attached to this letter.

Please accept, Secretary General, the assurances of my highest consideration.

(signed) Jocelyne CABALLERO

Mr Thorbjørn JAGLAND Secretary General of the Council of Europe Strasbourg

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Declaration registered by the Secretariat General on 22 July 2016 - Or. Fr.

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Le Gouvernement français tient à rappeler que les mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence sont soumises à un contrôle juridictionnel effectif ainsi qu'à un mécanisme de suivi et de contrôle particulièrement attentif du Parlement. Enfin, le Gouvernement français veille à une bonne information et concertation avec les élus locaux et entend poursuivre le dialogue avec la société civile. Le texte de la loi n° 2016-987 du 21 juillet 2016 est joint à la présente lettre. Je vous prie, Monsieur le Secrétaire général, d'agréer l'assurance de ma haute considération.

(signé) Jocelyne CABALLERO

M. Thorbjørn JAGLAND Secrétaire Général du Conseil de l’Europe Strasbourg

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Déclaration enregistrée auprès du Secrétariat Général le 22 juillet 2016 - Or. fr.

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